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Indemnisation des victimes des manifestations : l’ex-juge Hamidou Deme critique la procédure mise en place

Réaction Ferme d'Ibrahima Hamidou Dème : qualification de "Coup d'État Institutionnel" après la décision de Macky Sall

L’annonce des modalités d’indemnisation des victimes des manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 continue de susciter des réactions. Parmi les voix discordantes, celle de l’ex-juge Hamidou Deme se fait particulièrement entendre. Dans un post publié récemment, il s’étonne de la procédure adoptée par les autorités et s’interroge sur le bien-fondé de cette indemnisation.

« Comment comprendre, malgré toutes les insuffisances de la justice, que de prétendus auteurs d’infractions deviennent subitement, et en dehors de toute procédure judiciaire, des victimes privilégiées ? », questionne-t-il, mettant en doute l’impartialité et la légitimité du processus.

Pour lui, cette initiative illustre une persistance des pratiques qu’il qualifie de « patrimonialisation de l’État » et de « clientélisme », qu’il considère comme une continuité des dérives dénoncées sous les régimes précédents. Il estime que l’actuelle gouvernance du parti Pastef ne fait que prolonger ces tendances, alors même que ce parti s’était érigé en fervent défenseur de la rupture et du changement.

Selon Hamidou Deme, l’appartenance à un parti politique ou le soutien à une figure politique ne devraient pas être des critères pour bénéficier d’un quelconque privilège. Il rappelle que l’État de droit repose sur l’égalité de tous devant la loi et qu’aucune règle juridique ou logique ne justifie que des personnes poursuivies par la justice puissent être indemnisées sans qu’une décision judiciaire n’ait d’abord statué sur leur statut de victimes.

En conclusion, il s’interroge sur l’évolution du jeu démocratique depuis l’arrivée au pouvoir de Pastef. Selon lui, les règles semblent désormais être appliquées de manière sélective, au bénéfice d’un parti et de ses dirigeants. « La démocratie et l’État de droit sont-ils encore en péril ? », s’interroge-t-il, laissant entendre que les réformes annoncées ne vont pas forcément dans le sens du renforcement des institutions républicaines.


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