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Indemnisation des victimes de violences électorales : Révélations, accusations et opacité dans la gestion des fonds

L’indemnisation des victimes des violences électorales survenues entre 2021 et 2024 au Sénégal, notamment celles liées aux événements politiques tumultueux, est devenue un sujet de vive controverse. Alors que le processus était censé être un mécanisme de soutien pour les victimes, il a rapidement été entaché par des accusations de gestion opaque et de favoritisme. Au centre des débats, un montant de 108 millions de francs CFA, avec des personnalités comme Amy Dia, Maïmouna Dieye et Mollah Morgun jouant un rôle central dans les révélations et les accusations.

La polémique a éclaté après que plusieurs figures publiques, dont un ancien détenu, aient mis en cause Amy Dia, une figure apparemment impliquée dans la gestion des indemnités. Lors d’une intervention sur une web TV, cet ex-détenu a révélé des échanges avec Djiby Mbaye, dénonçant un manque total de transparence dans la distribution des fonds. Il a insisté sur le fait que bien que des montants aient été effectivement distribués à certaines personnes, la liste des bénéficiaires reste secrète, créant ainsi des zones d’ombre sur l’intégrité du processus. L’ex-détenu a ainsi appelé à la publication de la liste des bénéficiaires pour lever toute ambiguïté et garantir que les fonds parviennent réellement aux victimes légitimes.
Face à ces accusations, Amy Dia a réagi dans un audio diffusé par Mollah Morgun, expliquant qu’elle avait remis la totalité des fonds reçus aux victimes, tout en tenant des registres méticuleux pour assurer la traçabilité des paiements. Selon ses propos, elle aurait demandé des pièces d’identité et pris des photos des transactions pour prouver la distribution des fonds de manière transparente. Toutefois, ces explications restent controversées, car elles n’ont pas mis fin aux accusations de mauvaise gestion et de favoritisme dans la distribution des fonds, qui restent omniprésentes dans les débats.
Mollah Morgun, ancien membre du groupe de rap Keur-Gui de Kaolack et désormais activiste, a intensifié la polémique en dénonçant la gestion de Maïmouna Dieye, ministre de la Famille et des Solidarités. Selon lui, la ministre a délibérément refusé de publier la liste des bénéficiaires, malgré ses promesses de transparence. Mollah Morgun a également critiqué le fait que certains bénéficiaires ne répondaient pas aux critères de victime de violences ou de personne incarcérée, mais qu’ils avaient tout de même reçu des sommes d’argent. Ces accusations ont alimenté les suspicions d’une gestion non équitable des indemnités, et certains se demandent si des personnes proches du pouvoir ont été favorisées.
Les critiques se sont intensifiées lorsque Mollah Morgun a évoqué une autre affaire impliquant Amy Dia et Maïmouna Dieye : la distribution de moutons et de fonds pendant la fête de la Tabaski. Ce geste, censé être un soutien aux victimes, a été interprété par Mollah comme un autre exemple de gestion douteuse et de favoritisme. Selon lui, l’aide a été manipulée à des fins politiques, et certains bénéficiaires n’étaient pas des victimes des violences, mais des personnes liées à des cercles proches du pouvoir.
Les accusations qui se multiplient, accompagnées de révélations qui soulignent une absence de transparence, ont contribué à créer un climat de méfiance générale autour du processus d’indemnisation. Les autorités, au lieu de clarifier la situation et d’apporter des réponses claires, semblent incapables de dissiper les doutes qui pèsent sur la gestion de ces fonds. Le manque de transparence dans la répartition des indemnités, ainsi que les accusations de favoritisme, risquent d’alimenter davantage la méfiance du public à l’égard des autorités et des figures politiques impliquées.
L’opinion publique attend des réponses concrètes et des actions tangibles pour restaurer la confiance dans ce processus d’indemnisation. En attendant, la controverse continue de se développer, mettant en lumière l’ampleur de la crise de confiance qui sévit autour de la gestion des fonds publics et des aides destinées aux victimes des violences électorales.


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