OFNAC : les membres désormais désignés par appel à candidature, annonce Sidy Alpha Ndiaye

Le vent de réformes dans la gouvernance publique continue de souffler au Sénégal. L’une des nouveautés majeures annoncées par le professeur Sidy Alpha Ndiaye, ministre-conseiller juridique et directeur de cabinet adjoint du président de la République, concerne l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Désormais, les membres de cette structure stratégique dans la lutte contre la corruption seront nommés à la suite d’un appel à candidature.

C’est au cours de l’émission Point de Vue, diffusée sur la RTS, que le professeur Sidy Alpha Ndiaye a dévoilé cette orientation nouvelle. Selon lui, un décret est actuellement en cours de finalisation pour encadrer ce mode de sélection dans le secteur public et parapublic. Il s’agit, selon ses mots, d’un outil de « gouvernance inclusive » visant à garantir plus de transparence, d’équité et de méritocratie dans les nominations à des fonctions stratégiques.

L’appel à candidature n’est pas une innovation isolée. Le ministre-conseiller a rappelé qu’un tel processus a déjà été utilisé pour désigner la présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). Il a également évoqué la récente nomination des membres du collège de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), qui s’est aussi faite sur cette base.

Ces exemples montrent, selon lui, que l’État sénégalais s’engage progressivement à institutionnaliser un système de recrutement fondé sur des critères objectifs et ouverts, rompant avec la logique des nominations politiques ou de convenance.

Pour Sidy Alpha Ndiaye, cette dynamique traduit une vision plus large portée par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, celle d’une démarche participative et ouverte dans la gestion de l’État. « Il aurait pu décider seul, fort de sa majorité. Il ne l’a pas fait. Pourquoi ? Parce que les règles du jeu politique sont des règles qui s’imposent à tout le monde », a-t-il souligné, saluant la volonté du président de partager la responsabilité des décisions avec l’ensemble des acteurs institutionnels et citoyens.

Cette réforme intervient dans un contexte où l’exigence de transparence est plus forte que jamais au Sénégal, en particulier sur les questions de lutte contre la corruption, la fraude et le népotisme. L’OFNAC, en tant qu’instrument-clé de cette lutte, est appelée à jouer un rôle central dans la moralisation de la vie publique. La nomination des membres par appel à candidature pourrait renforcer son crédit, son indépendance et son efficacité, selon plusieurs analystes.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°468 – 19/05/2025

🔴 DIPLOMATIE : L’ALIGNEMENT FARFELU DU SÉNÉGAL DERRIÈRE LES JUNTES ! DAKAR GUIDE ET IMPULSE (Par Bougane Gueye Dany)
🔴 DÉMISSION DU FDR : NOUVEL ENVOL POUR ANTA BABACAR

🔴 LEVÉE DU CORPS DU CAPITAINE FADIOUF NDIAYE : L’ÂME DE L’US OUAKAM S’EN VA
🔴 JOJ 206 / ÉQUITATION : LE SÉNÉGAL À CHEVAL GRÂCE À ÉDEN KAZOUM !

Mali – Burkina Faso / Massacres ciblant des groupes ethniques : Thierno Alassane Sall exprime son indignation

Thierno Alassane Sall, président du parti République des Valeurs (RV), a utilisé son compte X pour dénoncer avec force les violences ethniques en cours dans plusieurs pays du Sahel, en particulier au Mali et au Burkina Faso. Il attire l’attention sur la gravité d’une situation qui, selon lui, tend à dégénérer en une série de massacres ciblés contre des groupes ethniques, notamment les Peuls.

Il rappelle que la rébellion malienne, qui dure depuis de nombreuses années, semble désormais sombrer dans des exactions où les civils sont pris pour cibles sans distinction, victimes d’actes de barbarie filmés par les auteurs eux-mêmes. Ces vidéos, qui circulent sur les réseaux, montrent des scènes insoutenables où femmes, enfants et personnes âgées sont enchaînés, torturés, puis tués, soulignant l’ampleur du drame humain qui se joue.

Thierno Alassane Sall fait également état de la situation au Burkina Faso, pays voisin, où des violences similaires ont lieu. Là aussi, des images choquantes circulent, montrant des villages ravagés et des populations humiliées, ce qui illustre une recrudescence de la brutalité à l’encontre des civils.

Face à cette montée de la violence, le leader politique appelle à une prise de conscience collective et à une solidarité internationale. Il insiste sur le fait que l’indignation face à la souffrance humaine doit être universelle, qu’elle concerne les victimes de Gaza, de la République démocratique du Congo, du Soudan ou du Sahel. Pour lui, il ne peut y avoir de hiérarchie dans la douleur et la dignité humaine doit être défendue partout.

Ce message s’inscrit dans un contexte où la région du Sahel est en proie à des conflits ethniques et à une insécurité grandissante, avec des conséquences dramatiques sur les populations civiles. Le discours de Thierno Alassane Sall vise à alerter l’opinion publique et les autorités sur l’urgence d’agir pour protéger les communautés vulnérables et mettre fin à ces atrocités.

Gestion du parc automobile : Dakar Dem Dikk s’engage dans une nouvelle dynamique de transformation

Dans une phase de modernisation, Dakar Dem Dikk accorde une attention particulière à ses bus. Pour atteindre cet objectif, l’entreprise s’appuie sur plusieurs structures internes essentielles à son bon fonctionnement. Consciente des enjeux liés à la mutation du secteur du transport, la société nationale a organisé ce samedi une journée de réflexion dédiée à sa direction technique, chargée de la maintenance du parc automobile.

Cette rencontre a réuni l’ensemble des acteurs concernés, parmi lesquels la direction générale, les agents, les partenaires sociaux ainsi que des représentants des associations du personnel. Initié par le directeur général, Assane Mbengue, cet atelier avait pour but d’optimiser l’efficacité opérationnelle de la direction technique dans le cadre de la transformation globale de l’entreprise.

Au cours des échanges, les participants ont abordé plusieurs axes stratégiques, notamment la refonte de l’organigramme, la préparation à la transition écologique ainsi que l’élaboration d’une nouvelle stratégie financière durable.

Gestion du parc automobile : Dakar Dem Dikk s’engage dans une nouvelle dynamique de transformation
Gestion du parc automobile : Dakar Dem Dikk s’engage dans une nouvelle dynamique de transformation
Gestion du parc automobile : Dakar Dem Dikk s’engage dans une nouvelle dynamique de transformation

Orpaillage clandestin à Bembou : la Gendarmerie saisit plus de 150 groupes électrogènes dans un coup de filet d’envergure

La lutte contre l’orpaillage clandestin connaît un tournant décisif dans le Sud-Est du Sénégal. Le samedi 17 mai 2025, entre 9h et 15h, la Brigade territoriale de Saraya, appuyée par le Groupe d’Action Rapide de Surveillance et d’Intervention n°2 (GARSI 2), a mené une vaste opération dans la commune de Bembou, département de Saraya. L’intervention visait à démanteler un site d’exploitation aurifère irrégulier en pleine expansion dans cette zone frontalière.

Placée sous les directives du Haut-commandement de la Gendarmerie nationale, l’opération s’inscrit dans un effort plus large de sécurisation des ressources naturelles et de lutte contre les activités illicites qui minent ces zones aurifères. Les autorités entendent ainsi restaurer l’ordre dans des localités souvent marquées par l’insécurité et les trafics en tout genre.

Le bilan logistique de cette opération est particulièrement révélateur de l’ampleur de l’activité clandestine : pas moins de 158 groupes électrogènes ont été saisis, accompagnés de 116 marteaux-piqueurs, 9 motopompes, 20 pompes à eau et 51 panneaux solaires. Cette saisie record met en lumière la structuration des réseaux d’orpaillage illégal opérant dans la région.

Selon la Gendarmerie nationale, d’autres opérations sont prévues dans les jours à venir, avec une vigilance accrue autour des sites à haut risque. Les autorités veulent ainsi envoyer un message sans équivoque : l’orpaillage clandestin ne sera plus toléré dans les zones sensibles du pays.

Badara Gadiaga dénonce les dérives politiques et judiciaires dans les affaires Azoura Fall, Abdou Nguer et autres

Invité de l’émission Jakarlo, le chroniqueur Badara Gadiaga s’est exprimé sans détour sur plusieurs affaires qui font actuellement l’actualité politique et judiciaire au Sénégal. Revenant sur le cas d’Azoura Fall, il a pointé les conséquences dangereuses de certaines déclarations publiques. Selon lui, affirmer à l’Assemblée nationale que des jeunes ont été payés pour insulter les autorités peut prêter à confusion. « Je vous pose la question de savoir : avez-vous envoyé Azoura pour qu’il aille insulter les gens ? Si tel n’est pas le cas, vous devez comprendre que ceux qui insultent peuvent aussi le faire de leur propre chef », a-t-il lancé à l’endroit d’Ousmane Sonko.

Le chroniqueur a ensuite élargi la réflexion à un mal plus profond : la dégradation des valeurs morales. Il s’est dit préoccupé par la banalisation de la violence et de la haine : « On convoque quelqu’un pour des insultes, et devant la police, il déclare avoir mis le feu à un véhicule appartenant à un proche. C’est inédit dans ce pays. » Pour Gadiaga, cette escalade témoigne d’une radicalisation inquiétante, loin des traditions d’opposition civilisée incarnées jadis par des figures comme Abdoulaye Wade et Abdou Diouf.

Il s’est dit choqué par le discours de certains responsables politiques qui revendiquent ouvertement la radicalité comme mode de gouvernance. « On entend aujourd’hui des responsables dire qu’ils doivent rester radicaux parce qu’ils ont conquis le pouvoir dans cette posture. Et qu’un jeune se lève pour réclamer un statut spécial ! » Gadiaga en appelle à une prise de conscience collective : « Les psychiatres, les universitaires doivent s’emparer de cette problématique. Car ce sont souvent des individus qui ne supportent pas la contradiction. »

Sur le plan judiciaire, le chroniqueur a salué la décision du procureur de placer Azoura Fall sous mandat de dépôt malgré les pressions. Il a toutefois dénoncé une justice à deux vitesses. Comparant les dossiers d’Abdou Nguer et d’Arona Niang, tous deux poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles, il a relevé un traitement inégal. « L’un est en instruction, l’autre sera jugé la semaine prochaine, parce qu’il est proche du Pastef », a-t-il dénoncé. Il en va de même, selon lui, pour Assane Diouf, dont le dossier traîne en instruction, contrairement à celui du jeune Kaïré, qui sera jugé rapidement pour les mêmes faits.

Reddition des comptes : Me Amadou Aly Kane fustige la surmédiatisation des procédures

Invité de l’émission « Le Grand Jury » sur la RFM ce dimanche, Me Amadou Aly Kane, leader du Rassemblement pour la République et la Démocratie (R3D), a exprimé de sérieuses réserves sur la manière dont la reddition des comptes est actuellement mise en œuvre au Sénégal. S’il dit adhérer pleinement au principe de transparence, l’avocat inscrit au barreau de Dakar dénonce ce qu’il considère comme une « surmédiatisation » nuisible des procédures judiciaires en cours.

« On a l’impression que les personnes convoquées sont déjà présumées coupables », a-t-il déclaré, regrettant la manière dont certains dossiers sont exposés dans les médias avant même d’être jugés. Pour Me Kane, cette pratique porte atteinte à la présomption d’innocence et risque de décrédibiliser le processus judiciaire.

Au-delà de l’impact sur les individus concernés, il alerte également sur les répercussions économiques d’un tel climat. « Les détenteurs de capitaux ont peur de sortir l’argent », a-t-il affirmé, soulignant que cette frilosité des investisseurs contribue à la morosité économique ambiante. Une situation qui, selon lui, nuit aux recettes fiscales de l’État, notamment en matière de TVA.

L’homme politique appelle à une démarche plus équilibrée, ciblant en priorité les responsables publics dont les actes ont une incidence directe sur les biens communs. Dans le cas contraire, prévient-il, la justice risque de se transformer en instrument de règlements de comptes politiques ou personnels.

Cette prise de position intervient alors que plusieurs personnalités politiques et économiques sont actuellement convoquées ou auditionnées pour des affaires de détournement présumé de fonds publics. Tandis que le gouvernement insiste sur sa volonté de restaurer la transparence dans la gestion publique, des voix comme celle de Me Amadou Aly Kane appellent à faire preuve de plus de discrétion, afin de préserver les équilibres institutionnels, économiques et sociaux.

Anta Babacar Ngom claque la porte du FDR et trace sa propre voie politique

En pleine tournée de proximité à Kaffrine, Anta Babacar Ngom, présidente du parti Alternative pour la Relève Citoyenne (ARC), a annoncé ce week-end son départ définitif du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR). Cette coalition, formée dans les rangs de l’opposition, ne correspond plus à sa vision politique, a-t-elle justifié dans un communiqué transmis à Ledakarois.

« Je quitte définitivement le FDR », a-t-elle déclaré sans détour. Anta Babacar Ngom affirme vouloir désormais affirmer l’indépendance de son parti, l’ARC, dans le paysage politique national. « Aujourd’hui, l’Alternative pour la Relève Citoyenne entend tracer sa propre voie et assumer pleinement son autonomie. Je suis désormais engagée à 100 % dans ce projet politique, enraciné dans les réalités du pays, tourné vers la jeunesse, les femmes et les territoires oubliés », a-t-elle précisé, tout en réaffirmant son ancrage dans l’opposition.

Ce départ, explique-t-elle, ne résulte pas d’un désaccord conjoncturel, mais d’une stratégie politique réfléchie et portée depuis plusieurs mois. Elle ambitionne de construire une nouvelle identité politique, centrée sur la proximité avec les populations, l’écoute des préoccupations citoyennes et une rupture avec les pratiques politiques traditionnelles.

Dans cette dynamique de renouvellement, sa présence à Kaffrine vise à consolider les fondations de l’ARC. La tournée est présentée comme un moment d’échange avec les habitants et un acte fondateur pour un mouvement qui se veut citoyen, inclusif et résolument tourné vers les préoccupations locales.

Interpellée sur la position de son parti par rapport au Dialogue national lancé par les autorités, Anta Babacar Ngom a précisé que l’ARC se concertera en interne avant de faire connaître sa position. Ce retrait du FDR confirme, selon certains observateurs, la volonté de la jeune leader politique de se démarquer et d’imprimer sa propre marque dans l’arène politique sénégalaise.

Trafic de drogue à Guinaw Rails : 28 kg de chanvre indien saisis, un suspect en garde à vue, la traque du réseau continue

Une importante saisie de drogue a été réalisée dans la soirée du vendredi 16 mai 2025 par les éléments du Commissariat d’arrondissement de Guinaw Rails, en banlieue dakaroise. L’opération, menée aux alentours de 20h30, a permis de mettre la main sur 28 kilogrammes de chanvre indien, soigneusement dissimulés dans un sac au domicile d’un individu soupçonné de trafic.

Tout est parti d’un renseignement opérationnel, transmis aux autorités, faisant état d’un réseau actif aux abords de l’arrêt du Train Express Régional (TER) de Dalifort. Grâce à cette information, une surveillance a été discrètement mise en place. Elle a permis d’identifier un suspect, qui a été interpellé en possession de cinq cornets de chanvre indien. Cette première découverte a rapidement conduit les policiers à perquisitionner la chambre de l’individu, où ils ont trouvé la drogue principale.

Sur les lieux, les agents ont découvert un sac contenant 28 kilogrammes de chanvre indien, ainsi que plusieurs objets utilisés pour la transformation et la mise en vente de la drogue. Il s’agissait notamment de ciseaux, de couteaux, d’un plateau et de papier destiné à la fabrication de cornets, confirmant l’existence d’un point de conditionnement domestique.

Le mis en cause a été aussitôt placé en garde à vue. Les autorités poursuivent actuellement les investigations pour déterminer l’ampleur du réseau et identifier d’éventuels complices. D’après la Police nationale, cette saisie pourrait n’être qu’un maillon d’une chaîne plus vaste impliquant un trafic potentiellement international.

Ce coup de filet s’inscrit dans la stratégie de lutte accrue contre le trafic de stupéfiants, en particulier dans les zones urbaines à risque. Le chanvre indien, malgré sa faible valeur marchande, reste la substance la plus consommée et distribuée au Sénégal. Les autorités rappellent que la vigilance citoyenne est essentielle et appellent à la collaboration des populations pour lutter efficacement contre ce fléau.

Hajj 2025 : le général Mamadou Gaye exhorte les pèlerins sénégalais à la discipline et au respect des consignes

À l’approche du grand pèlerinage à La Mecque, le général de division Mamadou Gaye, délégué général au pèlerinage, a lancé un appel solennel aux pèlerins sénégalais. Il leur a demandé de suivre rigoureusement les directives de leurs encadreurs, ainsi que les mesures sanitaires et sécuritaires mises en place par les autorités saoudiennes et sénégalaises. Un message clair adressé lors de la cérémonie de remise des documents de voyage à 132 membres de l’Association du Trésor pour le pèlerinage à La Mecque (ATPM).

Le général Gaye a insisté sur trois principes fondamentaux pour la réussite du Hajj : discipline, organisation et solidarité. Il a salué le professionnalisme de l’ATPM, qu’il a qualifiée de structure exemplaire, à encourager et à prendre en modèle pour les autres groupements. Selon lui, un pèlerinage bien encadré repose sur la capacité des fidèles à respecter les règles établies, à suivre les consignes de leurs guides et à faire preuve d’un esprit collectif.

Dans la continuité de la phase préparatoire, les deux premiers vols transportant des pèlerins relevant du privé ont décollé samedi en fin d’après-midi, aux environs de 17h20. Une équipe d’accueil sénégalaise est déjà en place à Médine pour assurer la bonne prise en charge des arrivées, rapporte Le Soleil.

La campagne du Hajj 2025 s’annonce sous le signe de la rigueur, dans un contexte marqué par une volonté renouvelée des autorités sénégalaises de garantir aux pèlerins des conditions optimales, tant sur le plan logistique que spirituel.

Pacte de stabilité sociale : Mamadou Lamine Dianté détaille le rôle stratégique du Haut Conseil du Dialogue Social

Invité ce dimanche 18 mai 2025 sur le plateau de Face au Jury (PressAfrik TV), Mamadou Lamine Dianté, président du Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS), a levé le voile sur les coulisses du nouveau pacte de stabilité sociale signé entre le gouvernement, les syndicats et le patronat. Ce processus, amorcé dès l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye, s’est imposé comme un des piliers majeurs de sa stratégie de pacification du climat social.

Dès les premières semaines du nouveau quinquennat, le président Faye a placé la question sociale au cœur de son agenda. Selon M. Dianté, le chef de l’État « a compris que sa politique ne pourrait produire des résultats sans une stabilité dans les milieux de travail ». C’est dans cette perspective que le Haut Conseil du Dialogue Social a été sollicité pour piloter un processus de concertation nationale, avec pour objectif un pacte équilibré et ambitieux.

Contrairement à certaines idées reçues, les discussions n’ont pas débuté en mars 2025, mais dès janvier. Mamadou Lamine Dianté a précisé avoir pris l’initiative : « Le 24 janvier, j’ai demandé à parler aux secrétaires généraux des syndicats. Ils sont venus me voir, et très vite, nous avons adressé un courrier officiel aux autorités. Une semaine plus tard, nous rencontrions le ministre du Travail. »

Les échanges ont débouché sur un document de base, baptisé draft zéro. À la différence du pacte de 2014, celui de 2025 intègre des attentes sectorielles concrètes et des engagements clairs, dépassant le cadre des simples déclarations d’intention. « Les centrales syndicales ont voulu que ce pacte sorte des négociations sectorielles ordinaires », a souligné M. Dianté, insistant sur la portée transversale de ce nouvel accord.

Pour encadrer cette démarche, le Premier ministre Ousmane Sonko a mis en place un comité restreint dans lequel le HCDS a joué un rôle moteur. La première étape fut une évaluation approfondie du pacte de 2014, afin d’en tirer les leçons. Cette phase a été suivie par une rencontre tripartite décisive, tenue le 27 février 2025 au Grand Théâtre national de Dakar. Une réunion jugée structurante, car elle a permis, selon M. Dianté, de renforcer la confiance entre les trois parties.

Le président Faye a ensuite donné des directives claires pour étendre les négociations aux grands secteurs sociaux : éducation, santé, justice, collectivités territoriales, etc., avec comme échéance symbolique le 1er mai 2025, jour de la fête du Travail. Grâce à une médiation discrète et continue du HCDS, les divergences ont été surmontées, permettant la signature d’un pacte à la hauteur des attentes.

