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Pêche illicite : l’UE adresse un avertissement formel au Sénégal

Pêche illicite : l'UE adresse un avertissement formel au Sénégal

La Commission européenne a émis un “carton jaune”, constituant un premier avertissement, à l’encontre du Sénégal en raison de ses pratiques de pêche jugées illicites. Cela intervient alors qu’un accord de pêche entre le Sénégal et l’UE arrive à expiration en novembre.

Selon l’exécutif européen, le Sénégal est désigné comme un “pays non coopératif” dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, en raison de plusieurs années de lacunes et de manque de coopération. La Commission affiche une position de “tolérance zéro” à cet égard.

En cas de persistance de cette non-conformité, le Sénégal pourrait se voir attribuer un “carton rouge”, entraînant des sanctions telles que l’interdiction d’exporter ses produits de la mer vers l’UE. Pour l’instant, Bruxelles va entamer un “dialogue formel” avec Dakar pour lui permettre de réagir et de remédier à la situation dans un délai raisonnable.

La Commission déplore de “graves lacunes” dans les mesures prises par le Sénégal pour se conformer à ses obligations internationales, notamment des défaillances dans les dispositifs de suivi, de contrôle et de surveillance des navires sénégalais et étrangers opérant dans ses eaux territoriales.

Par ailleurs, des exportations illégales de produits de pêche du Sénégal vers l’UE ont été détectées, compromettant la fiabilité du système de traçabilité sur lequel repose la certification des produits de pêche. La Commission regrette également une volonté insuffisante de coopération de la part de Dakar.

Néanmoins, Bruxelles reconnaît l’engagement du nouveau gouvernement sénégalais à remédier à ces lacunes. Le président Bassirou Diomaye Faye a déjà demandé un audit du pavillon sénégalais, ainsi qu’une évaluation des accords de pêche conclus avec des États tiers.

Cette situation met en lumière l’importance politique de la pêche au Sénégal. Le gouvernement s’engage à prendre des mesures correctives, notamment en vue de l’évaluation de l’accord de pêche en vigueur avec l’UE.

L’UE, en tant que premier importateur mondial de produits de la mer, applique une réglementation stricte contre la pêche illicite depuis 2010. Depuis lors, plusieurs pays tiers ont été avertis ou sanctionnés pour des pratiques similaires.


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