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Séismes au Japon : la recherche des disparus se poursuit, le bilan s’alourdit

Séismes au Japon : la recherche des disparus se poursuit, le bilan s'alourdit

Des milliers de secouristes tentent toujours jeudi de retrouver des survivants après les séismes qui ont fait au moins 84 morts dans le centre du Japon il y a près de 72 heures. Des dizaines de milliers de foyers se trouvent par ailleurs sans électricité et sans eau.

Les conditions météo et les dégâts matériels rendent très difficile la tâche des sauveteurs. Plusieurs dizaines de personnes sont toujours portées disparues jeudi 4 janvier dans le centre du Japon après le puissant séisme du Nouvel An qui a fait 84 morts selon un bilan provisoire.

“Il s’agit de la plus grave catastrophe” de l’ère Reiwa, commencée en 2019 avec l’accession au trône de l’actuel empereur japonais, a estimé jeudi le Premier ministre Fumio Kishida lors d’une conférence de presse.

La secousse de magnitude 7,5, ressentie jusqu’à Tokyo à 300 km de là, a ébranlé la péninsule de Noto dans le département d’Ishikawa, une étroite bande de terre qui s’avance d’une centaine de kilomètres dans la mer du Japon, faisant s’écrouler des bâtiments et dévastant les routes.

Au moins 330 personnes ont été blessées par le séisme et les centaines de répliques qui l’ont suivi, dont certaines très fortes. Un tsunami a également frappé la côte, des vagues de plus d’un mètre balayant nombre de bateaux sur les quais ou les routes du bord de mer.

Risques de glissements de terrain

Selon la chaîne de télévision publique NHK, une personne a été emportée par le tsunami près de Suzu, à la pointe de la péninsule, et les garde-côtes étaient à sa recherche.

Toujours selon NHK, un groupe de chercheurs a estimé que le tsunami avait touché la ville de Suzu moins d’une minute après le tremblement de terre, laissant peu de temps pour évacuer les bords de mer.

Près de soixante-douze heures se sont désormais écoulées depuis la catastrophe, une fenêtre considérée comme cruciale pour retrouver des survivants. Les autorités d’Ishikawa ont publié jeudi matin les noms de 79 personnes toujours portées disparues.

“La situation est très difficile mais (…) je vous demande de déployer tous les efforts possibles pour sauver autant de vies que possible d’ici ce soir”, a déclaré le Premier ministre Fumio Kishida lors d’une réunion du gouvernement jeudi.

Tandis que le département d’Ishikawa fait état de 78 morts, le bilan pourrait encore s’alourdir car des centaines de bâtiments ont été détruits dans la catastrophe, notamment dans un énorme incendie dans la ville de Wajima.

La pluie rendait encore plus ardue les recherches menées par plusieurs milliers de membres des Forces d’autodéfense, de pompiers et de policiers venus de tout le Japon, et les services météorologiques ont mis en garde contre les risques de glissements de terrain.

Des foyers sans eau ni électricité

Ces conditions compliquaient l’acheminement de vivres et de matériel aux sinistrés, dont 300 personnes réfugiées dans une école à Suzu. Les Forces d’autodéfense devaient employer des hélicoptères pour atteindre les zones les moins accessibles.

Quelque 29 000 foyers étaient par ailleurs toujours sans électricité à Ishikawa, et plus de 110 000 foyers étaient privés d’eau dans ce département et deux autres.

Tôt jeudi dans la ville de Nanao, au centre de la péninsule, des policiers régulaient la circulation, informant les automobilistes que l’une des routes principales menant au port de Wajima, au nord, était réservée en priorité aux véhicules d’urgence.

Non loin de là, une longue file de voitures attendait l’ouverture d’une station-service où l’essence était rationnée à 16 litres par véhicule bien qu’il n’y ait pas de pénurie pour l’instant, a expliqué une employée à l’AFP.

“Je pense que beaucoup d’entre eux sont extrêmement prudents et veulent simplement être parés à toute éventualité”, a ajouté cette employée, qui n’a pas souhaité donner son nom.

Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l’un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents au monde.

L’archipel nippon est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d’un tsunami géant en mars 2011 sur ses côtes nord-est, une catastrophe qui a fait quelque 20 000 morts et disparus.

Ce désastre avait aussi entraîné l’accident nucléaire de Fukushima, le plus grave depuis celui de Tchernobyl en 1986.

Cette fois, la série des séismes n’a provoqué que des dégâts mineurs dans les centrales nucléaires installées le long du littoral, selon leurs opérateurs.

AFP


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