Deux anciennes Dage de ministères sous Macky Sall dans le viseur du parquet financier : des arrestations imminentes ?

Selon des informations révélées par le journal L’Observateur, deux anciennes Directrices de l’administration et de l’équipement (Dage) ayant exercé sous le régime de Macky Sall feraient actuellement l’objet d’une enquête approfondie menée par le parquet financier. Accusées de graves irrégularités dans leur gestion, elles pourraient être arrêtées prochainement, selon le quotidien, qui reste discret sur leurs identités et les ministères concernés.

L’une des deux responsables incriminées est une Inspectrice du Trésor. D’après L’Observateur, les enquêtes menées par les corps de contrôle de l’État ont mis au jour des dysfonctionnements graves dans sa gestion. Elle aurait notamment validé des paiements relatifs à des marchés fictifs prétendument exécutés pour le compte du ministère où elle officiait comme Dage.

Interrogée par les enquêteurs sur ces faits, la mise en cause n’aurait pu fournir aucune pièce justificative pour soutenir ses actions, alimentant ainsi les soupçons de détournements de fonds. Ces accusations de fraude financière pourraient conduire à son arrestation dans les prochains jours.

La seconde ancienne Dage citée par le journal serait elle aussi dans une situation critique. Un rapport d’audit aurait pointé une gestion douteuse des deniers publics sous sa responsabilité, révélant des anomalies significatives. Les enquêteurs estiment qu’elle pourrait avoir détourné des fonds publics ou mal géré les ressources allouées à son ministère.

Des sources proches de l’enquête affirment que cette deuxième responsable est également dans le collimateur du parquet financier, et son arrestation serait tout aussi imminente.

Ces révélations interviennent dans un contexte où les autorités sénégalaises semblent vouloir renforcer leur lutte contre la corruption et la mauvaise gestion des ressources publiques. Depuis plusieurs années, des enquêtes sont régulièrement ouvertes sur des cas présumés de détournements de fonds impliquant des hauts fonctionnaires ou des responsables politiques.

Affaire à suivre.

Mansour Faye fustige la gestion du Sénégal par le régime de PASTEF : « J’ai peur pour mon pays »

Dans une publication virulente sur sa page Facebook, Mansour Faye, maire de Saint-Louis et ancien ministre sous le régime de Macky Sall, a exprimé ses vives inquiétudes face à la gestion actuelle du Sénégal par le régime de PASTEF. Qualifiant la gouvernance en place d’« amateuriste » et d’« incompétente », il a alerté sur ce qu’il considère comme une menace pour l’avenir du pays.

« J’ai peur, pas pour moi, mais pour mon pays », a déclaré Mansour Faye. Selon lui, le Sénégal, fruit de nombreux sacrifices, est aujourd’hui dirigé par des responsables qu’il décrit comme « sortis de nulle part ». Il reproche au régime d’être davantage préoccupé par une quête effrénée de pouvoir que par les réels besoins des citoyens. Mansour Faye estime que les autorités en place détournent l’attention des véritables défis du pays en ciblant les figures de l’opposition.

L’ancien ministre a accusé le régime de PASTEF d’orchestrer une campagne de répression à l’encontre de figures influentes de l’opposition, notamment des membres de l’Alliance pour la République (APR). Parmi les personnes visées, il cite Hamat Suzanne Camara, Lat Diop, et Moustapha Diakhaté. Selon lui, ces arrestations traduisent une volonté de « surpeupler les prisons nationales » pour réduire au silence les voix discordantes.

« C’est la première fois dans l’histoire qu’un régime décline avant même de s’être installé », a-t-il affirmé, dénonçant ce qu’il perçoit comme des dérives autoritaires. Mansour Faye considère ces méthodes comme un aveu d’échec de la part d’un régime qu’il accuse de manquer de vision et de leadership.

Face à ce qu’il décrit comme une situation alarmante, Mansour Faye a appelé les citoyens à se mobiliser pour défendre les valeurs républicaines et protéger les acquis démocratiques du Sénégal. « La vérité triomphera toujours », a-t-il conclu, dans un ton résolument combatif.

Ndiaga Soumaré nommé directeur des Enquêtes douanières

Le conseil des ministres tenu ce mercredi 15 janvier 2025 a officialisé un changement à la tête de la Direction des enquêtes douanières. L’inspecteur principal des Douanes de classe exceptionnelle, Ndiaga Soumaré, matricule de solde nᵒ 608850/K, a été nommé directeur des enquêtes douanières, succédant à Issa Niang, appelé à d’autres fonctions.

Avant sa promotion, Ndiaga Soumaré occupait le poste stratégique de chef du Bureau des hydrocarbures au sein de la Direction des opérations douanières. Cette expérience lui confère une expertise précieuse, notamment dans la gestion des dossiers complexes liés aux hydrocarbures, un secteur clé pour l’économie nationale.

La Direction des enquêtes douanières, qu’il dirigera désormais, joue un rôle crucial dans la lutte contre la fraude, la contrebande et les trafics illicites. Avec cette nomination, le gouvernement réaffirme sa volonté de renforcer les capacités des Douanes sénégalaises, pilier essentiel de la sécurité économique du pays.

En succédant à Issa Niang, Ndiaga Soumaré hérite d’une mission exigeante : poursuivre et intensifier les efforts pour protéger les recettes fiscales, garantir la transparence des échanges commerciaux et veiller au respect des réglementations douanières.

Ce changement s’inscrit dans un contexte où les Douanes sénégalaises doivent faire face à des défis croissants, notamment l’intensification des flux commerciaux et l’évolution des modes opératoires des réseaux de fraude. L’expérience et le parcours de Ndiaga Soumaré laissent entrevoir une continuité dans l’excellence des performances du service.

Diplomatie sénégalaise : Nouveaux ambassadeurs en France et en Mauritanie

Lors du Conseil des ministres tenu récemment, le Président de la République a procédé à d’importantes nominations au sein du corps diplomatique sénégalais. Ces décisions marquent un tournant stratégique dans les relations bilatérales du Sénégal avec deux pays clés, la France et la Mauritanie.

Monsieur Baye Moctar DIOP, conseiller des affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, matricule de solde 604 129/B, a été nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Emmanuel Macron, président de la République française.

Ancien ambassadeur du Sénégal en Belgique, Monsieur Diop apportera son expérience et son expertise pour renforcer les relations historiques et stratégiques entre Dakar et Paris. Sa nomination souligne la volonté du Sénégal de poursuivre des partenariats fructueux avec la France dans des domaines cruciaux tels que l’économie, l’éducation, la culture et la coopération sécuritaire.

Monsieur Diop succède ainsi à Monsieur El Hadji Magatte SEYE, qui occupait ce poste depuis plusieurs années et s’est distingué par son dynamisme dans la gestion des dossiers bilatéraux.

Monsieur El Hadji Magatte SEYE, conseiller des affaires étrangères principal, matricule de solde 515 893/G, a quant à lui été nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président de la République islamique de Mauritanie. Cette nomination marque une étape cruciale dans la diplomatie sénégalo-mauritanienne, caractérisée par des liens étroits et des enjeux majeurs, notamment dans les secteurs de la pêche, de l’énergie et de la gestion des frontières.

Monsieur Seye remplace Monsieur Birame Mbagnick DIAGNE, appelé à d’autres fonctions. Fort de son expérience acquise en France, il aura pour mission de consolider les relations de bon voisinage entre les deux pays, tout en œuvrant à une coopération mutuellement bénéfique.

Ces nominations reflètent la volonté du Président Macky Sall de redynamiser la diplomatie sénégalaise, en plaçant des cadres expérimentés à des postes stratégiques. Elles s’inscrivent dans une vision visant à renforcer le rôle du Sénégal sur la scène internationale et à promouvoir des partenariats solides avec ses principaux alliés.

Affaire Farba Ngom et Cie : entre blanchiment de capitaux présumé et débats juridiques

L’affaire impliquant Farba Ngom et ses coaccusés a provoqué un vif débat au Sénégal, tant sur le plan juridique que politique. Les faits, qualifiés provisoirement par le procureur de blanchiment de capitaux via des sociétés écrans, impliqueraient des transactions suspectées d’une valeur de 120 milliards de francs CFA. Cette déclaration du parquet a suscité des réactions mitigées, allant de la dénonciation d’une violation de la présomption d’innocence à des accusations de politisation du dossier.

Certains observateurs, notamment le juge Dème et le militant Birahim Seck, ont critiqué la rapidité avec laquelle le procureur a communiqué sur cette affaire. Ils estiment que cette démarche pourrait influencer l’opinion publique et porter atteinte au principe de présomption d’innocence. Selon eux, cette communication pourrait être interprétée comme une tentative d’instrumentalisation politique, une critique fréquente dans les affaires impliquant des personnalités proches des cercles de pouvoir.

Cependant, pour le juriste Pape Amadou Mbaye, le procureur n’a fait que remplir son rôle. « Le procureur est un technicien du droit. Ce qui l’intéresse, c’est de donner une qualification juridique aux faits portés à sa connaissance. Il faut toutefois préciser que cette qualification reste provisoire », a-t-il expliqué lors d’une intervention médiatique.

Il a rappelé que l’article 11 du Code de procédure pénale impose au parquet de s’en tenir à des faits justes et vérifiés dans ses communiqués. Par ailleurs, le juriste a souligné que la qualification initiale des faits est susceptible d’être modifiée à différents stades de la procédure, notamment lors de l’instruction ou du jugement. « Parler de violation de la présomption d’innocence est excessif. Le communiqué ne conclut pas à la culpabilité des personnes mises en cause », a-t-il affirmé.

Dans ce dossier, la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) joue un rôle central. Organe rattaché au ministère des Finances, la CENTIF est chargée de détecter et de signaler les mouvements financiers suspects. Ses enquêtes sont souvent à l’origine des saisines du procureur du pôle judiciaire spécialisé, une structure mise en place pour lutter plus efficacement contre la criminalité économique et financière.

Selon Pape Amadou Mbaye, cette affaire reflète un problème récurrent au Sénégal : l’utilisation présumée de mécanismes illégaux pour blanchir de l’argent, souvent par des individus jouissant de connexions au sommet de l’État. « Ce type de dossier était prévisible. Les pratiques de blanchiment de capitaux sont fréquentes, notamment chez des personnalités bénéficiant de privilèges », a-t-il souligné.

Crise à Emedia Invest : le ministre du Travail pointe du doigt la viabilité économique

Dans un entretien accordé au quotidien Le Soleil, le ministre du Travail, Abass Fall, s’est exprimé sur la situation critique que traverse le groupe de presse Emedia Invest. Ce dernier, confronté à des difficultés économiques, fait l’objet d’un suivi de la part des autorités, selon le ministre, qui a annoncé avoir saisi la Direction générale du travail et de la sécurité sociale à ce sujet.

« J’ai demandé à la Direction générale du travail et de la sécurité sociale de me faire un rapport sur Emedia, mais pas seulement là-bas, partout où il y a des problèmes », a déclaré Abass Fall. Le ministre a souligné que les entreprises sénégalaises rencontrent souvent des problèmes structurels, en grande partie liés à leur viabilité économique.

Selon le responsable du parti Pastef, la situation d’Emedia illustre une problématique plus large : celle de la création d’entreprises sans bases solides. « On crée des entreprises sans pour autant avoir les vraies données, surtout sur le plan économique. On crée pour créer », a-t-il affirmé.

Bien qu’il ne connaisse pas les détails précis des conditions dans lesquelles Emedia a vu le jour, le ministre estime que les difficultés actuelles pourraient s’expliquer par un manque de préparation économique lors de son lancement. « Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais certains lient ça au départ de l’ancien régime. Je n’y crois pas », a-t-il ajouté, soulignant que cette théorie, si elle était avérée, signifierait l’échec de nombreux projets privés.

Abass Fall a également évoqué l’indépendance des entreprises privées vis-à-vis de l’État. « On ne peut pas dépendre d’un État quand on fait du privé. Si c’est le cas, l’État est obligé d’orienter la ligne éditoriale. Donc, je ne crois pas en cette thèse pour la situation de Emedia », a-t-il expliqué, écartant ainsi toute responsabilité directe de l’État dans la crise que traverse le groupe de presse.

Le ministre a conclu en affirmant que le gouvernement suit de près le dossier d’Emedia, tout en s’intéressant à d’autres entreprises en difficulté. Cette approche vise à diagnostiquer les problèmes récurrents dans le tissu entrepreneurial sénégalais et à identifier les leviers permettant de renforcer la viabilité économique des entreprises.

Thierno Bocoum dénonce une justice partiale dans la reddition des comptes

Dans une déclaration publique, Thierno Bocoum, leader du mouvement Agir, a réitéré son soutien au principe de la reddition des comptes, tout en dénonçant la gestion actuelle de ce processus par le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko et le ministre Bassirou Diomaye Faye. Selon lui, les procédures engagées manquent de neutralité et de justice, mettant en péril la crédibilité de cette initiative essentielle.

« Face à un Premier ministre justicier et blanchisseur, peut-on s’attendre à une reddition des comptes juste et équitable ? », a-t-il interrogé dans une publication qui a suscité de vives réactions.

Thierno Bocoum a mis en garde contre une approche biaisée, qui viserait uniquement certains individus tout en épargnant d’autres. « Quiconque prend un franc de l’argent du contribuable doit rendre compte », a-t-il affirmé, tout en soulignant que la justice doit être impartiale pour garantir l’équité et la transparence.

Le leader de l’opposition a également dénoncé le traitement réservé à certaines institutions publiques. Il cite notamment l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) et l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), affirmant que des scandales dans ces structures ont été ignorés. « Si le Premier ministre déclare qu’il n’y a pas de scandale à l’ONAS et à l’ASER, et que la justice ne fait rien, c’est scandaleux », a-t-il martelé.

Pour Thierno Bocoum, la crédibilité des nouvelles autorités repose sur leur capacité à mener des enquêtes sans parti pris et à punir les responsables de détournements, quel que soit leur statut ou leur affiliation politique. « La reddition des comptes doit être un exercice républicain, pas un outil de règlement de comptes politiques », a-t-il insisté.

Cette sortie de l’opposant intervient dans un contexte de tensions croissantes autour des enquêtes sur la gestion des finances publiques. Le gouvernement, de son côté, assure que toutes les procédures respectent les règles de transparence et de justice.

Abass Fall sur les licenciements au Port autonome de Dakar : “Il faut assainir”

Dans un entretien accordé au journal Le Soleil ce mercredi 15 janvier, le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, Abass Fall, s’est exprimé sur les licenciements signalés au Port autonome de Dakar (PAD). Tout en appelant à la prudence, il a justifié la nécessité de procéder à des réformes profondes pour assainir la situation dans certaines entreprises publiques.

« Il faut assainir », a-t-il déclaré, mettant en lumière des dysfonctionnements majeurs dans la gestion des ressources humaines au PAD et dans d’autres structures étatiques. Abass Fall a notamment pointé du doigt des pratiques de recrutements politiques et des irrégularités graves : « Il y a des gens recrutés qui ne viennent même pas au travail. Pire, nous avons découvert plus de 200 personnes qu’on ne reconnaît même pas. Certaines entreprises prétendument éligibles dans la convention État-employeurs n’avaient même pas connaissance de leur statut. »

Le ministre a également dénoncé des situations rocambolesques, évoquant des cas où des individus percevaient des salaires à leur insu : « On appelle certaines personnes et elles disent n’avoir jamais reçu d’argent, alors que les fonds ont bien été envoyés. Ce sont des choses incroyables. »

Sur les licenciements au PAD, Abass Fall a tenu à préciser que le directeur général, Waly Diouf Bodian, a démenti l’information faisant état de renvois massifs. Toutefois, il a reconnu que certains contrats n’ont pas été renouvelés, car, selon lui, « il arrive un moment où il faut se séparer de ceux qui ne sont pas utiles à l’entreprise, tout en respectant le droit du travail ».

Pour Abass Fall, la solution réside dans un système de départ volontaire, permettant aux entreprises de redresser leurs finances et de recruter de manière plus stratégique à l’avenir. « Il faut revenir à ce système de départ volontaire jusqu’à ce que les entreprises puissent avoir la possibilité de recruter à nouveau. »

Affaire de détournement de fonds : Moustapha Diop, maire de Louga, cité dans un scandale financier

Un scandale financier d’envergure éclabousse l’ancien ministre de l’Industrie, aujourd’hui maire de Louga et président de la coalition Farlu, Moustapha Diop. Cette affaire, révélée par PressAfrik, implique également l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom, accusée d’avoir détourné plus de 734 millions de francs CFA des caisses de la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE) pour financer des activités politiques et des marchés fictifs.

Entre août et décembre 2024, Tabaski Ngom, alors Agent Comptable Particulier (ACP) de la CRSE, aurait opéré plusieurs prélèvements non autorisés sur les comptes de l’institution. Ces fonds, destinés à des projets fictifs et des activités électorales, auraient transité par des intermédiaires, dont Mor Guèye, propriétaire de l’entreprise Sen Setal Web Com. Selon les investigations, une partie de ces fonds – plus de 300 millions de francs CFA – aurait été remise à Moustapha Diop pour financer sa campagne législative anticipée du 17 novembre dernier.

En tant qu’ACP, Tabaski Ngom avait la charge de la gestion des comptes de la CRSE. Toutefois, après son limogeage en octobre 2024, elle aurait continué à effectuer des prélèvements illégaux sous couvert de certificats médicaux retardant sa passation de service. PressAfrik rapporte que l’agent a utilisé ces fonds pour financer des « marchés » qui n’ont jamais été exécutés.

Tabaski Ngom aurait remis 210 millions de francs CFA à Moustapha Diop par l’intermédiaire de son chauffeur et de Mor Guèye. Ce dernier, placé en garde à vue et déféré au parquet le 14 janvier, est accusé de faux en écriture et usage de faux. Il aurait fabriqué de fausses quittances de versements et détourné une partie des sommes confiées.

PressAfrik dispose de plusieurs éléments incriminants, notamment des audios, enregistrements, décharges et documents signés. Une décharge datée du 29 novembre 2024 mentionne que Moustapha Diop a reçu 210 millions de francs CFA de Tabaski Ngom, avec l’engagement de rembourser cette somme. Ce document porte la signature de l’ancien ministre et celle de l’agent du Trésor.

Dans une conversation enregistrée, Tabaski Ngom se plaint de la pression exercée par Moustapha Diop et son entourage pour obtenir des fonds supplémentaires. Elle confie vouloir sécuriser les fonds restants en attendant une preuve écrite signée devant notaire.

Mor Guèye, patron de Sen Setal Web Com, se décrit comme un intermédiaire ayant agi sur instruction de Tabaski Ngom. Il reconnaît avoir acheminé des fonds à Moustapha Diop, mais réfute toute accusation de détournement. « Je n’ai fait que suivre ses ordres. Tout l’argent que j’ai convoyé a été remis, et je peux en fournir la traçabilité », déclare-t-il.

L’enquête révèle que les fonds détournés provenaient des caisses publiques de la CRSE. L’organe de régulation, rattaché à la présidence de la République, a découvert les irrégularités lors d’un rapprochement bancaire. Une plainte a été déposée auprès du parquet financier le 11 décembre 2024.

À ce jour, Moustapha Diop n’a pas répondu aux sollicitations de la presse. Son implication dans cette affaire pourrait ternir davantage son image et celle de sa coalition, Farlu. Le dossier est actuellement entre les mains du parquet financier, et des poursuites pourraient être engagées contre tous les protagonistes impliqués.

Cette affaire met en lumière les failles dans la gestion des fonds publics au Sénégal, notamment dans les institutions stratégiques comme la CRSE. Elle pose également des questions sur l’intégrité des acteurs politiques et la capacité de l’État à prévenir et sanctionner les abus de pouvoir.

Affaire des 29,8 milliards de francs CFA : le rapport explosif de la Centif

Le rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) continue de révéler les contours d’une affaire qui s’annonce retentissante. Ce document, à l’origine de l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet financier, s’intéresse notamment à une Déclaration d’opérations suspectes (DOS) datant du 23 novembre 2021, transmise par Ecobank.

Selon les informations rapportées par L’Observateur, l’État du Sénégal aurait effectué entre février et août 2021 quatre virements d’un montant total de 29,832 milliards de francs CFA au profit de la société Groupe immobilier suisse (GIS). Si la réception des fonds par cette entité semble avérée, leur utilisation intrigue fortement les enquêteurs.

Le rapport souligne que ces fonds n’ont pas été directement mobilisés pour des activités liées à GIS. Ils ont plutôt transité par son compte avant d’être redistribués à plusieurs bénéficiaires via des virements bancaires, des chèques encaissés ou encore des paiements en espèces.

Parmi les destinataires des fonds, les enquêteurs de la Centif ont identifié :

• Serigne Khadim Niang ;

• Les cabinets d’avocats SCP Tounkara et Associés et SCP Diop et Diop ;

• La société Calypso.

Cependant, aucune connexion évidente n’a pu être établie entre GIS et ces bénéficiaires. Ce flou soulève des interrogations sur les raisons de ce schéma financier complexe et opaque.

Pour la Centif, ces opérations financières, à première vue injustifiées, pourraient masquer des pratiques douteuses, voire des détournements de fonds publics. L’absence de liens clairs entre GIS et les bénéficiaires, combinée au caractère fragmenté des transactions, renforce la suspicion d’un montage orchestré pour dissimuler les réels destinataires ou finalités des fonds.

Cette affaire pourrait mettre en lumière des dysfonctionnements systémiques dans la gestion des ressources publiques et poser la question des mécanismes de contrôle.

Le parquet financier a ouvert une information judiciaire pour faire toute la lumière sur cette affaire. Les conclusions de cette enquête s’annoncent cruciales pour déterminer les responsabilités des parties impliquées et, éventuellement, récupérer les sommes détournées.

En attendant, cette révélation jette une nouvelle fois un éclairage sur l’importance de la transparence dans la gestion des finances publiques et la nécessité de renforcer les dispositifs de lutte contre la corruption au Sénégal.

Farba Ngom : l’Assemblée nationale en marche vers une levée d’immunité parlementaire dans une affaire de blanchiment de capitaux

Le député sénégalais Farba Ngom, par ailleurs maire des Agnam et figure influente de l’Alliance pour la République (APR), est au cœur d’une procédure de levée d’immunité parlementaire. Cette action, initiée à la suite d’accusations de blanchiment de capitaux, soulève une vive polémique sur la scène politique nationale.

Selon des rapports de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), Farba Ngom est suspecté d’avoir orchestré un vaste réseau de transactions financières douteuses. L’élu est accusé d’avoir utilisé des sociétés écrans pour effectuer des transferts financiers totalisant plus de 125 milliards de francs CFA. Les autorités soupçonnent des flux financiers injustifiés entre ses comptes personnels, ceux de ses proches et plusieurs sociétés partenaires.

Malgré ces accusations graves, Farba Ngom clame son innocence. Il affirme ne pas avoir été informé officiellement de la démarche judiciaire et n’avoir reçu aucune convocation.

L’Assemblée nationale a enclenché le processus de levée de l’immunité parlementaire, une étape nécessaire pour permettre aux autorités judiciaires d’enquêter sur le député.

Le bureau de l’Assemblée et la conférence des présidents se sont réunis pour examiner la demande. Une commission ad hoc, composée de onze membres, sera constituée ce jeudi 16 janvier 2025 afin d’entendre Farba Ngom. La plénière prévue le lendemain, vendredi 17 janvier, devra ratifier cette commission et statuer sur la levée de l’immunité parlementaire.

Face à cette tourmente, Farba Ngom peut compter sur le soutien indéfectible de son parti, l’APR. Ce même jeudi, un grand rassemblement est organisé au siège de l’APR, sur la Route de Ouakam, à Dakar. Cet événement, présenté comme une démonstration de force, vise à mobiliser les militants et à afficher un soutien ferme au député.

Le contexte de cette affaire est d’autant plus sensible qu’elle intervient dans une période où la classe politique sénégalaise est marquée par une montée des tensions et des accusations croisées.

La levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, si elle est actée, marquerait une étape significative dans cette affaire. Elle mettrait également en lumière la volonté des autorités sénégalaises de renforcer la lutte contre les pratiques financières illicites. Cependant, elle pourrait aussi exacerber les tensions politiques, l’opposition dénonçant souvent des procédures judiciaires utilisées comme levier politique.

Foncier : Le Premier ministre Ousmane Sonko engage des mesures drastiques sur les lotissements controversés

Le Premier ministre Ousmane Sonko a donné des instructions fermes pour assainir la gestion du foncier, en réponse aux recommandations du Comité technique sur la gestion foncière, mis en place par les nouvelles autorités. Ces mesures visent à corriger des irrégularités dans l’attribution de terres et à répondre aux préoccupations environnementales et sociales.

L’une des décisions phares concerne les lotissements EOGEN et EOGEN-Extension, situés sur une zone militaire stratégique. « Je vous instruis de prendre les dispositions pour leur annulation », a déclaré Ousmane Sonko, lors d’une réunion avec les membres du gouvernement. Cette zone, jugée incompatible avec une utilisation résidentielle ou commerciale, sera réaffectée en tenant compte des impératifs militaires et de sécurité nationale.

En parallèle, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a été chargé d’examiner la possibilité de relocaliser le projet de stade municipal de Ouakam sur une partie de ces lotissements annulés.

Les terres situées entre l’océan Atlantique et la Voie de dégagement nord (VDN), couvrant des localités comme Guédiawaye, Yeumbeul, Malika et Tivaouane Peulh, ne sont pas en reste. Ces attributions foncières feront également l’objet d’une annulation systématique. Le gouvernement envisage de réintégrer les équipements publics dans ces zones, en conformité avec les études d’impact environnemental à finaliser.

La Nouvelle Ville de Thiès, un projet majeur en cours de développement, est aussi concernée par ces réformes. Sonko a insisté sur la nécessité d’assurer que les infrastructures publiques prévues soient préservées et implantées dans des conditions respectant les normes environnementales et urbanistiques.

Ces mesures traduisent une volonté claire des autorités de mettre fin aux pratiques opaques qui ont marqué la gestion du foncier ces dernières années. Pour Ousmane Sonko, il s’agit non seulement de protéger les terres publiques, mais aussi d’assurer un développement harmonieux et respectueux de l’environnement.

Les députés de la 14e législature reçoivent enfin un mois de salaire

Les députés de la 14e législature, dissoute le 12 septembre dernier, ont finalement perçu un mois de salaire après deux mois d’attente. Selon le journal Les Échos, qui rapporte cette information dans son édition de ce mardi 14 janvier, les virements ont été effectués depuis la semaine dernière.

Ces anciens parlementaires avaient exprimé leur mécontentement face au retard dans le paiement de leurs émoluments pour les mois d’octobre et de novembre, une situation née de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République. Cette dissolution, qui a entraîné la mise en place de la 15e législature, a laissé certains députés dans une situation d’incertitude financière.

Cependant, l’Assemblée nationale a récemment décidé de régler un mois de salaire pour les députés sortants qui n’ont pas été réélus. Ils ont également bénéficié des avantages liés à leur fonction, comme prévu par les textes.

Si cette décision apaise en partie les tensions parmi les anciens députés, des interrogations subsistent concernant ceux qui siégeaient dans la 14e législature et qui ont été réélus pour la 15e. En effet, leur situation financière et administrative reste incertaine, les informations sur leurs paiements n’ayant pas encore été confirmées.

Ousmane Sonko sur les finances publiques : « Les Sénégalais sauront l’ampleur des dégâts »

Lors d’une visite officielle en Mauritanie, le Premier ministre Ousmane Sonko a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme sur la situation des finances publiques du Sénégal. S’adressant aux Sénégalais établis dans ce pays voisin, en marge de sa rencontre avec le président mauritanien Mohamed Ould El-Ghazouani, il a révélé avoir reçu le dernier rapport de la Cour des comptes. Selon ses dires, ce document viendra corroborer ses précédentes déclarations sur l’état préoccupant des finances du pays.

« Nous avons trouvé le pays au quatrième sous-sol », avait-il affirmé lors d’une conférence de presse en septembre, une sortie qui avait suscité de nombreuses réactions. Aujourd’hui, le chef du gouvernement reste sur cette ligne, précisant que le rapport de la Cour des comptes sera bientôt rendu public.

« Quand il sera rendu public, les Sénégalais sauront l’ampleur des dégâts », a martelé Ousmane Sonko, dans des propos rapportés par Le Soleil. Le Premier ministre affirme que ce rapport ne fait que confirmer les éléments qu’il avait déjà exposés. « Quand je l’ai dit pour la première fois, les gens se sont agités. Mais ce rapport en dira beaucoup plus », a-t-il insisté, suggérant que les révélations pourraient être encore plus graves que prévu.

Depuis son arrivée à la primature, Ousmane Sonko ne cesse de dénoncer l’état dans lequel il affirme avoir trouvé les finances publiques à son entrée en fonction. Ses sorties répétées, parfois jugées alarmistes par certains observateurs, semblent aujourd’hui trouver un écho dans ce rapport. Si ce dernier confirme ses dires, cela pourrait marquer un tournant dans la perception des citoyens vis-à-vis de la gestion des gouvernements précédents.

Cependant, ces accusations risquent de creuser davantage le fossé politique entre l’actuel régime et l’opposition, qui rejette en bloc les allégations d’Ousmane Sonko.

L’attente de ce rapport de la Cour des comptes s’inscrit dans un contexte politique tendu. Les déclarations du Premier ministre surviennent à un moment où le gouvernement est critiqué pour son incapacité à redresser rapidement une situation économique jugée difficile par de nombreux citoyens. Par ailleurs, l’opposition accuse Sonko et son équipe d’exagérer la gravité des problèmes afin de justifier d’éventuelles contre-performances.

Levée d’immunité parlementaire : Farba Ngom dans la tourmente pour des transactions douteuses

L’actualité politique sénégalaise est marquée par une affaire qui suscite de vives réactions. Ce mardi, à 16h, le Bureau de l’Assemblée nationale se réunira pour une séance d’information, suivie à 17h par la Conférence des leaders, convoquée pour « l’examen d’une affaire en instance ». Selon les informations rapportées par Les Échos et L’Observateur, l’affaire en question concernerait le député Farba Ngom, accusé d’être impliqué dans des transactions financières douteuses portant sur un montant astronomique de 125 milliards de francs CFA.

D’après L’Observateur, la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom serait imminente. Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a officiellement saisi le Président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, à ce sujet. Cette correspondance, datée du vendredi 10 janvier, marque le début d’une procédure qui pourrait bouleverser le paysage politique.

Farba Ngom, membre influent de la coalition au pouvoir et proche du Président de la République, fait face à de graves accusations. Les transactions financières suspectes attribuées au député soulèvent des questions sur la transparence dans la gestion des fonds publics.

Cette affaire survient dans un contexte politique déjà marqué par des tensions autour de la gestion des affaires publiques et de la responsabilité des élus. Si la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom est confirmée, cela ouvrirait la voie à une enquête judiciaire approfondie.

Pour l’heure, le député n’a pas encore réagi publiquement aux accusations portées contre lui. Toutefois, ses avocats pourraient contester cette procédure, estimant qu’elle serait motivée par des considérations politiques.

La réunion de ce mardi au sein de l’Assemblée nationale pourrait s’avérer décisive. Les regards sont désormais tournés vers les membres du Bureau et les leaders parlementaires, qui devront décider si les poursuites contre Farba Ngom peuvent se poursuivre sans entraves.

Ce dossier relance le débat sur l’immunité parlementaire, souvent perçue comme un outil de protection des élus face aux abus judiciaires, mais parfois critiquée pour son usage abusif.

Si l’Assemblée nationale donne son feu vert à la levée de l’immunité de Farba Ngom, cela pourrait avoir un impact considérable sur la crédibilité de l’institution et du gouvernement. En cas de preuves accablantes, ce scandale pourrait également nuire à l’image de la majorité présidentielle, à quelques mois des élections locales et générales.

