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Convocation de Moustapha Diakhaté : Thierno Bocoum dénonce une « violation flagrante de la Constitution sénégalaise »

La convocation de Moustapha Diakhaté par la Division des investigations criminelles (DIC) continue de susciter une vague d’indignation dans la classe politique sénégalaise. Thierno Bocoum, président du mouvement Agir et ancien député, a vivement réagi sur sa page Facebook, dénonçant une « violation flagrante de la Constitution » et une atteinte grave à la liberté d’expression au Sénégal.

Dans une publication virulente, l’opposant a souligné que cette convocation marque un tournant inquiétant pour le régime en place. Selon lui, elle ne s’inscrit pas dans une simple démarche administrative, mais révèle une volonté manifeste de réprimer les opinions divergentes. Bocoum invoque explicitement la Constitution sénégalaise, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (article 9), ainsi que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (article 19), pour rappeler que la liberté d’expression est un droit fondamental garanti tant par le droit national que par les conventions internationales auxquelles le Sénégal est partie.

Il estime que rien, dans une République digne de ce nom, ne justifie qu’un citoyen soit inquiété pour avoir exprimé ses opinions, aussi critiques soient-elles, dès lors qu’elles ne constituent pas des appels à la haine ou à la violence. Pour lui, l’État sénégalais répond désormais aux critiques non pas par des réformes, mais par l’intimidation et la répression.

Thierno Bocoum n’a pas épargné le Premier ministre Ousmane Sonko, qu’il accuse d’avoir renié les principes qu’il incarnait autrefois. « Le Premier ministre, au lieu d’incarner une rupture avec les dérives du passé, s’est tristement mué en effaceur d’opinions, en l’assumant devant l’hémicycle, là où le pays attendait de lui un bâtisseur d’avenir », écrit-il.

Dans une formule lourde de sens, l’opposant affirme que ce n’est pas Moustapha Diakhaté qui est véritablement visé, mais bien la liberté d’expression dans son ensemble. Il accuse le pouvoir de faire preuve de nervosité, de fébrilité, et d’instrumentaliser les institutions judiciaires pour « traquer les mots, surveiller les esprits et réprimer la pensée ». Selon lui, la justice ne doit jamais être utilisée comme un outil politique, mais rester garante des droits et des libertés fondamentales.

La publication se conclut sur un appel clair : « Relâchez Moustapha Diakhaté et l’ensemble des détenus politiques injustement pris en otage… ». Une déclaration qui vient s’ajouter aux nombreuses voix qui réclament une justice indépendante et respectueuse des droits civils au Sénégal, dans un climat politique de plus en plus tendu.


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