« Notre rôle de médiation exige de la discrétion, surtout dans les rencontres sensibles. Il ne faut pas en faire un espace de polémique, sinon les lignes ne bougent pas », a confié Mamadou Lamine Dianté, soulignant l’importance du dialogue de fond, constructif et apaisé dans l’environnement social actuel.

Ce pacte, désormais effectif, constitue un levier stratégique pour le gouvernement Diomaye Faye : il vise à assurer la paix sociale durable, indispensable à la réussite de ses réformes structurelles. Le HCDS, en s’érigeant en courroie de transmission entre les différentes forces sociales, s’affirme plus que jamais comme un acteur central du nouveau contrat social sénégalais.

Coalition Diomaye Président : Mamadou Lamine Dianté appelle à une refonte pour consolider l’action au pouvoir

Mamadou Lamine Dianté, président du Haut Conseil du Dialogue Social et figure engagée de la mouvance présidentielle, a lancé un vibrant appel à la refonte de la coalition Diomaye Président. Invité de l’émission Face au Jury sur PressAfrik TV HD ce dimanche 18 mai 2025, il est revenu en détail sur les origines, l’évolution et les défis actuels de cette alliance politique née dans un contexte de forte turbulence.

Il a d’abord rappelé le contexte dramatique ayant conduit à la création de cette coalition. « Il y a eu un moment où Ousmane Sonko a été enfermé chez lui pendant 55 jours, puis emprisonné, avant que son parti, le Pastef, ne soit dissous », a-t-il expliqué. À cette époque, même si la coalition Yewwi Askan Wi existait toujours, le Pastef en était, selon lui, « la force motrice ». Sa dissolution, dit-il, a profondément affaibli le mouvement : « Toutes les activités de Yewwi étaient soit dispersées, soit abandonnées. Notre siège était barricadé. »

Face à cette désorganisation, une dynamique nouvelle s’est installée avec la naissance de la plateforme LACOS (Leaders Alliés au Candidat Ousmane Sonko), réunissant des figures comme Maïmouna Bousso et Dame Mbodj. Cette structure a pris le relais du combat, organisant conférences de presse et marches jusqu’au dépôt de la candidature de Sonko pour la présidentielle. Mais cette candidature fut rejetée une semaine plus tard par le Conseil constitutionnel.

C’est dans cette période charnière qu’une décision capitale a été prise : Ousmane Sonko a désigné Bassirou Diomaye Faye comme candidat à la présidentielle à travers une vidéo préenregistrée. « En résumé, Lacos a engendré Diomaye Président », a affirmé Mamadou Lamine Dianté, retraçant le basculement d’une lutte de résistance vers un projet politique renouvelé.

Une fois élu président de la République, Bassirou Diomaye Faye a hérité d’une coalition victorieuse mais encore structurée comme un outil de conquête du pouvoir. Selon Dianté, Ousmane Sonko a rapidement pris conscience de ce décalage et a convoqué une réunion dès le 6 avril 2025, appelant à la refonte de la coalition. « Il a insisté pour qu’on change son nom et qu’on révise ses textes, afin qu’elle devienne une coalition au pouvoir et non plus en quête du pouvoir », a-t-il rapporté.

Mais à ce jour, cette refondation attend toujours. Mamadou Lamine Dianté déplore le maintien du nom « coalition Diomaye Président », alors que de nouveaux alliés ont rejoint la dynamique présidentielle, notamment après les législatives. Il appelle à une actualisation profonde de la structure pour qu’elle soit en phase avec les réalités de la gestion étatique et de l’ouverture politique post-électorale.

Interrogé sur les tensions internes, notamment autour de certaines décisions jugées unilatérales et attribuées à Aïda Mbodj, présidente actuelle de la coalition, M. Dianté a évité les mots durs. Il a préféré parler « d’incompréhensions » plutôt que de crises, plaidant pour un retour à un dialogue constructif.

En conclusion, il a insisté sur la nécessité de repenser cette coalition dans l’optique d’une gouvernance stable, inclusive et cohérente. Pour lui, seule une restructuration assumée permettra de renforcer la majorité présidentielle et de donner une vraie cohésion à l’action gouvernementale. « Il faut dépasser les logiques d’avant la campagne. Nous sommes désormais au pouvoir, et cela exige une nouvelle posture politique », a-t-il martelé.

Dr Idrissa Doucouré, un Visionnaire africain honoré pour son influence mondiale

La Haye, 16 mai 2025 – L’Ambassadeur Dr Idrissa Doucouré a été distingué par le titre prestigieux de Docteur Honoris Causa, décerné conjointement par l’Université Santander et la Fédération Internationale Honoris Causa. Cette reconnaissance, dans la catégorie des affaires internationales et du secteur public, met en lumière un parcours exceptionnel et une contribution significative à l’échelle mondiale.

Né au cœur du Sénégal, Dr Doucouré a grandi dans une famille de onze enfants, où l’éducation était la clé pour transformer des rêves modestes en réalités grandioses. Son parcours, guidé par une détermination inébranlable, l’a conduit à devenir un « Agent de Changement » reconnu, un titre qu’il a accepté avec une profonde gratitude lors de la cérémonie.

Dans son discours inspirant, Dr Doucouré a souligné l’importance de l’éducation comme source de transformation et de possibilités infinies. « Dans un monde où les défis semblent intimidants, chaque obstacle est une opportunité de croissance et de changement, » a-t-il affirmé. En tant que Président Exécutif du Conseil Mondial des Investissements et des Affaires, il a collaboré avec des leaders visionnaires pour libérer le potentiel illimité du continent africain, illustrant ainsi ce que l’on peut accomplir en rêvant audacieusement et en agissant avec détermination.

Inspiré par Nelson Mandela, Dr Doucouré a réaffirmé son engagement à faire une différence tangible dans la vie des autres. « Ce qui compte dans la vie, ce n’est pas seulement d’avoir vécu, mais la différence que nous avons faite dans la vie des autres, » a-t-il déclaré, appelant à construire des ponts d’espoir et à inspirer les leaders de demain.

Cette distinction est non seulement un hommage à un parcours individuel exceptionnel, mais aussi une célébration des rêves partagés et des efforts collectifs. En honorant Dr Doucouré, le monde reconnaît l’impact profond de son travail et l’espoir qu’il incarne pour un avenir meilleur.

Pour les décideurs et le grand public, cet hommage est une invitation à s’engager dans une voie de coopération et de progrès, inspirée par l’exemple d’un homme dont la vie est un témoignage de résilience et de vision. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir où chaque rêve a la possibilité de se réaliser.

Défense et sécurité : le Sénégal et le Burkina Faso unissent leurs forces contre le terrorisme

Face à une menace terroriste toujours persistante dans la sous-région, le Sénégal et le Burkina Faso renforcent leur coopération en matière de défense et de sécurité. C’est ce qui ressort d’une séance de travail conjointe tenue ce samedi, sous la présidence des Premiers ministres Ousmane Sonko et Jean Emmanuel Ouédraogo, en présence des délégations des deux pays.

Au cœur des discussions : la lutte contre le terrorisme, le trafic d’armes, la criminalité transfrontalière et d’autres formes de menaces sécuritaires communes.

Les deux États ont exprimé une volonté ferme de mutualiser leurs moyens, de renforcer les échanges d’informations stratégiques et de coordonner leurs actions pour répondre efficacement aux défis sécuritaires. Une attention particulière a été portée à la circulation des armes légères, au terrorisme et aux réseaux criminels actifs dans la région.

Tout en insistant sur la nécessité d’une réponse endogène, les deux parties ont appelé la communauté internationale à appuyer davantage les efforts régionaux, en mettant en avant la nécessité d’un soutien sans ingérence dans la souveraineté des États.

Dans cette logique, les deux pays se sont félicités de la convergence de vues entre les présidents Ibrahim Traoré du Burkina Faso et Bassirou Diomaye Faye du Sénégal, notamment sur la maîtrise du destin national et la préservation de la souveraineté face aux influences extérieures.

Le Premier ministre Ousmane Sonko a réaffirmé le soutien du Sénégal au peuple burkinabè, saluant la résilience et le courage des forces armées et des populations du Faso.

« Le Sénégal est solidaire du Burkina Faso dans sa lutte courageuse contre le terrorisme. Nous rendons hommage aux combattants tombés sur le champ d’honneur et saluons la bravoure du peuple burkinabè », a-t-il déclaré.

Au-delà de la sécurité, cette collaboration renforcée entre Dakar et Ouagadougou s’inscrit dans une volonté plus large d’intégration régionale, de solidarité et d’autodétermination, dans un contexte où la stabilité des États sahéliens demeure un enjeu crucial pour l’avenir du continent.

Promotion des valeurs LGBTQ : « And Sàmm Jikko Yi » dénonce une « agression » et exige des sanctions

Le collectif « And Sàmm Jikko Yi » est de nouveau monté au créneau, cette fois pour dénoncer ce qu’il qualifie de « provocation » orchestrée par un ressortissant étranger homosexuel ayant récemment séjourné à Dakar. Lors d’une conférence de presse tenue ce samedi, ses membres ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils estiment être une « agression » contre les valeurs culturelles et religieuses du peuple sénégalais.

Le porte-parole du collectif, Adama Mboup, a condamné avec fermeté « l’impunité » dont jouiraient, selon lui, certains activistes LGBTQ étrangers dans le pays.

« Le peuple sénégalais est encore sous le choc de la dernière provocation et agression menée par une bande d’homosexuels étrangers sur notre territoire », a-t-il déclaré.

Le collectif a réclamé l’ouverture d’une enquête officielle pour identifier les auteurs, mais aussi les éventuels complices au Sénégal ou à l’étranger. Pour M. Mboup, cette affaire ne serait pas un acte isolé, mais ferait partie d’un « programme » visant à promouvoir des valeurs étrangères « incompatibles avec les fondements culturels et religieux de notre société ».

Insistant sur la gravité de l’affaire, « And Sàmm Jikko Yi » a exigé des sanctions exemplaires pour les personnes impliquées. « Une pareille offense à tout un peuple et à ses valeurs ne peut rester sans suite », a martelé Adama Mboup, pointant ce qu’il considère comme un vide juridique dans le code pénal sénégalais.

Le collectif renouvelle à cette occasion sa principale revendication : l’adoption d’une loi criminalisant l’homosexualité, notamment dans ses formes de promotion publique, médiatique ou institutionnelle.

« L’article 319 ne suffit plus. Il ne condamne ni la promotion ni toutes les dérives liées à ce phénomène. Il faut une loi complète, ferme et urgente », a soutenu M. Mboup.

Cette nouvelle sortie médiatique intervient dans un climat marqué par des débats sensibles sur les libertés individuelles, la souveraineté culturelle et l’ingérence étrangère. Si le collectif reste influent dans certaines sphères sociales et politiques, la question de l’équilibre entre droits humains universels et valeurs traditionnelles continue de diviser l’opinion publique et les décideurs.

Crise à l’IPRES : le syndicat alerte sur une gestion “suicidaire” et des “recrutements massifs irréguliers”

L’ambiance est de plus en plus tendue au sein de l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES). Dans un communiqué au ton particulièrement alarmiste, le Syndicat autonome des travailleurs de l’IPRES dénonce une série de dérives qu’il qualifie de “suicidaires” pour l’avenir de l’institution.

Selon les syndicalistes, la direction actuelle, notamment le Président du Conseil d’Administration (PCA) et le Directeur général, mène une gestion opaque, déstructurée et clientéliste, marquée par des “recrutements massifs irréguliers”.

Le syndicat accuse le PCA d’avoir transformé l’institution en une structure à sa solde, où les postes stratégiques seraient désormais occupés par des proches, militants ou obligés, sans tenir compte de la compétence ou des besoins réels de l’organisme. “Le mérite n’est plus un critère d’avancement”, dénoncent les agents, qui décrivent un climat délétère au sein des bureaux, notamment à Point E, où l’effectif pléthorique rend les conditions de travail intenables.

“Deux travailleurs doivent désormais se partager un même poste”, souligne le syndicat, qui qualifie ces embauches de “totalement déconnectées” des réalités structurelles et financières de l’institution.

Plus inquiétant encore, les représentants du personnel affirment que la hiérarchie a perdu toute crédibilité, réduite à une exécution docile des ordres venus d’en haut. La loyauté irait désormais “à un homme et non à l’institution”, ce qui provoquerait un désengagement profond des travailleurs, de plus en plus nombreux à exprimer leur désillusion.

Face à cette situation, le syndicat pointe la passivité des autorités gouvernementales, qu’il accuse de faire preuve d’“attentisme” face à une crise interne menaçant la survie de l’IPRES. “C’est une non-assistance à institution en péril”, martèle le communiqué, qui appelle à une intervention urgente de l’État pour “sauver ce qui peut encore l’être”.

Cette sortie syndicale intervient dans un contexte de tensions croissantes autour de la gestion des organismes publics au Sénégal. L’IPRES, pilier central du système de retraite, se trouve aujourd’hui fragilisée par des accusations graves qui, si elles sont confirmées, pourraient relancer le débat sur la gouvernance et la transparence dans la gestion des institutions sociales.

Guinaw Rails : Un homme interpellé avec 28 kg de chanvre indien

Les éléments du Commissariat d’arrondissement de Guinaw Rails ont frappé un grand coup dans la lutte contre le trafic de drogue. Vendredi 16 mai, aux environs de 20h30, un individu a été interpellé pour trafic international, offre et cession de drogue, selon un communiqué de la Police nationale.

Cette arrestation fait suite à l’exploitation d’un renseignement opérationnel faisant état de l’existence d’un vaste réseau de trafic actif vers l’arrêt TER de Dalifort, et entretenu par le suspect.

Alertés par les renseignements, les enquêteurs ont monté une opération ciblée ayant conduit à l’interpellation du suspect alors qu’il était en possession de cinq cornets de chanvre indien. Une première saisie qui allait révéler une cachette beaucoup plus importante.

Suite à son arrestation, une perquisition a été menée au domicile du mis en cause. Celle-ci a permis la découverte de 28 kilogrammes de chanvre indien soigneusement dissimulés dans un sac. La police a également saisi du matériel servant probablement à la confection de cornets : deux paires de ciseaux, deux couteaux, un plateau et du papier.

Le suspect a immédiatement été placé en garde à vue, tandis que la drogue a été consignée au poste de police pour les besoins de l’enquête.

Les services de la police précisent que les investigations se poursuivent pour identifier et interpeller d’éventuels complices. Les autorités soulignent leur détermination à démanteler les réseaux de trafic de drogue, qui alimentent l’insécurité et affectent les populations, notamment les jeunes.

Loi sur la criminalisation de l’homosexualité : Le collectif « And Sàmm Jikko Yi » relance la pression sur les autorités

Le collectif « And Sàmm Jikko Yi » est une nouvelle fois monté au créneau pour exiger l’adoption d’une loi criminalisant l’homosexualité au Sénégal. Face à la presse ce samedi, ses membres ont réaffirmé leur position jugée intransigeante sur cette question et ont appelé les députés à agir « sans délai ».

Le porte-parole du collectif, Adama Mboup, a dénoncé les tentatives de discrédit dont son mouvement aurait fait l’objet sous le régime précédent, qu’il accuse d’avoir orchestré des campagnes de déstabilisation. « Le régime déchu accusant le collectif de sa débâcle n’a reculé devant aucune méthode de discrédit et de calomnie à notre égard. […] Nous sommes restés dans nos bottes », a-t-il affirmé.

Selon le collectif, la rencontre tenue le 19 février dernier avec El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale, n’a pas été suivie d’effets concrets. « Depuis lors, nous attendons du pouvoir un projet de loi », déplore M. Mboup, rappelant que le collectif réclame depuis des mois un texte clair criminalisant l’homosexualité au Sénégal.

En l’absence d’initiative gouvernementale, le collectif affirme avoir entamé des discussions avec plusieurs parlementaires favorables à leur cause. Adama Mboup indique que des députés de tous bords — majorité, opposition ou non-alignés — se montreraient « sensibles à l’attente et à l’espoir du peuple ».

L’objectif affiché est l’introduction, dans les plus brefs délais, d’une proposition de loi émanant du Parlement, indépendamment de l’exécutif.

La sortie médiatique de « And Sàmm Jikko Yi » intervient dans un contexte de tensions persistantes sur les questions de société au Sénégal. Le collectif, qui revendique un rôle de sentinelle morale, entend maintenir la pression sur les institutions pour que la législation reflète, selon lui, les valeurs de la majorité des Sénégalais.

Commerce : Le Sénégal et le Burkina Faso vers une intensification de leur coopération bilatérale

Le Sénégal et le Burkina Faso se préparent à franchir une nouvelle étape dans leur coopération stratégique. Ce samedi, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko et son homologue burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ont coprésidé une séance de travail élargie aux deux délégations à l’issue de laquelle les deux États ont annoncé leur volonté de tenir dans les meilleurs délais la 6e session de la Grande Commission Mixte de Coopération.

Cette rencontre marque une volonté partagée de dynamiser les relations bilatérales, notamment sur le plan économique, commercial et financier. Dans un communiqué conjoint, les deux pays ont exprimé leur engagement à renforcer les échanges d’expériences en matière de bonne gouvernance, discipline budgétaire et gestion rigoureuse des ressources publiques.

Les Premiers ministres ont mis un accent particulier sur le développement des échanges commerciaux entre leurs deux pays. Ils ont insisté sur l’importance de créer davantage de partenariats entre les secteurs privés, d’encourager la libre circulation des biens et des personnes et d’améliorer la logistique du transport, notamment par le biais du Port de Dakar, qui reste une plateforme stratégique pour les pays de l’hinterland sahélien.

À cet effet, les deux dirigeants se sont félicités du projet d’implantation prochaine d’une représentation de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso au Sénégal, une initiative qui devrait faciliter les affaires et offrir un pont direct entre les communautés d’affaires des deux pays.

Au-delà des enjeux économiques, les deux délégations ont salué la qualité exemplaire de la coopération bilatérale dans divers autres domaines d’intérêt commun. Elles ont donné instruction à leurs Ministres des Affaires étrangères de prendre les dispositions nécessaires pour la tenue rapide de la 6e session de la Grande Commission Mixte, qui permettra d’adopter de nouveaux accords concrets au service du développement mutuel.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°467 – 17 ET 18/05/2025

🔴 NOUVELLE MOBILISATION DE 44 MILLIARDS F CFA : LE SÉNÉGAL ABONNÉ AU GUICHET UMOA
🔴 INACTION DE L’ÉTAT FACE À L’INSTALLATION DE LOBBIES ASIATIQUES ET LA SPÉCULATION SUR LES PRIX : LES TRANSFORMATEURS D’ANACARDE À L’AGONIE

🔴 JO 2028 / DES TAXIS VOLANTS POUR LE TRANSPORT DU PUBLIC : LOS ANGELES EN MODE SCIENCE-FICTION
🔴 ÉJECTÉ DE LA COUPE DU SÉNÉGAL : JARAAF JOUE SA DERNIÈRE CARTE EN LIGUE 1

Transport aérien au Sénégal : Pourquoi les avions L410-NG restent cloués au sol malgré leur potentiel évident

L’acquisition par l’État sénégalais de cinq avions L410-NG pour Air Sénégal a suscité beaucoup d’espoirs, mais également de nombreuses interrogations quant à leur immobilisation actuelle. Cette opération, inscrite dans une stratégie nationale de redressement de la compagnie aérienne, visait à réduire les pertes abyssales enregistrées par Air Sénégal et à rendre le transport aérien plus accessible. Pourtant, malgré leur potentiel, ces appareils ne décollent toujours pas.

En 2022, Air Sénégal faisait face à une situation financière alarmante avec des pertes mensuelles dépassant les 6 milliards de francs CFA, malgré un taux de remplissage des vols supérieur à 70 %. Le déficit était particulièrement important sur les lignes internationales comme New York, Barcelone ou Milan, qui accusaient un trou de plus de 2 milliards de francs CFA par mois. À l’échelle nationale, la desserte de zones comme Cap Skirring générait elle aussi des pertes considérables. Face à cette situation, l’État a décidé d’acquérir huit avions L410-NG, en deux phases, afin de diminuer les coûts d’exploitation et ainsi rendre les vols plus abordables, notamment sur les lignes domestiques.

Ces avions sont nettement moins coûteux à exploiter que les ATR72-600 utilisés jusqu’alors. Avec un coût horaire estimé à 1 000 dollars contre 6 000 dollars pour les ATR, l’arrivée des L410-NG devait permettre de réduire les prix des billets, passant de 65 000 à environ 40 000 francs CFA, une baisse significative pour encourager l’accès au transport aérien. Contrairement à certaines accusations d’opacité, le processus d’acquisition s’est déroulé avec transparence et rigueur. Plusieurs missions, regroupant des représentants de l’ANACIM, d’Air Sénégal, de l’Armée de l’air et des ministères, se sont rendues à Prague entre août 2023 et février 2024 pour superviser les négociations, vérifier les appareils et valider les modalités techniques. Le financement a été organisé sous forme d’un crédit export tchèque sur 12 ans, évitant ainsi que la compagnie n’engage des fonds propres ou n’alourdisse sa dette.

