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Keur Matar Sounha : enclavement et obscurité, le quotidien invivable des habitants

Keur Matar Sounha, un village situé dans le département de Kaolack, commune de Ndramé Escale, vit dans un isolement pesant devenu insupportable pour ses habitants. Privés d’électricité, confrontés à des routes impraticables et à un accès limité aux services essentiels, les villageois tirent la sonnette d’alarme.

« On est fatigués ! », s’écrie Mouhamed Touré, porte-parole du jour. « Nos enfants ne peuvent pas étudier le soir, les femmes accouchent à la lueur des bougies, et quand un malade doit aller à l’hôpital, c’est un véritable calvaire. Les routes en latérite deviennent impraticables à la moindre pluie. Pendant la saison des pluies, nous sommes littéralement coupés du reste du pays, comme si on n’existait pas. »

L’absence d’électricité paralyse toute dynamique de développement local. Impossible de conserver les aliments, de mener des activités génératrices de revenus en soirée ou même de recharger un simple téléphone portable sans parcourir plusieurs kilomètres. « Pour avoir de la glace, on doit aller très loin », déplore M. Touré.

Excédées, les populations expriment leur ras-le-bol : « On veut la lumière ! Nous sommes des citoyens, pas des oubliés ! » Le ton est ferme, le désespoir palpable. « Nous continuons de plaider notre cause. L’heure n’est plus aux promesses. Ce n’est pas de la politique, c’est notre vie. »

À Keur Matar Sounha, l’absence de structures sanitaires et le manque d’eau potable viennent alourdir un quotidien déjà difficile. Se soigner ou boire une eau propre relèvent de véritables défis. Majoritairement agriculteurs et éleveurs, les habitants vivent au rythme des corvées d’eau et des consultations improvisées.

« Chaque jour, des cas de maladies liées à la mauvaise qualité de l’eau – diarrhées et autres – sont enregistrés. Les enfants ratent l’école, les femmes perdent un temps précieux, et la productivité du village en souffre », poursuit le porte-parole.

Les populations réclament avec insistance l’installation de nouveaux points d’eau, une structure de santé de proximité et surtout l’électrification du village.

À Keur Matar Sounha, la santé, l’eau, l’électricité et les routes sont les quatre urgences vitales pour un développement durable. Les habitants le savent : sans ces piliers, aucune avancée réelle n’est possible.

« Il est temps que les voix des oubliés des campagnes soient enfin entendues », concluent les populations dans un appel solennel aux autorités.


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