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Autosuffisance laitière : le Sénégal réceptionne 1 307 vaches pour booster la production locale

Un navire transportant 1 307 vaches en provenance de France a accosté lundi au mole 1 du port autonome de Dakar. Ce débarquement s’inscrit dans le cadre du programme ANIPL 5B, porté par l’Association Nationale pour l’Intensification de la Production Laitière (ANIPL), visant à renforcer la filière laitière nationale et à réduire la dépendance aux importations.

Le cheptel livré comprend 1 250 génisses gestantes et 27 taureaux destinés à améliorer la génétique des troupeaux locaux. En plus des bovins destinés au Sénégal, le navire transportait également des génisses pour la Gambie (27), le Mali (20) et la Guinée-Bissau (12).

Le Sénégal dépense chaque année plus de 100 millions d’euros (environ 65 à 70 milliards de FCFA) en importations de lait. Pour inverser cette tendance, le pays ambitionne de constituer un cheptel de 55 000 vaches et de consacrer 20 000 hectares de terres aux cultures fourragères (sorgho et maïs) destinées à leur alimentation.

Présent lors du débarquement, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba, accompagné de Mme Dr Fatou Diouf, ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, a souligné l’importance de cette initiative. L’objectif est d’augmenter la productivité laitière nationale et de renforcer le secteur pastoral, qui constitue un levier stratégique pour l’indépendance alimentaire du pays.

Depuis 2017, le Sénégal a réalisé six opérations d’importation de bovins laitiers, permettant d’acquérir 5 482 génisses de races laitières (Holstein, Montbéliarde, Normande, Jersiaise) et 49 taureaux. En parallèle, 265 caprins et 67 ovins ont été importés avec une part subventionnée par l’État. Ces efforts ont permis d’augmenter le nombre de bénéficiaires, passant de 64 éleveurs en 2017 à 632 en 2024.

Le coût total de ces importations s’élève à 10,510 milliards FCFA, dont 6,323 milliards ont été financés par les bénéficiaires et 4,187 milliards par l’État. Cette stratégie a pour but d’améliorer la qualité génétique des troupeaux et d’assurer une production laitière durable et compétitive.

Avec une production estimée à 17 litres de lait par jour par génisse, les 1 250 génisses gestantes récemment importées devraient générer 21 250 litres de lait quotidiennement, soit 637 500 litres par mois et 7 650 000 litres par an. Les 27 taureaux importés contribueront à renforcer la qualité du cheptel en améliorant la productivité et la résistance des vaches aux conditions climatiques locales.

Toutefois, la réussite de cette initiative repose sur une gestion efficace de l’alimentation animale, ce qui implique un développement accru des cultures fourragères pour éviter les pénuries de nourriture.

Le 1er mars 2025, une cérémonie officielle se tiendra à Niague pour marquer la distribution des génisses gestantes aux éleveurs. Cet événement symbolise une étape clé dans la mise en œuvre de la stratégie nationale visant à atteindre l’autosuffisance laitière.


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