Affaires judiciaires : Me Ngagne Demba Touré rappelle la loi sur les délits financiers

Le placement sous mandat de dépôt du député Farba Ngom et d’autres figures de l’ancien régime continue de susciter des réactions. Lors d’une rencontre organisée par le Mouvement des domou daaras patriotes (Moddap) à la mairie des Parcelles Assainies de Dakar, l’avocat Me Ngagne Demba Touré a rappelé les dispositions légales encadrant la gestion des deniers publics.

Prenant la parole devant un public composé de militants, de juristes et de journalistes, Me Touré a tenu à avertir les gestionnaires des finances publiques sur leurs responsabilités. Il a rappelé que “les ordonnateurs de dépenses ne doivent pas se permettre de faire ce qu’ils veulent avec l’argent public. Lorsqu’on détient une responsabilité publique, on ne doit céder à aucune pression.”

Dans son intervention, il s’est appuyé sur l’article 152 du Code pénal, qui sanctionne trois infractions majeures :

• Soustraction de deniers publics,

• Détournement de fonds,

• Escroquerie portant sur les deniers publics.

Il a souligné que le détournement de fonds est une infraction grave, souvent commise par des “délinquants à col blanc” utilisant des procédés sophistiqués. Toutefois, il estime que l’escroquerie sur les deniers publics est encore plus dangereuse.

Des sanctions sévères pour les auteurs de détournements

Me Touré a également précisé les sanctions prévues par la loi, qui varient selon le statut de l’auteur de l’infraction :

• Un citoyen lambda risque une peine de 1 à 5 ans de prison en cas de condamnation.

• Une personne exerçant une responsabilité publique (agent civil, fonctionnaire, officier public et ministériel, mandataire public, député, etc.) peut encourir jusqu’à 10 ans de réclusion.

Sans mentionner explicitement le nom de Farba Ngom, il a fait référence aux accusations portées contre l’ancien député, incarcéré récemment pour des faits similaires.

L’avocat a également dénoncé des pratiques qu’il juge scandaleuses, notamment l’accaparement des terres par des personnalités influentes. “Il est inadmissible qu’une seule personne possède 8 000 hectares, soit l’équivalent de presque tout le département de Dakar. Ce genre d’injustices, légalisées illégalement, ne devrait pas être accepté”, a-t-il martelé.

Cette déclaration intervient alors que les autorités judiciaires poursuivent leurs investigations sur plusieurs dossiers de détournements de fonds et d’appropriations frauduleuses de biens publics, impliquant d’anciens responsables politiques et administratifs.

Ces derniers mois, le Sénégal a multiplié les enquêtes et poursuites judiciaires contre des figures de l’ancien régime, dans une volonté affichée de lutter contre l’impunité et de renforcer la transparence dans la gestion publique. Pour Me Touré et les membres du Moddap, cette dynamique doit se poursuivre afin de garantir l’équité et la justice pour tous les citoyens.

Affaire Tabaski Ngom : Vers une levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop ?

L’enquête sur le présumé détournement de 700 millions de francs CFA impliquant l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom connaît une accélération. Le parquet judiciaire financier a saisi le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, afin de demander la levée de l’immunité parlementaire du député-maire de Louga, Moustapha Diop, cité dans ce dossier.

L’affaire a éclaté en janvier dernier, après une enquête menée par PressAfrik révélant un détournement de fonds depuis les caisses de la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE). Une partie des fonds aurait été versée à Moustapha Diop par l’intermédiaire de son chauffeur, Mbaye Ngom, et de celui de Dame Ibrahima Ndiaye.

Déjà, plusieurs personnes mises en cause sont dans le viseur de la justice. Momath Bâ, ancien directeur général de l’Agence d’Aménagement et de Promotion des Sites Industriels (Aprosi), a échappé à la détention après avoir versé une consignation de 90 millions de francs CFA à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Contrairement à Momath Bâ, la situation de Moustapha Diop semble plus délicate. Son statut de député lui confère une immunité parlementaire, mais celle-ci pourrait être levée si le ministre de la Justice donne suite à la requête du parquet et saisit l’Assemblée nationale.

Si cette levée est actée, le député-maire de Louga pourrait être entendu par le juge d’instruction du pool judiciaire financier, qui cherche à établir les responsabilités exactes dans cette affaire.

L’évolution du dossier dépend désormais du ministre de la Justice et d’une éventuelle saisine du Parlement. Une levée de l’immunité de Moustapha Diop marquerait un tournant majeur dans cette enquête, laissant entrevoir de possibles poursuites judiciaires à son encontre.

Scandale des 125 milliards de la Centif : Tahirou Sarr rejoint Farba Ngom en prison après le rejet de leurs cautions

L’affaire des 125 milliards de francs CFA révélée par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) continue de secouer la sphère politico-financière sénégalaise. Ce vendredi, l’homme d’affaires Tahirou Sarr a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF), après avoir tenté de consigner une caution pour éviter la prison.

Impliqué dans deux procédures distinctes, dont une concernant 25,3 milliards de francs CFA dans laquelle le député-maire des Agnam, Farba Ngom, est l’accusé principal, Tahirou Sarr avait proposé de mettre en garantie plus de 400 milliards de francs CFA, selon des informations du journal Libération. L’homme d’affaires avait présenté un chèque de 11 milliards et trois titres fonciers d’une valeur totale de 13 milliards. Cependant, ces offres ont été rejetées par le juge.

Farba Ngom, de son côté, aurait tenté de consigner une dizaine de titres fonciers évalués à 34 milliards de francs CFA, alors que la procédure le vise pour un montant de 31 milliards. Là aussi, le Pool judiciaire financier a refusé la proposition et a procédé à la saisie d’une partie des fonds retrouvés dans ses comptes bancaires.

D’après L’Observateur, les autorités judiciaires ont décidé de prendre des mesures conservatoires conformément à la loi communautaire de l’Uemoa sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Cette législation permet aux juges d’ordonner la saisie ou la confiscation des biens liés aux infractions présumées, avant même le jugement définitif.

Les investigations ont permis de retrouver plusieurs dizaines de milliards de francs CFA sur les comptes bancaires des mis en cause. Cette procédure, qui implique des personnalités influentes, marque un tournant dans la lutte contre la criminalité financière au Sénégal.

Le Pool judiciaire financier poursuit ses enquêtes, alors que l’État du Sénégal, partie civile dans cette affaire, cherche à recouvrer les sommes détournées. Ce scandale illustre la volonté des autorités de renforcer la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent dans le pays.

Affaire Cour des comptes : Moustapha Sarré invite Macky Sall à demander pardon aux Sénégalais

L’ancien président du Sénégal, Macky Sall, est au cœur d’une vive polémique après la publication du rapport de la Cour des comptes, qui met en lumière une gestion financière jugée défaillante sous son administration. Ce rapport a relancé le débat sur d’éventuelles poursuites judiciaires à son encontre. Le porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarré, n’a pas tardé à réagir en dénonçant ce qu’il considère comme une gestion désastreuse des deniers publics sous l’ancien régime.

Dans une interview accordée à Jeune Afrique, Macky Sall a rejeté en bloc les accusations portées contre lui, dénonçant une cabale politique visant à ternir son image. Il a affirmé que ces critiques s’inscrivent dans une stratégie visant à l’écarter définitivement de la scène politique et à discréditer son héritage. Pourtant, du côté du gouvernement, la riposte est cinglante. Moustapha Sarré a estimé que les révélations du rapport de la Cour des comptes sont suffisamment graves pour justifier une comparution de l’ancien président devant la justice.

Selon le porte-parole du gouvernement, la Cour des comptes est une institution crédible qui a certifié des audits réalisés par l’Inspection générale du ministère des Finances. Il affirme que la responsabilité de Macky Sall dans cette affaire ne fait aucun doute et que l’ancien président devrait, au minimum, présenter des excuses aux Sénégalais. Il ne se limite pas à cette demande et va jusqu’à qualifier Macky Sall de « chef de gang », estimant qu’il a orchestré une dilapidation systématique des ressources publiques. Selon lui, tous les actes mis en cause ont été posés sous ses directives, ce qui le rend inévitablement responsable.

Le débat prend une tournure plus institutionnelle avec la possibilité de poursuites judiciaires. L’Assemblée nationale ayant mis en place la Haute Cour de justice, la question d’un éventuel jugement de l’ancien président est désormais posée. Moustapha Sarré souligne que si les conclusions de la Cour des comptes sont transmises à la justice, Macky Sall devra être entendu. Il rappelle que l’ancien président bénéficie d’un privilège de juridiction, mais que cela ne saurait constituer un rempart contre d’éventuelles poursuites.

Le porte-parole du gouvernement défie Macky Sall en l’invitant à se présenter devant la justice s’il n’a rien à se reprocher. Il insiste sur l’indépendance de la justice sénégalaise, affirmant que si l’enquête révèle son innocence, il sera épargné. Toutefois, il reste convaincu que l’ancien chef de l’État est au centre des scandales financiers dénoncés dans le rapport de la Cour des comptes.

Cette affaire intervient dans un climat politique tendu où les responsabilités de l’ancienne administration sont régulièrement pointées du doigt. La gestion des ressources publiques sous Macky Sall continue de susciter des interrogations et d’alimenter les débats. La question demeure : l’ancien président sera-t-il effectivement traduit en justice, ou s’agit-il d’une bataille politique destinée à l’affaiblir ? Quoi qu’il en soit, cette polémique ne semble pas près de s’éteindre et pourrait bien redéfinir le paysage politique sénégalais dans les mois à venir.

Rejet de l’abrogation de la loi d’amnistie : Abdoul Mbaye dénonce une décision infondée

Abdoul Mbaye, leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) et ancien Premier ministre du Sénégal, a critiqué la décision du Bureau de l’Assemblée nationale de déclarer irrecevable la proposition de loi visant à abroger la loi d’amnistie. Cette proposition avait été initiée par Thierno Alassane Sall, président du parti La République des Valeurs (RV), et soutenue par le parti Pastef.

Dans une publication sur sa page Facebook, Abdoul Mbaye a exprimé son désaccord avec le motif invoqué pour ce rejet, le qualifiant d’infondé. Il a rappelé que Thierno Alassane Sall et le Pastef avaient promis cette abrogation aux familles des victimes et au peuple sénégalais. Mbaye a également suggéré que certaines figures politiques pourraient avoir des raisons cachées pour éviter la recherche de la vérité. Il a conclu en affirmant que la gouvernance ne doit pas être basée sur de fausses promesses et le mensonge.

Cette réaction intervient dans un contexte politique tendu, où la question de l’amnistie et de la justice pour les victimes reste un sujet sensible au Sénégal.

Dialogue social au Sénégal : Ousmane Sonko plaide pour une gestion plus rigoureuse de l’État

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a marqué le lancement du dialogue entre le gouvernement, les syndicats et le patronat par un discours ferme et ambitieux. Insistant sur la nécessité d’une planification à long terme, il a souligné que le pays ne pouvait plus être gouverné sous pression et que des réformes structurelles s’imposaient pour garantir une gestion efficace des ressources publiques.

Dans son allocution, Ousmane Sonko a mis en avant l’importance d’un dialogue franc entre tous les acteurs économiques et sociaux. Selon lui, un cadre de concertation efficace est essentiel pour renforcer l’unité nationale et rassurer les investisseurs.

« Nous voulons instaurer un dialogue franc et transparent avec tous les acteurs : patronat, travailleurs et partenaires sociaux. Malgré les défis actuels, le Sénégal reste un pays sous surveillance internationale, et l’intérêt qu’il suscite demeure intact », a-t-il déclaré, cité par Le Soleil.

L’un des points centraux de son intervention a été la question du poids de la masse salariale de l’État. Avec 39 % des recettes publiques absorbées par les salaires, Sonko estime que la situation est intenable.

« Avec une masse salariale atteignant 39 % des recettes, la situation est intenable ! », a-t-il martelé, insistant sur la nécessité d’une gestion plus rationnelle des finances publiques.

Le Premier ministre a également dénoncé l’existence d’agences publiques créées uniquement pour satisfaire une clientèle politique, sans véritable impact sur le développement du pays.

« Elles ne réalisent aucun projet concret et ne servent qu’à verser des salaires », a-t-il déploré, mettant en cause les emplois fictifs et la bureaucratie excessive qui alourdissent les charges de l’État.

Ousmane Sonko a réaffirmé son engagement à lutter contre la corruption et les pratiques frauduleuses dans la gestion des fonds publics. Il a promis des audits rigoureux pour mettre fin aux surfacturations et aux projets douteux qui plombent les finances de l’État.

« Nos partenaires nous observent, et nous devons nous appuyer sur nos forces : la stabilité, notre position stratégique, nos ressources naturelles, la qualité de nos élites et une jeunesse dynamique qui ne demande qu’à travailler », a-t-il conclu.

Farba Ngom sous mandat de dépôt : les piques acerbes de Waly Diouf Bodiang enflamment le débat

L’affaire Farba Ngom continue de secouer la scène politique sénégalaise. Le responsable de l’Alliance pour la République (APR), proche de l’ancien président Macky Sall, a été placé sous mandat de dépôt ce jeudi. Il est accusé de détournement de fonds publics à hauteur de 31 milliards de FCFA, de blanchiment d’argent et d’association de malfaiteurs.

Lors de son audition devant le Collège des juges d’instruction financiers du Pool judiciaire financier (PJF), Farba Ngom a rejeté en bloc les accusations portées contre lui. Dans une tentative de défense jugée audacieuse par certains observateurs, il a proposé de mettre en garantie des immeubles d’une valeur équivalente à la somme en question afin d’éviter la prison. Toutefois, cette offre a été catégoriquement refusée par les magistrats, qui ont estimé que la gravité des charges justifiait son placement en détention préventive.

Dans ce contexte de tension, Waly Diouf Bodiang, figure montante de l’opposition et critique virulent du régime de Macky Sall, n’a pas manqué de réagir avec son style habituel, mêlant ironie mordante et attaques frontales. Sur les réseaux sociaux, il a lancé une pique cinglante à l’encontre de Farba Ngom :

« On t’accuse d’alcoolodépendance, tu proposes des caisses de bière pour ta défense. Vas méditer dessus en Ramadan à Reubeuss. »

Cette déclaration, largement relayée, a suscité un vif débat dans l’opinion publique. Certains y voient une sortie humoristique, d’autres une attaque cruelle contre un adversaire politique en difficulté.

L’arrestation de Farba Ngom intervient dans un contexte marqué par une intensification des enquêtes visant plusieurs figures de l’ancien régime. Avec l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, des promesses de lutte contre la corruption et de reddition des comptes sont mises en avant. Ce dossier pourrait donc avoir des répercussions politiques majeures, notamment au sein de l’APR, déjà fragilisée par la défaite électorale de mars dernier.

Pendant ce temps, le clan de Farba Ngom, par la voix de ses avocats, dénonce une instrumentalisation politique de la justice et prépare activement sa défense pour tenter d’obtenir une libération sous contrôle judiciaire.

Développement territorial : La mairesse de Kahone plaide pour un engagement participatif et inclusif

“Développer le Sénégal à partir des territoires constitue, pour moi, la meilleure approche qui permettra d’atteindre les objectifs de développement durable et de sortir définitivement du groupe des pays en voie de développement d’ici à 2050”, a déclaré Fatou Sène Diouf, maire de la commune de Kahone, au terme d’une masterclasse organisée au Maroc.

“Je salue l’organisation, par l’ADM en collaboration avec CGLU Afrique, de cette Masterclasse Afrique, tenue du 15 au 25 février à Rabat. Son objectif principal est de sensibiliser et de renforcer les capacités des collectivités territoriales du Sénégal afin de leur permettre de faire face aux défis climatiques en utilisant la méthodologie du coaching territorial”, a ajouté la mairesse de Kahone.

“À travers ce benchmarking, nous avons appris et découvert beaucoup de choses. La masterclasse a été très riche en enseignements. Nous félicitons le directeur général de l’ADM et l’encourageons à persévérer dans cette direction. Cette belle initiative démontre à suffisance son engagement dans la mise en œuvre de la politique du gouvernement pour l’atteinte des objectifs du plan Sénégal 2050. Cet engagement montre aussi le rôle essentiel que l’ADM doit continuer à jouer dans l’amélioration du processus de décentralisation, dont la finalité est sans nul doute le développement territorial.”

“Je voudrais enfin remercier sincèrement le directeur général de l’ADM et son équipe, les autorités et experts marocains ainsi que CGLU Afrique. Le développement du Sénégal est notre priorité. J’invite chacun à faire preuve d’engagement et de détermination pour que le Sénégal décolle.”, a conclu Fatou Sène Diouf.

Kaolack : Tournée du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat dans le pôle touristique du Sine-Saloum

En tournée dans le pôle touristique du Sine-Saloum ce jeudi 27 février 2025, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Monsieur Mountaga Diao, a échangé avec les artisans et les acteurs locaux sur les défis qu’ils rencontrent, notamment en matière de formation, de formalisation, de financement et d’accès au foncier. Ces doléances, essentielles au développement du secteur artisanal, sont au cœur des réflexions pour un accompagnement plus adapté, durable et inclusif.

À cette occasion, le ministre a également rendu visite aux familles religieuses de Kossi Baye Niass, de Médina Baye et de Léona Niassène. À Médina Baye, la délégation a été reçue par le Khalife général, Cheikh Mouhamadou Mahi Ibrahima Niasse, tandis qu’à Léona Niassène, le ministre et sa délégation ont rencontré le Khalife général, Cheikh Ahmed Tidiane Niasse. Ces échanges ont permis d’aborder le rôle du tourisme religieux dans le développement local, en lien avec les orientations du référentiel national.

Selon le ministre, « Le patrimoine spirituel du Sine-Saloum constitue en effet un atout majeur, offrant aux visiteurs une immersion unique dans l’histoire et les traditions du Sénégal. »

Ce dialogue avec les familles religieuses s’inscrit dans une démarche de développement touristique inclusif, veillant à respecter les réalités sociologiques et culturelles propres à ces communautés. L’objectif est de concilier la promotion du patrimoine religieux avec la préservation des traditions locales.

Affaire Farba Ngom : Le député-maire des Agnam placé sous mandat de dépôt

L’affaire Farba Ngom connaît un tournant décisif. Après son audition par le collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF), le député-maire des Agnam a été placé sous mandat de dépôt. Il est poursuivi pour complicité d’escroquerie sur des deniers publics, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux.

Selon L’Observateur, les charges retenues contre Farba Ngom s’appuient sur un réquisitoire du Procureur du Parquet financier, lui-même basé sur un rapport spécial de la Cellule nationale de traitement de l’information financière (CENTIF). Ce rapport met en lumière d’importants flux financiers en lien avec deux Sociétés Civiles Immobilières (SCI) créées au nom de proches du maire des Agnam.

Dans cette affaire, l’homme d’affaires Seydou Sarr, alias Tahirou, est présenté comme le principal auteur présumé. D’après les éléments de l’enquête, les sociétés civiles immobilières mises en cause auraient reçu plusieurs milliards de francs CFA provenant de Sofico, une société appartenant à Tahirou Sarr.

Convoqué aujourd’hui par la justice, Tahirou Sarr pourrait, lui aussi, être placé sous mandat de dépôt. Interrogé par L’Observateur, Me Babacar Niang, avocat au Barreau de Paris et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop, estime qu’il serait logique que le même sort lui soit réservé.

« En droit pénal, le complice est puni comme l’auteur principal. Ainsi, si le complice est placé sous mandat de dépôt, l’auteur principal devrait subir le même sort, sauf si son état de santé ne le permet pas », explique-t-il.

Me Niang rappelle que les dispositions du Code pénal précisent que l’inculpé peut être maintenu en détention si sa santé le permet et si les circonstances de l’espèce le justifient.

Le placement sous mandat de dépôt de Farba Ngom, figure influente de la majorité présidentielle, marque un coup dur pour son camp politique. L’affaire, qui mêle politique et finance, risque d’avoir des répercussions sur l’opinion publique et sur les dynamiques au sein du pouvoir.

Falsification des chiffres de l’État : Macky Sall dénonce une « manipulation politique » et rejette les accusations de Sonko

L’ancien président de la République, Macky Sall, a vivement réagi aux accusations portées par le Premier ministre Ousmane Sonko, qui l’accuse d’avoir falsifié les données financières du Sénégal pour masquer la situation réelle du pays avant son départ du pouvoir. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, en marge d’un sommet sur l’allègement de la dette en Afrique du Sud, Macky Sall a dénoncé une « manipulation politique », affirmant que ces allégations sont sans fondement et qu’elles visent à jeter le discrédit sur son bilan.

Depuis son arrivée au pouvoir, le régime de Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement, dirigé par Ousmane Sonko, ont multiplié les sorties médiatiques pour dénoncer ce qu’ils appellent un « scandale financier d’État ». Selon eux, des audits préliminaires auraient révélé des irrégularités majeures dans la gestion économique du Sénégal sous Macky Sall.

Le Premier ministre Sonko accuse l’ancien régime d’avoir manipulé les chiffres du déficit budgétaire, de la dette publique et de la croissance économique, donnant une image faussée des finances publiques. Cette situation aurait conduit à une perte de crédibilité auprès des agences de notation internationales, aggravant ainsi les difficultés d’accès aux financements extérieurs.

« Je m’inscris totalement en faux contre ces allégations de falsification. C’est un procédé politique. Nous avons toujours travaillé en toute transparence avec l’ensemble de nos partenaires. Chaque année, la Cour des comptes a certifié les comptes financiers de l’État du Sénégal. C’est trop facile de revenir après coup et de prétendre que tout cela était faux. Tout cela est ridicule. »

L’accusation de falsification des chiffres financiers intervient alors que le Sénégal traverse une période économique délicate. Depuis plusieurs mois, le pays fait face à une hausse du coût de la vie, un ralentissement de la croissance et des tensions budgétaires exacerbées par la détérioration de sa note souveraine par Moody’s, qui a abaissé la notation du Sénégal à B3 avec une perspective négative.

Cette dégradation de la note financière, ajoutée à la baisse des réserves de change et aux difficultés d’accès aux financements extérieurs, a conduit le gouvernement actuel à dénoncer une « mauvaise gestion héritée » et à justifier ses réformes économiques en cours.

Les accusations de falsification de chiffres ne sont pas qu’une question économique : elles traduisent un affrontement politique de plus en plus tendu entre l’ancien régime et les nouvelles autorités. Depuis la passation de pouvoir en avril 2024, Macky Sall et ses anciens collaborateurs sont régulièrement la cible d’enquêtes et d’audits lancés par l’administration de Diomaye Faye.

Face à ces attaques, l’ancien président semble déterminé à défendre son bilan et à ne pas laisser son image être ternie. En privé, certains de ses proches évoquent une volonté de « chasse aux sorcières » menée par Ousmane Sonko et son équipe.

Sénégal : Mouhamadou Farba Ngom placé sous mandat de dépôt pour une affaire de 125 milliards FCFA

Dakar, le 27 février 2025 – La justice sénégalaise a frappé un grand coup. Mouhamadou Farba Ngom, maire de la commune d’Agnam et proche collaborateur de l’ancien président Macky Sall, a été placé sous mandat de dépôt après son deuxième face-à-face avec le juge d’instruction du pool judiciaire financier. L’élu est mis en cause dans une affaire de transactions financières suspectes d’un montant total de 125 milliards de francs CFA, mentionnées dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

D’après les premières informations, l’enquête porte sur des mouvements de fonds jugés suspects par la CENTIF, qui a transmis le dossier aux autorités judiciaires. Selon des sources proches de l’instruction, ces transactions impliqueraient plusieurs comptes et sociétés à l’étranger. Les enquêteurs cherchent à établir l’origine et la destination de ces fonds, ainsi que le rôle joué par Farba Ngom dans ces opérations financières.

Face au juge d’instruction, le maire d’Agnam a nié toute implication dans des pratiques frauduleuses. Ses avocats, Me Doudou Ndoye et ses confrères, dénoncent une procédure qu’ils jugent « bâclée et entachée d’irrégularités ». Ils affirment que leur client est victime d’une cabale politique visant à l’écarter de la scène publique.

L’arrestation de Farba Ngom intervient dans un climat politique déjà tendu, à quelques semaines de l’élection présidentielle. Considéré comme un fidèle parmi les fidèles de Macky Sall, il a été une figure influente du régime précédent. Sa mise en détention pourrait avoir des répercussions sur le camp de l’ancien président, qui fait face à plusieurs enquêtes judiciaires visant d’anciens dignitaires du pouvoir.

Ses avocats ont annoncé une conférence de presse dans les prochains jours pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « règlement de comptes judiciaire ». De leur côté, les autorités judiciaires assurent que l’affaire sera traitée en toute indépendance et conformément à la loi.

Macky Sall face aux accusations : « Je n’ai peur de rien »

Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, l’ancien président du Sénégal, Macky Sall, a réagi aux menaces de poursuites judiciaires évoquées par le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye après la publication du rapport accablant de la Cour des comptes. Face aux critiques sur sa gestion financière, il se dit serein et dénonce une instrumentalisation politique.

« Je n’ai peur de rien », a déclaré Macky Sall, affirmant avoir toujours gouverné « en toute transparence et dans le respect des institutions ». Il réfute toute irrégularité dans la gestion des finances publiques et défend son bilan, mettant en avant les grandes réalisations de ses mandats.

Le rapport de la Cour des comptes met en lumière des irrégularités dans l’utilisation des fonds publics, notamment concernant la gestion de la dette. Mais pour l’ex-président, ces accusations ne prennent pas en compte le contexte économique global ni les défis auxquels le Sénégal a été confronté. « Le procès sur la dette est un procédé politique visant à discréditer mon administration », affirme-t-il.

Macky Sall rappelle que son passage à la tête du Sénégal a été marqué par des transformations majeures, notamment dans les infrastructures. Il cite des projets phares comme le Train Express Régional (TER), le développement du secteur énergétique et l’amélioration des services publics. « Nous avons travaillé à bâtir un pays moderne, tourné vers l’avenir. Ceux qui nous succèdent devraient se concentrer sur la poursuite de ce travail plutôt que de chercher des boucs émissaires », martèle-t-il.

Depuis son départ du pouvoir, Macky Sall a choisi de s’installer au Maroc, un choix qu’il justifie en rappelant que ses prédécesseurs avaient, eux aussi, opté pour l’étranger après leur mandat. Toutefois, il n’exclut pas un retour au Sénégal : « Rien ne m’empêche d’y aller et je n’exclus pas d’y retourner », assure-t-il. Une manière de montrer qu’il reste attentif à l’évolution politique du pays.

Alors que le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye semble déterminé à faire la lumière sur la gestion passée, l’attitude de Macky Sall traduit une volonté de défendre son héritage politique, tout en restant vigilant face aux développements à venir.

Rejet de la proposition de loi de Thierno Alassane Sall : le Bureau de l’Assemblée invoque une non-conformité budgétaire

Le Bureau de l’Assemblée nationale a rejeté la proposition de loi déposée par Thierno Alassane Sall visant à abroger la loi d’amnistie. Selon Ismaila Diallo, premier vice-président de l’Assemblée, le texte ne respecte pas les exigences constitutionnelles et réglementaires en matière budgétaire.

D’après M. Diallo, l’article 82 de la Constitution et l’article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale imposent que toute proposition de loi ayant un impact financier – soit une diminution des ressources de l’État, soit une augmentation des dépenses – soit accompagnée de mesures de compensation. Or, le texte de Thierno Alassane Sall ne prévoit aucun mécanisme permettant de compenser ces effets budgétaires.

Le Bureau de l’Assemblée a également souligné l’absence d’une étude d’impact budgétaire, élément essentiel pour évaluer la viabilité d’un projet législatif. « La faisabilité économique et financière est un critère incontournable. Sans cette analyse approfondie, une proposition de loi ne peut être débattue », a insisté M. Diallo.

Ce rejet met en lumière la rigueur requise dans l’élaboration des textes législatifs. « Déposer une proposition de loi ne doit pas se limiter à une déclaration d’intention politique. Il est impératif d’anticiper les conséquences budgétaires et de proposer des solutions viables », a ajouté le premier vice-président de l’Assemblée.

Face à cette décision, Thierno Alassane Sall et ses partisans devront revoir leur approche s’ils souhaitent soumettre une nouvelle version de leur texte conforme aux exigences du Parlement. Cette affaire souligne l’importance du respect des procédures institutionnelles et du sérieux requis pour espérer voir aboutir une initiative législative.

Gouvernance de Diomaye-Sonko : le FDR fustige une gestion « aventuriste et médiocre » des finances publiques

Lors d’une conférence de presse tenue à Dakar ce mercredi 26 février, le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR) a vivement critiqué la gestion économique et politique du gouvernement dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Qualifiant la gouvernance actuelle de « gestion aventuriste et médiocre » des finances publiques, les alliés de Khalifa Sall ont dressé un bilan très négatif des dix premiers mois du régime.

