Depuis plusieurs jours, l’Université Assane Seck de Ziguinchor est le théâtre de violents affrontements entre les étudiants et les forces de l’ordre, dans un climat de tensions croissantes. À l’origine de ces heurts, une grève illimitée initiée vendredi dernier par les étudiants pour dénoncer leurs conditions de vie et d’étude jugées inacceptables, ainsi que les manquements sociaux persistants.
Les protestations des étudiants, qui réclament de meilleures infrastructures, une régularité dans le versement des bourses et un accès optimal aux services sociaux, ont rapidement pris une tournure violente. Les affrontements ont éclaté lorsque les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants, provoquant un échange de jets de pierres et de tirs de grenades lacrymogènes.
Ces violences ont contraint les autorités à fermer les écoles avoisinantes pour éviter tout risque de débordement. Les cours à l’université ont également été suspendus, plongeant l’établissement dans une paralysie totale. Parallèlement, les riverains, pris en otage par les troubles, dénoncent l’insécurité ambiante et appellent à une résolution rapide du conflit.
Pour l’heure, aucune avancée significative n’a été enregistrée dans les négociations entre les étudiants et les autorités universitaires. Ces dernières assurent pourtant être prêtes à dialoguer, mais les étudiants restent fermes sur leurs revendications, estimant que leurs doléances sont ignorées depuis trop longtemps.
La situation reste donc explosive, alors que les forces de l’ordre poursuivent leur mission de maintien de l’ordre sur le campus. Les étudiants, de leur côté, semblent déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu’à l’obtention de résultats concrets.
Face à l’escalade des tensions, des voix s’élèvent pour prôner une solution pacifique. Associations, responsables locaux et figures de la société civile appellent à l’ouverture d’un dialogue constructif pour mettre fin à cette crise qui affecte non seulement les étudiants, mais aussi l’ensemble de la communauté universitaire et les habitants de Ziguinchor.
La question reste donc posée : combien de temps cette impasse durera-t-elle, et à quel prix ? Les prochains jours seront décisifs pour déterminer si un terrain d’entente peut être trouvé ou si le conflit est voué à perdurer.
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