Malgré ces conditions favorables, l’immobilisation actuelle de deux avions livrés n’est pas due à un problème technique ou stratégique, mais à un retard majeur dans la formation des personnels. Bien que le constructeur OMNIPOL ait proposé plusieurs sessions de formation entre mars et décembre 2024, aucun pilote, mécanicien ou ingénieur sénégalais n’a encore été envoyé à Prague pour se former à l’utilisation et à la maintenance de ces nouveaux appareils. Ce manquement a bloqué la mise en service des L410-NG, empêchant leur exploitation à ce jour. Il est particulièrement regrettable que cette situation touche un appareil fiable, recommandé par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et déjà utilisé avec succès dans plusieurs pays africains comme l’Algérie, le Niger ou la République démocratique du Congo.

Cette situation soulève une interrogation fondamentale sur la vision à long terme d’Air Sénégal. La compagnie doit-elle rester une institution prestigieuse mais financièrement déficitaire, réservée à une clientèle aisée, ou se transformer en un outil de désenclavement national accessible au plus grand nombre ? Les avions L410-NG, par leur performance économique et leur adaptation aux infrastructures sénégalaises, représentent une opportunité majeure pour concilier service public et viabilité financière. Pour que cette opportunité soit pleinement exploitée, une meilleure coordination entre les acteurs et une gestion proactive des ressources humaines et techniques sont désormais indispensables.

Affaire Abo Mbacké : la Cour suprême tranche en faveur de la liberté provisoire malgré l’opposition du parquet

La Cour suprême a rendu, ce jeudi, une décision qui relance le dossier judiciaire d’Ardo Mbacké, plus connu sous le nom d’Amir Abo. La haute juridiction a rejeté le pourvoi introduit par le parquet général, validant ainsi la décision de mise en liberté provisoire prise antérieurement par la Chambre d’accusation.

Le dossier remonte à novembre 2024, lorsqu’Ardo Mbacké avait été placé sous mandat de dépôt par le Pool judiciaire financier. Il était alors poursuivi pour « escroquerie et blanchiment de capitaux », des faits jugés graves et ayant déclenché une enquête à fort retentissement dans les milieux économiques.

Malgré la gravité des charges, la défense avait plaidé avec succès la restitution de l’intégralité des sommes incriminées, soit 100 millions de francs CFA, pour solliciter une remise en liberté. La Chambre d’accusation, saisie du dossier, avait effectivement accordé cette liberté provisoire, estimant que le remboursement volontaire de la somme constituait un élément nouveau et favorable à l’accusé.

Le parquet général, opposé à cette décision, avait alors formé un pourvoi en cassation, considérant que la liberté provisoire était prématurée et risquait d’entraver la bonne poursuite des procédures. Mais ce recours n’a pas convaincu la Cour suprême, qui a tranché en faveur de la décision de la Chambre d’accusation, mettant ainsi un terme, du moins provisoire, à la détention d’Abo Mbacké.

Ce verdict marque un tournant dans ce dossier sensible et pourrait être interprété comme une volonté de privilégier les garanties offertes par l’accusé, notamment la restitution des fonds, tout en laissant le fond du dossier être jugé en toute sérénité.

Il n’en demeure pas moins que l’affaire reste pendante sur le plan judiciaire. Le parquet, bien qu’ayant vu son pourvoi rejeté, pourrait intensifier ses efforts pour faire aboutir les poursuites sur le fond, d’autant que des soupçons de montage financier complexe et de circuits de blanchiment avaient été évoqués au début de l’enquête.

Criminalisation de l’homosexualité : entre silence du pouvoir et ingérence étrangère, Jamra hausse le ton

À travers une conférence de presse tenue ce vendredi à Dakar, le collectif « Rappel à l’ordre », animé par l’ONG islamique Jamra, a vivement interpellé les autorités sénégalaises sur ce qu’il considère comme un recul dans la lutte contre la promotion de l’homosexualité. Entre dénonciation d’une complaisance supposée du gouvernement et mise en accusation d’acteurs politiques étrangers, le discours du porte-parole Mame Mactar Guèye a été aussi offensif que structuré.

Dès l’entame de son propos, l’activiste a tenu à rappeler que les fondements religieux du Sénégal — islam comme christianisme — rejettent catégoriquement l’homosexualité. « Il est nécessaire de rappeler que, qu’il s’agisse de l’islam ou du christianisme, les deux religions condamnent fermement l’homosexualité », a-t-il martelé, regrettant ce qu’il qualifie de « complaisance politique croissante » envers les lobbies LGBT, dans un contexte où, selon lui, les engagements antérieurs n’ont pas été respectés.

Il est ainsi revenu sur le rejet, sous Macky Sall, d’une proposition de loi visant à criminaliser l’homosexualité, pourtant portée par une coalition d’organisations religieuses et sociales. Pour Mame Mactar Guèye, l’arrivée au pouvoir d’Ousmane Sonko aurait dû relancer le débat et mener à une réforme législative rapide. « Aujourd’hui, malgré le changement de pouvoir, les lobbies continuent de nous envahir », a-t-il déclaré, visiblement amer.

Mais l’une des charges les plus virulentes de la conférence a été dirigée vers Jean-Luc Mélenchon, chef de file du parti français La France Insoumise, récemment en visite à Dakar. « Jean-Luc Mélenchon a 42 ans de militantisme maçonnique », a affirmé Mame Mactar Guèye, avant d’ajouter que l’homme politique français « fait avancer l’agenda du Grand Orient de France », une organisation qu’il accuse d’avoir influencé la légalisation du mariage homosexuel en France sous François Hollande.

Selon Guèye, Mélenchon aurait revendiqué, devant des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop, être à l’origine de la première proposition législative en faveur du mariage homosexuel en France. Pour lui, cette visite aurait dû alerter les autorités sur les intentions idéologiques de leur hôte.

À ce propos, le Premier ministre Ousmane Sonko n’a pas été épargné. Mame Mactar Guèye a affirmé que Sonko avait invité Mélenchon « de bonne foi », mais que la réaction officielle du gouvernement après cette visite laisse perplexe. « Macky Sall avait au moins dit à Obama que le Sénégal n’était pas prêt. Mais avec Sonko, on parle de tolérance. Et nous, nous ne tolérons pas ça », a-t-il tonné, rappelant au passage une promesse faite, selon lui, par Sonko lors d’une rencontre avec l’association Samm Djiko : « Il avait promis que la criminalisation de l’homosexualité serait l’une de ses premières lois. Depuis, rien n’a été fait. »

Le collectif a également évoqué un « relâchement inquiétant » sur le terrain, citant le cas d’un touriste homosexuel qui, selon eux, se serait filmé à Dakar en proférant un message sur la prétendue « tolérance » du pays envers les minorités sexuelles.

En réponse, Jamra annonce la mise en place d’un « front de résistance » pour contrer ce qu’il appelle « l’agenda LGBT ». « Nous ne diabolisons personne, mais nous serons là pour dire non », a insisté Mame Mactar Guèye, tout en précisant que le collectif prévoit une mobilisation le 23 mai prochain devant un immeuble symbolique. « Nous avons déjà déposé une déclaration préalable, conformément à la Constitution. »

À travers cette sortie musclée, Jamra tente de relancer un débat sensible, dans un contexte où la société sénégalaise reste très conservatrice sur les questions de mœurs. Mais entre les appels à la législation, les accusations de trahison et les discours de résistance, le sujet risque de polariser davantage l’espace public sénégalais dans les semaines à venir.

Industries extractives : Une manne de 225 milliards pour l’État, l’ANSD et le CN-ITIE scellent un pacte pour plus de transparence

Le secteur extractif sénégalais continue de démontrer son potentiel stratégique dans l’économie nationale. Ce vendredi, un nouveau jalon a été posé en matière de gouvernance des ressources naturelles, avec la signature d’une convention-cadre de partenariat entre le Comité National de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (CN-ITIE) et l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD).

Cet accord vise à renforcer la collecte, la gestion et la diffusion des données issues de l’exploitation minière, pétrolière et gazière, dans un souci de transparence, de redevabilité et de bonne gouvernance. Une étape majeure selon Thialy Faye, président du CN-ITIE, qui y voit une avancée concrète vers une meilleure maîtrise des enjeux économiques liés au sous-sol sénégalais.

Parmi les acquis déjà visibles de ce partenariat, figurent la sécurisation et l’hébergement du site web de l’ITIE, ainsi que de sa messagerie sur les serveurs de l’ANSD. L’institution statistique nationale a également mis à disposition un véhicule pick-up pour soutenir les opérations de terrain du CN-ITIE, illustrant ainsi une synergie logistique au service de la transparence.

En perspective, les deux institutions ont annoncé la création prochaine d’une application numérique dédiée à la divulgation automatique des données extractives. Ce dispositif technologique devrait améliorer l’accessibilité publique à l’information sur les flux financiers et les impacts économiques du secteur. Un gestionnaire de données, ingénieur statisticien de formation, viendra également étoffer l’équipe technique du CN-ITIE.

Sur le plan des recettes, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon le rapport semestriel 2024 du CN-ITIE, le secteur extractif a généré 236,59 milliards FCFA entre janvier et juin, dont 225,49 milliards FCFA ont été versés au Trésor public, représentant plus de 95 % des revenus globaux. Ce montant équivaut déjà à 64 % de l’ensemble des recettes collectées en 2023, signe d’une croissance soutenue et d’un potentiel en pleine expansion.

Le rapport souligne également un volume total de transactions de 862,8 milliards FCFA entre entreprises extractives et fournisseurs. Sur ce montant, 342 milliards FCFA ont été captés par des entreprises locales, soulignant les retombées économiques internes de la chaîne d’approvisionnement. À cela s’ajoutent 2,57 milliards FCFA de dépenses sociales et 972 millions FCFA alloués à des paiements environnementaux.

Pour Thialy Faye, cette dynamique financière est à coupler avec une exigence accrue de redevabilité : « Notre ambition est claire : faire du CN-ITIE un organe de référence en matière d’expertise technique et de transparence budgétaire, au bénéfice de tous les Sénégalais. »

La convention signée entre le CN-ITIE et l’ANSD va ainsi au-delà d’une simple entente administrative : elle marque une volonté assumée d’institutionnaliser l’accès à l’information, dans un contexte de valorisation stratégique des ressources minières, pétrolières et gazières du pays.

Touba – Hôpital Ndamatou : Une structure au bord de l’asphyxie, les travailleurs dénoncent une gestion chaotique

L’hôpital Ndamatou de Touba, l’un des principaux centres de santé de la ville sainte, traverse une crise profonde qui inquiète autant les agents de santé que les populations. Entre absence criante de moyens logistiques, retards de salaires, pannes d’équipements médicaux et promesses non tenues par l’État, la situation frôle l’asphyxie.

Réunis pour une conférence de presse tenue dans l’enceinte de l’établissement, les travailleurs ont dressé un tableau alarmant du quotidien de l’hôpital. L’un des faits les plus graves pointés du doigt est l’absence totale d’ambulance pour les évacuations sanitaires. « Lorsqu’un patient a besoin de soins urgents ailleurs, nous devons appeler les structures de santé voisines pour espérer obtenir une ambulance. Parfois, il faut attendre toute une journée », a confié un syndicaliste dépité.

À ce problème s’ajoute l’indisponibilité d’un scanner, pourtant essentiel pour des diagnostics rapides et fiables. L’appareil est en panne depuis plusieurs mois, et aucune solution durable n’a encore été apportée. Cette défaillance technique retarde les soins et met en péril la vie des patients nécessitant une prise en charge rapide.

La situation est d’autant plus préoccupante que l’hôpital Ndamatou est confronté à une surcharge constante, notamment lors d’événements religieux majeurs comme le Grand Magal de Touba. Le personnel réclame que la structure soit reclassée en hôpital de niveau 2, afin de mieux répondre aux besoins croissants de la population. Actuellement sous-dimensionné, l’établissement n’a ni la capacité d’accueil suffisante ni les ressources nécessaires pour faire face à une telle affluence.

Sur le plan des ressources humaines, la grogne est également forte. Les travailleurs dénoncent des retards chroniques dans le paiement des salaires, des accords non respectés par l’administration, et une absence totale de perspectives d’évolution professionnelle. « Les avancements de carrière, censés être automatiques tous les deux ans, sont bloqués depuis longtemps. On travaille dans l’incertitude et le mépris », confie un agent de santé visiblement abattu.

Pour espérer sortir de cette crise, les travailleurs estiment qu’une enveloppe budgétaire d’au moins 120 millions de FCFA est nécessaire. Pourtant, lors du dernier Magal, le ministère de la Santé avait annoncé une allocation de 800 millions de FCFA au profit du dispositif sanitaire local. Une déclaration qui suscite aujourd’hui l’incompréhension et la colère des agents de santé de Ndamatou. « Nous n’avons vu aucun centime de cet argent. Où est-il passé ? Que les autorités nous disent la vérité », s’interrogent les syndicalistes.

Université Iba Der Thiam de Thiès : 72 heures de grève décrétées par le SAES pour dénoncer des dérives de gouvernance

La Coordination du Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) de l’Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT) est montée au créneau ce mercredi 14 mai 2025. Dans un communiqué au ton ferme, le syndicat a annoncé une grève de 72 heures, non renouvelable, du vendredi 16 au lundi 19 mai, en dénonçant une série de dysfonctionnements qu’il qualifie de graves et préjudiciables au bon fonctionnement de l’université.

Le premier point de tension évoqué par le SAES concerne les conséquences du départ de l’École Nationale Supérieure d’Agriculture (ENSA) de l’UIDT, survenu depuis le 1er janvier 2024. Ce retrait a, selon le syndicat, laissé derrière lui un budget conséquent, censé couvrir 31 postes d’enseignants-chercheurs et 47 postes de personnels administratifs, techniques et de service (PATS). Or, à ce jour, déplore la Coordination, aucun recrutement n’a été engagé malgré l’urgence des besoins pédagogiques et administratifs.

Par ailleurs, la Coordination SAES–Thiès a dénoncé l’état qu’elle juge catastrophique des infrastructures pédagogiques et administratives, notamment dans les UFR Santé, Sciences Économiques et Sociales (SES) et Sciences et Technologies (SET). Elle exige, à ce titre, la réalisation d’un audit indépendant pour faire toute la lumière sur l’utilisation effective du budget hérité du départ de l’ENSA.

Autre sujet de discorde : la création d’une nouvelle Unité de Formation et de Recherche (UFR) en Sciences Agronomiques, Agroalimentaires et Environnementales. Le SAES affirme que cette nouvelle entité a été mise en place sans validation du Conseil Académique, en violation flagrante de l’article 20 du décret n°2021-1504 régissant les universités. Pour la Coordination, cette décision est tout simplement « illégale, nulle et non avenue » tant qu’elle ne respecte pas les procédures de gouvernance universitaire.

Le syndicat a également fustigé la prolongation illégale de certains PATS à la retraite, soulignant que de jeunes diplômés qualifiés attendent en vain des opportunités d’emploi. Dans le même esprit, il a dénoncé la coupure arbitraire des primes d’encadrement allouées aux Assistants, certaines jamais versées depuis leur recrutement. Il exige le paiement rétroactif intégral de ces primes.

La tension est montée d’un cran avec l’instauration d’une fouille systématique du personnel, enseignants et administratifs, à l’entrée du campus. Une mesure jugée attentatoire à la liberté individuelle et à la dignité du personnel. La situation a dégénéré ce mercredi 14 mai avec l’agression, selon le syndicat, d’un camarade chargé des revendications par des vigiles au service du Recteur.

Face à cette escalade, la Coordination SAES–Thiès, en accord avec le SUDES, a décrété une grève d’avertissement de 72 heures. Une Assemblée Générale est convoquée dès le vendredi 16 mai pour décider des suites à donner à ce mouvement, qui pourrait marquer un tournant dans les rapports entre les autorités universitaires et les représentants du personnel à l’UIDT.

APR – Dialogue politique et arrestations : le parti de Macky Sall durcit le ton face au pouvoir

Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’Alliance Pour la République (APR) s’est réuni le jeudi 15 mai 2025 pour aborder les questions majeures qui agitent l’actualité nationale et internationale. À l’issue de cette réunion, l’APR a réitéré son refus de participer au dialogue politique prévu le 28 mai prochain, tout en exigeant la libération immédiate de ses responsables incarcérés.

La rencontre a été l’occasion pour les cadres du parti fondé par l’ancien président Macky Sall d’exprimer leur profonde indignation face aux propos qu’ils qualifient de « graves et outranciers » tenus, selon eux, par des proches du Premier ministre Ousmane Sonko. Le SEN accuse ce dernier de soutenir « un insulteur notoire » à la veille d’un procès, ce qui, selon l’APR, s’apparente à une tentative de pression sur la justice. En conséquence, le parti considère que le dialogue politique initié par les nouvelles autorités est une manœuvre politicienne sans sincérité, visant à donner une légitimité à des décisions déjà prises.

En parallèle, l’APR a exprimé son inquiétude face à la situation sécuritaire dans la région sud du pays, notamment en Casamance, où un convoi de collecteurs de noix de cajou a récemment été attaqué à Boutoupa Camaracounda. Les responsables du parti saluent les efforts des forces armées dans cette zone sensible, et appellent les autorités à une attention plus soutenue et à des actions concrètes pour consolider la paix dans cette région longtemps affectée par l’instabilité.

Sur le plan judiciaire, l’Alliance Pour la République s’insurge contre les arrestations de plusieurs de ses figures emblématiques. Le parti exige la libération de Farba Ngom, Lat Diop et Abdoulaye Ndiaye, considérés comme des « détenus politiques » et des « otages » d’un régime qui, selon le SEN, fait de la répression un outil de gouvernance. Il apporte également un soutien appuyé aux anciens ministres Amadou Mansour Faye, Ismaïla Madior Fall, Sophie Gladima, Salimata Diop et Moustapha Diop, ciblés par des procédures en cours devant la Haute Cour de Justice. Pour l’APR, ces poursuites relèvent d’un acharnement politique et non d’un véritable souci de justice.

À l’échelle internationale, le SEN s’est félicité de la tenue à Lomé de la conférence de l’Union africaine sur la dette des pays africains. Cependant, les responsables du parti ont déploré la faible représentation du Sénégal à cet événement important. Ils estiment que le pays, qui s’est longtemps illustré sous le magistère de Macky Sall sur cette question, aurait dû marquer une présence plus forte, fidèle à son rôle de leadership africain sur les enjeux de la dette.

Enfin, l’APR a exprimé sa vive préoccupation concernant la situation des libertés au Mali. Le parti a appelé au respect des droits fondamentaux, jugeant qu’aucun progrès durable n’est possible sans liberté d’expression et d’association dans les sociétés africaines.

Ce communiqué illustre la posture désormais résolument offensive de l’APR, qui entend assumer pleinement son rôle d’opposition et se positionne en vigie de la démocratie sénégalaise face à un pouvoir qu’il accuse de dérives autoritaires.

Justice sénégalaise : cinq anciens ministres dans le collimateur de la Haute Cour

La justice sénégalaise passe à la vitesse supérieure dans les affaires visant plusieurs ex-membres du gouvernement. Après les mises en accusation retentissantes de cinq anciens ministres, la Haute Cour de Justice intensifie son action avec des mesures concrètes. D’après le quotidien Libération, la Commission d’instruction et le parquet général ont enclenché une offensive judiciaire en règle, marquée par la délivrance de mandats de comparution et d’ordres de conduite.

Les anciens ministres Mansour Faye, Sophie Gladima, Ndèye Saly Diop, Moustapha Diop et Ismaila Madior Fall sont désormais dans le viseur de la Haute Cour. Cinq mandats de comparution ont été transmis à la Division des investigations criminelles (Dic) pour notification aux intéressés. Un calendrier d’auditions est déjà établi. Ndèye Saly Diop devra se présenter le 19 mai, Moustapha Diop est attendu le 22, tandis que Mansour Faye est convoqué le 26.

Dans le même temps, le parquet général a donné instruction d’engager des mesures de « conduite », des procédures de contrainte visant à amener les mis en cause devant les juridictions compétentes. Ces actions s’inscrivent notamment dans l’enquête relative au projet controversé de construction du tribunal de Guédiawaye, un dossier qui met en cause l’ancien ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall. Ce dernier est soupçonné d’avoir trempé dans des actes de corruption dans le cadre de ce marché public.