Le FDR a mis en avant la situation économique préoccupante du Sénégal, notamment la récente dégradation de la note de crédit du pays à B3, un indicateur, selon eux, de la fragilité financière croissante. Ils dénoncent un affaiblissement des liquidités de l’État et des difficultés d’accès aux financements internationaux, qui pourraient se traduire par une hausse du coût de la dette et des emprunts.

Les responsables du FDR ont également pointé du doigt la flambée des prix des denrées de première nécessité, rendant la vie de plus en plus difficile pour les Sénégalais. Selon eux, « le gouvernement actuel est incapable d’apporter des solutions concrètes aux souffrances du peuple ».

Sur le plan politique, le mouvement dénonce une « ingérence excessive » d’Ousmane Sonko dans les affaires judiciaires, estimant que le pays est devenu un « État-Sonko », mettant en péril l’indépendance de la justice et le bon fonctionnement des institutions.

Face à cette situation, le FDR a annoncé une grande manifestation après le Ramadan pour protester contre la gouvernance actuelle et exiger des réformes économiques et démocratiques.

Alors que les tensions politiques s’intensifient, le gouvernement de Diomaye Faye et Ousmane Sonko devra faire face à une opposition de plus en plus critique et à une situation économique qui suscite des inquiétudes grandissantes.

Loi d’amnistie : l’Assemblée nationale rejette la proposition d’abrogation mais valide une loi interprétative

Le débat sur la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024 prend un tournant décisif à l’Assemblée nationale. Réuni ce mercredi 26 février 2025, le Bureau de l’Assemblée a examiné deux propositions majeures : l’abrogation pure et simple de cette loi, proposée par le député Thierno Alassane Sall, et son interprétation restrictive, portée par le député Amadou Ba n°2. Si la première a été rejetée, la seconde a été jugée recevable et poursuivra le processus législatif.

La proposition d’abrogation de la loi d’amnistie a été déclarée irrecevable par le Bureau de l’Assemblée nationale, au motif qu’elle entraînerait une aggravation d’une charge publique. Selon l’article 82 de la Constitution, toute proposition de loi susceptible de créer une charge financière doit être assortie de propositions de compensation, ce que le député Thierno Alassane Sall n’a pas fourni. Ce rejet a immédiatement provoqué une réaction du groupe parlementaire Pastef Les Patriotes, qui a dénoncé une tentative de manipulation et d’opportunisme politique. Selon eux, l’initiative du député Thierno Alassane Sall n’est qu’une manœuvre visant à devancer la proposition de loi annoncée par Pastef, sans tenir compte des impératifs constitutionnels et réglementaires.

En revanche, la proposition de loi interprétative du député Amadou Ba n°2 a été validée par le Bureau de l’Assemblée. Son objectif est d’exclure les crimes de sang du champ d’application de la loi d’amnistie, limitant ainsi son effet aux infractions à motivation politique. Cette clarification législative vise à empêcher que des actes graves, tels que les meurtres et la torture, ne soient couverts par l’amnistie. En s’alignant sur les engagements internationaux du Sénégal, notamment la Convention contre la torture et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, cette initiative permet d’éviter un conflit juridique et de garantir une protection aux victimes.

Avec l’adoption de cette proposition, le Sénégal cherche à concilier apaisement politique et exigence de justice. La loi interprétative sera soumise au Président de la République avant d’être débattue en plénière à l’Assemblée nationale. L’enjeu est de taille : préserver la paix sociale tout en évitant une remise en cause de l’État de droit.

Rejet de sa proposition de loi sur l’amnistie : Thierno Alassane Sall dénonce une « magouille » du régime de PASTEF

La décision du Bureau de l’Assemblée nationale de déclarer irrecevable la proposition de loi visant à abroger l’amnistie de 2024 a provoqué l’ire de Thierno Alassane Sall. Dans un communiqué au ton virulent, le leader du parti République des Valeurs/Réewum Ngor accuse le régime de PASTEF d’avoir orchestré une « magouille » pour empêcher l’examen de son texte. Selon lui, l’argument d’irrecevabilité avancé par le Bureau, fondé sur l’impact budgétaire de la mesure, est une justification « absurde et fallacieuse ».

L’opposant dénonce une instrumentalisation de l’article 82 de la Constitution, qui empêche l’adoption de toute proposition de loi entraînant une charge financière supplémentaire sans recettes compensatrices. Pour lui, ce raisonnement est biaisé, car l’État alloue déjà un budget au fonctionnement de la justice. Il estime que cet obstacle législatif est une manœuvre pour empêcher la remise en cause de la loi d’amnistie, adoptée dans un contexte de crise politique.

« PASTEF s’agrippe au coût financier pour refuser que justice soit rendue et que toute la lumière soit faite », s’indigne Thierno Alassane Sall, dénonçant une volonté d’éviter tout examen judiciaire des crimes commis lors des manifestations politiques de ces dernières années.

Le député va plus loin en assimilant cette décision à une forme de « banditisme d’État ». Il compare cette situation à une hypothétique abrogation de la peine de mort qui, selon la même logique, pourrait être rejetée sous prétexte qu’elle générerait des coûts supplémentaires liés à l’incarcération des condamnés.

« C’est l’usage le plus absurde du principe d’irrecevabilité financière jamais vu », fustige-t-il. Il affirme que sa proposition de loi était accompagnée d’une note détaillée prouvant l’absence d’impact budgétaire, validée par le Secrétariat de l’Assemblée nationale.

Face à ce rejet qu’il qualifie de manœuvre politique, Thierno Alassane Sall ne compte pas en rester là. Il annonce une conférence de presse ce jeudi, au cours de laquelle il promet de faire « de nouvelles révélations » sur les coulisses de cette décision.

Assemblée nationale : le bureau rejette la proposition de loi abrogeant la loi d’amnistie de Thierno Alassane Sall

Le Bureau de l’Assemblée nationale a rejeté, ce mercredi 26 février 2025, la proposition de loi déposée par le député de l’opposition Thierno Alassane Sall visant à abroger la loi d’amnistie adoptée en décembre 2024. Cette décision repose principalement sur des arguments juridiques et budgétaires, le Bureau invoquant le non-respect des exigences constitutionnelles en matière de gestion des finances publiques.

Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Ismaïla Diallo, a expliqué que la proposition de loi ne satisfait pas aux conditions prévues par l’article 82 de la Constitution et l’article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale (RNI). Selon ces textes, toute initiative parlementaire susceptible d’affecter les finances publiques – soit en diminuant les ressources de l’État, soit en augmentant ses dépenses – doit impérativement être assortie de mesures de compensation financière. Or, selon le Bureau de l’Assemblée, la proposition de Thierno Alassane Sall ne prévoit aucun mécanisme garantissant l’équilibre budgétaire.

« Il est impératif que chaque proposition de loi ayant une incidence financière soit accompagnée d’un dispositif permettant de compenser toute perte de revenus ou augmentation des charges pour l’État. En l’absence d’une telle disposition, le texte devient irrecevable d’un point de vue juridique », a précisé Ismaïla Diallo lors d’un point de presse.

En plus du non-respect des exigences constitutionnelles, le Bureau de l’Assemblée nationale a également relevé un autre manquement majeur : l’absence d’une étude d’impact budgétaire. Une telle analyse est pourtant essentielle pour mesurer les implications économiques et financières d’une réforme législative.

« Une analyse approfondie est indispensable avant d’introduire une modification aussi significative du cadre législatif », a insisté Ismaïla Diallo. Selon lui, une telle étude aurait permis d’évaluer les conséquences de l’abrogation de la loi d’amnistie, notamment en matière de poursuites judiciaires, de réparations financières et de stabilité institutionnelle.

Le rejet de cette proposition de loi constitue un revers pour Thierno Alassane Sall et l’ensemble de l’opposition sénégalaise, qui avaient fait de l’abrogation de la loi d’amnistie un enjeu majeur. Cette loi, adoptée en décembre 2024, avait permis d’effacer les condamnations de plusieurs personnalités politiques impliquées dans des affaires judiciaires. Pour ses détracteurs, elle représentait une atteinte à l’État de droit et une manière de soustraire certains acteurs de la justice.

Dès le dépôt de sa proposition de loi, Thierno Alassane Sall avait souligné la nécessité d’annuler cette amnistie, arguant qu’elle constituait un obstacle à la lutte contre la corruption et à la transparence démocratique. Son rejet sans débat à l’Assemblée nationale réduit considérablement les chances de voir cette loi remise en cause dans un futur proche.

Face à ce blocage institutionnel, l’opposition sénégalaise pourrait désormais chercher d’autres voies pour remettre la question de l’amnistie sur la table. Parmi les options possibles, un recours devant le Conseil constitutionnel pourrait être envisagé, bien que la jurisprudence en la matière rende cette démarche incertaine.

D’autres figures de l’opposition appellent à une mobilisation citoyenne pour faire pression sur les autorités et exiger l’abrogation de la loi d’amnistie. Cependant, dans un contexte politique tendu, cette stratégie pourrait se heurter à des limites, notamment en raison du contrôle du pouvoir législatif par la majorité présidentielle.

Affaire des 125 milliards de la Centif : Amadou Sall dans la tourmente

L’affaire des 125 milliards de francs CFA révélée par un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) prend une nouvelle tournure avec l’implication supposée d’Amadou Sall, fils de l’ancien président Macky Sall. Selon le journal Libération dans son édition de ce mercredi 26 février, le procureur du Pool judiciaire financier (PJF) a requis le placement sous mandat de dépôt de neuf personnes ainsi que de X, à l’exception de Mamadou Daff, ancien directeur général de la Couverture Maladie Universelle (CMU), impliqué pour un virement suspect de 35 millions de francs CFA.

D’après Libération, Amadou Sall serait éclaboussé en raison de bons de caisse d’un montant total de 10 milliards de francs CFA. Une partie de ces fonds aurait été transférée vers le compte de la société Woodrose Investment Ltd, domicilié à la NSIA. Or, bien que cette entreprise soit officiellement détenue par Ndèye Seynabou Ndiaye, la Centif révèle que cette dernière avait accordé une procuration à Amadou Sall pour la gestion du compte, laissant ainsi supposer qu’il en serait le bénéficiaire économique réel.

Les proches d’Amadou Sall réfutent toute irrégularité et avancent une explication à ces mouvements de fonds. Selon eux, les bons de caisse en question correspondent à la vente d’une parcelle de terrain que Macky Sall aurait offert à son fils aîné en 2014. La transaction aurait été pilotée par Farba Ngom, influent homme politique et proche de l’ancien président, qui est lui aussi visé par le procureur du PJF. Ce dernier aurait joué un rôle clé dans la cession du terrain, ce qui expliquerait les flux financiers entre lui et Woodrose Investment Ltd.

Un proche d’Amadou Sall, cité par Libération, assure que ce dernier « dispose de tous les justificatifs » prouvant l’origine légale des fonds. Toutefois, ces éléments seront désormais examinés par la justice, qui devra établir si les transactions en question relèvent d’une simple opération immobilière ou s’inscrivent dans un schéma de blanchiment d’argent et de détournement de fonds publics.

L’évolution de l’enquête reste incertaine, mais si les charges retenues par le PJF sont confirmées, Amadou Sall pourrait être placé en détention préventive. Cette affaire suscite déjà un vif intérêt au sein de l’opinion publique, d’autant plus qu’elle concerne le fils d’un ancien chef d’État. L’ouverture d’une information judiciaire devrait permettre d’éclaircir les responsabilités des différentes personnes mises en cause.

Aminata Touré répond sèchement à Macky Sall : « Une provocation à la mémoire des victimes »

L’ancienne Première ministre du Sénégal, Aminata Touré, n’a pas mâché ses mots en réponse à la récente déclaration de l’ex-président Macky Sall sur les potentialités de l’Afrique et son affirmation sur la scène internationale. Dans un message publié sur sa page Facebook, elle a vivement critiqué l’ancien chef d’État, l’accusant de vouloir incarner une voix qui, selon elle, ne lui revient pas.

Aminata Touré, qui a été une proche collaboratrice de Macky Sall avant de devenir l’une de ses opposantes les plus féroces, a jugé sa prise de parole comme une « provocation » à la mémoire des jeunes Sénégalais qui ont perdu la vie sous son régime. « La communication actuelle de Macky Sall est une véritable provocation à la mémoire des 80 jeunes Sénégalais morts sous son régime », a-t-elle déclaré, faisant référence aux nombreuses victimes des violences politiques et répressions enregistrées sous l’ère Sall.

Elle ne s’est pas arrêtée là, enchaînant sur les scandales financiers qui éclaboussent l’ancien pouvoir : « Sans compter les scandales financiers que les Sénégalais découvrent quotidiennement ! La voix de l’Afrique ne saurait être portée par Macky Sall, qui doit rendre des comptes ici et maintenant », a-t-elle martelé.

Depuis l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence en mars 2024, plusieurs voix s’élèvent pour demander des comptes à l’ancien régime. Des accusations de corruption, de mauvaise gestion des ressources publiques et de violations des droits humains ont été portées contre l’administration Sall, notamment par des figures de l’opposition et de la société civile.

Aminata Touré, qui s’est éloignée de Macky Sall après avoir dénoncé son refus d’instaurer une gouvernance transparente et démocratique, continue de se positionner comme une fervente critique de l’ancien président. Sa déclaration reflète un climat politique toujours marqué par des tensions et une demande pressante de justice et de reddition de comptes.

Alors que Macky Sall tente de maintenir son influence sur la scène africaine et internationale, il est clair que ses opposants ne comptent pas lui laisser le champ libre. Reste à savoir si les nouvelles autorités donneront suite aux appels à enquêter sur sa gestion du pays.

Arrestation de l’activiste Assane Diouf par la DIC : les détails

Ce mercredi 26 février 2025, les éléments de la Division des Investigations Criminelles (DIC) ont procédé à l’arrestation de l’activiste sénégalais Assane Diouf. Selon les informations recueillies par Dakaractu, l’interpellation a eu lieu très tôt dans la matinée. Les raisons de cette arrestation restent pour l’instant floues, aucune communication officielle n’ayant été faite concernant les motifs de cette action.

Assane Diouf est actuellement présenté sur les lieux par les autorités. Connu pour ses prises de position souvent controversées, il a déjà été interpellé à plusieurs reprises par le passé. En janvier 2025, il avait été arrêté par la DIC, bien que les détails de cette interpellation demeurent également peu clairs. 

En 2021, Assane Diouf avait été arrêté par la DIC, à peine un mois après sa libération de prison. Son avocat de l’époque, Me Khoureyssi Ba, avait indiqué que son client avait été interpellé de manière musclée à son domicile. 

Pour l’heure, les autorités n’ont pas fourni de détails supplémentaires sur les motifs de la récente arrestation d’Assane Diouf. Nous continuerons de suivre cette affaire et fournirons des mises à jour dès que de nouvelles informations seront disponibles.

Me Moussa Diop critique sévèrement la gouvernance de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko

L’ancien directeur général de Dakar Dem Dikk, Me Moussa Diop, n’a pas mâché ses mots contre la gouvernance du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko. Dans une déclaration relayée par le journal L’Indépendance, l’avocat et homme politique a exprimé son inquiétude quant à la situation du pays, allant jusqu’à affirmer qu’il commence à croire « franchement » que le Sénégal est en ruine partout.

Me Moussa Diop rappelle son engagement passé contre l’ancien président Macky Sall, notamment pour le respect de la Constitution. Cet engagement lui avait coûté, selon lui, un limogeage sec et une détention de trois mois. Cependant, celui qui se présentait comme un fervent défenseur du changement semble aujourd’hui désabusé par le nouvel exécutif.

« Apparemment, nous sommes mal barrés par la tortuosité, les reniements spectaculaires, les banalités, et enfin par le défaut de boussole pour trouver la bonne direction afin de sortir le Sénégal du maxi-pétrin économique et financier », a-t-il dénoncé.

Me Diop s’interroge sur la capacité réelle du gouvernement à tenir ses promesses de rupture et de redressement du pays. Pour lui, ce concept semble aujourd’hui vidé de son sens et réduit à un simple slogan creux.

Cette sortie critique intervient alors que le gouvernement Faye-Sonko est sous pression pour répondre aux attentes économiques et sociales des Sénégalais. Alors que le régime actuel continue d’affirmer qu’il travaille sur des réformes structurelles, des voix comme celle de Me Moussa Diop s’élèvent pour remettre en question l’efficacité et la cohérence des mesures prises.

Le débat reste donc ouvert : le Sénégal est-il sur la bonne voie ou s’enfonce-t-il dans une crise plus profonde ?

Macky Sall et d’anciens dirigeants africains plaident pour un allègement global de la dette africaine

Ce lundi 25 février 2025, l’ancien président sénégalais Macky Sall, accompagné de plusieurs anciens chefs d’État africains, a rencontré le président sud-africain Cyril Ramaphosa à Cape Town. L’objectif de cette réunion : plaider en faveur d’un allègement généralisé de la dette africaine afin de favoriser la reprise économique du continent.

Lors de cet entretien, Macky Sall et ses homologues ont mis en avant l’urgence d’une solution durable pour alléger la pression financière qui pèse sur de nombreux pays africains. « En compagnie de collègues anciens Chefs d’État africains, j’ai rencontré ce 25 février 2025 à Cape Town, le président Cyril Ramaphosa, Président du #G20. Ensemble, nous plaidons pour un allègement global de la dette africaine afin de favoriser les conditions d’une relance », a écrit l’ancien président sénégalais sur X (anciennement Twitter).

La dette africaine, qui dépasse 1 000 milliards de dollars selon la Banque mondiale, constitue un frein majeur au développement économique du continent. De nombreux États consacrent une part importante de leurs ressources au remboursement des emprunts contractés auprès de créanciers internationaux, au détriment des investissements dans les infrastructures, la santé et l’éducation.

En tant que président en exercice du G20, Cyril Ramaphosa joue un rôle central dans les négociations internationales sur les questions économiques et financières. L’Afrique du Sud, seul pays africain membre permanent du G20, représente un porte-voix essentiel pour les intérêts du continent dans les grandes instances économiques mondiales.

L’initiative de Macky Sall et des autres anciens dirigeants africains vise à inscrire la question de l’allègement de la dette au cœur des priorités du G20. Ce plaidoyer s’inscrit dans la continuité des discussions entamées depuis plusieurs années sur la restructuration des dettes souveraines des pays en développement, notamment après les impacts économiques dévastateurs de la pandémie de Covid-19.

Si des efforts ont déjà été consentis, notamment avec le Cadre commun du G20 pour le traitement de la dette, plusieurs observateurs estiment que ces mesures restent insuffisantes. L’Afrique continue de faire face à des taux d’intérêt élevés, à la dépréciation de ses monnaies et à une faible marge budgétaire pour financer son développement.

L’initiative de Macky Sall et de ses pairs pourrait donc relancer le débat au sein du G20 et pousser les créanciers internationaux – notamment la Chine, l’Union européenne et les institutions financières mondiales – à envisager de nouvelles solutions pour alléger le fardeau de la dette africaine.

En attendant des avancées concrètes, cette rencontre marque une étape importante dans la mobilisation des anciens dirigeants africains pour défendre les intérêts économiques du continent sur la scène internationale.

Abdou Mbow, Député du Groupe Parlementaire Takku Wallu Sénégal : « Monsieur le Premier Ministre, la paix n’est pas un spectacle ! »

« La paix a besoin de discrétion et d’humilité. Les blessures causées par des années de conflit entre Sénégalais méritent un autre type de baume cicatrisant, que celui de la prétention qui parade et gesticule pour injurier l’avenir.
 
Il est dit : « Le Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont conclu un accord ce dimanche 23 février 2025 à Bissau, consolidant les acquis notés ces dernières années ». Que nenni !
 
La vérité est plus prosaïque, et elle nous est transmise par le Bureau d’Information et de la Communication du gouvernement sénégalais (BIC-GOUV), qui relate que « le texte paraphé sous l’égide du Président Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló est une suite de l’accord signé en août 2022, par le gouvernement sénégalais avec César Atoute Badiate, chef de la troisième faction (Front Sud), qui s’était engagée à déposer les armes ».
 
Monsieur le Premier Ministre, un peu de retenue, sinon de tenue, simplement.
D’abord je vous fais part de mon étonnement au sujet d’un Premier Ministre du Sénégal qui effectue un déplacement hors du pays pour brandir un accord avec le MFDC devant les caméras, sans même avoir l’élégance patriotique de nous renseigner sur la nature de l’accord qu’il a signé, si tant est qu’il y en a eu un.
 
Il est de ma responsabilité de parlementaire et de citoyen de demander la publication de l’accord en question, tout en vous abjurant par respect pour les Sénégalais que vous êtes en responsabilité de gouverner, de ne plus politiser le conflit en Casamance qui a toujours été traité avec diplomatie et responsabilité.
 
Monsieur le Premier Ministre, l’Histoire nous enseigne enfin que la Paix est par essence…fragile. »

Sénégal : Une opération financière controversée en pleine transition politique

Trois jours après l’élection présidentielle de mars 2024, alors que le Sénégal entrait dans une phase de transition politique, une transaction financière d’une ampleur inédite s’est déroulée dans la plus grande discrétion. Selon le journal Libération, la Banque de Dakar (BDK) a reçu six Certificats nominatifs d’obligations (CNO) pour un montant total de 117,16 milliards de FCFA, dans des conditions opaques qui interrogent sur leur légalité et leur impact sur les finances publiques.

Les CNO, titres de créance généralement utilisés pour reconnaître une dette d’un État envers une entité financière, ont été émis par le gouvernement sous prétexte du “financement de dépenses prioritaires”. Toutefois, le processus, initié le 27 mars 2024, ne semble pas avoir suivi les procédures budgétaires habituelles.

D’après Libération, cette émission s’inscrit dans un mécanisme de titrisation visant à solder des échéances de 2023 et 2024 sur un emprunt global de 121,2 milliards de FCFA, contracté par la BDK en collaboration avec plusieurs banques. Ce montage financier impose un surcoût important à l’État, qui devra rembourser la totalité du montant, intérêts inclus, au détriment des finances publiques.

Au-delà des aspects techniques, le timing de cette opération soulève des interrogations. Pourquoi une transaction d’une telle envergure a-t-elle été réalisée juste après l’élection présidentielle, alors que le pays s’apprêtait à changer de leadership ?

Certains observateurs y voient une stratégie délibérée pour contraindre le nouveau régime à honorer une dette potentiellement contestable. Ce montage financier aurait été conçu de manière à rendre toute annulation difficile, voire impossible, imposant ainsi une charge budgétaire massive aux nouvelles autorités.

Avec ces révélations, l’ouverture d’une enquête approfondie sur cette opération devient une nécessité. Plusieurs questions doivent être clarifiées :

• Qui a autorisé cette émission de CNO ?

• Quels étaient les véritables bénéficiaires de cette opération ?

• Pourquoi cette transaction a-t-elle été effectuée en urgence, sans respecter les circuits budgétaires classiques ?

Cette affaire illustre les risques liés aux décisions financières prises en fin de mandat, souvent sous couvert d’urgences budgétaires, mais pouvant servir des intérêts particuliers.

Désormais, le nouveau gouvernement devra choisir entre accepter cette dette colossale ou lancer des investigations pour en contester la légitimité. Une chose est certaine : la transparence financière et la gestion rigoureuse des finances publiques seront des enjeux cruciaux pour l’avenir du Sénégal.

Mamadou Racine Sy dément les accusations d’escroquerie et de blanchiment de capitaux

La Cellule de Communication de Mamadou Racine Sy a réagi avec fermeté aux accusations d’escroquerie et de blanchiment de capitaux relayées récemment dans certains médias. Dans un communiqué officiel, elle a catégoriquement rejeté ces allégations, dénonçant une campagne de désinformation visant à ternir l’image de l’homme d’affaires.

Selon le communiqué, Mamadou Racine Sy, entrepreneur reconnu et actif depuis plus de 30 ans, n’a jamais été impliqué dans la gestion de fonds publics. Son équipe affirme qu’il peut justifier l’origine de son patrimoine et que toute tentative de l’associer à des pratiques illégales relève de la diffamation pure et simple.

“Il s’agit d’une tentative manifeste de porter atteinte à sa réputation et à son intégrité. Mamadou Racine Sy a toujours œuvré dans la transparence et le respect des lois”, précise le texte.

Face à ces accusations, le camp de Mamadou Racine Sy ne compte pas en rester là. La Cellule de Communication annonce l’engagement de poursuites judiciaires contre les auteurs de cette publication jugée calomnieuse. “Toutes les dispositions légales seront prises pour que la vérité triomphe et que justice soit rendue”, affirme le communiqué.

Pour l’instant, aucune preuve tangible n’a été apportée pour étayer ces accusations. En attendant d’éventuels développements, Mamadou Racine Sy et son entourage restent déterminés à défendre leur honneur devant les juridictions compétentes.

Mamadou Massaly critique la gouvernance et appelle à la résistance

À quelques jours du 27 février, Mamadou Massaly, porte-parole de l’opposition et représentant de la coalition, a vivement dénoncé l’incapacité du gouvernement actuel à répondre aux attentes sociales du pays. Selon lui, le Sénégal traverse une crise de leadership, et la résistance devient l’unique recours pour préserver l’avenir du pays.

Dans un discours marqué par une ferme opposition, Massaly a dénoncé la stratégie de certains acteurs politiques, notamment Ousmane Sonko. Il a critiqué les contradictions du leader de l’opposition, qui, selon lui, insiste sur des accusations de corruption et de manipulation tout en exploitant les mêmes institutions qu’il avait auparavant rejetées.

Massaly a aussi mis en garde contre toute tentative de division ou d’instauration de la violence comme méthode de gouvernance. Il a qualifié le projet politique de Sonko de « fantôme », soulignant un manque de propositions concrètes pour répondre aux défis du pays.

À l’approche du 27 février, Massaly appelle à une mobilisation ferme pour défendre la paix et la stabilité nationale. Il a également affirmé que l’opposition resterait déterminée face à toute tentative de persécution, notamment à l’égard de Farba Ngom, une figure influente du paysage politique.

L’avenir politique du Sénégal s’annonce donc sous haute tension, avec une opposition déterminée à faire face au pouvoir en place, dans un climat marqué par des tensions croissantes.

Affaire des 125 milliards F CFA : Amadou Sall et Racine Sy dans le viseur de la justice

L’affaire des 125 milliards de francs CFA, révélée par un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), prend une nouvelle tournure. Selon L’Observateur, qui a ébruité le scandale lundi 24 février 2025, le procureur financier a pris un réquisitoire visant plusieurs personnalités, dont Amadou Sall, fils de l’ancien président de la République, et Racine Sy, influent homme d’affaires.

D’après les informations du quotidien, les mis en cause sont poursuivis pour association de malfaiteurs, complicité d’escroquerie sur les deniers publics et complicité de blanchiment de capitaux. Le rapport de la Centif aurait mis en lumière des flux financiers suspects et des transactions jugées irrégulières, justifiant l’ouverture d’une enquête judiciaire approfondie.

Le journal L’Observateur précise aussi qu’une proche d’Amadou Sall figure parmi les personnes visées par le réquisitoire du procureur financier. Toutefois, son identité et son rôle exact dans cette affaire restent à éclaircir.

Cette affaire intervient dans un contexte politique délicat, où plusieurs figures de l’ancien régime font l’objet de poursuites judiciaires. La présence d’Amadou Sall, fils de l’ex-président, parmi les accusés suscite déjà des remous dans la sphère politique. Quant à Racine Sy, son implication pourrait avoir des répercussions dans le secteur économique, où il joue un rôle majeur.

L’instruction suit son cours, et il reviendra à la justice de faire la lumière sur cette affaire qui s’annonce comme l’un des plus grands scandales financiers de ces dernières années.

L’APR dénonce l’acharnement contre Farba Ngom et fustige le gouvernement

Dakar, le 26 février 2025 – L’Alliance pour la République (APR) est montée au créneau ce lundi pour défendre son camarade Farba Ngom, convoqué devant le Parquet Financier Judiciaire (PFJ). Face à la presse, les responsables du parti ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une persécution politique orchestrée par le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko.

Me Moussa Bocar Thiam, porte-parole de l’APR, a fustigé une tentative de « sacrifice politique » de Farba Ngom, maire des Agnam et proche de l’ancien président Macky Sall. « Nous n’accepterons jamais que notre camarade soit sacrifié par le duo Diomaye-Sonko. C’est un acteur politique important dans le dispositif de notre parti et un digne fils des Agnam qui a toujours été là pour son peuple. Un digne patriote », a-t-il déclaré avec fermeté.

L’ancien ministre a également accusé le pouvoir en place de détourner l’attention des Sénégalais des véritables problèmes du pays. « Au lieu de dire aux Sénégalais où ils ont mis les fonds levés en 2024, ils préfèrent s’acharner sur des citoyens modèles pour masquer leur incompétence. Ce qui se passe dans ce pays est inédit. Mais nous n’allons pas nous résigner. Le combat sera mené, quoi qu’il puisse nous coûter », a-t-il martelé.

