Suivez-nous

Economie

Le Sénégal honore ses engagements financiers avec le remboursement partiel de son Sukuk 2016-2026

Le 26 janvier 2025, l’État du Sénégal procédera au paiement des profits semestriels ainsi qu’au remboursement partiel de son emprunt islamique « Sukuk État du Sénégal 6% 2016-2026 », pour un montant global de 11,810 milliards FCFA, selon un communiqué de la Direction générale de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM).

Ce Sukuk, émis le 20 juin 2016, s’inscrit dans une stratégie innovante de financement conforme aux principes de la finance islamique. L’objectif initial était de mobiliser 150 milliards FCFA auprès des investisseurs de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Les fonds levés ont permis d’acquérir des actifs spécifiques dont l’usufruit a été mis en location au Sénégal, générant une marge annuelle de profit de 6% pour les souscripteurs.

Le Sukuk offre une alternative crédible aux obligations classiques grâce à son respect des principes de la finance islamique, qui proscrit l’intérêt (riba) et privilégie le partage des profits et des pertes. Ce mécanisme financier attire une clientèle soucieuse d’investissements éthiques et conformes à des valeurs religieuses, tout en participant au développement des infrastructures et de l’économie locale.

D’après la BRVM, les titres Sukuk État du Sénégal 6% 2016-2026 seront cotés ex-marge de profits à partir du 22 janvier 2025. Cela signifie que les investisseurs souhaitant profiter des prochains paiements de profits doivent acquérir ces titres avant le 21 janvier 2025.

Malgré leur potentiel avéré, les Sukuk demeurent sous-exploités dans l’espace UEMOA. La région gagnerait pourtant à renforcer ce segment de marché, qui représente une véritable opportunité pour diversifier les sources de financement et stimuler la croissance économique.

En misant sur des instruments financiers islamiques comme le Sukuk, le Sénégal s’inscrit dans une dynamique mondiale où les capitaux islamiques jouent un rôle croissant dans le financement des infrastructures, de l’éducation, et de projets durables. Leur popularisation dans l’espace UEMOA pourrait constituer un levier majeur de développement, tant pour les États que pour les investisseurs institutionnels et particuliers.


En savoir plus sur LE DAKAROIS

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Cliquez pour commenter

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité
Publicité

Facebook

BUZZ

À voir

Plus dans Economie

En savoir plus sur LE DAKAROIS

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture