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Révélations explosives : Les dessous sulfureux du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) au Sénégal

Le rapport définitif de la Cour des comptes sur le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) était attendu avec impatience par les Sénégalais. Ce dossier, au centre de nombreuses controverses, a joué un rôle crucial dans l’arène politique en écartant Ousmane Sonko, actuel Premier ministre et ancien chef de l’opposition, de la course présidentielle suite à une condamnation pour diffamation. Cependant, l’attente du rapport a été frustrée alors que le site de la Cour des comptes a été submergé par une affluence massive, créant ainsi un bug informatique.

Le rapport final de la Cour des comptes concerne la période de 2018 à 2021 et met en lumière une série de lacunes dans la gouvernance du Prodac. Parmi ces lacunes, on trouve un organe de pilotage inactif, des défauts de conformité dans l’organigramme, un manque de mise en application des outils de pilotage et des défaillances dans le système d’information, entre autres.

En ce qui concerne la gestion des marchés publics du Prodac, le rapport révèle des irrégularités flagrantes, telles que des insuffisances dans la coordination du programme, l’absence de validation des Programmes de Travail Budgétaires Annuels (PTBA), des activités réalisées sans planification préalable, des passations irrégulières de marchés, et des retards dans la réalisation des Domaines Agricoles Communautaires (DAC).

Malgré un budget colossal estimé à 100 milliards de francs CFA et une dérogation exceptionnelle accordée par l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) pour accélérer les procédures, le Prodac n’a toujours pas atteint ses objectifs. Parmi ces objectifs figuraient la création d’emplois, la réalisation d’unités autonomes d’exploitation, la mise en place de groupements d’entrepreneurs agricoles, et l’aménagement de terres agricoles, entre autres.

Sur le plan financier, le rapport révèle une gestion chaotique, avec des dépassements de montants de créances cédées et des incohérences dans le paiement des engagements de l’État envers la Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE). Des pratiques douteuses ont également été mises en lumière, telles que des prêts accordés à des hauts responsables du programme sans justification claire et des indemnités mensuelles considérables octroyées à certains membres du personnel, jugées discriminatoires.

Ces révélations mettent en lumière les failles dans la gestion du Prodac et soulèvent des questions sur la transparence et la responsabilité dans l’utilisation des fonds publics. Alors que les Sénégalais attendent des réponses et des mesures correctives, ces révélations pourraient avoir des répercussions majeures sur le paysage politique et économique du Sénégal.


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