Cette nouvelle sortie de l’APR s’inscrit dans un climat politique de plus en plus tendu entre l’opposition et le pouvoir en place. Les accusations portées contre Farba Ngom, dont les détails n’ont pas encore été officiellement révélés, risquent d’envenimer davantage les rapports entre les deux camps. En attendant, le dossier suit son cours devant la justice.

Me Moussa Bocar Thiam défend Farba Ngom : « Nous n’accepterons pas qu’il soit l’agneau du sacrifice »

L’Alliance pour la République (APR) a tenu une conférence de presse ce lundi pour apporter son soutien à Farba Ngom, député-maire des Agnam, convoqué prochainement par le Parquet Financier Judiciaire (PFJ). Me Moussa Bocar Thiam, porte-parole du jour du parti, a fermement dénoncé ce qu’il considère comme une manœuvre politique visant à faire de Farba Ngom un bouc émissaire.

« Nous n’accepterons jamais que notre camarade soit sacrifié par le duo Diomaye-Sonko. C’est un acteur politique important dans le dispositif de notre parti et un digne fils des Agnam qui a toujours été là pour son peuple. Un digne patriote », a déclaré Me Moussa Bocar Thiam, maire de la commune de Ourossogui, devant un parterre de militants réunis au siège du parti.

Selon lui, cette convocation s’inscrit dans une stratégie de diversion du gouvernement pour masquer ses lacunes dans la gestion des affaires publiques. « Au lieu de dire aux Sénégalais où ils ont mis les fonds levés en 2024, ils préfèrent s’acharner sur des citoyens modèles pour masquer leur incompétence. Ce qui se passe dans ce pays est inédit. Mais nous n’allons pas nous résigner. Le combat sera mené, quoi qu’il puisse nous coûter », a martelé l’ancien ministre.

Le député Farba Ngom, connu pour son influence au sein de l’APR et sa proximité avec l’ancien président Macky Sall, est actuellement sous le coup d’une enquête qui, selon ses soutiens, serait davantage motivée par des considérations politiques que par des raisons judiciaires.

Thierno Alassane Sall critique la gestion économique du gouvernement Sonko-Diomaye

Le président de la République des Valeurs (RV), Thierno Alassane Sall, a formulé de vives critiques à l’encontre de la gestion du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Lors d’un point de presse tenu cet après-midi, il a abordé plusieurs sujets d’actualité, notamment la dette publique, le coût de la vie et la gouvernance économique du pays.

Selon TAS, l’exécutif s’apprête à abandonner le budget 2025, dont l’exécution vient à peine de commencer, pour s’engager dans un « plan de stabilisation » qu’il assimile à une politique d’austérité. Il dénonce une improvisation dans la mise en place de l’Agenda 2050, qu’il juge peu pragmatique et insuffisamment préparé.

« L’exécutif Sonko-Diomaye ne saurait nous donner rendez-vous en 2029, voire en 2050, sans détailler concrètement ce qu’il comptait faire en 2024 et 2025 pour soulager les souffrances insoutenables des Sénégalais », a-t-il affirmé.

Il estime que ces décisions économiques risquent d’aggraver la situation sociale et de plonger le pays dans une crise encore plus profonde.

Thierno Alassane Sall a pointé du doigt l’augmentation exponentielle de la dette publique, qui atteindrait 3 855 milliards de FCFA pour la seule année 2025, soit 40 % des dépenses budgétaires. Il souligne que cette situation oblige l’État à mobiliser environ 321 milliards de FCFA par mois pour rembourser les engagements financiers du régime précédent.

« L’explosion du service de la dette place le gouvernement dans une situation critique, le contraignant à des ajustements budgétaires douloureux », a-t-il déclaré.

Pour TAS, la rencontre prochaine du Premier ministre Ousmane Sonko avec les syndicats et les partenaires sociaux témoigne d’une position de faiblesse du gouvernement. Il estime que cette démarche ne vise pas à rectifier les erreurs de gestion, mais plutôt à trouver un consensus pour faire accepter les mesures drastiques à venir.

« Ousmane Sonko a besoin de la bienveillance des syndicats pour faire accepter les sacrifices qu’impose la situation économique actuelle », a-t-il analysé.

Avec la pression sociale croissante et l’inflation qui pèse sur le pouvoir d’achat des ménages, TAS estime que le gouvernement devra impérativement clarifier sa feuille de route économique sous peine de voir la contestation s’intensifier.

Sénégal : And Samm Jikko presse le gouvernement sur la criminalisation de l’homosexualité

L’organisation And Samm Jikko a tenu une conférence de presse ce lundi pour exhorter les nouvelles autorités sénégalaises à adopter rapidement une loi criminalisant l’homosexualité. Imam Ababacar Sylla et ses compagnons estiment que le gouvernement a eu suffisamment de temps pour agir sur cette question et rappellent les engagements pris par l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, lorsqu’il était dans l’opposition.

Selon And Samm Jikko, leurs revendications ont déjà été portées à l’attention du président de l’Assemblée nationale, qui leur aurait donné des assurances quant à l’adoption prochaine de cette loi. Cependant, l’organisation juge que le délai d’attente devient trop long, en raison des urgences que le gouvernement a dû gérer depuis son arrivée au pouvoir.

« Nous avons été patients, mais aujourd’hui, nous demandons que cette loi soit une priorité », a insisté Imam Ababacar Sylla, soulignant que la protection des valeurs culturelles et religieuses du Sénégal doit être une préoccupation majeure des autorités.

Durant la campagne électorale et même avant, Ousmane Sonko avait affirmé son soutien à l’adoption d’une loi durcissant les sanctions contre l’homosexualité. And Samm Jikko rappelle cet engagement et insiste sur la nécessité pour le gouvernement d’agir rapidement pour répondre aux attentes de leurs militants et d’une partie de la population.

Cette sortie de l’organisation relance ainsi le débat sur la question de la législation en matière de mœurs au Sénégal, dans un contexte où les nouvelles autorités doivent jongler entre leurs engagements politiques et les défis économiques et sociaux du pays.

Les victimes politiques de 2021-2024 réclament une assistance financière et sollicitent une audience avec Ousmane Sonko

Le Rassemblement des victimes politiques de 2021 à 2024 monte au créneau. Ces citoyens, blessés ou impactés par les événements politiques survenus durant cette période, demandent à l’État du Sénégal une assistance financière et l’attribution de cartes d’égalité des chances.

S’exprimant sur les ondes de la RFM, Moustapha Fall, porte-parole du mouvement, a dénoncé un manque de considération de la part du ministère en charge de leur dossier. Selon lui, plusieurs victimes souffrent encore des séquelles physiques et économiques de ces événements.

Le collectif pointe du doigt Madame Maïmouna Dièye, ministre en charge du dossier, et lui demande de clarifier la gestion du fonds de 5 milliards de francs CFA que l’État avait débloqué pour les victimes. « Nous voulons un éclairage sur la répartition de ces fonds, car à ce jour, beaucoup d’entre nous n’ont rien reçu », a insisté Moustapha Fall.

Face à cette situation, le collectif demande solennellement à être reçu par le Premier ministre Ousmane Sonko. Selon eux, cette audience est nécessaire pour qu’il puisse « comprendre leur galère » et prendre des décisions concrètes en leur faveur.

Les victimes espèrent que cette démarche aboutira à des mesures urgentes pour améliorer leur quotidien. Pour l’heure, l’État n’a pas encore officiellement réagi à cette requête.

Accord de paix historique entre le gouvernement sénégalais et le MFDC

Bissau, 23 février 2025 – Un accord de paix majeur a été signé ce dimanche entre le gouvernement du Sénégal, représenté par le Premier ministre Ousmane Sonko, et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC). La cérémonie s’est tenue à Bissau sous l’égide du président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló. Cet accord marque une avancée significative dans la résolution du conflit qui secoue la région de la Casamance depuis 1982.

L’objectif principal de cet accord est de mettre fin aux hostilités, d’assurer la démobilisation et la réinsertion des rebelles, et de relancer un processus de paix durable pour garantir la stabilité et le développement économique de la région.

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a fait le déplacement à Bissau afin de finaliser cet accord, soutenu par le président Embaló. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de garantir le dépôt des armes et de poursuivre les négociations en vue d’une paix durable.

De son côté, le président guinéen Umaro Sissoco Embaló a souligné l’importance de cet accord, rappelant qu’il s’agit de la deuxième fois que les parties belligerantes concluent un tel engagement à Bissau, après un précédent accord signé en 2022 sous la présidence de Macky Sall.

La mise en œuvre de cet accord sera suivie d’un programme de réinsertion des ex-combattants et d’initiatives de développement économique pour la région. Les parties prenantes se sont engagées à poursuivre le dialogue pour garantir une stabilité à long terme.

Cet accord représente une lueur d’espoir pour la Casamance, qui a souffert de plusieurs décennies de conflit armé. La communauté internationale ainsi que les populations locales espèrent que cette initiative marquera la fin définitive des hostilités et ouvrira une nouvelle ère de paix et de prospérité pour cette région du Sénégal.

Tensions politiques : Violent affrontement entre Ousmane Sonko et Abdou Karim Sall

L’Assemblée nationale du Sénégal a été le théâtre d’un échange particulièrement houleux ce vendredi 21 février 2025. Le Premier ministre Ousmane Sonko et le député Abdou Karim Sall se sont livrés à une passe d’armes verbale, marquant une nouvelle escalade des tensions entre le gouvernement et une partie de l’opposition.

Lors des débats parlementaires, Abdou Karim Sall a remis en cause la crédibilité du rapport de la Cour des comptes, dénonçant des erreurs et des biais dans l’analyse des finances publiques. Il a profité de son intervention pour critiquer la gestion économique du gouvernement et évoquer la détérioration du climat sécuritaire dans le pays.

Face à ces accusations, le Premier ministre Ousmane Sonko a répliqué avec fermeté, accusant le député de faire partie d’un « système corrompu » ayant pillé les ressources du pays. Il a également promis des poursuites judiciaires contre les responsables d’irrégularités financières et de malversations sous l’ancien régime.

L’affrontement ne s’est pas limité aux débats parlementaires. Waly Diouf Bodian, Directeur général du Port de Dakar et membre influent de la mouvance présidentielle, a également pris position contre Abdou Karim Sall. Dans une déclaration cinglante, il a affirmé : « Le PM a cloué le bec à un ancien voleur de gazelles, doublé d’un trafiquant d’armes, atteint d’une altération profonde du discernement. Le Monsieur est, toutefois, accessible à une sanction pénale. »

Ces propos particulièrement virulents témoignent de la radicalisation du discours politique dans le pays. Ils illustrent également la volonté affichée du gouvernement de mener une politique de rupture en s’attaquant aux figures de l’ancien régime.

Les déclarations d’Ousmane Sonko sur d’éventuelles poursuites judiciaires contre Abdou Karim Sall et d’autres personnalités de l’opposition pourraient ouvrir un nouveau chapitre de tensions politiques au Sénégal. L’opposition dénonce une tentative de musellement, tandis que le gouvernement justifie son action par la nécessité de rendre des comptes au peuple sénégalais.

Alors que l’opinion publique suit avec attention cette affaire, les prochains jours pourraient réserver de nouveaux rebondissements, notamment si des procédures judiciaires venaient à être officiellement engagées contre d’anciens dignitaires du régime précédent.

Kaolack / Élevage : Des mesures fortes pour booster le secteur de l’élevage

Le président Bassirou Diomaye Faye a présidé, ce samedi, la 9ᵉ journée de l’élevage à Kaolack. Le chef de l’État a rassuré les éleveurs avec ses recommandations et, surtout, en annonçant une concertation sur le vol de bétail, ainsi que l’évaluation de la loi d’orientation agrosylvo-pastorale et la préparation des décrets d’application du code pastoral.

Le chef de l’État a déclaré que la production animale a généré près de 845 milliards de FCFA pour le pays en 2023, témoignant ainsi de la vitalité de ce sous-secteur, où des résultats importants ont été obtenus grâce aux efforts consentis. Toutefois, il a indiqué que le déficit commercial du pays en produits d’origine animale demeure considérable. Rien que pour le lait et les produits laitiers, les importations sont évaluées à 126 milliards de FCFA.

« Vous conviendrez avec moi que ce système d’approvisionnement en produits alimentaires basé sur les importations n’est pas soutenable. Il expose le pays aux chocs exogènes et contraint à des subventions qui, non seulement, aggravent notre balance commerciale, mais profitent davantage aux acteurs des filières dans les pays exportateurs. Cela traduit donc une perte de parts de marché pour les produits locaux d’origine animale », a-t-il souligné.

Le président a rappelé que l’élevage fait face à plusieurs difficultés : l’insuffisance des infrastructures pastorales et de la valorisation des produits de l’élevage, la persistance et la recrudescence de certaines maladies, la difficulté d’accès à un foncier sécurisé pour l’élevage, le vol de bétail, la faiblesse du potentiel laitier des races locales, la concurrence des produits importés, ainsi que le manque de financements adaptés aux activités des chaînes de valeur de l’élevage.

À cela s’ajoutent les effets du changement climatique, les défis liés à la création d’emplois décents et l’accès de la population à des produits locaux adaptés à leurs besoins et, surtout, plus abordables. Il a souligné que ce diagnostic peu reluisant ne doit pas freiner les ardeurs. Au contraire, il doit être transformé en une opportunité, compte tenu de la diversité agroécologique du pays et de ses ressources naturelles riches et variées.

C’est ainsi que le président a salué la réflexion approfondie menée sur les problématiques du secteur, qui a permis de cerner avec plus de clarté les forces et les faiblesses, les opportunités et les menaces pour l’élevage, et d’ouvrir la voie à des recommandations concrètes. Il a insisté sur la nécessité d’augmenter la production, d’intensifier la transformation et d’assurer une meilleure mise en marché des produits locaux.

Pour le président Faye, cette journée de l’élevage se tient à un moment clé, coïncidant avec le lancement de la première phase quinquennale d’opérationnalisation de l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 ». Les projets du secteur primaire figurent parmi les priorités du plan quinquennal, et tous les facteurs de vulnérabilité de l’élevage feront l’objet de plans d’action spécifiques.

« C’est dans cette perspective que j’ai donné des instructions au ministre pour l’évaluation de la loi d’orientation agrosylvo-pastorale et la préparation des décrets d’application du code pastoral », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, il a annoncé une mesure phare visant à améliorer l’écosystème de l’élevage et à sécuriser les facteurs de production, notamment l’alimentation du cheptel. La mise en place de coopératives agricoles communautaires permettra ainsi de fixer les jeunes dans leurs terroirs et de lutter contre le chômage et la migration irrégulière. Concernant l’amélioration génétique, il a rassuré que les importations d’animaux seront poursuivies, aussi bien pour le système extensif qu’intensif, en intégrant les cultures fourragères et tous les accompagnements nécessaires.

Moctar Ba, porte-parole du jour des éleveurs, a déclaré : « À la suite de nombreuses consultations des éleveurs du Sénégal, à travers les différentes filières animales, les forces et les faiblesses, les opportunités et les menaces ont été bien identifiées. Les acteurs de l’élevage ont mis en place des initiatives fortes afin d’améliorer la disponibilité des produits animaux, leur transformation et leur commercialisation pour une plus grande contribution du sous-secteur de l’élevage au développement socio-économique du Sénégal. »

Principales recommandations :

  • Cadres institutionnels : Adoption du décret d’application du code pastoral, finalisation du projet de décret pour le Ranch Djibo Leyti Ka de Doli en tant qu’établissement public industriel et commercial, et renforcement de l’appui institutionnel pour la professionnalisation durable des acteurs de l’élevage.
  • Sécurisation du cheptel : Création de coopératives agricoles communautaires orientées vers l’élevage, modernisation du secteur dans les corridors de transhumance, et mobilisation de 300 milliards de FCFA pour financer ces initiatives sur la période 2025-2029.

ASSEMBLÉE NATIONALE : Sonko accusé de « halalisation » des fonds politiques par Thierno Alassane Sall

Lors de la session de questions-réponses à l’Assemblée nationale ce vendredi 21 février, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a été interpellé sur la question des fonds politiques, un sujet qui avait alimenté les débats lorsqu’il était dans l’opposition. Thierno Alassane Sall, député et leader de la coalition « Sénégal Kese », lui a demandé des explications sur son maintien des fonds politiques après les avoir critiqués et haramisés par le passé.
Dans une réponse sans équivoque, Ousmane Sonko a réaffirmé son opposition au principe de fonds exclusivement alloués à une seule personne, même s’il s’agit du président de la République. « J’ai toujours dit que dans un pays, avoir des fonds exclusivement dédiés à une personne, fût-elle Président, ce n’est pas normal », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’une gestion transparente des finances publiques.
Cependant, le Premier ministre a également reconnu l’existence de fonds dits « secrets », utilisés pour des opérations sensibles liées à la sécurité ou à la diplomatie. « Par contre, dans tous les pays, il y a des fonds qu’on appelle secrets qui permettent de régler des questions importantes en toute discrétion », a-t-il expliqué. Une nuance qui n’a pas convaincu Thierno Alassane Sall, lequel a dénoncé un double discours.
Faisant référence aux promesses de Sonko de supprimer ces fonds s’il arrivait au pouvoir, TAS a raillé ce changement de position en lançant une pique ironique : « C’est comme celui qui disait : ‘Je bois du vin qui, une fois ingéré, se transforme en lait’ ». Une allusion à ce qu’il perçoit comme une volte-face du Premier ministre sur une question qui avait été au cœur de son engagement politique.
Face à cette attaque, Sonko a tenu à clarifier sa position : « Je n’ai jamais dit que c’est haram », réfutant l’idée qu’il aurait diabolisé ces fonds pour ensuite les légitimer une fois en fonction. Il a conclu en adressant un message à son opposant du jour : « Parfois, il faut savoir applaudir », sous-entendant que certaines réalités du pouvoir imposent des ajustements, même aux engagements pris dans l’opposition.
La Dakaroise

Rapports de la Cour des comptes : L’honorable députée Awa Sonko appelle à des poursuites judiciaires

Suite à la publication du dernier rapport de la Cour des comptes, l’honorable députée Awa Sonko, membre de la majorité, a exprimé son indignation face à ce qu’elle considère comme une mauvaise gestion des fonds publics, en particulier concernant les projets d’infrastructures. Dans une déclaration faite récemment, elle a insisté sur la nécessité pour le gouvernement de prendre des mesures fermes pour renforcer la transparence et la reddition des comptes.

Awa Sonko a souligné que les fonds détournés auraient pu être utilisés dans des secteurs vitaux tels que l’éducation, la santé, l’emploi des jeunes, le financement des femmes et le soutien au secteur privé. Elle a déploré que ces « montants colossaux » aient été détournés par des individus, qu’elle qualifie de « voleurs de la république », au lieu d’être investis dans des projets bénéfiques pour la population sénégalaise.

L’élue a également lancé un appel à la justice, demandant que les responsables de ce « carnage financier » soient traduits devant les tribunaux pour répondre de leurs actes et qu’ils remboursent l’intégralité des sommes volées. « Nous demandons que les auteurs et leurs complices de ce carnage financier soient traduits devant la justice, afin qu’ils remboursent l’intégralité des montants volés », a-t-elle insisté.

En outre, Awa Sonko a proposé une réforme législative visant à exclure de la vie politique toute personne reconnue coupable de détournement de fonds publics. Selon elle, une telle loi interdirait à ces individus non seulement de se présenter à des élections, mais aussi de occuper des postes à responsabilité dans l’administration publique pour le reste de leur vie. « Je propose d’ailleurs, qu’une loi interdisant à jamais toute personne épinglée de détournement de deniers publics ne soit plus éligible, mais aussi disqualifiée à des postes de nomination pour le restant de sa vie », a-t-elle affirmé.

Enfin, tout en se déclarant favorable à la médiation pénale dans certains cas, Awa Sonko a précisé que cette option ne devrait être envisagée que si elle est accompagnée d’une loi criminalisant le détournement de fonds publics. « Oui, mais il faut que ça soit accompagné d’une loi criminalisant le détournement de deniers publics parce que cette pratique politicienne ne fait que retarder le décollage économique du Sénégal », a-t-elle conclu.

Ousmane Sonko toujours dans les Tchicayas, loin de l’essentiel. ( Par Abdou Mbow )

Dans le cadre de mes activités au plan international, en compagnie d’autres experts et parlementaires à travers le monde, je me rends à Dar es Salam. C’est durant monde escale à Addis Abeba, que je me vois obligé de répondre aux insinuations, menaces et contre-vérités, pour ne pas dire mensonges habituels, de Monsieur Ousmane Sonko. 

Comme bon nombre de Sénégalais, je suis resté ahuri et estomaqué par ce barnum politicien du Premier ministre à l’Assemblée nationale, qui n’a d’autre but, comme à son habitude, que de masquer ses insuffisances. Incapable de s’attaquer de manière responsable, méthodique et définitive aux difficultés des Sénégalais, il verse dans la polémique puérile. 

⁠De tous les députés de Pastef, qui ont pris avec tellement de complaisance la parole, lequel a osé demander au PM Ousmane Sonko, ce qu’il en retournait des licenciements abusifs par milliers de jeunes ? Lequel a osé aborder les difficultés des ménages, la cherté de la vie, la hausse programmée des prix de denrées, à quelques jours du Ramadan, le réchauffement du front social, pour ne citer que ceux-là ? Ils ne sont plus des députés du Peuple mais une armée de Playmobil ! 

M. ⁠Ousmane Sonko, vous avez trahi les Sénégalais par votre posture irrespectueuse vis-à-vis des institutions de notre République. L’Assemblée nationale n’est pas un endroit indiqué pour déverser mensonges haineux et torrents d’injures.

Un PM, vous l’ignorerez toujours, se doit d’avoir de la hauteur, de la mesure mais surtout de l’élégance républicaine.
 

Dar es Salam, le 21 février 2025
Abdou MBOW
Groupe Takku Wallu Sénégal

Séance houleuse à l’Assemblée : Abdou Karim Sall accuse Ousmane Sonko de manque de sang-froid

La séance de questions au gouvernement de ce vendredi à l’Assemblée nationale a été marquée par de vifs échanges entre le Premier ministre Ousmane Sonko et plusieurs députés de l’opposition. Abdou Karim Sall, membre de l’opposition, n’a pas mâché ses mots en critiquant l’attitude du chef du gouvernement, qu’il accuse d’avoir perdu son calme face à des questions délicates sur la situation nationale.

S’exprimant devant la presse après la plénière, Abdou Karim Sall a pointé du doigt ce qu’il considère comme une réaction inappropriée de la part du Premier ministre. « Les questions au gouvernement sont des moments extrêmement importants pour la vie d’une démocratie. Malheureusement, nous avons vu un Premier ministre qui a manqué de sang-froid, car nous lui avons posé des questions qui fâchent », a-t-il déclaré.

Le député a également critiqué la manière dont Ousmane Sonko a répondu aux interrogations, affirmant que le Premier ministre a privilégié l’attaque personnelle plutôt que de fournir des explications concrètes. « Les réponses ne m’ont jamais satisfait, car il est allé au-delà des questions qu’on lui a posées, c’est-à-dire dans l’invective, les injures et même les menaces », a-t-il martelé, soulignant une dérive verbale qui, selon lui, ne correspond pas à l’attitude attendue d’un chef de gouvernement lors d’un exercice démocratique aussi crucial.

Abdou Karim Sall a également dénoncé une organisation biaisée de la plénière, avec une répartition qu’il juge défavorable aux députés de l’opposition. Il affirme que la majorité parlementaire s’est arrogé huit questions, ne laissant que deux questions à l’opposition : une pour le groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal et une pour les députés non-inscrits.

Ce n’est qu’à 1h30 du démarrage de la plénière que les organisateurs ont annoncé qu’un troisième député de l’opposition pourrait intervenir. Une décision tardive qui, selon Abdou Karim Sall, « manque de sérieux » et illustre une tentative d’étouffer le débat contradictoire.

Rationalisation des agences publiques : Ousmane Sonko annonce une réforme pour réduire le train de vie de l’État

Le Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé, ce vendredi 21 février 2025, un ambitieux projet de rationalisation des agences publiques, dans le cadre d’une politique plus large de réduction du train de vie de l’État. Cette annonce a été faite lors de la séance de questions d’actualité au gouvernement à l’Assemblée nationale, où le chef du gouvernement a détaillé les mesures prévues pour mettre fin à ce qu’il considère comme une inflation des structures administratives inefficaces.

Selon Ousmane Sonko, le Sénégal compte un nombre excessif d’agences d’exécution et de structures assimilées, dont plusieurs ont été créées sans réelle nécessité, si ce n’est pour servir des intérêts politiques. « Ces agences ont été créées principalement pour recaser une clientèle politique. Elles ont accumulé d’importantes dettes et sont devenues des structures sociales servant des intérêts politiques au détriment de l’efficacité », a-t-il dénoncé devant les députés.

Le Premier ministre a annoncé que cette réforme sera menée dans un délai strict, avec une échéance fixée à juin 2025. À cette date, toutes les agences dont les missions se chevauchent seront regroupées, tandis que celles dont les fonctions peuvent être efficacement prises en charge par des directions centrales ou d’autres structures administratives seront tout simplement supprimées. Cette mesure vise non seulement à optimiser les ressources publiques, mais aussi à améliorer l’efficacité des services administratifs de l’État.

La question des emplois affectés par cette restructuration a également été abordée. Ousmane Sonko a tenu à rassurer que des mesures d’accompagnement seront mises en place pour éviter que cette réforme ne se traduise par des pertes massives d’emplois. Il a affirmé que le gouvernement mettra en œuvre des dispositifs pour accompagner les travailleurs concernés, notamment à travers des reclassements et des plans de reconversion professionnelle.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large du gouvernement de renforcer la rigueur budgétaire et d’optimiser l’utilisation des ressources publiques. Elle répond également à un engagement pris par les nouvelles autorités de rompre avec les pratiques jugées peu efficaces dans la gestion des deniers publics et de privilégier une administration plus performante et mieux structurée.

Thierno Alassane Sall à Ousmane Sonko : « Vous ignorez l’état de sinistre de notre pays »

Lors de la séance plénière consacrée aux questions d’actualité au gouvernement ce vendredi 21 février 2025, le député Thierno Alassane Sall n’a pas mâché ses mots à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko et de son équipe gouvernementale. Le président du parti La République des Valeurs (RV) a dénoncé un manque de mesures concrètes pour redresser les finances publiques et a critiqué ce qu’il considère comme une phase de tâtonnement du régime en place.

« Il n’y a pas de mesures significatives pour redresser les comptes de l’État », a déploré Thierno Alassane Sall devant ses collègues parlementaires. Il a notamment pointé du doigt le retard dans l’application des réformes annoncées, en particulier la suppression des fonds politiques et la dissolution de certaines agences étatiques jugées budgétivores.

« Depuis plusieurs mois, on nous promet des réformes structurelles, mais les Sénégalais attendent toujours des actes concrets », a-t-il lancé, mettant en doute la capacité du gouvernement à tenir ses engagements.

Selon le député, l’inaction actuelle de l’exécutif pourrait mener le pays vers une impasse économique. Il estime que le régime actuel ne prend pas la mesure de l’état critique des finances publiques, qui nécessite des décisions urgentes et courageuses.

« Le pays est dans un état de sinistre, et l’on continue d’ignorer la gravité de la situation. Ce manque de réactivité risque d’aggraver les difficultés économiques et sociales auxquelles les Sénégalais sont confrontés », a-t-il averti.

Thierno Alassane Sall a ainsi exhorté le gouvernement à accélérer la mise en place des réformes promises, notamment en matière de bonne gouvernance et de gestion des ressources publiques. Pour lui, il est impératif d’agir vite pour éviter une crise financière qui aurait des répercussions sur l’ensemble du pays.

Sénégal : Le Premier ministre Ousmane Sonko annonce la publication imminente de plusieurs rapports d’audits

Après la publication du rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé la diffusion prochaine d’une série d’audits couvrant plusieurs secteurs de l’administration. Selon le chef du gouvernement, ces investigations, menées par différents corps de contrôle, mettent en lumière de nombreuses irrégularités dans la gestion des ressources publiques.

Lors d’une déclaration officielle, Ousmane Sonko a réaffirmé l’engagement du gouvernement à instaurer une gouvernance vertueuse et à rendre compte de la gestion des fonds publics. « Nous avons hérité d’une administration marquée par des dysfonctionnements majeurs. Les rapports des corps de contrôle montrent des pratiques qui ne peuvent être tolérées dans une République soucieuse de transparence et de bonne gouvernance », a-t-il affirmé.

Cette annonce intervient dans un contexte où la Cour des comptes a récemment publié un rapport détaillant d’importantes anomalies dans la gestion des finances publiques. Ce document a mis en cause plusieurs entités administratives et soulevé des questions sur l’usage des deniers publics sous l’ancienne administration.

