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Société

Sonko hausse le ton : « À partir d’aujourd’hui, j’assume… »

Ce lundi 14 avril, lors de la séance plénière consacrée aux questions d’actualité à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a saisi l’occasion pour faire une série de mises au point, mêlant fermeté, critiques à l’endroit de l’opposition et rappel à l’ordre pour les auteurs d’insultes et de diffamations sur les réseaux sociaux.

Interpellé par le député Pape Djibril Fall sur le rôle de la justice, le chef du gouvernement a défendu la légitimité de la pression populaire sur le système judiciaire. Selon lui, il est incohérent de vouloir sanctuariser la justice alors que les autres institutions de la République peuvent être interpellées publiquement. « Le peuple a le droit de faire pression sur la justice. Pourquoi pourrait-on interpeller le président de la République, le Premier ministre ou les députés, et pas la justice, alors qu’elle est rendue au nom du peuple ? », a-t-il martelé. Il a ensuite insisté sur la nécessité de rendre la justice avec célérité, affirmant que « le temps de la justice est le temps des hommes ». Pour Ousmane Sonko, il est impératif de restaurer la crédibilité de cette institution trop longtemps instrumentalisée. « Elle a été discréditée depuis des années. Des magistrats ont été instrumentalisés, et tout le monde l’a vu. Aujourd’hui, il est temps de la reconstruire sur des bases solides. »

Face au boycott d’une partie de l’opposition parlementaire, le Premier ministre a préféré ironiser, estimant que cette attitude témoigne d’un manque de vision politique. « Je me réjouis de constater que certains opposants s’accrochent à tout ce qu’ils peuvent. Leur dernier cheval de bataille ? Prendre la défense du ministre de la Justice dans une prétendue tension avec l’exécutif. Qu’ils trouvent autre chose à dire », a-t-il lancé devant les députés.

Mais c’est surtout sur les questions liées aux insultes en ligne et aux dérives verbales que le chef du gouvernement a durci le ton. Selon lui, une partie de l’opposition a déserté le terrain politique classique pour mener une campagne d’attaques personnelles par jeunes interposés. « L’opposition s’est éclipsée pour laisser place à des jeunes qu’elle instrumentalise pour proférer des insultes, porter atteinte à l’honneur et à la dignité des citoyens. Nous ne laisserons plus passer ces dérives », a-t-il averti avec gravité.

Répondant enfin aux accusations le liant aux récentes arrestations de journalistes ou chroniqueurs, Ousmane Sonko a tenu à clarifier sa position. Il a nié avoir ordonné quelque interpellation que ce soit, tout en assumant désormais une posture plus ferme. « On dit que je suis derrière les arrestations. Ce n’est pas le cas. Je suis informé comme tout le monde. Mais désormais, à partir d’aujourd’hui, j’assume pleinement. Ceux qui se livrent à des insultes commanditées seront traités comme il se doit. Nous n’allons pas reculer », a-t-il conclu.


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