Selon des sources proches de l’enquête relayées par Libération, la Brigade des affaires générales (BAG) de la Dic a déjà collecté des éléments jugés accablants. Plusieurs fonctionnaires et particuliers impliqués de près ou de loin dans le projet ont été cités dans les investigations, renforçant les soupçons sur un possible réseau de détournement ou de malversations.

Cette montée en puissance de la justice sénégalaise marque un tournant décisif dans la lutte contre l’impunité des anciens dirigeants. Elle traduit également la volonté affichée du pouvoir judiciaire de faire la lumière sur une série de pratiques opaques longtemps dénoncées par la société civile et les organes de contrôle.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°466 – 16/05/2025

🔴 RESTITUTION PAR LA FRANCE DU CAMP « CONTRE-AMIRAL PROTET », PATROUILLE CONJOINTE AVEC LA MAURITANIE À DAGANA : LE SÉNÉGAL REDESSINE SA CARTE SÉCURITAIRE
🔴 COUR SUPRÊME / IRRECEVABILITÉ DE SA PREMIÈRE REQUÊTE CONTRE L’ARRÊTÉ DE CESSATION DE PARUTION : LE CDEPS NE DÉSARME PAS

🔴 COUPE DU SÉNÉGAL / EN FINALE CONTRE GÉNÉRATION FOOT : UNE PREMIÈRE HISTORIQUE POUR BUILDERS FC
🔴 MMA / « JE M’ENTRAÎNE AU JUJUTSU, AU MUAY THAÏ ET JE ME FAMILIARISE AVEC LES TECHNIQUES » : ZOSS AIGUISE SES LAMES CONTRE BOUCHER

Lutte contre le blanchiment d’argent : La CENTIF enregistre 928 déclarations d’opérations suspectes en 2024

Le Sénégal poursuit le renforcement de son dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Lors de la cérémonie officielle de la 43ᵉ réunion plénière de la commission technique du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), le directeur de cabinet du ministre des Finances, Bassirou Sarr, a présenté les résultats du rapport annuel 2024 de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

Le document révèle que 928 déclarations d’opérations suspectes (DOS) ont été reçues par la CENTIF, un chiffre en nette hausse, dont 83 % ont été émises par les banques et établissements financiers. Cette évolution est perçue comme un signe d’amélioration de la culture de la conformité au sein du secteur financier national.

Par ailleurs, 42,7 millions de déclarations de transactions en espèces (DTE), dépassant le seuil réglementaire de quinze millions de francs CFA, ont été enregistrées. Ces chiffres traduisent un effort collectif de détection des flux financiers atypiques ou à risque.

Dans sa présentation, Bassirou Sarr a également mis en avant les capacités opérationnelles de la CENTIF. Au total, 2 172 demandes d’informations nationales ont été adressées aux institutions partenaires, comme les administrations publiques et les autorités de supervision. La CENTIF a aussi échangé 45 demandes d’informations avec des cellules de renseignement financier étrangères. Cette dimension internationale témoigne de l’intégration croissante du Sénégal dans les dispositifs globaux de lutte contre la criminalité financière.

Sur le plan des réformes, le Sénégal s’est engagé à consolider ses acquis. Il est prévu de finaliser les textes d’application encore en attente, afin de garantir un fonctionnement optimal du système national. Des réformes institutionnelles sont également envisagées pour améliorer l’organisation et le rendement de certaines entités concernées. En outre, l’évaluation nationale des risques (ENR) sera actualisée à partir du mois d’août 2025, et une nouvelle stratégie couvrant la période 2025-2029 sera élaborée.

Lors de cette rencontre, le président de la CENTIF, Mouhamadou Bamba Siby, a souligné que cette 43ᵉ plénière intervient dans un contexte régional et mondial marqué par des mutations profondes de la criminalité financière, notamment la complexification des mécanismes de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Il a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération régionale et l’entraide entre États pour répondre efficacement à ces menaces.

De son côté, le directeur général du GIABA, Edwin Harris, a alerté sur l’essor inquiétant de la cybercriminalité. Il a évoqué la compromission des courriels professionnels, les arnaques de type Ponzi, ainsi que la fraude via les plateformes de paiement mobile, autant de méthodes utilisées pour blanchir les produits du crime. Il a aussi relevé les faiblesses systémiques dans les législations et les capacités institutionnelles, qui exigent des réponses urgentes.

Le rapport présenté par le GIABA fait également état d’une recrudescence de la criminalité maritime, avec une exploitation accrue des eaux ouest-africaines pour des activités illicites comme le trafic, la contrebande et la piraterie. Ces phénomènes compromettent la stabilité régionale et la sécurité économique des pays membres.

Prenant la parole, la représentante de la CEDEAO, Zelma Yollande Nobre Fassinou, a salué les efforts du GIABA dans la région et félicité les États membres, dont le Sénégal, pour les progrès enregistrés. Elle a toutefois appelé à une vigilance accrue, notamment à l’approche du troisième cycle des évaluations mutuelles, dans lequel les États sont appelés à démontrer une conformité technique rigoureuse et soutenue.

Cap sur l’autonomisation économique : Le Sénégal lance sa première Journée nationale dédiée aux PME/PMI

Ce matin, le Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES) a été le théâtre du lancement officiel de la toute première Journée nationale des Petites et Moyennes Entreprises et Industries (PME/PMI). Cette initiative, inédite dans l’agenda économique sénégalais, s’est tenue en marge de la 25e édition de la Foire internationale de l’Agriculture et des Ressources animales (FIARA). Elle a été présidée par Monsieur Ibrahima THIAM, Secrétaire d’État chargé des PME/PMI.

La cérémonie s’est déroulée en présence du Dr Alpha BA, Secrétaire d’État chargé des Coopératives et de l’Encadrement Paysan. À cette occasion, les deux responsables ont procédé à la signature d’un protocole d’accord engageant leurs départements dans une dynamique de collaboration renforcée. Cette entente vise à coordonner davantage les politiques publiques, mutualiser les ressources disponibles et structurer de manière cohérente les chaînes de valeur locales. Une attention particulière est portée aux PME/PMI, mais également aux coopératives agricoles, groupements d’intérêt économique (GIE) et organisations paysannes.

Cette journée nationale s’inscrit pleinement dans le processus en cours d’élaboration de la Stratégie nationale de développement et de promotion des PME/PMI. L’objectif est de favoriser l’émergence d’un tissu économique plus robuste, mieux préparé aux chocs externes, compétitif à l’échelle régionale et ancré dans une meilleure valorisation des ressources locales.

Un appel a été lancé aux entreprises pour qu’elles s’engagent davantage dans la formalisation de leurs activités. Il a aussi été souligné l’importance pour ces structures de s’approprier les outils et mécanismes mis à leur disposition par les dispositifs publics d’accompagnement. Les PME/PMI sont invitées à s’impliquer activement dans la transformation structurelle de l’économie sénégalaise, en jouant pleinement leur rôle d’acteurs de terrain.

Au cours de la cérémonie, les contributions des structures techniques du ministère de l’Industrie et du Commerce ont été saluées. Il s’agit notamment de l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME), du Bureau de Mise à Niveau (BMN) et de l’Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX). Leur engagement, combiné à celui des partenaires techniques et financiers, est perçu comme un levier essentiel pour améliorer durablement la compétitivité du secteur privé national.

Par cette initiative, l’État du Sénégal manifeste clairement sa volonté de positionner les PME/PMI et les sociétés coopératives au cœur de la croissance économique. Elles sont appelées à devenir les moteurs d’un développement inclusif, souverain, durable et à fort potentiel de création d’emplois.

Sécurité transfrontalière : le Sénégal et la Mauritanie mènent une patrouille conjointe à Dagana

Le mercredi 14 mai 2025, une opération de patrouille mixte a été organisée dans le département de Dagana, à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie. Cette initiative sécuritaire, menée conjointement par les forces de défense et de sécurité des deux pays, s’inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale visant à renforcer la lutte contre plusieurs formes de criminalité transfrontalière, notamment le grand banditisme, le vol de bétail et l’immigration irrégulière.

La mission s’est déroulée sous la direction du lieutenant Diop. Les unités engagées ont sillonné plusieurs zones sensibles situées en bordure du fleuve Sénégal. Parmi les localités concernées figuraient Richard-Toll, Mbilor, Gaya et Dagana. Au cours de cette opération, les forces ont non seulement effectué des contrôles de terrain, mais elles ont également rencontré les populations locales pour échanger sur les problématiques de sécurité et recueillir leurs doléances.

À Dagana, la délégation a été reçue par l’adjointe au maire, qui a salué cette initiative et exprimé la disponibilité des autorités municipales à collaborer pour une sécurité renforcée. Les populations locales ont réservé un accueil positif aux patrouilles, exprimant leur satisfaction et leur volonté de soutenir les efforts des deux États dans la prévention des menaces communes.

Cette action illustre la volonté conjointe du Sénégal et de la Mauritanie de faire de leur frontière commune un espace de coopération, de stabilité et de paix. Dans un contexte régional marqué par une instabilité croissante, cette opération symbolise un engagement renouvelé pour la sécurité partagée, reposant sur la proximité avec les populations et la coordination entre États voisins.

Thiès : 38 individus interpellés lors d’une vaste opération de sécurisation nocturne

Dans la nuit du mercredi 14 au jeudi 15 mai 2025, une opération de grande envergure a été menée à Thiès, surnommée la capitale du rail, pour renforcer la sécurité et lutter contre la délinquance. Cette action a abouti à l’interpellation de trente-huit individus, dont un agresseur, ainsi qu’à la saisie de plusieurs véhicules.

L’intervention, qui s’est déroulée de 21 heures à 6 heures du matin, a mobilisé les forces de la sûreté urbaine, le commissariat du 1er arrondissement et les unités des postes de Nguinth, Parcelles-Assainies et Médina Fall. Les autorités ont ciblé plusieurs zones réputées sensibles, multipliant les patrouilles et installant des points de contrôle à des endroits stratégiques, notamment le rond-point Concorde, la sortie de Tassette, Keur Massamba Guèye ainsi que le stade Lat Dior.

Au-delà des arrestations, la police a également procédé à l’immobilisation de deux véhicules et onze motos, pour diverses infractions au code de la route, dans le cadre de cette opération de sécurisation nocturne.

Cette intervention s’inscrit dans la continuité des efforts des forces de l’ordre pour réduire l’insécurité et assurer la tranquillité des populations à Thiès.

Université de Bambey : le SUDES-ESR dénonce une gestion sécuritaire « inadaptée » et appelle à un apaisement durable

Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal, section enseignement supérieur et recherche (SUDES-ESR) de l’Université Alioune Diop de Bambey (UAD), a vivement réagi au communiqué n°37 du 13 mai 2025 du Conseil académique. Dans une déclaration rendue publique, le syndicat dénonce une gestion sécuritaire jugée inappropriée face à la crise que traverse l’université.

Pour le SUDES-ESR UAD, la situation sécuritaire actuelle au sein du campus est inquiétante. Le syndicat fustige des mesures qualifiées de « peu adaptées » et qui, selon lui, n’ont pas permis de créer les conditions d’un climat apaisé, essentiel pour assurer la continuité des enseignements. Il regrette également que les leçons tirées des précédentes crises universitaires ne semblent pas avoir été prises en compte.

Dans son communiqué, le syndicat soulève un flou inquiétant autour du calendrier universitaire. Il s’interroge : s’agit-il de clore l’année 2023-2024 ou de débuter celle de 2024-2025 ? Il estime que si l’on s’oriente vers la nouvelle année, les autorités académiques auraient dû en assumer pleinement les conséquences, notamment en imposant une session unique et des semestres fortement écourtés.

Le SUDES appelle les Unités de Formation et de Recherche (UFR) à se baser sur des considérations strictement pédagogiques dans leurs prises de décisions, au lieu de céder à des injonctions politiques mal déguisées. Il demande à ce que la « normalisation » de l’année universitaire soit envisagée à une période plus propice, dans l’intérêt des étudiants comme des enseignants.

Concernant les perturbations ayant secoué l’UAD cette année, le syndicat précise qu’elles ne sont pas uniquement imputables aux étudiants. Enseignants permanents et vacataires ont également contribué à cette instabilité, chacun ayant ses revendications légitimes. D’où l’appel du SUDES à privilégier le dialogue permanent et la concertation au détriment de toute démarche autoritaire ou unilatérale.

Tout en condamnant toutes formes de violence, le syndicat insiste : les étudiants ne sont pas le problème. Ils ne cherchent qu’à améliorer leurs conditions d’apprentissage. Le véritable nœud, selon le SUDES, réside dans les nombreuses promesses non tenues par la tutelle, ainsi que dans la gestion des flux d’étudiants orientés vers l’UAD sans accompagnement pédagogique ou infrastructurel adéquat.

Dans ce contexte, le syndicat estime qu’un plan d’urgence est devenu impératif pour l’université de Bambey. Un plan qui, selon lui, doit être élaboré et mis en œuvre dans l’unité, avec la participation de toutes les composantes de l’établissement.

Enfin, le SUDES-ESR UAD rappelle aux autorités que l’intervention des forces de l’ordre n’a jamais été une solution efficace pour stabiliser durablement les universités. Il en appelle au respect strict des franchises universitaires, un principe fondamental qui, affirme-t-il, doit être défendu avec la plus grande fermeté.

Justice : Me Moussa Diop annonce une plainte contre le journaliste Serigne Saliou Gueye

L’avocat et homme politique Me Moussa Diop a annoncé ce jeudi 15 mai son intention de poursuivre en justice le journaliste Serigne Saliou Gueye, directeur de publication du quotidien « Yoor Yoor Bi ». La déclaration a été faite via ses réseaux sociaux, dans un ton ferme et indigné.

Cette décision intervient à la suite de la publication en Une d’un article intitulé : « Exhumation d’une vidéo de plus de neuf mois pour nuire à Azoura Fall : Me Moussa Diop ou le summum de l’indignation ». Le contenu du papier a visiblement profondément irrité l’ancien directeur général de Dakar Dem Dikk, qui y voit une atteinte à son honneur et à sa réputation.

Dans sa réaction, Me Diop a exprimé son exaspération en des termes particulièrement incisifs. S’appuyant sur une jurisprudence antérieure, notamment l’affaire impliquant Moustapha Diakhaté, il souligne que l’usage du mot « alkou » avait été juridiquement reconnu comme une injure publique. Il estime donc que l’expression « indigne », employée à son encontre dans l’article en question, doit être traitée avec la même rigueur judiciaire.

« Si le mot « alkou » a été judiciairement qualifié d’injure publique (affaire Moustapha Diakhaté), « indigne » ne saurait en échapper. Je dépose sans délai une plainte pénale contre le sieur Serigne Saliou Gueye, patron du quotidien « Yoor Yoor Bi » », a-t-il écrit. Il a également annoncé son intention de déposer une seconde plainte auprès du Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les médias (CORED), ainsi que devant le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA).

Cette nouvelle affaire relance une fois encore le débat sur les rapports parfois tendus entre la presse et certaines figures publiques au Sénégal, ainsi que sur les limites de la liberté d’expression dans l’espace médiatique. En attendant les suites judiciaires, l’affaire pourrait bien alimenter les discussions dans les milieux politiques et médiatiques du pays.

Attaque contre Cheikh Issa Sall : des proches du maire de Mbour montent au créneau

La jeunesse de l’Union nationale pour l’Intégration, le Travail et l’Équité (Unité), structure affiliée au président Cheikh Issa Sall, a vivement réagi suite à la sortie médiatique de Fadilou Keïta, accusé d’avoir violemment pris à partie le maire de Mbour. Dans un communiqué rendu public, ces jeunes militants dénoncent ce qu’ils considèrent comme une attaque injustifiée, relevant davantage de la diffamation que d’un véritable combat politique.

Selon eux, un véritable engagement ne devrait jamais se fonder sur des motivations personnelles ou des dénonciations gratuites, mais sur des arguments solides, vérifiables et constructifs. Ils défendent l’idée que toute posture de combat légitime exige une objectivité sans faille, où la vérité doit primer en toutes circonstances. Ils fustigent ce qu’ils qualifient de « dérive populiste » consistant à manipuler l’opinion publique dans le seul but de nuire à un adversaire politique.

Les soutiens du maire ne s’arrêtent pas là. Ils pointent du doigt Fadilou Keïta, qu’ils qualifient de privilégié « catapulté » à un poste de directeur général uniquement en raison de ses origines familiales. Ils rappellent que ce dernier avait pourtant loué les qualités humaines et professionnelles de Cheikh Issa Sall lors de leur collaboration passée. Selon eux, c’est grâce à la bienveillance de ce dernier que Fadilou Keïta aurait pu bénéficier d’un terrain et du rappel de son salaire sur une période de quinze mois. Des faveurs qui contrastent aujourd’hui, selon eux, avec l’attitude hostile de leur ancien allié.

Pour les jeunes du mouvement Unité, cette attaque n’a qu’un seul objectif : salir l’image d’un maire apprécié et affaiblir l’opposition locale. Ils dénoncent une stratégie bien rodée visant à discréditer les figures politiques en place, dans l’unique but de les écarter et de s’emparer de leur mandat. Ils rejettent catégoriquement cette méthode et affirment leur engagement à défendre Cheikh Issa Sall contre toute tentative de manipulation, de calomnie ou de campagne de dénigrement.

CDEPS : Vers une nouvelle bataille judiciaire contre l’arrêté de cessation de parution des médias

Le bras de fer entre le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) et le ministère de la Communication prend une nouvelle tournure. Ce jeudi 15 mai 2025, le juge des référés a rendu une décision déclarant irrecevable la première requête introduite par le pool d’avocats dirigé par Me El Hadj Amadou Sall. Cette requête visait à faire annuler l’arrêté ministériel ordonnant la cessation de parution et de diffusion des médias jugés non conformes au Code de la presse.

La décision motivée du juge n’a pas encore été portée officiellement à la connaissance des parties. Cependant, lors des débats devant le tribunal, l’Avocat général et l’Agent judiciaire de l’État auraient reconnu que le ministre de la Communication n’avait pas la compétence juridique pour ordonner une telle interdiction. Une reconnaissance qui pourrait être déterminante pour la suite.

Me Sall a annoncé qu’une nouvelle requête serait introduite pour contester cette fois sur le fond la légalité de l’arrêté. Il dénonce un acte arbitraire et sans fondement juridique, qui a entraîné la fermeture de plusieurs entreprises de presse à travers le pays. Les conséquences humaines et économiques sont lourdes : des milliers de professionnels des médias se retrouvent sans emploi à quelques jours de la Tabaski.

Le CDEPS estime que la réputation des entreprises de presse concernées a été gravement affectée, tant auprès de l’opinion publique que des annonceurs. Cette situation pourrait entraîner une perte de confiance durable et compromettre l’équilibre économique du secteur. L’organisation professionnelle compte désormais réclamer des réparations financières à l’État pour les préjudices subis. Ce contentieux judiciaire s’annonce donc comme un nouveau test pour l’État de droit et la liberté de la presse au Sénégal.

CDEPS – Arrêté de cessation de parution : Le ministre de la Communication en sursis

Le juge des référés, statuant sur l’arrêté portant cessation de parution et de diffusion des «médias non conformes» au Code de la presse, a jugé ce jeudi irrecevable la première requête en annulation introduite par le pool d’avocats dirigé par Me El Hadj Amadou SALL. La décision motivée et écrite du juge des référés n’a pas encore été portée à l’attention des parties.
Dans le même temps, Me SALL a informé, que lors des débats, l’Avocat général et l’Agent judiciaire de l’État auraient tous deux affirmé que le ministre de la Communication n’a aucune compétence pour ordonner l’interdiction de diffusion et de parution des médias.
Ce n’est donc que partie remise. Une nouvelle requête sera introduite devant le juge des référés pour juger, sur le fond, de l’illégalité de l’arrêté du ministre de la Communication, qui a décrété de manière arbitraire la cessation de parution et de diffusion des médias.
Cet acte inique du ministre, sans aucune base légale, a provoqué la fermeture des entreprises de presse et le chômage de plusieurs milliers de professionnels des médias, mères et pères de famille, en cette veille de Tabaski 2025.
La réputation des entreprises de presse en a subi un coup auprès de l’opinion et des annonceurs, bailleurs de la presse.
L’État devrait en faire les frais, en payant des dommages et intérêts pour les préjudices subis.
Le CDEPS, jeudi 15 mai 2025

Transports interurbains : Dem Dikk inaugure la ligne Dakar-Kidira dès le 2 juin

Dem Dikk continue d’élargir son réseau à travers le pays. À partir du lundi 2 juin 2025, l’entreprise publique de transport interurbain mettra en service une nouvelle ligne reliant Dakar à Kidira, renforçant ainsi la connectivité entre la capitale et l’est du Sénégal.