Les rapports d’audits qui seront bientôt publiés concernent plusieurs secteurs clés de l’État, notamment :

• Les finances publiques : Des anomalies budgétaires et des détournements présumés.

• Les marchés publics : Des procédures d’attribution opaques et des surfacturations.

• Les entreprises publiques : Une gestion souvent déficitaire et des pratiques jugées irrégulières.

• Les collectivités locales : Des subventions mal utilisées et des dépenses non justifiées.

D’après les premières indications du gouvernement, ces audits devraient également inclure des recommandations pour renforcer les mécanismes de contrôle et éviter que ces irrégularités ne se reproduisent à l’avenir.

L’un des enjeux majeurs de cette démarche sera de déterminer les responsabilités et de sanctionner les personnes impliquées dans ces dysfonctionnements. Ousmane Sonko a laissé entendre que des mesures judiciaires pourraient être prises contre les auteurs d’actes de malversation. « La reddition des comptes ne sera pas un vain mot », a-t-il insisté, laissant présager une série de poursuites contre d’éventuels coupables.

Dans un pays où la question de la corruption a souvent été source de tensions politiques et sociales, cette initiative pourrait marquer un tournant dans la gouvernance publique. Reste à voir comment ces révélations seront accueillies et quelles conséquences elles auront sur la sphère politico-administrative du Sénégal.

58e session du Conseil des ministres de l’OHADA : Ousmane Sonko rend hommage à Abdou Diouf et Kéba Mbaye

La 58e session du Conseil des ministres de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) s’est tenue sous la présidence du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko. Lors de cette rencontre, il a salué l’engagement du Sénégal dans la construction de cette organisation communautaire et a rendu un hommage appuyé à l’ancien président Abdou Diouf ainsi qu’au juge Kéba Mbaye.

Fait rare dans son discours, Ousmane Sonko a reconnu le rôle déterminant joué par Abdou Diouf dans les premières années de l’OHADA. Selon lui, le deuxième président du Sénégal a été un acteur clé dans la consolidation de cette organisation, notamment en surmontant les défis liés au manque de ressources et au scepticisme initial.

« Le président Abdou Diouf s’était beaucoup investi, dans les premières années de fonctionnement de l’organisation, en lui permettant de relever d’importants défis auxquels les nouvelles institutions sont souvent confrontées et qui ont pour noms insuffisance des ressources, incertitude et scepticisme », a déclaré le chef du gouvernement sénégalais.

Cette déclaration tranche avec la posture habituelle d’Ousmane Sonko, qui a souvent critiqué les anciens dirigeants du pays. Cet hommage témoigne d’un souci d’apaisement et d’une reconnaissance du rôle historique d’Abdou Diouf dans la mise en place de l’OHADA.

Le Premier ministre a également rendu un hommage appuyé au juge Kéba Mbaye, soulignant son engagement et sa clairvoyance dans la réalisation de ce projet communautaire. Ce magistrat sénégalais de renom a marqué le droit africain et international, et son apport dans l’OHADA reste une référence.

Lors de cette 58e session, la présidence tournante du Conseil des ministres de l’OHADA est passée du Sénégal au Tchad. Il s’agit de la deuxième fois en un an que Dakar accueille ces travaux, témoignant de l’implication du pays dans la dynamique de l’organisation.

Le secrétaire permanent de l’OHADA, Mayatta Mbaye Ndiaye, a profité de l’occasion pour saluer « la grande disponibilité et l’engagement exemplaire » du ministre de la Justice du Sénégal, Ousmane Diagne, qui a assuré la présidence du Conseil des ministres de l’OHADA au nom du pays.

Membre fondateur de l’OHADA, le Sénégal a exercé pour la première fois la présidence tournante de l’organisation en 2008. Cette année-là, le pays avait joué un rôle majeur dans la révision du Traité de Port-Louis, un moment clé de l’histoire de l’OHADA. Ousmane Sonko a rappelé que cette réforme a renforcé la crédibilité et l’efficacité de l’organisation, aujourd’hui considérée comme l’une des institutions internationales les plus abouties en matière de droit des affaires harmonisé en Afrique.

Ousmane Sonko inaugure la 58e session du Conseil des Ministres de l’OHADA

Dakar, 20 février 2025 – Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a procédé ce jeudi au lancement des travaux de la 58e session du Conseil des Ministres de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). Cette rencontre, qui réunit les ministres de la Justice et de l’Économie des États membres, vise à renforcer l’intégration juridique et économique du continent.

Dans son allocution d’ouverture, Ousmane Sonko a souligné l’importance de préserver et de consolider l’OHADA en tant qu’instrument essentiel au développement économique et social en Afrique. Il a insisté sur la nécessité d’adapter les cadres juridiques aux évolutions économiques pour mieux répondre aux attentes des populations et des entreprises.

Créée en 1993, l’OHADA regroupe 17 États membres et vise à harmoniser le droit des affaires pour faciliter les échanges commerciaux et attirer les investissements. Son système juridique unifié constitue un atout majeur pour la sécurité juridique et la prévisibilité des transactions économiques en Afrique.

Lors de cette session, les ministres examineront plusieurs réformes destinées à moderniser les textes en vigueur, notamment en matière de droit des sociétés, de commerce électronique et d’arbitrage. L’objectif est d’accroître l’attractivité économique des États membres tout en garantissant un cadre juridique stable aux investisseurs.

Le Sénégal, qui accueille cette rencontre, entend jouer un rôle moteur dans la consolidation de l’OHADA. Ousmane Sonko a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à promouvoir un environnement des affaires compétitif, propice à la croissance économique et à la création d’emplois.

En marge des travaux, plusieurs experts et acteurs du monde économique ont salué les avancées réalisées par l’OHADA, tout en appelant à une meilleure diffusion des textes auprès des entreprises locales et des juridictions nationales.

SOGEPA et l’Affaire des 114 Milliards de FCFA : Une Opération Sous Surveillance

La Société de Gestion et de Participation (SOGEPA) est au cœur d’une controverse après la publication d’un rapport de la Cour des comptes pointant des irrégularités dans la gestion de fonds publics. Dans une déclaration officielle, son Directeur Général, Elimane Pouye, a tenu à clarifier certains aspects du dossier, tout en appelant à davantage de transparence sur l’utilisation d’un reliquat de 114 milliards de FCFA.

Selon Elimane Pouye, la transaction ayant permis à la SOGEPA de récupérer plusieurs immeubles de l’État ne souffre d’aucune irrégularité. « Tout a été réalisé dans le respect des procédures », a-t-il affirmé. Toutefois, le principal point de préoccupation reste l’utilisation des fonds générés par cette opération. En particulier, le reliquat de 114 milliards de FCFA dont la destination demeure floue. « Nous demandons des éclaircissements sur ce point afin de garantir une transparence totale dans la gestion des ressources publiques », a ajouté le DG de la SOGEPA.

L’affaire trouve son origine dans un programme de mobilisation de fonds lancé en 2022, qui s’appuyait sur un emprunt obligataire Sukuk de 330 milliards de FCFA. Plusieurs immeubles appartenant à l’État ont été transférés à la SOGEPA dans le cadre de cette opération, afin d’en assurer la gestion et l’exploitation.

Toutefois, l’audit mené par la Cour des comptes a révélé des anomalies préoccupantes, notamment un versement de 247,33 milliards de FCFA effectué par la Banque Islamique du Sénégal (BIS) sur un compte intitulé « État du Sénégal/Relance de l’Économie ». Or, selon la BIS, ce compte ne disposerait d’aucun dossier d’ouverture officiel, ce qui soulève des interrogations sur la régularité de l’opération.

Le rapport de la Cour des comptes souligne également que les fonds positionnés sur ce compte le 11 mai 2022 ont été entièrement exécutés en dehors des procédures budgétaires et comptables classiques. Ce manque de traçabilité vient renforcer les inquiétudes sur la gestion de ces ressources et leur destination finale.

Face aux révélations du rapport, la SOGEPA tente de dissiper les doutes en insistant sur la légalité de la transaction, tout en demandant des précisions sur la gestion des fonds issus de cette opération. L’affaire met en lumière la nécessité d’un contrôle rigoureux dans la gestion des finances publiques et risque de relancer le débat sur la transparence des opérations financières de l’État.

Alors que l’opinion publique et les autorités compétentes suivent de près cette affaire, il reste à voir si les réponses attendues seront apportées pour lever toutes les zones d’ombre entourant ces 114 milliards de FCFA.

Kaolack : Le maire Sérigne Mboup réserve un accueil chaleureux au chef de l’État

Dans le cadre de la 9ᵉ édition de la Journée nationale de l’élevage, que présidera Son Excellence le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ce samedi 22 février à Kaolack, le premier magistrat de la ville, Sérigne Mboup, a annoncé que la population réservera un accueil chaleureux au chef de l’État.

L’annonce a été faite cet après-midi lors d’une rencontre avec la presse locale. En marge de cet échange, le maire de Kaolack a exposé ses ambitions majeures pour transformer le visage de la ville à travers une politique d’inclusion sociale et d’équité territoriale, visant à faire de Kaolack une cité prospère et harmonieuse.

Devant les journalistes, il a réaffirmé sa volonté d’accompagner la population dans plusieurs domaines clés, notamment l’assainissement, le sport et d’autres secteurs stratégiques qui contribueront à l’émergence de Kaolack.

Sérigne Mboup a également annoncé le lancement d’un programme baptisé “VSD”, dont l’objectif est de faire revivre les quartiers en mettant en lumière leur histoire et leurs potentialités, susceptibles de booster leur développement. Le quartier Touba Ndorong a été choisi pour donner le coup d’envoi de ce programme ambitieux.

Enfin, le maire a invité la presse locale à soutenir et à accompagner toutes les initiatives de la municipalité en faveur du développement de la ville.

Projet Nianija Bolong : Une initiative de longue date récupérée par la propagande

Projet Nianija Bolong : Ne réécrivons pas l’Histoire

Ces derniers jours, on entend beaucoup parler du projet d’aménagement hydraulique du bassin versant du Nianija Bolong, comme si c’était une initiative récente, portée par l’actuel gouvernement. La manipulation est tellement grosse que la propagande pastefienne présente le projet comme dispositif du référentiel 2050 avec à la carte la création de 30,000 emplois sur fond de souveraineté alimentaire.

Ce projet n’est pas une nouveauté. Il résulte de longues années de réflexions, d’études et de démarches entamées bien avant le régime en place, grâce à l’Office des Lacs et Cours d’Eau (OLAC). Dès janvier 2021, les premières étapes officielles ont été lancées, avec un appel à manifestation d’intérêt pour des études environnementales. Le financement a ensuite été obtenu auprès de la Banque Islamique de Développement (BIsD) pour plus de 50 millions d’euros le 02 juin 2022. L’’attribution du marché au groupement Incatéma / BDTP le 1 avril 2024 marque l’aboutissement de ce projet.

Ce qui est important ici, c’est de rappeler que l’État est une continuité. Les projets structurants prennent du temps et ne dépendent pas des mandats politiques. Mais il est essentiel d’être loyal et honnête lorsqu’il s’agit de s’approprier les résultats de la dette publique. Si certains veulent aujourd’hui récolter les fruits de ces projets, il serait plus juste qu’ils assument également la dette qui, elle, est l’un des éléments déclencheurs de ces réalisations.

Ne laissons pas certains réécrire l’Histoire en s’appropriant des succès sans reconnaître les efforts passés et les conséquences de choix économiques collectifs. Il est temps d’accepter cette continuité et d’assumer l’ensemble du processus, y compris les défis liés à la dette publique.

Comme je l’avais annoncé lors de mon emission avec Maimouna Ndour Faye, je m’attends qu’ils vous parlent dans les jours à venir du projet Preferlo et de la renegociation du projet de dessalement d’eau de mer avec les saoudiens que le nouveau gouvernement avait bloqué pour des soupçons de corruption, je reviendrai sur chaque point le moment venu.

Tout ce que je dis est verifiable sur les sites de la BID

Bon Mercredi qu’Allah sauve le Senegal……

Pape Malick Ndour*

Sénégal : Cheikh Oumar Diagne réclame la peine de mort contre Macky Sall et son régime

L’ancien ministre Cheikh Oumar Diagne s’est une nouvelle fois distingué par des propos particulièrement virulents à l’égard de l’ancien président Macky Sall et de son entourage. Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 19 février 2025 au siège du mouvement Frapp, il a vivement réagi aux conclusions explosives du dernier rapport de la Cour des comptes.

Revenant sur les ‘’manquements graves’’ mis en lumière par la Cour des comptes dans la gestion des finances publiques entre 2019 et mars 2024, Cheikh Oumar Diagne a tenu des propos d’une rare dureté. Selon lui, Macky Sall, ses ministres et ses directeurs généraux portent l’entière responsabilité de la situation financière catastrophique du pays.

« Macky Sall, ses ministres et ses directeurs généraux sont les fautifs. Il y a une chaîne de responsabilités qu’il faut établir. Il faut les punir et les sanctionner sévèrement. Si j’en avais le pouvoir, j’aurais rétabli la peine de mort pour les exécuter. C’est très important », a-t-il martelé devant une audience visiblement choquée.

L’ancien ministre, récemment limogé, ne s’est pas arrêté là. Affirmant que les « auteurs de crimes économiques doivent être tués », il a plaidé pour une justice implacable contre ceux qu’il considère comme des prédateurs des finances publiques.

Les déclarations de Cheikh Oumar Diagne interviennent dans un contexte de tension accrue, après la publication d’un rapport explosif de la Cour des comptes. Ce document révèle des irrégularités massives dans la gestion des deniers publics sous l’ère Macky Sall. Parmi les chiffres les plus inquiétants, la falsification des données sur la dette et le déficit budgétaire, estimés respectivement à 99 % et 12 % du Produit intérieur brut (PIB).

Le rapport pointe également du doigt des détournements massifs, qualifiés de « carnage financier » sans précédent dans l’histoire du pays. Une situation qui, selon plusieurs observateurs, pourrait justifier des poursuites judiciaires contre d’anciens responsables.

Les propos de Cheikh Oumar Diagne ne manqueront pas de susciter des réactions au sein de la classe politique et de la société civile. Si certains pourraient saluer son franc-parler, d’autres dénonceront sans doute un discours radical et potentiellement dangereux.

Réforme salariale au Sénégal : Cheikh Oumar Diagne s’oppose à la proposition d’Ahmadou Al Aminou Lo

La question des salaires des hauts fonctionnaires et des membres du gouvernement suscite un vif débat au Sénégal. Cheikh Oumar Diagne s’est exprimé sur le sujet via un post Facebook, affirmant son désaccord avec la proposition du secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lo, concernant un « rebasing salarial » dans un contexte économique difficile.

Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 19 février, Cheikh Oumar Diagne, ancien directeur des moyens généraux de la Présidence de la République, a dénoncé toute tentative de toucher aux salaires des agents de l’État, qu’il considère comme « sacrés ».

« J’ai fait un post pour dire que je ne suis pas d’accord avec le chemin emprunté par le secrétaire général du gouvernement », a-t-il déclaré.

Face aux nombreuses réactions suscitées par son intervention, certains lui ont précisé que la réforme ne concernerait que les salaires des ministres. Toutefois, il a tenu à nuancer le débat en rappelant que les ministres ne sont pas nécessairement des « milliardaires » et qu’ils méritent des conditions de travail sereines.

« Ce n’est pas pour être l’avocat des ministres. Mais quand j’entends les gens parler, j’ai l’impression que les ministres sont des milliardaires ou alors que les gens ne veulent pas qu’ils soient en paix », a-t-il ajouté.

Sénégal : Abdou Karim Gueye exprime sa déception face au régime de Diomaye et Sonko

Dix mois après l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, l’activiste Abdou Karim Gueye, plus connu sous le pseudonyme « Xarim Xrum Xax », dresse un bilan sévère du régime en place. Celui qui fut l’un des fervents défenseurs du changement déplore aujourd’hui un manque de réactivité face aux urgences nationales et remet en question la capacité du tandem au pouvoir à répondre aux attentes des Sénégalais.

Invité d’une émission diffusée sur un média en ligne local, le coordonnateur de la plateforme citoyenne Nittu Degg a exprimé sa frustration face à la gestion actuelle du pays. « Je constate que ces personnes au pouvoir ne parviennent pas à résoudre les difficultés auxquelles les Sénégalais font face », a-t-il déclaré. Selon lui, les nouvelles autorités tardent à apporter des solutions concrètes aux préoccupations de la population. Il va même plus loin en estimant que le duo exécutif devrait « faire preuve de grandeur en s’adressant ouvertement à la population, en reconnaissant leur incapacité et en démissionnant ».

Cette déclaration radicale illustre un sentiment de déception grandissant parmi certains militants qui avaient placé de grands espoirs dans l’alternance politique survenue après l’élection présidentielle de 2024.

Abdou Karim Gueye critique également l’attitude du gouvernement face aux difficultés rencontrées, notamment son recours à la dénonciation des erreurs du régime précédent. Pour lui, « utiliser le rapport de la Cour des comptes comme prétexte pour justifier son incompétence est tout simplement malhonnête ». Selon l’activiste, bien que les manquements de l’ancien pouvoir soient avérés, il est impératif pour l’actuel gouvernement de se concentrer sur des solutions plutôt que de s’attarder sur le passé.

Il rappelle que l’accession au pouvoir de Diomaye Faye et Ousmane Sonko a été marquée par de lourds sacrifices. « Des Sénégalais ont perdu la vie pour que le changement advienne. L’espoir était immense à l’idée de voir de nouveaux dirigeants prendre les rênes du pays. Mais au vu des actions posées et de ce que nous observons quotidiennement, nous sommes loin de voir le bout du tunnel », regrette-t-il.

Les propos d’Abdou Karim Gueye traduisent une impatience croissante au sein d’une frange de la population. L’enthousiasme suscité par l’arrivée du nouveau régime semble s’estomper face aux défis persistants : cherté de la vie, chômage, accès aux services de base et réformes institutionnelles attendues.

Sénégal / Gouvernance Inclusive : Lancement du Programme de Formation en Gouvernance Inclusive – Vers une Administration plus Équitable et Inclusive

Monsieur Olivier BOUCAL, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public, a officiellement lancé, ce mardi 18 février 2025 à Dakar, en début de matinée, le Programme de Formation en Gouvernance Inclusive.

Cette initiative marque une étape importante dans la promotion de l’équité et de l’égalité de genre ainsi que dans l’amélioration de la gouvernance inclusive au sein de l’administration publique sénégalaise.

Le Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public ambitionne, à travers ce projet, de constituer une administration reflétant l’égalité et l’équité de genre, tout en intégrant de manière efficace la problématique de l’inclusion dans ses pratiques managériales.

Ce programme réunit une première cohorte de managers des administrations publiques, leur offrant l’opportunité de développer leur identité de gestionnaire inclusif.

À l’issue de cette formation, ces managers seront en mesure de maîtriser les fonctions essentielles de la gestion des ressources humaines et d’assurer la performance individuelle et collective de leurs équipes.

Pour rappel, ce programme de renforcement des compétences a été élaboré sous l’égide du Projet de Renforcement Institutionnel pour l’Équité et l’Égalité de Genre (PRIEEG). Ce projet, mis en place avec l’appui de la coopération canadienne, implique la collaboration de cinq ministères sectoriels du Sénégal, dont sont issus la plupart des participants.

Il s’agit des ministères suivants :

• Ministère de la Famille et des Solidarités (MFS), notamment à travers la Direction nationale de l’Équité et de l’Égalité de Genre (DEEG) ;

• Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération (MEPC) ;

• Ministère des Finances et du Budget (MFB) ;

• Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public (MFPRSP) ;

• Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires (MUCTAT).

Ce programme s’inscrit dans une dynamique de modernisation et de transformation des pratiques administratives, en vue d’une gouvernance plus équitable et inclusive au Sénégal.

Ousmane Sonko face aux députés : un grand oral attendu à l’Assemblée nationale

Le Premier ministre Ousmane Sonko se rendra à l’Assemblée nationale le vendredi 21 février à partir de 9 heures pour répondre aux questions des députés. Cette séance de questions au gouvernement, annoncée par le président du groupe parlementaire El Hadj Malick Ndiaye, s’inscrit dans le cadre de l’exercice démocratique visant à éclairer la représentation nationale sur les grandes orientations et actions de l’exécutif.

Cette première intervention de M. Sonko devant les députés depuis sa nomination est très attendue. Elle offrira une tribune au chef du gouvernement pour défendre ses choix stratégiques et répondre aux préoccupations des parlementaires sur des sujets d’actualité tels que l’économie, la gouvernance, la sécurité, ou encore les réformes institutionnelles en cours.

Si cette séance se veut un cadre d’échange républicain, elle pourrait également être marquée par des confrontations vives entre la majorité et l’opposition. Ousmane Sonko, connu pour son franc-parler, devra faire face aux interpellations des députés, parfois incisives, notamment sur la mise en œuvre du programme du gouvernement.

Abdoul Mbow charge Ousmane Sonko et critique la gouvernance actuelle

Le député de l’opposition dénonce une manipulation politique et prédit l’échec du duo Diomaye-Sonko

Abdoul Mbow charge Ousmane SONKO  »Aucun pays ne s’est développé sur le mensonge. Aucune Nation n’a prospéré en banalisant ses méfaits et ses effets… Le Premier Ministre Ousmane Sonko n’a jamais hésité à se complaire dans l’infamie et l’injure, tant les incongruités d’avant mars 2024, adressées aux membres de l’ancien pouvoir, ne portaient que la marque du raccourci diffamatoire, marque de fabrique du « Président » Ousmane Sonko » d’alors…
Si les jeunes prenaient la mer et se noyaient, c’était du fait que Macky Sall et sa bande avaient détourné les barils de pétrole, et qu’ils les avaient condamnés au malheur, dont les sortirait le « Président » MandrakeSonko, une fois élu. Il leur avait promis un salaire mensuel, boulot ou pas, de 150.000 frs. Les images des milliers de jeunes se bousculant pour fuir le Sénégal et aller servir d’esclaves en Espagne, auraient dû leur faire honte. Mais ils sont nés après la honte. Pas un seul parmi eux n’a fait face à cette urgence, à cette bombe à retardement ; nombre parmi eux ne voit sa chevelure blanchir, du fait de l’inquiétude et de l’énorme responsabilité à devoir exaucer les prières et les cris de détresse de notre jeunesse… Non, ils sont tous en train de prendre et du poids et un goût pour le mannequinat distingué, guettant avides les annonces de nominations du salvateur Conseil des Ministres du mercredi… Voilà pour le contexte de cette manipulation, de grands orfèvres de la communication de masse, qui ont bien étudié Gobbels, persuadés à raison, que « plus c’est gros, mieux ça passe » …
Que raconte ce rapport sans queue ni tête ? « Président » Ousmane Sonko nous a toujours dit que Macky et ses 400 voleurs étaient des carnassiers…. Il n’avait pas encore les preuves, mais il le hurlait sur tous les tréteaux du pays… Ce Rapport de la Cour des Mécomptes, est juste destiné à donner raison à l’insulteur public…. Ousmane Sonko a donc toujours raison ! Ousmane Sonko, « Mou Sell mi » a
toujours raison, il est infaillible, d’extraction quasi-divine…
Et sa parole d’onction divinatoire sur ce bienvenu rapport est déclamée par celui qui ne comprenait pas les arcanes de la BCEAO, mais la dirigeait tout de même. Le même qui cherche à préparer les Sénégalais à des lendemains difficiles et même très difficiles… Dans un propos cousu de fil blanc, Ahmadou Al Aminou Lô, Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, précise et annonce la couleur, en prédisant la suppression des subventions sur l’électricité et les denrées, ⁠ce qui va à une semaine du Ramadan avoir un impact sur l’augmentation du coût de la vie…. Peut-on se dresser sur ses ergots et défier les bailleurs, rendre la France responsable de tous nos maux, et s’attendre à ce qu’elle nous soutienne, quand on ne respecte pas nos créances, se défaussant sur « notre État voyou » ?
Pourtant, le ministre de l’Economie Abdourahmane Sarr annonce une bonne nouvelle : la dette du Sénégal est soutenable. Le ministre des Finances Cheikh Diba, est lui dans une dynamique de correction. Il est le trait d’union entre l’ancien régime et le régime actuel ; il est le symbole de la continuité de l’Etat. C’est justement ce qui en fait une cible de choix pour toute une horde de pieds nickelés, planqués derrière leurs ordinateurs ou relayant honteusement des insinuations tentant de le déstabiliser…
Ce rapport va enfoncer le Sénégal, le décrédibiliser, pour faire de la normalité un scandale.
Ils osent nous parler, en sermonnant les Sénégalais⁠, d’une diminution prochaine des salaires au moment où le train de vie de l’Etat grimpe, tous les anciens supporters quémandant, qu’aillent de pair avec leurs postes, bolides et salaires qui vont faire rimer « ramage et plumage », indifférents aux multiples et indécents ⁠licenciements abusifs et en masse de jeunes sénégalais…
Ce rapport n’est que le « cache-misère » de leur incapacité à mener le Sénégal hors des chemins mensongers qu’ils ont empruntés sans vergogne ni regrets…
C’est l’histoire d’un loup qui devant un troupeau de moutons, leur jura qu’il allait à présent, devenir végétarien.
Il ne s’agit ni plus ni moins que de la chronique d’un échec annoncé du duo Diomaye- Sonko. »

Député Abdou MBOW
Groupe Parlementaire Takku Wallu Sénégal

Forum de la PME-PMI 2025 : Ousmane Sonko annonce un ambitieux pacte de financement

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a officiellement lancé la 4ᵉ édition du Forum de la PME-PMI, un événement clé pour le secteur privé national. Cette rencontre stratégique, placée sous le thème « PME et innovation, levier de souveraineté », traduit la volonté du gouvernement de renforcer la compétitivité des entreprises locales et de soutenir l’innovation technologique.

L’un des temps forts de cette édition a été l’annonce d’un ambitieux programme de financement en faveur des PME-PMI. Ousmane Sonko a dévoilé un objectif clair : porter les crédits alloués aux entreprises de 600 milliards F CFA en 2021 à 3 000 milliards F CFA d’ici 2028.

Dès avril 2025, un pacte de financement de 1 000 milliards F CFA sera signé avec les partenaires économiques. Cette initiative vise à faciliter l’accès au crédit et à garantir un soutien effectif aux entrepreneurs sénégalais.

« Les PME-PMI constituent plus de 99 % du tissu économique du pays. Il est donc impératif de leur offrir un cadre favorable à leur développement », a affirmé le Premier ministre.

L’innovation étant au cœur des débats, Ousmane Sonko a insisté sur la nécessité d’investir dans la recherche et le développement afin de promouvoir les produits « Made in Senegal ». Selon lui, l’innovation est un moteur essentiel pour renforcer la souveraineté économique du pays.

Pour accompagner cet élan, le gouvernement compte mettre en place des réformes visant à assouplir la fiscalité des entreprises, simplifier les procédures administratives et structurer l’encadrement des PME-PMI.

En parallèle du Forum de la PME-PMI, le Premier ministre a évoqué la tenue prochaine du Forum « Invest in Senegal », un événement inscrit dans le Plan quinquennal 2025-2032. Son objectif ? Attirer les investisseurs nationaux et internationaux et positionner le Sénégal comme un hub économique régional.

Ce forum s’inscrit dans l’Agenda national de transformation à l’horizon 2050, qui ambitionne de faire du Sénégal un acteur économique majeur en Afrique de l’Ouest.

L’édition 2025 du Forum de la PME-PMI a accueilli plusieurs délégations étrangères, avec la Turquie comme invitée d’honneur. Ousmane Sonko a mis en avant la coopération entre Dakar et Ankara, soulignant que celle-ci s’est renforcée sous l’impulsion des présidents Bassirou Diomaye Faye et Recep Tayyip Erdogan.

Ce partenariat est considéré comme un modèle de collaboration « gagnant-gagnant », notamment dans le développement industriel et l’innovation.

Avec ces annonces fortes, le gouvernement sénégalais affiche son ambition de favoriser l’essor des PME-PMI, en leur garantissant un accès facilité au financement, en encourageant l’innovation technologique et en attirant des investissements massifs.

Ousmane Sonko promet la fin de « l’affairisme d’État » et annonce une loi sur le patriotisme économique

La quatrième édition du Forum de la petite et moyenne entreprise, qui s’est ouverte ce mardi, a été marquée par une déclaration forte du Premier ministre Ousmane Sonko à l’endroit du secteur privé national. Le chef du gouvernement a réaffirmé la volonté de l’État de soutenir les entreprises locales, tout en appelant à une transformation des pratiques économiques.

