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El Hierro : le chavirement d’une pirogue en provenance de Mauritanie fait sept morts, dont plusieurs enfants

Un nouveau drame migratoire s’est produit au large des îles Canaries. Ce lundi, une embarcation transportant des migrants a chaviré au moment d’accoster au port de La Restinga, sur l’île d’El Hierro, causant la mort de sept personnes. Le bilan est lourd : parmi les victimes figurent quatre femmes, une adolescente de 16 ans et deux fillettes âgées de seulement cinq ans. La scène tragique s’est déroulée sous les yeux des secouristes espagnols, qui s’apprêtaient à porter assistance aux passagers épuisés.

Selon les autorités locales relayées par les services de secours sur le réseau social X (anciennement Twitter), l’embarcation était partie de Nouakchott, la capitale mauritanienne. La pirogue, référencée sous le numéro 96/25, avait à son bord 152 personnes, dont 78 hommes, 45 femmes et 29 mineurs, répartis entre 10 garçons et 19 filles. Il s’agissait d’un voyage périlleux à travers l’Atlantique, empruntant la dangereuse route migratoire dite de l’Atlantique, qui relie l’Afrique de l’Ouest aux côtes espagnoles.

Les passagers étaient principalement originaires de plusieurs pays ouest-africains, dont le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée et le Mali. Selon les informations recueillies par la plateforme d’observation « Sur les traces du Migrant », l’arrivée de cette embarcation avait été signalée à l’avance, ce qui avait permis la mobilisation des secours. Cependant, la tragédie s’est produite alors que la chaloupe tentait de toucher terre.

D’après l’Agence France-Presse, citant les sauveteurs, l’accident est survenu lorsque plusieurs personnes à bord se sont précipitées sur l’un des flancs de la pirogue au moment de l’accostage, déséquilibrant l’embarcation déjà instable. En quelques instants, le bateau a chaviré, projetant de nombreux passagers dans l’eau. L’intervention rapide des secours a permis de sauver la majorité des occupants, mais sept vies n’ont pu être épargnées.

Ce drame illustre une fois de plus les risques extrêmes encourus par les migrants tentant de rejoindre l’Europe par voie maritime. La route de l’Atlantique est aujourd’hui l’une des plus meurtrières au monde. Les embarcations, souvent surchargées, mal équipées et dépourvues de tout dispositif de sécurité, sont soumises à des conditions de navigation précaires. À cela s’ajoutent l’épuisement des passagers, les courants marins dangereux et les longues distances à parcourir.

L’île d’El Hierro, la plus occidentale de l’archipel canarien, est devenue ces dernières années un point d’arrivée fréquent des migrants en provenance d’Afrique de l’Ouest. La pression migratoire y est forte, alimentée par la pauvreté, l’instabilité politique et l’absence de perspectives pour de nombreuses familles africaines.

Les autorités espagnoles ont exprimé leur tristesse face à cette tragédie, rappelant l’urgence d’une coopération renforcée entre les pays africains et européens pour lutter contre les réseaux de passeurs et offrir des alternatives sûres et légales aux migrations.

Au Sénégal et dans les autres pays concernés, l’émotion est vive. Les drames en mer sont devenus trop fréquents, et les images d’enfants noyés rappellent cruellement la réalité d’un phénomène qui dépasse les frontières et interpelle l’humanité tout entière.


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