D’après un communiqué consulté par Dakaractu, les départs de Dakar auront lieu les lundis et mercredis, à 7 h du matin, depuis le terminus des HLM Grand Yoff. À Kidira, les départs s’effectueront depuis le quartier Plateau, juste en face de l’ancienne gare ferroviaire. Le tarif pour un aller simple est fixé à 13 000 FCFA.

Sur cet itinéraire, plusieurs localités serviront de points de ramassage pour les voyageurs, notamment Dyabougou Mossi, Goudiry, Boynguel, Bala et Kothiary. L’objectif de cette nouvelle desserte est clair : rapprocher les populations éloignées des grands centres urbains et faciliter les déplacements entre Dakar et les régions de l’intérieur.

« Nous sommes fiers de contribuer à l’accessibilité et à la mobilité de tous, en mettant à votre disposition des bus modernes et un personnel qualifié pour vos besoins de transport », souligne Dem Dikk dans son communiqué.

Cette initiative s’inscrit dans une politique de désenclavement progressif des zones rurales, tout en améliorant les conditions de voyage à travers un service structuré, ponctuel et sécurisé.

Restitution des emprises militaires : La France remet le quartier « Contre-Amiral Protet » au Sénégal

Nouvelle étape dans le processus de retrait progressif de la présence militaire française au Sénégal. Ce jeudi 15 mai 2025, la France a officiellement remis au Sénégal le quartier « Contre-Amiral Protet », situé sur le port de Dakar. Cette restitution s’inscrit dans le cadre de la reconfiguration des accords de coopération militaire entre les deux pays.

Dans un communiqué rendu public par l’ambassade de France à Dakar, il est précisé que cette restitution s’est déroulée « conformément à la décision de la commission conjointe du 28 février 2025, dans le respect de la procédure établie dans le traité instituant un partenariat en matière de coopération militaire entre la République Française et la République du Sénégal du 18 avril 2012. »

Le site « Contre-Amiral Protet », longtemps occupé par des unités françaises dans le cadre de leur dispositif militaire au Sénégal, retrouve désormais sa pleine souveraineté sénégalaise. Il s’agit d’un geste hautement symbolique dans un contexte où la souveraineté nationale et la redéfinition des partenariats militaires reviennent de plus en plus au cœur des débats sur le continent.

Le communiqué mentionne également que deux autres emprises françaises, « Maréchal » et « Saint-Exupéry », ont déjà été rétrocédées au Sénégal le 7 mars dernier. Et la tendance devrait se poursuivre, puisque l’ambassade annonce que « les autres emprises seront restituées d’ici l’été 2025. »

Cette dynamique s’inscrit dans une volonté affichée par les autorités sénégalaises d’avoir un contrôle accru sur leur espace militaire et stratégique. Elle marque aussi un tournant dans les relations franco-sénégalaises en matière de défense, vers un modèle plus équilibré et concerté.

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Ibrahima Hamidou Deme dénonce : « On a combattu une justice instrumentalisée ; elle est maintenant ridiculisée »

Dans une déclaration brève mais lourde de sens publiée sur sa page Facebook, l’ancien magistrat et président du mouvement ETIC (Ensemble pour le Travail, l’Intégrité et la Citoyenneté), Ibrahima Hamidou Deme, a vivement critiqué l’état actuel de la justice sénégalaise. Selon lui, le système judiciaire, autrefois dénoncé pour son instrumentalisation sous le régime de Macky Sall, est désormais tombé dans une forme de discrédit encore plus alarmante.

« Cette justice instrumentalisée qui a été combattue est aujourd’hui ridiculisée », affirme-t-il. Un jugement sans équivoque qui, selon plusieurs observateurs, vise la gestion actuelle des dossiers judiciaires sensibles depuis l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye.

Parmi les dossiers qui semblent nourrir la frustration de l’ancien juge, on retrouve notamment celui des fonds liés à la gestion de la pandémie de Covid-19, et plus globalement, les révélations de la Cour des comptes sur la période 2019-2023. Ces rapports, attendus pour faire tomber d’éventuelles têtes, peinent à produire des suites judiciaires concrètes.

D’autres cas alimentent également le sentiment d’injustice ou d’impunité, comme celui d’Azoura Fall, militante du parti Pastef récemment libérée sous contrôle judiciaire, ou encore ceux du chroniqueur Abdou Nguer et d’Assane Diouf. Autant de situations qui, selon certaines voix, démontrent une gestion incohérente, voire partiale, de la justice.

Même s’il n’est pas entré dans le détail des dossiers en question, Ibrahima Hamidou Deme semble pointer du doigt un pouvoir qui, tout en promettant une rupture dans la gouvernance, peine à garantir l’indépendance et la crédibilité de l’appareil judiciaire.

Médina : Un vendeur de brochettes arrêté avec un chat égorgé dans un sachet

La scène semble sortie d’un scénario improbable, mais elle s’est bel et bien déroulée au cœur de la Médina, l’un des quartiers les plus animés de Dakar. Un ressortissant étranger, connu pour vendre des brochettes dans les rues, a été interpellé par les forces de l’ordre alors qu’il transportait dans un sachet en plastique un chat égorgé. L’affaire, révélée par Le Soleil, a rapidement enflammé les réseaux sociaux et provoqué l’indignation des habitants.

L’interpellation a eu lieu après que le comportement suspect de l’homme a attiré l’attention des passants, lesquels ont aussitôt alerté les autorités. Sur place, les policiers découvrent le cadavre de l’animal, soigneusement emballé, suscitant une vive émotion. Conduit au commissariat, le mis en cause aurait tenté de justifier son geste en affirmant que le chat était destiné à des pratiques mystiques.

Des explications jugées peu convaincantes par les enquêteurs, qui ont décidé de le placer en garde à vue pour approfondir les investigations. À ce stade, aucun élément ne permet d’établir un lien formel entre l’animal et une éventuelle utilisation dans la fabrication des brochettes. Toutefois, le fait que le suspect soit actif dans la restauration de rue jette le doute et accentue la méfiance des consommateurs.

La nouvelle a fait l’effet d’une onde de choc à la Médina, où la population commence à remettre en question la qualité et la provenance des viandes consommées dans les cantines et les grillades de rue. Plusieurs habitants interrogés expriment leur inquiétude et demandent un contrôle sanitaire renforcé sur les vendeurs ambulants.

Du côté des autorités, aucune déclaration officielle n’a encore été faite, mais une enquête est en cours pour élucider les circonstances exactes de cette affaire aussi sordide que préoccupante. Si les faits venaient à confirmer l’hypothèse d’un usage alimentaire, cela constituerait une grave infraction aux normes d’hygiène et de santé publique.

En attendant les conclusions de l’enquête, les consommateurs sont invités à faire preuve de vigilance, tandis que les services d’hygiène sont appelés à intensifier leurs contrôles sur les pratiques de restauration informelle dans les rues de Dakar.

Travaux d’assainissement à Touba : l’ONAS rassure sur le respect des délais avant l’hivernage

En visite de terrain ce mardi, le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Seny Diène, a exprimé sa satisfaction quant à l’état d’avancement des travaux d’assainissement engagés dans la ville sainte de Touba. L’objectif reste clair : achever les infrastructures essentielles avant l’arrivée des premières pluies de l’hivernage.

« La première impression est un sentiment de satisfaction au regard du niveau d’avancement et du respect de l’échéance fixée, qui est le début de l’hivernage », a déclaré M. Diène au micro de l’APS, lors de sa tournée sur les différents chantiers.

Parmi les sites visités, celui du point bas en face de la mairie de Touba Mosquée est presque finalisé. Les travaux sont achevés à quelques détails près, notamment la remise en état du site après les interventions. À Keur Niang, l’élargissement du bassin de rétention suit également un bon rythme. Ce chantier vise à accroître la capacité de stockage et à améliorer l’évacuation des eaux pluviales dans cette zone vulnérable.

Autre point stratégique : Nguélémou. Ici, l’ONAS supervise la construction d’un bassin de drainage destiné à recueillir les eaux de pluie en provenance des quartiers environnants. Ce projet s’inscrit dans une stratégie globale de lutte contre les inondations à Touba.

Enfin, Seny Diène a tenu à rassurer les populations sur la préparation technique en affirmant que toutes les mesures ont été prises pour que les stations de pompage soient « pleinement fonctionnelles durant l’hivernage ».

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 14 Mai 2025

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

– Colonel Aly MIME, Chef de corps du Bataillon des transmissions d’infrastructure, est nommé Directeur général du Chiffre et de la Sécurité des Systèmes d’Information, en remplacement de Monsieur Babacar NDAO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;  
– Monsieur El Hadji Bouya AMAR, Administrateur civil en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, matricule 604 454 H, est nommé Secrétaire général de l’École nationale de Cybersécurité, poste vacant. Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage 
– Monsieur Cheikh Tidiane MBODJI Colonel (er), précédemment Ministre-Conseiller à la Présidence de la République, est nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) du Haras national, poste vacant. Au titre du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation 
– Monsieur Mamadou SARR, Professeur titulaire des Universités, est nommé Directeur Général de l’Université Rose Dieng France-Sénégal (Ex Campus Franco-Sénégalais) en remplacement de Magueye GUEYE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ; 
– Monsieur François Joseph CABRAL, Professeur titulaire des Universités, est nommé Coordonnateur de l’Université du Sénégal oriental en remplacement de Kandioura NOBA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ; 
– Monsieur Mamadou Mactar Mbacké LEYE, Professeur titulaire des Universités, est nommé Directeur de l’École Nationale de Développement Sanitaire et Social (ENDSS) en remplacement de Monsieur Daouda FAYE ; 
– Madame Tiguida WAGUÉ, préfet du département de Mbirkilane est nommée Secrétaire général de l’Université Assane SECK de Ziguinchor, poste vacant. Au titre du Ministère des Finances et du Budget 
– Monsieur Amadou Lamine GUISSE, Administrateur civil, matricule 616 316 C, est nommé Secrétaire général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), en remplacement de Monsieur Cheikh Déthialaw SECK. Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique 
– Monsieur Oumar Diène SAKHO, Expert en Régulation économique des secteurs numérique et postal, est nommé Président du Collège de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) ; 
– Monsieur Malick NDIAYE, Expert senior en politique et Régulation du numérique, est nommé membre du Collège de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) ; 
– Monsieur Mor NDIAYE, Expert en Innovation et Transformation numérique, est nommé membre du Collège de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) ; 
– Monsieur Yamar SAMB, Professeur agrégé de droit, est nommé membre du Collège de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) ; 
– Monsieur Mamadou THIOMBANE, Inspecteur des postes et services financiers, est nommé membre du Collège de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) ; 
– Madame Khady Ndiaye KAMA, Experte en Fintech, Innovation et Transformation numérique, est nommée membre du Collège de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) ; 
– Madame Mana Mint Mohemd Salem AIDARA, Experte en Régulation des télécommunications, Ingénieur électronique, est nommée membre du Collège de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) ; 
Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale 
– Madame Mame Khady Sidy Aly BADJI, Administrateur civil, matricule 616 251 M, est nommée Secrétaire général de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (SEN PNA), en remplacement de Monsieur Souleymane SOUMARÉ. 
Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique 
– Monsieur Babacar KANE, Administrateur civil, matricule 616 301 G, est nommé Gouverneur de la région de Kaffrine, en remplacement de Monsieur Moustapha DIAW admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. 
Au titre du Ministère des Infrastructures et des Transports Terrestres et Aériens 
– Monsieur Boubacar DIALLO, Cadre de banque, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale des Chemins de Fer du Sénégal (CFS), en remplacement de Monsieur Mayacine KAMARA.

Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 14 Mai 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 14 mai 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a présenté ses chaleureuses félicitations à la communauté catholique suite à l’élection du nouveau Souverain pontife, le Pape Léon XIV, un homme de foi et d’ouverture qui place sa mission sacerdotale sous le sceau du dialogue, de la solidarité et de l’unité entre les peuples afin d’asseoir un monde de paix, de stabilité et de justice. Dans cet élan, il a invité le Gouvernement à prendre toutes les mesures requises et les dispositions idoines pour un bon déroulement, les 07,08 et 09 juin 2025, de la 137ème édition du Pèlerinage marial de Popenguine. 
Le Chef de l’Etat est revenu sur la problématique du contrôle systématique et la régulation des constructions des bâtiments et travaux publics. En effet, il est constaté ces dernières années, la multiplication des effondrements de bâtiments, notamment en période d’hivernage. C’est dire que la qualité, la durabilité et la sécurité des constructions selon les normes doivent rester des priorités dans la mise en œuvre de la politique en matière de construction et d’habitat. Ainsi, le Président de la République a invité le Gouvernement à accentuer le contrôle des constructions afin d’établir une cartographie nationale de la situation intégrant des mesures spécifiques à appliquer à chaque cas identifié, allant des correctifs à apporter pour le respect des plans initialement autorisés à la démolition des bâtiments en ruine ou menacés d’effondrement. Il a demandé au Ministre en charge de l’Urbanisme et de la Construction et au Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique de veiller en relation avec les Maires et les services de la protection civile au déploiement d’une campagne nationale de sensibilisation des populations sur les règles d’urbanisme et les dispositions du Code de la construction dont l’application intégrale ne doit souffrir d’aucune entrave. Il a souligné l’impératif d’une homologation des matériaux de construction en commercialisation mais également d’un contrôle rigoureux des travaux de construction avec des inspections régulières des services compétents de l’Etat et l’établissement des attestations de conformité selon des permis de construire dúment validés après avis systématique des responsables techniques et administratifs impliqués. Dans cette dynamique, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement, conformément à ses directives en Conseil des Ministres du 18 décembre 2024, l’urgence d’accentuer la montée en puissance des activités du Laboratoire national de Référence des Bâtiments et Travaux publics (LNR – BTP), créé par la loi n° 2023- 12 du 21 juin 2023. Le décret d’application n° 2023-1780 du 29 août 2023 précise notamment les missions de cette entité particulière en matière d’agrément des laboratoires d’études et d’essais, d’homologation des matériaux et produits utilisés dans les bâtiments et travaux publics, de contrôle des études géotechniques ainsi que de prévention des risques naturels et environnementaux. Il a également signalé l’urgence, pour chaque Ministère, de faire le point sur l’état et la sécurité civile des bâtiments abritant les services administratifs conformément à ses directives en Conseil des Ministres du 9 avril 2025. Il a, par ailleurs, souligné la nécessité de déployer, en rapport avec l’Ordre des architectes, une stratégie préventive d’harmonisation et de contrôle des constructions et de l’architecture des différentes villes et communes du Sénégal. 
Le Chef de l’Etat a évoqué la question du développement de l’entreprenariat des jeunes et des femmes pour soutenir la création d’emplois. Il a félicité le Premier Ministre pour le succès du lancement, le jeudi 08 mai 2025, de la nouvelle phase du Projet d’Appui et de Valorisation des Initiatives entrepreneuriales des femmes et des jeunes (PAVIE 2) doté de 107,2 milliards de FCFA. Il a insisté sur la nécessité de soutenir davantage l’entreprenariat des jeunes et des femmes par l’accélération de la territorialisation des dispositifs d’encadrement et de financement, ainsi que l’optimisation des interventions publiques auprès des cibles. Ce qui devrait accentuer la transformation durable des secteurs à fort potentiel de croissance et de création d’emplois comme l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’artisanat et le numérique. Il a demandé au Premier Ministre de veiller à une répartition équitable des financements dans toutes les localités du pays en favorisant les projets à fort impact sur la transformation de la production agricole et la souveraineté alimentaire. Le Chef de l’Etat a également indiqué au Premier Ministre la nécessité d’orienter, en priorité, les financements du PAVIE vers l’ancrage durable de l’autonomisation économique des femmes, notamment les femmes rurales, d’où l’importance de l’adoption prochaine du projet de loi d’orientation relative à l’autonomisation économique des femmes. 
Le Président de la République a insisté sur le consensus dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de gestion des ressources en hydrocarbures. Il a félicité le Gouvernement, notamment le Ministre chargé de l’Energie et du Pétrole et l’ensemble des acteurs nationaux publics et privés qui participent au dynamisme et à la gouvernance de ce secteur économique hautement stratégique dont la gestion est placée sous le double sceau de la transparence et de la redevabilité. Dans cette phase cruciale de reprise en main de nos ressources naturelles, minières, pétrolières et gazières en particulier et de basculement progressif de certaines centrales de SENELEC vers le gaz, il a demandé au Premier Ministre de veiller à la bonne exécution des contrats signés avec nos partenaires mais également d’assurer une gouvernance optimale du secteur avec l’implication de toutes les parties prenantes publiques comme privées. Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, réaffirmé son attachement au développement du contenu local avec l’accompagnement de l’Etat pour la promotion de champions nationaux dans le secteur pétrolier et gazier. Il a, en outre, signalé l’impératif de dresser le bilan du Fonds de stabilisation et du Fonds intergénérationnel dont la gestion est confiée par mandat au FONSIS. En définitive, il a demandé au Ministre en charge de l’Energie et du Pétrole, au Ministre des Finances et du Budget, au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et au Secrétariat permanent du Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ) de préparer, sous la supervision du Premier Ministre, la première réunion de l’organe, sous son magistère, avant fin juillet 2025, en présence des membres désignés et de toutes les représentations du secteur privé national. 
La relance de l’enseignement de nos langues nationales et des programmes d’alphabétisation et de consolidation des Daara dans le système éducatif reste une des préoccupations du Président de la République. Il a demandé au Ministre de l’Education nationale et au Ministre chargé de l’Alphabétisation, d’engager avec les acteurs, une évaluation concertée et une redynamisation soutenue des politiques d’alphabétisation et de promotion de l’enseignement des langues nationales. En effet, l’alphabétisation dans nos langues nationales est un facteur essentiel de consolidation de notre souveraineté. A ce titre, il a indiqué au Ministre de l’Education nationale la nécessité de faire le point sur l’enseignement des langues nationales codifiées et la promotion de leur usage courant (lecture et écriture) dans tous les secteurs de la vie institutionnelle, administrative, académique, économique et sociale. 
Par ailleurs, il s’est félicité du lancement, hier, des travaux des Assises nationales des Daara. 
Ces concertations inclusives permettront la mise en œuvre consensuelle de plans d’action multisectoriels afin de mieux intégrer les Daara dans les systèmes éducatif et économique de notre pays. 
Enfin, au titre de son agenda diplomatique, le Président de la République a fait le point sur sa participation, le 12 mai 2025 à Abidjan, à l’édition 2025 de l’Africa CEO Forum où il a rencontré plusieurs investisseurs internationaux qui souhaitent développer des projets et des partenariats gagnant- gagnant avec le Sénégal dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda national de Transformation « Vision Sénégal 2050 ». 
Dans sa communication, le Premier Ministre s’est appesanti sur la prise en charge des 
entreprises en difficulté et la modernisation de l’administration publique. 
Concernant la prise en charge des entreprises en difficulté, le Premier Ministre, après avoir souligné le rôle central des entreprises du secteur parapublic dans le renforcement de la compétitivité de l’économie nationale et de la création des emplois, s’est penché sur leurs difficultés dont les causes sont liées à la mauvaise gouvernance et à des choix stratégiques hasardeux les plaçant en dehors de toute dynamique de performance. Le Premier Ministre a rappelé l’adoption d’un plan d’action destiné à assurer la sauvegarde et la relance des deux principaux opérateurs publics des Transports aériens que sont AIBD SA et Air Sénégal SA, à travers les décisions issues du Conseil interministériel du jeudi 03 avril 2025. Le Premier Ministre a instruit les départements ministériels concernés de s’assurer d’un suivi régulier desdites décisions en vue d’une gestion rigoureuse et performante du processus de relance de ces entités. Le Premier Ministre a également demandé au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement et au Ministre des Finances et du Budget de procéder à la relance du Comité interministériel de Suivi et de Restructuration des entreprises publiques et parapubliques et la mise en place du Fonds de Relance pour la restructuration des sociétés publiques et des sociétés à participation publique majoritaire. Le Premier Ministre a, enfin, insisté sur la nécessité d’adopter une nouvelle politique en rupture avec les modes de gestion du passé. 
S’agissant de la modernisation de l’administration publique, le Premier Ministre a rappelé que celle-ci constitue le principal levier de mise en œuvre de la Vision Sénégal 2050 déclinée dans l’Agenda national de Transformation. A cet égard, sa transformation et sa modernisation sont déterminantes pour l’avènement d’un service public efficient. Pour ce faire, le Premier Ministre a indiqué les mesures à prendre en vue d’accélérer la digitalisation et l’optimisation des procédures et la professionnalisation des ressources humaines de l’Etat, notamment des gestionnaires et managers publics. Le Premier Ministre a enfin insisté sur le renforcement de capacités portant sur la conduite du changement, l’efficacité administrative, la déontologie et la conscience professionnelle afin de construire une véritable administration de développement, disposant des piliers nécessaires à la réalisation de la Vision Sénégal 2050. 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 

  • le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a fait une communication sur l’organisation du Congrès mondial des aires marines protégées prévu en 2027 à 
    Dakar:
  • le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait le point sur la situation des conventions de partenariat pour la livraison des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ).