La Coalition DJONE invite les forces vives de la nation à la préservation de l’autorité de l’Etat et au respect de la fonction présidentielle

Dans un communiqué, le coordonnateur national Mohamed Moustapha Diagne et ses camarades invitent la classe politique au dépassement et à l’élégance comme démarche politique dans l’adversité, afin d’enrayer la rancœur et le règlement de compte du champ politique.
Le bureau exécutif de la Coalition DJONE, réuni le samedi 11 janvier, a abordé plusieurs sujets d’actualité nationale.
« La coalition souligne la nécessité de préserver l’autorité de l’Etat et le respect de la fonction présidentielle, rejetant toute tentative de fragiliser cette institution. Elle affirme que le Sénégal ne saurait être considéré comme un butin politique que peuvent se partager les vainqueurs d’une élection », lit-on dans document rendu public ce lundi.
Concernant la dette, la Coalition DJONE estime que « le débat est mal orienté. Il ne s’agit pas seulement de son volume, mais surtout de ses conditions d’acquisition (taux d’intérêt, bailleur de fonds) et de sa destination. La dette doit être acquise à des taux soutenables et principalement utilisée pour financer des investissements ». Selon le Bureau exécutif de DJONE, « l’Etat doit en outre l’utiliser pour procéder au rachat d’actions d’entreprises à capitaux étrangers majoritaires pour monter en charges et gagner en souveraineté économique. C’est ce qu’on appelle la « bonne dette », pour reprendre le terme de feu Mahammed Boun Abdallah Dionne ».
Dans un autre registre, la coalition salue les efforts du gouvernement pour maîtriser l’inflation et régulariser les activités des vendeurs ambulants et conducteurs de motos Jakarta.
« Elle exhorte dans la foulée l’État à accélérer le processus dans un élan social soutenu et suggère de donner du temps aux jeunes «Jakartamen» et Ambulants afin qu’ils se réorganisent. Pour la Coalition DJONE, cela passe par de larges concertations avec tous les acteurs aux fins d’améliorer la mise en œuvre des décisions », souligne la note.
Les héritiers politiques de Mahammed Dionne proposent également d’accélérer le programme « 100 000 logements » et de prioriser l’industrialisation, les PME, ainsi que le développement du secteur primaire, des ressources minières et énergétiques pour créer des emplois. La formation et le renforcement des capacités de la jeunesse doivent être intensifiés selon le bureau exécutif de la Coalition.
En ce qui concerne le dossier politico-judiciaire Barthélémy Dias, la Coalition DJONE demande au gouvernement de reconsidérer la condamnation disproportionnée de l’ancien député maire de Dakar, soulignant qu’il a déjà purgé une peine de six mois et versé des dommages. La Coalition considère que la perte de son poste de député et de maire serait excessive. « Il faut tenir compte des circonstances atténuantes dont il peut encore bénéficier. En effet, il n’y a pas de préméditation de sa part et il n’est pas à l’initiative des faits qui lui ont valu la condamnation », poursuit la note de la coalition qui rappelle à toute la classe politique leur « obligation de cultiver le dépassement et l’élégance comme démarche politique dans l’adversité, afin d’enrayer la rancœur et le règlement de compte » du champ politique.
Mohamed Moustapha Diagne et ses camarades renouvellent leur appel à travailler à la réalisation d’un Sénégal réconcilié, juste et prospère pour l’intérêt exclusif du peuple.
A.S

Débat autour du Pool judiciaire financier : Birahim Seck interpelle sur la rigueur et la transparence

La sortie du procureur de la République du Pool judiciaire financier (PJF), El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla, suscite des réactions diverses au sein de l’opinion publique. Parmi les voix qui s’élèvent, celle de Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil, met l’accent sur la nécessité d’une démarche rigoureuse et transparente pour préserver l’intégrité de cette institution.

Dans une publication sur son compte X (anciennement Twitter) ce lundi 13 janvier, Birahim Seck a soulevé des interrogations sur la gestion des affaires confiées au Pool judiciaire financier. « Une information judiciaire est-elle ouverte sur les 1000 milliards de FCFA des fonds Force Covid-19 ? », a-t-il demandé, pointant du doigt un dossier resté sous silence selon lui.

Le coordonnateur du Forum civil s’est également questionné sur l’absence de communication du Parquet concernant d’autres affaires en cours. « Pourquoi le Parquet n’a pas communiqué sur les autres dossiers qu’il traite ? », s’est-il étonné, appelant à une plus grande transparence.

Le Parquet du PJF avait annoncé avoir été récemment saisi de plusieurs rapports de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF). Selon le communiqué signé par le procureur El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla, l’analyse de l’un de ces rapports a mis en lumière des faits graves impliquant plusieurs personnes.

« Les investigations menées révèlent des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux, par le biais de sociétés écrans utilisées pour des transactions suspectes d’une valeur provisoire estimée à plus de 125 milliards de francs CFA », a précisé le communiqué.

Dans ce contexte, le Parquet envisage l’ouverture d’une information judiciaire pour des infractions incluant :

• Association de malfaiteurs,

• Blanchiment de capitaux,

• Escroquerie portant sur les deniers publics,

• Corruption,

• Trafic d’influence,

• Abus de biens sociaux.

Ces poursuites s’inscrivent dans le cadre de l’article 66 de la loi n°2024-08 relative au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme.

Pour Birahim Seck, la démarche du Pool judiciaire financier doit faire preuve d’une rigueur exemplaire pour garantir la crédibilité des investigations. Il rappelle que des attentes fortes pèsent sur cette institution dans un contexte où la lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux est devenue une priorité nationale.

Le débat autour de la gestion des fonds publics, notamment ceux mobilisés dans le cadre de la Force Covid-19, alimente les discussions. Il reflète une exigence accrue de la société civile pour une gouvernance transparente et une justice équitable.

Scandale financier : Le député Farba Ngom dans le viseur du parquet financier

Un document non daté ni signé, supposément émanant du parquet financier, a récemment fait le tour des réseaux sociaux, suscitant une vive polémique. Ce document évoque une demande adressée au ministre de la Justice pour engager la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, député et maire des Agnam, en raison de transactions financières suspectes portant sur un montant colossal de 125 milliards de francs CFA.

Selon le journal Libération dans son édition du lundi 13 janvier, il s’agirait d’un projet de document ayant fuité, provoquant un tollé dans l’opinion publique. Cependant, Farba Ngom, joint par le quotidien Source A, a nié avoir été informé ou convoqué par le parquet financier :

« Je n’ai jamais été convoqué ou auditionné par cette juridiction. À l’heure où je vous parle, je n’ai encore reçu aucune convocation et je n’ai pas été informé d’une telle procédure », a-t-il déclaré.

Face à la polémique, le procureur financier El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla a publié un communiqué officiel. Celui-ci confirme que plusieurs rapports émanant de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) révèlent des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux. Ces rapports mettent en lumière l’utilisation de sociétés écrans pour des transactions suspectes totalisant 125 milliards de francs CFA.

Le parquet financier indique que ces faits justifieraient l’ouverture d’une information judiciaire pour des charges lourdes, notamment :

• Association de malfaiteurs,

• Blanchiment de capitaux,

• Escroquerie portant sur les deniers publics,

• Corruption,

• Trafic d’influence,

• Abus de biens sociaux.

Selon Libération, le parquet financier a formellement saisi le ministre de la Justice pour demander la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, afin de permettre la poursuite des investigations. Outre le député, un homme d’affaires non identifié serait également impliqué dans ce dossier.

Cette affaire, si elle est confirmée, pourrait avoir de lourdes conséquences sur la scène politique sénégalaise. Elle relance également le débat sur la transparence financière et la lutte contre la corruption au Sénégal, deux sujets de préoccupation croissante pour les citoyens et la communauté internationale.

La gestion du domaine national au Sénégal : Les dérives et solutions selon Me Doudou Ndoye

Lors de la présentation de l’ouvrage intitulé “Gouvernance des biens communs et comptabilité patrimoniale au Sénégal” de Ndèye Nangho Dioum, Me Doudou Ndoye a livré une analyse critique sur les déviances observées dans la gestion du domaine national au Sénégal. À travers ses propos, il pointe des pratiques illégales et appelle à une réforme urgente et collective pour redresser la situation.

Le domaine national, constitué des terres appartenant à la nation, est un bien commun censé être géré dans l’intérêt général. Pourtant, selon Me Ndoye, les populations et certains responsables administratifs contournent les lois pour aboutir à des ventes illégales. « Les populations ont inventé des méthodes de contournement des lois. Elles ont créé leur propre système juridique », a-t-il affirmé, dénonçant une gestion chaotique et un usage détourné des terres.

Il rappelle que seule l’État a le pouvoir d’immatriculer ces terres et que cette prérogative doit servir l’intérêt public. Cependant, dans la pratique, de nombreux titres fonciers sont octroyés à des privés sans respect des conditions d’exploitation prévues. Ces terrains, souvent attribués sous forme de baux emphytéotiques, sont ensuite revendus sans investissements, contribuant à la spéculation foncière.

Me Ndoye ne s’est pas limité à critiquer les populations. Il a également mis en lumière la responsabilité des collectivités locales et de l’administration dans ces dérives. « Les populations se rendent à la mairie pour obtenir des terres interdites à la vente. Ces terres finissent pourtant par être vendues devant notaire, avec la complicité des conseils ruraux ou municipaux », a-t-il déploré.

Ces pratiques, qualifiées de quotidiennes, révèlent une déconnexion entre la loi de 1964, qui interdit les immatriculations privées, et la réalité sur le terrain.

Face à ce constat alarmant, Me Ndoye propose une solution inclusive : impliquer l’État, les populations, les professeurs de droit et les utilisateurs dans une réflexion commune pour mieux protéger ce qui reste du domaine national. Il a également insisté sur la nécessité de faire preuve de patriotisme. « Soyons Sénégalais au profit des Sénégalais », a-t-il exhorté.

Pour lui, l’État doit jouer pleinement son rôle de garant de l’intérêt général en encadrant strictement les immatriculations et en mettant fin aux abus.

L’ouvrage de Ndèye Nangho Dioum, inspectrice des impôts et étudiante en sciences économiques, apporte un éclairage inédit sur la gestion des biens communs et la comptabilité publique au Sénégal. Me Ndoye a salué la qualité de ce travail, soulignant la rigueur documentaire et l’analyse approfondie qu’il contient.

« Vous semblez même remettre en cause votre propre administration sans l’écrire ouvertement. Vous êtes très démocrate », a-t-il reconnu, impressionné par la capacité de l’auteure à produire un tel ouvrage malgré un agenda professionnel chargé.

En conclusion, Me Ndoye a insisté sur la nécessité de repenser la gestion du foncier au Sénégal, en tenant compte des réalités économiques et sociales. Il a relevé que l’ouvrage de Ndèye Nangho Dioum soulève des questions fondamentales sur l’économie du foncier et la comptabilité publique, ouvrant ainsi la voie à des débats nécessaires pour une réforme durable.

Amadou Ba plaide pour la régularisation des conducteurs de motos Jakarta sans pièces d’état civil

Le député Amadou Ba, membre du parti Pastef, a soulevé une problématique sociale et administrative majeure lors d’une rencontre avec de jeunes conducteurs de motos Jakarta, souvent appelés “Jakartamen”. Il a révélé, dans une publication sur son compte Facebook samedi dernier, que beaucoup de ces conducteurs ne possèdent pas de carte nationale d’identité en raison de l’absence de pièces d’état civil. Une situation qui complique leur accès à des documents officiels essentiels tels que le permis de conduire et la carte grise.

Amadou Ba a décrit la situation comme un véritable frein à la formalisation de cette activité qui constitue une source de revenu pour de nombreux jeunes. “Beaucoup d’entre eux n’ont pas de carte d’identité nationale faute de pièces d’état civil. Ils peinent ainsi à obtenir les documents officiels (Carte grise à leur nom, permis de conduire, notamment)”, a-t-il expliqué. Ce manque de régularisation les expose à des difficultés administratives et juridiques, tout en limitant leur intégration économique.

Le député a affirmé son engagement à porter ces préoccupations auprès des autorités compétentes. “Nous remontons leurs préoccupations aux autorités compétentes qui, en n’en pas douter, y apporteront les ajustements nécessaires”, a-t-il déclaré. Cette initiative vise à attirer l’attention des décideurs sur une frange de la population souvent marginalisée dans les processus de régularisation administrative.

La régularisation des Jakartamen dépasse le simple cadre administratif. Elle est essentielle pour assurer la sécurité routière et favoriser l’insertion économique de ces jeunes, souvent contraints à l’informalité. Sans papiers d’identité et sans permis, ils restent vulnérables face aux contrôles routiers et n’ont pas accès aux droits et services qui leur permettraient de travailler dans des conditions décentes.

Amadou Ba invite les autorités à prendre des mesures concrètes pour répondre à cette situation. Parmi les solutions possibles, il pourrait être envisagé de faciliter l’obtention des actes de naissance et des cartes nationales d’identité pour ces jeunes, afin de leur permettre d’accéder aux documents nécessaires à la régularisation de leur activité.

Djibril Gueye Ndiaye décoré de l’Ordre national du Mérite : un hommage à un parcours exemplaire

Le Chef de l’État a récemment honoré Djibril Gueye Ndiaye, chef de protocole d’Ousmane Sonko, en le décorant de l’Ordre national du Mérite. Cette distinction, qui salue des services rendus au ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, ainsi qu’à la Nation sénégalaise, met en lumière un engagement exemplaire au service du développement du pays.

Cette reconnaissance a été chaleureusement saluée par Yankhoba Ben Alfousseyni Sonko, Président du Conseil d’Orientation du Fonds de Développement des Transports Terrestres. Dans son allocution, ce dernier a souligné l’impact positif de Djibril Gueye Ndiaye dans le secteur des infrastructures et des transports terrestres au Sénégal.

« Cette reconnaissance est une juste récompense pour son dévouement exemplaire, son leadership éclairé et sa contribution significative au développement des infrastructures et des transports terrestres au Sénégal », a déclaré Yankhoba Ben Alfousseyni Sonko.

Djibril Gueye Ndiaye est unanimement reconnu pour incarner les valeurs de travail, d’excellence et de patriotisme. Tout au long de sa carrière, il s’est distingué par son professionnalisme et son engagement en faveur du progrès national.

« Que cette distinction soit une source d’inspiration pour continuer à œuvrer pour le progrès et le bien-être de notre nation. Encore bravo pour cet honneur pleinement mérité ! », a ajouté le Président du Conseil d’Orientation.

Cette distinction vient non seulement récompenser un parcours exceptionnel, mais aussi rappeler l’importance du dévouement individuel dans la construction collective d’un Sénégal prospère. Djibril Gueye Ndiaye incarne une figure inspirante pour les générations futures, prouvant que le travail acharné et le patriotisme peuvent conduire à une reconnaissance méritée au plus haut niveau.

Propos de Macron sur l’Afrique : Amadou Ba dénonce « le silence assourdissant des leaders de l’opposition »

Lors d’un discours prononcé le 6 janvier 2025 devant les ambassadeurs français réunis à Paris, le président Emmanuel Macron a vivement critiqué les chefs d’État africains. Selon lui, ces derniers auraient « oublié de dire merci » à la France, qui est intervenue militairement au Sahel en 2013 pour combattre la menace terroriste. Ces propos condescendants ont suscité une onde de choc à travers le continent africain, provoquant de vives réactions, notamment de la part de dirigeants tchadiens et sénégalais.

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, n’a pas tardé à réagir, qualifiant les déclarations du président français de « paternalistes » et dénonçant une vision dépassée des relations franco-africaines. Cependant, ce qui attire particulièrement l’attention, c’est l’absence de réponse de la part des leaders de l’opposition sénégalaise. Un silence que le député Amadou Ba, membre du Pastef, n’a pas manqué de pointer du doigt.

Dans une publication sur Facebook, Amadou Ba s’est insurgé contre ce mutisme qu’il considère comme un manquement grave de la part des figures politiques prétendant incarner une alternative au pouvoir en place. « Quelqu’un peut-il me dire, qui des leaders politiques de l’opposition, a sorti un communiqué pour dénoncer et condamner les propos du président français Macron sur le « merci » oublié des Africains à la présence militaire française ? », s’interroge-t-il avec ironie.

Le parlementaire a également critiqué ceux qui, au lieu de se concentrer sur le fond du débat, ont préféré commenter la réponse vigoureuse d’Ousmane Sonko. « Je ne parle pas de ceux qui ont fait un commentaire sur la réaction énergique du Président de Pastef, Ousmane Sonko, pour polluer le débat. Je reviendrai après sur le pourquoi du silence des agneaux de la bergerie coloniale », a-t-il ajouté, suggérant que certains acteurs politiques sénégalais seraient encore sous l’emprise d’une mentalité post-coloniale.

Les propos d’Amadou Ba s’inscrivent dans un contexte plus large de débats sur la place de la France en Afrique. Le discours de Macron a ravivé les tensions sur les relations franco-africaines, souvent perçues comme paternalistes et empreintes de condescendance. Pour beaucoup, la France continue de considérer l’Afrique comme une sphère d’influence où elle pourrait dicter ses volontés sans subir de contestation.

La sortie d’Amadou Ba met également en lumière une fracture au sein de la classe politique sénégalaise. Alors que certains appellent à une rupture définitive avec les anciens schémas coloniaux, d’autres semblent hésiter à adopter des positions tranchées face à la France. Ce manque de clarté peut être perçu comme un manque de courage politique, surtout à un moment où les relations internationales prennent un tournant crucial.

La question soulevée par Amadou Ba mérite réflexion. Le silence des leaders de l’opposition sénégalaise est-il le fruit d’un calcul politique visant à éviter de froisser certains partenaires étrangers, ou témoigne-t-il d’un manque de conviction sur les enjeux de souveraineté nationale ?

Dans un contexte où les populations africaines réclament de plus en plus une autonomie réelle vis-à-vis des anciennes puissances coloniales, la réaction des figures politiques devient un indicateur crucial de leur engagement en faveur d’une souveraineté pleine et entière.

Le Pastef, à travers ses différents cadres, adopte depuis longtemps une posture de rupture vis-à-vis des anciennes relations coloniales. La critique des déclarations de Macron s’inscrit donc dans la continuité de cette ligne idéologique. Ousmane Sonko, en tant que Premier ministre, n’a cessé de dénoncer ce qu’il appelle les « reliquats coloniaux » dans les relations entre le Sénégal et la France.

Reconstruction du Parti Socialiste : l’Unes prône un rajeunissement intégral pour la conquête du pouvoir

L’Union nationale des enseignants socialistes (Unes) a accueilli favorablement l’appel à la reconstruction du Parti Socialiste (PS) lancé par Serigne Mbaye Thiam, secrétaire national chargé des élections. Cet appel, qui vise à redynamiser le parti pour reconquérir le pouvoir, a trouvé un écho positif au sein des enseignants socialistes.

Par la voix de leur coordinateur national, Kory Diouf, l’Unes salue également la réponse favorable d’Alioune Ndoye, secrétaire national à la formation permanente et à l’éducation nationale, ainsi que celle de Yéya Diallo, présidente nationale des Jeunesses Féminines du Parti Socialiste. Dans un communiqué parvenu à ledakarois.sn, Kory Diouf souligne que cette initiative est nécessaire pour moderniser le parti et le préparer aux défis politiques actuels.

L’Unes insiste sur la nécessité d’un rajeunissement intégral des structures du Parti Socialiste, depuis les sections locales jusqu’au secrétariat exécutif national. « Nous devons revoir toutes les composantes du parti : le bureau politique, le comité central, les unions régionales et départementales, sans oublier les 138 coordinations sur l’ensemble du territoire », a déclaré Kory Diouf.

Pour les enseignants socialistes, cette rénovation passe par l’intégration de jeunes cadres dynamiques, techniquement compétents et politiquement engagés. Ils appellent à une solidarité intergénérationnelle afin d’assurer une transition harmonieuse et pérenne. « Nous considérons que la solidarité intergénérationnelle sera essentielle pour la mise en place d’une nouvelle équipe porteuse d’espoir. Le contexte politique actuel nous impose de nous adapter ou de périr. La jeunesse doit porter le flambeau et constituer le fer de lance du Parti Socialiste », a-t-il ajouté.

Le Parti Socialiste, qui fut un pilier de la scène politique sénégalaise, aspire à retrouver son rôle central. Selon l’Unes, cela nécessite une approche innovante et une révision en profondeur des pratiques internes. Les militants souhaitent également un appui des figures historiques du parti afin de garantir une continuité dans la transmission des valeurs.

Le contexte politique actuel exige une adaptation rapide des partis politiques aux nouvelles attentes des électeurs, notamment les jeunes. En prônant une modernisation de ses structures, le PS espère renforcer sa présence dans le débat public et attirer une nouvelle génération de militants engagés dans la vie politique.

Les Forces spéciales : retour sur une affaire controversée et les révélations de Mor Guèye

En juin 2022, une opération d’envergure menée par les autorités sénégalaises avait conduit à l’arrestation de douze personnes accusées de graves complots contre la sécurité nationale. Ces individus, qualifiés de proches du parti Pastef et de son leader Ousmane Sonko, avaient été inculpés sous divers chefs d’accusation, notamment complot contre l’autorité de l’État, association de malfaiteurs et possession illégale d’armes. L’affaire, surnommée « Forces spéciales », avait provoqué un tollé, alimentant des débats sur la répression politique et la liberté d’expression au Sénégal.

Deux ans plus tard, Mor Guèye, l’un des principaux accusés, sort du silence. Ancien pompier et militant actif de Pastef depuis 2019, il revient sur cet épisode qu’il qualifie de « montage de toutes pièces » orchestré pour fragiliser l’opposition politique.

Le 15 juin 2022, Mor Guèye était arrêté à Rufisque, dans l’atelier de couture de son frère, par des forces de sécurité lourdement armées. À l’époque, il était présenté comme un spécialiste des explosifs et surnommé « Commandant ». Ce surnom, selon lui, ne devait rien à une quelconque activité militaire, mais lui avait été attribué par un camarade de Pastef pour son sérieux et sa rigueur.

L’accusation affirmait que le groupe « Forces spéciales » avait pour objectif de déstabiliser le pays par des actes de guérilla urbaine, visant des installations publiques stratégiques et des intérêts français. Mais Mor Guèye réfute catégoriquement ces affirmations.

Selon Mor Guèye, le nom « Forces spéciales » était simplement celui d’un groupe WhatsApp qu’il avait créé sans arrière-pensée. « Je pouvais l’appeler ‘Les Amazones’ ou ‘Les Danseuses’. Ce groupe n’était même pas actif », assure-t-il. Il insiste également sur le fait qu’il ne connaissait pas les autres personnes arrêtées avant leur détention.

« Mon seul tort était d’appartenir au parti Pastef », déclare-t-il, dénonçant un dossier « monté de toutes pièces ».

Les conséquences de cette affaire ont été dévastatrices pour Mor Guèye. Son arrestation lui a coûté son emploi et son mariage, sa femme ayant choisi de le quitter. « Ce fut un terrible épisode de ma vie », confie-t-il.

Malgré tout, il refuse de s’étendre davantage sur le dossier, invoquant la loi d’amnistie qui l’interdit. Cette loi, adoptée récemment, a permis à plusieurs figures de l’opposition de recouvrer la liberté, mais elle continue de soulever des interrogations sur la gestion de la justice et des droits humains au Sénégal.

L’histoire des « Forces spéciales » demeure un sujet sensible, à la croisée des tensions politiques et des revendications démocratiques. Pour certains, elle symbolise une tentative d’intimidation des opposants au régime de l’époque. Pour d’autres, elle illustre la nécessité de préserver la stabilité dans un contexte de crise politique et sociale.

Mor Guèye, désormais libre mais marqué par cette épreuve, incarne à lui seul les zones d’ombre et les controverses d’un dossier qui continue de diviser l’opinion publique sénégalaise.

Guy Marius Sagna recadre Fadilou Keïta : « Il n’était pas nécessaire d’en rajouter »

Invité de l’émission « Ndekili » sur Sud FM, le député de la 15e législature, Guy Marius Sagna, s’est prononcé sur la récente déclaration de Fadilou Keïta, un cadre de leur parti. Selon lui, cette intervention était superflue, étant donné que le président du parti, Ousmane Sonko, avait déjà apporté des éclaircissements sur la question.

« Dès lors que notre président de parti, Ousmane Sonko, s’est exprimé de manière claire et adéquate, il n’y avait plus de raison d’intervenir. Fadilou Keïta a parlé avec le cœur, mais je pense qu’il a commis une erreur. Il s’est trompé », a déclaré Guy Marius Sagna.

Pour le député, les propos d’Ousmane Sonko étaient suffisamment cohérents et justifiables, ne nécessitant pas de compléments ou d’ajouts. « Les propos de Sonko sont cohérents et justifiables, ce qui appelle à une adhésion. Dans le cas contraire, nous lui aurions fait savoir qu’il avait tort, mais ce n’est pas le cas ici. Il n’était donc pas nécessaire d’en rajouter », a-t-il ajouté.

Cette prise de position de Guy Marius Sagna intervient dans un contexte où l’unité et la cohésion au sein du parti Pastef sont particulièrement scrutées, alors que le leader, Ousmane Sonko, traverse une période de turbulences politiques et judiciaires.

En conclusion, le député a tenu à rappeler l’importance de respecter les lignes directrices fixées par le leader du parti, soulignant que toute déclaration publique doit s’aligner sur la stratégie globale pour éviter des malentendus ou des divergences inutiles.

Analyse de la Loi de Finances Rectificative 2024 : Questions sur la transparence et la régularité des pratiques administratives

La Loi de Finances Rectificative (LFR) de décembre 2024 a suscité des débats passionnés sur sa pertinence, son timing et surtout sa conformité aux principes de transparence et de régularité financière. Ces questions, soulevées notamment par l’Honorable député Aïssata Tall Sall et amplifiées par l’analyse de nombreux observateurs, révèlent des zones d’ombre dans la gestion des finances publiques et l’exercice du pouvoir budgétaire.

1. La question du timing : une précipitation législative ?

Adoptée le 24 décembre, une semaine avant la clôture de l’exercice budgétaire, la LFR 2024 a modifié de manière significative les autorisations en matière de dépenses et d’endettement, portant le plafond d’endettement à 4 573,9 milliards de FCFA, soit une hausse de près de 2 500 milliards par rapport à la Loi de Finances Initiale (LFI) 2024. Cette situation soulève une question fondamentale : comment mobiliser de tels fonds en si peu de temps ?

Selon l’article 27 de la Loi Organique relative aux Lois de Finances (LOLF), “les emprunts à moyen et long terme sont autorisés par une loi de finances, et la variation nette de l’encours des emprunts est plafonnée annuellement”. Si ces emprunts n’ont pu être négociés avant le vote de la LFR, la mobilisation de 800 milliards pour financer le déficit supplémentaire dans une période d’une semaine semble techniquement improbable.

2. Transparence et régularité dans la gestion des emprunts

Plusieurs interrogations émergent :

• Mobilisation rapide des fonds : Comment l’État a-t-il pu négocier, obtenir et mobiliser près de 800 milliards en une semaine, compte tenu des délais administratifs et bancaires nécessaires à de telles transactions ?

• Conditions des emprunts : L’urgence a-t-elle contraint l’État à accepter des taux d’intérêt plus élevés ou des conditions défavorables ?

• Réactions des créanciers : Quels créanciers ou institutions ont répondu à cette demande express ? Les conditions ont-elles été rendues publiques pour garantir la transparence ?

Si ces questions restent sans réponse, on pourrait envisager que ces opérations aient été anticipées, ce qui mène à une problématique juridique majeure : une potentielle violation des règles budgétaires.

3. Anticipation des emprunts : entre légalité et opacité

Si des emprunts ont été négociés avant le vote de la LFR, ils auraient été réalisés en dehors du cadre légal fixé par la LOLF. Cela pose un problème de conformité aux principes de régularité et de transparence financière.

Conséquences possibles :

• Rétroactivité législative : La LFR aurait alors servi à régulariser des opérations déjà engagées, ce qui remet en cause le rôle du Parlement dans l’autorisation préalable des emprunts.

• Endettement non déclaré : Une telle pratique s’apparenterait à des emprunts cachés, portant atteinte à la crédibilité des institutions publiques et à la confiance des citoyens.

4. Une administration prisonnière du “système” ?

Dans un contexte où les pratiques administratives manquent de transparence, ces événements donnent du poids à la critique formulée par Ousmane Sonko : “Le système, ce n’est pas simplement des hommes, ce sont aussi des pratiques administratives aux antipodes de la transparence.”

Si les pratiques actuelles perpétuent des approches opaques et non conformes, il devient difficile de distinguer le régime actuel des précédents, souvent accusés d’opacité dans la gestion des finances publiques.

5. Pour un débat juridique et économique transparent

Ces questions méritent des réponses claires pour rétablir la confiance dans la gestion des finances publiques. Les décideurs doivent s’engager à :

• Publier les détails des emprunts (conditions, créanciers, taux d’intérêt).

• Justifier les choix effectués dans un délai aussi court.

• Garantir que les lois de finances ne soient plus utilisées pour régulariser des pratiques non conformes à la LOLF.

Le débat autour de la LFR 2024 dépasse les simples chiffres. Il s’agit d’une opportunité pour repenser les pratiques administratives et budgétaires en faveur de la transparence et de la responsabilité. Les réponses à ces questions ne sont pas qu’un exercice académique, mais un impératif démocratique pour un État soucieux de crédibilité et de justice financière.

Neuf mois de gouvernance : le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko sous le feu des critiques

Après seulement neuf mois à la tête du Sénégal, le régime du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko est déjà sous le feu des critiques. Parmi les voix les plus acerbes, celle de Me Moussa Diop, ancien allié politique au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, s’est fait entendre dans une interview accordée au journal L’Exclusif.

L’avocat n’a pas mâché ses mots, dénonçant ce qu’il considère comme une gouvernance inefficace et une mauvaise gestion des affaires publiques. Il s’est particulièrement attaqué au Premier ministre Ousmane Sonko, accusé d’arrogance et de manque d’efficacité. « Si le Premier ministre pense que je peux lui poser problème, c’est son problème. S’il veut des moutons, moi, je ne suis pas un mouton. Il n’est pas plus travailleur que moi », a-t-il déclaré avec véhémence.

Depuis leur arrivée au pouvoir, Bassirou Diomaye Diakhar Faye et Ousmane Sonko font face à des attentes colossales, surtout de la part des partisans de Yewwi Askan Wi qui avaient placé de grands espoirs en eux. Cependant, pour leurs détracteurs, le bilan à ce stade est quasiment inexistant.

Les critiques pointent du doigt un manque de réalisations concrètes et des promesses électorales qui tardent à se matérialiser. Des secteurs clés comme l’éducation, la santé et l’emploi continuent de stagner, malgré les attentes d’un « renouveau » prôné par le régime.

Cependant, leurs partisans appellent à la patience, soulignant que neuf mois sont insuffisants pour juger une gouvernance, surtout dans un contexte marqué par des défis économiques et sociaux majeurs.

Les déclarations de Me Moussa Diop révèlent aussi des tensions internes au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, autrefois unie autour d’un projet commun. Les divergences d’opinions et les frustrations personnelles semblent aujourd’hui miner cette alliance, au grand dam de leurs électeurs.

D’un autre côté, des observateurs notent que la communication du régime reste maladroite, alimentant une perception négative de leurs efforts. Le gouvernement semble avoir du mal à convaincre les Sénégalais de sa vision et de sa capacité à tenir ses engagements.

Malgré ces débuts difficiles, le président et son Premier ministre disposent encore de quatre années pour redresser la barre et répondre aux attentes des citoyens. Pour cela, des réformes ambitieuses et des actions concrètes seront nécessaires pour dissiper les critiques et restaurer la confiance.

La route sera cependant semée d’embûches. Entre pressions internes, critiques de l’opposition et attentes populaires, le régime devra faire preuve de détermination et d’efficacité pour marquer son passage à la tête du Sénégal. L’avenir nous dira si Bassirou Diomaye Diakhar Faye et Ousmane Sonko parviendront à inverser la tendance ou si les critiques de figures comme Me Moussa Diop marqueront le début d’un rejet plus large.

