Affaire d’usurpation de fonction : Un vigile risque 5 ans de prison après une intervention surprenante

Antoine Léandre Guèye, un ancien vigile de l’artiste-chanteuse Coumba Gawlo Seck, a comparu devant la chambre criminelle de Dakar, accusé d’usurpation de fonction et d’autres faits remontant à mai 2020. Cette affaire atypique a été marquée par une intervention surprenante de Guèye lorsqu’il a prétendu être un gendarme, découvrant une situation compromettante entre la victime et un chauffeur de taxi.

Le jour des faits, Antoine Léandre Guèye, de retour de son travail, a entendu un bruit suspect venant d’un taxi stationné à proximité de la plage de Yoff. Par mesure de prudence, il a informé un collègue et les deux sont retournés sur les lieux. Là, ils ont découvert la victime, C. Sèye, en plein acte sexuel avec un chauffeur de taxi. Plutôt que de signaler immédiatement la situation, Guèye a choisi de rester sur place et de profiter de la situation, tandis que son collègue s’éloignait.

Le moment crucial de l’affaire a été lorsque Guèye s’est présenté au chauffeur de taxi comme un gendarme. Il portait une jaquette de la gendarmerie et détenait des menottes, prétendant intervenir en tant qu’autorité. Cependant, lors du procès, Guèye a nié avoir prétendu être un gendarme, affirmant qu’il n’avait fait qu’observer la situation sans aucune intention malveillante.

L’avocat de la défense a plaidé en faveur de l’acquittement de Guèye, soulignant que le certificat médical le disculpait de toute culpabilité. L’avocat a également argumenté que l’intervention de Guèye était motivée par de bonnes intentions pour protéger la victime du chauffeur de taxi. En outre, l’avocat a jugé la peine de 5 ans requise par le parquet comme “exagérée”.

Le délibéré de l’affaire est prévu pour le 19 mars prochain. L’issue de ce procès unique mettra en lumière la question de l’usurpation de fonction et la légitimité des actions de Guèye dans cette situation particulière. La justice devra déterminer s’il était animé par des intentions louables ou s’il a délibérément joué un rôle pour ses propres intérêts.

Mauritanie : Le verdict vient de tomber pour l’ancien président Mohamed Ould Abdelaziz

L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a été condamné à 5 ans de prison et à la confiscation de ses biens pour enrichissement illicite et blanchiment. La décision de la Cour criminelle chargée des crimes de corruption a surpris, car elle ne correspond pas aux réquisitions initiales du procureur, qui demandait 20 ans de réclusion. Les coaccusés d’Aziz, y compris ses anciens Premiers ministres et son gendre, ont reçu des peines avec sursis et la confiscation de leurs biens.

Mohamed Ould Abdelaziz, président de la Mauritanie de 2009 à 2019, a été accusé de corruption, blanchiment d’argent, et d’autres délits financiers, ayant accumulé une fortune estimée à 90 millions de dollars. Tout au long du procès, il a nié les accusations, affirmant avoir déclaré son patrimoine à son entrée et sortie de fonction, et dénonçant un complot politique. Cependant, la cour a rejeté son argument d’immunité présidentielle, concentrant l’attention sur les preuves de sa culpabilité.

Lors de sa dernière intervention le 27 novembre, Aziz a accusé son successeur, le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, d’être impliqué dans les fonds détournés, allégation réfutée par l’entourage de Ghazouani. Aziz a prétendu que ces fonds étaient en réalité des dons en espèces liés à la campagne présidentielle de 2019.

La condamnation d’Aziz a été suivie de près à l’étranger, où ses soutiens ont exprimé leur mécontentement. Des figures militaires en exil ont annoncé la création d’un Front national pour le changement, visant à influencer la présidentielle de 2024. Cependant, cette initiative n’a pas eu d’impact significatif à Nouakchott.

Salma

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