S’exprimant devant un parterre d’acteurs économiques, Ousmane Sonko a insisté sur l’engagement du gouvernement à renforcer le secteur privé, qu’il considère comme un pilier du développement national. Cependant, il a tenu à préciser que cet appui ne serait accordé qu’aux entreprises respectant les principes de transparence et d’éthique dans la gestion des affaires.

« L’affairisme d’État, c’est terminé dans ce pays. Nous allons soutenir tous les efforts des acteurs du privé qui souhaitent travailler sérieusement et honnêtement, mais nous combattrons et mettrons fin aux pratiques que nous avons trouvées ici. En clair, le secteur privé sérieux et entreprenant bénéficiera de tout le soutien du gouvernement », a martelé le Premier ministre.

Dans le même élan, Ousmane Sonko a annoncé l’imminence d’un projet de loi sur le patriotisme économique, qui sera soumis à l’Assemblée nationale dans les prochains jours. Cette réforme vise à garantir une meilleure implication des entreprises locales dans l’économie nationale, en limitant la dépendance aux multinationales et en favorisant les investissements nationaux.

Selon le chef du gouvernement, cette loi s’inscrit dans une volonté de rupture avec certaines pratiques du passé, où des marchés publics étaient attribués de manière opaque et où la surfacturation était devenue monnaie courante.

Au-delà des réformes structurelles, Ousmane Sonko a également lancé un appel direct aux chefs d’entreprise pour qu’ils adoptent des comportements plus vertueux. Il a rappelé que certaines entreprises privées s’étaient considérablement enrichies grâce à des pratiques douteuses, notamment à travers des contrats publics obtenus sans réelle concurrence ou par des montages financiers discutables.

Le Premier ministre a ainsi averti que ces pratiques ne seront plus tolérées sous son administration, tout en assurant que les entrepreneurs honnêtes et travailleurs bénéficieront d’un environnement plus favorable pour développer leurs activités.

Dialogue social : Ousmane Sonko va rencontrer les centrales syndicales

Le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, Abass Fall, a annoncé une rencontre prochaine entre le Premier ministre Ousmane Sonko et les centrales syndicales. Cette audience s’inscrit dans le cadre du dialogue social et des concertations tripartites initiées par son département pour examiner les revendications des partenaires sociaux.

Selon Abass Fall, cette rencontre fait suite aux engagements pris lors des discussions du 30 janvier dernier avec les syndicats. « Conformément aux engagements pris lors de notre rencontre du 30 janvier, j’ai fait procéder par mes services à un examen des différentes revendications exprimées dans votre plateforme », a-t-il déclaré, cité par Les Échos dans son édition du mardi 18 février.

Le ministre a précisé que, parallèlement à cette audience avec le Premier ministre, son département travaille à l’organisation de concertations tripartites entre l’État, les employeurs et les syndicats, ainsi qu’à une grande rencontre avec l’ensemble des partenaires sociaux dans les prochains jours.

Les centrales syndicales, qui avaient soumis une plateforme revendicative, espèrent des réponses concrètes à leurs doléances. Parmi les principales préoccupations figurent l’amélioration des conditions de travail, la revalorisation des salaires, la protection sociale des travailleurs et la résolution des conflits dans certains secteurs stratégiques.

Pape Malick Ndour réagit aux mesures annoncées par l’État : « Des engagements pris par le gouvernement de Sonko devant le FMI »

Pape Malick Ndour, ancien ministre de la Jeunesse sous le régime de Macky Sall, a vivement réagi aux mesures annoncées par l’État dimanche 16 février 2025 par Al Aminou Lo, ministre secrétaire général du gouvernement. Dans un post publié sur Facebook, l’ex-ministre a exprimé son désaveu et a précisé que ces mesures ne découlaient pas du rapport de la Cour des comptes, comme certains pourraient le penser, mais étaient en réalité liées à un engagement pris par le gouvernement d’Ousmane Sonko devant le Fonds Monétaire International (FMI).

Selon Pape Malick Ndour, les mesures annoncées sont en ligne avec des engagements pris depuis le 12 septembre 2024, lorsque le gouvernement de Sonko avait, lors de la visite du FMI, pris des engagements relatifs aux réformes économiques et fiscales. Il invite d’ailleurs les Sénégalais à se référer au paragraphe 3 du communiqué intitulé « Les services du FMI achèvent leur visite au Sénégal », qui détaille ces engagements.

Cette déclaration de Pape Malick Ndour vient renforcer ses critiques précédentes sur les incohérences qu’il avait soulevées dans le rapport de la Cour des comptes. En apportant ce nouvel éclairage, l’ancien ministre cherche à mettre en lumière ce qu’il considère comme une continuité dans les engagements économiques du gouvernement, plutôt que des décisions prises sous pression suite à des révélations de la Cour des comptes.

Réduction du train de vie de l’État : Abdoul Mbaye insiste sur l’exemplarité après « 10 mois déjà perdus »

L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye remet sur la table la question de la réduction du train de vie de l’État, un enjeu qu’il considère comme crucial pour soulager les Sénégalais face aux difficultés économiques actuelles. Il exhorte les autorités à agir concrètement, en montrant l’exemple, après ce qu’il qualifie de « 10 mois déjà perdus » depuis l’arrivée du nouveau régime.

Réagissant à la récente sortie du secrétaire général du gouvernement sur la situation économique du pays, Abdoul Mbaye rappelle que la réduction des dépenses publiques est une nécessité incontournable. « Il n’y a pas d’autres voies pour le Sénégal sinon la réduction du train de vie de l’État. La solution ne se trouvait pas dans la continuité », a-t-il affirmé.

Dès avril 2024, il avait déjà alerté sur l’urgence d’adopter des mesures d’austérité. « Je l’ai écrit dès le 21 avril 2024. Cela m’a juste valu une bordée d’insultes », souligne-t-il, regrettant le manque de réactivité sur cette question.

Pour lui, l’approche doit être pédagogique et non basée sur la menace. Il plaide pour des réformes progressives mais concrètes, qui démontrent une réelle volonté politique d’assainir les finances publiques.

Abdoul Mbaye avait proposé la vente de l’avion présidentiel comme un acte symbolique fort, marquant un tournant dans la gestion des ressources publiques. Toutefois, il estime que des efforts beaucoup plus profonds doivent être faits.

« Il faut bien entendu aller beaucoup plus loin après 10 mois déjà perdus », martèle-t-il, insistant sur la nécessité d’une rupture avec les pratiques dispendieuses du passé.

Assemblée nationale : réunion du bureau convoquée ce mardi

Les membres du bureau de l’Assemblée nationale sont convoqués en réunion ce mardi 18 février à 10 heures. Selon un communiqué officiel, la rencontre se tiendra dans la salle Marie-Joséphine Diallo, située dans le nouveau bâtiment du Parlement.

Si la note officielle ne précise pas l’ordre du jour de cette réunion, cette convocation suscite déjà des interrogations sur les sujets qui seront abordés. Dans un contexte politique marqué par des tensions et des débats sur plusieurs réformes, cette rencontre pourrait être l’occasion d’échanger sur des dossiers en cours ou des décisions importantes à venir.

Affaire de la dette : L’ancien ministre Pape Malick Ndour accuse Aminou Lo de revirement

L’ancien ministre de la Jeunesse sous Macky Sall, Pape Malick Ndour, a relancé le débat sur la gestion de la dette publique en pointant du doigt un changement de position d’Aminou Lo, ancien directeur national de la BCEAO pour le Sénégal. Selon lui, ce dernier aurait d’abord nié toute connaissance d’une falsification des chiffres avant d’admettre récemment en être informé.

Dans une publication sur sa page X, datée du 24 octobre 2024, Pape Malick Ndour rappelle avoir questionné Aminou Lo sur un prêt contracté par l’État auprès des banques sans que la BCEAO ne soit informée. « Je lui ai demandé de nous regarder droit dans les yeux et de nous expliquer s’il était réellement possible que l’État emprunte de l’argent auprès des banques sans que la BCEAO n’en soit informée », écrit-il.

Cette interpellation avait été réitérée lors d’un débat tenu le 31 décembre 2024, toujours disponible sur YouTube. L’ancien ministre affirme que son objectif était de pousser Aminou Lo à parler clairement aux Sénégalais, car, selon lui, il était impossible que de tels emprunts échappent au contrôle de la Banque centrale.

Pape Malick Ndour souligne une incohérence entre les déclarations d’Aminou Lo et celles du gouvernement de l’époque. En effet, lors d’une conférence de presse officielle, un ministre secrétaire général avait déclaré que certains événements liés à la dette auraient pu se produire sans qu’Aminou Lo en soit informé.

Or, dans une récente interview diffusée sur la RTS, l’ancien directeur de la BCEAO a reconnu avoir eu connaissance de la falsification des chiffres de la dette publique. « Il affirme désormais qu’il était bien au courant de la falsification des chiffres sur la dette et qu’il avait même dû rappeler l’État à l’ordre à travers des lettres (qu’il dit encore détenir dans ses archives) », a écrit Pape Malick Ndour.

Si ces déclarations d’Aminou Lo se confirment, elles soulèvent des questions sur la gestion des finances publiques sous le précédent régime. Pourquoi ce revirement tardif ? Quelles étaient les motivations derrière la falsification des chiffres de la dette ? Ces interrogations alimentent un débat de plus en plus vif au sein de l’opinion publique, alors que l’actuel gouvernement tente de faire la lumière sur l’état réel des finances du pays.

Sénégal : Le gouvernement démarre le paiement de l’assistance aux victimes des manifestations politiques

Le paiement des indemnisations aux victimes des manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 va débuter cette semaine, a annoncé El Hadji Ndiogou Diouf, secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités. Selon lui, les paiements se feront par transfert ou par chèque, et les ayants droit non enregistrés sur la première liste ont été pris en compte.

Intervenant sur la RFM, M. Diouf a précisé que le paiement suivra un calendrier précis. “On va programmer un nombre précis de personnes à payer chaque semaine jusqu’à ce que tous soient totalement indemnisés”, a-t-il déclaré.

Selon les chiffres officiels, 2172 personnes ont été recensées comme bénéficiaires, dont 79 cas de décès et un nombre variable de blessés. En plus de cette assistance financière, le gouvernement assure une prise en charge médicale continue pour les blessés.

Bien que la liste initiale ait été fermée, le ministère reste ouvert aux nouvelles réclamations. “Il y a des gens qui déclarent aujourd’hui avoir été victimes. Dans ce cas, il faut fournir des éléments de preuve et subir une enquête. Si les critères sont remplis, ces personnes seront ajoutées aux 2172 bénéficiaires”, a expliqué M. Diouf.

Pour ceux qui résident dans des zones reculées et qui ne peuvent pas encaisser un chèque, le gouvernement envisage des solutions alternatives, notamment le transfert d’argent par mobile.

Sénégal : Un Rapport Accablant de la Cour des Comptes, Bassirou Diomaye Faye Prône la Transparence et l’Optimisme

La Cour des Comptes du Sénégal a publié un rapport explosif mettant en lumière des irrégularités majeures dans la gestion des finances publiques entre 2019 et mars 2024. La situation budgétaire du pays est jugée critique, avec une dette publique atteignant 18 558,91 milliards de francs CFA, soit 99,67 % du PIB, un chiffre bien supérieur aux 74 % annoncés en 2023. Ce constat, qui met en évidence des écarts budgétaires alarmants, a suscité de vives réactions au sein de l’opinion publique et de la classe politique.

L’un des points les plus préoccupants du rapport concerne la sous-estimation du déficit budgétaire de 2023, initialement annoncé à 4,9 % du PIB, mais qui a finalement été réévalué à 12,3 %. Cette différence s’explique par la non-comptabilisation de certaines dettes et dépenses extrabudgétaires. Par ailleurs, 2 517,14 milliards de francs CFA de dette bancaire ont été contractés hors du circuit budgétaire et sans l’approbation du Parlement, ce qui constitue une violation des principes de transparence et de bonne gouvernance financière.

En plus de ces chiffres alarmants, des pratiques douteuses ont été relevées, notamment des dépenses effectuées en dehors du circuit du Trésor public, des transferts de fonds vers des comptes non réglementaires et des ventes suspectes de biens publics.

Ces irrégularités budgétaires ne sont pas sans conséquence pour les citoyens sénégalais. Une dette publique aussi élevée pourrait entraîner une hausse des impôts et des taxes afin de financer son remboursement, ce qui réduirait le pouvoir d’achat des ménages. De plus, les déficits budgétaires massifs risquent de freiner les investissements dans des secteurs vitaux comme la santé, l’éducation et les infrastructures.

Dans un contexte où l’inflation pèse déjà sur les ménages, cette situation pourrait aggraver les inégalités économiques et ralentir la croissance du pays. Le manque de transparence dans la gestion des finances publiques pourrait aussi affecter la confiance des investisseurs étrangers et des bailleurs de fonds internationaux, dont le soutien est crucial pour le développement du Sénégal.

Face à ces révélations, le président Bassirou Diomaye Faye a tenu à rassurer la population en prônant la transparence et en appelant les Sénégalais à lui faire confiance. Dans des propos relayés par Libération, il a insisté sur la nécessité d’un compte rendu rigoureux des finances publiques :

« Je demande aux Sénégalais de nous faire confiance. Matin, midi, soir, jour et nuit, nous sommes dans la recherche de solutions. Les difficultés sont réelles, mais nous les transformerons en opportunités. »

Le chef de l’État a également rappelé que la publication de ce rapport s’inscrivait dans une démarche de reddition des comptes et d’information du public, un engagement clé de son programme électoral. Il a assuré que son gouvernement travaillait sans relâche pour identifier des solutions viables à cette crise financière.

Dans l’immédiat, la priorité du gouvernement sera de rétablir la confiance et de mettre en place des réformes pour assainir les finances publiques. Parmi les pistes envisagées figurent le renforcement des contrôles budgétaires, la lutte contre la corruption et la rationalisation des dépenses publiques.

Toutefois, la tâche s’annonce ardue. Le gouvernement devra non seulement trouver des solutions pour réduire le poids de la dette, mais aussi relancer l’économie tout en préservant le pouvoir d’achat des citoyens. La transparence et la bonne gouvernance seront donc des éléments clés pour redresser la situation et restaurer la confiance des Sénégalais dans leurs institutions.

L’APR Dénonce une Instrumentalisation Politique du Rapport de la Cour des Comptes

L’Alliance Pour la République (APR), parti fondé par l’ancien président Macky Sall, dénonce une manœuvre politique derrière la publication du Rapport de la Cour des Comptes par le gouvernement en place. Selon un communiqué parvenu à Seneweb, cette démarche viserait à légitimer des poursuites judiciaires contre d’anciens hauts responsables du régime précédent.

Dans son communiqué, l’APR estime que l’Exécutif cherche à créer une base légale pour poursuivre des anciens ministres et directeurs généraux ayant eu à gérer des fonds publics. « Il faut dès lors bien comprendre les objectifs politiques et partisans de la mise en scène de la présentation de ce rapport », affirme le parti, qui dénonce une volonté de « liquidation » des anciens ordonnateurs de dépenses sous Macky Sall.

L’APR remet également en question la manière dont le rapport a été dévoilé, pointant du doigt une communication gouvernementale « lunaire » menée sans la présence du Premier ministre. Pour le parti de Macky Sall, cette précipitation viserait à rassurer les partenaires du Sénégal tout en alimentant un discours politique contre l’ancien régime.

Selon les partisans de l’ancien président, la publication de ce rapport aurait aussi un autre objectif : nuire à l’image de Macky Sall à l’international. « L’un des buts majeurs de la manœuvre politique est d’écorner l’image du Président Macky Sall au plan international », soutient l’APR, soulignant que l’ancien chef de l’État reste une figure influente sur la scène mondiale. Le parti va jusqu’à suggérer que l’actuel pouvoir serait hanté par la possibilité d’un retour de Macky Sall en 2029.

Face à ces accusations, l’APR entend démonter les conclusions du rapport à travers une série d’actions politiques. Une conférence de presse a déjà été organisée pour remettre en cause les résultats de la Cour des Comptes. Le parti annonce également son intention de saisir différentes instances judiciaires, aussi bien nationales qu’internationales, afin de contester la légitimité du rapport.

L’APR envisage notamment de déposer une plainte contre la Cour des Comptes du Sénégal pour « faux, usage de faux et discrédit sur l’honorabilité de citoyens ayant exercé des charges publiques ». Parmi les juridictions visées figurent le Conseil Constitutionnel, la Cour Suprême et la Cour des Comptes de l’UEMOA.

Mamadou DJIGO : Pourquoi les 8 pôles-territoires sont une erreur stratégique pour le Sénégal

L’annonce de la création de 8 pôles-territoires aurait pu être une avancée majeure pour le développement du pays. Malheureusement, cette réforme soulève de nombreuses interrogations :

Sur quelles bases repose-t-elle ?
Quelle est sa viabilité économique ?

Comment ces pôles s’intègrent-ils dans l’organisation territoriale existante ?
En l’absence d’une étude de faisabilité sérieuse, cette initiative ressemble davantage à un projet improvisé qu’à une véritable vision de développement. De nombreuses incohérences subsistent, notamment sur la viabilité toponymique, la logique géostratégique, l’impact économique et l’articulation avec les structures existantes.

  1. Une cartographie arbitraire et sans fondement géostratégique
    Un aménagement du territoire efficace repose sur une analyse rigoureuse des dynamiques économiques, sociales et culturelles. Or, dans le cas des pôles-territoires, aucun élément concret ne permet de justifier leur délimitation.
    Sur quoi se sont-ils appuyés pour définir ces zones ?
    • Les flux économiques existants ?
    • Les ressources naturelles et infrastructures disponibles ?
    • Les liens historiques et socioculturels entre les territoires ?
    Aucune explication claire n’a été fournie. On ne peut pas créer un pôle de développement par simple décision administrative. Un découpage territorial doit répondre à des logiques de mobilité, d’accessibilité et de complémentarité entre les différentes régions.
  2. Une absence totale de viabilité toponymique
    Un territoire ne se limite pas à une délimitation géographique : il doit avoir une identité forte et une reconnaissance historique. Or, ces pôles-territoires ne reposent sur aucune identité territoriale préexistante.
    Les régions actuelles ont des spécificités économiques bien ancrées :
    • Thiès est un pôle industriel et logistique.
    • Ziguinchor est un centre agro-industriel avec un accès maritime stratégique.
    • Saint-Louis doit faire une reconversion autour du gaz.
    • Kaolack est un carrefour d’échanges qui a un potentiel de tourisme religieux extraordinaire.
    En tentant de redessiner artificiellement la carte administrative sans prendre en compte ces réalités, on risque d’effacer les dynamiques locales au lieu de les renforcer.
  3. Une viabilité économique inexistante : où est le modèle de financement ?
    Un pôle ne peut fonctionner que si des investissements massifs sont prévus pour développer les infrastructures, attirer les entreprises et structurer l’économie locale. Or, plusieurs questions restent sans réponse :
    • Quels secteurs économiques seront développés dans ces pôles ?
    • Quelles infrastructures seront mises en place pour les rendre attractifs ?
    • Quel sera le modèle de financement et qui prendra en charge ces investissements ?
    Créer des pôles-territoires sans garantir leur viabilité économique, c’est prendre le risque de bâtir des zones sans activité, sans attractivité et sans retombées pour les populations.
  4. L’absence de calcul de l’indice potentiel de développement territorial (IPDT)
    Avant d’engager une réforme territoriale d’une telle envergure, il est impératif d’évaluer objectivement le potentiel de développement de chaque zone. Une telle évaluation repose sur un indice de développement territorial, conçu pour mesurer la capacité d’un territoire à se structurer et à générer une dynamique économique durable. Cet indice devrait intégrer plusieurs paramètres clés, notamment :
    • La capacité du territoire à générer de la croissance : Cela inclut l’analyse de ses secteurs économiques porteurs, de son tissu entrepreneurial et de sa contribution au PIB régional.
    • Son niveau d’attractivité pour les investisseurs : Un territoire attractif doit offrir un cadre réglementaire favorable, un environnement économique stable et des perspectives de rentabilité à moyen et long terme.
    • Ses contraintes structurelles : Il s’agit d’évaluer les infrastructures disponibles (routes, énergie, télécommunications), la qualification de la main-d’œuvre locale et la facilité d’accès aux marchés nationaux et internationaux.
    Or, dans le cadre des pôles-territoires, cet indice fondamental n’a même pas été calculé. L’absence d’une telle étude de faisabilité signifie que les décisions sont prises sans une vision claire des forces et des faiblesses de chaque territoire. En procédant ainsi, on risque non seulement d’investir dans des zones peu propices au développement, mais aussi de négliger des territoires qui auraient pu devenir de véritables moteurs économiques. Une réforme territoriale efficace ne peut se faire à l’aveugle : elle doit être guidée par des données rigoureuses, permettant d’orienter les choix stratégiques de manière rationnelle et efficiente.
  5. Une désorganisation institutionnelle totale : quel impact sur les régions, les Agropoles et les gouverneurs ?
    La mise en place des pôles-territoires soulève de nombreuses interrogations quant à leur articulation avec les structures administratives et économiques existantes. En l’absence d’un cadre clair, cette réforme risque d’engendrer une confusion institutionnelle et une dilution des responsabilités.
    Quel avenir pour les régions ?
    L’intégration des pôles-territoires dans l’architecture institutionnelle actuelle demeure floue. Plusieurs questions se posent :
    • Ces nouvelles entités remplaceront-elles purement et simplement les régions actuelles ou coexisteront-elles avec elles, au risque de créer des chevauchements de compétences ?
    • Si coexistence il y a, quelles seront les missions spécifiques attribuées aux pôles-territoires et celles qui resteront sous l’autorité des collectivités locales ?
    • La gouvernance territoriale sera-t-elle renforcée ou, au contraire, affaiblie par la multiplication des niveaux administratifs ?
    Sans clarification sur ces points, le risque est grand de voir émerger une dualité d’autorités, source de conflits de compétences et d’inefficacité dans la gestion des politiques publiques.

Quel impact sur les Agropoles ?
Les Agropoles, conçus pour structurer et dynamiser les filières agricoles régionales, pourraient être fragilisés par cette réforme. Plusieurs incertitudes subsistent :
• Seront-ils intégrés dans ces nouveaux pôles-territoires ou relégués au second plan ?
• Leurs financements seront-ils maintenus ou détournés vers ces nouvelles structures, au risque de ralentir des projets déjà en cours ?
• Les acteurs du secteur agricole bénéficieront-ils d’une meilleure coordination ou, au contraire, d’une dispersion des ressources et des moyens d’action ?
Toute réforme territoriale devrait, en principe, renforcer les dynamiques économiques locales. Or, en l’absence de garanties sur la continuité et l’efficacité des Agropoles, cette refonte institutionnelle pourrait compromettre leur rôle dans la modernisation de l’agriculture.

Quel rôle pour les gouverneurs et l’administration déconcentrée ?
L’introduction des pôles-territoires soulève également la question de leur gouvernance :
• Ces pôles seront-ils dotés d’autorités administratives propres, avec un mode de désignation spécifique ?
• Seront-ils placés sous la tutelle de gouverneurs nommés par l’État ou bénéficieront-ils d’une autonomie de gestion avec des dirigeants élus ?
• Quel sera l’impact de cette réforme sur les services déconcentrés de l’État et leur capacité à assurer un suivi efficace des politiques publiques locales ?
Sans un cadre de gouvernance clair et stable, cette réforme risque de générer une perte de repères institutionnels, compromettant ainsi la continuité et l’efficacité de l’action publique au niveau local.

Une réforme confuse et difficilement applicable
L’absence de réponses précises à ces interrogations traduit une réforme insuffisamment préparée, aux contours mal définis. En l’état, elle ne fait qu’accroître l’incertitude institutionnelle et menace de désorganiser l’ensemble du maillage territorial. Si l’objectif est d’améliorer la gouvernance et le développement territorial, il est impératif d’apporter des clarifications sur le rôle exact de ces pôles, leurs interactions avec les structures existantes et leurs modalités de financement. À défaut, cette réforme risque d’être une source supplémentaire de blocages et d’inefficacité.

  1. Une alternative plus efficace : développer les métropoles d’équilibre
    Plutôt que d’initier artificiellement des pôles-territoires sans fondement économique solide, il est plus pertinent de s’appuyer sur les métropoles d’équilibre identifiées dans le Plan National d’Aménagement et de Développement Territorial (PNADT). Ces villes, qui disposent déjà d’un socle économique et infrastructurel, constituent des leviers stratégiques pour structurer et dynamiser l’ensemble du territoire.

Pourquoi concentrer les efforts sur les métropoles d’équilibre ?

  1. Des pôles de développement déjà existants
    Contrairement aux pôles-territoires conçus ex nihilo, les métropoles d’équilibre s’appuient sur un dynamisme économique et social préexistant. Des villes comme Dakar, Thiès, Touba, Saint-Louis, Kaolack et Ziguinchor disposent déjà d’infrastructures solides, d’un tissu économique structuré et d’un rayonnement régional affirmé. Elles attirent des investissements, concentrent des activités industrielles, commerciales et universitaires, et bénéficient d’un capital humain qualifié.
    Plutôt que de disperser les ressources dans des projets incertains, il est plus judicieux de renforcer ces centres en consolidant leurs atouts et en optimisant leur intégration avec les territoires environnants.
  2. Une approche territoriale plus cohérente
    Une métropole se développe à partir d’un point central et structure progressivement les conurbations qui l’entourent, tandis qu’un pôle-territoire repose sur une approche superficielle, cherchant à organiser un espace large autour d’un point d’ancrage à créer. Si ces deux modèles poursuivent des objectifs similaires en matière d’aménagement, l’expérience montre qu’il est bien plus efficace d’accompagner l’essor de territoires qui se construisent naturellement que de tenter d’en inventer sans garantie de viabilité.
    En renforçant les métropoles existantes, on s’appuie sur une dynamique urbaine et économique déjà enclenchée, ce qui garantit une meilleure allocation des ressources et un impact plus immédiat sur le développement régional. Chaque métropole peut jouer un rôle structurant en fonction de ses atouts spécifiques :
    • Thiès : Plaque tournante du transport et de l’industrie, grâce à sa position stratégique et à ses infrastructures ferroviaires et routières.
    • Ziguinchor : Hub agro-industriel et logistique, soutenu par un développement des infrastructures portuaires et de transformation des produits agricoles.
    • Saint-Louis : Centre d’innovation et de recherche universitaire, avec un accent sur l’agriculture durable, la pêche et le gaz.
    • Tambacounda : Plateforme régionale du textile et du commerce, appuyée par un port sec facilitant les échanges avec les pays voisins.
    • Kaolack : Pôle du commerce et de la transformation des produits agroalimentaires, notamment le sel, l’arachide et le tourisme religieux.
    • Dahra : Centres de développement de l’élevage, de l’industrie agro-pastorale et la gomme arabique.
    • Kédougou : Hub minier et métallurgique, en lien avec l’exploitation des ressources naturelles de la région.
  3. Une allocation plus efficace des ressources
    Concentrer les investissements sur des pôles urbains en pleine croissance permet une utilisation plus rationnelle des ressources publiques et privées. Plutôt que d’éparpiller les financements sur des initiatives isolées et peu viables, il convient de prioriser :
    • L’amélioration des infrastructures de transport : Modernisation des routes, développement du réseau ferroviaire, extension des ports et des aéroports.
    • La création de conditions favorables aux entreprises et aux industries : Zones économiques spéciales, allègements fiscaux, mise en place d’incubateurs et de pôles d’innovation.
    • Le renforcement de l’offre de formation et d’éducation : Universités, écoles techniques et centres de formation professionnelle spécialisés en fonction des spécificités économiques de chaque métropole.
    Cette approche garantit un effet multiplicateur des investissements, en stimulant la croissance, en créant des emplois et en améliorant la compétitivité du pays.
  4. Une véritable décentralisation et un rééquilibrage territorial
    Le renforcement des métropoles d’équilibre est une réponse directe à la macrocéphalie de Dakar, où se concentrent aujourd’hui l’essentiel des activités économiques, des infrastructures et des services. Ce déséquilibre entraîne des congestions urbaines, une pression foncière excessive et des inégalités régionales marquées.

En consolidant le rôle des métropoles régionales, on crée de nouveaux pôles d’attractivité capables :
• D’absorber une partie de la population et des investissements.
• De limiter l’exode rural et la migration vers Dakar.
• D’assurer un meilleur maillage du territoire avec des infrastructures adaptées aux besoins locaux.
Ainsi, plutôt que d’imposer des pôles artificiels sans viabilité économique, la consolidation des métropoles d’équilibre s’inscrit dans une logique pragmatique, efficace et durable, garantissant un développement plus harmonieux du Sénégal.