Taxawu Senegaal dénonce une justice à deux vitesses dans l’affaire de l’incendie de son siège

La coalition Taxawu Senegaal a vivement critiqué, ce mercredi 8 janvier, l’absence d’avancées dans l’enquête sur l’incendie criminel qui a ravagé son siège. À travers un communiqué, Khalifa Sall et ses camarades dénoncent ce qu’ils considèrent comme une « politique de deux poids, deux mesures », mettant en danger la confiance des citoyens envers les institutions judiciaires du Sénégal.

Deux mois après l’incendie, Taxawu Senegaal déplore que les responsables de cet acte « lâche et abject » n’aient toujours pas été arrêtés, alors que des preuves, notamment des images des assaillants et des enregistrements de menaces explicites, sont à la disposition des enquêteurs. « Rien ne justifie que des criminels, identifiables et liés à cet acte volontaire, puissent bénéficier d’une impunité scandaleuse », s’indignent-ils.

Le communiqué interpelle directement la gendarmerie, affirmant qu’elle ne doit pas céder à des « pressions politiques » qui nuisent à son impartialité et à l’intégrité du système judiciaire sénégalais. La coalition exige que toute la lumière soit faite sur cet acte criminel et que les coupables soient traduits en justice.

Taxawu Senegaal compare l’inertie autour de son dossier à la célérité dont les autorités ont fait preuve dans l’affaire des 81 gardes rapprochés de la coalition Sàmm Sa Kàddu. Ces derniers avaient été arrêtés, jugés et condamnés en un temps record après des incidents survenus durant la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre dernier. « Ce contraste saisissant met en évidence une inégalité flagrante dans le traitement des dossiers judiciaires », souligne le communiqué.

La coalition y voit une « balafre aux principes d’équité et de justice » qui devraient régir une République. Elle dénonce également un verdict injuste dans le dossier de ses jeunes militants, certains ayant passé deux mois en détention à la prison de Saint-Louis.

Malgré cette situation, Taxawu Senegaal se dit déterminée à poursuivre son combat pour que justice soit rendue. « Nous n’aurons de répit que lorsque les auteurs de cet acte odieux auront été identifiés, arrêtés et condamnés », martèle la coalition. Elle se réjouit toutefois du retour de plusieurs jeunes militants après leur détention et renouvelle son soutien à ceux qui restent encore privés de liberté ainsi qu’à leurs familles.

En conclusion, Taxawu Senegaal interpelle les autorités judiciaires et les forces de l’ordre à agir avec impartialité et rigueur pour restaurer la confiance des citoyens envers les institutions. « Une République ne peut fonctionner durablement sans une justice équitable et indépendante », rappelle la coalition.

Nomination au CNRA : Maimouna Ndour Faye dénonce des irrégularités et des incohérences

La récente nomination d’Aoua Bocar Ly Tall au Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) continue de faire couler beaucoup d’encre au Sénégal. Cette décision a suscité des critiques, certains dénonçant une politisation de l’institution. Toutefois, Maimouna Ndour Faye, directrice de la 7TV, a tenu à souligner une incohérence dans les réactions de certains citoyens face à cette situation.

Dans une intervention publique, Maimouna Ndour Faye a rappelé que les membres du CNRA, selon les principes républicains défendus notamment par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), ne devraient en aucun cas être affiliés à un parti politique ou afficher publiquement une quelconque sympathie partisane.

« Si la nomination d’Aoua Bocar Ly Tall est critiquée sous prétexte de son appartenance ou de sa proximité avec un parti politique, celle de Lamine Ndiaye, acteur comédien et également membre du CNRA, ne devrait pas être épargnée. Pourtant, Lamine Ndiaye a clairement exprimé son appartenance politique, et cela de manière publique », a-t-elle fait remarquer.

Pour Maimouna Ndour Faye, il est impératif que les critères de sélection des membres du CNRA soient appliqués de manière uniforme. Selon elle, le fait que Lamine Ndiaye ait publiquement déclaré son affiliation politique aurait dû soulever autant d’interrogations que la nomination d’Aoua Bocar Ly Tall.

« L’institution qu’est le CNRA doit préserver sa neutralité. Elle joue un rôle crucial dans la régulation des médias et la sauvegarde des principes démocratiques. Toute politisation, quelle qu’elle soit, pourrait compromettre sa crédibilité », a-t-elle souligné.

Ces déclarations relancent le débat sur la transparence et la rigueur dans le choix des membres des institutions publiques au Sénégal. Pour de nombreux observateurs, il est essentiel que ces institutions, notamment le CNRA, restent à l’abri des influences politiques, afin de garantir leur impartialité et leur efficacité.

Les propos de Maimouna Ndour Faye résonnent comme un appel à la cohérence et à une réforme en profondeur des processus de nomination dans les institutions publiques. Elle invite ainsi les autorités, mais aussi la société civile, à adopter une position claire et juste face à ces questions sensibles.

Scandale Prodac : Une expertise indépendante pour faire éclater la vérité

Le scandale autour du Programme des Domaines Agricoles Communautaires (Prodac), qui secoue l’opinion publique sénégalaise depuis plusieurs mois, vient de franchir une nouvelle étape. Le 6 janvier, le juge d’instruction du premier cabinet financier a ordonné une expertise indépendante pour examiner en détail les pratiques des entreprises impliquées et faire la lumière sur les soupçons de malversations financières.

Les principaux accusés, Mamina Daffé, ancien coordonnateur du Prodac, et Ibrahima Cissé, gérant de la société Tida, ont été placés sous mandat de dépôt depuis novembre 2024. Ils font face à une série de chefs d’accusation graves, notamment escroquerie sur les deniers publics, faux et usage de faux, blanchiment de capitaux et complicité.

D’après les révélations du journal Libération, le dossier, déjà explosif, s’enrichit de nouvelles pièces à conviction au fil de l’enquête. Ces soupçons de détournement de fonds publics et d’irrégularités contractuelles soulèvent de vives questions sur la gouvernance et la transparence dans l’exécution des projets publics.

Pour lever le voile sur les agissements des entreprises concernées, le magistrat instructeur a mandaté le cabinet Adr pour une expertise approfondie. Les experts disposent d’un délai de 60 jours pour répondre à plusieurs questions clés :

1. Respect des engagements contractuels : Les sociétés Tida et Itta ont-elles respecté les termes des contrats, notamment en ce qui concerne le transit et la livraison des équipements destinés au Prodac ?

2. Actions concrètes menées : Quels efforts ont été réellement fournis pour acheminer ces équipements sur les sites agricoles concernés ?

3. Vérification des factures : Les experts devront examiner les factures validées, comparer les montants aux prix pratiqués sur le marché et évaluer la légitimité des paiements effectués.

Ces analyses permettront de déterminer si les accusations reposent sur des faits avérés ou sur une simple gestion hasardeuse des fonds publics.

L’affaire Prodac illustre les défis croissants de la lutte contre la corruption au Sénégal. Si les conclusions de l’expertise révèlent des irrégularités majeures, elles pourraient entraîner de lourdes sanctions pour les accusés et leurs éventuels complices, y compris au sein des institutions publiques.

Cette affaire est également un test de crédibilité pour le système judiciaire sénégalais. Les observateurs estiment qu’un traitement transparent et impartial de ce dossier renforcerait la confiance des citoyens dans les institutions judiciaires et financières du pays.

Pour beaucoup, le scandale Prodac dépasse le cadre d’un simple litige financier. Il s’agit d’un symbole des failles structurelles dans la gestion des projets publics et de la nécessité d’établir des mécanismes robustes de contrôle et de transparence.

Avec la mission confiée au cabinet Adr, les regards sont désormais tournés vers les résultats de cette expertise, qui pourrait marquer un tournant dans cette affaire sensible. En attendant, Mamina Daffé et Ibrahima Cissé restent derrière les barreaux, tandis que les Sénégalais espèrent voir la justice triompher.

Controverse autour de la nomination de Samba Ndiaye : le gouvernement clarifie la situation

La nomination de Samba Ndiaye au poste de président du Conseil d’administration (PCA) de la Société nationale des Habitations à Loyer Modéré (SN HLM) continue d’alimenter le débat public. Lors d’un live sur sa page Facebook, le Premier ministre Ousmane Sonko avait laissé entendre que cette nomination n’avait pas été officialisée, soulevant des interrogations sur l’état du processus.

Intervenant sur la Radio Futurs Médias (RFM), dimanche dernier, le ministre porte-parole du gouvernement, Moustapha Ndjek Sarré, a apporté des précisions sur la situation. Selon lui, bien que le décret de nomination ait été annoncé lors d’un Conseil des ministres, la procédure n’est pas encore complète.

« Beaucoup de nominations ont été annoncées en Conseil des ministres, et cela suit une procédure. Le décret est signé, notifié au concerné, au ministre de tutelle, puis publié », a expliqué M. Sarré. Il a insisté sur le fait que la publication au Journal officiel constitue l’étape finale pour officialiser toute nomination.

À ce jour, cette publication n’a pas encore eu lieu, ce qui signifie que Samba Ndiaye n’est pas encore officiellement investi dans ses fonctions. M. Sarré a également rappelé que les nominations annoncées en Conseil des ministres ne signifient pas toujours une validation définitive, soulignant ainsi la complexité et la rigueur du processus administratif.

Interrogé sur une possible annulation de la nomination de Samba Ndiaye par le président de la République, le porte-parole du gouvernement a répondu avec prudence : « Annulée, je ne sais pas. Mais ce qui est sûr et certain, c’est que tout décret signé suit une procédure. Comme je l’ai dit précédemment, cela passe par des notifications et une publication. »

La déclaration de Moustapha Ndjek Sarré laisse planer le doute sur l’avenir de cette nomination. Il semble que le processus soit toujours en cours, mais sans garantie d’aboutissement. De son côté, le Premier ministre Ousmane Sonko a soulevé des interrogations qui reflètent les préoccupations d’une partie de l’opinion publique.

Barthélémy Dias dénonce une justice « domestiquée » et accuse le régime en place

Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi, Barthélémy Dias, ancien maire de Dakar et figure de la coalition Sàmm Sa Kàddu, a vivement critiqué le pouvoir judiciaire et le régime en place. Ces déclarations interviennent après la condamnation à des peines fermes de plusieurs membres de la sécurité de sa coalition, arrêtés pendant la campagne électorale pour les législatives anticipées.

Barthélémy Dias n’a pas mâché ses mots à l’égard du système judiciaire sénégalais. Il a directement interpellé l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), dénonçant une justice qu’il accuse de manquer d’indépendance. « Il ne faudrait pas demain qu’on vienne vous dire que vous êtes un corps constitué, que vous avez une immunité et que vous êtes protégés. Vous êtes des Sénégalais comme tous les autres et, au besoin, vous avez des comptes à rendre », a-t-il martelé.

L’ancien maire est allé jusqu’à imputer à la justice une responsabilité dans les tragédies politiques passées, notamment en évoquant les 80 morts enregistrés lors de la dernière alternance politique. « Une justice qui refuse de s’assumer et qui, dans son inaction ou son obéissance aveugle, est à l’origine de certaines émeutes meurtrières », a-t-il affirmé.

Sans nommer explicitement la cible de ses critiques, Barthélémy Dias s’en est pris à un dirigeant qu’il qualifie de « petit mec » : « En pleine campagne électorale, il a décidé que

je ne devais pas battre campagne, sous prétexte qu’il était fâché. » Il accuse ce dernier d’avoir orchestré des arrestations arbitraires et donné des instructions illégales pour entraver ses activités politiques.

Barthélémy Dias a également dénoncé ce qu’il perçoit comme une volonté manifeste de l’exécutif d’utiliser la justice à des fins de répression politique. Selon lui, ces arrestations visaient à le réduire au silence parce qu’il « mettait à nu le mensonge, l’incompétence et la manipulation de certains responsables à la tête du pays ».

Visiblement déterminé, l’ancien maire de Dakar a fait preuve d’une posture défiante. « J’ai traversé pire que ça, et je vous promets qu’il me verra bientôt. Il ne m’impressionne pas », a-t-il déclaré. Évoquant la croyance religieuse, il a rappelé que « la vie est une boule qui tourne » et a laissé entendre que ceux qui abusent de leur pouvoir devront un jour rendre des comptes.

Barthélémy Dias a conclu son intervention par un message aux magistrats sénégalais. « Il y a des magistrats dans ce pays qui comprennent ce que les Sénégalais attendent d’eux. Nous voulons une justice indépendante, qui dit le droit, et non une justice apprivoisée et domestiquée », a-t-il lancé.

Cette sortie musclée de Barthélémy Dias intervient dans un climat politique tendu, marqué par des accusations mutuelles entre l’opposition et le pouvoir. Les législatives anticipées, dont la campagne a été émaillée de violences et d’arrestations, témoignent de la polarisation croissante de la scène politique sénégalaise.

En remettant en question l’impartialité de la justice et en dénonçant ce qu’il perçoit comme une instrumentalisation des institutions, l’ancien maire de Dakar s’affirme comme l’un des principaux opposants au régime. Reste à voir comment ses accusations seront accueillies par l’opinion publique et les autorités concernées.

La réponse de Cheikh Oumar Diagne à Emmanuel Macron : Un plaidoyer pour une Afrique souveraine et décomplexée

Dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre la France et plusieurs pays africains, la déclaration d’Emmanuel Macron concernant le retrait des bases militaires françaises au Sénégal a suscité une vague de réactions. Parmi elles, celle de Cheikh Oumar Diagne se distingue par sa fermeté et son analyse critique de la posture française en Afrique. Dans une tribune intitulée “La peur a changé de camp !”, l’universitaire sénégalais salue la réponse ferme du Premier ministre Ousmane Sonko et invite à une relecture des rapports franco-africains.

Pour Cheikh Oumar Diagne, Emmanuel Macron s’inscrit dans la lignée des “fin gaullistes”, un terme qu’il utilise pour désigner des dirigeants français tentant désespérément de redorer leur image à travers une instrumentalisation de l’Afrique. Cependant, il estime que le président français a sous-estimé l’évolution des rapports de force géopolitiques. “En mauvais tacticien, il n’a pas bien intégré que la réalité des rapports de force a considérablement évolué”, écrit-il, soulignant que l’Afrique n’est plus un terrain de domination unilatérale, mais un espace où de nouveaux leaders émergent, porteurs d’aspirations souveraines et décomplexées.

Dans sa tribune, Cheikh Oumar Diagne félicite le Premier ministre Ousmane Sonko pour avoir répondu à Emmanuel Macron “de la plus belle des manières”. Il y voit un signal fort, témoignant de l’évolution géostratégique du Sénégal et de sa volonté affirmée de rompre avec les schémas de dépendance hérités de la Françafrique. Cette réponse marque, selon lui, un tournant dans les relations franco-sénégalaises, mais aussi dans l’approche globale des pays africains face aux anciennes puissances coloniales.

La tribune de Cheikh Oumar Diagne dépasse le cadre de la réaction à Emmanuel Macron pour s’inscrire dans une réflexion plus large sur l’avenir des relations franco-africaines. Il appelle à écrire “de dignes lignes” dans cette “nouvelle page” de l’histoire, en mettant en avant des valeurs de souveraineté, de prospérité et d’indépendance. Pour lui, ces aspirations sont légitimes et doivent être portées par des efforts collectifs pour contrer les déstabilisations extérieures.

Cheikh Oumar Diagne voit dans cette décennie une période charnière pour l’Afrique. Il invite les dirigeants africains à se montrer à la hauteur des défis contemporains en répondant avec fermeté et vision aux manœuvres extérieures. Il rappelle que l’unité et la coopération des pays africains seront essentielles pour construire un avenir où l’Afrique ne subira plus, mais sera actrice de son propre destin.

En conclusion, cette tribune est un appel à une prise de conscience collective. Cheikh Oumar Diagne affirme que “rien ne sera plus comme avant”, un avertissement clair à Emmanuel Macron et à ceux qui, selon lui, continuent de sous-estimer la montée en puissance des nouvelles générations africaines. Pour le Sénégal, mais aussi pour l’ensemble du continent, cette déclaration est une invitation à continuer sur la voie de la souveraineté retrouvée.

Ziguinchor : Installation des comités contre la migration irrégulière

Face à l’ampleur inquiétante de la migration irrégulière, le ministre de l’Intérieur, le général de corps d’armée Jean-Baptiste Tine, a procédé à l’installation des comités régional et départemental de lutte contre ce fléau à Ziguinchor. Ces structures viennent renforcer les dispositifs existants pour freiner le phénomène et en atténuer les conséquences dramatiques.

Lors de la cérémonie, le ministre a rappelé que la migration irrégulière constitue désormais une “préoccupation nationale et internationale”. “Elle prend des dimensions de plus en plus inquiétantes, avec son lot de malheurs et de pertes en vies humaines”, a-t-il souligné. Pour répondre à cette crise, le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière a été mis en place, avec pour mission d’endiguer le phénomène par des actions de prévention, de sensibilisation et d’encadrement.

Entre janvier et octobre 2024, les autorités sénégalaises ont recensé 502 embarcations clandestines, dont 64 sont parties des côtes sénégalaises en direction des îles Canaries. Ces pirogues ont transporté 34 162 migrants, un chiffre qui témoigne de l’ampleur de la crise. “Ces statistiques traduisent une réalité alarmante et imposent une mobilisation de tous les acteurs concernés”, a indiqué le ministre de l’Intérieur.

Le phénomène migratoire est particulièrement préoccupant dans la région de Ziguinchor, un point de départ privilégié pour les candidats à l’exil. Ce contexte justifie l’installation des comités régional et départemental, qui auront pour rôle de veiller à l’application des directives du Comité interministériel.

Les comités régionaux et départementaux joueront un rôle clé dans la lutte contre la migration irrégulière. Ils seront chargés de :

• Sensibiliser les populations locales sur les dangers et les conséquences de la migration irrégulière, notamment les pertes en vies humaines.

• Participer à la prévention par l’identification des causes profondes, comme la précarité économique et le manque d’opportunités pour les jeunes.

• Travailler en étroite collaboration avec les autorités locales, les partenaires internationaux et les acteurs de la société civile pour proposer des alternatives durables.

Le ministre a insisté sur la nécessité d’un engagement collectif pour contrer ce fléau. “C’est ensemble, en unissant nos efforts, que nous pourrons freiner cette hémorragie humaine”, a-t-il déclaré.

La lutte contre la migration irrégulière ne se limite pas à la répression. Les autorités ont rappelé l’importance de mettre en œuvre des politiques inclusives pour offrir des opportunités économiques aux jeunes, souvent tentés par l’exil en raison du chômage et de la pauvreté.

Par ailleurs, des actions de partenariat sont en cours avec des organisations internationales, notamment pour renforcer les capacités des forces de sécurité et améliorer la surveillance des côtes.

Abdoul Mbaye réagit après la réplique de Sonko à Macron : « J’apprécie, mais… »

L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye s’est exprimé sur la réponse cinglante du Premier ministre Ousmane Sonko aux propos du président français Emmanuel Macron concernant le retrait des bases militaires françaises en Afrique. Dans un message posté ce mardi 7 janvier 2025, Abdoul Mbaye a salué l’intervention de Sonko, tout en émettant des réserves sur la manière dont elle a été formulée.

« J’ai apprécié la réplique du Premier ministre Ousmane Sonko aux propos maladroits de Macron », a déclaré Abdoul Mbaye. Toutefois, il a tenu à rappeler que les affaires étrangères relèvent d’un domaine sensible qui doit être traité avec rigueur et méthode.

L’ex-chef du gouvernement a souligné que la gestion des relations internationales est une compétence qui devrait rester entre les mains du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye. « Qu’il apprenne cependant à considérer les affaires étrangères comme un domaine réservé du Chef de l’État », a-t-il conseillé.

Abdoul Mbaye a également appelé à plus de collégialité et de formalité dans la communication sur les questions diplomatiques : « Elles sont à traiter au moins de manière collégiale par communiqués officiels plutôt que par posts personnels », a-t-il ajouté, faisant référence au style direct et parfois incisif de Sonko, qui privilégie les réseaux sociaux pour s’adresser à l’opinion publique.

Pour rappel, Ousmane Sonko avait réagi fermement aux déclarations d’Emmanuel Macron, qui avait critiqué le retrait des troupes françaises d’Afrique comme étant une décision précipitée et sous la pression des gouvernements locaux. Sonko avait qualifié ces propos d’arrogants et avait défendu le droit des pays africains à gérer leur propre sécurité.

Condamnation de ses gardes du corps : Barthélémy Dias accuse le PM – « C’est une prise d’otage… »

Le maire de Dakar, Barthélémy Dias, est monté au créneau pour condamner avec fermeté le verdict rendu par le tribunal de grande instance de Saint-Louis concernant les 80 personnes arrêtées lors des affrontements à Sor. Ces individus, essentiellement composés de gardes du corps assurant la sécurité des leaders de la coalition Sàmm Sa Kàddu, ont été jugés et condamnés à des peines allant de la relaxe à de lourdes sanctions pénales.

Dans une déclaration faite ce mardi, Barthélémy Dias n’a pas caché son indignation face à ce qu’il qualifie de « prise d’otages » orchestrée par les plus hautes autorités de l’Etat. Selon lui, ces arrestations sont injustifiées et constituent une nouvelle forme de répression politique visant à intimider les opposants.

Barthélémy Dias est revenu sur les circonstances entourant ces arrestations en affirmant qu’il n’existe aucune vidéo ni preuve tangible pouvant attester de la culpabilité des personnes condamnées. « Ce qui s’est passé est grave. Ces jeunes n’ont fait que leur devoir en assurant la sécurité de nos leaders durant la campagne. Aujourd’hui, on les condamne sans la moindre preuve de leur implication dans des actes répréhensibles », a-t-il déclaré.

Le maire de Dakar a aussi pointé du doigt les irrégularités constatées dans le procès, notamment le manque d’impartialité du tribunal et l’absence de considération pour les droits des accusés. « C’est un procès politique visant à affaiblir notre coalition. Ils veulent nous faire taire, mais nous ne céderons pas », a-t-il martelé.

Barthélémy Dias n’a pas manqué de pointer un doigt accusateur vers le Premier ministre, qu’il tient pour principal responsable de cette situation. « Ce verdict n’est pas l’œuvre de la justice, c’est un coup de force orchestré par le Premier ministre. Nous sommes face à un gouvernement qui instrumentalise la justice pour faire taire l’opposition », a-t-il dénoncé.

Le maire de Dakar a promis de ne pas rester les bras croisés face à cette situation. « Nous allons répondre par des actes forts. Cette injustice ne passera pas sans conséquences. Nous allons mobiliser la population pour exiger la libération de nos camarades et faire barrage à cette dictature rampante », a-t-il prévenu.

Ce discours de Barthélémy Dias intervient alors que la tension politique est à son comble au Sénégal. Plusieurs leaders de l’opposition ont exprimé leur solidarité avec les personnes condamnées et envisagent de lancer une grande mobilisation dans les prochains jours pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une chasse aux sorcières politique.

Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026 : Barthélémy Dias dénonce l’exclusion de la Ville de Dakar

Lors d’un face-à-face avec la presse, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a exprimé sa vive désapprobation quant à l’exclusion de la Ville de Dakar dans l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) prévus en 2026. Selon lui, cette situation est non seulement injuste, mais elle prive également Dakar des retombées directes qu’un tel événement pourrait générer.

Barthélémy Dias a révélé que le comité d’organisation des JOJ, qui a bénéficié d’un budget colossal de 80 milliards de FCFA, aurait écarté la Ville de Dakar de ses plans d’aménagements urbains. Il a notamment souligné le refus de prendre en charge trois projets d’une importance capitale pour Dakar, évalués à un montant global de 10 milliards de FCFA. Ces projets, bien qu’il n’ait pas précisé leur nature exacte, semblent constituer un point de tension majeur entre le maire et le Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS).

« Dakar a candidaté pour accueillir les Jeux Olympiques de la Jeunesse, mais aujourd’hui, la Ville est mise de côté. Nous exigeons le respect », a martelé Barthélémy Dias.

Le maire de Dakar a également fait un parallèle avec d’autres villes ayant accueilli des événements olympiques, à l’instar de Paris, qui s’est vu octroyer un véritable « héritage olympique » à travers des infrastructures modernes et des aménagements durables. Pour Barthélémy Dias, Dakar mérite le même traitement et ne doit pas être reléguée au second plan.

« Nous allons nous organiser pour nous faire entendre à l’étranger », a-t-il averti, tout en s’adressant au CNOSS, qu’il accuse de ne pas respecter la Ville de Dakar et ses habitants.

Barthélémy Dias semble déterminé à se battre pour que Dakar puisse tirer pleinement parti de cet événement mondial. Selon lui, les JOJ doivent laisser un impact positif et durable dans la capitale sénégalaise, à travers des infrastructures modernisées, des espaces publics aménagés et des investissements qui profiteront directement à la population.

Alors que les préparatifs des JOJ de 2026 s’intensifient, ce différend entre la Ville de Dakar et le comité d’organisation pourrait bien jeter une ombre sur un événement censé célébrer la jeunesse et l’unité internationale. Reste à voir si Barthélémy Dias parviendra à faire entendre sa voix et à obtenir des réponses concrètes de la part des organisateurs.

Emmanuel Macron face aux critiques acerbes : Mamoudou Ibra Kane dénonce “l’ingratitude” évoquée par le président français

La dernière déclaration d’Emmanuel Macron, où il évoquait un sentiment d’“ingratitude” à l’égard de la France, a déclenché une vive polémique, notamment en Afrique. Cette sortie, perçue par beaucoup comme condescendante, continue de susciter des réactions indignées. Parmi les voix les plus critiques figure celle du journaliste et leader politique sénégalais, Mamoudou Ibra Kane, qui n’a pas mâché ses mots.

Dans un tweet qui fait désormais le tour des réseaux sociaux, Mamoudou Ibra Kane a sévèrement critiqué le président français, remettant en question sa compréhension des relations historiques entre la France et l’Afrique. “Manifestement énervée d’être priée de quitter l’Afrique avec armes, bases et bagages, la France a maintenant l’insulte à la bouche. Le président Macron ose parler d’ingratitude ?! Pathétique. L’histoire sait heureusement qui de l’Afrique ou de la France est le vrai ingrat”, a-t-il écrit.

Ce message traduit un sentiment partagé par de nombreux Africains, particulièrement dans un contexte où plusieurs pays du continent, comme le Mali, le Burkina Faso ou encore la Centrafrique, ont pris des mesures fermes pour réduire, voire mettre fin, à la présence militaire et économique française sur leurs territoires.

Le terme d’“ingratitude” utilisé par Emmanuel Macron a ravivé un vieux débat sur les relations entre la France et ses anciennes colonies. Pour ses détracteurs, cette déclaration illustre une certaine incapacité de Paris à accepter la montée en puissance d’un panafricanisme revendiquant une souveraineté totale, à la fois politique et économique.

Des voix africaines dénoncent régulièrement une relation déséquilibrée et paternaliste, entretenue par des accords économiques jugés défavorables, et par la présence militaire française souvent perçue comme une ingérence. L’évocation de “l’ingratitude” par Emmanuel Macron a donc été interprétée par beaucoup comme une tentative de minimiser ces critiques légitimes.

Le tweet de Mamoudou Ibra Kane n’est pas un cas isolé. Sur les réseaux sociaux, de nombreux intellectuels, activistes et citoyens africains ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme un manque de respect envers les aspirations souveraines des peuples africains.

Cette polémique intervient également à un moment où la France subit une perte d’influence géopolitique en Afrique de l’Ouest, avec l’émergence de nouvelles alliances entre certains pays africains et d’autres puissances, comme la Russie ou la Chine.

Pour Emmanuel Macron, qui a souvent tenté de se présenter comme un réformateur des relations entre la France et l’Afrique, cette nouvelle controverse complique davantage une position déjà fragilisée.

Les propos de Mamoudou Ibra Kane mettent également en lumière une question fondamentale : qui, de l’Afrique ou de la France, devrait parler d’ingratitude ? De nombreux Africains rappellent les siècles de colonisation, les pillages économiques, les injustices historiques et les ingérences postcoloniales.

Pour certains observateurs, la déclaration de Macron trahit une difficulté pour la France à faire face à une nouvelle ère où les nations africaines réclament une relation d’égal à égal. Une telle transformation passe nécessairement par l’abandon des discours paternalistes et la reconnaissance des responsabilités historiques.

La sortie d’Emmanuel Macron et la réaction cinglante de Mamoudou Ibra Kane sont le reflet d’un fossé croissant entre les perceptions africaines et françaises des relations bilatérales. Alors que les revendications pour une souveraineté africaine s’intensifient, les dirigeants français devront repenser leur approche, au risque de voir leur influence s’éroder davantage sur le continent.

Barthélémy Dias s’exprime ce mardi : un point de presse attendu sur la VDN

Ce mardi 7 janvier, l’ancien maire de Dakar, Barthélémy Dias, tiendra un point de presse à 16h, à Fun City, sur la VDN. Cette prise de parole intervient dans un contexte marqué par sa destitution récente et les tensions politiques qui en découlent.

La Cour d’appel de Dakar a, en effet, rejeté il y a quelques jours le recours introduit par ses avocats. Barthélémy Dias espérait ainsi retrouver son poste à la tête de la mairie de Dakar, après une décision de justice ayant conduit à sa destitution. Ce rejet confirme donc la fin de son mandat à la tête de la capitale sénégalaise, qu’il occupait depuis février 2022.

Cette conférence de presse, attendue par ses partisans comme par ses détracteurs, devrait permettre à Barthélémy Dias de clarifier sa position face à cette situation. Beaucoup s’attendent à une déclaration forte de celui qui n’a jamais hésité à dénoncer ce qu’il considère comme des “manœuvres politiques” à son encontre.

Pour rappel, Barthélémy Dias avait été élu maire de Dakar en janvier 2022, dans un contexte d’espoir et de réformes promises. Sa gestion de la mairie a été marquée par plusieurs initiatives, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’amélioration des infrastructures routières.

La conférence de presse de ce mardi pourrait également être l’occasion pour lui d’évoquer ses projets politiques futurs ou encore de mobiliser ses soutiens en vue des échéances à venir.

Rendez-vous donc à 16h pour suivre les déclarations de celui qui, malgré sa déchéance, reste une figure incontournable de la scène politique sénégalaise.

Pastef : Tensions internes entre Fadilou Keïta et Ansou Sambou sur fond de divergences politiques

Le parti Pastef-Les Patriotes traverse une nouvelle zone de turbulences marquée par des tensions internes. Fadilou Keïta, directeur de campagne d’Ousmane Sonko lors des élections législatives du 17 novembre dernier, se retrouve au cœur d’une vive controverse. Sa récente déclaration concernant la nomination d’Aoua Bocar Ly Tall à la présidence du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a suscité une riposte cinglante de la part d’Ansou Sambou, cadre influent du parti.

Dans une déclaration publique, Fadilou Keïta a exprimé ses préoccupations quant à l’avenir du « Projet » porté par Pastef-Les Patriotes. Selon lui, ce projet, bien que symbolisé par la figure emblématique d’Ousmane Sonko, ne devrait pas se réduire uniquement à sa personne. « Au-delà de nos erreurs, ce qui s’est passé hier me semble extrêmement grave pour la viabilité du Projet pour lequel nous nous battons. Ce Projet ne peut pas se résumer à la seule personne d’Ousmane Sonko même s’il en est le porte-étendard », a-t-il déclaré, ajoutant que les positions au sein du parti ne sont pas octroyées par mérite personnel mais par une implication collective.

Ces propos n’ont pas manqué de faire réagir Ansou Sambou, qui a vertement critiqué Fadilou Keïta à travers des déclarations relayées par Les Échos. Selon lui, les affirmations de Keïta sur sa légitimité et son engagement au sein du parti sont infondées. « Venir à Pastef en janvier 2019 et dire que ta position ne t’a pas été offerte, c’est faux. Cette position t’a été offerte gracieusement et sans mérite », a rétorqué Sambou.

