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Khalifa Ababacar Sall, le choix de la raison (Par Made Codé Ndiaye)

Nul besoin de ressasser, ici, les persécutions et les péripéties -mais aussi les belles conquêtes- qui ont jalonné son parcours de «militant», comme il aime à se faire appeler. Khalifa Ababacar Sall, capable de grandeur quand tout l’autorisait à être porté à la rancune, fait bonne impression et offre le meilleur profil de serviteur de la République dans le contexte de la multitude de candidats qui se bousculent actuellement. 
Servir la République, ce n’est ni ce révolutionnarisme à la mode, ni les harangues pompeuses et impétueuses, encore moins ce manichéisme effréné et délirant. 
Servir la République, c’est une posture, une certaine élévation d’esprit sans toutefois verser dans un mysticisme patriotique. Khalifa Ababacar Sall l’a encore démontré lors de son dernier exercice oratoire du mercredi 3 janvier 2024 à la chaîne de télévision, 2STV.  
Servir la République, c’est s’évertuer à donner vie aux nobles aspirations du peuple. On y confère de la noblesse à l’action politique. Il ne s’agit, en effet, que de cela malgré, les rancœurs et les flots de diatribes ou d’éloges au gré du vent en ces temps tumultueux, en ces moments qui commandent la lucidité. 
Jusqu’ici, dans sa posture et dans sa formulation du discours, Khalifa Ababacar Sall, reste fidèle à ses convictions ; il est le seul homme politique de sa stature dont le nom figure dans deux registres. 
Primo, il n’a jamais cédé aux sirènes des deux derniers régimes malgré les offres et les brimades. Vingt-quatre ans de constance ! Vingt-quatre ans à conformer son action politique à ses principes et convictions  ! Vingt-quatre ans de fidélité à son serment depuis la perte du pouvoir par le régime socialiste en 2000.
Secundo, Khalifa Sall n’est pas en proie à cette excitation populiste tendant à l’anarchisme très en vogue ici et ailleurs. Au sein de la classe politique nationale, c’est comme si la tempérance était devenue un délit. Un leader politique ne doit pas avoir la phobie de la clameur quand l’intérêt commun est en jeu. Khalifa Sall reste guidé par la claire conscience de sa responsabilité  face aux défis et enjeux qui interpellent le pays, sur le plan national et international. S’engouffrer dans la brèche de la surexcitation est devenu le chemin le moins rocailleux pour exploiter la crédulité de certains esprits et nourrir sa boulimie de puissance.  Le temps du verbiage embrouillé n’a jamais été une option pour le leader de la plateforme Taxawu Sénégal. Et face aux périls de l’heure et à la détresse des populations laissées à elles-mêmes, l’égotisme obsédant d’une certaine classe politique est d’une abjection dégoûtante. La politique n’est pas le champ d’expérimentation des turpitudes. Elle est la sphère de l’honneur.
Le prochain président de la République du Sénégal, quel qu’il soit, devra surtout amoindrir les clivages, réconcilier les Sénégalais fortement marqués par les troubles politiques de ces trois dernières années. Qui d’autre peut mieux provoquer ce sursaut que celui qui a été capable de pardonner après avoir été injustement privé de liberté, opprimé et éliminé des compétitions électorales ?
Le régime actuel a montré ses limites. Les contrecoups des crises exogènes mal appréhendés, le profond désarroi des populations et la déliquescence des institutions en témoignent largement. Notre pays a plus besoin de retrouver les fondamentaux que de s’embarquer dans une périlleuse aventure que n’autorise plus ce monde plongé dans des incertitudes. Le Sénégal a besoin d’un homme d’Etat aux compétences et vertus éprouvées et dont la trajectoire et la posture ne laissent aucune place au doute sur sa capacité à fédérer les esprits, à mener les réformes utiles, à consolider notre vivre-ensemble, à préserver notre pays de l’érosion démocratique en Afrique de l’Ouest, à bâtir de grandes espérances, à arrêter ce cycle de représailles au plus haut sommet de l’Etat, à établir une ligne de démarcation entre le tolérable et l’indéfendable…
Khalifa Sall a montré, tout au long de son parcours politique, qu’il saura être un président de la République réconciliateur, un rassembleur capable de restaurer la respectabilité de nos institutions, piliers de notre vivre-ensemble. L’exigence de nos compatriotes pour une pratique politique saine et leur impatience grandissante de se situer au premier rang des préoccupations de la classe politique suscitent un écho chez lui. La République doit être une allée des possibles, un accotoir d’espoir pour tous ses fils. Sans distinction. C’est ce que traduisent le parcours, la posture et le discours de Khalifa Ababacar Sall. 
La jeunesse, omniprésente dans son discours et sa pratique politique, doit être prise en charge dans ses légitimes aspirations. Car, elle est un atout. Les jeunes, en recréant le lien social se projettent dans un monde passionnant qui leur dévoile d’autres horizons auxquels nous ne devons pas être insensibles. Le monde a changé. Leurs plaintes qu’ils font entendre dans les réseaux sociaux sont un appel au secours qu’il faut écouter pour envisager l’avenir avec sérénité ; cette sérénité dont ne s’est jamais départi Khalifa Sall et sans laquelle toute gouvernance est vouée à l’insuccès et à la désillusion. 2024 est un temps de lucidité.

Made Codé Ndiaye

Coordonnateur de la cellule des cadres de Taxawu Sénégal


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