Les pôles-territoires constituent une impasse : misons sur les métropoles
La mise en place des huit pôles-territoires repose sur une réforme précipitée, mal conçue et déconnectée des réalités économiques. Plutôt que de redessiner artificiellement la carte administrative du pays, il est bien plus pertinent de consolider les métropoles existantes. Celles-ci ont déjà un rôle structurant, une dynamique économique avérée et un fort potentiel de croissance.
Les métropoles ne sont pas le fruit d’un découpage arbitraire, mais le résultat d’une étude scientifique rigoureuse, menée de manière inclusive, tenant compte des réseaux linéaires (infrastructures de transport et communication), des points stratégiques (hubs économiques et industriels) et des espaces surfaciques (bassins agricoles, pôles urbains). Elles s’inscrivent ainsi dans une logique d’aménagement du territoire fondée sur des réalités mesurables et vérifiables.
Poursuivre le développement des métropoles revient à capitaliser sur des investissements déjà engagés dans des infrastructures majeures : autoroutes, ports, universités, zones industrielles et logistiques. C’est donner de la continuité aux efforts déployés pour moderniser le pays, en garantissant une cohérence dans l’aménagement et une optimisation des ressources. Si l’objectif est de bâtir un Sénégal équilibré et compétitif, alors le choix des métropoles d’équilibre s’impose comme la seule stratégie viable et pragmatique.


Mamadou DJIGO
Ingénieur Aménageur et Développeur de Territoires
Ancien Dg de l’ANAT
Administrateur du Cabinet T&D
Consultant international

Mouhamadou lamine Massaly : Quand la vérité nous interpelle face aux mensonges et manipulations, se taire c’est être acteur et complice

Tous les gros mensonges sur notre récente histoire politique ponctuée par des évènements sanglants entre 2021 et 2024 ont survécu grâce au silence coupable des intellectuels, à la propagande des bourreaux et leurs adeptes, et au complexe de certains. La stratégie des pro-dictature consiste à s’acharner contre toute personne qui décide de ne pas faire le mouton en suivant cette voie. Et pour cela, ils n’ont ni limite ni gêne. Des injures publiques aux calomnies, en passant par la caricature et la désinformation, ils forgent ainsi leur tactique de dissuasion.

Tout cela pour espérer attiser la haine aveugle en imposant leur version tronquée des faits historiques. Évidemment, sans arguments objectivement contradictoires, ils ne peuvent faire que cela. Le règne du Parti Pastef et son arrivée au Pouvoir sont faits de manipulations et de mensonges. Au nom de quoi doit-on laisser cela continuer ? Un fait naturel caractérise le Pastef, dont la vilenie de leur sinuosité politique, de la boulimie politique et de la tendance valétudinaire à manipuler, insulter et calomnier font dégoûter de la Politique. Sonko et son parti Pastef et son gouvernement infestent des stipulations labyrinthiques et infectent des données qu’il ne maîtrise pas.

Le duo Diomaye Sonko : balourdise d’un bellâtre ou ignorance d’un néophyte

Depuis l’avènement de Pastef au Pouvoir, on clopine quand on a pour programme que l’insulte et les accusations calomnieuses. Les Sénégalais abhorrent l’injustice. Mais ils détestent les mystificateurs à gage et maudissent les boutefeux qui trichent en se laissant aller à la facilité. Ils ont sali le pays, ils cherchent à salir Macky Sall et sa gestion. Mais c’est peine perdue car la bave du crapaud n’atteint jamais la blanche colombe. Le Président Macky Sall a laissé au Sénégal des avancées sublimes, des infrastructures et des édifices sonores au haut desquels parle son génie national et international. Macky Sall n’a pas légué à son peuple des pratiques d’imposteurs.

Ce pays étant un État de Droit, trôner à la tête d’une Institution ne disculpe personne à l’heure de la reddition des comptes. Mais faisons le sainement. Une position partisane ne doit, donc, amener aucun responsable politique, ni aucun néophyte en quête de présence politique à occulter les forfaitures des uns en accusant les autres. Sonko et ceux qui parlent trichent en taisant la responsabilité de ceux qui sont aujourd’hui dans leur gouvernement.

Macky Sall a été cité insidieusement dans un rapport où son nom ne figure pas. Quelle honte pour le calomniateur !
Qu’est ce qui a permis de financer tout ça ? N’est ce pas la dette dont on parle ?
Laisser Macky tranquille et essayer de faire autant…
Comme:

  • Nouvelle ville de diamaniadio
  • port de ndayane
  • port de sendou
  • autororoute dakar st louis
  • autoroute dakar aibd
  • autoroute dakar kaolack
  • autoroute ila touba
  • vdn 2
  • vdn 3
  • pont de foundiougne
  • pont de gambie
  • pont de rosso
  • autopont de camberene
  • autopont st lazare
  • autopont keur gorgui
  • autopont liberté 6
  • autopont keur massar
  • autopont pikine
  • 2500 km de routes
  • renforcement de l’armée
  • institut de guerre
  • pacification de la casamance
  • aéroport diass
  • aéroport st louis
  • aéroport matam/ouroussogui
  • aéroport de zichinchor
  • aéroport de cap skirring
  • aéroport de kolda
  • flotte de 9 avions de dernières générations achetés
  • école de l’avion civile
  • centre de maintenance aéronautique
  • un ISEP dans chaque région
  • université amadou moctar mbow
  • renovation de l’ucad
  • parc numeriques de diamniadio
  • datacenter de diamniadio
  • espace services sénégal
  • km2 et km3 pour l’eau pour tout le monde
  • usine de déssalement
  • l’électricification triplé en 10 ans
  • éléctrification universelle 2025
  • hopitale touba
  • hopitale kaffrine
  • hopitale st louis
  • hopitale dantec
  • hopitale kédougou
  • hopitale kolda
  • hopitale tivaoune
  • usine de vaccin de diamniadio
  • production agricole triplé et plus en 10 ans
  • policlynite
  • BRT
  • TER
  • nouveaux bus dakar dem dikk
  • restructuration des transports de dakar
  • promoged (traitement des dechets) (sénégal zéro déchet)
  • promogem reconstruction des marchés du sénégal
  • train métrique dakar tamba(tgv)
  • envoie de satelitte dans l’espace en 2023
  • coupe d’afrique des nation
  • parc industriel de diamniadio
  • parc industriel de diass
  • parc industriel de bargny sendou
  • parc industriel de sandiara
  • programme 100 000 logements
  • agropole sud
  • agropole centre
  • agropole nord
  • agropole est
  • agropole ouest
  • DER
  • prodac
  • l’un des diplomaties les plus dynamiques du monde
  • renforcement de la démocratie
  • stade abdoulaye wade
  • dakar arena
  • city sports diamniadio
  • rénovation des stades (amitié, demba diop…)
  • arène national de lutte
  • centre de conférence adbou diouf
  • marché d’interet national
  • station balnière de pointe sarène
  • aménagement de la corniche
  • parc urbain de yoff
  • PUDC
  • PUMA
  • CMU
  • ECT ECT…..
  • budget passer de 2000 milliards à 6000 milliards
  • 300 Milliards khobétt-khobétt
  • ⁠auto pont front de terre Aucun rapport de la Cour des Comptes ne le cite. Que cessent impostures et intoxications. Notamment sur Samuel Sarr victime d’arrestation arbitraire. Son interpellation est un gâchis, car Samuel Sarr, un entrepreneur visionnaire, ancien ministre de l’Énergie du Sénégal (2007-2012) est un acteur clé dans la transformation énergétique de l’Afrique de l’Ouest. Son arrestation constitue une menace pour le développement économique et énergétique du Sénégal. Idem pour Lat Diop, Farba Ngom, Tahirou Sarr etc…

A Sonko, son parti Pastef et son gouvernement et affidés, ils sont invités de diversifier leur parole politique : agriculture, emploi, promotion humaine, justice, sécurité et santé publique, éducation et formation professionnelle, entre autres, sont les urgences nationales. Depuis qu’ils sont au pouvoir, le Sénégal n’a pas décollé pour qu’on accuse et étale des faussetés !

La Cour des comptes censée être l’organe principal en charge du contrôle des finances publiques n’a jamais été tant critiquée. Elle fait face à une perte de confiance. Le rapport parle d’irrégularités et de dysfonctionnements, tandis que le discours du Premier ministre et de son gouvernement évoque des problèmes de mal gouvernance et de détournements. La Cour des comptes ferait face à un conflit d’intérêt. Il appert qu’un des conseillers de la cour des comptes est le mari d’une avocate membre du pool d’avocats de Ousmane Sonko. A vous de juger.

Mouhamadou lamine Massaly
Président du parti UNR

Mansour Faye rejette le rapport de la Cour des comptes et accuse Ousmane Sonko

L’ancien ministre Mansour Faye a vivement contesté, ce samedi, le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques de l’État. Selon lui, ce document serait un “faux rapport” commandité par le Premier ministre Ousmane Sonko, qu’il accuse d’instrumentalisation politique.

Dans une déclaration publiée ce samedi, Mansour Faye n’a pas mâché ses mots. Il qualifie le rapport de la Cour des comptes de “document commandité” par Ousmane Sonko, qu’il surnomme ironiquement “SAS demi-dieu”. Pour l’ancien ministre, ce rapport ne serait qu’un prétexte pour lancer une “chasse aux sorcières” sans fondement.

“Aujourd’hui, au lieu de solutions, SAS ‘demi-dieu’ fait montre de son impuissance, voire de son incompétence à répondre aux attentes des populations. Il commandite un faux rapport qui ne dit rien de substantiel, sinon lui servir d’excuses pour déclencher une chasse aux sorcières”, a-t-il déclaré.

Mansour Faye remet également en question la fiabilité du document et s’interroge sur la disparition de certains rapports précédents. “À quel rapport se fier ? Celui qui vient d’être publié, bien taillé ? Quid de ceux qui ont disparu des sites ? Tout ceci me laisse perplexe et dubitatif !”, a-t-il ajouté.

Bien qu’il affirme respecter le travail des magistrats, l’ancien ministre reste sceptique et appelle les Sénégalais à ne pas se laisser manipuler.

Mansour Faye conclut son message par un appel aux citoyens, les exhortant à s’opposer aux “intimidations” du gouvernement actuel. “Il est plus que temps que les Sénégalais soucieux de l’avenir de notre chère Nation se ressaisissent et disent STOP. Les menaces et les intimidations ne passeront jamais ! Enough !!!”

Situation catastrophique des finances publiques : Pastef appelle à la patience et à la solidarité du peuple sénégalais

Le 14 février 2025, lors d’une conférence de presse tenue par le Bureau politique du Pastef, la situation financière du Sénégal a été décrite comme catastrophique, suite au rapport alarmant de la Cour des comptes. Le rapport met en évidence une gestion désastreuse des finances publiques, qualifiée de « carnage financier sans précédent » dans l’histoire politique du pays.

Le professeur Daouda Ngom, coordonnateur des cadres du Pastef, a partagé des constats accablants sur la situation. Selon lui, les « manquements graves », voire « criminels », identifiés par la Cour des comptes ont plongé les finances publiques dans une crise profonde, qualifiée d’ »hypertension ». Le rapport, qui révèle des dérives dans la gestion des fonds publics, a été perçu comme un choc pour les autorités et la population.

Face à ce constat alarmant, Pastef a exigé des mesures de reddition de comptes, appelant le gouvernement à traduire les responsables de ces malversations devant les juridictions compétentes. Le Bureau politique du parti a souligné la nécessité de poursuivre les actions de lutte contre la corruption et de renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques. « Notre parti, Pastef/Les patriotes, appelle ainsi le gouvernement à tout mettre en œuvre pour une reddition des comptes et la traduction des brigands financiers devant les juridictions compétentes », a insisté le professeur Ngom.

Malgré la gravité de la situation, le Bureau politique du Pastef a tenté de rassurer la population sur les mesures déjà prises par le gouvernement pour remédier à cette crise. Il a mentionné des initiatives telles que l’élargissement de l’assiette fiscale, la réduction du train de vie de l’État et la mobilisation de l’épargne locale comme des étapes importantes pour redresser la situation.

Dans un contexte où l’État se retrouve avec peu de marge de manœuvre, le Bureau politique de Pastef a lancé un appel à la solidarité nationale, soulignant que ce moment difficile requiert un « sursaut de patriotisme ». Pastef a ainsi appelé le peuple sénégalais à être patient, solidaire et à continuer de faire confiance aux autorités, notamment au président de la République, au Premier ministre et à l’ensemble du gouvernement, pour mener à bien la transformation systémique du Sénégal.

La situation des finances publiques au Sénégal est aujourd’hui une source majeure d’inquiétude. Le rapport de la Cour des comptes, ainsi que les demandes du Pastef pour une meilleure gestion et une reddition des comptes, font état d’une crise profonde qui nécessite des actions urgentes et transparentes. Le gouvernement, tout en mettant en place des mesures pour améliorer la situation, devra relever le défi de restaurer la confiance de la population, en particulier à travers des actions concrètes de justice et de réformes structurelles. Le peuple sénégalais, quant à lui, est appelé à rester solidaire et à faire preuve de patience, dans l’espoir d’une transformation durable du pays.

Révision ordinaire des listes électorales 2025 : une opportunité pour plus de 3 millions de citoyens de devenir électeurs

Le Sénégal a officiellement lancé la révision ordinaire des listes électorales pour l’année 2025. Cette opération, démarrée le 1er février, se poursuivra jusqu’au 31 juillet sur l’ensemble du territoire national. Elle vise à permettre aux citoyens d’accéder à leur droit de vote en s’inscrivant pour la première fois ou en mettant à jour leurs informations électorales. Encadrée par la Direction générale des élections (DGE) et supervisée par la Commission électorale nationale autonome (CENA), cette initiative revêt une importance capitale pour garantir une participation démocratique plus large et inclusive.

La nécessité de cette révision se justifie par l’écart significatif entre la population sénégalaise et le nombre d’électeurs inscrits. Selon les dernières données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la population du Sénégal est estimée à environ 18 millions d’habitants, tandis que le fichier électoral ne recense que 7 371 891 électeurs. Cette différence de plus de 10 millions de personnes met en évidence l’enjeu d’une plus grande mobilisation afin d’augmenter le taux d’inscription sur les listes électorales.

La mise à jour du fichier électoral est assurée par des commissions administratives installées dans chaque commune du pays. Ces commissions sont chargées de recevoir et de traiter les demandes d’inscription, de modification ou de radiation des électeurs. Elles sont composées d’un président désigné par l’autorité administrative, du maire ou de son représentant, ainsi que de représentants des partis politiques. Cette diversité dans la composition des commissions vise à garantir un processus transparent et équitable.

Pour s’inscrire sur les listes électorales ou mettre à jour leurs informations, les citoyens doivent se présenter aux commissions avec leur carte nationale d’identité biométrique CEDEAO. Ceux qui ont changé de domicile doivent fournir un document justifiant leur nouvelle adresse, comme une facture d’eau ou d’électricité, ou un certificat de résidence. Les militaires et paramilitaires souhaitant modifier leur statut électoral doivent également présenter une attestation confirmant leur changement de situation.

La révision des listes électorales prend aussi en compte les radiations nécessaires. Les personnes décédées, celles frappées d’incapacité juridique et celles qui souhaitent volontairement être retirées des listes sont concernées par cette procédure. En cas de rejet d’une demande d’inscription ou de modification, les citoyens ont la possibilité de saisir le tribunal d’instance, qui statue dans un délai de dix jours. Les contestations liées à la radiation d’un électeur ou à la publication des listes provisoires peuvent également être portées devant la justice, avec la possibilité d’un recours devant la Cour suprême pour les cas les plus complexes.

Révision des listes électorales 2025 : un enjeu crucial pour la participation démocratique

Le processus de révision ordinaire des listes électorales pour l’année 2025 a officiellement démarré le 1er février et se poursuivra jusqu’au 31 juillet sur l’ensemble du territoire national. Cette opération, essentielle au bon déroulement des scrutins à venir, vise à inscrire de nouveaux électeurs et à mettre à jour les informations des citoyens déjà enregistrés.

Selon les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la population du Sénégal est estimée à 18 millions d’habitants, alors que le fichier électoral ne compte que 7 371 891 électeurs. Cet écart notable souligne la nécessité d’une mobilisation accrue pour permettre à un plus grand nombre de citoyens d’exercer leur droit de vote.

La révision des listes électorales est assurée par des commissions administratives mises en place dans chaque commune. Ces commissions sont composées :

• d’un président nommé par l’autorité administrative,

• du maire ou de son représentant,

• de représentants des partis politiques.

Elles travaillent sous la supervision de la Commission électorale nationale autonome (CENA) et ont pour mission de recevoir et traiter les demandes d’inscription, de modification ou de radiation des électeurs.

Les citoyens souhaitant s’inscrire pour la première fois ou modifier leurs informations doivent se présenter munis de leur carte nationale d’identité biométrique CEDEAO.

En cas de changement de domiciliation, un document justifiant le lien avec la nouvelle circonscription est requis, comme :

• une facture d’eau ou d’électricité,

• un certificat de résidence.

Pour les militaires et paramilitaires souhaitant changer de statut électoral, une attestation justifiant leur nouvelle situation est nécessaire.

Les radiations concernent principalement :

• les personnes décédées,

• celles frappées d’incapacité juridique,

• celles souhaitant volontairement se retirer des listes électorales.

En cas de rejet d’une demande d’inscription ou de modification, les citoyens peuvent introduire un recours auprès du tribunal d’instance, qui statue sous dix jours. Les contestations liées à la radiation d’un électeur ou à la publication des listes provisoires peuvent également être portées devant la justice, avec un ultime recours possible devant la Cour suprême.

Alors que la période de révision ordinaire se poursuit jusqu’au 31 juillet 2025, la Direction générale des élections (DGE) appelle les citoyens à ne pas attendre la dernière minute pour effectuer leurs démarches. L’objectif est de garantir une participation électorale inclusive et représentative, essentielle au bon fonctionnement du processus démocratique.

Polémique autour du rapport de la Cour des comptes : Aïssata Tall Sall monte au créneau

L’ancienne ministre de la Justice, Me Aïssata Tall Sall, a vivement critiqué le dernier rapport de la Cour des comptes lors d’un point de presse de l’Alliance pour la République (APR). Rejetant en bloc ce document, elle a dénoncé aussi bien sa forme, son contenu que son objectif, estimant qu’il s’agit d’un réquisitoire dirigé contre l’ancien président Macky Sall et son régime.

Prenant la parole en deuxième position lors de la conférence de presse, Me Aïssata Tall Sall n’a pas mâché ses mots. Selon elle, ce rapport est biaisé et semble avoir été conçu dans le but de discréditer l’ancien chef de l’État. « Nous le rejetons trois fois : d’abord sur la forme, ensuite sur le fond et enfin sur la finalité », a-t-elle martelé.

Sur la forme, l’ancienne garde des Sceaux s’interroge sur l’absence de signature sur le document, alors que le nom du président de la Cour des comptes y est mentionné. « C’est à croire qu’ils ont peur d’assumer leurs affirmations », a-t-elle ironisé.

Sur le fond, elle rappelle que la Cour des comptes avait déjà certifié certaines données contenues dans le rapport, avant de faire volte-face. « Pourquoi revenir sur un travail qu’elle a déjà validé ? », s’interroge-t-elle.

Enfin, sur la finalité, Me Aïssata Tall Sall voit dans ce rapport une volonté manifeste de jeter le régime de Macky Sall « à la vindicte populaire ». Elle estime que dans le contexte actuel, ce document a été utilisé comme un « prétexte » pour attaquer l’ancien pouvoir.

Me Aïssata Tall Sall regrette que la Cour des comptes, qu’elle jugeait autrefois « beaucoup plus sérieuse », en soit arrivée à ce stade. Selon elle, ce rapport controversé ternit l’image de l’institution et met en péril sa crédibilité. « C’est la première fois que la Cour des comptes produit un rapport tant contesté. Avec ce rapport, elle s’est tiré une balle dans le pied », a-t-elle déclaré.

Malgré cette polémique, l’ancienne ministre a tenu à défendre Macky Sall, qu’elle qualifie d’« homme à la parole rare et aux actes incontestables ». Elle rappelle que c’est sous sa présidence que la Cour des comptes a été renforcée, ce qui, selon elle, prouve qu’il n’avait rien à cacher.

Gestion chaotique de l’ancien régime : Alioune Tine indigné par les révélations de la Cour des comptes

La publication du rapport de la Cour des comptes sur la gestion financière de l’ancien régime sous Macky Sall continue de susciter l’indignation au Sénégal. Parmi les voix les plus critiques, celle d’Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, se fait particulièrement entendre.

Dans une déclaration empreinte de colère et d’étonnement, Alioune Tine n’a pas caché son indignation face aux révélations du rapport. « On est complètement estomaqué, extrêmement surpris. C’est une gestion vraiment chaotique et scandaleuse », a-t-il dénoncé. Les conclusions du rapport mettent en lumière des irrégularités majeures dans la gestion des fonds publics, suscitant une vague d’indignation dans l’opinion publique.

Pour Alioune Tine, les difficultés économiques et sociales actuelles du pays sont directement liées à cette mauvaise gestion. « Ce qui reste aujourd’hui, c’est de voir quelles leçons il faut tirer, car le pays est confronté à de nombreux conflits sociaux. Les travailleurs sont dans la rue. Il y a le chômage, des problèmes dans le secteur de la santé avec des médecins que l’État ne peut pas recruter, entre autres… Et cela est dû aux effets et aux conséquences de cette gestion totalement chaotique », a-t-il expliqué.

Cette situation intervient dans un contexte où plusieurs secteurs clés du pays sont en crise. Les grèves des travailleurs se multiplient, notamment dans l’éducation et la santé, tandis que les jeunes peinent à trouver un emploi dans un marché du travail en difficulté.

Face à cette situation, la question de la reddition des comptes et des réformes structurelles se pose avec acuité. De nombreuses voix s’élèvent pour exiger que des mesures soient prises afin de sanctionner les responsables de cette mauvaise gestion et d’éviter que de telles dérives ne se reproduisent à l’avenir.

Le rapport de la Cour des comptes pourrait ainsi être un tournant majeur dans la lutte pour une gouvernance plus transparente et plus efficace au Sénégal. Reste à voir quelles actions concrètes seront entreprises par les autorités compétentes pour répondre aux attentes de la population.

Papa Malick Ndour appelle à la défense des institutions du Sénégal contre « les manipulations politiques »

Alors que le rapport de la Cour des Comptes continue de provoquer des remous dans la sphère politique, l’ancien ministre Papa Malick Ndour est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme une tentative de déstabilisation des institutions sénégalaises. Selon lui, les attaques répétées contre le rapport ne visent pas uniquement à critiquer son contenu, mais plutôt à saper l’intégrité et la stabilité des structures républicaines.

Lors d’un point de presse, Papa Malick Ndour a évoqué une « vassalisation » des institutions publiques, affirmant que certaines manœuvres politiques étaient orchestrées dans le but d’affaiblir les fondements de la démocratie sénégalaise. Il estime que derrière ces attaques, se cache une stratégie de manipulation de l’opinion publique menée par Ousmane Sonko et ses alliés. Pour l’ancien ministre, cette démarche vise à créer une défiance généralisée envers les institutions étatiques afin de renforcer une position politique basée sur la contestation permanente.

« Ce qui se passe actuellement n’est rien d’autre qu’une tentative de destruction méthodique de nos institutions. On cherche à détourner l’opinion publique avec des accusations sans fondement dans le seul but de servir des intérêts personnels et politiques. Cela est extrêmement dangereux pour l’unité nationale », a-t-il déclaré.

Papa Malick Ndour s’inquiète particulièrement des conséquences de cette campagne de dénigrement sur le fonctionnement de l’État et sur les fonctionnaires républicains qui, selon lui, sont injustement pris pour cibles. Il rappelle que l’administration sénégalaise est composée de serviteurs de l’État compétents et dévoués, qui ne devraient pas être instrumentalisés dans des querelles politiques. « Nos fonctionnaires sont les piliers de notre administration. Ils œuvrent chaque jour pour le bien-être du pays sans aucune appartenance politique. Les attaquer, c’est fragiliser notre État », a-t-il ajouté.

Face à cette situation, il appelle à un sursaut national et exhorte les Sénégalais à ne pas tomber dans le piège de la division. Il insiste sur l’importance de défendre les institutions républicaines contre toute tentative de manipulation politique, afin de préserver la stabilité et la transparence du pays.

« Le Sénégal a toujours été une nation respectée pour sa solidité institutionnelle. Nous devons nous mobiliser pour éviter que ce climat de suspicion ne détruise notre réputation et ne mette en péril nos acquis démocratiques. Le peuple doit rester vigilant et ne pas se laisser emporter par des discours populistes qui ne visent qu’à semer la confusion », a-t-il conclu.

Me Aïssata Tall Sall critique le rapport de la Cour des Comptes : « C’est un document qui souffre dans le fond, la forme et la finalité »

La publication du rapport d’audit de la Cour des Comptes sur la gestion de l’État entre 2019 et mars 2024 continue de susciter des réactions vives au sein de la classe politique. Après les critiques formulées par l’Alliance pour la République (APR) contre la publication du rapport dans le cadre de l’initiative « Jub, Jubal, Jubbanti », c’est au tour de Me Aïssata Tall Sall de monter au créneau. La présidente du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal et membre influente de l’APR a tenu, ce jeudi, un point de presse au cours duquel elle a remis en question la crédibilité du document et dénoncé ce qu’elle considère comme un travail biaisé.

Selon l’ancienne ministre de la Justice sous Macky Sall, le rapport de la Cour des Comptes « souffre dans le fond, la forme et la finalité ». D’entrée de jeu, elle a pointé du doigt des « incongruités et incohérences », qui, selon elle, jettent un discrédit sur la démarche adoptée par l’institution de contrôle des finances publiques.

Sur la forme, Me Aïssata Tall Sall déplore l’absence de prise en compte des observations des anciens ministres des Finances ayant exercé durant la période couverte par l’audit. Selon elle, il aurait été plus juste d’inclure les éléments de réponse de ces ministres avant de publier le document. « Il aurait fallu interroger ceux qui ont eu à gérer ces ressources publiques et leur permettre d’apporter des clarifications. Ce travail n’a pas été fait par la Cour des Comptes », a-t-elle regretté.

L’ancienne ministre va plus loin en s’interrogeant sur l’authenticité même du document, soulignant l’absence de signatures officielles. « On peine à savoir qui a revendiqué la paternité de ce document », a-t-elle dénoncé, insinuant ainsi un possible manque de transparence dans le processus d’élaboration du rapport. Pour elle, un document d’une telle importance aurait dû être signé par les magistrats en charge de l’audit afin d’éviter toute contestation sur son origine et sa validité.

Sur le fond, Me Aïssata Tall Sall estime que la Cour des Comptes ne fait que se répéter et que ce rapport n’apporte rien de nouveau. Elle rappelle que des audits similaires ont déjà été réalisés sous l’ancien régime et que la Cour ne fait que réutiliser des données anciennes pour justifier des conclusions déjà établies d’avance. « Ce rapport semble vouloir imposer de nouveaux chiffres pour ternir l’image des responsables de l’ancien régime », a-t-elle accusé, affirmant que cette démarche s’inscrit dans une volonté de nuire politiquement aux anciens dignitaires du pouvoir.

La sortie de Me Aïssata Tall Sall vient ainsi renforcer la ligne défensive de l’APR face aux accusations de mauvaise gestion portées contre le régime de Macky Sall. Alors que le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye promet des poursuites judiciaires contre les auteurs présumés de malversations financières, l’ancienne ministre de la Justice considère que ces accusations relèvent davantage d’un agenda politique que d’une réelle volonté d’assainissement des finances publiques.

Les débats autour de ce rapport risquent donc de se prolonger, entre un gouvernement déterminé à faire toute la lumière sur la gestion passée et une opposition qui dénonce une chasse aux sorcières. Pendant ce temps, l’opinion publique reste divisée entre ceux qui réclament des sanctions exemplaires et ceux qui voient dans cette affaire une instrumentalisation politique des institutions judiciaires et financières du pays.

Rapport de la Cour des Comptes : l’APR accuse le nouveau régime de « comportement irresponsable »

La publication du rapport d’audit de la Cour des Comptes sur la gestion de l’État entre 2019 et mars 2024 continue de faire couler beaucoup d’encre. Ce document, qui met en lumière des irrégularités dans la gestion des finances publiques sous l’ancien régime, a été rendu public par le gouvernement actuel dans le cadre de son initiative de transparence baptisée « Jub, Jubal, Jubbanti ». Face aux conclusions accablantes du rapport, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a annoncé l’ouverture de poursuites pénales contre des responsables présumés de détournements de fonds et d’autres infractions économiques.

En réaction, l’Alliance pour la République (APR), parti de l’ancien président Macky Sall, a tenu une conférence de presse ce jeudi 13 février pour contester les accusations et dénoncer une instrumentalisation politique du rapport. D’après les cadres du parti, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye agit de manière irresponsable en rendant publics des chiffres qui, selon eux, seraient exagérés ou mal interprétés. Ils estiment que cette posture pourrait nuire gravement à la réputation du Sénégal et compromettre sa capacité à obtenir des financements à l’international. « Le comportement irresponsable du nouveau régime va coûter très cher au Sénégal, en réputation et en coût d’emprunt », a déclaré un responsable du parti. En wolof, il a ajouté : « Ku meunul bahul lu yakku yowa ! » (Celui qui n’a pas su gérer ne doit pas détruire ce qui existe).