Poursuivant son attaque, il a ajouté que Keïta n’était pas parmi les plus compétents ni les plus engagés lors de son arrivée dans le parti. « Si c’est la compétence, tu es parmi les moins capés ! Si c’est l’engagement et le mérite, tu es le dernier arrivé. » Sambou a également rappelé que les nominations au sein des instances de Pastef, y compris celle de Keïta au cabinet politique d’Ousmane Sonko en 2022, n’ont pas suivi de processus électoral ou compétitif, mais relevaient plutôt de décisions discrétionnaires du leader du parti.

Cette confrontation publique entre deux figures de Pastef révèle des tensions latentes au sein du parti. Alors que certains membres appellent à une unité autour d’Ousmane Sonko et de son projet politique, d’autres remettent en question les pratiques internes et la gouvernance du parti.

Ces divergences interviennent dans un contexte déjà délicat pour Pastef, marqué par des défis politiques et judiciaires auxquels Ousmane Sonko est confronté. Si ces tensions internes ne sont pas rapidement apaisées, elles pourraient affecter la cohésion du parti et compromettre ses ambitions électorales futures.

Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale : « En 2025, nous devons travailler avec rigueur et méthode »

Le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, a profité de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux, ce lundi 6 janvier, pour adresser un message fort à ses collègues parlementaires et aux citoyens sénégalais. Sous le thème de l’unité et de la solidarité, l’ancien ministre des Infrastructures a détaillé les grandes lignes de son mandat, marquant sa volonté de moderniser le Parlement et de renforcer son rôle dans la démocratie sénégalaise.

Dans son discours, Malick Ndiaye a exprimé son ambition de réhabiliter le travail parlementaire auprès de l’opinion publique, tout en mettant en avant la nécessité de revaloriser le statut des députés et des assistants parlementaires. « Nous devons encourager la tenue régulière de permanences citoyennes afin de favoriser un dialogue continu entre les élus et les citoyens », a-t-il souligné.

Le président de l’Assemblée nationale a également évoqué la nécessité d’entamer une réforme structurelle et symbolique du Parlement, pour l’adapter aux exigences de la modernité. Il a appelé ses collaborateurs à travailler dans un esprit d’unité et de solidarité, avec une projection vers l’avenir.

« Je lance un appel à l’unité et à la solidarité, afin que, dès 2025, nous puissions continuer à travailler avec rigueur, efficacité et méthode », a déclaré Malick Ndiaye.

Dans son allocution, le président de l’Assemblée nationale a réitéré son engagement à renforcer le dialogue entre le Parlement et le Gouvernement. Selon lui, la collaboration entre les deux institutions est cruciale pour répondre aux défis législatifs des réformes annoncées par l’exécutif.

« Soyez assurés que je serai le garant de l’équilibre démocratique, et je sais pouvoir compter sur votre soutien », a-t-il promis, ajoutant qu’il œuvrera à instaurer des pratiques exemplaires dans le fonctionnement du Parlement.

Malick Ndiaye a également mis en avant la nécessité d’une diplomatie parlementaire dynamique. Il s’est engagé à renforcer les échanges avec d’autres nations sur des questions stratégiques telles que l’éducation, le numérique, la santé, l’environnement et la sécurité.

Revenant sur les premières semaines de la nouvelle législature, Malick Ndiaye a salué le travail déjà accompli par les députés. Il a rappelé que plusieurs textes importants ont été adoptés, notamment la suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), ainsi que l’adoption de la Loi de finances initiale (LFI) 2025.

« Un mois après l’installation du bureau de la quinzième législature, je nourris l’espoir et le vœu de renforcer la voix du Parlement. Car c’est ici, au sein de cette institution, que sont votées les lois et les budgets. C’est également ici que l’action de l’exécutif est contrôlée et évaluée, afin de garantir que l’intérêt général soit préservé, et que les politiques menées au nom du peuple sénégalais servent véritablement ce dernier », a conclu Malick Ndiaye.

Raki Kane démissionne de son poste de Secrétaire Exécutif de Senegal Connect Startup : les pressions des patriotes ont eu raison d’elle

Raki Kane, jusque-là Secrétaire Exécutif de la Commission d’Évaluation, d’Appui et de Coordination des startups au Sénégal (Senegal Connect Startup), a annoncé sa démission dans un contexte marqué par une vive polémique. En cause, ses positions politiques passées qui ont suscité une indignation généralisée de la part des « patriotes », mettant ainsi le gouvernement dans une situation inconfortable.

Dans une lettre adressée au Président de la République, Raki Kane a officialisé son départ, exprimant sa gratitude envers l’ancien Président Macky Sall, qui l’avait nommée à ce poste stratégique. « C’est avec un profond respect que je vous fais part de ma décision de démissionner de mes fonctions […] Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Son Excellence Monsieur Macky SALL […] pour sa confiance », a-t-elle déclaré dans sa correspondance.

La décision de Raki Kane intervient après des pressions répétées de militants proches du régime en place. Ces derniers n’ont cessé de critiquer le maintien de Raki Kane à ce poste, notamment en raison de ses critiques passées envers le Premier ministre Ousmane Sonko, devenu aujourd’hui une figure incontournable du pouvoir exécutif. Les « patriotes » ont jugé sa présence au sein de l’administration incompatible avec ses antécédents politiques, relançant ainsi le débat sur la place des personnalités marquées par leurs opinions dans l’appareil d’État.

Dans sa lettre de démission, Raki Kane a évoqué les raisons de son retrait : « Suite à la vive polémique suscitée par la publication de mes positions politiques passées, poussant Monsieur le Premier Ministre Ousmane SONKO à s’adonner au difficile exercice de clarification et de mise au point […], j’ai pris la décision, en toute conscience et responsabilité, de me retirer de cette fonction. »

Elle a également affirmé que sa démission visait à « mettre à l’aise l’Autorité », faisant référence aux pressions croissantes qui ont pesé sur le Premier ministre. En effet, ce dernier s’est vu contraint de réagir publiquement pour calmer les tensions, une situation qu’elle qualifie de « peu enviable ».

Cette affaire rappelle d’autres épisodes récents, notamment la nomination contestée d’Aoua Bocar Ly Tall au sein du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), qui avait également suscité une vive polémique. Ce nouveau cas met en lumière les défis de gouvernance et d’équilibre dans un contexte où les divergences politiques peuvent rapidement dégénérer en crise institutionnelle.

Le départ de Raki Kane soulève par ailleurs des interrogations sur l’impact de cette décision sur la gestion de la Commission d’évaluation des startups, un organe stratégique pour le développement de l’entrepreneuriat et de l’innovation au Sénégal. Beaucoup redoutent que ces polémiques n’éloignent des talents et des compétences indispensables à la mise en œuvre des réformes nécessaires pour booster le secteur.

Raki Kane, désormais retirée de la scène institutionnelle, laisse derrière elle un poste clé dans une période où le Sénégal mise sur les startups pour diversifier son économie et attirer des investissements. Reste à savoir si cette décision contribuera à apaiser les tensions ou, au contraire, à alimenter davantage le débat politique.

Le Pastef face à la tourmente : le projet en question ?

Le Pastef-Les Patriotes traverse une période agitée. La nomination d’Aoua Bocar Ly Tall au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a provoqué une onde de choc au sein du parti, suscitant une réaction vive de son leader Ousmane Sonko et des remous dans les rangs des militants. Cette situation a mis en lumière des tensions internes et une remise en question du « projet » porté par le parti.

Fadilou Keïta, membre influent du Pastef et directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, a réagi avec fermeté dans une publication sur Facebook. Pour lui, les récents événements menacent la viabilité du projet collectif pour lequel il milite depuis des années. « Ce ‘PROJET’ ne peut pas se résumer à la seule personne d’Ousmane Sonko, même s’il en est le porte-étendard », a-t-il déclaré. Il rappelle que la lutte pour les valeurs du parti est une responsabilité collective partagée par tous les militants, et non une mission portée uniquement par le leadership du président.

Fadilou Keïta a également critiqué certaines pratiques au sein du parti, estimant que le respect mutuel doit primer, même dans des moments de divergence. « Nos places au sein de Pastef-Les Patriotes ne nous sont pas offertes (…). Nous sommes loin d’être dans le suivisme ou des hommes qui accepteraient n’importe quelle situation parce qu’ils sont DG, ministres ou autres », a-t-il martelé.

Pour lui, l’engagement politique transcende les intérêts personnels ou les privilèges : « Rien de nos situations actuelles ne peut nous éblouir à telle enseigne qu’on s’y perdrait du fait de la poursuite d’un quelconque privilège. » Il semble ainsi répondre aux critiques qui pourraient être adressées à certains responsables accusés d’instrumentaliser la jeunesse ou de manquer de cohérence dans leur engagement.

Face aux accusations et aux tensions, Fadilou Keïta reste fidèle à son engagement initial : combattre l’injustice. « C’est l’injustice qui m’a amené en politique et je la combattrai d’où qu’elle se manifeste », a-t-il affirmé. Ce rappel des motivations profondes qui animent les membres du Pastef pourrait servir à recentrer le débat et réaffirmer les fondements du parti : défendre les valeurs de justice, d’équité et de responsabilité face à l’histoire.

Pour Keïta, les différends internes et les tentatives de division ne doivent pas compromettre le projet collectif : « Nous avons décidé de nous battre aux côtés de nos sœurs et frères avec qui nous partageons des valeurs hautement sympathiques dépassant les simples aspects familiaux. » Il en appelle ainsi à l’unité et au dépassement des querelles personnelles.

Ces déclarations interviennent dans un contexte où le Pastef est déjà sous pression, notamment en raison des démêlés judiciaires de son leader Ousmane Sonko et des incertitudes politiques qui en découlent. Si les propos de Fadilou Keïta traduisent une volonté de réaffirmer les principes du parti, ils mettent également en lumière des divergences internes qui pourraient fragiliser l’unité du mouvement.

La question reste ouverte : le Pastef saura-t-il surmonter cette crise pour préserver la cohérence de son « projet » ? Ou cette période de turbulences marquera-t-elle le début d’une fracture plus profonde ? L’avenir du parti, et de son ambition pour le Sénégal, dépendra de sa capacité à conjuguer leadership fort et engagement collectif.

Co-construction et gestion d’État : Le leader du mouvement « Demain, c’est maintenant » critique Ousmane Sonko

Dans une sortie remarquée ce lundi, le leader du mouvement « Demain, c’est maintenant » (DCM) a adressé de vives critiques au Premier ministre Ousmane Sonko, soulignant que « gouverner ne se fait pas pour les réseaux sociaux ». Cette déclaration intervient au lendemain d’une adresse du chef du gouvernement, motivée par une vague de critiques visant la nomination d’Awa Bokar Ly à un poste stratégique.

Sur la plateforme X, le leader de DCM a dénoncé ce qu’il considère comme une propension des autorités de l’État à répondre systématiquement aux critiques formulées sur les réseaux sociaux. « Le problème, a-t-il écrit, n’est pas tant les injonctions des militants de Pastef via les réseaux sociaux, mais plutôt la tendance des autorités à vouloir constamment justifier les décisions du président de la République dès qu’il y a une vague de contestation. On ne gouverne pas pour les réseaux sociaux. »

Face à ce climat de polarisation, le leader de DCM propose une solution qu’il qualifie de durable : la co-construction. Selon lui, cette démarche est le seul moyen de dépasser les clivages politiques et sociaux et de créer une gouvernance inclusive. « La co-construction, a-t-il insisté, permet d’impliquer tous les citoyens, sans distinction de race, d’ethnie, de région ou de parti, dans la prise de décision. »

Cette approche, selon le chef de file de DCM, permettrait de bâtir un État solide et résilient, à l’abri des pressions immédiates et superficielles des réseaux sociaux.

Dans la foulée, Mamoudou Ibra Kane, autre acteur influent dans le débat public, a plaidé pour une réforme de la régulation médiatique. Selon lui, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) devrait céder la place à une nouvelle instance, la Haute Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle (HARCA), en conformité avec les dispositions du Code de la presse.

Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions politiques et sociales croissantes, où les réseaux sociaux jouent un rôle prépondérant dans l’influence de l’opinion publique et dans la contestation des décisions gouvernementales.

La sortie du Premier ministre Ousmane Sonko visait à calmer les critiques concernant la nomination d’Awa Bokar Ly, mais elle semble avoir relancé le débat sur les défis d’une gouvernance sous pression. Entre les exigences des militants et les attentes d’une population en quête de résultats concrets, le gouvernement devra trouver un équilibre.

Le leader de DCM, en prônant la co-construction, invite à une réflexion de fond sur les mécanismes de prise de décision. Cette approche pourrait, selon lui, réconcilier les citoyens avec leurs dirigeants et poser les bases d’une gouvernance plus apaisée et inclusive.

Alors que le débat fait rage, les propositions de réforme et de dialogue émergent comme des pistes à explorer pour sortir du cercle vicieux des crises et des contestations. Le chemin vers une gouvernance durable semble toutefois encore semé d’embûches.

Alioune Tine : « Le Sénégal au carrefour entre patriotisme de parti et patriotisme d’État »

Dans une analyse publiée sur X (anciennement Twitter), Alioune Tine, président de l’Afrika Jom Center et observateur avisé de la scène politique sénégalaise, a livré un point de vue éclairant sur la situation politique actuelle sous le régime dirigé par Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Selon lui, le Sénégal traverse une période critique marquée par une confrontation entre deux formes de patriotisme, le tout dans un contexte où les réseaux sociaux jouent un rôle de plus en plus déterminant.

Pour Alioune Tine, le principal défi du nouveau régime est d’arriver à concilier « le patriotisme de parti » avec « le patriotisme d’État ». Une tâche rendue encore plus délicate dans un contexte où les réseaux sociaux ont profondément transformé l’espace public. « Le nouveau régime de Diomaye et Sonko fait l’expérience du conflit entre patriotisme de parti et patriotisme d’État, mais à l’heure des réseaux sociaux, c’est-à-dire cette époque caractérisée par l’ouverture sans limite et sans filtre de l’espace public. Car explicitement ou non, ce débat a toujours existé au Sénégal », explique-t-il.

Cette opposition, bien que latente dans le passé, est aujourd’hui exacerbée par des attentes citoyennes fortes et des frustrations accumulées face au modèle de démocratie électorale. Alioune Tine invite à dépasser les incidents récents pour comprendre les dynamiques profondes en jeu.

Alioune Tine considère que les tensions actuelles sont révélatrices des limites du modèle démocratique sénégalais. « Il faut lire ces incidents comme les révélateurs de frustrations et attentes multiples inhérentes au modèle de démocratie électorale », écrit-il. Pour lui, ces défis nécessitent une réflexion nationale approfondie, ainsi qu’un effort collectif pour envisager une démocratie plus inclusive et mieux adaptée aux réalités du pays.

Cependant, cette transition ne peut se faire sans débat ni réformes structurelles. « Ce n’est pas facile de basculer dans un contrat social qui inclut un État impartial et neutre sans un débat national et sans les réformes et le débat national qui l’accompagnent », souligne-t-il.

Alioune Tine pointe également du doigt l’influence grandissante des réseaux sociaux, qui, selon lui, contribuent à polariser le débat public et à simplifier des problématiques pourtant complexes. « L’inconvénient avec les réseaux sociaux, c’est que ça polarise, ça simplifie les choses complexes et crée du conflit là où il faut débattre sereinement », avertit-il.

Dans ce contexte, il plaide pour une approche plus calme et constructive : « Tous, nous devons prendre un verre d’eau glacée et débattre sereinement pour des solutions efficaces, pragmatiques et durables ». Un appel qui vise à désamorcer les tensions et à favoriser un dialogue apaisé entre les différentes composantes de la société sénégalaise.

Le message d’Alioune Tine se veut avant tout un appel à la responsabilité collective. Il exhorte les Sénégalais à privilégier une approche basée sur la concertation et les réformes profondes pour bâtir un État impartial, capable de répondre aux aspirations de tous. Dans une époque où les réseaux sociaux brouillent les frontières entre le réel et le virtuel, il invite à ne pas perdre de vue l’essentiel : bâtir une nation unie et solidaire, au-delà des clivages partisans.

Le Sénégal, selon Alioune Tine, se trouve à un tournant décisif. C’est donc à travers des débats constructifs, loin des passions exacerbées par les réseaux sociaux, que le pays pourra répondre aux défis qui se posent à lui et avancer vers un avenir plus apaisé et inclusif.

Ousmane Sonko clarifie la question des fonds alloués aux soins des malades : un appel à la confiance et à la vigilance

Dans une récente sortie, Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, a tenu à dissiper les malentendus concernant les fonds alloués pour soigner les malades. Selon lui, cette initiative ne date pas de leur arrivée au pouvoir, mais s’inscrit dans la continuité d’une tradition d’entraide au sein de leur mouvement. Avant d’assumer des responsabilités officielles, le Pastef utilisait ses propres moyens pour venir en aide aux malades en difficulté. Cependant, une fois au pouvoir, le parti a jugé nécessaire de dégager des fonds spécifiques pour répondre aux besoins urgents des personnes nécessitant une prise en charge rapide.

Ousmane Sonko a exprimé son regret face à la polémique que cette mesure a suscitée, y compris dans les rangs de son propre parti. « Cette décision, prise dans l’intérêt des plus démunis, a malheureusement été mal interprétée par certains, y compris parmi nos militants », a-t-il déclaré.

Dans ce contexte, le leader du Pastef a lancé un appel à ses militants pour qu’ils fassent preuve de confiance envers les nouvelles autorités. Il a également souligné l’importance de ne pas se laisser influencer par les discours des détracteurs. « Il y a des gens qui sont dans nos rangs, mais qui ne sont pas du Pastef, notamment certains qui s’expriment sur les réseaux sociaux. Il ne faut pas vous laisser embarquer par ces voix discordantes », a averti M. Sonko, insistant sur la nécessité de vigilance.

Il a également rappelé que toutes les décisions prises respectent les règles établies, appelant ses partisans à ne pas douter de la légitimité et de la transparence des actions entreprises. « Tout se fera dans les règles de l’art », a-t-il assuré.

Dans une phrase devenue récurrente dans son discours, Ousmane Sonko a affirmé : « Je dis souvent que Pastef est le problème du Pastef ». Par cette déclaration, il a voulu rappeler que les divisions internes et les malentendus peuvent être les plus grands obstacles à la réussite de leur projet politique. Il a ainsi exhorté ses militants à privilégier l’unité et à éviter les conflits internes qui pourraient affaiblir leur mouvement.

Cette sortie du leader du Pastef intervient dans un contexte marqué par des débats sur la gestion des fonds publics et des interrogations sur la transparence des décisions prises par le parti. En clarifiant la nature et l’objectif de ces fonds, Ousmane Sonko espère dissiper les doutes et ramener la sérénité au sein de ses rangs.

Nomination polémique au CNRA : Ousmane Sonko met en garde les membres de Pastef contre les dérives

Le président du parti Pastef, Ousmane Sonko, s’est exprimé ce dimanche pour clarifier sa position face à la polémique suscitée par la nomination de Dr Aoua Bocar Ly Tall comme membre du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Cette nomination a provoqué des réactions vives parmi certains membres et sympathisants de Pastef, qui ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux.

Face à cette situation, Ousmane Sonko a tenu à recadrer ses partisans, rappelant que le respect des institutions doit primer sur les considérations partisanes.

Dans son intervention, le leader de Pastef a appelé à la responsabilité et à la retenue au sein de son parti. Il a tenu à souligner que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, agit en tant que chef de l’État, au service de tous les Sénégalais, et non uniquement en faveur de son parti ou de ses soutiens politiques.

« Il faut que les gens sachent que nous sommes dans un État. Ce n’est pas parce qu’on est patriote qu’on peut se permettre de tout dire ou de lancer des menaces. Le président de la République est l’institution suprême du pays et doit être respecté à ce titre. Nous devons savoir raison garder, car nous sommes désormais à la tête de l’État », a déclaré Ousmane Sonko.

Concernant la nomination controversée de Dr Aoua Bocar Ly Tall au CNRA, Ousmane Sonko a tenu à clarifier qu’il n’a trouvé aucune irrégularité dans cette décision.

« Le président de la République m’a soumis cette proposition, et après examen, je n’ai trouvé aucune anomalie. Il faut arrêter de penser que nous connaissons tous nos adversaires. Cette nomination s’inscrit dans le cadre des prérogatives du chef de l’État, et cela doit être respecté », a-t-il insisté.

Ousmane Sonko a également rappelé aux membres de son parti de ne pas oublier les principes qui les ont menés au pouvoir, notamment la rigueur, l’éthique et le respect des institutions.

« Nous ne devons pas oublier ce qui nous a conduits au pouvoir. Il est important de faire preuve de cohérence et de responsabilité, même lorsque certaines décisions peuvent ne pas plaire à tout le monde », a-t-il affirmé.

Le leader de Pastef a conclu son intervention en affirmant que le régime actuel est en phase de redressement et qu’il travaille à mener des réformes structurelles pour changer le système en profondeur.

« Le système est partout, c’est un fait. Mais nous allons vers de grandes réformes. Le président de la République travaille dans ce sens, et il est de notre devoir de le soutenir dans cette dynamique », a-t-il assuré.

Avant de terminer, Ousmane Sonko a lancé un dernier appel à ses partisans :

« Nous devons apprendre à respecter le président de la République comme institution, même si nous ne sommes pas d’accord avec toutes ses décisions. Le Sénégal a besoin de sérénité et de stabilité pour avancer. »

Cette sortie d’Ousmane Sonko, empreinte d’un appel à la responsabilité, marque un tournant dans la gestion des tensions internes au sein de Pastef. Elle met également en lumière la volonté du pouvoir actuel de rompre avec certaines pratiques du passé, tout en invitant les Sénégalais à faire preuve de patience et de maturité politique dans la gestion des affaires publiques.

El Malick Ndiaye : « Faisons confiance au Président et au Premier Ministre, pour le reste, tout en gardant patience »

Le Président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, s’est félicité de la maturité démocratique du Sénégal, saluant la vigilance du peuple et l’engagement des leaders patriotes dans la mise en œuvre du projet national.

Il appelle à l’unité et à la confiance envers les autorités pour bâtir un Sénégal souverain et prospère.

Texte in extenso :

ALHAMDULILAH ALA KULLI HAAL !

Je suis profondément satisfait pour deux choses, au moins :
• La présence de leaders foncièrement patriotes, éclairés, justes et animés d’un amour sincère pour ce pays.
• Un PEUPLE alerte, exigeant et attentif à la mise en œuvre du projet national, sans compromission aucune.

Ces éléments sont des signes d’une maturité démocratique certaine.

Nous pouvons être fiers, rassurés et retourner sereinement à nos activités. Faisons confiance au Président de la République et au Premier Ministre, pour le reste, tout en gardant patience.

Ensemble, restons unis et solidaires pour un Sénégal souverain, juste et prospère.

Vente de la maison de fonction du président de l’Assemblée nationale : Mbaye Dione dénonce un scandale et exige des éclaircissements

Le député Mbaye Dione, membre de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP), est monté au créneau pour dénoncer la vente de la maison de fonction du président de l’Assemblée nationale, une transaction qu’il qualifie de « scandale extrêmement grave ». Invité de l’émission Point de Vue sur la RTS, il a réclamé une enquête approfondie afin de faire toute la lumière sur cette affaire qui suscite de vives polémiques.

Mbaye Dione a tenu à défendre son leader, Moustapha Niass, président de l’Assemblée nationale de 2012 à 2022, face aux accusations portées par Abdou Mbow, membre de la coalition au pouvoir. Il accuse ce dernier d’avoir « biaisé la chronologie » des événements et d’insinuer à tort que Niass serait impliqué dans cette vente controversée.

Selon le député, dès son arrivée à la tête de l’Assemblée nationale en 2012, Moustapha Niass avait choisi de ne pas occuper la résidence officielle attribuée au président de l’institution. Il avait préféré rester dans sa propre demeure familiale, estimant qu’il n’était pas nécessaire d’utiliser cette maison de fonction.

Mbaye Dione affirme qu’en 2017, une correspondance du ministre du Budget et du directeur du patrimoine bâti avait proposé la rétrocession de cette résidence à un particulier sénégalais. Mais face à cette proposition, Moustapha Niass aurait exprimé son refus catégorique, informant le Président Macky Sall de son opposition ferme à toute aliénation de ce bien public.

« Rien ne justifiait une telle vente. Le président Niass s’est tenu à cette position jusqu’à son départ de la présidence de l’Assemblée en 2022 », a-t-il déclaré. Il a également précisé que lors de la passation de service entre Moustapha Niass et son successeur Amadou Mame Diop, la maison était toujours propriété de l’État.

Ce n’est qu’en août 2024, soit deux ans après le départ de Moustapha Niass, que la transaction aurait été finalisée, selon Mbaye Dione. Il dénonce des « conditions opaques » dans lesquelles cette vente a été réalisée et affirme qu’elle n’a pas été validée par l’Assemblée nationale.

Le député a également remis en question la gestion de cette vente sous la présidence actuelle d’Amadou Mame Diop. Il estime que l’opération aurait dû faire l’objet d’un débat au sein de l’Assemblée nationale, afin d’assurer la transparence dans la gestion des biens publics.

« C’est un scandale que nous condamnons fermement. Nous exigeons que toute lumière soit faite sur cette affaire », a martelé Mbaye Dione, appelant les autorités compétentes à prendre leurs responsabilités et à ouvrir une enquête indépendante.

Critiques sur les nominations : Abba Mbaye exhorte Diomaye Faye à « réaffirmer son autorité »

Les récentes nominations effectuées par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, continuent de susciter des critiques au sein de PASTEF. Face à cette situation, Ababacar Abba Mbaye, ancien parlementaire et ancien membre du parti Taxawu Sénégal de Khalifa Sall, invite le chef de l’État à réaffirmer son autorité.

Invité de l’émission Grand Jury ce dimanche 5 janvier, Abba Mbaye a pris la défense du président de la République face aux attaques répétées des sympathisants de PASTEF. « Il faut que les patriotes arrêtent de critiquer systématiquement les décisions du président. Il est le président de tous les Sénégalais, pas uniquement celui de PASTEF », a-t-il déclaré au journaliste Georges Déthié Diop.

Parmi les nominations controversées figure celle de Samba Ndiaye, désigné président du Conseil d’administration de la Société nationale des Habitations à Loyer Modéré (SN-HLM). Cette décision a été accueillie avec scepticisme par une partie des militants de PASTEF, qui jugent ce choix incohérent avec les promesses de rupture faites par le président Diomaye Faye.

Plus récemment, la nomination de la sociologue Awa Bocar Ly comme membre du collège du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a également fait couler beaucoup d’encre. Certains sympathisants du régime en place accusent Awa Bocar Ly d’avoir été proche de l’ancien président Macky Sall, ce qui a provoqué un tollé au sein du parti.

Pour Abba Mbaye, les critiques venant de PASTEF sont devenues systématiques et pourraient nuire à la crédibilité du président Diomaye Faye. « Il faut savoir faire la part des choses. Chaque décision du président n’a pas à être remise en question par ses sympathisants. Il doit pouvoir exercer son mandat sans être constamment critiqué par ceux qui l’ont porté au pouvoir », a martelé l’ancien député.

L’ex-parlementaire a également rappelé que la fonction présidentielle implique des choix stratégiques qui ne peuvent satisfaire tout le monde. Il estime que le président Diomaye Faye doit prendre ses distances vis-à-vis des critiques internes pour asseoir son autorité et gouverner efficacement.

Ces critiques internes au sein de PASTEF traduisent une certaine tension entre la base militante et le président Diomaye Faye, notamment sur la question des nominations aux postes stratégiques. Si certains patriotes estiment que ces choix sont contraires aux valeurs du parti, d’autres, comme Abba Mbaye, plaident pour une gouvernance apaisée et un respect des prérogatives présidentielles.

Aoua Bocar Ly Tall défend sa nomination au CNRA et répond aux critiques

La nomination de Dr Aoua Bocar Ly Tall au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a suscité des débats animés, en particulier sur les réseaux sociaux. Certains membres et sympathisants du parti Pastef, qualifiés de “Patriotes”, ont exprimé des critiques virulentes, pointant du doigt ce choix. Néanmoins, Dr Ly Tall a réagi avec calme et assurance sur les ondes de la Radio Futurs Médias (RFM), mettant en avant les soutiens qu’elle a reçus depuis l’annonce.

Dr Aoua Bocar Ly Tall a tenu à remercier le chef de l’État pour la confiance placée en elle, tout en insistant sur ses qualifications et son mérite. « Il ne faut pas me voir le verre à moitié vide, mais plutôt le verre plein », a-t-elle déclaré. Selon elle, sa nomination a été saluée par de nombreuses personnes qui reconnaissent ses compétences et son engagement. « Depuis cette annonce, j’ai reçu une pluie de félicitations et de marques de confiance. On me dit : ‘Dr Aoua Bocar Ly, vous méritez cette nomination, vous apporterez un plus au CNRA’. Ce sont ces réactions positives que je considère », a-t-elle expliqué.

Face aux critiques, notamment celles émanant de certains membres du Pastef, Dr Ly Tall a évoqué un mélange de frustration et d’incompréhension. Citant le cas d’un compatriote, Lamine Diamé, elle a souligné que les attaques personnelles seraient motivées par une déception liée à l’absence de reconnaissance pour son investissement au sein du parti. « Il n’est pas frustré par ma nomination, mais plutôt parce qu’il n’a pas été nommé, contrairement à d’autres militants de Pastef comme le ministre Balla Moussa Daffé », a-t-elle déclaré.

Dr Aoua Bocar Ly Tall a réaffirmé son engagement à servir la Nation et à contribuer à la revalorisation du CNRA. Forte de ses expériences en tant qu’intellectuelle, analyste et écrivaine, elle estime être à la hauteur des attentes liées à sa nouvelle fonction. « J’ai toutes les compétences et les valeurs qu’il faut pour ce poste. Je remercie le chef de l’État pour sa confiance et je suis de tout cœur avec lui, le Premier ministre et son gouvernement », a-t-elle souligné.

Dr Ly Tall s’est également exprimée sur son alignement idéologique avec le président de la République et son gouvernement, qu’elle qualifie de panafricanistes. Elle a rappelé son rôle dans la défense du chef de l’État lors de précédentes controverses, notamment face à des critiques venant de l’étranger. « J’ai écrit un article publié dans onze journaux pour défendre le président et ses valeurs. Je suis pleinement en phase avec leur vision », a-t-elle affirmé.

Malgré les polémiques, Dr Aoua Bocar Ly Tall reste déterminée à assumer pleinement ses responsabilités au CNRA. En mettant en avant ses qualifications et son engagement, elle tourne le dos aux critiques et se concentre sur sa mission : contribuer à une meilleure régulation de l’audiovisuel au Sénégal. Une réponse qui témoigne de sa volonté de servir le pays avec conviction et professionnalisme.

Guy Marius Sagna s’oppose à la nomination d’Aoua Bocar Ly Tall et dénonce des propos “dangereux” pour l’unité nationale

Le député Guy Marius Sagna, connu pour ses prises de position tranchées sur les questions de gouvernance et d’unité nationale, a exprimé son opposition catégorique à la nomination d’Aoua Bocar Ly Tall au sein du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA). Dans un communiqué rendu public, il a critiqué des déclarations qu’il attribue à cette dernière, estimant qu’elles menacent la cohésion nationale et le vivre-ensemble au Sénégal.

Dans son communiqué, Guy Marius Sagna s’est d’abord appuyé sur un principe fondamental : “Nous ne pouvons pas confier le projet [de régulation audiovisuelle] à des concitoyens dont le plan était que nous soyons peut-être en ce moment en plein deuxième tour de l’élection présidentielle et sans candidat.” Par cette déclaration, le député semble faire allusion à des positions ou des actions passées de Mme Ly Tall, qu’il juge incompatibles avec la promotion d’un Sénégal uni.

