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Politique

Aminata Touré : “Pas de médiation pénale dans les affaires de détournement de fonds publics”

Invitée de l’émission En Vérité sur la RTS, Aminata Touré, haut représentant du président de la République Bassirou Diomaye Faye, s’est exprimée sans détour sur plusieurs sujets d’actualité, notamment la lutte contre la corruption et la reddition des comptes.

Fidèle à son engagement pour une justice rigoureuse, l’ancienne Première ministre s’est vivement opposée à l’idée de recourir à la médiation pénale dans les affaires de détournement de deniers publics. Selon elle, cette option risquerait de banaliser les actes de corruption et d’envoyer un mauvais signal à l’administration publique.

« Je ne suis pas d’accord sur ce point et depuis 10 ans je le dis. Ce sera trop facile. Cela veut dire que si vous nommez une personne et qu’elle détourne 50 milliards, si on l’attrape, elle peut proposer de rendre 30 milliards et s’en sortir ainsi », a-t-elle déclaré.

« Les gens en feraient un métier si tout se terminait par une médiation pénale. Même la loi ne dit pas cela. Selon moi, on doit les remettre à la justice et ensuite récupérer l’intégralité de l’argent. »

Cette position traduit la volonté du nouveau gouvernement d’adopter une ligne dure contre les détournements de fonds publics, sans concessions ni arrangements à l’amiable.

Au-delà de la question de la reddition des comptes, Aminata Touré a également insisté sur la nécessité de rétablir la confiance entre la justice et les citoyens, une priorité dans un contexte post-électoral marqué par de vives tensions.

Elle a rappelé le climat répressif laissé par le régime précédent, évoquant les nombreuses arrestations à caractère politique.

« N’oubliez pas qu’on était dans une situation extrêmement difficile. L’actuel président de la République a été libéré de prison quatre jours après le début de l’élection présidentielle, avec le Premier ministre. Plus de 1000 personnes étaient emprisonnées pour des raisons politiques », a-t-elle souligné.

Selon elle, le processus de réconciliation nationale est en cours, mais prendra du temps. Elle se dit toutefois confiante quant à la capacité du gouvernement à restaurer l’équilibre et à répondre aux attentes des citoyens.

Par ces prises de position, Aminata Touré réaffirme une orientation claire du régime de Bassirou Diomaye Faye : la lutte contre la corruption ne fera l’objet d’aucun compromis. Le message est sans ambiguïté : la justice doit suivre son cours, et chaque centime détourné doit être restitué à l’État, dans le respect de la légalité et de l’éthique républicaine.


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