L’un des points majeurs de discorde entre l’APR et le gouvernement actuel concerne la dette publique. L’APR a tenu à rappeler que la dette publique sénégalaise repose sur deux composantes distinctes. La première est la dette intérieure, qui englobe les emprunts contractés auprès des banques locales et les émissions de bons du Trésor sur les marchés financiers régionaux. La seconde est la dette extérieure, qui comprend les prêts obtenus auprès d’organismes bilatéraux et multilatéraux, ainsi que les fonds levés sur les marchés financiers internationaux. Selon les cadres du parti, il est erroné d’inclure dans la dette publique certaines facilités financières accordées par les banques locales pour l’exécution de projets et programmes spécifiques. Ils accusent le gouvernement actuel d’avoir gonflé les chiffres en y intégrant des avances et découverts bancaires, ce qui, selon eux, ne correspond pas à la définition traditionnelle de la dette publique.

Un autre point de friction concerne la vente de biens immobiliers de l’État. Selon le rapport de la Cour des Comptes, plusieurs immeubles appartenant à l’État ont été cédés dans des conditions jugées opaques. En réponse, l’APR affirme que ces transactions ont été réalisées dans le cadre légal et que les immeubles ont été vendus à la SOGEPA, une société publique dont l’État détient l’intégralité du capital. Le parti rappelle que la loi n°2022-36 du 22 novembre 2022 autorise expressément le transfert de ces biens à la SOGEPA, soit par cession, soit à titre gratuit ou onéreux. L’APR estime que la Cour des Comptes n’a d’ailleurs émis aucun grief majeur sur ces ventes et accuse le gouvernement de manipuler l’information à des fins politiques.

Sur la question de l’encours de la dette de l’administration centrale, l’APR affirme que le rapport de la Cour des Comptes ne remet pas en cause les chiffres contenus dans les lois de règlement adoptées sous le régime de Macky Sall. Selon eux, la Cour aurait même corrigé certaines erreurs du ministère des Finances, qui aurait omis d’intégrer un montant de 81,29 milliards de francs CFA. Pour les partisans de l’ancien président, cela prouve que les chiffres avancés par le gouvernement actuel sont biaisés et ne reflètent pas la réalité des finances publiques.

La question des disponibilités bancaires de l’État est également un sujet de contestation. Le rapport mentionne que les fonds disponibles en banque s’élèvent à 173,6 milliards de francs CFA, mais l’APR conteste ce chiffre, affirmant que les données du Trésor et des institutions bancaires situent plutôt ces disponibilités à 263,9 milliards. Cette divergence de chiffres alimente la méfiance de l’ancien régime, qui soupçonne le gouvernement actuel de vouloir noircir artificiellement le tableau financier pour justifier certaines décisions politiques.

Les engagements financiers de l’État vis-à-vis du secteur bancaire constituent un autre point de discorde. Selon la Cour des Comptes, à la fin de l’année 2023, les engagements financiers de l’État s’élevaient à 2 219,79 milliards de francs CFA. Or, le rapport officiel du gouvernement actuel évoque un chiffre bien inférieur, estimé à 619,8 milliards. L’APR interpelle l’exécutif sur cette différence de près de 1 600 milliards de francs CFA et exige des explications claires sur l’origine des données utilisées par le ministère des Finances.

Derrière ces querelles techniques et financières se cache une véritable bataille politique entre l’ancien et le nouveau régime. L’APR se défend vigoureusement contre ce qu’il considère comme une tentative de criminalisation de la gestion de Macky Sall et de ses collaborateurs. Le parti accuse le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye d’orchestrer une campagne de diabolisation pour détourner l’attention des difficultés actuelles du pays.

De son côté, le gouvernement maintient sa ligne dure en promettant des poursuites judiciaires contre les responsables présumés de malversations. Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a assuré que des enquêtes approfondies seront menées et que toutes les personnes impliquées, qu’elles soient anciennes ou actuelles figures de l’État, devront rendre des comptes. L’exécutif affirme que son objectif est d’assainir la gestion publique et de rétablir la confiance des citoyens dans les institutions du pays.

L’affaire ne fait que commencer et pourrait avoir des conséquences politiques majeures dans les mois à venir. Si les enquêtes judiciaires confirment les accusations portées par la Cour des Comptes, d’anciens ministres et hauts responsables risquent des poursuites pénales pouvant aller jusqu’à des peines de prison. L’APR, quant à elle, promet de ne pas se laisser faire et annonce déjà qu’elle mènera une bataille politique et médiatique pour défendre son bilan et rétablir sa vérité.

Dans ce contexte explosif, l’opinion publique suit avec attention l’évolution du dossier. Pour les citoyens, l’enjeu dépasse le simple règlement de comptes entre deux régimes : il s’agit avant tout de savoir si les promesses de transparence et de bonne gouvernance faites par le président Bassirou Diomaye Faye seront tenues, et si la justice sera véritablement impartiale dans le traitement de cette affaire aux multiples ramifications.

Diéthié Fall dénonce les abus du régime précédent et soutient la transparence du nouveau pouvoir

La publication du dernier rapport de la Cour des Comptes continue de susciter de vives réactions au Sénégal. Diéthié Fall, président du Parti Républicain pour le Progrès (PRP), a exprimé son indignation face à la gestion des finances publiques sous l’ancien régime. Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux et relayé par Sud Quotidien, il a dénoncé l’utilisation abusive des ressources nationales tout en réaffirmant son soutien aux nouvelles autorités engagées dans une gouvernance plus transparente.

Diéthié Fall n’a pas mâché ses mots en réagissant aux conclusions du rapport. Il a rappelé que, pendant que les opposants au régime précédent étaient « attaqués, violentés, calomniés, gazés et emprisonnés », ceux qui détenaient le pouvoir « pillaient en même temps nos maigres ressources ». Une critique cinglante qui vient renforcer les accusations déjà portées par le Premier ministre Ousmane Sonko, dont les alertes répétées sur la gestion des deniers publics trouvent désormais un écho dans les chiffres révélés par la Cour des Comptes.

Pour le leader du PRP, ces détournements sont d’autant plus révoltants que le Sénégal figure encore parmi les 25 pays les plus pauvres du monde. Une réalité qui, selon lui, rend ces abus inacceptables et exige des mesures fortes pour établir la responsabilité des auteurs de ces « crimes financiers ».

Diéthié Fall a également salué les actions entreprises par le nouveau pouvoir pour faire toute la lumière sur ces affaires et traduire les coupables en justice. Il soutient pleinement les initiatives du Président de la République et de son gouvernement, qui se sont engagés à restaurer la transparence et l’éthique dans la gestion des fonds publics.

Dans son message, il a appelé les citoyens à rester patients et unis derrière les nouvelles autorités, estimant que cette phase de transition est essentielle pour bâtir un « Sénégal souverain, juste et prospère ».

Les déclarations du président du PRP s’inscrivent dans un climat politique marqué par une volonté de rupture avec les pratiques du passé. La publication du rapport de la Cour des Comptes risque d’accélérer les poursuites judiciaires contre certains responsables de l’ancien régime, alors que la pression populaire en faveur de la reddition des comptes ne cesse de croître.

Diéthié Fall, en prenant fermement position, confirme l’alignement de son parti avec la ligne politique du gouvernement en place. Une posture qui renforce le camp du pouvoir dans son engagement pour une gestion plus vertueuse des ressources publiques.

Ousseynou Ly sur la gestion passée : « Le pays a été plongé dans le chaos par des hommes d’État autoproclamés »

Le ministre-conseiller et porte-parole de la Présidence, Ousseynou Ly, a récemment réagi au rapport accablant de la Cour des comptes concernant l’état des finances publiques du Sénégal. Il a critiqué les anciens dirigeants, qui, malgré leurs diplômes et leur expérience en tant qu’« hommes d’État », ont plongé le pays dans le chaos financier.

Malgré cette situation financière désastreuse, M. Ly a salué la capacité des nouvelles autorités à maintenir le fonctionnement de l’État. Il a notamment souligné le paiement régulier des salaires, l’approvisionnement des secteurs essentiels et la gestion efficace des urgences nationales.

À son entrée en fonction, le Président Bassirou Diomaye Faye a mandaté le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement pour entreprendre des actions prioritaires. Parmi celles-ci figurent la réduction des prix des denrées de première nécessité, la préparation de la campagne agricole, le règlement des dettes des opérateurs économiques et la gestion des inondations.

Ousseynou Ly a également souligné que la reconstruction d’un pays nécessite du savoir-faire et des vertus, contrairement à sa destruction, qui ne demande ni science ni compétence. Il a insisté sur le fait que ce sont aujourd’hui ces jeunes, autrefois qualifiés d’« inexpérimentés », qui redressent le pays et redonnent espoir aux citoyens.

Sénégal : Le gouvernement réagit au rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques

Le gouvernement sénégalais a tenu une conférence de presse pour répondre aux conclusions du Rapport de la Cour des comptes sur la situation des finances publiques de 2019 à 2023. Lors de cette rencontre, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a insisté sur la nécessité d’agir rapidement pour corriger les déséquilibres mis en évidence par le document.

Selon la Cour des comptes, la gestion des finances publiques sur la période examinée révèle un déséquilibre financier notable, nécessitant des ajustements urgents. « Ce rapport est une photographie fidèle de la situation économique du pays. Il met en lumière des ajustements qu’il est impératif de mettre en œuvre », a déclaré le ministre.

Parmi les principaux points soulevés, le rapport met en avant une augmentation significative de la dette publique, un déficit budgétaire persistant et une gestion des dépenses nécessitant des améliorations. Ces constats font écho aux préoccupations soulevées ces derniers mois par plusieurs experts économiques et institutions financières internationales.

Face à ces constats, Cheikh Diba a tenu à rassurer l’opinion publique en affirmant que le gouvernement a pris toute la mesure de la situation et s’engage à apporter des corrections. « Il y a un réel déséquilibre financier qui nous impose d’agir vite, avec efficacité et méthode », a-t-il insisté.

Le ministre des Finances a également mis en avant les efforts déjà entrepris pour rétablir l’équilibre budgétaire. Parmi les mesures annoncées figurent :

• Un renforcement du contrôle des dépenses publiques pour limiter le gaspillage et améliorer l’efficacité des investissements.

• Une meilleure mobilisation des recettes fiscales afin d’accroître les ressources de l’État sans alourdir la pression fiscale sur les citoyens.

• Une révision de la gestion de la dette publique pour garantir sa soutenabilité à long terme.

Vers un débat national sur la gestion des finances publiques ?

Les conclusions du rapport de la Cour des comptes risquent d’alimenter le débat sur la gouvernance économique du pays, notamment à l’approche de décisions budgétaires cruciales. Certains analystes estiment que ces constats pourraient inciter à une réforme en profondeur de la politique budgétaire afin de garantir une plus grande transparence et une meilleure gestion des ressources publiques.

Affaire Farba Ngom : Violents affrontements devant le Pool Judiciaire Financier, cinq arrestations

L’audition de Farba Ngom, maire des Agnams, dans une affaire de blanchiment d’argent, a été marquée ce jeudi par de violentes échauffourées devant le Pool Judiciaire Financier. Cinq de ses partisans ont été arrêtés par la police après des affrontements au cours desquels des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser la foule.

Alors que Farba Ngom se rendait à son audition, plusieurs de ses soutiens s’étaient rassemblés devant le Pool Judiciaire Financier pour lui témoigner leur appui. La situation a rapidement dégénéré, entraînant des heurts entre manifestants et forces de l’ordre.

Face à l’escalade de la violence, les forces de police ont procédé à l’interpellation de cinq individus, qui ont été conduits au commissariat du Point E pour être entendus. Parmi eux figure un homme présenté comme l’oncle de l’ex-député, blessé lors des affrontements et pris en charge médicalement.

L’enquête sur des soupçons de blanchiment d’argent visant Farba Ngom suscite une forte attention, aussi bien parmi ses partisans que dans les médias. Cette tension s’est traduite par un dispositif sécuritaire renforcé autour du Pool Judiciaire Financier.

Farba Ngom auditionné au PJF : tensions et affrontements entre forces de l’ordre et ses partisans

Ce jeudi 13 février, le député Farba Ngom s’est présenté au Pôle Judiciaire Financier (PJF), situé en face du couloir de la mort de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), pour une audition. Dès les premières heures de la matinée, ses partisans s’étaient mobilisés aux abords du tribunal en signe de soutien.

Cependant, cette présence massive a rapidement entraîné des tensions. Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser la foule à l’aide de gaz lacrymogènes. Des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de sécurité, conduisant à l’arrestation d’un partisan du député.

Dans la confusion, un oncle de Farba Ngom, également présent sur les lieux, a été blessé au menton. Pour l’instant, aucune déclaration officielle n’a été faite sur les motifs exacts de l’audition du parlementaire, mais cette convocation s’inscrit dans un contexte où plusieurs figures politiques font face à des enquêtes judiciaires.

Sénégal : Le rapport accablant de la Cour des comptes déclenche une tempête politique

Le dernier rapport de la Cour des comptes, couvrant la période de 2019 au 31 mars 2024, révèle une gestion financière chaotique marquée par des détournements massifs, des transactions suspectes et des violations flagrantes des règles budgétaires. Ces révélations ont déclenché une vague d’indignation et de réactions politiques, notamment du côté du parti Pastef, qui entend mener une offensive médiatique pour dénoncer ce qu’il considère comme un scandale d’État.

Face à l’ampleur des faits révélés par le rapport, El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale et secrétaire national à la communication du Pastef, a lancé un appel sans équivoque aux militants et sympathisants de son parti. Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), il invite les Sénégalais à s’emparer du rapport et à le diffuser massivement sur toutes les plateformes médiatiques.

« Ousmane Sonko du waxantu (Sonko ne parle pas à la légère). À tous les Patriotes ! Vous avez de la matière. Que personne ne vous distraie. Prenez le rapport de la Cour des comptes ligne par ligne, chiffre après chiffre. Faites des lives, des challenges TikTok, des audios WhatsApp, des émissions… Na Sénégalais ak Aduna bi yépp xam li xew (Que les Sénégalais et le monde entier sachent ce qu’il y a dans le rapport de la Cour des comptes). »

Ce mot d’ordre marque une nouvelle étape dans la stratégie de communication du parti, qui mise sur la viralité des réseaux sociaux pour exposer au grand jour ce qu’il considère comme une « prédation des ressources publiques ».

Les conclusions de la Cour des comptes, bien que détaillées, n’ont pas encore fait l’objet d’une réaction officielle claire de la part du gouvernement. Toutefois, le Pastef entend bien en faire un levier pour accentuer la pression sur les autorités et exiger des comptes.

Avec cette campagne de sensibilisation massive, le parti espère transformer ces révélations en un débat national et international, contraignant ainsi l’exécutif à réagir. L’enjeu est de taille, car au-delà des accusations, ces informations pourraient avoir des répercussions politiques et judiciaires majeures.

Le Sénégal entre ainsi dans une phase intense de confrontation médiatique, où chaque élément du rapport risque d’être scruté, commenté et exploité politiquement. Le Pastef, à travers son appel à la mobilisation, cherche à s’imposer comme le principal porte-voix des dénonciations, obligeant ainsi le gouvernement à répondre aux accusations.

L’APR face au rapport de la Cour des comptes : un point de presse pour clarifier les choses ce jeudi

L’Alliance Pour la République (APR) a décidé de sortir de son silence suite à la publication du rapport définitif de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques, couvrant la période allant de 2019 au 31 mars 2024. Ce rapport, qui met en lumière plusieurs irrégularités dans la gestion des finances publiques sous le précédent gouvernement, a provoqué de vives réactions, notamment au sein du parti au pouvoir.

Pour répondre aux accusations et clarifier sa position, l’APR a annoncé la tenue d’un point de presse ce jeudi 13 février 2025 à 18 heures, au siège du parti à Mermoz. Ce rendez-vous vise à apporter des éclaircissements sur les conclusions du rapport et à défendre la gestion du gouvernement dirigé par l’ancien président.

Le rapport de la Cour des comptes a mis en évidence des anomalies dans la gestion de la dette publique et des déficits, ainsi que des problèmes de communication des données financières, un sujet sensible qui a secoué le pays ces derniers jours. Dans ce contexte, l’APR entend fournir des explications détaillées, répondre aux préoccupations soulevées et, selon des sources proches du parti, contester certaines conclusions du rapport qu’elle juge inexactes ou exagérées.

Les responsables de l’APR devraient également évoquer les mesures mises en place pour rectifier les problèmes soulignés dans le rapport et rassurer l’opinion publique ainsi que les investisseurs internationaux quant à la viabilité de la politique économique du pays. Ce point de presse s’inscrit dans un contexte politique particulièrement tendu, où le gouvernement actuel cherche à consolider la confiance des Sénégalais et des partenaires étrangers après les révélations sur la gestion des finances publiques.

Hamidou Anne critique la gouvernance de Diomaye Faye : entre désillusion et incertitudes

Lors d’une interview fleuve sur 7TV, Hamidou Anne, essayiste et ancien conseiller au ministère des Affaires étrangères, a livré une analyse sans concession de la situation politique, économique et diplomatique du Sénégal sous l’ère de Bassirou Diomaye Faye. Selon lui, le pays traverse une période de grande incertitude, marquée par des décisions qu’il juge inadaptées et une gouvernance qu’il qualifie d' »agitation stérile ».

Hamidou Anne n’a pas mâché ses mots en décrivant le gouvernement en place comme une équipe de « stagiaires sans maîtres de stage ». D’après lui, l’actuelle administration peine à définir une ligne directrice permettant d’amorcer un réel développement du pays. « Ces gens en face ne redresseront rien. Ils sont simplement dans l’agitation », a-t-il affirmé face à la journaliste Maïmouna Ndour Faye. Pour lui, le travail de fond et la discrétion sont les véritables moteurs du progrès, et non les débats stériles qui dominent actuellement l’espace public.

Revenant sur l’un des dossiers brûlants du moment, la reddition des comptes, l’essayiste a particulièrement pointé du doigt le traitement du cas de Farba Ngom. Il s’interroge sur la légitimité de la levée de son immunité parlementaire, qu’il considère comme précipitée et contraire aux principes démocratiques. Toutefois, il admet que l’exigence de transparence et de justice reste essentielle pour asseoir l’État de droit, à condition qu’elle soit appliquée de manière équitable.

Interrogé sur la possibilité d’une poursuite judiciaire contre l’ancien président Macky Sall, Hamidou Anne s’est montré catégorique : « Le régime actuel ne va pas le traduire en justice. Ce ne sont que des paroles en l’air ». Selon lui, tant que des figures comme Juan Branco ne seront pas inquiétées par la justice internationale, toute volonté affichée de poursuite contre Macky Sall restera illusoire.

Hamidou Anne a également réaffirmé son opposition à la loi d’amnistie, estimant qu’il aurait fallu rendre justice avant de l’adopter. « Je me suis dit que ceux qui ont cassé, brûlé, vandalisé, devaient être corrigés à la hauteur de leurs actes », a-t-il déclaré. Il critique ainsi la logique d’impunité qui, selon lui, affaiblit l’autorité de l’État. Malgré son désaccord initial, il reconnaît le pragmatisme de Me Aïssata Tall Sall, qui s’est pliée à cette décision par souci de stabilité.

Sur le plan international, Hamidou Anne déplore un « effacement progressif du Sénégal sur la scène africaine et mondiale » depuis l’arrivée au pouvoir de Diomaye Faye. S’il concède que la ministre des Affaires étrangères, Yassine Fall, est injustement critiquée, il estime néanmoins que son action reste timide.

« Le Sénégal a toujours été une puissance diplomatique », rappelle-t-il, citant des épisodes marquants comme l’envoi de troupes en République démocratique du Congo en 1965 ou encore le rôle du pays dans les grandes négociations africaines sous Abdoulaye Wade. « Aujourd’hui, nous constatons que le Sénégal renonce progressivement à cette ambition d’universalisme. »

Au terme de son intervention, Hamidou Anne a dressé un constat sombre sur la situation actuelle, insistant sur le manque de vision du gouvernement et les difficultés croissantes auxquelles font face les Sénégalais. « Nous ne pouvons pas nous permettre de gouverner sur des promesses creuses. Il faut une feuille de route claire et des actions concrètes », conclut-il.

Vente des immeubles de l’État à la SOGEPA : révélations de l’audit des finances publiques

Le rapport d’audit sur la situation des finances publiques du Sénégal, couvrant la période de 2019 au 31 mars 2024, a mis en lumière plusieurs opérations financières majeures impliquant l’État. Publié ce mercredi 12 février, ce document révèle notamment la cession de plusieurs immeubles publics à la Société nationale de Gestion et d’Exploitation du Patrimoine bâti de l’État (SOGEPA).

D’après le rapport, l’État sénégalais a procédé à la vente de plusieurs de ses immeubles bâtis à la SOGEPA par le biais du décret n°2022-163 du 3 février 2022. Cette transaction avait pour objectif de faciliter le développement d’un emprunt obligataire Sukuk d’un montant de 330 milliards de FCFA, levé le 21 avril 2022.

Créée par la loi n°2021-36 du 22 novembre 2021, la SOGEPA a pour mission de gérer et d’exploiter le patrimoine immobilier de l’État. Dans le cadre de cette mission, la société a mobilisé ces fonds à travers un mécanisme de financement islamique (Sukuk), garantissant aux investisseurs des rendements conformes aux principes de la finance islamique.

Si cette vente a permis à l’État de mobiliser des fonds importants, le rapport d’audit pose toutefois certaines questions sur la gestion des actifs publics et l’opportunité d’une telle transaction. Certains analystes estiment que la cession de biens immobiliers de l’État aurait pu être mieux encadrée afin d’assurer une transparence totale et une meilleure optimisation des ressources publiques.

Cette révélation relance également le débat sur l’endettement et la gestion du patrimoine public, dans un contexte où l’État cherche à diversifier ses sources de financement tout en maîtrisant son déficit budgétaire.

Avec cette opération, la SOGEPA se retrouve désormais propriétaire de plusieurs immeubles stratégiques, ce qui pourrait redéfinir l’exploitation et la gestion du patrimoine bâti de l’État dans les années à venir. Reste à savoir si cette restructuration aboutira à une meilleure valorisation des biens publics ou si elle entraînera des répercussions sur l’occupation et l’utilisation des bâtiments administratifs.

Les conclusions de ce rapport pourraient conduire à un débat plus large sur la gestion des finances publiques et la nécessité d’un encadrement plus strict des transactions impliquant des actifs stratégiques de l’État.

Sénégal : La Cour des comptes confirme la manipulation des finances publiques sous Macky Sall

Un rapport explosif de la Cour des comptes, publié récemment, révèle des irrégularités massives dans la gestion des finances publiques du Sénégal entre 2019 et mars 2024. Ces conclusions confirment les accusations portées en septembre 2024 par le Premier ministre Ousmane Sonko, qui dénonçait une manipulation des chiffres sous l’administration de Macky Sall.

Une dette publique largement sous-estimée

L’un des points les plus marquants du rapport concerne la dette publique. Alors que le gouvernement de Macky Sall annonçait un taux d’endettement de 65,9 % du PIB, Ousmane Sonko affirmait qu’il atteignait en réalité 76,3 %. La Cour des comptes valide cette estimation et met en lumière plusieurs anomalies :

• Surfinancement inexpliqué : des emprunts excédentaires ont été contractés sans justification claire, certains ayant financé des dépenses hors budget.

• Prêts et dettes dissimulés : une partie de la dette publique n’a jamais été retracée dans les comptes de l’État, notamment via des crédits directs et des substitutions de débiteurs.

• Encours de la dette sous-évalué : les chiffres officiels minimisaient l’ampleur de l’endettement réel.

Un exemple frappant concerne un emprunt obligataire Sukuk SOGEPA de 2022, dont 114,4 milliards de F CFA n’ont jamais été reversés au Trésor public, soulevant de sérieuses interrogations sur la gestion des fonds empruntés.

Des déficits budgétaires maquillés

Le rapport met en évidence une manipulation des chiffres budgétaires destinée à masquer l’état réel des finances publiques. Parmi les pratiques relevées :

• Rattachement artificiel de recettes : certaines recettes ont été attribuées à des exercices antérieurs afin de réduire artificiellement le déficit apparent.

• Déficits budgétaires sous-déclarés :

• En 2022, le gouvernement affichait un déficit de 6,10 % du PIB, alors qu’il atteignait en réalité 6,56 %.

• En 2023, l’écart se reproduit : 4,9 % officiellement, contre 5,17 % en réalité.

Des milliards transférés sans contrôle

Entre 2019 et 2023, 2 562,17 milliards de F CFA ont été transférés vers des Services Non Personnalisés de l’État (SNPE), des comptes échappant aux circuits budgétaires classiques, compliquant ainsi la traçabilité des fonds.

Deux comptes de dépôt en particulier sont mis en cause :

1. Le compte CAP/Gouvernement

• 1 343,57 milliards de F CFA y ont été décaissés en quatre ans.

• Parmi les dépenses signalées, 6,48 milliards de F CFA auraient servi à payer un loyer et 4 milliards de F CFA ont été versés à Air Sénégal sans justification claire.

2. Le Programme de Défense des Intérêts Économiques et Sécuritaires du Sénégal (PDIES)

• Depuis 2017, ce programme a absorbé 303,03 milliards de F CFA sans obligation de justification.

• Plusieurs engagements financiers semblent avoir été pris en dehors des règles budgétaires établies.

Dépenses extrabudgétaires et exonérations fiscales opaques

Le rapport révèle également des pratiques inquiétantes dans la gestion des finances publiques :

• Dépenses extrabudgétaires : financées directement via des comptes bancaires commerciaux, sans passer par le circuit budgétaire officiel, faussant ainsi les chiffres du déficit réel.

• Exonérations fiscales opaques :

• En 2021, l’État a accordé 952,7 milliards de F CFA d’exonérations fiscales.

• Aucune donnée n’a été fournie pour 2022 et 2023, en violation des obligations de transparence de l’UEMOA.

Un scandale financier aux lourdes conséquences

Les conclusions de la Cour des comptes confirment l’ampleur des irrégularités dénoncées par Ousmane Sonko. La gestion des finances publiques sous Macky Sall apparaît comme marquée par une opacité inquiétante et des pratiques comptables douteuses.

Ces révélations risquent d’avoir des répercussions majeures :

• Tensions avec les partenaires financiers : La manipulation des chiffres pourrait affecter la crédibilité du Sénégal auprès des institutions financières internationales.

• Réformes économiques nécessaires : Le gouvernement actuel devra redoubler d’efforts pour restaurer la transparence et la stabilité budgétaire.

• Conséquences politiques : Ce scandale pourrait impacter l’image de Macky Sall et de son parti, alors que la gestion de son administration est aujourd’hui sévèrement critiquée.

Avec ces nouvelles révélations, le débat sur la gouvernance économique du Sénégal prend une nouvelle dimension. L’heure est désormais aux responsabilités et aux réformes pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise.

Hamidou Anne critique sévèrement le gouvernement : “Ils sont incompétents”

Invité de l’émission L’invité de MNF sur la 7TV, l’essayiste et analyste politique Hamidou Anne n’a pas mâché ses mots à l’égard des nouveaux dirigeants du Sénégal. Sans détour, il a dénoncé ce qu’il qualifie d’« incompétence » de l’actuelle équipe gouvernementale, l’accusant de privilégier l’agitation médiatique au détriment du travail de fond nécessaire au redressement du pays.

Lors de son intervention, Hamidou Anne a exprimé son scepticisme quant à la capacité des dirigeants en place à apporter des changements significatifs. « Ils font de l’agitation, ils ne redressent rien et ils ne redresseront rien. Ils sont incompétents », a-t-il affirmé avec fermeté. Pour lui, le travail gouvernemental devrait se faire dans la discrétion et la rigueur, loin des effets d’annonce.

« Un pays, ça se construit dans le silence et le travail […]. Il y a une sacralité du silence et de la solitude quand on travaille », a-t-il ajouté, déplorant le manque de sérieux et de profondeur dans la gestion actuelle des affaires publiques.

Allant plus loin dans sa critique, l’essayiste a également mis en cause l’impréparation et le manque de maturité des nouveaux gouvernants. « Ils sont techniquement incompétents, politiquement impréparés, socialement immatures », a-t-il conclu, dressant ainsi un bilan accablant des premiers mois du régime en place.

Affaire des 8 milliards : Abdou Mbow exige des explications et interpelle le gouvernement

L’Assemblée nationale a été le théâtre d’une vive interpellation ce mardi 11 février, alors que le député Abdou Mbow, membre du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, a exigé des explications du gouvernement sur un supposé scandale financier impliquant un ministre de la République et un homme d’affaires.