Pour Guy Marius Sagna, l’objectif ultime d’un “Sénégal souverain, juste et prospère” repose sur un préalable indiscutable : “UN Sénégal”. Ce principe non négociable, selon lui, est mis à mal par ce qu’il qualifie de “propos inflammables” tenus par Mme Ly Tall, qui auraient promu une division du pays sur une base ethnique, une approche jugée “dangereuse” et contraire aux valeurs républicaines.

Reconnaissant que demander la démission d’un ministre pour des propos similaires serait “excessif”, Guy Marius Sagna propose néanmoins des mesures fermes pour rectifier ce qu’il considère comme une erreur de nomination. Selon lui, deux options sont envisageables : “soit par la démission de la concernée, soit qu’elle soit enlevée des membres du CNRA.”

Cette déclaration intervient dans un contexte où la régulation des médias, notamment en période pré-électorale, est perçue comme cruciale pour maintenir la stabilité et la paix sociale au Sénégal. L’opposition du député souligne les tensions qui entourent cette nomination et reflète des sensibilités exacerbées autour de l’unité nationale.

La nomination d’Aoua Bocar Ly Tall a suscité des réactions mitigées dans le paysage politique et médiatique sénégalais. Tandis que certains saluent ses compétences et son expérience dans le domaine de la communication, d’autres, à l’instar de Guy Marius Sagna, remettent en question sa capacité à représenter l’ensemble des Sénégalais de manière impartiale.

En conclusion, le député appelle à la vigilance et à la responsabilité pour éviter toute dérive mettant en péril la stabilité du pays. La réponse des autorités et de Mme Ly Tall à ces accusations pourrait déterminer l’issue de cette polémique naissante.

Rapport ITIE 2023 et gouvernance des ressources extractives au Sénégal

Les normes de l’initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) constituent un cadre essentiel pour garantir la transparence et la redevabilité dans la gestion des ressources extractives. Elles s’articulent autour de six axes : la divulgation des revenus et paiements, la transparence des contrats et des licences, la gestion des ressources publiques, l’engagement des parties prenantes, l’assurance qualité des données et l’évaluation de l’impact sur le développement durable. Ces principes sont directement liés aux objectifs de gouvernance de la Vision Sénégal 2050, qui ambitionne une gestion rigoureuse et équitable des ressources naturelles au service d’un développement inclusif et durable. Toutefois, le rapport ITIE Sénégal 2023, bien qu’il reflète des avancées, met en lumière plusieurs insuffisances qui entravent la pleine conformité aux standards internationaux et limitent l’efficacité des politiques publiques.

Le rapport couvre 99,21 % des flux financiers du secteur extractif, avec une ventilation par entreprise, type de paiement et entité bénéficiaire. Cette couverture dépasse les seuils internationaux et traduit un effort de transparence. Cependant, un écart non concilié de 2,85 milliards FCFA subsiste, soit 0,79 % des recettes totales. Ce différentiel, combiné à l’absence de certification des données pour 10 entreprises sur 29, affecte la fiabilité des informations. Ces lacunes, en partie liées à une coordination insuffisante entre les entreprises et l’administration fiscale, fragilisent la traçabilité des recettes et réduisent la confiance des parties prenantes.

Le rapport fournit des informations sur les permis et contrats d’exploitation, mais ces données restent incomplètes. Certains accords stratégiques, notamment les contrats de partage de production entre PETROSEN et FORTESA, ne sont pas publiés. L’absence de mise à jour régulière du cadastre minier et pétrolier et la non-divulgation des critères d’attribution des licences limitent la transparence du processus. Ces lacunes, révélatrices d’une gouvernance institutionnelle perfectible, nuisent à la lisibilité des engagements contractuels et à la redevabilité des autorités publiques.

L’intégration des revenus extractifs au budget national atteint 91,10 %, ce qui traduit un effort d’optimisation des recettes publiques. Cependant, le rapport n’apporte pas de précisions sur la répartition territoriale des ressources ni sur l’impact des dépenses publiques financées par ces revenus. L’absence d’informations détaillées sur les paiements infranationaux et la gestion des fonds souverains rend difficile l’évaluation des effets redistributifs et l’alignement des recettes extractives avec les priorités de développement territorial.

L’engagement des parties prenantes apparaît limité. Le Comité National ITIE a impliqué les acteurs institutionnels et économiques, mais la participation de la société civile dans la validation et la diffusion des résultats reste insuffisante. De plus, la plateforme numérique GovIn, censée améliorer l’accessibilité des données, présente des défaillances techniques en matière de sécurité et de fonctionnalités analytiques. Ces contraintes réduisent l’utilité du dispositif pour les citoyens et freinent la transparence dans la gestion des ressources naturelles.

Le rapport montre un effort d’assurance qualité, mais il souffre d’un manque de documentation des critères d’audit et des méthodes de validation des écarts financiers. La publication tardive des résultats, près d’un an après l’exercice concerné, réduit la pertinence des données et limite leur exploitation pour la prise de décision. Ces délais affaiblissent l’efficacité des mécanismes de suivi et compliquent l’ajustement des politiques publiques en temps réel.

L’évaluation des impacts environnementaux et sociaux reste partielle. Les données sur les émissions de gaz à effet de serre, les mesures d’atténuation et les plans de réhabilitation des sites miniers sont insuffisantes. De même, les contributions sociales des entreprises ne sont pas systématiquement reliées à des indicateurs de performance, ce qui empêche d’évaluer leur effet réel sur les communautés locales.

Ces insuffisances structurelles compromettent l’efficacité de la gouvernance extractive et exposent le Sénégal à des risques accrus de mauvaise gestion des ressources naturelles. L’opacité dans la publication des données financières et contractuelles, associée à une coordination institutionnelle inadaptée, réduit la confiance des investisseurs et des citoyens. De plus, le retard dans la mise à disposition des informations nuit à l’alignement des recettes extractives avec les impératifs de stabilité macroéconomique et de financement des politiques publiques.

Pour remédier à ces faiblesses, plusieurs mesures s’imposent. La mise à jour régulière des bases de données contractuelles et cadastrales, la modernisation des plateformes numériques, et l’amélioration des mécanismes d’assurance qualité sont essentielles pour renforcer la transparence et la traçabilité des flux financiers. Un cadre plus structuré d’engagement multipartite, associant l’administration, le secteur privé et la société civile, permettrait d’améliorer la redevabilité. Enfin, une intégration plus stratégique des revenus extractifs dans les politiques de développement durable garantirait une meilleure articulation entre exploitation des ressources naturelles et financement des infrastructures, de l’éducation et de la transition énergétique.

Le renforcement de la gouvernance des industries extractives est un impératif pour aligner les performances économiques du secteur avec les objectifs de la Vision Sénégal 2050. L’adoption de réformes structurelles et la consolidation de mécanismes de transparence permintront au Sénégal de mieux optimiser la gestion de ses ressources naturelles et d’assurer un développement plus équitable et durable.

Dr. Abdourahmane Ba
Expert en Évaluation des politiques publiques
Président du mouvement ESSOR

Mansour Faye sur les terres de Diama : « Je suis en paix avec ma conscience »

Dans un entretien exclusif accordé à L’Observateur ce vendredi 3 janvier, Mansour Faye, ancien ministre des Transports sous l’ancien régime et beau-frère de l’ex-président Macky Sall, est sorti du silence pour clarifier sa position sur les attributions foncières controversées dont il a bénéficié à Diama, une commune située au nord-ouest du Sénégal.

Interrogé sur les 100 hectares de terres qui lui ont été attribués par la commune de Diama, Mansour Faye a confirmé l’information sans détour : « Oui, la commune de Diama m’a attribué 100 hectares. » Il a également révélé avoir convaincu sa sœur, l’ancienne Première Dame Marième Faye Sall, de prendre elle aussi une parcelle afin d’y cultiver du riz. Selon ses dires, cette production était ensuite redistribuée à des familles en difficulté, dans un élan de solidarité.

L’ancien ministre a tenu à préciser que ces terres étaient exclusivement destinées à l’exploitation agricole : « C’est mon nom, Mansour Faye, qui est sur la délibération. Je ne m’en cache pas du tout. Si demain, je peux demander 500 ou 1000 hectares, je le ferai. Cette attribution ne constitue en rien un délit car elle respecte les procédures légales. »

Mansour Faye se montre serein face aux critiques qui entourent cette attribution foncière. « Je suis en paix avec ma conscience », affirme-t-il, soulignant qu’il ne redoute aucune convocation de la justice : « Les gens peuvent fouiller, fouiner, tout ce qu’ils veulent faire, ils n’ont qu’à le faire. Mille convocations ne me feront absolument rien du tout. »

L’ancien ministre a également défendu son bilan durant ses années passées dans des fonctions institutionnelles : « J’estime avoir accompli ma mission durant tout le temps que j’ai occupé des fonctions institutionnelles. »

Cette sortie de Mansour Faye intervient dans un contexte où les questions liées à l’attribution des terres agricoles et à leur gestion continuent de soulever des débats au Sénégal. La transparence des procédures et l’équité dans l’accès aux terres publiques sont souvent mises en cause, notamment lorsque des personnalités influentes se retrouvent impliquées.

Reste à savoir si cette déclaration suffira à apaiser les tensions ou si elle relancera au contraire le débat sur la gouvernance foncière au Sénégal. Pour Mansour Faye, cependant, l’heure n’est pas aux regrets : « Je ne crains rien. Les faits parlent d’eux-mêmes. »

OUSMANE SONKO : Le phénomène politique des 100 dernières années

En une décennie, Ousmane Sonko est passé du statut d’opposant prometteur à celui de maître incontesté des arènes politiques sénégalaises. Faiseur de rois, politicien hors pair et figure de proue de la résistance, le « Dakarois Quotidien » l’a nommé « phénomène politique des 100 dernières années » au Sénégal.

Dans les méandres de l’histoire politique sénégalaise, rares sont ceux qui, à la fois admirés et controversés, ont redéfini les contours du pouvoir. Ousmane Sonko est sans conteste l’une de ces figures. Leader charismatique, stratège redoutable et personnage atypique, Sonko est aujourd’hui reconnu comme le phénomène politique des 100 dernières années, capable de briser les carcans du système et de bouleverser les paradigmes établis.
Son ascension fulgurante a été jalonnée d’embûches et de controverses. Propulsé sur la scène politique nationale dans un contexte de crise en 2021, Sonko a su transformer une affaire judiciaire en levier pour consolider sa popularité. Alors que certains prédisaient sa chute, il a déjoué tous les pronostics, multipliant les victoires dans une arène politique qu’il qualifie lui-même de « jungle composée de caïmans et de hyènes ». En 2024, il atteint l’apogée de son influence, devenant le pivot incontournable de la politique sénégalaise.
Le fait le plus marquant de son parcours reste l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence de la République. Depuis sa cellule, où il était incarcéré avec Diomaye, Sonko orchestre une campagne sans précédent. À travers des vidéos diffusées depuis la prison et des slogans percutants comme « Sonko Moy Diomaye », il mobilise ses partisans, galvanise les foules et impose son candidat. Cette stratégie audacieuse atteint son paroxysme lorsque Sonko et Diomaye, libérés une semaine avant le scrutin grâce à une amnistie signée par Macky Sall, achèvent leur campagne en triomphe. Avec 54 % des suffrages, Bassirou Diomaye Faye devient le cinquième président de la République du Sénégal, marquant une rupture historique avec les dynamiques politiques traditionnelles.
Mais Sonko ne s’arrête pas là. Nommé Premier ministre par le président Diomaye, il forme un gouvernement restreint et efficace, posant les bases d’une gouvernance nouvelle. Fidèle à son style direct, il s’attaque rapidement à des problèmes épineux tels que la colère des marchands ambulants victimes de déguerpissements. Par son approche pragmatique et ses promesses de concertation, il parvient à désamorcer une crise sociale majeure, renforçant ainsi son image de leader proche du peuple.
En novembre 2024, il mène « Pastef-Les Patriotes » à une victoire écrasante lors des législatives anticipées, décrochant 130 sièges sur 165. Cette majorité confortable lui permet de placer El Malick Ndiaye à la tête de l’Assemblée nationale, consolidant davantage son emprise sur le système politique. Ce double succès – l’élection d’un président et celle d’un président de l’Assemblée nationale – fait de Sonko un véritable faiseur de rois.
Son passage devant une Assemblée nationale majoritairement acquise à sa cause pour présenter sa déclaration de politique générale (DOG) en décembre 2024 symbolise l’aboutissement de sa stratégie. En moins d’un an, il a réussi à renverser une opposition qui lui avait déclaré une guerre ouverte, tout en esquivant les tentatives de motion de censure portées par l’ancienne majorité parlementaire.
Ousmane Sonko, par sa résilience, son audace et sa capacité à fédérer ses militants, laissera une empreinte indélébile dans l’histoire politique sénégalaise.
Faiseur de roi, bâtisseur de majorités et fin stratège, il a s’imposer dans une nation en quête de renouveau. En inscrivant son nom en lettres d’or dans les annales de l’histoire, il incarne une figure politique exceptionnelle, indéniablement unique dans le paysage sénégalais.
Le Dakarois

Assistance aux ex-détenus et autres: Le député Abdou Mbow adresse une question écrite au ministre des Finances et du Budget relative aux décrets d’avance.

L’honorable député Abdou Mbow a adressé une question écrite au ministre des Finances et du Budget, relative aux décrets d’avance, notamment celui  » autorisant un engagement et l’ouverture d’un crédit de paiement de 848.070.280 Ffca ».   » Le 30 juillet 2024, un arrêté ministériel n°017450 a été pris par le ministre en charge des Solidarités, fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du comité chargé de proposer une assistance aux exX-détenus. Cependant, le lendemain, soit le 31 juillet 2024, un décret d’avance n°2024-1499 a été signé, autorisant un engagement et l’ouverture d’un crédit de paiement de 848 070 280 Fcfa. Je souhaiterais savoir si cette somme a effectivement été utilisée pour indemniser les « ex-détenus et autres victimes des violences préélectorales ». Dans l’hypothèse où cela serait confirmé, je me permets de souligner qu’à la date du 31

juillet 2024, le recensement des bénéficiaires n’était même pas encore exhaustif. Dans ce contexte, pouvez-vous m’expliquer en quoi une telle action justifiait une urgence impérieuse d’intérêt national, au point de provoquer la prise d’un décret d’avance ? », a-t-il fait remarquer. 

 » Je vous invite, dans ce cadre, à prendre connaissance de l’alinéa 1 de l’article 23 de
la LOLF 2020-07, qui constitue le fondement législatif des décrets d’avance
: »Article 23. – En cas d’urgence ou de nécessité impérieuse d’intérêt national, des
crédits supplémentaires peuvent être ouverts par décret d’avance. » Par ailleurs, je tiens à rappeler que votre majorité a ratifié, lors du vote de la loi de finances rectificative, trois décrets d’avance, sans que vous ayez pris la peine de nous exposer leur contenu. Le peuple jugera, mais à travers cette question orale, Vous avez l’opportunité de l’informer sur le contenu de ces décrets, leur portée sociale et leur caractère urgent », a-t-il renchéri.

Revenant sur la prise d’un décret d’avance pour  » financer les législatives », Abdou Mbow s’interroge.  » Enfin, lors des discussions en commission, nous avions compris que les élections législatives avaient été financées grâce à la prise d’un décret d’avance. Voulez-vous

nous le confirmer ? Si tel est le cas, pourquoi avez-vous volontairement violé I’article 23 de la LOLF, qui vous oblige à proposer la ratification de ce décret lors de la « plus prochaine loi de finances », qui en l’occurrence est la LFR ?

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à ma distinguée considération ».

Barthélémy Dias persiste et signe : deux recours en vue devant la Cour suprême

Le combat judiciaire de Barthélémy Dias contre sa destitution de ses fonctions de maire de Dakar et sa radiation de l’Assemblée nationale prend une nouvelle tournure. Selon les révélations de Me Amadou Sall, avocat du désormais ancien édile de la capitale, deux recours seront introduits devant la Cour suprême. Ces démarches visent à contester, d’une part, la décision du préfet qui l’a déclaré démissionnaire de son poste de maire et, d’autre part, à annuler l’acte qui a conduit à sa radiation de la liste des députés.

Cette offensive judiciaire intervient après le rejet, par la Cour d’appel, de la requête de Barthélémy Dias contre la décision préfectorale mettant fin à son mandat municipal. Me Amadou Sall, ancien ministre de la Justice, a confié au journal Les Échos que la première requête est déjà prête et signée. Elle sera déposée à la Cour suprême le jeudi 2 janvier au plus tard. La procédure pour contester la radiation de Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale suivra rapidement, ont assuré les avocats.

Avant cette étape, Barthélémy Dias avait tenté de saisir le Conseil constitutionnel, notamment pour contester sa radiation de l’Assemblée nationale. Cependant, les Sages s’étaient déclarés incompétents, renvoyant ainsi le dossier vers d’autres juridictions. Ce nouvel échec s’est ajouté à celui essuyé devant la Cour d’appel, qui a confirmé la validité de l’acte préfectoral mettant un terme à son mandat de maire de Dakar.

Malgré ces obstacles, Barthélémy Dias semble résolu à faire valoir ses droits. Ses avocats se montrent confiants dans la solidité des arguments juridiques qui seront présentés à la Cour suprême. « Nous irons jusqu’au bout pour défendre la légalité et rétablir notre client dans ses droits », a affirmé Me Sall, réitérant la détermination de son client face à ce qu’il qualifie de « manœuvres politiques injustes ».

Le feuilleton Barthélémy Dias continue de passionner l’opinion publique, divisée entre partisans et détracteurs de l’ancien maire de Dakar. Certains y voient une lutte acharnée contre ce qu’ils perçoivent comme un règlement de comptes politique, tandis que d’autres estiment que la loi doit s’appliquer à tous, sans distinction.

Kaolack : Projet de budget 2025 de la commune, près de 9 milliards de FCFA en recettes et en dépenses

Le Conseil municipal de Kaolack a adopté son projet de budget pour l’année 2025, qui s’élève à 8 830 839 232 FCFA en recettes et en dépenses, enregistrant une hausse de 857 999 454 FCFA par rapport à l’exercice précédent. Ce budget ambitieux a été voté à l’unanimité par les conseillers municipaux, témoignant de leur engagement à soutenir le développement de la ville.

Le maire de Kaolack, Serigne Mboup, a exhorté les populations à contribuer activement à relever les défis d’une ville en plein essor. La session budgétaire a été présidée par le préfet du département de Kaolack, Latyr Ndiaye.

Depuis son accession à la mairie, Serigne Mboup a initié des réformes significatives dans le domaine de l’état civil. Le budget alloué à ce secteur est passé de 30 millions à 70 millions FCFA grâce à la digitalisation et à une gestion plus efficace. Le maire a également annoncé la création de bureaux d’état civil dans les différents quartiers de la ville.

Dans le domaine de l’assainissement, des actions concrètes ont été menées pour améliorer la qualité de vie des habitants. Des tranchées et des réaménagements ont été réalisés dans plusieurs quartiers pour lutter contre les inondations. Ces efforts ont été salués par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye, lors des assises sur l’assainissement et l’eau.

La subvention accordée aux activités sportives a connu une augmentation significative, passant de 30 millions à 70 millions FCFA, reflétant l’importance accordée au développement du sport dans la commune.

Dans le secteur de la santé, dix postes de santé ont été réhabilités pour améliorer l’accès aux soins. En éducation, un budget de 300 millions FCFA a été consacré à la réhabilitation des salles de classe, témoignant de la volonté de renforcer les infrastructures éducatives.

La mairie a collaboré avec l’armée pour développer des programmes de formation professionnelle. En parallèle, elle a initié un projet de financement destiné aux femmes en partenariat avec la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack. Après une première phase test de 50 millions FCFA, la mairie prévoit de poursuivre cet appui.

La municipalité a apporté un soutien important dans les affaires sociales. Elle a contribué à la construction de mosquées dans plusieurs localités, notamment 50 millions FCFA pour Touba Ndorong et Médina Baye, ainsi que 20 millions FCFA pour Léona Kanène. La mairie a également participé aux célébrations religieuses telles que le Gamou, la Tabaski, la Tamkharit, Pâques et Noël.

Ce budget 2025, marqué par des priorités multisectorielles, traduit la vision du maire Serigne Mboup pour une ville émergente et prospère.

Karim Wade, le PDS et les défis de la réunification : « Je comprends la frustration, mais la priorité est de rassembler toutes les forces libérales »

À l’aube de 2025, Karim Wade, figure centrale du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), a tenu à adresser un message empreint de lucidité et d’espoir au peuple sénégalais, et particulièrement à ses militants. Dans un contexte marqué par les incertitudes et les tensions internes au sein du parti, il a appelé à l’unité et à la reconstruction pour relever les défis futurs.

Le PDS a traversé une année 2024 particulièrement difficile. Les élections législatives anticipées du 17 novembre n’ont pas répondu aux attentes des militants, laissant place à une déception palpable. Karim Wade a reconnu ce revers, tout en appelant à tirer des enseignements de cet échec :

« L’année qui s’achève a été particulièrement éprouvante pour notre parti. Les élections législatives anticipées, bien en deçà de nos attentes, ont laissé un sentiment de frustration et de désarroi chez beaucoup d’entre vous. Je comprends votre frustration, mais, à l’image de son passé glorieux, notre grand parti saura surmonter cette épreuve. »

Il a rappelé que le PDS, sous la direction d’Abdoulaye Wade, a toujours incarné une résilience admirable et a su se relever face aux défis les plus complexes.

Dans son message, Karim Wade a insisté sur la nécessité de dépasser les divisions internes et les scissions qui ont affaibli le parti au fil des années. Il a lancé un appel à toutes les forces libérales pour qu’elles se retrouvent autour d’un projet commun :

« Le PDS a constamment affiché une résilience admirable. Loin de nous abattre, cette épreuve doit nous pousser à nous remettre en cause, à nous rassembler, à élargir nos bases pour reconstruire le PDS avec une énergie renouvelée. Notre priorité est de rassembler toutes les forces libérales. J’invite toutes celles et tous ceux qui se sont éloignés du parti à y reprendre leur place. Nous devons dépasser nos divisions et travailler ensemble au service d’un projet commun. »

Karim Wade a également réaffirmé son engagement personnel à œuvrer pour la renaissance du PDS en tant que force politique majeure au Sénégal. Tout en rendant hommage à la « conduite visionnaire » d’Abdoulaye Wade, il a assuré de sa détermination à renforcer les fondations du parti :

« J’y prendrai ma part pour qu’il redevienne un parti fort, uni, et prêt à assumer pleinement les responsabilités du pays. »

Karim Wade a conclu son message en adressant ses vœux de nouvel an à l’ensemble des Sénégalais, tout en exprimant sa foi dans l’avenir du pays et du PDS. Son appel à la résilience et au travail collectif reflète la volonté de tourner la page des échecs pour préparer un avenir plus prometteur.

Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye annonce le lancement de la plateforme « Ligeyyal sa reew »

Dans son traditionnel message à la nation du mardi 31 décembre 2024, le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a dévoilé une initiative inédite visant à renforcer l’inclusivité et la transparence dans l’accès à l’emploi public. Baptisée « Ligeyyal sa reew » (Travaille pour ton pays), cette plateforme numérique sera officiellement lancée au cours du premier trimestre de 2025.

« Ligeyyal sa reew » a pour ambition de révolutionner l’accès à l’emploi public en permettant à tout Sénégalais, qu’il réside sur le territoire national ou qu’il fasse partie de la diaspora, de postuler à des emplois publics via des concours transparents. Cette plateforme ne se limitera pas seulement à l’emploi, mais s’ouvrira également à ceux qui souhaitent proposer des projets innovants ou des opportunités d’investissement au gouvernement.

« Cette initiative s’inscrit dans notre volonté de moderniser la gestion publique et de rapprocher l’État des citoyens. Chaque Sénégalais, quelle que soit sa localisation ou sa condition, doit avoir une chance de contribuer activement au développement de notre nation », a déclaré le chef de l’État lors de son allocution.

Le Président a également annoncé avoir instruit l’Office d’Organisation et de Méthodes (OOM) de travailler activement sur les modalités de mise en œuvre de la plateforme. L’OOM sera chargé d’identifier les postes-clés à pourvoir, de concevoir des fiches descriptives des fonctions concernées, et d’élaborer les règles qui encadreront le fonctionnement du Comité de Sélection des Candidats.

Ce comité aura pour mission d’assurer une sélection équitable et basée sur le mérite, conformément aux objectifs de transparence prônés par le gouvernement. Les propositions issues de ce travail seront soumises au président à l’issue du processus de nomination.

Le Président Diomaye Diakhar Faye a particulièrement insisté sur l’inclusion de la diaspora sénégalaise dans cette initiative. « Nos compatriotes vivant à l’étranger jouent un rôle clé dans le développement économique et social de notre pays. Ils doivent pouvoir contribuer encore davantage à travers leur expertise et leurs projets », a-t-il souligné.

Cette initiative s’inscrit dans une série de réformes engagées par le gouvernement depuis l’accession au pouvoir du président Diomaye Diakhar Faye, visant à renforcer la participation citoyenne et à dynamiser le développement économique. Avec « Ligeyyal sa reew », l’État espère promouvoir une administration plus inclusive, innovante, et adaptée aux défis actuels.

Bassirou Diomaye Faye s’attaque à la fragmentation politique dans son message à la Nation

Dans son traditionnel message à la Nation, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a abordé plusieurs sujets cruciaux pour l’avenir du Sénégal. Parmi eux, la question de la fragmentation excessive du paysage politique a occupé une place centrale.

Le chef de l’État a dénoncé ce qu’il qualifie d’« inflation des partis politiques », un phénomène qu’il attribue à une application laxiste des lois régissant la création des formations politiques. « Cette dispersion des forces politiques, bien qu’elle reflète une certaine diversité, affaiblit notre démocratie et compromet la qualité du débat public », a-t-il déclaré avec fermeté.

Avec plus de 300 partis officiellement enregistrés, le Sénégal est confronté à une prolifération des structures politiques qui dilue les forces et complique la gouvernance. Le président a souligné que cette fragmentation, loin de renforcer la vitalité démocratique, nuit à l’efficacité des institutions et à la lisibilité de l’offre politique.

« L’inflation partisane pose un réel défi à notre démocratie, car elle rend difficile l’émergence d’un consensus autour des grandes orientations nationales. Cette situation n’est pas tenable si nous voulons construire un Sénégal uni et tourné vers l’avenir », a-t-il affirmé.

Pour répondre à ce défi, Bassirou Diomaye Faye a annoncé la tenue de concertations nationales sur le système politique sénégalais. Ces discussions, qui réuniront les acteurs politiques, la société civile et les institutions, auront pour objectif de repenser l’organisation du paysage politique afin de le rendre plus cohérent et plus adapté aux aspirations des citoyens.

« Ces réformes ne viseront pas à restreindre les libertés, mais à renforcer la démocratie. Il s’agit de bâtir un système politique qui reflète véritablement les attentes du peuple sénégalais tout en garantissant une gouvernance efficace », a précisé le président.

Au-delà de la rationalisation du système politique, Bassirou Diomaye Faye a évoqué des réformes plus larges pour rapprocher l’État des citoyens et répondre à leurs aspirations. « Toutes ces réformes, comme d’autres, visent uniquement à asseoir les bases d’un Sénégal fier de ses valeurs et intransigeant sur sa souveraineté », a-t-il conclu.

Discours du Président Bassirou Diomaye Faye : Le Plan Diomaye pour une paix durable en Casamance

Lors de son discours à la nation du mardi 31 décembre 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a réaffirmé son engagement à instaurer une paix définitive en Casamance, région marquée par des décennies de conflit. Selon le chef de l’État, cette paix est essentielle à la réussite des projets de développement inclus dans la vision Sénégal 2050, particulièrement dans le pôle économique sud.

“La paix en Casamance n’est pas une option, mais un impératif”, a déclaré le président. Il a souligné que l’absence de stabilité freine les initiatives de développement dans cette région riche en ressources naturelles et dotée d’un potentiel économique stratégique. Le chef de l’État a insisté sur le fait qu’une paix durable en Casamance constitue la pierre angulaire des efforts visant à réaliser les objectifs de la vision Sénégal 2050, un plan ambitieux visant à faire du pays un hub de prospérité économique et sociale.

Dans cette perspective, Bassirou Diomaye Faye a annoncé le lancement du Plan Diomaye pour la Casamance, une initiative qui vise à accompagner le retour des populations déplacées par le conflit, à reconstruire les infrastructures détruites, et à renforcer le processus de réconciliation.

Ce plan s’articule autour de trois axes principaux :

1. Le retour et la réintégration des populations déplacées : Le gouvernement prévoit un appui matériel et financier pour les familles ayant fui la région afin de leur permettre de regagner leurs localités en toute sécurité.

2. La reconstruction des infrastructures : Les priorités incluent la réhabilitation des routes, des écoles, des centres de santé et des marchés pour relancer l’économie locale.

3. Le renforcement du dialogue et de la réconciliation : En collaboration avec les acteurs locaux et internationaux, l’État s’engage à intensifier les négociations avec les groupes armés et à promouvoir des initiatives communautaires favorisant la coexistence pacifique.

Le président Faye a également appelé à la solidarité des partenaires internationaux et des bailleurs de fonds pour soutenir ce plan ambitieux. “Le défi de la paix en Casamance dépasse les frontières nationales. C’est un enjeu régional et mondial”, a-t-il affirmé.

Les réactions à ce discours sont largement positives. De nombreux leaders d’opinion et représentants de la société civile en Casamance saluent cette initiative et espèrent qu’elle marquera un tournant décisif dans la résolution du conflit.

Cependant, certains observateurs appellent à la vigilance. “Le succès du Plan Diomaye dépendra de sa mise en œuvre concrète et de la volonté politique de toutes les parties impliquées”, avertit un analyste politique basé à Ziguinchor.

Discours à la nation : Le Président Bassirou Diomaye Faye annonce des réformes majeures sur la gouvernance et la transparence

Lors de son discours traditionnel à la nation, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a dévoilé une série de projets législatifs ambitieux visant à renforcer la gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires publiques. Ces réformes, qui seront soumises à l’Assemblée nationale dans les prochains jours, marquent un tournant décisif dans son mandat.

Dans son allocution, le président a annoncé l’introduction de quatre lois fondamentales destinées à consolider les mécanismes de transparence et de lutte contre la corruption. Ces textes, élaborés dans le cadre de son engagement pour une « République irréprochable », portent sur les thématiques suivantes :

1. La protection des lanceurs d’alerte : Cette loi vise à protéger juridiquement les individus qui signalent des pratiques illicites ou contraires à l’éthique au sein des administrations publiques et des entreprises privées. « Les lanceurs d’alerte sont des acteurs essentiels de la lutte contre la corruption. Nous leur devons un cadre légal qui garantit leur sécurité et leur anonymat », a affirmé le chef de l’État.

2. La réforme de l’organisation contre la corruption : Le projet propose de renforcer les prérogatives des institutions de lutte contre la corruption, en leur conférant une autonomie accrue et en rendant leurs décisions exécutoires. Cette réforme inclut également une meilleure coordination entre les différents organes impliqués dans cette lutte.

3. L’accès à l’information : Une nouvelle loi sur la transparence permettra aux citoyens de disposer d’un droit élargi à l’information publique. Les administrations seront tenues de publier régulièrement des rapports sur leur gestion et leurs dépenses. « Un citoyen informé est un citoyen capable de participer pleinement à la vie publique », a souligné le président.

4. La déclaration du patrimoine : Ce projet impose une déclaration obligatoire et exhaustive du patrimoine des responsables publics avant, pendant, et après leur mandat. Une agence indépendante sera chargée de vérifier ces déclarations et de publier les résultats.