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
Le Conseil a examiné et adopté : 
– le Projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier les protocoles portant amendement des articles 50 alinéa a et 56 de la convention relative à l’aviation civile internationale signés à Montréal le 06 octobre 2016.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°465 – 15/05/2025

🔴 5200 ACCIDENTS, 700 MORTS, 8500 BLESSÉS EN 2024 : GOUDRON FUNÈBRE
🔴 KAFFRINE / INTOXICATION ALIMENTAIRE : MAYONNAISE FATALE À 31 VICTIMES

🔴 COUPE DE TURQUIE : JAKOBS TOUCHE LES ÉTOILES AVEC GALATASARAY
🔴 ZIGUINCHOR / DÉVELOPPEMENT DU FOOTBALL : LA LIGUE RÉGIONALE À PIED D’ŒUVRE

Tension à l’Université Alioune Diop de Bambey : Thierno Alassane Sall dénonce « un gouvernement sans idées »

La situation qui prévaut à l’Université Alioune Diop de Bambey continue de susciter des réactions. Alors que les cours y sont suspendus et les amicales dissoutes, le président du parti La République des Valeurs (RV), Thierno Alassane Sall, est monté au créneau pour dénoncer la gestion de la crise universitaire et pointer les dérives du pouvoir en place.

Dans une déclaration publiée ce mercredi, TAS s’interroge sur la présence d’agents de sécurité en civil intervenant ouvertement sur le campus. « Des agents en civil opèrent à découvert. Pour mieux désigner des « infiltrés » en cas de bavures ? », s’interroge-t-il, y voyant une stratégie d’intimidation à peine voilée.

Selon le député, ce recours à la force et cette manière de traiter les revendications estudiantines témoignent d’un mal plus profond. « Les régimes passent, mais le système reste inchangé. À Bambey, les étudiants de l’université Alioune Diop en font l’amère expérience : cours suspendus, amicales dissoutes », déplore-t-il.

Pour Thierno Alassane Sall, cette situation illustre non seulement le « mépris profond » du pouvoir pour les étudiants, mais aussi l’état de délabrement général de l’université sénégalaise. « Tout cela révèle un symptôme d’une université en faillite et d’un gouvernement sans idées, qui navigue à vue depuis plus d’un an », tranche-t-il.

Alors que les autorités peinent à proposer une sortie de crise, cette sortie de TAS relance le débat sur la gouvernance du secteur de l’enseignement supérieur et sur la nécessité urgente de réformes structurelles pour offrir aux étudiants un environnement d’étude digne de ce nom.

Dernière minute : le chroniqueur Arona Niang envoyé en prison pour « diffusion de fausses nouvelles »

Le chroniqueur Arona Niang a été placé sous mandat de dépôt ce mercredi 14 mai 2025, après avoir été présenté au procureur. Il comparaîtra lundi prochain devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Cette décision judiciaire fait suite à une sortie médiatique controversée datant du 15 avril dernier, lors de laquelle il avait tenu des propos considérés comme gravement diffamatoires.

Invité sur le plateau de la chaîne de télévision Sénégal 7, Arona Niang avait affirmé que le personnel médical sénégalais avait délibérément transmis le coronavirus à la population. Selon lui, les masques, les tests nasopharyngés et les vaccins anti-Covid auraient été utilisés comme des vecteurs intentionnels de contamination. Ces déclarations ont provoqué une vague d’indignation, en particulier dans le corps médical.

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a rapidement réagi en publiant un communiqué officiel pour dénoncer les propos tenus par le chroniqueur. Il les a qualifiés de diffamatoires et dangereux, mettant en garde contre la circulation de fausses informations susceptibles de saper la confiance des citoyens envers le système de santé.

Dans le même élan, l’Ordre des médecins du Sénégal a également décidé de déposer plainte contre Arona Niang. L’affaire est désormais entre les mains de la justice, qui devra se prononcer sur la gravité des accusations et leurs éventuelles répercussions sur la société. Arona Niang devra répondre du chef d’accusation de « diffusion de fausses nouvelles », un délit passible de peines de prison au Sénégal.

Rebeuss : Ousmane Sonko rend visite à Azoura Fall

Le Premier ministre Ousmane Sonko s’est rendu, ce mercredi 14 mai 2025, à la prison de Rebeuss où il a rencontré Assane Guèye, plus connu sous le pseudonyme d’Azoura Fall. Cette visite intervient au lendemain du placement sous mandat de dépôt de ce militant de longue date, reconnu pour son engagement sans faille en faveur de la cause du parti Pastef.

Azoura Fall, figure populaire sur les réseaux sociaux dans les cercles pro-Sonko, a été interpellé puis inculpé pour « discours contraire aux bonnes mœurs ». Il est reproché au prévenu d’avoir tenu des propos injurieux dans une vidéo largement partagée sur les plateformes numériques. Dans cette séquence, il s’en prenait violemment à l’ancien président Macky Sall et à l’actuel ministre Mame Mbaye Niang.

Son procès est prévu pour ce jeudi 15 mai devant le Tribunal de Grande Instance de Dakar. Sa mise en détention et les charges retenues contre lui ont suscité de vives réactions dans les rangs du parti au pouvoir, certains dénonçant une tentative d’intimidation contre les voix critiques du régime précédent.

La visite du chef du gouvernement à la maison d’arrêt de Rebeuss se veut un geste fort, témoignant de son soutien personnel à un militant considéré comme l’un des visages de la résistance populaire. Elle intervient dans un contexte politique tendu, où la question de la liberté d’expression et des limites du discours politique reste au cœur des débats.

Ziguinchor : six mois de sursis pour les auteurs du saccage du bus MachAllah Transport

Le tribunal de grande instance de Ziguinchor a tranché dans l’affaire des violences qui avaient éclaté le 22 avril 2025 autour de la gare routière de la ville. Les sept prévenus, impliqués dans le saccage d’un bus appartenant à la société privée MachAllah Transport, ont été condamnés à six mois de prison avec sursis. Le verdict est tombé ce mercredi, au terme d’une audience très attendue dans la capitale sud du pays.

Les faits remontent à une journée de vive tension. Le mardi 22 avril, un groupe de transporteurs opérant à la gare routière avait violemment manifesté contre l’arrivée sur le circuit local d’un bus flambant neuf de MachAllah Transport. Les protestataires reprochaient à la société, dirigée par la journaliste Houreye Thiam, d’avoir lancé ses activités sans concertation préalable avec les acteurs du secteur ni autorisation formelle des autorités locales de régulation. Cette intrusion perçue comme une « concurrence déloyale » avait mis le feu aux poudres.

Très vite, les protestations avaient dégénéré en affrontements entre les transporteurs en colère et les forces de l’ordre. Au plus fort des échauffourées, un bus de la compagnie MachAllah avait été ciblé et vandalisé. Les images de l’engin brisé avaient largement circulé sur les réseaux sociaux, suscitant indignation et inquiétude quant à l’ancrage du désordre dans le secteur du transport interurbain.

Après l’arrestation des sept individus suspectés d’être directement impliqués dans la casse, le parquet avait ouvert une information judiciaire pour troubles à l’ordre public, dégradations volontaires de biens appartenant à autrui, et participation à une manifestation non autorisée. Le procès, très suivi dans la région, s’est conclu par une peine de six mois de prison avec sursis pour chacun des prévenus. Une condamnation qui les tient à l’œil, tout en évitant leur incarcération immédiate.

Cette décision judiciaire vise à apaiser les tensions tout en envoyant un signal de fermeté à l’égard de toute tentative de perturbation de l’ordre public. Elle relance également les discussions sur la nécessité d’un meilleur encadrement du secteur du transport interurbain, dans une ville comme Ziguinchor, en pleine mutation économique et logistique.

Casamance : l’État soutient le retour des déplacés à Tankanto Escale avec 45 millions en kits de construction

La politique de réinsertion des populations déplacées en Casamance franchit un nouveau cap. Ce mercredi 14 mai 2025, trente familles revenues s’installer dans leurs villages d’origine dans le département de Kolda ont reçu un appui important de l’État sénégalais. À travers le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers, connu sous le nom de PUMA, une enveloppe de quarante-cinq millions de francs CFA a été investie sous forme de kits de construction. Ce soutien vise à faciliter la réinstallation de ces familles et à favoriser leur réinsertion sociale dans des conditions dignes.

Cette initiative s’inscrit dans la dynamique du Plan Diomaye pour la Casamance, un programme qui place la paix, la stabilité et le développement inclusif au cœur des priorités gouvernementales. En favorisant le retour durable des populations déplacées, le plan entend tourner la page d’un passé marqué par les conflits et poser les bases d’une paix consolidée dans cette région du sud du pays.

La cérémonie officielle de remise du matériel a eu lieu à Tankanto Escale, une commune située à la frontière avec la Guinée-Bissau. L’événement a réuni les autorités administratives, les élus locaux, les populations bénéficiaires et d’autres acteurs impliqués. Pour les familles concernées, ce geste symbolise un retour à la dignité. Seydou Diao, porte-parole des bénéficiaires, a exprimé sa reconnaissance en soulignant que cet appui arrivait au bon moment, après de longues années de souffrances et de précarité.

Le maire de Tankanto Escale, Boune Oumar Dia, a salué l’action de l’État, qu’il a qualifiée de geste fort et porteur d’espoir. Dans son intervention, il a également attiré l’attention sur la nécessité de désenclaver la commune et de la doter d’une électrification fiable. Selon lui, Tankanto Escale dispose de ressources agricoles importantes et d’un potentiel humain considérable, qui, s’ils sont bien exploités, pourraient jouer un rôle moteur dans la conquête de la souveraineté alimentaire du pays.

Présent à la cérémonie, Ismaila Diedhiou, directeur technique de l’Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC), a insisté sur l’urgence de soutenir la dynamique actuelle de retour. Pour lui, la réussite du processus de réinstallation constitue un élément essentiel pour garantir la stabilité, la sécurité et un développement durable dans la région.

L’engagement de l’État ne s’arrête pas à la remise de ces kits de construction. Le PUMA a annoncé d’autres projets à fort impact pour améliorer les conditions de vie des populations. Parmi ces initiatives figurent la construction d’un poste de santé dans le village de Bani Diega ainsi que l’agrandissement de l’école de Sare Diamboulou, qui bénéficiera également d’une clôture. Ces projets visent à renforcer l’accès aux services sociaux de base et à améliorer les conditions d’apprentissage des enfants.

Au-delà de l’aspect matériel, ce geste gouvernemental représente un symbole fort de réconciliation nationale et de reconstruction. Il témoigne de la volonté des autorités d’accompagner les populations sinistrées dans la reconquête de leur autonomie et dans la construction d’un avenir paisible, stable et prospère.

Démarrage des Assises sur les daara : vers une intégration progressive des écoles coraniques au système éducatif national

Une étape importante vient d’être franchie dans la réforme de l’éducation au Sénégal. Le mardi 13 mai 2025, les Assises nationales sur les daara ont officiellement démarré à l’Institut islamique de Dakar, sous l’impulsion du président de la République Bassirou Diomaye Faye. Cette rencontre inédite, pilotée par le ministre de l’Éducation nationale Moustapha Guirassy, a réuni un large éventail d’acteurs, allant des maîtres coraniques aux imams, oulémas, responsables religieux, personnalités politiques, membres de la société civile, ainsi que des partenaires au développement.

L’objectif principal de ces assises est clair : intégrer les écoles coraniques (daara) au système éducatif national, sans altérer leur vocation religieuse. Dans son discours d’ouverture, le ministre Guirassy a mis l’accent sur l’importance de bâtir une réforme « ancrée dans le réel », fondée sur une écoute attentive des besoins des acteurs locaux. Il a plaidé pour une cohabitation harmonieuse entre les savoirs religieux et les disciplines contemporaines, comme l’informatique, les langues étrangères ou les sciences. Il s’agit, selon lui, de « permettre aux pensionnaires des daara d’avoir une formation complète, sans renier leur ancrage spirituel ».

Cette initiative découle d’une instruction présidentielle prononcée le 28 novembre 2024, à l’occasion de la Journée nationale des daara, et marque une volonté affirmée de revaloriser ces écoles coraniques souvent marginalisées dans les politiques éducatives publiques. Pour le ministre de l’Éducation nationale, il s’agit également de rétablir l’équité entre les différentes formes d’enseignement présentes au Sénégal. « Le gouvernement agit avec la même volonté d’équité envers toutes les formes d’éducation religieuse sur notre territoire », a-t-il déclaré.

L’approche des autorités ne se limitera pas à une centralisation des débats à Dakar. Selon Sud Quotidien, les assises se poursuivront dans les régions, pour une prise en compte plus fine des réalités locales. Chaque territoire aura ainsi l’occasion de faire entendre sa voix, de partager ses défis et de proposer des solutions adaptées à ses spécificités.

L’État compte également s’appuyer sur le soutien de partenaires techniques et financiers, dont la Banque mondiale, déjà impliquée dans le processus de modernisation des daara. Ce partenariat vise à offrir aux pensionnaires des conditions d’apprentissage plus encadrées, modernes, tout en respectant les fondements religieux de ces écoles.

Ces assises marquent donc le début d’un processus historique, qui pourrait transformer durablement le paysage éducatif sénégalais en assurant aux daara une reconnaissance institutionnelle et pédagogique, dans un cadre de respect mutuel et de complémentarité des savoirs.

Drame à Nioro : un jeune homme de 28 ans chute mortellement dans un puits à Sinthiou Kohel

Un drame a secoué la commune de Kaymor, dans le département de Nioro, mardi soir. Un jeune homme âgé de 28 ans a tragiquement perdu la vie après une chute dans un puits situé dans la localité de Sinthiou Kohel, aux environs de 21 heures, selon les informations rapportées par Emedia.

D’après les témoignages recueillis auprès des habitants, la victime souffrait de troubles anxieux, une condition qui pourrait avoir joué un rôle dans ce tragique accident. Les circonstances exactes de la chute restent encore floues, mais les premiers éléments laissent penser à une perte de contrôle ou à un acte impulsif.

Alertés peu après l’incident, les sapeurs-pompiers de Nioro sont intervenus rapidement sur les lieux. Malgré leurs efforts, ils n’ont pu que récupérer le corps sans vie de la victime. La dépouille a été acheminée à la morgue du centre de santé de Nioro, où elle a été déposée en attendant les formalités administratives et la suite des investigations.

Une enquête a été immédiatement ouverte par les autorités compétentes pour déterminer les causes précises de la chute et établir les responsabilités, s’il y en a. En attendant, l’émotion reste vive à Sinthiou Kohel, où la disparition soudaine du jeune homme a plongé les habitants dans une profonde tristesse.

Paiement des allocations familiales : des travailleurs de Dakar Dem Dikk menacent d’arrêter la rotation des bus

La situation des travailleurs de Dakar Dem Dikk (DDD) devient de plus en plus tendue. Hier, devant la Caisse de sécurité sociale (CSS), plusieurs employés de l’entreprise de transport public ont exprimé leur mécontentement face au non-paiement de leurs allocations familiales. Ces travailleurs ont mis en garde les autorités en menaçant d’arrêter la rotation des bus si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

Abdoulaye Fall, délégué du personnel, a dénoncé des pratiques qu’il qualifie de scandaleuses. Il a expliqué que de nombreux travailleurs, malgré leur ancienneté, n’ont toujours pas pu percevoir les prestations auxquelles ils ont droit, notamment les droits à l’accouchement de leurs épouses. Il a souligné que certains employés, en poste depuis plus de sept ans, n’ont toujours pas reçu leurs allocations familiales.

Les travailleurs ont pointé du doigt une déclaration de chef de division du social de Dakar Dem Dikk, qui a expliqué que les dossiers déposés entre 2019 et 2021, période marquée par la crise du Covid-19, ne seraient pas traités car ces derniers ne disposaient pas de numéros. Cependant, ces numéros, selon Abdoulaye Fall, ont été octroyés par la Caisse de sécurité sociale, ce qui rend la situation d’autant plus incompréhensible et inacceptable pour les travailleurs.

Les plaignants ne se contentent pas de cette dénonciation. Ils exigent que l’État du Sénégal prenne des mesures pour revoir la gestion et le statut de la Caisse de sécurité sociale, afin de garantir que leurs droits soient respectés. Le mouvement ne compte pas s’arrêter là. Après avoir organisé une première conférence de presse à Thiaroye, les travailleurs ont intensifié leur action en se rendant à la Caisse de sécurité sociale pour faire entendre leur voix. Si aucune solution n’est trouvée dans les jours à venir, ils préviennent qu’ils passeront à la vitesse supérieure en arrêtant les bus de manière légale.

Cette menace d’arrêt de travail soulève des préoccupations importantes, non seulement pour les employés de Dakar Dem Dikk, mais aussi pour les usagers du transport public, qui pourraient se retrouver impactés par cette crise sociale.

Licenciement présumé de 26 000 agents : Le FERA apporte des précisions sur la situation des prestataires

Le Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA) a tenu à clarifier la situation des 26 000 agents dont le licenciement a récemment fait l’objet de nombreuses rumeurs. Dans un communiqué officiel, l’institution a apporté des précisions cruciales concernant la nature de ces emplois et leur fin de contrat.

Selon le communiqué, les personnes concernées par ces rumeurs ne sont pas des employés permanents du FERA, mais des prestataires recrutés par les collectivités territoriales dans le cadre du Programme d’urgence pour l’emploi des jeunes, dénommé « Xëyu Ndaw Ñi », lancé en 2021 et prévu pour durer jusqu’en 2024. Ce programme a été conçu pour fournir des opportunités d’emploi aux jeunes et aux femmes, principalement dans le domaine de l’entretien routier, et a permis de recruter des milliers de travailleurs dans les communes à travers le pays.

Le FERA explique que, bien que ces prestataires aient été financés par l’institution, ils étaient en réalité employés par les communes concernées. Le paiement de leurs salaires était assuré par le FERA, mais uniquement dans le cadre de conventions de financement signées avec les collectivités territoriales. Ainsi, ces contrats étaient de nature temporaire et leur durée était directement liée à la période du programme.

Le FERA précise également que les contrats de prestation de ces agents ont pris fin à la fin du mois de juillet 2024, date à laquelle les conventions de financement ont également expiré. Dès lors, ces prestataires ne bénéficient plus d’une couverture contractuelle et toute activité menée après cette échéance ne peut être prise en charge par le FERA.

L’institution a également souligné que tous les maires des communes concernées ont été dûment informés de la situation et de la fin des contrats. Cette précision vise à mettre fin aux accusations de licenciements abusifs, rappelant que les emplois étaient de nature temporaire et liés à la durée spécifique du programme.

En conclusion, le FERA a tenu à rétablir la vérité en précisant que la situation n’avait rien à voir avec des licenciements massifs, mais résultait plutôt de la fin naturelle des contrats liés à la durée de l’opération.

Arona Niang face à de nouvelles accusations : l’Ordre des médecins porte plainte après ses propos sur le Covid-19

Déjà ciblé par une plainte du ministère de la Santé, Arona Niang, professeur d’histoire-géographie, voit sa situation judiciaire se durcir. L’Ordre national des médecins du Sénégal a décidé de porter plainte à son tour contre l’enseignant, en réaction à ses propos controversés tenus lors d’une émission diffusée sur le plateau de Sénégal 7, le 15 avril 2025.

Au cours de cette émission, Arona Niang avait affirmé que le personnel médical sénégalais avait « volontairement transmis le coronavirus aux populations » à travers l’usage de masques, de prélèvements et des vaccins administrés durant la pandémie. Des accusations graves, largement relayées sur les réseaux sociaux, qui ont provoqué une vive indignation au sein de la communauté médicale et au-delà.

L’enseignant avait déjà été interpellé par les éléments de la Division spéciale de cybercriminalité (Dsc) dans le cadre de cette affaire. Il est actuellement en garde à vue, en attendant sa présentation prévue ce mercredi devant le parquet, sous l’accusation de « diffusion de fausses nouvelles ».

La nouvelle plainte de l’Ordre des médecins marque une escalade judiciaire pour Arona Niang, qui devra désormais répondre non seulement aux autorités sanitaires de l’État, mais aussi aux représentants officiels du corps médical. L’Ordre a dénoncé avec fermeté des propos qu’il juge « infondés, diffamatoires et dangereux », notamment dans un contexte post-pandémique où les soignants continuent de lutter pour rétablir la confiance du public envers les institutions de santé.

