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« Libérer les voies de nos voix » : les défenseurs des droits humains mobilisés pour sauvegarder l’espace civique au Sénégal

À Dakar, ce mardi, Article 19 Sénégal et Afrique de l’Ouest a réuni plusieurs organisations de défense des droits humains autour d’un atelier de capitalisation du projet « Libérer les voies de nos voix : Contrer la répression de l’espace civique au Sénégal ». Lancé en réponse aux nombreuses atteintes aux libertés enregistrées entre mars 2021 et février 2024, ce projet visait à raviver l’engagement citoyen et à restaurer un climat propice à l’exercice des droits fondamentaux au Sénégal.

Financé à hauteur de 150 000 dollars par Open Society Africa (OSA-Sénégal), ce projet s’est déroulé sur une période de 19 mois. Il a permis de renforcer les capacités des acteurs de la société civile, des médias, et des défenseurs des droits humains, tout en documentant les violations de l’espace civique et en menant des actions de plaidoyer ciblées.

Lors de l’ouverture de l’atelier, Alfred Bulakali, directeur régional d’Article 19, a insisté sur la nécessité de faire le point avec les acteurs ayant porté le projet sur le terrain. Selon lui, cette rencontre permet de revenir sur les réussites, de tirer des leçons des défis rencontrés et de tracer les lignes d’action pour l’avenir. Il a salué l’implication d’organisations comme Amnesty Sénégal, la Raddho, Afriktiviste, la Ligue sénégalaise des droits humains, ainsi que plusieurs partenaires médiatiques.

Mateuw Mbaye, point focal du projet au sein d’Article 19, a quant à lui souligné l’impact du projet sur la résilience des forces vives de la démocratie. Il a rappelé que l’un des objectifs essentiels était de sauvegarder la démocratie et la culture du droit au Sénégal, dans un contexte marqué par des tensions politiques, des violences et des restrictions aux libertés.

Selon lui, les résultats enregistrés sont significatifs. Le projet a permis de renforcer le monitoring des droits humains, notamment en matière de liberté d’expression et de violence politique. Quatorze points focaux, formés dans différentes localités du pays, ont documenté les événements survenus, contribuant à la publication d’un rapport détaillé. Huit organisations de la société civile et des médias, dont Appel et Cored, ont bénéficié d’un appui direct, tout comme trente-quatre acteurs qui ont reçu des financements pour mener des actions de terrain.

Des rencontres avec les autorités, dont le ministre de la Justice, ont aussi permis d’aborder les aspects juridiques liés à la répression de l’espace civique. Ce dialogue, selon les organisateurs, a ouvert la voie à une meilleure compréhension des préoccupations des défenseurs des droits humains.

Parmi les leçons apprises de ce projet, les acteurs ont mis en avant la nécessité de concevoir des activités capables de s’adapter aux transitions politiques et aux situations d’urgence. L’approche a également été axée sur une réponse directe aux besoins des bénéficiaires, ce qui a renforcé l’ancrage des actions sur le terrain.

Enfin, les plateformes d’Article 19 et d’Amnesty International/Section Sénégal ont servi de relais puissants pour des campagnes de sensibilisation sur les droits humains. À travers des activités médiatiques, des formations et des actions de communication ciblées, ces campagnes ont permis d’élargir la portée du message et de mobiliser un large public.


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