Outre ces réformes sur la gouvernance, le président a également annoncé une modification de la loi portant statut général de la fonction publique. L’objectif est de moderniser l’administration pour la rendre plus efficace, inclusive et adaptée aux défis du 21e siècle. « Nos agents publics doivent bénéficier de conditions de travail à la hauteur de leurs missions. Cette réforme s’inscrit dans la volonté de valoriser leur rôle et d’améliorer leurs performances », a-t-il déclaré.

Le discours du président s’est conclu sur un appel à l’unité nationale et à l’engagement citoyen. « Ces réformes ne seront pleinement efficaces que si elles sont accompagnées d’un changement de mentalités. Ensemble, bâtissons une société fondée sur l’intégrité, la justice et la transparence », a-t-il exhorté.

Sénégal : Le gouvernement précise l’allocation des fonds controversés de 5 milliards et 108 millions de F CFA

Dans un contexte politique tendu, marqué par des interrogations sur la gestion des fonds publics, le gouvernement sénégalais a publié un communiqué, mardi, pour clarifier les affaires dites des 5 milliards et des 108 millions de F CFA, qui agitent les débats au sein de l’opinion publique et touchent de près le régime du Pastef.

Selon le document, ces 5 milliards de F CFA, inscrits dans le Projet de Loi de Finances rectificative 2024 adopté par l’Assemblée nationale le 28 décembre 2024, sont destinés à soutenir les ex-détenus et autres victimes des violences survenues lors de la période pré-électorale allant du 1er février 2021 au 25 février 2024.

Le gouvernement assure que l’utilisation de ces fonds sera encadrée par un Comité interministériel mis en place par arrêté du ministre de la Famille et des Solidarités, n°17 450 MFS/SG/CAJ, daté du 30 juillet 2024. Ce comité a pour mission de proposer des critères stricts pour l’attribution des ressources, afin de garantir leur utilisation équitable et transparente.

« Les ressources seront affectées en tenant compte des critères proposés par le Comité interministériel, qui veillera à ce que l’aide atteigne les bénéficiaires ciblés, notamment les victimes des événements pré-électoraux », précise le communiqué.

Cependant, cette annonce n’a pas apaisé les interrogations, bien au contraire. Certains observateurs dénoncent un manque de clarté dans la procédure de gestion des fonds et craignent que ces ressources soient détournées à des fins politiques. Les 5 milliards de F CFA alloués aux victimes des violences politiques, ainsi que les 108 millions de F CFA également mentionnés dans le débat, suscitent des débats houleux au sein de l’opinion publique.

Pour l’opposition et une partie de la société civile, il est urgent d’obtenir davantage d’explications sur l’origine des fonds, les bénéficiaires ciblés, et les mécanismes de contrôle de leur allocation. « Nous exigeons un audit indépendant sur cette affaire, car il est hors de question que ces fonds servent à récompenser des acteurs politiques », a déclaré un membre de la plateforme citoyenne Aar Li Nu Bokk.

À moins de deux mois des élections générales prévues en février 2025, ce dossier pourrait peser sur le climat politique déjà électrique. Tandis que le gouvernement s’efforce de justifier ses décisions et de rassurer l’opinion publique, l’opposition continue de dénoncer ce qu’elle perçoit comme des pratiques opaques et clientélistes.

L’issue de cette polémique reste à suivre, d’autant plus que les décisions liées à ces fonds risquent de jouer un rôle clé dans l’appréciation de la gestion gouvernementale par les électeurs.

La Cour d’appel de Dakar rejette le recours de Barthélémy Dias contre sa révocation

La Cour d’appel de Dakar s’est prononcée, ce mardi, sur le recours introduit par Barthélémy Dias, maire de la ville de Dakar, concernant sa révocation décidée par le préfet du département de Dakar. Selon Me Pouye, un des avocats de Barthélémy Dias, la juridiction a rejeté la requête de son client, confirmant ainsi la mesure administrative contestée.

Cette décision fait suite à une controverse juridique et politique liée à la gestion de la mairie de Dakar. La révocation de Barthélémy Dias avait été actée après qu’un militant du parti Pastef, Bayna Guèye, avait saisi les autorités compétentes, pointant un cas de démission implicite. Cette demande avait conduit le préfet à constater la supposée vacance du poste, entraînant la révocation du maire.

Barthélémy Dias, dénonçant une décision qu’il considère comme arbitraire et politiquement motivée, avait déposé un recours en annulation auprès de la Cour d’appel. Ses avocats ont insisté sur le caractère injustifié et illégal de la décision, arguant que leur client n’avait pas démissionné de ses fonctions et que l’interprétation du préfet constituait un abus de pouvoir.

Le rejet de ce recours par la Cour d’appel marque un tournant dans ce dossier qui, au-delà des considérations juridiques, revêt une forte connotation politique. Barthélémy Dias, figure influente de l’opposition sénégalaise et proche allié de Khalifa Sall, voit son mandat à la tête de la capitale brusquement interrompu.

Pour ses partisans, cette révocation s’inscrit dans une série de manœuvres destinées à affaiblir les leaders de l’opposition à l’approche des échéances électorales nationales. De leur côté, les autorités administratives et certains observateurs défendent la légalité de la décision, soulignant que les faits reprochés au maire sont conformes aux dispositions législatives en vigueur.

Interrogé sur la suite à donner à cette décision, Me Pouye a indiqué que l’équipe juridique de Barthélémy Dias n’exclut pas de porter l’affaire devant la Cour suprême, ultime recours possible dans ce type de contentieux. En attendant, cette situation plonge la mairie de Dakar dans une période d’incertitude, notamment quant à la gestion des affaires courantes et à la désignation d’un successeur.

Ndèye Fatou Fall, alias Falla Fleur, officiellement installée à la tête du Conseil d’administration de la SNR

Ce mardi 31 décembre 2024 marque une nouvelle étape pour la Société nationale de Recouvrement (SNR). Ndèye Fatou Fall, plus connue sous le nom de Falla Fleur, a été officiellement installée dans ses fonctions de présidente du Conseil d’administration de l’institution. Elle succède à Monsieur Pape Diouf, à la suite d’une décision prise par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, lors du Conseil des ministres du 23 octobre 2024.

Cette nomination témoigne de la volonté des autorités de renforcer la gestion et les performances de la SNR, un acteur clé dans la récupération des créances publiques et privées au Sénégal. Lors de la cérémonie d’installation, plusieurs membres du gouvernement, des partenaires institutionnels et des représentants des salariés étaient présents pour saluer l’arrivée de la nouvelle présidente.

Dans son discours, Falla Fleur a exprimé sa gratitude envers le chef de l’État et les membres du gouvernement pour la confiance placée en elle. Elle a également exposé les grandes lignes de sa vision pour la SNR. « Je mesure l’importance de la tâche qui m’attend et m’engage à insuffler une nouvelle dynamique au sein de la SNR. Mon objectif est de moderniser nos processus, améliorer nos performances et renforcer la transparence dans la gestion des recouvrements, en veillant à mieux servir les intérêts de l’État et de nos partenaires privés », a-t-elle déclaré.

Le ministre de l’Économie et des Finances, présent à la cérémonie, a rappelé les défis auxquels la SNR fait face, notamment l’amélioration des mécanismes de recouvrement et le renforcement de la confiance des acteurs économiques. « Avec Madame Falla Fleur, nous sommes confiants que ces défis seront relevés grâce à son expérience, son leadership et sa vision stratégique », a-t-il souligné.

Avant cette nomination, Ndèye Fatou Fall, connue pour son engagement dans les secteurs public et privé, avait déjà marqué les esprits par son sens de l’innovation et son expertise en gestion financière. Son parcours impressionnant et son réseau d’influence font d’elle une figure respectée dans le paysage économique sénégalais.

La SNR, créée pour optimiser la récupération des créances au bénéfice de l’État et des entreprises, occupe une place stratégique dans l’économie nationale. Avec l’arrivée de Falla Fleur à sa tête, les attentes sont grandes pour consolider les acquis et impulser une nouvelle dynamique de développement.

Papa Thione Dieng nommé Directeur des moyens généraux à la Présidence de la République

Dans le cadre des réaménagements stratégiques au sein de l’administration sénégalaise, Monsieur Papa Thione Dieng a été nommé au poste de Directeur des moyens généraux à la Présidence de la République, succédant à Monsieur Oumar Diagne. Cette nomination marque une étape importante dans sa carrière, mettant en lumière son expertise et son parcours académique distingué.

Titulaire d’un Diplôme d’Études Approfondies (DEA) en Économie, Papa Thione Dieng possède également un Diplôme Supérieur de Comptabilité (DSC), deux atouts qui traduisent une maîtrise pointue des domaines économiques et financiers. Ces qualifications renforcent sa capacité à gérer les ressources et à optimiser les moyens mis à la disposition de la Présidence pour atteindre ses objectifs.

Le poste de Directeur des moyens généraux revêt une importance cruciale, car il englobe la gestion des ressources matérielles, humaines et logistiques nécessaires au bon fonctionnement de la Présidence. À ce titre, Papa Thione Dieng devra veiller à une gestion rigoureuse, efficace et transparente des moyens, afin d’assurer une continuité opérationnelle et une allocation optimale des ressources.

En remplaçant Monsieur Oumar Diagne, qui a occupé ce poste avec professionnalisme, Papa Thione Dieng hérite d’un défi de taille : maintenir l’excellence dans la gestion des moyens généraux, tout en répondant aux exigences croissantes d’une administration moderne. La transition entre les deux cadres se déroule dans un esprit de continuité et de renforcement des acquis.

La nomination de Papa Thione Dieng témoigne de la confiance placée en lui par les hautes autorités de l’État, qui reconnaissent ses compétences techniques et son sens de la gestion. Son expérience et son expertise sont perçues comme des atouts majeurs pour contribuer à l’efficacité et à la performance des services de la Présidence.

Cheikh Oumar Diagne limogé : une réorganisation stratégique à la Présidence de la République

Par décret présidentiel n°20243559 en date du 30 décembre 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a procédé à un remaniement au sein de la Présidence. Monsieur Cheikh Oumar Diagne a été relevé de ses fonctions de Directeur des moyens généraux, remplacé par Monsieur Papa Thione Dieng. Cette décision marque un tournant dans la gestion des ressources au plus haut sommet de l’État.

Titulaire d’un Diplôme d’Études Approfondies (DEA) en Économie et d’un Diplôme Supérieur de Comptabilité (DSC), M. Dieng est reconnu pour sa maîtrise des outils de gestion et son expertise en économie et comptabilité. Il est attendu qu’il insuffle une dynamique nouvelle à la gestion des moyens généraux de la Présidence, en veillant à une utilisation rationnelle et optimale des ressources.

Le départ de Cheikh Oumar Diagne intervient dans un contexte tendu, marqué par des controverses successives. L’ancien Directeur des moyens généraux avait récemment suscité l’indignation en qualifiant les Tirailleurs sénégalais de « traîtres », des propos jugés inacceptables par une large partie de l’opinion publique. Cette déclaration, qui a heurté la mémoire collective, s’ajoute à une série de prises de position controversées, notamment son affirmation selon laquelle aucun écrit, même celui d’éminents savants, n’est exempt d’améliorations possibles.

Pour nombre d’observateurs, ce limogeage était devenu inévitable. Les propos de M. Diagne étaient perçus comme un affront à l’histoire et aux valeurs de la nation sénégalaise. Plusieurs associations d’anciens combattants et d’historiens avaient exprimé leur indignation, appelant à des sanctions exemplaires.

Le remplacement par M. Dieng est vu comme un choix stratégique pour rétablir l’image de la Présidence et garantir une gestion rigoureuse des ressources publiques.

Cette décision traduit la volonté de Bassirou Diomaye Diakhar Faye de promouvoir une gouvernance exemplaire, en phase avec les attentes des citoyens. En plaçant un expert chevronné à ce poste clé, le président confirme son engagement à renforcer la transparence et l’efficacité dans l’administration des affaires de l’État.

Sénégal : Vers une réorientation stratégique du financement de l’économie

Pour réduire sa dépendance vis-à-vis des ressources extérieures, le Sénégal amorce une nouvelle stratégie de gestion de sa dette, privilégiant une plus grande mobilisation des financements domestiques. Une transformation ambitieuse mais confrontée à des défis majeurs.

Au fil des ans, le Sénégal s’est fortement appuyé sur des partenaires étrangers pour financer son développement. Fin 2023, la dette extérieure représentait 74,3 % de l’encours total, dont près de 30 % libellée en dollars. Cette situation rend le pays vulnérable aux fluctuations des taux de change et à une montée des taux d’intérêt internationaux. Conscient de ces risques, le gouvernement sénégalais s’est engagé dans une réorientation stratégique de sa politique d’endettement, avec pour objectif de réduire progressivement la prédominance des ressources extérieures au profit des ressources locales.

Entre 2023 et 2025, les ressources extérieures constituaient encore 51,8 % du total, un chiffre bien supérieur aux 34 % initialement prévus. Afin d’inverser cette tendance, le Sénégal vise, à l’horizon 2027, un mix de financements composé à 59 % de ressources locales et à 41 % de ressources extérieures. Cette stratégie repose notamment sur une diversification des sources de financement, dont les Diaspora Bonds.

Les Diaspora Bonds, des instruments financiers visant à capter les fonds des Sénégalais de l’étranger, constituent une des innovations phares de cette démarche. Ils permettront au pays d’obtenir des fonds en monnaie locale tout en limitant l’exposition au risque de change. Toutefois, leur succès dépendra de la capacité du gouvernement à convaincre les émigrés, notamment en proposant des projets suffisamment attractifs et en menant une analyse approfondie des profils de la diaspora.

Malgré cette volonté de privilégier le financement local, plusieurs défis subsistent. En effet, le coût moyen de la dette intérieure, estimé à près de 7 %, reste plus élevé que celui de la dette extérieure, qui avoisine les 5 % pour une durée moyenne de 13 ans. En revanche, la dette intérieure est contractée sur des durées plus courtes (moins de 4 ans en moyenne), augmentant ainsi la pression sur le Trésor public.

Pour pallier ces contraintes, l’État compte également s’appuyer sur la capacité d’absorption du marché financier domestique, estimée à plus de 1 500 milliards de FCFA. Le recours à des mécanismes comme les adjudications et les appels publics à l’épargne pourrait ainsi jouer un rôle central dans cette transition.

Au-delà des financements locaux, le Sénégal cherche à explorer de nouvelles régions à fort potentiel. Les marchés du Moyen-Orient et de l’Asie sont perçus comme des sources prometteuses de liquidités. Cette orientation stratégique s’inscrit dans une dynamique plus large, marquée par la candidature du Sénégal à l’intégration des BRICS, un groupement qui regroupe des économies émergentes aux ressources abondantes.

Parallèlement, le gouvernement entend tirer parti des financements innovants liés à l’Environnement, au Social et à la Gouvernance (ESG), qui offrent des opportunités alignées sur les priorités du développement durable.

Si cette stratégie marque une étape importante dans l’autonomisation financière du Sénégal, elle ne pourra pas combler tous les besoins du pays. La direction du budget a d’ailleurs rappelé que cette réorientation ne signifie pas un abandon des financements extérieurs, mais plutôt une meilleure gestion des risques et des opportunités.

Affaire de la vente de la villa présidentielle : l’Afp défend Moustapha Niasse et recadre Abdou Mbow

L’Alliance des Forces du Progrès (Afp) a réagi vigoureusement aux accusations portées contre son leader, Moustapha Niasse, par le député de l’Alliance pour la République (Apr), Abdou Mbow. Ce dernier, lors de son intervention dans l’émission Grand Jury du dimanche 28 mai 2024, avait imputé à Moustapha Niasse des responsabilités dans l’affaire de la vente de la résidence destinée au président de l’Assemblée nationale. Dans un communiqué signé par son porte-parole, Alioune Badara Diouck, l’Afp accuse Abdou Mbow de « déformer les faits et de bouleverser la chronologie des événements ».

Selon l’Afp, cette affaire remonte à 2017, bien après l’arrivée de Moustapha Niasse à la tête de l’Assemblée nationale en 2012. À l’époque, une procédure avait été initiée par le ministre du Budget et le Directeur du Patrimoine Bâti de l’État, sans que Moustapha Niasse en soit informé. Contrairement aux affirmations d’Abdou Mbow, l’ancien président de l’Assemblée nationale s’était fermement opposé à la vente de cette villa, qu’il considérait comme un patrimoine de l’État.

Le communiqué de l’Afp, cité par le journal L’As, précise que Moustapha Niasse avait saisi le chef de l’État, Macky Sall, pour alerter sur les risques d’une telle transaction. Ce dernier avait également rejeté le projet de vente, estimant qu’il allait à l’encontre des intérêts publics.

L’Afp souligne que le 3 juin 2021, le Directeur du Patrimoine Bâti de l’État avait adressé une demande écrite à Moustapha Niasse pour obtenir les clés de la villa, mais cette requête était restée sans suite. À la suite de cet épisode, Moustapha Niasse avait tenu à informer directement le président Macky Sall des manœuvres en cours.

Selon les progressistes, la remise officielle des clés de la résidence ne s’est faite que le 20 août 2024, bien après que Moustapha Niasse a quitté ses fonctions. Ce détail, inclus dans les dossiers de passation entre Moustapha Niasse et son successeur Abdou Mame Diop, contredit les propos d’Abdou Mbow, qui insinuait que la transaction avait été initiée dès 2012.

Pour l’Afp, les déclarations d’Abdou Mbow relèvent d’une tentative de désinformation visant à ternir l’image de Moustapha Niasse. Le parti rappelle que son leader a toujours œuvré pour la protection des biens publics et n’a jamais été impliqué dans des transactions douteuses concernant le patrimoine de l’État.

« Ces accusations infondées ne sauraient entacher l’honorabilité de Moustapha Niasse, qui a toujours fait preuve de rigueur et de transparence dans la gestion des affaires publiques », conclut le communiqué.

Indemnisation des victimes de violences électorales : Révélations, accusations et opacité dans la gestion des fonds

L’indemnisation des victimes des violences électorales survenues entre 2021 et 2024 au Sénégal, notamment celles liées aux événements politiques tumultueux, est devenue un sujet de vive controverse. Alors que le processus était censé être un mécanisme de soutien pour les victimes, il a rapidement été entaché par des accusations de gestion opaque et de favoritisme. Au centre des débats, un montant de 108 millions de francs CFA, avec des personnalités comme Amy Dia, Maïmouna Dieye et Mollah Morgun jouant un rôle central dans les révélations et les accusations.

La polémique a éclaté après que plusieurs figures publiques, dont un ancien détenu, aient mis en cause Amy Dia, une figure apparemment impliquée dans la gestion des indemnités. Lors d’une intervention sur une web TV, cet ex-détenu a révélé des échanges avec Djiby Mbaye, dénonçant un manque total de transparence dans la distribution des fonds. Il a insisté sur le fait que bien que des montants aient été effectivement distribués à certaines personnes, la liste des bénéficiaires reste secrète, créant ainsi des zones d’ombre sur l’intégrité du processus. L’ex-détenu a ainsi appelé à la publication de la liste des bénéficiaires pour lever toute ambiguïté et garantir que les fonds parviennent réellement aux victimes légitimes.
Face à ces accusations, Amy Dia a réagi dans un audio diffusé par Mollah Morgun, expliquant qu’elle avait remis la totalité des fonds reçus aux victimes, tout en tenant des registres méticuleux pour assurer la traçabilité des paiements. Selon ses propos, elle aurait demandé des pièces d’identité et pris des photos des transactions pour prouver la distribution des fonds de manière transparente. Toutefois, ces explications restent controversées, car elles n’ont pas mis fin aux accusations de mauvaise gestion et de favoritisme dans la distribution des fonds, qui restent omniprésentes dans les débats.
Mollah Morgun, ancien membre du groupe de rap Keur-Gui de Kaolack et désormais activiste, a intensifié la polémique en dénonçant la gestion de Maïmouna Dieye, ministre de la Famille et des Solidarités. Selon lui, la ministre a délibérément refusé de publier la liste des bénéficiaires, malgré ses promesses de transparence. Mollah Morgun a également critiqué le fait que certains bénéficiaires ne répondaient pas aux critères de victime de violences ou de personne incarcérée, mais qu’ils avaient tout de même reçu des sommes d’argent. Ces accusations ont alimenté les suspicions d’une gestion non équitable des indemnités, et certains se demandent si des personnes proches du pouvoir ont été favorisées.
Les critiques se sont intensifiées lorsque Mollah Morgun a évoqué une autre affaire impliquant Amy Dia et Maïmouna Dieye : la distribution de moutons et de fonds pendant la fête de la Tabaski. Ce geste, censé être un soutien aux victimes, a été interprété par Mollah comme un autre exemple de gestion douteuse et de favoritisme. Selon lui, l’aide a été manipulée à des fins politiques, et certains bénéficiaires n’étaient pas des victimes des violences, mais des personnes liées à des cercles proches du pouvoir.
Les accusations qui se multiplient, accompagnées de révélations qui soulignent une absence de transparence, ont contribué à créer un climat de méfiance générale autour du processus d’indemnisation. Les autorités, au lieu de clarifier la situation et d’apporter des réponses claires, semblent incapables de dissiper les doutes qui pèsent sur la gestion de ces fonds. Le manque de transparence dans la répartition des indemnités, ainsi que les accusations de favoritisme, risquent d’alimenter davantage la méfiance du public à l’égard des autorités et des figures politiques impliquées.
L’opinion publique attend des réponses concrètes et des actions tangibles pour restaurer la confiance dans ce processus d’indemnisation. En attendant, la controverse continue de se développer, mettant en lumière l’ampleur de la crise de confiance qui sévit autour de la gestion des fonds publics et des aides destinées aux victimes des violences électorales.

Ministère de la fonction publique: 𝐕𝐚𝐥𝐢𝐝𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐒𝐭𝐫𝐚𝐭é𝐠𝐢𝐞 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐢𝐧𝐮𝐞 : 𝐔𝐧 𝐭𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐧𝐭 𝐝é𝐜𝐢𝐬𝐢𝐟 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥’𝐀𝐝𝐦𝐢𝐧𝐢𝐬𝐭𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐬é𝐧é𝐠𝐚𝐥𝐚𝐢𝐬𝐞

Le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public, Olivier Boucal , a présidé à Dakar, ce lundi 30 Décrmbre 2024 en présence de M. Amadou Moustapha Njekk Sarre, Ministre de la Formation professionnelle et technique, un atelier historique de partage et de validation de la Stratégie nationale de formation continue des agents de l’État (SNFC 2025-2029).

𝗨𝗻 𝗼𝘂𝘁𝗶𝗹 𝗶𝗻é𝗱𝗶𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹’𝗔𝗱𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀é𝗻é𝗴𝗮𝗹𝗮𝗶𝘀𝗲

Selon le document , cette stratégie ambitieuse, est fruit d’une démarche inclusive, marque un tournant majeur. Elle vise à garantir une formation continue annuelle pour chaque agent public, en renforçant leurs compétences afin de mieux répondre aux défis de la gestion publique et des attentes des citoyens.

𝗗𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗶𝗼𝗿𝗶𝘁é𝘀 𝗮𝗹𝗶𝗴𝗻é𝗲𝘀 𝘀𝘂𝗿 𝗩𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗦é𝗻é𝗴𝗮𝗹 𝟮𝟬𝟱𝟬

Conçue pour moderniser et professionnaliser la gestion des ressources humaines de l’État, cette initiative intègre les principes du « Jub, Jubal, Jubanti », prônant la transparence et la performance. Elle s’inscrit pleinement dans la transformation systémique souhaitée par l’Agenda Vision Sénégal 2050.

𝗨𝗻 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗲𝗻𝗮𝗿𝗶𝗮𝘁 𝗳𝗼𝗿𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗱𝗲𝘀 𝗿é𝘀𝘂𝗹𝘁𝗮𝘁𝘀 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗿𝗲𝘁𝘀

La mise en œuvre de cette stratégie nécessitera une collaboration étroite entre les différents ministères, les agents de l’État, les prestataires de formation et les partenaires techniques et financiers. L’objectif : une Administration performante et au service de tous.

Le Ministre de la Fonction publique a rappelé son ambition de rendre la formation accessible à tous les agents, du personnel d’encadrement aux opérationnels. Pour lui, « aucun agent public ne doit passer une année sans bénéficier d’une formation ».

M. Amadou Moustapha Njekk Sarre, Ministre de la Formation professionnelle et technique de son côté, a réitéré l’engagement de son département à soutenir cette dynamique, en offrant des formations initiales et continues diversifiées, adaptées aux besoins de l’Administration et respectant les principes d’équité territoriale et sociale.

Avec cette stratégie, le Sénégal franchit une étape cruciale vers une Administration efficace, équitable et résolument tournée vers l’avenir.
Ministère de la Formation professionnelle et technique

 » SNFC2025_2029
FormationContinue
Vision2050″

Le Forum Civil en session à Saly : Bilan, perspectives et exigences pour une gouvernance transparente et inclusive

Le Bureau Exécutif du Forum Civil, réuni à Saly, a passé en revue ses priorités pour l’année 2024, tout en esquissant les grandes lignes de sa stratégie pour les années à venir. Au cœur des discussions figuraient des enjeux liés à la gouvernance publique, la lutte contre la corruption, la transparence dans le secteur extractif, et l’intégrité électorale.

Le Bureau Exécutif a exprimé sa satisfaction quant à la contribution du Forum Civil au débat public, tant à travers les interventions de son Coordonnateur général, M. Birahime Seck, que celles de ses sections territoriales. L’organisation s’est engagée à redoubler de vigilance pour renforcer le contrôle citoyen de l’action publique et défendre les intérêts des populations. À ce titre, elle a exhorté le gouvernement à clarifier les activités du « Comité chargé de proposer une assistance aux ex-détenus et autres victimes de la période pré-électorale », créé par arrêté ministériel en juillet 2024.

Le Forum Civil a salué la volonté du gouvernement de réformer le Code général des impôts et a appelé à la mise en place de commissions inclusives. L’objectif est d’assurer une réelle appropriation du principe de consentement à l’impôt par l’ensemble des citoyens, tout en évitant les écueils d’un système bureaucratique inefficace. Ces réformes s’inscrivent dans une vision globale de lutte contre les flux financiers illicites et de promotion de réformes fiscales justes.

Concernant l’état d’avancement de ses projets et programmes, le Forum Civil a noté avec satisfaction une excellente performance. Le Bureau Exécutif a adressé ses félicitations à M. Birahime Seck pour son leadership et son engagement indéfectible, ainsi qu’à l’ensemble des membres de l’organisation pour leur dévouement. Les initiatives portant sur la taxation des produits du tabac, la mobilisation des ressources publiques, et la gouvernance des finances publiques ont été particulièrement mises en avant.

Dans le cadre de la vie interne de l’organisation, le Bureau Exécutif a acté le processus de renouvellement de ses instances. Un comité a été créé pour préparer l’Assemblée générale prévue au plus tard en septembre 2025. Ce comité aura pour mission de proposer des réformes des textes et du cadre de gouvernance afin de hisser l’organisation aux meilleurs standards internationaux.

Tout en se réjouissant des avancées réalisées, le Bureau Exécutif a rappelé les défis qui se posent au Forum Civil, notamment en termes de développement organisationnel et de dimension territoriale. L’organisation a réitéré son engagement à consolider la démocratie, l’État de droit, et la transparence dans la gestion des affaires publiques.

PRÉSERVATION DE LA COHÉSION NATIONALE : La DPG réconcilie Ousmane Sonko et Yoro Dia

La vedette de cette DPG a certainement été le retour d’un débat parlementaire dans le calme et la sérénité loin du grabuge noté entre 2022 et 2024. Il s’agit d’un retour à une norme sénégalaise d’un débat contradictoire mais civilisé où la force de l’argument l’emporte face à l’argument de la force.

La Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko a été suivie d’un débat nourri. Si dans son camp les réactions étaient très positives voire dithyrambiques il n’en a pas été de même dans les rangs de l’opposition. Les uns ont salué un discours majeur pendant que les oppositions fustigeaient une absence de clarté. L’un dans l’autre, une chose est certaine : au parlement le débat serein a remplacé les invectives et les violences notées durant la 13ème législature. Sur les réseaux sociaux, des observateurs du Sénégal ont salué la maturité démocratique et lancé notre pays comme modèle aux autres, notamment les juntes militaires dans le Sahel. Cette maturité, le Sénégal la doit à une vieille trajectoire jusque-là ininterrompue. Ousmane Sonko l’a souligné dans son allocution en ces termes : « Le Sénégal est un modèle en Afrique de stabilité de ses institutions ». Et pour le Premier ministre cela est dû à « la qualité insigne de ses élites politiques, diplomatiques, administratives, ou même sociales et culturelles » Il rappelle aussi que nous avons une nation, ce qui n’est pas le cas de nombreux pays africains. Sur ce sujet le Pm est du même avis que le politologue Yoro Dia, ancien porte-parole du Président Macky Sall, et désormais opposant virulent du Pastef. Les deux adversaires résolus considèrent tout de même que le Sénégal est une société détribalisée qui a su faire nation. Car comme le rappelle M. Sonko dans son texte, le Sénégal tient grâce à « sa mixité, le brassage de ses ethnies et religions, et la force de son commun vouloir de vie commune. » Ils sont deux opposants à considérer que la nation une et indivisible est notre bien commun le plus précieux.
Cette particularité du Sénégal permet malgré les divergences d’options de pouvoir tenir un débat au sein de l’hémicycle dans le respect des convictions de chacun.

BARTHÉLÉMY DIAS SUR LE BLOCAGE DU CHANTIER DE RÉHABILITATION DE LA VOIRIE DE LA CITÉ KEUR GORGUI : « Construire un pays nécessite de la maturité et de la responsabilité »

Le maire déchu de la ville de Dakar n’a pas voulu apporter de commentaire sur la déclaration de politique général (DPG) du Premier ministre, Ousmane Sonko. Dans une vidéo adressée aux habitants de Dakar, Barthélémy Dias affirme : « j’ai souhaité de ne pas commenter ce que la plupart appelle DPG que je considère comme étant une déclaration de perfusion général. Vous comprendrez que le bavardage a duré dans ce pays. Il est temps de poser des actes et de respecter les sénégalais ».
Barthélémy Dias dénonçait dans cette vidéo le blocage des travaux de la mairie de ville de Dakar enclenchés depuis un an à la Cité Keur Gorgui. Un blocage que Dias fils attribue au Premier ministre à qui il rappelle que « construire un pays nécessite de la maturité, du dépassement, de la hauteur et de la responsabilité ». Il dénonce ce blocage en ses termes : « Nous avons récemment lancé le projet de réhabilitation de la voirie urbaine dans la Cité Keur Gorgui. Une cité d’affaires et en même temps une cité résidentielle. Je suis au regret de vous informer que l’Etat du Sénégal par le biais de celui qui se dit le premier ministre a décidé de faire arrêter ces travaux en menaçant l’entreprise adjudicataire, en menaçant le personnel et en allant beaucoup plus loin en menaçant de saisir le matériel d’une société qui a gagné un marché en bonne et due forme qui est en train d’exécuter les travaux depuis plus d’un an pour le compte et au nom de la ville de Dakar ».
« Il y a quelques jours j’ai indiqué à une personne qui se dit être un premier ministre que je viendrai jusqu’à la devanture de sa maison pour lui montrer, c’est quoi le travail. Je considère que ça bavarde un peu dans ce pays et je considère en toute modestie que les sénégalais attendent des hommes politiques que nous sommes de prouver notre dynamisme, notre volonté et bien sûr notre capacité à pouvoir servir ce pays », a-t-il fait savoir.
Il a ensuite ajouté : « aujourd’hui un chantier de la mairie de Dakar, lancé en bonne et due forme, approuvé, dont des crédits ont été déjà dégagés à la Cité Keur Gorgui, seulement quelqu’un a décidé qu’il n’a pas envie de voir du pavage devant chez lui, il n’a pas envie de voir les trottoir que je dois mettre devant chez lui, il n’a pas envie de voir les jardins que je dois mettre dans son quartier, parce qu’incapable de le faire dans sa propre ville en oubliant qu’il était maire de cette ville ».
À cet effet, il termine en ces termes : « Je vous invite à constater vous-même qu’à la Cité Keur Gorgui que des routes ont été totalement nettoyées, grattées et le tout-venant a été déjà installé. Et cela pour plusieurs centaines de millions. Et malheureusement nous avons les charretiers qui sont revenus à mettre les gravas parce qu’une personne se disant une autorité dans ce pays a décidé que je ne dois pas travailler pour les populations dakaroises et je ne dois surtout pas servir Dakar qui m’a vu naître et grandir ».