Cette affaire relance le débat sur la responsabilité des enseignants et figures publiques dans l’espace médiatique, notamment en ce qui concerne la diffusion d’informations sensibles ou potentiellement mensongères. Les autorités judiciaires entendent envoyer un signal fort en traitant ce dossier avec toute la rigueur qu’exige la gravité des propos tenus.

En attendant sa comparution, Arona Niang reste détenu dans les locaux de la Dsc. Son entourage affirme qu’il assume ses propos et qu’il compte les défendre devant la justice, estimant qu’il n’a fait qu’« exprimer un avis personnel sur une question de santé publique ».

Rebeuss : Abdou Nguer visé par une nouvelle procédure judiciaire pour diffamation

Déjà détenu à la prison de Rebeuss depuis le 17 avril dernier, Abdou Nguer, chroniqueur à Sen TV, se retrouve de nouveau dans la tourmente judiciaire. Il fait l’objet d’une nouvelle plainte pour diffamation, cette fois-ci déposée par un enseignant qui estime avoir été gravement calomnié par ses propos.

Selon les informations du quotidien L’Observateur, la citation à comparaître a été officiellement transmise à Abdou Nguer dans sa cellule à Rebeuss. Il est ainsi convoqué devant le tribunal à l’audience prévue pour le 28 mai prochain, une date qui pourrait s’avérer décisive pour l’évolution de sa situation pénale.

D’après les éléments relayés par le journal, l’affaire trouve son origine dans des propos tenus par Abdou Nguer, qui s’est autoproclamé « frère » de la célèbre masseuse Adji Sarr. Lors d’une de ses interventions médiatiques, il aurait formulé des accusations ou insinuations diffamatoires à l’encontre d’un instituteur. Ce dernier, selon ses déclarations, n’était pas en service depuis un certain temps, après avoir participé à la dernière édition du Grand Prix du chef de l’État pour l’Enseignant, un concours national destiné à honorer les meilleurs éducateurs du pays.

Se sentant publiquement sali, l’enseignant a décidé de saisir la Justice pour laver son honneur. Il accuse Abdou Nguer d’avoir porté atteinte à son image et à son intégrité professionnelle par des propos tenus en public, sans fondement ni preuve.

Face à cette nouvelle menace judiciaire, Abdou Nguer a pris les devants. D’après L’Observateur, il a constitué un pool d’avocats chargé de le représenter et de préparer sa défense afin d’éviter qu’un nouveau mandat de dépôt ne vienne alourdir sa détention actuelle.

Cette nouvelle affaire vient s’ajouter à une série de déboires judiciaires qui entachent l’image du chroniqueur, dont les prises de parole publiques font souvent polémique. Elle relance également le débat sur les responsabilités des figures médiatiques dans l’usage de la parole publique, surtout dans un contexte où la diffamation est régulièrement invoquée devant les juridictions sénégalaises.

Incendie au Port autonome de Dakar : un bateau ravagé par les flammes au môle 10

Un violent incendie s’est déclaré dans l’après-midi du mardi 13 mai 2025 au Port autonome de Dakar, précisément au môle 10, vers 16 heures. L’incident s’est produit sur le quai de pêche et a entièrement ravagé un bateau stationné sur place, provoquant la panique dans cette zone très fréquentée du port.

D’après les premières informations rapportées par des sources de Ledakarois, le bateau victime de l’incendie appartiendrait à Libasse Diop, président du Groupement des Armateurs et Industriels de la Pêche (GAIPES). Le navire, utilisé dans les activités halieutiques industrielles, était amarré sur le quai lorsque les flammes ont commencé à se propager.

Les causes exactes du sinistre ne sont pas encore connues. Selon des sources proches de l’enquête, aucune piste n’est écartée à ce stade, qu’il s’agisse d’un accident technique à bord du navire, d’un court-circuit, ou d’une éventuelle négligence humaine. Les services de sécurité ont été mobilisés pour isoler rapidement la zone et permettre aux sapeurs-pompiers d’intervenir efficacement.

Les secours sont arrivés en nombre et ont pu maîtriser le feu après plusieurs heures d’efforts, évitant de justesse sa propagation à d’autres embarcations et installations voisines. Le bateau touché a cependant subi d’importants dégâts matériels. Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, mais le choc reste vif parmi les travailleurs portuaires, les marins et les usagers réguliers du quai de pêche.

Cet incident remet une nouvelle fois en question les dispositifs de sécurité et de prévention des incendies dans l’enceinte du port. Le môle 10, particulièrement actif, est un point stratégique du secteur de la pêche industrielle. L’autorité portuaire a promis de tirer toutes les conséquences de ce drame et de renforcer les contrôles de sécurité.

Agropole Nord : Véhicules volés, marchés fictifs et détournement de fonds révélés par la Section de recherche

Ce qui devait être un projet structurant au service du développement agricole dans le nord du Sénégal se transforme en un scandale financier d’envergure. L’Agropole Nord, initiative censée dynamiser l’économie rurale et soutenir les filières agro-industrielles, est aujourd’hui au cœur d’une affaire de corruption et de mauvaise gestion présumée, selon les conclusions provisoires de l’enquête menée par la Section de recherche (Sr) de la gendarmerie de Saint-Louis.

Saisie par le parquet financier dans le cadre de la politique de reddition des comptes impulsée par les nouvelles autorités, la Sr a procédé à une série d’auditions et d’investigations sur le fonctionnement du projet. D’après les informations obtenues par le quotidien Libération, les faits révélés sont d’une extrême gravité.

Les enquêteurs ont découvert que plusieurs véhicules acquis pour les besoins du projet ont été volés. D’autres véhicules, supposés être à disposition des équipes sur le terrain, étaient en réalité loués à des particuliers, parfois même à des proches de certains responsables. Ce système opaque aurait permis des gains indus et contribué à l’appauvrissement des ressources du projet.

Mais les irrégularités ne s’arrêtent pas là. L’enquête a également mis en lumière des décaissements fictifs censés bénéficier à des acteurs du monde agricole, ainsi que des marchés publics montés de toutes pièces, sans exécution réelle ni service rendu. Ces montages financiers frauduleux auraient permis des détournements massifs de fonds publics.

L’enquête pilotée depuis Saint-Louis est presque arrivée à son terme. Elle s’inscrit dans un dispositif plus large de poursuites engagé par le parquet financier. À Dakar, la Direction des investigations criminelles (DIC) et la Section de recherche de la gendarmerie ont également transmis les résultats de deux autres dossiers majeurs.

Le premier concerne des présomptions de faux dans l’affaire Aee de Power, suite à une plainte déposée par l’agent judiciaire de l’État. Le second dossier vise la gestion du Fonds d’Entretien Routier Autonome (Fera), dont l’ancien directeur général, Pape Ibrahima Faye, avait été auditionné en décembre 2024.

Ces enquêtes s’inscrivent dans la nouvelle ère de transparence prônée par le pouvoir en place, avec pour mot d’ordre la fin de l’impunité et la redevabilité dans la gestion des ressources publiques.

L’affaire Agropole Nord devient ainsi un cas emblématique des dérives de gouvernance observées dans la mise en œuvre de grands projets publics. Un programme censé appuyer la transformation structurelle de l’économie agricole a visiblement été détourné de ses objectifs initiaux, au profit de logiques personnelles et clientélistes.

Le parquet financier est attendu dans les prochains jours sur les suites judiciaires à donner à ces révélations. Des inculpations pourraient tomber dès la clôture du dossier, et plusieurs noms circulent déjà dans les milieux judiciaires comme étant impliqués à divers niveaux.

Transactions suspectes de 10 milliards de FCFA : Serigne Abdou Karim Mbacké placé sous mandat de dépôt

L’enquête sur les transactions financières jugées suspectes impliquant Amadou Sall, fils de l’ancien président Macky Sall, prend un nouveau tournant. Après l’arrestation de Ndèye Seynabou Ndiaye, gérante de la société Woodrose Investment Ltd, c’est au tour de Serigne Abdou Karim Mbacké d’être placé en détention.

L’information, relayée par L’Observateur, précise que Serigne Abdou Karim Mbacké est présenté par les enquêteurs comme le propriétaire du terrain à l’origine de la transaction ayant déclenché la Déclaration d’Opération Suspecte (DOS) de la CENTIF. Cette alerte, inscrite dans un rapport transmis au Pool judiciaire financier, a mis au jour des mouvements douteux autour d’une somme initialement évaluée à 10 milliards de FCFA.

Mais l’affaire a rapidement pris une ampleur inattendue. Les investigations ont révélé que le montant réel en jeu pourrait atteindre 31 milliards de FCFA, et les charges ont été requalifiées en complicité d’escroquerie sur deniers publics, un chef d’inculpation beaucoup plus lourd.

Face aux juges, Serigne Abdou Karim Mbacké a clamé son innocence. Il a affirmé que ses données personnelles auraient été utilisées à son insu par Amadou Sall pour immatriculer un bien à son nom, sans consentement ni contrepartie. Toutefois, ses explications n’ont pas suffi à convaincre le collège des juges d’instruction du parquet financier, qui ont décidé de son incarcération dans le cadre de l’instruction.

L’affaire Woodrose révèle un système complexe mêlant immatriculations frauduleuses, montages financiers opaques et manipulation de titres fonciers, sur fond de connexions politico-affairistes. Le rôle présumé d’Amadou Sall dans ces opérations reste au cœur des préoccupations des enquêteurs, alors que d’autres interpellations sont annoncées dans les jours à venir.

Cette série d’arrestations remet sur la table la question récurrente de la traçabilité des flux financiers au Sénégal et de la capacité des institutions à détecter et prévenir les détournements de fonds publics.

Alors que le gouvernement actuel affiche une volonté de lutte implacable contre la corruption et l’impunité, ce dossier, hautement symbolique, constitue un test de crédibilité pour les nouvelles autorités judiciaires et financières. L’opinion publique, elle, attend des réponses claires et des sanctions exemplaires.

Sénégal : 5200 accidents, 700 morts et 8500 blessés en 2024, selon le ministre Yankoba Diémé

La route continue de faire des ravages au Sénégal. Lors du lancement de la deuxième édition de la sécurité routière en entreprise, tenu ce mardi, le ministre des Infrastructures et des Transports Terrestres et Aériens, Yankoba Diémé, a révélé des chiffres inquiétants sur l’insécurité routière dans le pays.

Selon les données fournies par le ministre, l’année 2024 a été marquée par plus de 5200 accidents de la circulation, causant près de 700 morts et quelque 8500 blessés. Des statistiques qu’il n’a pas hésité à qualifier de « macabres ». Pour lui, au-delà des chiffres bruts, ces pertes humaines représentent des familles brisées, des destins fauchés et un traumatisme collectif qui laisse des traces profondes dans le tissu social.

Mais l’impact ne se limite pas à la douleur. Yankoba Diémé a attiré l’attention sur les conséquences économiques désastreuses de cette situation. D’après les estimations officielles, les accidents de la route ont entraîné un coût économique équivalant à environ 8 % du Produit Intérieur Brut (PIB) national. Un fardeau colossal pour un pays en développement, qui doit déjà faire face à d’importants défis socio-économiques.

L’un des faits les plus marquants de cette déclaration est que 70 % de ces accidents seraient liés à des déplacements professionnels. Ce constat alarmant justifie, selon le ministre, le choix du thème de cette édition : « Réduction des addictions ». L’objectif est de sensibiliser davantage les entreprises à leur rôle dans la prévention routière, notamment en matière de gestion des comportements à risque chez leurs employés, comme l’usage de substances pouvant altérer la vigilance au volant.

Yankoba Diémé a également évoqué la vision du gouvernement en matière de sécurité routière, affirmant que, sous la houlette du Premier ministre Ousmane Sonko, l’État s’engage à réduire de moitié les décès et les blessures graves sur les routes d’ici à 2030. Cette ambition, bien que ambitieuse, repose sur plusieurs piliers : le renforcement des contrôles routiers, l’amélioration de la formation des conducteurs, la modernisation des infrastructures de transport et la mise en place de mécanismes efficaces de prise en charge post-accident.

Le ministre a par ailleurs insisté sur l’importance de la protection des équipements routiers, souvent négligée, mais essentielle pour garantir la sécurité des usagers. À ce stade, a-t-il souligné, la responsabilité des entreprises devient cruciale. Elle ne doit pas seulement se traduire par un respect de la réglementation, mais aussi par un engagement moral fort en faveur de la vie humaine.

En conclusion, Yankoba Diémé a appelé à une mobilisation collective pour lutter contre ce fléau qui affecte la société dans son ensemble. Il a rappelé que la sécurité routière n’est pas uniquement une affaire d’État, mais un défi partagé entre pouvoirs publics, secteur privé et citoyens.

Affaire Lansar Auto : 16,57 milliards de FCFA versés à une entreprise de location de voitures en pleine transition présidentielle

Dakar, 14 mai 2025 – Un nouveau scandale financier secoue la sphère publique sénégalaise. D’après le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques de 2019 à 2024, un virement de 16,57 milliards de FCFA a été effectué en faveur de Lansar Auto, une entreprise spécialisée dans la location de véhicules, cinq jours seulement après l’élection présidentielle du 24 mars 2024.

Ce paiement, validé le 29 mars 2024, soulève de nombreuses interrogations. Il intervient à un moment où l’administration Sall était censée se limiter aux affaires courantes, dans l’attente de la prise de fonction du président élu, Bassirou Diomaye Faye.

Quatre Certificats Nominatifs d’Obligation (CNO) ont été attribués à Lansar Auto à cette date charnière. Pourtant, la tradition institutionnelle et la rigueur budgétaire attendue en période de transition interdisent toute initiative financière de cette ampleur.

Selon les informations publiées par L’Observateur, ce montant dépasse largement les 13,61 milliards FCFA déjà évoqués par la CENTIF (Cellule nationale de traitement des informations financières), renforçant les soupçons d’irrégularité.

Les autorités sortantes ont justifié ce décaissement par la nécessité de régulariser des factures de location de véhicules destinés à des événements officiels, incluant le transport d’hôtes de l’État en mission au Sénégal. Les prestations auraient concerné les exercices budgétaires 2020 à 2023, pour une durée maximale de 12 mois. Mais aucune preuve précise ni détail sur ces missions n’a été fourni, alimentant davantage le flou.

Face à la gravité des faits, la Cour des comptes a transmis un référé au ministre de la Justice, Ousmane Diagne, ouvrant potentiellement la voie à des poursuites judiciaires. L’affaire pourrait devenir un symbole fort de la volonté du nouveau régime de rompre avec les pratiques opaques de gouvernance.

Tragédie à Thiénaba Kadior : Quatre talibés morts, un cinquième entre la vie et la mort

Le village religieux de Thiénaba Kadior, situé dans le département de Kébémer, est secoué par un drame d’une rare intensité. Quatre jeunes talibés ont trouvé la mort dans des circonstances encore floues, tandis qu’un cinquième enfant lutte pour sa survie en réanimation à Dakar.

Selon la Radio Futurs Médias (RFM), le premier décès est survenu en début de semaine dernière. La victime, un jeune garçon nommé Pape Ndiassé Mbengue, a été inhumée rapidement à Dara Diakhour, sans autopsie préalable. Mais la situation a pris une tournure dramatique dans les jours suivants.

Dimanche, plusieurs talibés ont commencé à se plaindre de vives douleurs abdominales. Fallou Fall, un garçon de 11 ans originaire de la Gambie, a succombé à des vomissements persistants avant même son évacuation. Cheikh Oumar Guèye, également âgé de 11 ans et venu de Joal, a connu un sort similaire, décédant avant l’arrivée des secours.

Le quatrième talibé, Modou Dièye, a été transporté d’urgence à l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga, mais n’a pas survécu. Le cinquième enfant, dont l’identité n’a pas encore été révélée, est en soins intensifs à Dakar dans un état critique.

D’après les premières informations, les enfants auraient consommé les fruits d’une plante locale, qui pourraient être à l’origine de l’intoxication présumée. Une autopsie est en cours sur les trois derniers corps transférés à Dakar pour éclaircir les circonstances exactes du drame.

Face à cette tragédie, le maître coranique en charge des enfants a été interpellé et placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte par les autorités compétentes pour déterminer les causes de ces décès en série et situer les responsabilités.

À Thiénaba, l’émotion est vive. Cette affaire relance une fois de plus le débat sur les conditions de vie des talibés dans les daaras traditionnels et sur la vigilance nécessaire autour de leur alimentation et leur prise en charge sanitaire.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°464 – 14/05/2025

🔴 EXIGENCE DU BILINGUISME ANGLAIS-FRANÇAIS POUR LE PRÉSIDENT DE LA BAD : OULD TAH, RIVAL LE PLUS « HOTT » DE AMADOU
🔴 UNVERSITÉ DE BAMBEY / BOYCOTT DES COURS PAR LES ÉTUDIANTS : LE CONSEIL ACADÉMIQUE DISSOUT LES AMICALES

🔴 VIET VO DAO / COUPE DE L’AMBASSADEUR DU VIETNAM (1ère ÉDITION) : RAZZIA D’OR DE LA GENDARMERIE
🔴 ATTAQUÉ DE TOUTES PARTS PAR FRANC : EUMEU SÈNE SORT DE SON ANTRE

Université de Bambey : le Conseil académique suspend les cours et dissout les amicales étudiantes après des violences

La situation reste tendue à l’Université Alioune Diop de Bambey, où le Conseil académique s’est réuni ce mardi 13 mai 2025 pour faire face à une crise profonde provoquée par un mouvement étudiant entamé depuis le 18 avril dernier. À l’issue de cette rencontre, des décisions lourdes de conséquences ont été prises, révélant une inquiétude croissante face à l’insécurité qui s’est installée sur le campus.

Le Conseil académique a dressé un tableau sombre de la situation. Les étudiants des Unités de Formation et de Recherche (UFR) ECOMIJ, SATIC et SDD poursuivent un boycott systématique des cours, malgré les efforts de normalisation entrepris par l’administration. Ces perturbations ne se limitent pas aux cours boycottés : des libertés académiques sont mises à mal, des cours pourtant suivis par des étudiants non impliqués dans le mouvement sont volontairement perturbés.

Mais le fait le plus alarmant, selon les autorités universitaires, demeure la recrudescence d’actes violents. Ces manifestations ont mis en péril la sécurité du personnel, des enseignants et des autres usagers du campus, compromettant la continuité du service public universitaire. Il s’agit là, selon l’expression utilisée dans le communiqué, d’« une situation d’insécurité installée ».

Face à cette montée de tensions, le Conseil académique a décidé de maintenir le calendrier universitaire actuel, tout en prenant des mesures drastiques. Il a suspendu les enseignements au sein des UFR ECOMIJ, SATIC et SDD jusqu’au lundi 19 mai 2025 à 8 heures, date à laquelle un retour à la normale est espéré. Il a également annoncé la dissolution des amicales étudiantes de ces trois UFR, estimant que celles-ci ne remplissaient plus leur rôle de cadre de dialogue et de représentation pacifique.

Cette série de décisions intervient dans un climat où les étudiants, eux, dénoncent le mutisme de l’administration face à leurs doléances. Beaucoup ont d’ores et déjà quitté le campus, déclarant une grève illimitée. La fracture semble consommée entre l’administration et une frange importante du corps étudiant.

Justice : deux autres frères de Farba Ngom convoqués le 19 mai, selon son avocat

L’étau judiciaire continue de se resserrer autour de Farba Ngom et de sa famille. Après l’arrestation de l’ancien député-maire d’Agnam, suivie de celle de son frère Demba Ngom et de son tailleur, deux autres proches parents sont désormais dans le viseur. Me Boubacar Cissé, l’un des avocats du principal mis en cause, a annoncé ce mardi que Birane et Ismaïla Ngom, également frères de Farba Ngom, ont été convoqués par la justice pour une audition prévue le lundi 19 mai.

Lors d’une conférence de presse tenue à Dakar, Me Cissé a dénoncé ce qu’il considère comme une dérive inquiétante du système judiciaire. Selon lui, l’affaire a dépassé le cadre de la procédure pénale normale pour s’apparenter à un véritable acharnement contre une famille entière. « On veut jeter toute une famille en prison, humilier une communauté », a-t-il lancé, visiblement outré.

L’avocat est revenu sur l’arrestation de Demba Ngom, qu’il juge totalement injustifiée. « Demba n’était même pas mentionné dans le rapport de la CENTIF. Il vivait à l’étranger et n’était au Sénégal que pour rendre visite à son frère. Et pourtant, il a été arrêté, tout comme le tailleur de Farba. Aujourd’hui, ces hommes sont détenus uniquement pour leurs liens personnels ou familiaux avec Farba Ngom », a déploré Me Cissé.

