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DORTMUND – PSG (1-1) – PARIS, GAGNE-PETIT : LE MAUVAIS CALCUL DU PSG

En arrêtant de jouer à dix minutes du terme face à Dortmund (1-1), le PSG a énervé Kylian Mbappé et n’a sans doute pas choisi la bonne solution. Mais ce choix témoigne aussi de l’image que renvoie l’équipe à l’issue d’une phase de poules très poussive. Avant, ce n’était qu’un échauffement, cette année, ce fut une bataille. Paris s’en est sorti mais a effrité son statut.

Il a grogné, râlé. Tenté de rameuter les siens avec de grands gestes, de secouer des coéquipiers trop prudents à son goût. Et quand Paris, soulagé, a fêté sa qualification, Kylian Mbappé, désespéré, a levé les bras au ciel de dépit. La star parisienne n’a pas supporté le manque d’ambition de son équipe en fin de match. Comme la victoire de Milan à Newcastle (1-2) lui assurait un printemps en C1, le PSG a appuyé sur le frein pour ne pas concéder le but, qui aurait tout fichu en l’air dans les dix dernières minutes.

Puis, après la douche, il s’est installé tout seul dans le bus du club. La déception n’était pas digérée. C’est peut-être à cela qu’on observe le changement de statut d’un PSG longtemps équipé pour gagner et qui, aujourd’hui, se contente de ne pas perdre et d’attendre qu’un autre, l’AC Milan en l’occurrence, fasse le boulot à sa place. On est loin du Dream Bigger. Pourtant, si les conséquences sont évidemment moins dramatiques qu’un arrêt dès la phase de groupe, la deuxième place dont s’est contentée Paris l’expose à un huitième de finale en forme de terminus.

MBAPPÉ ET LES MAUVAIS SOUVENIRS

Soyons clair, hormis la Real Sociedad et le FC Barcelone, le PSG ne partira pas favori. Arsenal lui offrira peut-être quelques perspectives mais l’écart qui sépare aujourd’hui le champion de France à Manchester City, au Real Madrid, au Bayern Munich et même à l’Atlético Madrid est tel que se les coltiner en février ressemble à une mission impossible. Mbappé s’est souvenu qu’en 2022 et 2023, la deuxième place de groupe avait mis son club au pied du mur face au Real Madrid et au Bayern Munich.

C’est pour ça aussi qu’il a exhorté les siens à sortir de leur coquille quand Achraf Hakimi demandait à tout le monde de calmer les débats. Entre l’ambition et le gagne-petit, pas certain que Luis Enrique et ses hommes aient fait mercredi le bon choix. Mais ce calcul témoigne aussi d’une réalité : à la fin de la phase de poules, Paris ne se sent pas aussi fort qu’il devrait l’être. Avec un point pris sur neuf à l’extérieur, des attaquants qui vendangent, des défenseurs qui paniquent, son statut s’est effrité au fil d’une campagne de qualification que le PSG n’a pas maîtrisée.

PLUS FAIBLE TOTAL DE POINTS SOUS QSI

Avec 8 points, le PSG totalise son plus faible nombre de points à l’issue des poules de Ligue des champions sous QSI et, parmi tous les qualifiés, seul Copenhague possède un décompte aussi mince (8 points également). Pourtant, le groupe parisien ne comprenait aucun prétendant sérieux à la victoire finale, ni même au dernier carré. A force de reconstruire avec des hommes qui n’ont pas encore le cuir assez épais (Barcola, Kolo Muani, Lee Kang-In), la marge s’est considérablement réduite sur les équipes moyennes de C1 et le fossé semble se creuser avec les meilleurs. Peut-être n’a-t-il d’ailleurs jamais été aussi grand depuis dix ans.

Luis Enrique jure que son équipe sera meilleure dans deux mois, qu’elle est sur la bonne voie. Mais il devra surtout espérer un miracle si le tirage au sort lui réserve un poids lourd.

eurosport


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