DPG : « L’articulation des politiques sectorielles au référentiel Sénégal 2050 est une bonne nouvelle », magnifie Omar Diop

M. Omar Diop a salué la pertinence de la Déclaration de Politique Générale (DPG) présentée par le Premier ministre Ousmane Sonko ce vendredi 27 décembre devant l’Assemblée nationale. Selon lui, la bonne articulation des politiques sectorielles avec le nouveau référentiel, à savoir l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050, constitue une avancée majeure pour le pays.

« Dans sa déclaration, le Premier ministre a mis en avant les marqueurs clés du nouveau référentiel des politiques publiques, l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050. L’ambition des nouvelles autorités est de promouvoir un développement endogène et durable, porté par un secteur privé national fort, avec des territoires responsabilisés, viables et compétitifs, tout en jetant les bases de notre souveraineté », a expliqué M. Diop, spécialiste en intelligence économique et en stratégies.

Pour M. Diop, cette approche exige une rupture systémique, qui repose sur une bonne articulation des politiques sectorielles avec la doctrine du nouveau référentiel. Les Lettres de Politique Sectorielle (LPS) des différents ministères doivent ainsi intégrer les marqueurs clés suivants :

• La subdivision du territoire national en huit pôles de développement.

• Le renforcement des interventions du gouvernement pour développer le capital humain, assurer l’accès universel aux services sociaux de base, et élargir les programmes d’équité sociale.

• La transformation des ressources naturelles grâce à une politique d’industrialisation.

• Le développement des villes secondaires, afin d’en faire des épicentres des différents pôles de développement.

• La souveraineté, à travers une vision holistique et structurée.

La Banque de la Diaspora, un projet ambitieux

M. Omar Diop a également applaudi la création de la Banque de la Diaspora, un projet rendu possible grâce à la signature d’un partenariat entre la BNDE et la fintech Kopar Express. Cette banque permettra aux Sénégalais de la diaspora d’ouvrir des comptes à distance, d’effectuer des transactions et de participer au financement de projets publics.

« Beaucoup de nos compatriotes vivant à l’étranger font face à de grandes difficultés et paient des commissions exorbitantes aux banques étrangères. La création de cette institution financière permettra à l’État de capter des liquidités tout en facilitant, pour nos frères de la diaspora, l’accès au logement grâce aux politiques développées par le gouvernement », a-t-il précisé.

Par ailleurs, M. Diop a salué l’intégration des daaras (écoles coraniques) dans le système éducatif national, une mesure qu’il qualifie d’avancée capitale pour un enseignement inclusif.

« Le Sénégal ne peut se priver de la contribution des daaras, qui jouent un rôle essentiel dans la formation de milliers d’enfants. La modernisation de ces écoles, à travers des infrastructures adaptées et des programmes harmonisés avec l’enseignement classique, favorisera l’épanouissement d’une jeunesse équilibrée, porteuse des valeurs culturelles et spirituelles de notre pays », a-t-il souligné.

Enfin, l’auteur du livre Sénégal de mes rêves rappelle qu’il faudra beaucoup de résilience et de patience aux populations sénégalaises pour accompagner cette dynamique de transformation.

« Les fruits des sacrifices consentis aujourd’hui ne seront perceptibles que sur le long terme. Mais cette transformation est essentielle pour un avenir prospère et souverain », a conclu M. Omar Diop.

Sénégal : La ministre Yassine Fall réaffirme la souveraineté nationale et le retrait des soldats français

La ministre sénégalaise de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, a confirmé le retrait des soldats français stationnés au Sénégal, tout en précisant que cette décision reflète la souveraineté nationale et ne traduit pas une rupture des relations avec Paris. Dans un entretien diffusé le samedi 28 décembre 2024 sur Al Jazeera, la ministre a détaillé la position du gouvernement sénégalais sur cette question sensible.

Selon Yassine Fall, demander à une armée étrangère de quitter le territoire national est un droit souverain et légitime. « Dire que l’armée étrangère présente dans votre pays doit retourner dans son pays d’origine n’est pas une impolitesse. C’est simplement une affirmation de notre souveraineté », a-t-elle affirmé.

La ministre a également insisté sur le fait que le Sénégal est parfaitement capable de garantir sa propre défense, soulignant que cette décision s’inscrit dans une logique de renforcement des institutions nationales et de contrôle total de son territoire.

Concernant le départ des soldats français, actuellement déployés dans deux bases militaires à Dakar, Yassine Fall a refusé de donner un calendrier précis. « Je ne vais pas vous donner de calendrier ici, je ne pense pas que ce soit nécessaire. Mais je considère que cela est déjà une évidence », a-t-elle déclaré. Elle a ajouté : « En 2024, connaissant le Sénégal et la situation dans laquelle nous vivons, un pays ne peut pas dire : “Je ne pars pas”. »

La ministre a tenu à clarifier que cette demande ne signifie pas une rupture diplomatique avec la France. « La France reste un ancien et actuel partenaire du Sénégal », a-t-elle assuré, tout en précisant que demander à l’armée française de quitter le territoire ne revient pas à “chasser les Français”.

Elle a également évoqué les relations entre Dakar et Paris sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye, qu’elle a qualifiées de « saines » et respectueuses. « Nous avons été en France à deux reprises, et les échanges se sont toujours déroulés dans un climat respectueux », a-t-elle rappelé.

Ces déclarations interviennent après que le Premier ministre Ousmane Sonko a réaffirmé, lors de sa déclaration de politique générale devant les députés, la volonté du Sénégal de fermer les bases militaires étrangères.

Cette décision s’inscrit dans une tendance observée dans plusieurs pays africains, où les questions de souveraineté et de coopération militaire avec des puissances étrangères suscitent des débats intenses.

Alors que les discussions se poursuivent entre Dakar et Paris, le Sénégal entend assumer pleinement sa souveraineté tout en préservant des relations équilibrées avec ses partenaires internationaux.

La vérité sur la prétendue vente de la maison de fonction du président de l’Assemblée nationale : Abdou Mbow dément les propos d’Ousmane Sonko

La controverse enfle autour de la maison de fonction du président de l’Assemblée nationale. Vendredi dernier, lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Ousmane Sonko a affirmé que la résidence officielle, située à Fann et bâtie sur plus de 4000 m², aurait été vendue à un particulier pour la somme de 300 millions de francs CFA. Une révélation qui a suscité une vive polémique, notamment dans l’opposition.

Cependant, le député Abdou Mbow, membre du groupe parlementaire Takku-Wallu, a tenu à démentir fermement ces accusations. Invité de l’émission Grand Jury sur la RFM, ce dimanche, il a apporté des éclaircissements détaillés sur cette affaire, qu’il qualifie de « manipulation pure et simple ».

Abdou Mbow explique que l’affaire remonte à l’époque où Moustapha Niasse présidait l’Assemblée nationale. En prenant ses fonctions, Niasse avait demandé à voir la résidence officielle de son prédécesseur, Mamadou Seck. C’est alors qu’il a découvert que la maison en question avait été rétrocédée à un particulier.

Selon le député, cette transaction n’était pas une vente, mais un échange de terrains. L’État avait cédé la propriété en question à un particulier en contrepartie d’un terrain situé à Yoff, où un lycée devait être construit. « Cette décision a été prise avant même l’arrivée de Moustapha Niasse à l’Assemblée nationale », précise Abdou Mbow.

Le député ajoute que Moustapha Niasse avait saisi le président de la République de l’époque, Macky Sall, pour statuer sur cette affaire. Macky Sall aurait opposé un refus catégorique, affirmant que cette maison devait rester un patrimoine de l’État.

Abdou Mbow souligne également que Moustapha Niasse n’a jamais occupé cette maison puisqu’il vivait dans sa résidence personnelle.

Pour Abdou Mbow, les déclarations d’Ousmane Sonko sur une prétendue vente à 300 millions de francs CFA relèvent d’une mauvaise foi manifeste. « Il est regrettable qu’un chef de gouvernement fasse de telles affirmations sans fondement, uniquement pour manipuler l’opinion publique », a-t-il déclaré sur la RFM.

Malgré les explications fournies, cette affaire continue de diviser l’opinion publique. Certains exigent davantage de transparence et appellent à la publication des documents officiels pour faire la lumière sur cette transaction.

L’enjeu est de taille : il s’agit non seulement de préserver la crédibilité des institutions, mais aussi de garantir que les biens de l’État soient protégés et utilisés dans l’intérêt général. Le prochain développement dans cette affaire sera sans doute scruté de près.

Macky Sall se retire des fonctions actives au sein de l’APR : un tournant historique pour le parti

L’ancien président de la République du Sénégal, Macky Sall, a décidé de prendre du recul dans ses fonctions politiques au sein de l’Alliance pour la République (APR). L’annonce a été confirmée par l’intéressé lui-même dans un entretien accordé à la revue ConfidentielDakar, relayée par DakarActu. Désormais président d’honneur du parti, Macky Sall demande à être déchargé des tâches quotidiennes et souhaite se consacrer davantage à ses engagements internationaux.

Cette décision, bien que majeure, ne surprend pas totalement les observateurs. Lors du congrès extraordinaire de décembre 2023, des réformes importantes dans l’organisation de l’APR avaient été évoquées, laissant présager ce changement. Depuis la fin de son mandat présidentiel, Macky Sall avait progressivement amorcé une transition, tout en continuant à peser dans les orientations stratégiques du parti.

Cependant, la décision de se mettre en retrait actif marque un véritable tournant. Un petit comité a été réuni discrètement la semaine dernière à sa demande pour élaborer un schéma d’organisation permettant au parti de fonctionner sans sa supervision directe. Parmi les pistes envisagées figure l’instauration d’un secrétariat permanent chargé de la gestion quotidienne du parti, ainsi que la désignation d’un coordinateur pour piloter les activités en l’absence de Macky Sall.

Le retrait de Macky Sall soulève de nombreux défis pour l’APR. L’ancien président a été la figure centrale et le principal artisan des succès électoraux du parti depuis sa création. Son départ de la scène active laisse un vide que ses proches collaborateurs auront du mal à combler.

Par ailleurs, la désignation d’un coordinateur pour assurer la continuité des activités risque de provoquer des tensions internes. Plusieurs figures influentes du parti nourrissent des ambitions personnelles, et la question de la succession pourrait exacerber les rivalités.

Un congrès prévu en début d’année 2025 devrait entériner ces changements structurels et institutionnaliser le rôle de président d’honneur de Macky Sall. Ce rendez-vous s’annonce crucial pour l’avenir de l’APR, qui devra démontrer sa capacité à se réinventer sans son leader historique aux commandes.

Si Macky Sall se retire des responsabilités actives au sein de l’APR, il ne quitte pas pour autant la scène politique. Selon des proches, il entend consacrer son temps à des activités internationales, notamment dans des initiatives diplomatiques et de développement. Son expertise et son réseau international pourraient faire de lui un acteur influent sur la scène mondiale, tout en continuant de suivre l’évolution du paysage politique sénégalais.

Le Sénégal mise sur les Diaspora-bonds pour financer ses projets et alléger sa dette

Face à une dette publique représentant 80 % du PIB et des taux d’intérêts internationaux dépassant 7 %, le nouveau gouvernement sénégalais, dirigé par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, propose une solution innovante : les Diaspora-bonds. Inspirée par le potentiel économique considérable des Sénégalais de l’extérieur, cette initiative ambitionne de mobiliser une partie des fonds envoyés par la diaspora pour financer des projets stratégiques à l’échelle nationale.

En 2023, les transferts de la diaspora sénégalaise vers le pays ont atteint 1 600 milliards de francs CFA, soit près du double des aides publiques au développement (APD) reçues de partenaires internationaux. Ces fonds, jusqu’ici majoritairement orientés vers la consommation courante et les projets immobiliers individuels, pourraient désormais contribuer directement au financement de projets nationaux dans des secteurs clés comme l’éducation, la santé ou les infrastructures.

Selon Babacar Sané Ba, ancien banquier d’affaires et désormais ambassadeur en charge des partenariats économiques au ministère de l’Intégration africaine, les Diaspora-bonds représentent une avancée significative vers une souveraineté économique. « C’est une opportunité de transformer une partie des ressources issues de la diaspora en investissements productifs, tout en réduisant notre dépendance vis-à-vis des financements extérieurs », explique-t-il.

Le principe est simple : les Sénégalais résidant à l’étranger pourront souscrire à ces obligations et suivre de près les projets financés. Cette transparence, combinée à une forte implication des souscripteurs, est conçue pour garantir la confiance et l’efficacité de l’initiative.

Ce n’est pas la première fois que la diaspora sénégalaise est sollicitée pour financer des projets. En 2019, la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS) avait levé 22,8 milliards FCFA via des souscriptions de Sénégalais résidant dans 26 pays, dépassant ainsi son objectif initial de 20 milliards FCFA. Les fonds avaient permis de financer des projets immobiliers à Diamniadio et près du lac Rose.

Fort de ce précédent, le gouvernement espère reproduire ce succès à plus grande échelle, cette fois-ci pour des projets d’intérêt général.

Cependant, plusieurs questions restent en suspens. Comment garantir une gestion rigoureuse des fonds et éviter les risques de détournements ou d’inefficacité dans l’exécution des projets ? Quelle sera la rentabilité offerte aux souscripteurs ? Ces interrogations, cruciales pour attirer l’adhésion de la diaspora, devront trouver des réponses claires et concrètes.

Avec cette initiative, le gouvernement espère capitaliser sur le fort attachement de la diaspora sénégalaise à son pays d’origine. Au-delà de leur soutien économique, les Sénégalais de l’extérieur jouent depuis longtemps un rôle clé dans le développement du pays. Les Diaspora-bonds, s’ils sont bien gérés, pourraient renforcer ce lien et ouvrir une nouvelle ère dans le financement des projets nationaux.

Déclaration de Politique Générale du Premier Ministre : “Ensemble, C’est Possible” en phase avec les réformes

Face à la presse ce dimanche à Wack Ngouna, dans le département de Nioro, le mouvement “Ensemble, C’est Possible” a salué avec enthousiasme la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre. Les partisans du Président Moustapha Junior Thiam ont tenu à exprimer tout leur soutien aux orientations fortes et audacieuses de M. Ousmane Sonko, marquant un tournant décisif pour l’avenir du Sénégal.

“ L’annonce de la généralisation de l’enseignement de l’anglais dès l’école élémentaire, associée à une valorisation renforcée des langues nationales, est une avancée majeure. Dans un monde globalisé où la maîtrise d’une langue étrangère comme l’anglais est un atout stratégique, cette mesure permettra à nos enfants d’avoir plus d’opportunités et d’ouverture, tout en restant ancrés dans leur identité culturelle”, a déclaré le Président du Mouvement “Ensemble, C’est Possible”.

M. Thiam a ajouté que l’intégration des langues nationales est une reconnaissance de la richesse culturelle du Sénégal. “Lire et écrire dans nos langues locales renforcera non seulement l’apprentissage, mais également l’estime de soi. Nous saluons cette initiative qui contribuera à rapprocher l’école des réalités socioculturelles du pays”, a-t-il souligné.

Les membres du mouvement “Ensemble, C’est Possible” se disent pleinement en phase avec le Premier ministre dans sa volonté de soumettre un projet de loi de programmation militaire à l’horizon 2035 pour redimensionner et moderniser les Forces de défense et de sécurité du Sénégal. Selon eux, cette décision stratégique est courageuse compte tenu de la situation géopolitique qui se profile dans la sous-région.

“Le Sénégal doit pouvoir garantir sa souveraineté et assurer la sécurité de ses citoyens sans dépendre des puissances étrangères, car cela symbolise une marche vers l’autodétermination”, ont-ils affirmé.

Le mouvement a également salué l’intégration des daaras (écoles coraniques) dans le système éducatif national. “Cette réforme constitue une avancée capitale pour un enseignement plus inclusif. Le Sénégal ne peut se priver de la contribution de ces structures éducatives qui jouent un rôle clé dans la formation de milliers d’enfants.

Assurer la modernisation des daaras à travers des infrastructures adaptées et des programmes harmonisés avec l’enseignement classique favorisera l’épanouissement d’une jeunesse équilibrée, porteuse des valeurs culturelles et spirituelles de notre pays”, a argumenté M. Thiam.

Le mouvement “Ensemble, C’est Possible” s’engage à accompagner ces réformes et à mobiliser la société pour leur succès. “Nous croyons que ces mesures reflètent une volonté de rupture positive et ouvrent de nouvelles perspectives pour un Sénégal prospère, souverain et uni. Ainsi, nous invitons toutes les forces vives de la Nation à soutenir ces initiatives qui contribueront à construire un avenir meilleur pour les générations futures”, a déclaré le leader du mouvement.

Le Mouvement a également soutenu le vote du budget sans débat, prévu par l’article 86 de la Constitution, comme étant une solution incontournable pour sauver le budget avant le 31 décembre 2024. Moustapha Junior Thiam et ses camarades ont appelé à privilégier l’intérêt supérieur de la nation, exhortant la classe politique, tant du pouvoir que de l’opposition, à faire preuve de responsabilité.

“Ensemble, C’est Possible” conclut en réitérant son soutien aux réformes et en se positionnant comme un acteur clé pour un Sénégal résolument tourné vers l’avenir.

Adoption du PLFI 2025 et installation de la Haute Cour de Justice : une journée historique à l’Assemblée nationale

En ce samedi 28 décembre 2024, l’Assemblée nationale du Sénégal a marqué une double avancée majeure. En séance plénière, les députés ont adopté sans débat le Projet de Loi de Finances Initiale (PLFI) 2025, et ont procédé, dans la même dynamique, à l’installation de la Haute Cour de Justice.

Conformément à l’article 86, alinéa 6 de la Constitution, le PLFI 2025 a été adopté sans débat après que le Premier ministre a engagé la motion de confiance pour son Gouvernement. Ce mécanisme constitutionnel, rarement utilisé, illustre la volonté de l’Exécutif d’accélérer l’adoption de cet outil budgétaire essentiel pour l’année à venir.

Le vote électronique s’est déroulé dans de bonnes conditions, reflétant une forte adhésion des parlementaires : sur les 146 députés votants, 140 ont approuvé le texte, quatre se sont abstenus, et seulement deux ont voté contre.

Le PLFI 2025 est un document stratégique qui définit les grandes orientations budgétaires du pays pour l’année à venir, aligné sur les priorités gouvernementales présentées par le Premier ministre dans sa Déclaration de Politique Générale (DPG) le 27 décembre 2024.

Installation de la Haute Cour de Justice

Dans le même élan, l’Assemblée nationale a procédé à l’installation des membres de la Haute Cour de Justice, un organe juridique crucial pour juger les actes commis par les membres de l’Exécutif dans l’exercice de leurs fonctions.

Cette institution est désormais composée de huit membres titulaires et huit suppléants, soigneusement sélectionnés pour leurs compétences et leur intégrité. Les membres titulaires nouvellement investis sont :

• Alioune Ndao

• Ramatoulaye Bodian

• Youngar Dione

• Amadou Ba (n°2)

• Rokhy Ndiaye

• Ayib Daffé

• Daba Waniane

• Abdou Mbow

Les membres suppléants incluent :

• Samba Dang

• Oulimata Sidibé

• Elhadj Ababacar Tambédou

• Fatou Diop Cissé

• Mouramani Kaba Diakité

• Marie Hélène Diouf

• Mayabé Mbaye

• Fatou Sow

La cérémonie d’installation a atteint son apogée lorsque les membres ont prêté serment, s’engageant à exercer leurs fonctions avec impartialité et rigueur. Le Président de l’Assemblée nationale, Son Excellence El Malick Ndiaye, a ensuite officiellement déclaré leur prise de fonction.

Ces avancées viennent clôturer une semaine marquée par des débats intenses autour de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre, tenue le vendredi 27 décembre 2024. Lors de cet exercice, le chef du Gouvernement a détaillé les principaux axes du programme gouvernemental, répondant aux préoccupations des parlementaires sur des questions économiques, sociales et environnementales.

L’adoption du PLFI 2025 et l’installation de la Haute Cour de Justice illustrent la vitalité des institutions sénégalaises et la volonté du Gouvernement d’aller de l’avant dans la mise en œuvre de ses priorités. Ces étapes marquent une nouvelle phase dans la gouvernance du pays, avec un budget validé pour répondre aux défis de 2025 et une Haute Cour de Justice prête à assumer ses responsabilités.

L’opinion publique attend désormais de voir comment ces mesures seront traduites en actions concrètes, à la hauteur des attentes des citoyens.

Adoption du budget 2025 : Un processus controversé à l’Assemblée nationale

Ce samedi, l’Assemblée nationale a adopté la loi de finances pour l’année 2025 dans un contexte marqué par des tensions politiques et des désaccords sur la procédure. La lecture du rapport, suivie de l’annonce par le président de l’Assemblée nationale, a confirmé l’adoption du budget, mais non sans soulever des interrogations au sein des parlementaires.

Le groupe de la majorité présidentielle a invoqué l’article 86 alinéa 6 de la Constitution, selon lequel le Premier ministre peut engager la responsabilité du gouvernement sur une loi de finances par une lettre adressée au bureau de l’Assemblée nationale. Cette disposition permet, en l’absence d’une Motion de censure déposée par l’opposition, l’adoption automatique de la loi sans débat. Le Premier ministre a, en effet, exercé cette prérogative dans une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale.

Cependant, cette démarche a suscité une vive controverse. L’opposition parlementaire, bien que silencieuse sur le dépôt d’une Motion de censure, dénonce une manœuvre antidémocratique qui réduit au silence les débats parlementaires essentiels pour l’analyse du budget. Abdou Mbow, député, a souligné l’illégalité présumée de la procédure, citant notamment l’absence physique du Premier ministre, Ousmane Sonko, qui devait défendre le projet de loi devant l’Assemblée.

Pour certains observateurs, cette absence pose un problème constitutionnel et pourrait entacher la légitimité de l’adoption de la loi de finances. « Le rôle du Premier ministre est crucial dans la défense et la justification des choix budgétaires. Son absence prive les parlementaires et la nation d’explications claires sur les orientations budgétaires pour l’année 2025 », a affirmé un analyste politique.

De son côté, la majorité présidentielle reste ferme sur la régularité de la procédure. « L’article 86 alinéa 6 de la Constitution est clair : en l’absence d’une Motion de censure, la loi est adoptée automatiquement. L’opposition avait les moyens constitutionnels d’intervenir et ne l’a pas fait », a déclaré un membre influent de la coalition au pouvoir.

Cette situation illustre une fois de plus les profondes divisions au sein de l’hémicycle sénégalais, où les confrontations politiques prennent souvent le pas sur les débats de fond. Si le budget 2025 est désormais adopté, le processus pourrait continuer de faire l’objet de contestations juridiques ou politiques dans les semaines à venir.

La Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko : Le port de Kaolack laissé en suspens

Le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté ce vendredi sa Déclaration de Politique Générale (DPG) devant l’Assemblée nationale, exposant les grandes orientations de l’action gouvernementale. Cette déclaration s’inscrit dans le cadre du Référentiel des Politiques Publiques Sénégal 2050, un plan stratégique destiné à guider le développement du pays pour les vingt-cinq prochaines années. Si cette présentation a souligné des projets ambitieux dans divers secteurs, le port de Kaolack, pourtant crucial pour l’économie régionale et nationale, n’a pas été évoqué, suscitant des préoccupations parmi les populations locales.

Cheikh Baye Mbaye Niass, figure locale et entrepreneur agricole, a exprimé son inquiétude quant à cette omission. Dans une lettre adressée au Premier ministre, il a rappelé que le port de Kaolack constitue un levier économique majeur pour le Sine-Saloum et une infrastructure clé pour le commerce avec des pays voisins comme le Mali et le Burkina Faso. Ce port est essentiel pour le désenclavement de la région et le renforcement des échanges économiques sous-régionaux.

Cheikh Baye Mbaye Niass a tenu à souligner les sacrifices consentis par les populations locales, notamment les jeunes, les familles religieuses, et les leaders patriotiques, pour promouvoir ce projet. Malgré les menaces, les intimidations et les tentatives de diabolisation, les habitants de Kaolack ont maintenu leur engagement pour voir le port devenir une réalité.

Il a également évoqué le rôle déterminant d’Insignia, descendante de Cheikh Ibrahima Niass, qui s’est distinguée par son courage face aux menaces de mort et aux persécutions subies dans sa défense du projet. Par ailleurs, l’absence prolongée de MC Niass, un autre acteur clé de ce dossier, exilé depuis deux ans aux États-Unis pour des raisons de sécurité, a été rappelée. Malgré ces épreuves, son engagement envers le développement de Kaolack et du Sénégal demeure intact.

Dans sa déclaration, Cheikh Baye Mbaye Niass a insisté sur l’importance stratégique de projets comme le port de Kaolack et la transformation de l’aérodrome local en un aéroport international. De telles infrastructures renforceraient non seulement l’économie régionale, mais elles contribueraient également au rayonnement international de Médina Baye, un centre spirituel de renommée mondiale.

En tant que coordinateur du Mouvement des Domou Dara Patriotes du département de Kaolack, Cheikh Baye Mbaye Niass a appelé le Premier ministre Ousmane Sonko et le gouvernement à intégrer ces projets dans les priorités nationales. Il a également réaffirmé son soutien à la vision de transformation portée par le Référentiel Sénégal 2050, tout en rappelant les enseignements de Cheikh Ibrahima Niass : « L’avenir de tout pays repose sur sa jeunesse, mais sur une jeunesse engagée et courageuse. »

Les populations de Kaolack espèrent que le gouvernement tiendra compte de leurs attentes et des efforts consentis pour le port et les autres projets structurants de la région. Ces infrastructures, une fois réalisées, pourraient non seulement changer le visage du Sine-Saloum, mais également contribuer au développement économique et à l’intégration sous-régionale du Sénégal. Le message de Cheikh Baye Mbaye Niass est clair : l’unité, le courage et la détermination restent les piliers pour bâtir un Sénégal prospère et inclusif.

Une déclaration de politique générale « décevante », estime Thierno Bocoum

Après avoir suivi avec beaucoup d’intérêt la déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko, le président du mouvement politique AGIR juge la prestation « décevante ». Ledakarois vous livre l’intégralité du message de Thierno Bocoum.

« La plus courte réponse est l’action
Les agissements du régime actuel lors des 8 derniers mois sont révélateurs de ses incapacités à joindre l’acte à la parole. 
Nébuleuse budgétaire 
En parfaite contradiction avec les exigences de transparence affirmées, il faudra noter le recours au décret présidentiel pour la liquidation et l’encaissement des recettes sur une période de 8 mois, sans recourir à l’autorisation de l’Assemblée nationale avec une option de régularisation tardive à la fin de l’année, volonté de voter une loi de finances initiale sans débats, l’absence de visibilité sur les grosses dépenses effectuées en direction des sinistres des inondations (8 milliards )
Clientélisme politique 
Le système de nominations mis en place jure avec la déclaration selon laquelle « Chaque talent national sera promu en ne tenant compte ni de son origine ni de son appartenance partisane ». Les nominations de stagiaires ou de sans-emplois à des postes de direction en ignorant des compétences confirmées sont une parfaite illustration de l’option d’un recrutement partisan et sectaire sans appel à candidature. 
Ingérence assumée dans les affaires de la justice 
Le Premier ministre a publiquement réclamé son droit d’être un des maîtres des poursuites à travers des injonctions faites à son ministre de la Justice. Ce qui est en contraction avec la promesse d’une justice indépendante. 
L’alourdissement du train de vie de l’État 

Il faudra noter, entre autres, le maintien incompréhensible de certaines agences, l’augmentation du budget de fonctionnement (4.348,1 milliards LFI 2025 contre 3.697,6 LFI 2024),le maintien des différents fonds politiques, les recrutements tous azimuts notamment ceux scandaleux de 47 chargés de mission, responsables de son parti, à la veille des élections législatives. 
Le mérite du PM est de transformer la parole en actes. Pour lui, bien faire c’est bien dire.
Alors il fait usage de la parole, sans retenue, encore et encore tant que l’applaudimètre cache ses carences de concepteur et d’homme d’action.
Les promesses s’agglutinent. Celles faites et celles ignorées se défient, se croisent et s’éloignent sans réels impacts sur le vécu quotidien des populations. 
 Les attentes sont dans l’action. Les déclarations d’intention seront évaluées à l’aune de leurs réalisations. »

Me Aïssata Tall Sall au PM Ousmane Sonko : « Votre DPG est une déclamation d’avant projet avec beaucoup de lacunes »

Lors de la première prise de parole de la présidente du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, Me Aïssata Tall Sall a exprimé des réserves sur la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko. Bien qu’elle se soit réjouie de voir enfin le Premier ministre devant l’Assemblée nationale pour présenter sa vision, elle n’a pas manqué de critiquer certains aspects de son discours.

Me Aïssata Tall Sall a qualifié la DPG de « déclamation d’avant projet », soulignant qu’elle comportait de nombreuses promesses sans fondement concret. Selon elle, le discours de Sonko se résumait à un enchaînement de déclarations sans substance et avec des lacunes importantes. Elle a pointé du doigt ce qu’elle considère comme des simplifications excessives, qualifiant la politique proposée de « simplification simpliste ».

La députée de l’opposition a également dénoncé ce qu’elle a perçu comme du populisme, une stratégie habituelle de la part de Sonko pour séduire l’opinion publique sans offrir de solutions pratiques et réalisables. Me Aïssata Tall Sall a insisté sur le fait que les Sénégalais ne devaient pas se contenter de promesses sans actions concrètes et a appelé le gouvernement à fournir un programme plus structuré et tangible pour faire face aux défis économiques et sociaux du pays.

Cette critique intervient dans un contexte où l’opposition cherche à challenger le gouvernement sur la mise en œuvre de ses engagements et la clarté de sa politique. Me Aïssata Tall Sall a réitéré la nécessité d’une approche plus réaliste et pragmatique pour aborder les questions essentielles de l’emploi, de la sécurité et du développement économique du Sénégal.

Abrogation de l’amnistie : Ousmane Sonko annonce un projet de loi imminent

Lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a révélé son intention de déposer prochainement un projet de loi visant à abroger la loi d’amnistie adoptée par la précédente législature. Cette mesure, annoncée dans un contexte marqué par des débats passionnés sur la question, pourrait marquer un tournant dans la gestion des affaires publiques et la lutte contre l’impunité au Sénégal.

Ousmane Sonko a insisté sur le fait que cette initiative ne s’inscrit pas dans une logique de revanche politique ou de règlement de comptes. « Il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières, mais d’un exercice de vérité et de justice », a-t-il déclaré devant les députés. Le Premier ministre a rappelé que la loi d’amnistie, bien que légale, a été largement perçue comme un moyen d’effacer des fautes graves commises par certains acteurs politiques et économiques. Selon lui, son abrogation s’inscrit dans une volonté de rétablir la confiance entre les citoyens et leurs institutions.

Le projet de loi devrait inclure une révision des mécanismes de reddition des comptes, avec une attention particulière portée aux crimes économiques et aux infractions qui portent atteinte aux ressources publiques. Ousmane Sonko a affirmé que le gouvernement est déterminé à instaurer un cadre où la justice s’applique de manière égale à tous, sans considération de statut ou de position sociale.

Cette annonce intervient alors que des voix s’élèvent dans l’opinion publique pour demander une clarification sur les bénéficiaires de cette amnistie et les motivations qui ont conduit à son adoption. Selon certains analystes, l’abrogation de cette loi pourrait rouvrir des dossiers sensibles et entraîner des conséquences politiques majeures.