L’affaire a été révélée par le journaliste et chroniqueur Pape Sané lors d’une émission diffusée sur Walf TV. Selon lui, une somme colossale de 8 milliards de francs CFA serait au centre de transactions douteuses entre un haut responsable gouvernemental et un opérateur économique. Ces allégations ont rapidement pris une ampleur nationale, alimentant les débats sur la gouvernance et la transparence sous le nouveau régime.

Face au ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, présent à l’Assemblée pour défendre des projets de loi sur la réglementation bancaire et la microfinance, Abdou Mbow a exprimé sa profonde indignation. « Il est inadmissible qu’un tel scandale puisse être banalisé comme l’ont été d’autres affaires il y a quelques mois sous le nouveau régime. Nous avons promis au peuple sénégalais un État de droit, une gouvernance vertueuse, et nous ne pouvons pas laisser planer le doute sur une question aussi grave », a-t-il martelé devant l’hémicycle.

L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) a ensuite mis en garde contre l’impact que de telles accusations pourraient avoir sur la confiance des citoyens envers les institutions publiques. « Le Sénégal ne peut plus se permettre de tolérer l’opacité dans la gestion des deniers publics. Chaque ministre, chaque dirigeant doit rendre compte. Il est du devoir du gouvernement de tirer cette affaire au clair. La crédibilité de nos institutions en dépend. »

Interpellé sur cette question brûlante, le ministre des Finances, Cheikh Diba, a adopté une posture prudente, évitant d’entrer dans les détails de l’affaire. « Le ministère des Finances fait l’objet de nombreuses convoitises. Le débat est là. Nous n’allons pas entrer dans des considérations spécifiques, car l’affaire est entre les mains de la justice. Mais je peux vous assurer que nous partageons ces valeurs de transparence et de Jubël-Jubënti (droiture et intégrité). Nous n’accepterons pas que le Président ou le Premier ministre ait plus de valeurs que nous. Que chacun prie pour son prochain… », a-t-il déclaré devant les députés.

Maguette Sène critique le système bancaire sénégalais et prône les tontines comme alternative

L’Assemblée nationale a été le cadre d’un débat animé ce mardi 11 février, lors de l’examen du projet de loi sur la réglementation bancaire. Le député-maire de Malicounda, Maguette Sène, a vivement dénoncé la domination des banques étrangères dans le secteur financier sénégalais, plaidant pour une plus grande valorisation des systèmes d’épargne traditionnels comme les tontines ou « natt ».

Selon Maguette Sène, le secteur bancaire sénégalais est sous l’emprise des capitaux étrangers, un phénomène qui, selon lui, freine le développement économique du pays. Il a affirmé que ces institutions bancaires réalisent des profits considérables tout en imposant des conditions d’accès au crédit qui ne favorisent pas les Sénégalais les plus modestes. Il a souligné que cette situation constitue une forme d’étranglement économique pour les citoyens et les petites entreprises locales.

Le parlementaire a mis en avant les tontines, un système de financement informel principalement utilisé par les femmes, comme une alternative crédible au système bancaire traditionnel. Il a expliqué que ces structures permettent aux petits commerçants et aux entrepreneurs d’accéder à des fonds de manière plus souple et adaptée à leurs réalités économiques. Il a notamment illustré son propos avec l’exemple des vendeuses de poissons et de légumes, qui utilisent ces méthodes pour financer leurs activités sans les contraintes des banques classiques.

Maguette Sène a également rappelé que la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) s’est inspirée de ces systèmes traditionnels pour faciliter l’accès au financement des entrepreneurs. Selon lui, les résultats obtenus par cette institution prouvent que ces modèles financiers locaux peuvent être un moteur de développement économique.

Thierno Alassane Sall fustige la politique budgétaire : « Nous sommes dans une hypertension budgétaire »

L’Assemblée nationale a été le théâtre d’un échange houleux ce matin lors de l’examen du projet de loi n°01/2025 sur la réglementation bancaire et du projet de loi n°02/2025 portant sur la microfinance. Le député Thierno Alassane Sall (TAS) a vivement critiqué les priorités budgétaires du gouvernement, s’adressant directement au ministre des Finances, Cheikh Diba. Il a dénoncé une situation économique préoccupante et un endettement excessif qui mettrait le pays en difficulté.

Dans son intervention, Thierno Alassane Sall a qualifié la situation financière du Sénégal d’« hypertension budgétaire ». Selon lui, le pays atteint un niveau record d’endettement, avec 3 885 milliards de francs CFA consacrés au service de la dette en 2025, un montant sans précédent dans l’histoire du Sénégal. Il estime que cet endettement met en péril la souveraineté économique du pays et limite considérablement les marges de manœuvre du gouvernement pour investir dans des secteurs essentiels comme l’éducation, la santé et les infrastructures.

Le député a également critiqué le choix du gouvernement de mettre en avant la réglementation de la microfinance dans un contexte aussi alarmant. Il juge paradoxal de débattre de ce sujet alors que les finances publiques sont en crise. À ses yeux, la priorité devrait être la stabilisation économique et la réduction du déficit budgétaire plutôt que la promotion d’un système de microfinance qui ne pourra pas compenser les failles structurelles du secteur financier sénégalais.

En insistant sur la nécessité d’un contrôle strict des dépenses publiques, Thierno Alassane Sall a souligné que la mauvaise gestion financière et les gaspillages risquent d’aggraver encore davantage la situation budgétaire du pays. Il appelle à une réforme en profondeur des finances publiques afin d’éviter que le Sénégal ne tombe dans une spirale d’endettement incontrôlé.

Face à ces critiques, le ministre des Finances, Cheikh Diba, a défendu son action en affirmant que les finances publiques étaient sous contrôle et que des mesures étaient en place pour garantir la stabilité économique du pays. Il a toutefois reconnu la nécessité de poursuivre les réformes afin de limiter l’impact de la dette sur l’économie nationale.

Affaire des 8 milliards : Cheikh Diba brise le silence et défend son intégrité

Le débat autour du supposé scandale financier impliquant 8 milliards de francs CFA continue de faire grand bruit au Sénégal. Après les révélations du journaliste-chroniqueur Pape Sané sur Walf TV, l’affaire a pris une ampleur nationale, s’invitant jusque dans les plus hautes sphères de l’État. Face à cette polémique, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a enfin réagi lors du vote du projet de loi sur la réglementation bancaire à l’Assemblée nationale.

Tout est parti d’accusations portées lors d’une émission sur Walf TV, mettant en cause un ministre de la République et un homme d’affaires dans une supposée affaire de détournement de fonds. Depuis, la question agite l’opinion publique, alimentant les débats sur la transparence et la gouvernance économique au Sénégal.

Lors de son intervention à l’Assemblée nationale, Cheikh Diba a tenu à mettre les choses au clair sans pour autant entrer dans les détails de l’affaire, actuellement entre les mains de la justice. « Le ministère des Finances fait l’objet de nombreuses convoitises. Le débat est là. Nous n’allons pas entrer dans des considérations spécifiques, car l’affaire est entre les mains de la justice. Mais je peux vous assurer que nous partageons ces valeurs de transparence et de Jubël-Jubënti », a-t-il affirmé.

S’adressant aux députés et, par extension, à l’opinion publique, Cheikh Diba a insisté sur son attachement aux principes d’éthique et de transparence. « Nous n’accepterons pas que le Président ou le Premier ministre ait plus de valeurs que nous. Que chacun prie pour son prochain… », a-t-il lancé, en guise de réponse aux critiques et aux soupçons qui pèsent sur lui.

Pour l’heure, aucune preuve formelle n’a été avancée sur l’existence réelle de ce scandale financier, et les autorités judiciaires n’ont pas encore communiqué sur l’évolution du dossier. Toutefois, cette affaire remet une fois de plus sur la table les questions de gestion des deniers publics et de responsabilité des hauts fonctionnaires.

Alors que l’opinion publique reste divisée sur cette affaire, une chose est sûre : la transparence et la bonne gouvernance seront au cœur des débats politiques des prochaines semaines.

Affaire à suivre…

Cheikh Diba : un plaidoyer pour l’éthique et la responsabilité dans la gestion publique

Ce mardi 11 février 2025, en séance plénière à l’Assemblée nationale, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a livré un discours empreint de gravité et de conviction, mettant en avant son sens de l’éthique et de la responsabilité dans la gestion des affaires publiques.

S’exprimant lors de l’examen des projets de loi relatifs à la réglementation bancaire et à la microfinance, Cheikh Diba a insisté sur la nécessité pour chaque responsable public d’incarner des valeurs d’intégrité et de dignité. « Je n’accepterais pas que le Président de la République ait plus de valeurs que moi. Il peut avoir toutes les valeurs du monde, mais je n’accepterais pas qu’il en ait plus que moi. Il en est de même pour le Premier ministre. Pour moi, c’est cela la dignité », a-t-il affirmé avec force devant les parlementaires.

Par ces propos, le ministre réaffirme sa conception de l’engagement politique et de la gestion des ressources publiques : un domaine où l’éthique doit primer sur toute autre considération. Il invite ainsi les responsables de l’État à une introspection sur leurs responsabilités et leur devoir envers les citoyens.

Au-delà de la question des valeurs, Cheikh Diba a exhorté chacun à se concentrer sur l’essentiel, rappelant que les objectifs fixés ne sont pas négociables. « Nous n’avons même pas le droit de ne pas atteindre les objectifs qui sont les nôtres. Je n’écoute pas ceux qui disent du négatif. L’essentiel pour moi, c’est d’avoir le sentiment du devoir accompli à ma mort », a-t-il déclaré avec une solennité particulière.

Dans un contexte économique où la gestion des finances publiques est scrutée de près, son discours sonne comme un engagement personnel et une mise en garde contre toute forme de laxisme ou de déviation des principes de bonne gouvernance.

Ce plaidoyer du ministre Cheikh Diba intervient alors que les débats sur la réglementation bancaire et la microfinance revêtent une importance cruciale pour l’économie nationale. Ses déclarations témoignent de sa volonté de défendre une gouvernance rigoureuse, basée sur la transparence et la responsabilité.

Assemblée nationale : le Premier ministre Ousmane Sonko bientôt face aux députés

Dans une déclaration faite ce mardi à l’issue d’une séance plénière, le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a annoncé que le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement se soumettraient prochainement à l’exercice des questions au gouvernement. Cette tradition parlementaire permet aux députés d’interroger l’exécutif sur ses actions et sa politique.

Cette session de questions-réponses constitue un moment clé dans le fonctionnement des institutions. Elle offre aux députés l’occasion d’exercer leur mission de contrôle de l’action gouvernementale, tout en permettant aux citoyens de mieux comprendre les orientations du gouvernement. Ousmane Sonko, chef du gouvernement depuis avril 2024, devra ainsi répondre aux préoccupations des parlementaires sur les différents chantiers en cours.

En parallèle, El Malick Ndiaye a annoncé le lancement d’un audit du personnel parlementaire et d’un bilan des compétences, entamé il y a deux semaines. Cette initiative vise à optimiser le fonctionnement de l’Assemblée nationale et à garantir une gestion plus efficace des ressources humaines.

Le président de l’Assemblée a souligné que ces réformes s’inscrivent dans une volonté de modernisation et de transparence, afin de renforcer l’efficacité des services parlementaires et d’améliorer la gouvernance de l’institution.

El Malick Ndiaye a précisé que le bureau de l’Assemblée nationale et la conférence des présidents se réuniront très prochainement pour définir les modalités et le calendrier de cette session de questions au gouvernement.

Il a tenu à rassurer les députés et l’opinion publique quant à la volonté de l’Assemblée de remplir pleinement son rôle, en mettant l’accent sur la responsabilité et l’engagement institutionnel.

Serigne Mansour GAYE : Un leader engagé pour le développement social et communautaireSerigne Mansour Gaye est une figure incontournable du développement social et communautaire au Sénégal.

Enseignant de formation, il a rapidement évolué vers la gestion des services sociaux en intégrant la Direction des Ressources Humaines du ministère de l’Éducation nationale en tant que Chef de bureau Promotion sociale. Son parcours exceptionnel est marqué par une expertise avérée dans l’accompagnement social et communautaire, renforcée par une licence en Développement communautaire et un diplôme de Conseiller en Travail Social (Hiérarchie A1 de l’administration sénégalaise, niveau bac +6).Au fil des années, il a consolidé ses compétences à travers des stages d’immersion dans des villages, lui permettant d’acquérir une compréhension fine des dynamiques locales et des besoins des populations vulnérables. Il a également élargi son champ d’action en obtenant un Master en Business Administration (MBA) en Gestion de projets au CESAG, faisant de lui un acteur clé capable d’allier sensibilité sociale et efficacité organisationnelle.Aujourd’hui, Chef du bureau Partenariat à la Direction Générale de l’Action Sociale (DGAS) du ministère de la Santé et de l’Action sociale, il continue d’œuvrer pour le renforcement des initiatives en faveur des couches les plus fragiles de la société.Un engagement associatif et politique affirméReconnu pour son leadership naturel et son engagement sans faille, Serigne Mansour Gaye est un modèle pour la jeunesse de sa communauté. Président de la plateforme Dangou Family, il a joué un rôle essentiel dans la gestion des urgences et crises locales, démontrant une grande capacité à mobiliser les ressources et à coordonner des interventions efficaces.Sur le plan politique, il a occupé le poste de Chargé de communication du parti ANDD-R et a été plénipotentiaire lors des élections locales de 2022, renforçant ainsi son expertise dans la gestion des affaires publiques et la compréhension des enjeux politiques et sociaux du pays.n tant que syndicaliste, il a exercé plusieurs responsabilités, notamment :Responsable des jeunes au sein du SNEEL/CNTS,Président du comité éducatif des jeunes au sein du central syndical CNTS,Secrétaire Général de l’Amicale des Conseillers en Travail Social.Le sport et l’éducation comme piliers du développementPassionné de football, il a évolué dans plusieurs équipes locales, notamment l’ASC Lébougui, et a participé activement aux Navétanes avec des clubs tels que Nguessou, Haloir, Deggo Darou Rahmane et Olympique de Missirah. Cette passion pour le sport a renforcé son engagement en faveur de l’éducation et de la jeunesse, le poussant à créer des initiatives favorisant l’insertion sociale par le sport et la formation.Le Réseau Social DIMBALENTE : Une vision pour l’avenirSerigne Mansour Gaye est aujourd’hui Président du Réseau Social DIMBALENTE, une organisation qui œuvre pour :L’insertion professionnelle des jeunes à travers des formations adaptées aux métiers de l’environnement et du développement durable.L’accompagnement des femmes, artisans et entrepreneurs vers des secteurs innovants liés au développement durable.L’information et l’orientation sociale pour faciliter l’accès aux services sociaux de base.La prise en charge des personnes âgées et leur intégration dans les dynamiques communautaires.Des résultats concrets et impactantsLors de la Journée exceptionnelle de consultation gratuite et de dons de médicaments organisée à l’école Ousmane Mbengue, le Réseau Social DIMBALENTE a enregistré :✅ 186 adultes consultés, dont 147 femmes.✅ 61 enfants (0-14 ans) consultés, dont 32 filles. 21 femmes dépistées pour le cancer du col.✅ 09 femmes en consultation gynécologique.✅ 29 femmes accompagnées en planification familiale.✅ 06 personnes handicapées enrôlées pour la carte d’égalité des chances.✅ 50 pulls offerts aux talibés.✅ 28 enfants en consultations psychologiques, avec des séances de psycho-éducation et de prévention des addictions comportementales.Un acteur clé du développement social au SénégalPar son engagement, sa vision et ses actions concrètes, Serigne Mansour Gaye incarne un modèle de leadership social. Son implication dans le développement communautaire, la formation, l’insertion professionnelle et la prise en charge des populations vulnérables fait de lui un acteur incontournable du progrès social au Sénégal.Toujours à l’écoute des besoins des citoyens, il continue d’œuvrer pour une société plus inclusive et solidaire, où chaque individu a les moyens de se construire un avenir meilleur.

Affaire Farba Ngom : le député-maire des Agnam visé par un mandat de comparution pour blanchiment présumé de 125 milliards

Le député-maire des Agnam, Farba Ngom, s’est rendu dans les locaux de la Division des investigations criminelles (DIC), où il a reçu un mandat de comparution émis par le Pool judiciaire financier (PJF). Cette convocation intervient dans le cadre d’une enquête sur un présumé blanchiment de capitaux portant sur une somme provisoirement estimée à 125 milliards de francs CFA.

Selon le journal Source A, qui a révélé l’information ce mardi 11 février, cette procédure judiciaire contraint le responsable de l’Alliance pour la République (APR) à répondre à la convocation des enquêteurs. « Contrairement à une simple convocation, le mandat de comparution a un caractère plus contraignant. Si l’inculpé ne se présente pas, le juge peut décerner un mandat d’amener », précise le journal.

Ainsi, Farba Ngom n’a d’autre choix que de se présenter devant les enquêteurs pour s’expliquer sur l’origine des fonds en question et répondre aux accusations de blanchiment qui pèsent sur lui.

L’affaire, qui secoue actuellement la sphère politique et économique du Sénégal, suscite de nombreuses interrogations. D’autant plus que le montant en jeu est particulièrement élevé. Le PJF, spécialisé dans la lutte contre la criminalité financière, semble disposer d’éléments solides pour convoquer l’homme politique.

Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été faite par Farba Ngom ou ses avocats. Toutefois, ce dossier risque d’avoir des répercussions non seulement sur sa carrière politique, mais aussi sur l’image de l’APR, dont il est l’un des proches du président sortant Macky Sall.

L’Assemblée Nationale adopte à l’unanimité les projets de loi sur la réglementation bancaire et de la microfinance

L’Assemblée Nationale du Sénégal a tenu une séance plénière ce mardi 11 février 2025, consacrée à l’examen des projets de loi portant sur la réglementation bancaire et de la microfinance. Après un passage en Commission, le Ministre des Finances et du Budget, M. Cheikh Diba, a pris la parole pour défendre ces projets de loi devant les députés.

Les deux projets, la Loi n°01-2025 sur la réglementation bancaire et la Loi n°02-2025 sur la réglementation de la microfinance, ont été adoptés à l’unanimité par les députés présents. En effet, la Loi n°01-2025 a recueilli 143 voix pour sur 143 votants, et la Loi n°02-2025 a également été votée sans opposition.

Ces réformes législatives visent des objectifs clairs pour le secteur financier national. La Loi sur la réglementation bancaire cherche à renforcer le cadre législatif du secteur, en vue de rendre les services bancaires plus accessibles et sécurisés pour les usagers. Elle s’inscrit dans une démarche visant à améliorer la confiance des citoyens dans le système bancaire et à encourager l’inclusion financière.

Quant à la Loi sur la microfinance, elle a pour objectif de consolider la résilience des institutions de microfinance, en encadrant de manière plus stricte les taux d’intérêt et en facilitant l’accès aux financements pour les populations vulnérables. Ce projet vise ainsi à protéger les clients des abus tout en assurant un développement durable des institutions de microfinance.

L’adoption de ces deux projets de loi marque une étape importante dans la modernisation et la régulation du secteur financier sénégalais, en réponse aux besoins croissants de transparence et de protection des usagers. Les autorités espèrent que ces réformes contribueront à stimuler l’accès au crédit, notamment pour les petites entreprises et les citoyens à faibles revenus, tout en garantissant un cadre juridique plus sûr et plus fiable pour les opérateurs du secteur.

Affaire Farba Ngom : L’épineuse enquête sur un blanchiment présumé de 125 milliards de FCFA

L’affaire qui secoue actuellement le paysage politico-économique sénégalais prend une nouvelle tournure. Après son audition ce lundi à la Division des investigations criminelles (DIC), le député-maire des Agnams, Farba Ngom, est attendu jeudi prochain à midi devant le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF). Cette convocation fait suite aux révélations du rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), qui évoque un blanchiment présumé de capitaux estimé provisoirement à plus de 125 milliards de francs CFA.

Selon L’Observateur, Farba Ngom ne sera pas le seul à être entendu. L’homme d’affaires Seydou Sarr, alias Tahirou Sarr, figure également parmi les personnes convoquées dans le cadre de cette enquête. Ce dernier, qui aurait reçu sa convocation depuis vendredi dernier, devra répondre en même temps que le responsable de l’Alliance pour la République (APR).

L’enquête ne s’arrête pas là. Plusieurs autres grandes figures du monde des affaires et de l’administration sont dans le viseur du Parquet financier. Parmi eux, des patrons de Sociétés civiles immobilières (SCI), soupçonnés d’avoir servi de relais financiers dans ce vaste réseau présumé de blanchiment d’argent. Des responsables des Domaines et du Trésor public sont également concernés, ce qui laisse présager une affaire d’une ampleur considérable.

Farba Ngom, connu pour être un proche du président Macky Sall, se retrouve ainsi dans une situation délicate. Son implication présumée dans cette affaire risque de fragiliser encore plus l’APR, déjà confrontée à des tensions internes depuis la fin de la dernière élection présidentielle.

Pour l’instant, les autorités judiciaires poursuivent leurs investigations afin de démêler l’écheveau de ce scandale financier. Les auditions prévues cette semaine pourraient apporter de nouveaux éléments et, éventuellement, ouvrir la voie à de potentielles inculpations.

Affaire des 1.000 milliards : l’activiste Ardo Gningue dépose une plainte contre X

En réponse à l’appel du chroniqueur Badara Gadiaga, qui a encouragé les Sénégalais à saisir le parquet financier concernant l’affaire des 1.000 milliards de FCFA, l’activiste Ardo Gningue a déposé ce lundi une plainte contre X auprès du procureur de la République près le Parquet Financier. Il accuse des individus non identifiés de détournement de deniers publics et d’enregistrement illicite en lien avec cette affaire.

Selon M. Gningue, le Premier ministre Ousmane Sonko a déclaré publiquement, le 27 octobre 2024, avoir découvert un compte contenant plus de 1.000 milliards de FCFA. Cette affirmation, faite sans communication officielle des autorités financières compétentes, soulève des interrogations légitimes quant à l’origine et à l’affectation de ces fonds.

L’activiste considère ces faits comme extrêmement graves et estime qu’ils pourraient constituer, s’ils sont avérés, des actes de détournement de deniers publics et d’enregistrement illicite. Il appelle donc le procureur à ouvrir une enquête afin de faire toute la lumière sur cette affaire.

Bassirou Diomaye Faye plaide pour une Afrique souveraine et prospère lors de la 42e session du Comité d’Orientation de l’AUDA-NEPAD

Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a marqué les esprits lors de la 42e session du Comité d’Orientation de l’Agence de Développement de l’Union Africaine (AUDA-NEPAD), en réaffirmant l’engagement de son pays pour une Afrique souveraine et prospère.

Dans un discours inspirant, le chef de l’État sénégalais a mis l’accent sur l’autosuffisance du continent africain, insistant sur le rôle clé que doit jouer la jeunesse africaine pour bâtir un avenir plus autonome et résilient.

Conscient des mutations rapides du monde actuel, notamment avec la montée en puissance de la digitalisation et de l’intelligence artificielle, Bassirou Diomaye Faye a appelé à une réforme en profondeur de l’offre de formation en Afrique.

« L’avenir de l’Afrique repose sur une jeunesse bien formée, capable de répondre aux défis contemporains et de contribuer activement au développement économique et social du continent », a-t-il affirmé.

Il a ainsi exhorté les dirigeants africains à aligner les systèmes éducatifs avec les exigences des nouvelles technologies afin d’assurer une meilleure employabilité des jeunes et leur intégration dans un marché du travail en constante évolution.

Le président sénégalais a également insisté sur la nécessité pour l’Afrique de miser sur ses propres ressources et capacités pour assurer son développement. Il a plaidé pour des politiques publiques ambitieuses qui favorisent l’indépendance économique, l’innovation et la transformation locale des matières premières.

« L’Afrique doit compter d’abord sur elle-même pour son développement ! », a-t-il martelé, appelant à une mobilisation des États africains autour de stratégies visant à réduire la dépendance vis-à-vis des partenaires étrangers et à renforcer la coopération intra-africaine.

L’intervention de Bassirou Diomaye Faye s’inscrit dans une vision panafricaine axée sur la souveraineté économique et technologique. Il rejoint ainsi les aspirations de nombreux dirigeants africains qui militent pour une Afrique plus autonome et résiliente face aux défis mondiaux.

Kaolack : Un responsable politique appelle le président Diomaye Faye à rassembler l’opposition pour l’intérêt national

Kaolack, le 10 février 2025 – Face aux défis socio-économiques auxquels le Sénégal est confronté, Talla Diakhoumpa, responsable politique de l’opposition, a tenu une conférence de presse ce dimanche à Kaolack. Il a interpellé le président Bassirou Diomaye Faye sur la nécessité d’un dialogue inclusif, au-delà des clivages partisans, pour favoriser le développement du pays.

Selon M. Diakhoumpa, la situation économique actuelle est préoccupante, marquée par une cherté de la vie, la fermeture de nombreuses entreprises et un taux de chômage en forte hausse. Il estime que ces difficultés sont en partie dues aux choix économiques du gouvernement, qu’il juge insuffisamment orientés vers l’investissement productif.

“Pour que le pays puisse être autonome, il faut une très bonne politique économique. Malheureusement, notre gouvernement rencontre des problèmes de fonctionnement, alors que sans une bonne gouvernance, il est impossible de porter le Sénégal vers le développement.”

Face à cette situation, il exhorte le chef de l’État à dépasser les considérations partisanes pour rassembler toutes les forces vives du pays.

“Il est encore temps pour le président Bassirou Diomaye Faye d’adopter une approche patriotique, de convoquer l’ensemble des partis de l’opposition et de solliciter l’expérience des anciens chefs d’État pour bâtir une vision commune du développement.”

Talla Diakhoumpa a également mis en avant l’importance de l’agriculture dans la relance économique. Il a évoqué les progrès réalisés sous l’ère de Macky Sall grâce au Plan Sénégal Émergent (PSE), en particulier dans le domaine de l’autosuffisance en riz.

“En 2012, à l’arrivée du président Macky Sall, le Sénégal produisait 400 000 tonnes de riz. Avec le même programme, nous avons atteint 1,5 million de tonnes quelques années plus tard.”

Il plaide ainsi pour une politique agricole plus ambitieuse sous le mandat du président Diomaye Faye, avec des surfaces aménagées et des équipements modernes, afin de permettre au Sénégal de passer du stade de simple cultivateur à celui de véritable puissance agricole.

En conclusion, Talla Diakhoumpa insiste sur le rôle central du président Bassirou Diomaye Faye dans la résolution de la crise actuelle. Il estime que ce dernier doit prendre ses responsabilités et ne pas se laisser dicter ses choix par son entourage politique.

“Le président de la République doit agir pour l’intérêt du Sénégal, et non pour celui du PASTEF. Il doit rassembler au-delà de son parti pour éviter un enlisement économique et social.”

Affaire Farba Ngom : Une semaine décisive pour le maire des Agnam

La justice sénégalaise s’apprête à franchir une nouvelle étape dans l’affaire impliquant Farba Ngom, maire des Agnam et ancien député. Selon le journal Libération, il est convoqué ce lundi par le pool judiciaire financier en vue d’une audition prévue jeudi. Cette procédure intervient après la levée de son immunité parlementaire et l’ouverture d’une information judiciaire pour plusieurs chefs d’accusation lourds.

L’affaire trouve son origine dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), qui a mis en lumière des transactions suspectes d’un montant avoisinant les 125 milliards de francs CFA. Ces flux financiers, jugés douteux, ont conduit la justice à diligenter une enquête approfondie sur les activités financières de Farba Ngom et d’autres personnalités impliquées dans ce dossier.

L’ancien député de l’APR (Alliance pour la République) fait face à une série d’accusations, notamment :

• Association de malfaiteurs,

• Blanchiment de capitaux,

• Escroquerie sur des fonds publics,

• Corruption,

• Trafic d’influence,

• Abus de biens sociaux.

Ces chefs d’accusation témoignent de la gravité des faits reprochés. En plus de Farba Ngom, d’autres personnes sont également visées par cette enquête, notamment l’homme d’affaires Tahirou Sarr et plusieurs individus non encore identifiés.

Le dossier a été transmis au président du Collège des juges d’instruction, qui devra désormais statuer sur les suites judiciaires à donner. L’audition prévue jeudi sera déterminante pour Farba Ngom, dont la défense devra apporter des explications sur ces transactions financières controversées.

Cette affaire, qui suscite un vif intérêt au sein de l’opinion publique, pourrait avoir des répercussions politiques importantes. Proche du président Macky Sall, Farba Ngom a longtemps été considéré comme un homme influent du régime. Son implication dans cette procédure judiciaire met en lumière la volonté des autorités de renforcer la lutte contre la corruption et les crimes financiers.

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