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Le Sénégal sans appui du FMI et de la Banque mondiale depuis un an : le gouvernement mise sur la résilience interne

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a révélé ce lundi que le Sénégal n’a reçu aucun appui financier de ses principaux partenaires techniques et financiers, en particulier le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, depuis une année. Une situation inédite qui intervient dans un contexte de transition politique et d’audit en profondeur des finances publiques héritées de l’ère Macky Sall.

S’exprimant lors du lancement officiel de la plateforme de paiement digital « SenTrésor », le ministre a tenu à rassurer sur la solidité économique du pays. « Le Sénégal tient toujours sur ses appuis », a-t-il déclaré, soulignant la résilience de l’administration financière nationale. « Cette résilience est rendue possible par une administration financière debout, avec ses soldats au niveau des impôts, de la douane, du Trésor et de tout autre acteur des finances publiques », a-t-il ajouté.

Depuis l’investiture du président Bassirou Diomaye Faye en avril 2025, les autorités sénégalaises se sont engagées dans une réforme structurelle de la gouvernance économique. Cette volonté de rupture s’est traduite par la publication récente d’un état des lieux des finances publiques couvrant la période 2019-2023. Ce document met en lumière plusieurs irrégularités budgétaires et pratiques financières douteuses durant le dernier mandat de Macky Sall.

Selon le journal L’Observateur, c’est précisément ce travail de diagnostic approfondi et les audits en cours qui expliqueraient la suspension temporaire des décaissements des institutions de Bretton Woods. Ces partenaires financiers, connus pour leur exigence en matière de transparence et de fiabilité des données, auraient adopté une position d’attente, le temps d’évaluer les nouveaux dispositifs de gestion et les résultats des réformes engagées.

Malgré l’absence de financements extérieurs, le ministre Cheikh Diba affirme que l’État sénégalais continue de faire face à ses engagements. La mise en service de la plateforme « SenTrésor » est d’ailleurs présentée comme un symbole de cette dynamique interne : un outil de digitalisation des paiements destiné à améliorer la traçabilité des opérations publiques et à renforcer la gouvernance financière.

L’enjeu est de taille. Le Sénégal, qui a longtemps compté sur l’appui de la communauté financière internationale pour soutenir son budget et ses investissements, doit aujourd’hui faire preuve d’ingéniosité et de rigueur pour maintenir sa stabilité économique. À cela s’ajoute une pression sociale forte, alimentée par des attentes élevées autour des promesses de transparence, de justice économique et de redistribution faites par le nouveau régime.

À court terme, les experts s’accordent à dire que la reprise de la coopération financière avec le FMI et la Banque mondiale dépendra de la capacité du gouvernement à démontrer une gestion saine, crédible et transparente des ressources publiques. La publication complète des audits et la mise en œuvre des recommandations pourraient jouer un rôle déterminant dans ce processus.


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