Le Premier ministre a néanmoins souligné que cette démarche vise à renforcer l’état de droit et à poser les bases d’une gouvernance transparente et équitable. Il a appelé les députés à examiner ce projet de loi dans un esprit de responsabilité, en tenant compte des aspirations des Sénégalais à une justice impartiale et à une gestion rigoureuse des affaires publiques.

Ce projet, qui devrait être déposé dans les semaines à venir, est attendu avec un intérêt particulier par les observateurs politiques et les organisations de la société civile. Pour beaucoup, il représente un test décisif pour le gouvernement dans sa volonté affichée de rompre avec les pratiques du passé et d’instaurer une nouvelle ère de transparence et de justice au Sénégal.

DPG : Les sept ruptures majeures annoncées par le Premier ministre Ousmane Sonko

Lors de sa déclaration de politique générale, ce vendredi 27 décembre, le Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé un programme ambitieux articulé autour de sept ruptures majeures. Ces mesures visent à transformer en profondeur les politiques publiques au Sénégal, en rompant avec les pratiques du passé et en engageant le pays sur une trajectoire nouvelle et ambitieuse.

1. Retour de l’ambition : croire en soi pour se développer

La première rupture repose sur la restauration de la confiance en soi et en les capacités nationales. « Nous sommes capables de nous développer et nous le ferons par nous-mêmes », a déclaré Ousmane Sonko, appelant à surmonter le « complexe du colonisé ». Il a mis en avant l’importance d’une culture nationale d’ambition et de fierté, particulièrement chez les jeunes générations. Le Premier ministre a également souligné la nécessité de soutenir un secteur privé local robuste et compétitif, capable de porter des moteurs de croissance endogènes.

2. Une vision à long terme, au-delà des urgences électorales

La deuxième rupture marque une prise de distance avec la logique de court terme qui a souvent dominé l’action publique au Sénégal. Ousmane Sonko a dénoncé une tendance à privilégier des projets électoralistes, souvent déconnectés des besoins réels. À la place, il propose une planification stratégique sur 25 ans, avec pour objectif de construire un avenir solide pour les générations futures.

3. Passage d’une logique de dépense à une logique de résultats

Le gouvernement entend abandonner les approches budgétaires centrées uniquement sur les dépenses, pour adopter une logique axée sur les résultats. L’efficacité de l’utilisation des ressources publiques deviendra une priorité, avec des mécanismes renforcés d’évaluation et de suivi.

4. Une gouvernance participative et citoyenne

Ousmane Sonko a insisté sur l’importance de l’implication des citoyens dans la gestion des affaires publiques. Il a affirmé que l’adhésion populaire est essentielle pour le succès des réformes, appelant à renforcer les mécanismes de participation citoyenne dans toutes les grandes décisions.

5. Une gestion territorialisée et décentralisée

La cinquième rupture ambitionne de rapprocher les décisions des réalités locales en donnant davantage de pouvoir aux collectivités territoriales. Selon le Premier ministre, cette approche permettra une gestion plus adaptée aux spécificités des différentes régions du pays, tout en renforçant leur rôle dans le développement national.

6. Gouvernance fondée sur l’équité et la transparence

La lutte contre les inégalités et la corruption constitue une autre priorité majeure. Le Premier ministre a insisté sur l’importance d’une gouvernance équitable et transparente. La reddition des comptes deviendra un principe fondamental, destiné à restaurer la confiance des citoyens envers leurs institutions.

7. Modernisation de l’administration publique

Enfin, la modernisation de l’administration publique est un pilier central de ce programme. L’administration doit devenir un moteur de transformation, capable de s’adapter aux nouveaux défis et d’accompagner efficacement les réformes envisagées. Le Premier ministre a promis une refonte des mécanismes administratifs pour les rendre plus performants et accessibles.

Une refonte globale pour répondre aux attentes des Sénégalais

Par ces sept ruptures, Ousmane Sonko ambitionne de refonder les bases institutionnelles, économiques et sociales du Sénégal. Ce programme marque une volonté affichée de rompre avec les pratiques traditionnelles, en favorisant l’innovation, la transparence et la participation citoyenne. Ces mesures répondent à une attente forte des Sénégalais, désireux de voir leur pays emprunter une trajectoire nouvelle et prometteuse.

Déclaration de politique générale : Aïssata Tall Sall interpelle le Premier ministre sur les attentes du peuple

Lors de la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre devant l’Assemblée nationale, Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu (opposition) et ancienne ministre des Affaires étrangères, a marqué les esprits par une intervention aussi incisive que symbolique.

D’entrée de jeu, elle n’a pas manqué de souligner le long délai qui a séparé la nomination du Premier ministre et sa première comparution devant les parlementaires. « Enfin, vous voilà ! », a-t-elle lancé, rappelant que malgré les dispositions de l’article 55 de la Constitution et l’engagement écrit du président de la République, il avait tardé à se présenter.

Aïssata Tall Sall a toutefois exprimé sa satisfaction de voir le chef du gouvernement enfin répondre à cette obligation républicaine, tout en mettant l’accent sur les attentes urgentes des Sénégalais. « Vous venez après des élections […] Vous avez en main tous les leviers de la politique économique et sociale du Sénégal. Et les attentes sont grandes, Monsieur le Premier ministre, le peuple est pressé et il a raison d’être pressé », a-t-elle déclaré.

La députée n’a pas manqué de rappeler que les réformes économiques et sociales doivent répondre rapidement aux préoccupations quotidiennes des populations, notamment dans un contexte de crise mondiale marqué par l’inflation et les inégalités sociales grandissantes.

S’exprimant sur le fond de la déclaration de politique générale, l’avocate-députée a émis des critiques sur le contenu du projet gouvernemental. Elle a qualifié la présentation du Premier ministre de « déclamation » et a estimé que des lacunes majeures subsistent dans l’agenda national de développement, en particulier dans le cadre du projet « Sénégal 2050 ».

« Nous avons lu ce projet attentivement. Il contient beaucoup de promesses, mais aussi beaucoup de lacunes », a-t-elle affirmé, appelant à un examen rigoureux des failles pour éviter toute désillusion.

Aïssata Tall Sall a également mis en garde contre deux dangers majeurs qui, selon elle, menacent l’efficacité du projet gouvernemental : la simplification excessive des politiques proposées et la tentation de faire des promesses contradictoires. « Le monde n’est pas manichéen. […] Attention à ne pas tout promettre, une chose et son contraire. Cela s’appelle tout simplement l’hypocrisie », a-t-elle averti.

Débat sur les étrangers au Sénégal : Tahirou Sarr relance la polémique

Lors de son intervention à l’Assemblée nationale à l’occasion de la Déclaration de Politique Générale (DPG), le député Tahirou Sarr a ravivé le débat sur la présence des étrangers au Sénégal. En interpellant le Premier ministre, il a fait référence à une déclaration controversée de l’ancien candidat Ousmane Sonko durant la campagne électorale, qui avait affirmé que le Sénégal ne comptait que 207 791 étrangers. “Croyez-vous toujours qu’il n’y a que 207 791 étrangers au Sénégal ?”, a-t-il lancé, réitérant sa position critique sur la gestion de ce sujet sensible.

Nationaliste assumé, Tahirou Sarr a plaidé en faveur de l’instauration d’une carte de séjour pour les étrangers résidant sur le territoire sénégalais. Selon lui, cette mesure permettrait une meilleure gestion et un meilleur contrôle des flux migratoires. Il propose un système différencié, avec des cartes à court, moyen et long terme pour ceux dont le séjour dépasse 21 jours. Cette solution, selon le député, constituerait “la meilleure option” pour concilier souveraineté nationale et ouverture aux étrangers.

Tahirou Sarr a également abordé le sujet sensible de la réciprocité des visas, qui fait l’objet de débats depuis plusieurs années. Pour le député, la mise en place de règles claires sur l’accès des étrangers au Sénégal et des Sénégalais à d’autres pays serait un pas vers une gestion équitable et souveraine des migrations.

Le député a par ailleurs alerté sur ce qu’il considère comme une “spoliation de l’état civil”. Pour lui, il est impératif de mettre en place un fichier national différenciant les étrangers des nationaux. Une telle mesure, soutient-il, permettrait de protéger l’identité nationale et de garantir une meilleure traçabilité administrative.

Les propos de Tahirou Sarr interviennent dans un contexte de tensions politiques et sociales autour de la question de la souveraineté et de la gestion des étrangers au Sénégal. Si certains saluent son franc-parler et ses propositions, d’autres craignent que ces discours alimentent un sentiment de rejet envers les étrangers, dans un pays historiquement reconnu pour son hospitalité et son ouverture.

Déclaration de Politique Générale : “Le Premier ministre a tout dit, il n’a rien oublié”, selon Moustapha Junior Thiam

Le président du mouvement Ensemble C’est Possible, Moustapha Junior Thiam, a salué le contenu de la Déclaration de Politique Générale présentée par le Premier ministre Ousmane Sonko ce 27 décembre à l’Assemblée nationale. Selon lui, cette déclaration a abordé les questions essentielles, notamment dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’emploi des jeunes, la défense de l’intégrité territoriale et la diplomatie.

Moustapha Junior Thiam a particulièrement insisté sur la nécessité de sécuriser les périmètres agricoles pour faire face à la pression foncière croissante. “La sécurisation des exploitations agricoles est essentielle pour garantir la sécurité alimentaire, surtout dans un contexte de forte croissance démographique au Sénégal et en Afrique en général. Cela permet également de protéger le pays contre les fluctuations des prix sur les marchés internationaux. Sur ce point, le Premier ministre a été clair et exhaustif. Il a tout dit, il n’a rien oublié”, a affirmé M. Thiam.

Il estime que le développement de l’agriculture et la transformation des produits agro-industriels constituent des leviers importants pour booster l’emploi des jeunes et renforcer l’économie nationale.

Pour Moustapha Junior Thiam, seuls des investissements domestiques solides peuvent soutenir une véritable souveraineté économique. “Élargir les sources de financement endogènes, notamment en incitant les citoyens à investir dans des projets et entreprises à participation, est une solution durable. Cette approche fait de l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050 un document original et prometteur”, a-t-il souligné.

La fermeture des bases militaires étrangères et l’application du principe de réciprocité pour la délivrance de visas aux ressortissants de certains pays figurent également parmi les mesures phares évoquées par le Premier ministre. Moustapha Junior Thiam a applaudi cette orientation, qui met en avant la souveraineté nationale et la sécurité du territoire.

“Nous magnifions les discussions prévues avec les pays des catégories B (pays dont les ressortissants n’ont pas besoin de visa pour entrer au Sénégal) et C (pays nécessitant un visa d’entrée), en vue d’exiger la gratuité des visas pour les Sénégalais. Ces mesures, bien que sécuritaires, reflètent la nécessité de préserver l’intégrité territoriale”, a conclu M. Thiam.

Cette déclaration de Moustapha Junior Thiam illustre un soutien sans réserve à la vision exposée par le Premier ministre, qu’il qualifie de réaliste et ambitieuse pour répondre aux défis actuels du Sénégal.

Ousmane Sonko présente une feuille de route ambitieuse pour le Sénégal : paix, développement durable et sécurité au cœur des priorités

Ce vendredi 27 décembre, le Premier ministre Ousmane Sonko a marqué un tournant dans l’agenda politique sénégalais en dévoilant une vision ambitieuse lors de sa Déclaration de Politique Générale (DPG) devant l’Assemblée nationale. Structurée autour de trois axes majeurs – la paix, le développement durable et la sécurité – cette feuille de route s’appuie sur des projets stratégiques, notamment le « Plan Spécial Diomaye pour la Casamance 2024-2025 », ainsi que sur des initiatives de transition énergétique et de coopération panafricaine renforcée.

Au cœur de son discours, Ousmane Sonko a réaffirmé son engagement pour une résolution définitive du conflit en Casamance, région marquée par plus de quatre décennies de troubles. Le “Plan Spécial Diomaye”, doté d’un budget de 54 milliards de FCFA, est la pierre angulaire de cette politique. Ce plan prévoit :

• La création de comités régionaux inclusifs dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, pour assurer une gestion participative des initiatives.

• Le financement des opérations de déminage afin de libérer les terres agricoles et de garantir la sécurité des populations.

• Le renforcement des capacités locales, visant à soutenir les communautés touchées par le conflit.

• Un accompagnement spécifique pour le retour et la réinsertion des déplacés dans des conditions dignes.

En parallèle, l’Agence nationale pour la Relance des Activités économiques en Casamance (ANRAC) bénéficiera d’un renforcement de ses moyens, pour garantir une relance socio-économique durable.

Ousmane Sonko a également insisté sur l’urgence climatique et la nécessité de bâtir un Sénégal résilient face aux défis environnementaux. Parmi les initiatives phares annoncées :

• Le Programme National d’Aménagement Durable et de Résilience des Zones Côtières, visant à contrer l’érosion côtière et à protéger les écosystèmes.

• L’objectif d’atteindre un mix énergétique composé à 40 % d’énergies renouvelables d’ici 2030, avec un accent particulier sur l’accès universel à l’électricité.

• Une réforme du secteur de l’assainissement et de la gestion foncière, incluant la modernisation des infrastructures urbaines et rurales pour favoriser un développement inclusif.

Ces projets témoignent d’une volonté de concilier développement économique et préservation des ressources naturelles.

Dans un contexte régional marqué par l’instabilité, le Premier ministre a mis l’accent sur la sécurité, qu’il a qualifiée de “préalable indispensable à tout projet de développement”. Un plan de transformation des forces de défense et de sécurité a été annoncé, accompagné d’une loi de programmation militaire à l’horizon 2035, pour renforcer la capacité de réponse face aux menaces actuelles.

Sur le plan diplomatique, Ousmane Sonko ambitionne de positionner le Sénégal comme un acteur clé de l’intégration africaine. Le gouvernement s’engage à jouer un rôle de premier plan dans les initiatives de la CEDEAO et de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), afin de promouvoir une coopération économique et politique renforcée entre les nations africaines.

Cette déclaration, saluée par une partie de l’Assemblée nationale, a néanmoins soulevé des interrogations sur la faisabilité et le financement de ces ambitieux projets. Ousmane Sonko devra non seulement mobiliser des ressources, mais aussi faire face aux attentes croissantes d’une population en quête de résultats concrets.

Déclaration de politique générale : Ousmane Sonko annonce des mesures phares pour la diplomatie et les Sénégalais de l’extérieur

Dans le cadre de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Ousmane Sonko a détaillé les grandes orientations du gouvernement en matière de gestion des questions migratoires, de politique extérieure et de renforcement des droits des Sénégalais de la diaspora. Ces annonces témoignent de la volonté du Sénégal de mieux s’insérer dans les dynamiques régionales et internationales, tout en veillant à protéger les intérêts de ses citoyens.

L’un des points saillants de cette déclaration concerne la politique de réciprocité des visas. Le Premier ministre a réaffirmé l’intention du gouvernement d’exiger des visas aux ressortissants de pays qui appliquent des mesures similaires aux citoyens sénégalais. « Nous engagerons des discussions avec les pays de catégorie A et B afin d’exiger le visa gratuit pour nos ressortissants, dans le cadre de cette réciprocité, et avec les pays dont les procédures actuelles pénalisent nos compatriotes », a précisé Ousmane Sonko.

Par ailleurs, la validité des passeports sénégalais sera portée à dix ans, une mesure qui vise à simplifier la vie des citoyens et à réduire les démarches administratives pour la diaspora. Cette réforme s’accompagnera de la nomination de magistrats de liaison, qui auront pour mission de conseiller les Sénégalais dans leurs procédures légales à l’étranger.

Le gouvernement prévoit également de lancer un vaste recensement des Sénégalais de l’extérieur. Cette initiative vise à mieux cerner leur potentiel économique, social et culturel, afin de les intégrer pleinement dans les politiques publiques. Un organe consultatif sera créé et rattaché directement à la Primature pour conseiller les autorités sur les questions spécifiques touchant les membres de la diaspora.

Ousmane Sonko a également annoncé un renforcement de l’interconnexion avec les pays de la sous-région ouest-africaine, notamment à travers une révision des partenariats bilatéraux avec les États voisins.

Sur le plan diplomatique, le Premier ministre a mis en avant l’ambition du Sénégal de jouer un rôle moteur en Afrique. Il a annoncé la prochaine ratification du Protocole de Malabo, qui vise à renforcer le Parlement panafricain en tant qu’institution clé du continent. Tous les traités et protocoles régionaux auxquels le Sénégal est partie seront passés en revue pour assurer leur conformité avec la législation nationale.

« Nous allons promouvoir une collaboration plus étroite avec les pays africains pour bâtir un continent plus uni et mieux intégré », a-t-il déclaré. Cette vision s’inscrit dans une stratégie globale qui vise à repositionner le Sénégal comme un acteur clé sur la scène internationale.

Avec ces mesures, le gouvernement de Ousmane Sonko affiche sa détermination à moderniser la gestion des flux migratoires, à renforcer les droits de la diaspora sénégalaise et à accroître l’influence du Sénégal en Afrique et dans le monde. Ces réformes, qui mêlent pragmatisme et ambition, s’inscrivent dans une vision à long terme pour un Sénégal plus fort, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières.

Anta Babacar Ngom pique Ousmane Sonko : “Vous avez mis du temps à venir à l’Assemblée, mais…”

Lors de la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre ce vendredi 27 décembre à l’Assemblée nationale, la députée non-inscrite Anta Babacar Ngom n’a pas manqué de railler Ousmane Sonko. S’adressant au leader politique, elle a déclaré avec ironie : « Huit mois pour venir à l’Assemblée, vous en avez mis du temps, mais tank thi souf, diane thi souf, yag yag dinagne dadié. »

Cette sortie fait référence au long délai qu’a pris Ousmane Sonko pour se présenter à l’Assemblée nationale, notamment depuis l’installation de la 14e législature. Ce retard avait suscité des critiques, d’autant plus que le Premier ministre, lui, avait décliné de faire sa déclaration de politique générale en raison de manquements qu’il avait relevés dans le règlement intérieur de l’institution.

Anta Babacar Ngom a saisi l’occasion pour rappeler ces faits et tacler son interlocuteur, soulignant les critiques initiales de ce dernier vis-à-vis du fonctionnement de l’Assemblée. Sa déclaration ajoute une touche d’ironie et d’acidité au débat, illustrant la vive rivalité politique qui règne entre certains députés.

Cette intervention s’inscrit dans un climat tendu au sein de l’Assemblée nationale, où chaque déclaration semble soigneusement calculée pour marquer des points dans l’arène politique.

Ousmane Sonko annonce un projet de loi pour abroger l’amnistie et faire éclater la vérité sur les crimes de 2021-2024

Lors de sa première Déclaration de Politique Générale ce vendredi 27 décembre devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a pris une position ferme sur un sujet sensible : l’amnistie accordée en mars 2024 pour effacer les crimes commis entre 2021 et 2024 sous le régime de l’ancien président Macky Sall. Cette loi avait permis à plusieurs personnalités politiques, dont lui-même et le président Bassirou Diomaye Faye, de retrouver leur liberté après des périodes tumultueuses marquées par des tensions politiques et sociales.

Désormais à la tête du gouvernement, Ousmane Sonko a annoncé le dépôt imminent d’un projet de loi visant à rapporter cette mesure d’amnistie. « Il sera proposé à votre illustre assemblée un projet de loi rapportant la loi d’amnistie votée le 6 mars 2024 par la précédente législature, pour que toute la lumière soit enfin faite et les responsabilités établies, de quelques bords qu’elles se situent », a-t-il déclaré, sous les regards attentifs des députés.

Dans son discours, le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’instaurer une justice équitable et transparente pour réconcilier le pays avec son passé récent. « Aucun sentiment de revanche ne nous anime, loin de là ! Il s’agit uniquement de justice, pilier sans lequel aucune paix sociale ne peut être garantie », a-t-il martelé.

Ousmane Sonko a également pris soin de dissiper les craintes d’une possible « chasse aux sorcières » visant des acteurs de l’ancien régime. Selon lui, la démarche se veut constructive et vise à établir les faits pour restaurer la confiance entre les citoyens et les institutions. « Ce projet de loi n’est pas une vengeance, mais une exigence de vérité et de justice », a-t-il précisé.

Cette annonce marque un tournant politique majeur et suscite déjà des réactions contrastées dans le paysage politique et au sein de la société civile. Si certains saluent une démarche courageuse en faveur de la vérité et de la justice, d’autres y voient un risque de raviver les tensions politiques et sociales dans un pays encore marqué par les troubles de ces dernières années.

Pour rappel, la loi d’amnistie adoptée en mars 2024 avait suscité de vifs débats. Ses détracteurs dénonçaient une mesure visant à protéger des personnalités politiques impliquées dans des affaires judiciaires, tandis que ses partisans la considéraient comme une étape nécessaire pour apaiser le climat politique et éviter de nouvelles confrontations.

Avec cette initiative, Ousmane Sonko et son gouvernement prennent le pari de miser sur la justice comme levier de réconciliation nationale. Il reste à voir si le projet de loi sera adopté par l’Assemblée nationale et quelles en seront les répercussions sur la scène politique sénégalaise.

Dans un contexte où la confiance dans les institutions reste fragile, la décision d’abroger l’amnistie pourrait devenir un test crucial pour la gouvernance d’Ousmane Sonko et sa capacité à rassembler autour d’un projet commun de justice et de vérité.

Rejet d’une manifestation des “Jeunes de Dakar avec Barth” : vers la création d’un collectif citoyen

Le mouvement citoyen Les jeunes de Dakar avec Barth a vu sa déclaration de manifestation pacifique, prévue ce vendredi 27 décembre, rejetée par le préfet de Dakar. Dans une notification officielle, les autorités préfectorales ont motivé cette décision par le non-respect des délais réglementaires prévus par la loi. En effet, les déclarants n’ont pas respecté le délai de dépôt de la déclaration, fixé entre trois jours francs au moins et quinze jours francs au plus avant la tenue de l’événement.

Face à ce rejet, le mouvement a annoncé avoir pris acte de la décision préfectorale. Dans un communiqué, il a également souligné avoir entamé des discussions avec les autorités coutumières et traditionnelles de Dakar, ainsi qu’avec des organisations de la société civile et des partis politiques. Ces démarches, qualifiées de constructives par le mouvement, ont abouti à la création d’un nouveau collectif citoyen baptisé Touche pas à mon maire.

Ce collectif, qui regroupe les forces vives de la capitale sénégalaise, entend défendre ce qu’il considère comme étant “le choix démocratique des Dakarois”. Selon ses initiateurs, cette initiative vise à mobiliser les citoyens pour préserver la légitimité et l’intégrité de la gestion municipale de Dakar.

Dans la foulée, Touche pas à mon maire a annoncé avoir déposé une nouvelle déclaration de manifestation auprès du préfet pour une mobilisation prévue le 31 décembre 2024 à Dakar. Cette manifestation aura pour objectif de réaffirmer leur soutien au maire de Dakar, Barthélémy Dias, et de défendre les acquis démocratiques de la ville.

Le collectif invite d’ores et déjà les Dakarois, ainsi que l’ensemble des citoyens, à se mobiliser en masse pour cette nouvelle démonstration de solidarité et de soutien. La date du 31 décembre pourrait donc marquer un moment fort de l’expression citoyenne à Dakar, alors que les tensions politiques et sociales restent vives.

Déclaration de Politique Générale : Ousmane Sonko face aux parlementaires de la 15e législature

Ce vendredi 27 décembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko est attendu devant les députés de la 15e législature pour sa très attendue Déclaration de Politique Générale (DPG). Cette rencontre, marquant un moment crucial de la vie politique nationale, débutera officiellement à 10 heures dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, sous la présidence d’El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée.

Dès les premières heures de la matinée, les préparatifs battaient leur plein. À 8h30, les journalistes avaient commencé à s’installer dans les gradins dédiés à la presse, tandis que les parlementaires arrivaient progressivement. Une dizaine de députés étaient déjà sur place, attendant l’arrivée de leurs collègues pour le démarrage de la session.

La Déclaration de Politique Générale est un exercice constitutionnel qui permet au Premier ministre d’exposer les grandes lignes de son programme et de ses priorités gouvernementales devant les représentants du peuple. Pour Ousmane Sonko, cet exercice constitue une opportunité de défendre sa vision pour le Sénégal, tout en répondant aux attentes des citoyens et des parlementaires.

Au cours de cette session, le chef du gouvernement exposera les actions entreprises depuis sa prise de fonction, tout en présentant ses projets pour l’année à venir. Les défis économiques, sociaux, et environnementaux devraient figurer en bonne place dans son discours, au même titre que les grandes réformes attendues dans les secteurs clés comme l’éducation, la santé, et les infrastructures.

Selon le programme communiqué, après la déclaration prévue à 10 heures, une pause sera observée en raison de la prière du vendredi. Cette interruption permettra aux députés et au public de se recueillir avant de reprendre les travaux dans l’après-midi.

La seconde partie de la journée sera consacrée aux débats entre le Premier ministre et les groupes parlementaires. Chaque groupe disposera de temps pour interroger, commenter ou critiquer les annonces du chef du gouvernement. Ces échanges, qui dureront environ quatre heures, seront supervisés par le président de l’Assemblée nationale. Enfin, Ousmane Sonko prendra de nouveau la parole pour répondre aux interpellations des députés et fournir des éclaircissements sur les points soulevés.

Ce face-à-face entre le Premier ministre et les parlementaires représente un moment fort de la démocratie sénégalaise. Il s’agit non seulement d’un exercice de transparence, mais également d’une tribune où les groupes parlementaires pourront exprimer leurs attentes, leurs critiques et leurs préoccupations.

Pour Ousmane Sonko, cette DPG intervient dans un contexte politique marqué par des tensions sociales et des défis économiques importants. Ses réponses aux députés seront déterminantes pour asseoir la légitimité de son gouvernement et rallier un maximum de soutiens autour de son programme.

Le pays tout entier suivra avec attention cet événement, qui donnera des indications précieuses sur l’orientation de l’action gouvernementale pour les mois à venir. Plus qu’un simple discours, cette journée s’annonce comme un véritable test pour le Premier ministre, qui devra convaincre non seulement les parlementaires, mais également les Sénégalais.

Sénégal : Installation de la Haute Cour de Justice, une avancée majeure dans la gouvernance de l’État

Ce samedi 28 décembre 2024, une page importante de l’histoire institutionnelle du Sénégal sera écrite. L’Assemblée nationale accueillera deux événements clés : le vote du projet de loi de finances 2024 et l’installation officielle de la Haute Cour de justice, une juridiction exceptionnelle dédiée à juger les plus hautes autorités de l’État.

Le Premier ministre Ousmane Sonko sera au centre de l’attention lors du vote du budget 2024. Ce projet de loi de finances, élaboré dans un contexte économique et social tendu, reflète les grandes priorités du gouvernement, notamment le renforcement des infrastructures, la lutte contre la pauvreté et la gestion des ressources publiques.

Conformément à l’article 86 de la Constitution, le vote doit être finalisé avant la fin de l’année. Ce processus engage directement la responsabilité de l’exécutif et marque une étape décisive pour définir les orientations stratégiques du Sénégal.

L’autre moment fort de cette séance plénière sera l’installation officielle de la Haute Cour de justice. Cette instance, prévue par la Constitution, est compétente pour juger les hauts responsables de l’État pour des actes criminels ou délictuels commis dans l’exercice de leurs fonctions.

Les huit juges titulaires et leurs huit suppléants, élus par l’Assemblée nationale, prêteront serment avant de prendre leurs fonctions. Placée sous la présidence du Premier Président de la Cour suprême, la Haute Cour incarne un engagement renouvelé en faveur de la transparence et de la redevabilité des dirigeants.

La Haute Cour de justice se distingue par son rôle spécifique :

  1. Jugement du Président de la République
    Le chef de l’État peut être jugé en cas de haute trahison. Toutefois, cette notion reste vague dans le droit sénégalais, ce qui pourrait poser des défis d’interprétation juridique à l’avenir.
  2. Jugement du Premier ministre et des ministres
    Ces derniers, ainsi que leurs complices, peuvent être traduits devant cette instance pour des crimes graves, notamment le complot contre la sûreté de l’État ou d’autres délits majeurs.
  3. Procédure stricte de mise en accusation
    La mise en accusation du Président ou des membres du gouvernement nécessite une résolution adoptée par une majorité qualifiée des trois cinquièmes des députés, soit au moins 99 votes sur 165.

Le ministère public est représenté par le Procureur général près la Cour suprême, ce qui renforce le caractère solennel et impartial de cette juridiction.

L’installation de la Haute Cour de justice envoie un message clair sur la volonté de renforcer l’État de droit et d’assurer la redevabilité des dirigeants. Alors que des débats subsistent sur la portée réelle de cette juridiction et ses implications politiques, cet événement marque une étape clé dans la consolidation des institutions démocratiques du Sénégal.

AG de la Coalition DIONNE 2024

Mahamadou Moustapha Diagne remplace Boun Abdallah Dionne

La Coalition Dionne 2024 change de nom et devient la Coalition D.J.O.N.E (Démocrates Justes et Ouverts pour une Nation de l’Éthique). Elle a tenu, ce jeudi 26 décembre, à Thiés, à huis clos son Assemblée générale au cours de laquelle Mouhamadou Moustapha Diagne a été désigné coordonnateur national. Les compagnons de l’ancien Premier ministre Mohammed Boun Abdallah Dionne ont aussi rendu publique une déclaration finale.

« Les compagnons de toujours et héritiers naturels des valeurs prônées par Mahammed Boun Abdallah Dionne se sont réunis en Assemblée générale à Thiès ce jeudi 26 Décembre 2024. À l’issue des travaux, l’Assemblée générale a pris les résolutions suivantes : la relance des activités, l’orientation commune pour toute position de la coalition sur les questions d’intérêt national, la mise en place d’une nouvelle direction, le déploiement dans tous les départements du Sénégal et de la Diaspora, la remobilisation des militants pour une reprise accrue des activités d’animation et de massification », lit-on dans une déclaration rendue publique qui précise que « ces résolutions ainsi évacuées, les décisions phares ci-après ont été adoptées : premièrement, Ia coalition DIONNE 2024 est remplacée par la coalition dénommée « Coalition DJONE » (Démocrates Justes et Ouverts pour une Nation de l’Éthique). Deuxièmement, Monsieur Mohamed Moustapha Diagne a été désigné coordonnateur national de la coalition DJONE. Troisièmement, sur le registre politique, constatant une divergence dans les orientations et les positions prises par certains membres participants à l’assemblée générale, les uns ayant soutenu le pouvoir, les autres l’opposition pendant les élections législatives, le débat sur la nécessité d’une orientation commune a été posé et débattu. Et après d’âpres discussions mais dans un esprit démocratique, l’assemblée a donné mandat à la nouvelle direction pour engager des discussions constructives avec d’autres coalitions ou partis afin de nouer un partenariat fécond en tenant compte de l’intérêt exclusif du Sénégal. Et enfin, l’ensemble des leaders de la coalition ont réitéré leur engagement à œuvrer pour pérenniser les idéaux et convictions fortes incarnés par Mahammed Boun Abdallah Dionne pour un Sénégal imbu d’éthique, juste, réconcilié, libre et prospère ».

A rappeler que le nouveau coordonnateur national, qui hérite du poste de l’ancien premier ministre, était lors de la dernière présidentielle, le directeur de campagne de Dionne 2024. A noter aussi qu’au cours de l’Assemblée générale de la coalition DJONE, Boubacar Yatassay a été désigné Vice coordonnateur, chargé de la stratégie financière, tandis que le poste de Vice coordonnateur chargé de la médiation et de la résolution des conflits ainsi que le poste de Président du comité stratégique sont revenus à Abass Badiane, alors que Mamadou Biguine Guéye est choisi comme
Porte-parole national, entre autres.

A.Saleh

Quitter la version mobile