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Sénégal : Un Rapport Accablant de la Cour des Comptes, Bassirou Diomaye Faye Prône la Transparence et l’Optimisme

La Cour des Comptes du Sénégal a publié un rapport explosif mettant en lumière des irrégularités majeures dans la gestion des finances publiques entre 2019 et mars 2024. La situation budgétaire du pays est jugée critique, avec une dette publique atteignant 18 558,91 milliards de francs CFA, soit 99,67 % du PIB, un chiffre bien supérieur aux 74 % annoncés en 2023. Ce constat, qui met en évidence des écarts budgétaires alarmants, a suscité de vives réactions au sein de l’opinion publique et de la classe politique.

L’un des points les plus préoccupants du rapport concerne la sous-estimation du déficit budgétaire de 2023, initialement annoncé à 4,9 % du PIB, mais qui a finalement été réévalué à 12,3 %. Cette différence s’explique par la non-comptabilisation de certaines dettes et dépenses extrabudgétaires. Par ailleurs, 2 517,14 milliards de francs CFA de dette bancaire ont été contractés hors du circuit budgétaire et sans l’approbation du Parlement, ce qui constitue une violation des principes de transparence et de bonne gouvernance financière.

En plus de ces chiffres alarmants, des pratiques douteuses ont été relevées, notamment des dépenses effectuées en dehors du circuit du Trésor public, des transferts de fonds vers des comptes non réglementaires et des ventes suspectes de biens publics.

Ces irrégularités budgétaires ne sont pas sans conséquence pour les citoyens sénégalais. Une dette publique aussi élevée pourrait entraîner une hausse des impôts et des taxes afin de financer son remboursement, ce qui réduirait le pouvoir d’achat des ménages. De plus, les déficits budgétaires massifs risquent de freiner les investissements dans des secteurs vitaux comme la santé, l’éducation et les infrastructures.

Dans un contexte où l’inflation pèse déjà sur les ménages, cette situation pourrait aggraver les inégalités économiques et ralentir la croissance du pays. Le manque de transparence dans la gestion des finances publiques pourrait aussi affecter la confiance des investisseurs étrangers et des bailleurs de fonds internationaux, dont le soutien est crucial pour le développement du Sénégal.

Face à ces révélations, le président Bassirou Diomaye Faye a tenu à rassurer la population en prônant la transparence et en appelant les Sénégalais à lui faire confiance. Dans des propos relayés par Libération, il a insisté sur la nécessité d’un compte rendu rigoureux des finances publiques :

« Je demande aux Sénégalais de nous faire confiance. Matin, midi, soir, jour et nuit, nous sommes dans la recherche de solutions. Les difficultés sont réelles, mais nous les transformerons en opportunités. »

Le chef de l’État a également rappelé que la publication de ce rapport s’inscrivait dans une démarche de reddition des comptes et d’information du public, un engagement clé de son programme électoral. Il a assuré que son gouvernement travaillait sans relâche pour identifier des solutions viables à cette crise financière.

Dans l’immédiat, la priorité du gouvernement sera de rétablir la confiance et de mettre en place des réformes pour assainir les finances publiques. Parmi les pistes envisagées figurent le renforcement des contrôles budgétaires, la lutte contre la corruption et la rationalisation des dépenses publiques.

Toutefois, la tâche s’annonce ardue. Le gouvernement devra non seulement trouver des solutions pour réduire le poids de la dette, mais aussi relancer l’économie tout en préservant le pouvoir d’achat des citoyens. La transparence et la bonne gouvernance seront donc des éléments clés pour redresser la situation et restaurer la confiance des Sénégalais dans leurs institutions.


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