Le ton est monté d’un cran lorsque l’avocat a révélé les nouvelles convocations. « Le juge convoque maintenant Birane et Ismaïla Ngom pour le 19 mai. Si ça continue, ce seront bientôt ses enfants, son épouse, sa mère… On veut décimer toute une famille. Au nom de quoi ? Il faut que cela cesse », a-t-il martelé.

Pour mémoire, Farba Ngom a été placé sous mandat de dépôt le 27 février 2025, suivi de son frère Demba Ngom, incarcéré à son tour le 28 avril. Cette série d’arrestations, qui touche désormais plusieurs membres du cercle familial de l’ancien député, soulève des interrogations croissantes sur les intentions réelles derrière les poursuites.

Affaire Farba Ngom : Me Oumar Youm dénonce une « commande politique mise en œuvre par le parquet »

Ce mardi 14 mai, lors d’une conférence de presse du collectif des avocats de Farba Ngom, Me Oumar Youm est sorti de sa réserve pour dénoncer avec vigueur la procédure judiciaire en cours contre son client. Il estime qu’elle est le fruit d’une manœuvre politique dissimulée sous des atours judiciaires. À ses yeux, l’inculpation du député-maire d’Agnam ne repose sur aucun fondement sérieux. Selon lui, la justice ne peut fonctionner ainsi dans un État de droit.

Dès l’entame de son intervention, l’avocat a rappelé qu’il est fondamental, lorsqu’on convoque un citoyen devant la justice, de l’informer clairement des raisons de cette convocation. Dans le cas de Farba Ngom, il affirme que ni les faits ni les preuves ne sont présentés de manière cohérente. Il y voit un acharnement ciblé, orchestré depuis les hautes sphères du pouvoir, par le biais du parquet. Il dénonce une affaire montée de toutes pièces, sans éléments matériels, ni indices probants, et sans respect du droit.

Revenant sur les chefs d’inculpation, Me Youm a analysé en détail les accusations d’escroquerie, de complicité d’escroquerie, de détournement de deniers publics et de blanchiment d’argent. Il s’interroge sur la base juridique et factuelle de ces accusations. Selon lui, une infraction comme l’escroquerie nécessite des éléments précis : l’existence d’un faux document, une manœuvre frauduleuse, un mensonge manifeste ayant conduit à l’obtention de fonds. Or, affirme-t-il, rien de tout cela ne figure dans le dossier. Il va plus loin en rappelant que ni Farba Ngom ni Tahirou Sarr n’ont occupé une fonction de comptable ou d’ordonnateur de dépenses, ce qui rend encore plus floue la notion même de détournement.

Concernant le blanchiment de capitaux, Me Youm met en doute la logique même de l’accusation. Il estime que si les transactions évoquées sont toutes traçables, alors il est contradictoire de parler de blanchiment, qui suppose généralement des procédés d’opacification volontaire des circuits financiers.

À ses yeux, si Farba Ngom et son co-accusé comparaissaient devant une juridiction réellement libre et indépendante, ils seraient relaxés. Il appelle à mettre fin à ce qu’il qualifie de dérive judiciaire et à restaurer l’intégrité du système judiciaire sénégalais.

CONTRIBUTION RÉPUBLICAINE : « Pendant que le peuple souffre, le pays s’enlise dans les faits divers »

Contexte :

La situation nationale semble aujourd’hui se résumer à une série de convocations : l’un à la DIC, un autre à la cybersécurité, un autre encore au Pôle Judiciaire Financier. Ces affaires, bien que relevant du champ judiciaire, monopolisent l’espace public : unes des journaux, débats sur les plateaux télé, discussions dans les transports, dans les radios et jusque dans les grand-places. Pendant ce temps, les véritables urgences du pays restent reléguées au second plan.

Enjeux :

Il ne s’agit pas de nier la nécessité pour la justice de faire son travail. Dura lex sed lex. Mais pendant que l’attention générale est absorbée par ces faits divers judiciaires, le quotidien du peuple sénégalais continue de se détériorer. Le chômage progresse, la vie devient de plus en plus chère, le front social est en ébullition, la dernière campagne agricole a été un échec, et l’espoir collectif s’amenuise.

La justice doit suivre son cours — dans le camp du pouvoir comme dans celui de l’opposition — mais la nation ne peut pas se permettre de tourner en rond autour de feuilletons judiciaires alors que des urgences sociales, économiques et environnementales menacent la stabilité du pays. Le régime actuel semble se cacher derrière cette agitation pour masquer son incapacité à répondre aux véritables attentes du peuple.

Propositions :

1. Retour aux priorités essentielles : L’État doit recentrer l’agenda public autour des besoins fondamentaux : emploi, santé, éducation, sécurité alimentaire, et pouvoir d’achat.

2. Dialogue national pour l’apaisement : Un climat de haine et de rancœur gangrène la nation. Il est temps d’ouvrir un véritable dialogue républicain pour restaurer la paix civile.

3. Justice indépendante et équitable : Toute procédure judiciaire doit se dérouler sans instrumentalisation, ni récupération politique. La justice n’est pas un théâtre médiatique.

4. Plan d’urgence social : Lancer immédiatement un programme d’allègement du coût de la vie et de soutien aux secteurs les plus vulnérables (agriculture, jeunesse, femmes, zones rurales).

5. Responsabilité médiatique : Les médias doivent retrouver leur rôle de sentinelle démocratique et ne pas céder à la dérive sensationnaliste.

Conclusion :

Un pays ne se gouverne pas à coups de polémiques. Le peuple a besoin de vision, de résultats et de respect. L’histoire retiendra ceux qui auront œuvré à soulager les souffrances des citoyens, pas ceux qui ont orchestré la diversion.

Mouhamadou Moustapha MANÉ
Président du mouvement R LES RÉPUBLICAINS

Henan Chine et Synergies Afrique : les 5,6 milliards de l’État qui font scandale après les émeutes du 9 février

Alors que le pays peine encore à se relever des douloureuses émeutes du 9 février 2024, une révélation fracassante vient bouleverser l’opinion publique. Le journal L’Observateur a mis au jour une opération financière aussi rapide que controversée : l’État sénégalais aurait versé près de 5,7 milliards de francs CFA à deux entreprises, Henan Chine et Synergies Afrique, en guise d’“indemnisation” pour des pertes subies lors des manifestations. Cette transaction, datée du 26 mars 2024 — soit à peine 48 heures après l’élection présidentielle — soulève de nombreuses interrogations.

Les paiements ont été effectués sous forme de Certificats Nominatifs d’Obligation (CNO), pour un montant total de 5.694.909.156 FCFA, à un moment politiquement très sensible : entre la défaite du régime de Macky Sall et l’installation de Bassirou Diomaye Faye à la tête du pays. Officiellement, il s’agissait de couvrir les “dommages” causés aux équipements de ces entreprises lors des violentes manifestations déclenchées par le report controversé de la présidentielle du 25 février au 15 décembre 2024.

Selon les révélations de L’Observateur, Synergies Afrique aurait reçu 4,9 milliards de FCFA, contre 791 millions pour Henan Chine. Des montants vertigineux qui interpellent d’autant plus que d’autres acteurs économiques — sans parler des simples citoyens — n’ont à ce jour reçu aucune aide ou compensation pour les préjudices subis durant ces émeutes.

L’État justifie l’opération par des clauses contractuelles évoquant une “force majeure”, arguant que des engagements préalables rendaient ces paiements obligatoires. Mais pour de nombreux observateurs, le timing de cette “urgence” budgétaire est troublant.

L’opération, enclenchée dans l’entre-deux tours de la présidentielle et en pleine gestion des affaires courantes, alimente les soupçons d’une manœuvre de dernière minute visant à satisfaire des intérêts privés liés à l’ancien pouvoir. « Était-ce une tentative de vider les caisses de l’État avant le passage de témoin ? », s’interrogent certains analystes.

Ce scandale financier intervient alors que les blessures des émeutes sont encore à vif. Plusieurs jeunes ont perdu la vie, comme Alpha Yoro Tounkara, étudiant à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, tué lors des affrontements. Des centaines de commerces ont été détruits, des biens pillés, des familles endeuillées. Et pourtant, aucune “indemnisation” de cette ampleur n’a été prévue pour ces victimes.

Avec l’arrivée d’un nouveau pouvoir et la promesse d’un Sénégal plus transparent, la question de ces 5,6 milliards de FCFA versés dans la précipitation pourrait bien devenir un dossier explosif pour la justice et les organes de contrôle. D’autant que l’opinion réclame des comptes : qui a autorisé ces paiements ? Sur quelle base ? Et pourquoi seulement ces deux entreprises ?

Affaire Farba Ngom : les avocats dénoncent une « dérive judiciaire » et des « violations graves » des droits de la défense

Ce mardi, lors d’une conférence de presse tenue dans la capitale sénégalaise, les avocats de Farba Ngom ont vigoureusement dénoncé la procédure judiciaire en cours contre leur client, incarcéré depuis trois mois. Devant un parterre de journalistes, Me Doudou Ndoye, Me Baboucar Cissé et Me Abdou Dialy Kane ont fustigé ce qu’ils qualifient de « dérives judiciaires » et de « violations graves des droits humains », dans un dossier qu’ils jugent lourd de motivations politiques et d’abus d’autorité.

L’ancien ministre de la Justice, Me Doudou Ndoye, a ouvert les échanges en exprimant son indignation face à ce qu’il considère comme une détention arbitraire. Selon lui, Farba Ngom est maintenu en prison non pas sur la base de preuves solides, mais simplement en raison de sa fortune personnelle. « Le Sénégal n’est pas un pays de droit. Ce qu’on a fait à Farba Ngom n’est pas juste. Il est enfermé depuis trois mois parce qu’il est riche. À ce rythme, les Sénégalais devront désormais craindre de réussir », a-t-il lancé. Tout en précisant qu’il ne se prononce ni sur la culpabilité ni sur l’innocence de son client, Me Ndoye a rappelé qu’aucun élément probant n’a été avancé pour justifier son incarcération.

Prenant la parole à son tour, Me Baboucar Cissé a dénoncé ce qu’il qualifie de « scandale judiciaire ». Il affirme que les droits fondamentaux de Farba Ngom sont constamment bafoués. Le juriste s’est insurgé contre les décisions du juge d’instruction qu’il accuse d’avoir « piétiné la loi » dans la conduite de cette affaire. Il a particulièrement mis en exergue l’arrestation de plusieurs membres de la famille de l’homme politique, dont son frère Demba Ngom et même son tailleur, qui n’étaient pourtant pas mentionnés dans le rapport initial de la Centif. Poursuivant dans le même registre, Me Cissé a révélé que deux autres frères, Birane et Ismaïla Ngom, ont été convoqués pour le 19 mai prochain. Il estime que la machine judiciaire est devenue un instrument d’acharnement visant à « démolir une famille entière ». « À ce rythme, a-t-il ironisé, il ne restera plus qu’à transformer Agnam en prison à ciel ouvert », a-t-il conclu, visiblement outré.

Me Abdou Dialy Kane, pour sa part, a mis en cause les « pouvoirs exorbitants » dont dispose le ministère public. Selon lui, la procédure actuelle révèle un déséquilibre profond entre les droits de la défense et l’influence du parquet dans les décisions de détention. Il a expliqué que même lorsqu’une chambre d’accusation composée de plusieurs magistrats décide d’accorder la liberté provisoire à un prévenu, il suffit d’un appel du parquet pour maintenir celui-ci en prison. « Le pouvoir que détient aujourd’hui le parquet est démesuré. Et curieusement, ceux qui le dénonçaient lorsqu’ils étaient dans l’opposition sont aujourd’hui silencieux », a-t-il déclaré.

Autre point jugé préoccupant par la défense : les saisies de comptes bancaires de Farba Ngom. Selon Me Kane, ces mesures conservatoires ont été prises alors que l’intéressé n’était même pas encore formellement inculpé. Une irrégularité qu’il considère comme une violation manifeste des textes en vigueur, lesquels stipulent clairement que seules les personnes inculpées peuvent faire l’objet de telles saisies. « Ces saisies sont illégales. La loi est pourtant claire. Mais dans ce dossier, elle est foulée aux pieds », a-t-il martelé.

Face à cette série d’irrégularités qu’ils dénoncent, les avocats de Farba Ngom ont annoncé leur intention de saisir toutes les juridictions compétentes, au Sénégal comme à l’international, pour faire valoir les droits de leur client. Ils appellent à un sursaut de l’appareil judiciaire afin de restaurer l’équilibre des procédures et mettre fin, selon leurs mots, à « l’instrumentalisation de la justice à des fins de règlement de comptes politiques ».

Dernière minute : Azoura Fall et Kaïré placés sous mandat de dépôt, procès prévu jeudi

Les militants du parti Pastef, Assane Guèye alias Azoura Fall et l’influenceur Elhadji Ousseynou Diakhaté, plus connu sous le nom de Kaïré, ont été placés sous mandat de dépôt ce mardi 13 mai 2025. Leur incarcération intervient à l’issue de leur présentation devant le procureur du Tribunal de Grande instance hors classe de Dakar.

Selon leur avocat, Me Bamba Cissé, leur procès est prévu pour ce jeudi. Les deux figures connues pour leur activisme numérique et leurs prises de parole sur les réseaux sociaux sont poursuivies pour des faits qualifiés d’« attentat aux bonnes mœurs ».

Arrêtés puis placés en garde à vue dans les locaux de la Division spéciale de cybersécurité (DSC) depuis lundi, ils sont visés pour des propos ou contenus jugés choquants et contraires aux normes sociales et morales en vigueur.

L’affaire suscite déjà de vives réactions sur les réseaux sociaux, certains dénonçant une répression contre des voix critiques, tandis que d’autres évoquent la nécessité de réguler certains excès dans les espaces numériques.

Le procès de jeudi est très attendu, tant pour son issue judiciaire que pour sa portée politique et sociale, dans un contexte national où la liberté d’expression et l’usage des réseaux sociaux sont au cœur des débats.

Danses obscènes à Ziguinchor : l’Inspection d’Académie dénonce des dérives morales à l’école Antoine de Padoue

L’Inspection d’Académie (IA) de Ziguinchor est montée au créneau ce mardi 13 mai, après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montrant des jeunes filles exécutant des danses jugées obscènes. Les faits se sont déroulés lors d’une soirée culturelle organisée par l’École privée laïque Antoine de Padoue, dans le cadre des « 72 heures » de son gouvernement scolaire.

Dans un communiqué officiel, l’Inspecteur d’Académie, Papa Gorgui Ndiaye, a exprimé sa consternation face à ces images qui ont suscité une vive polémique. L’événement incriminé s’est tenu le 9 mai 2025 au terrain de basket du Centre départemental d’éducation physique et sportive (CDEPS) de Ziguinchor.

« Ces écarts de comportement heurtent profondément les valeurs morales et éducatives que l’école est censée promouvoir », a fustigé le responsable académique, qui y voit une grave dérive. Il déplore que de tels actes se produisent alors même que l’Éducation nationale œuvre à la promotion de la citoyenneté et des valeurs à travers l’Initiative pour une Transformation humaniste de l’Éducation (NITHE).

L’IA de Ziguinchor a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances ayant conduit à ce qu’il qualifie d’« agissements inacceptables ». Il promet que les responsabilités seront situées et que les mesures appropriées seront prises en conséquence.

En guise de rappel à l’ordre, Papa Gorgui Ndiaye a exhorté l’ensemble des chefs d’établissements scolaires à faire preuve d’une vigilance accrue. Il les invite à encadrer rigoureusement les activités menées dans les établissements, notamment celles initiées par les gouvernements scolaires, afin d’assurer le respect strict des normes éducatives, morales et culturelles.

Université de Bambey : mouvement d’humeur des étudiants, les écoles perturbées

L’Université Alioune Diop de Bambey (UADB) est en ébullition. Ce mardi 13 mai, les étudiants ont intensifié leur mouvement de grève, perturbant les activités pédagogiques dans plusieurs établissements scolaires de la ville et affrontant les forces de l’ordre. Cette montée de tension s’inscrit dans le cadre d’un mot d’ordre de grève de 120 heures lancé depuis le 9 mai dernier.

Déterminés à se faire entendre, les étudiants dénoncent des conditions d’apprentissage qu’ils jugent déplorables. Parmi leurs principales revendications figurent le manque criant de salles de cours, l’inexistence d’une infirmerie fonctionnelle, l’absence de lits d’hospitalisation, ainsi que l’indisponibilité d’ambulances pour assurer les évacuations sanitaires. Les problèmes liés à la restauration universitaire sont également au cœur de leur colère.

« Depuis des années, on nous promet des infrastructures qui ne sont jamais livrées. Aujourd’hui, nous exigeons la réception immédiate du complexe universitaire de 1000 lits. Nous ne pouvons plus continuer à vivre dans ces conditions », a déclaré un membre du collectif des étudiants grévistes.

Face à l’inaction des autorités, les étudiants ont décidé de hausser le ton. Ils menacent de forcer l’accès au complexe de 1000 lits s’il n’est pas réceptionné dans les prochains jours. Ils exigent également une réaction immédiate du ministre de l’Enseignement supérieur.

La ville de Bambey, habituellement calme, a été fortement perturbée par ce mouvement. Plusieurs établissements scolaires ont été délogés, créant une situation de panique chez les élèves et les enseignants. La présence des forces de l’ordre sur les lieux n’a pas empêché les échauffourées, témoignant de la tension qui règne actuellement dans la localité.

Kolda : les travailleurs de la mairie en colère contre les retards de paiement des salaires

La tension est montée d’un cran ce mardi matin dans l’enceinte de la mairie de Kolda. Les travailleurs municipaux, réunis en assemblée générale, ont fait entendre leur colère face aux retards répétés dans le paiement de leurs salaires. Visiblement à bout de patience, ils ont dénoncé une situation qu’ils jugent « insoutenable » et qu’ils refusent désormais de tolérer plus longtemps.

« Jusqu’à ce jour, 13 mai, nous n’avons toujours pas perçu nos salaires. Cette situation est devenue insupportable pour nous, chefs de famille. Nous ne comprenons pas ce qui se passe », a fustigé Ibrahima Koïta, secrétaire général de la section locale du Syndicat Unique des Travailleurs Municipaux. Pour lui, ce retard est le dernier d’une longue série. Depuis plus de cinq mois, les salaires tombent avec des délais anormaux, allant parfois au-delà de dix jours. Une situation qui plonge les agents dans une précarité croissante, alors qu’ils doivent faire face à leurs charges familiales et obligations sociales.

Face à la grogne, le maire Mameboye Diao a tenté de calmer les esprits. Interrogé par un correspondant local, il a évoqué des lenteurs administratives comme principal facteur de ces retards. Il a notamment pointé du doigt la procédure de régularisation du personnel et le règlement du passif social lié aux retraités. D’autres causes techniques sont également avancées, comme les pannes récurrentes du logiciel de gestion financière utilisé par la mairie, qui auraient fortement ralenti le traitement des salaires.

« Des virements de crédits avaient été votés lors de la dernière session du conseil municipal pour répondre à ces besoins urgents, mais leur approbation par l’autorité compétente a pris du retard », a expliqué le maire. Il a assuré que des dispositions ont été prises pour résoudre cette crise et que la situation devrait revenir à la normale dans les prochains jours.

Cependant, le maire Mameboye Diao ne cache pas les difficultés structurelles qui plombent la gestion financière de la municipalité. Selon lui, la mairie de Kolda fonctionne presque uniquement sur ses propres ressources, dans un contexte où les financements extérieurs accusent eux aussi du retard. « Les fonds du programme PACASEN pour 2024 et 2025 ne sont pas encore arrivés, tout comme les fonds de concours et de dotation », a-t-il regretté.

Les explications du maire n’ont visiblement pas suffi à rassurer les travailleurs municipaux. Ces derniers demandent des solutions urgentes et concrètes pour mettre fin aux retards de paiement. Ils réclament également plus de transparence sur la situation financière de la mairie et menacent d’intensifier leur mouvement si aucune mesure corrective n’est prise dans les plus brefs délais.

Dialogue national : Babacar Fall du GRADEC invite l’opposition à participer pour faire avancer la démocratie

À deux semaines de l’ouverture officielle du dialogue national prévu du 28 mai au 4 juin 2025, les appels à une participation large et inclusive se multiplient. Ce lundi, lors d’une rencontre à Dakar, trois structures de la société civile – l’ONG 3D, le COSCE et le GRADEC – ont annoncé leur volonté d’y prendre une part active. Elles ont exprimé leur détermination à contribuer aux discussions à travers des propositions concrètes, centrées sur les réformes politiques et électorales.

Parmi les intervenants, Babacar Fall, secrétaire général du Groupe de recherche et d’appui conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (GRADEC), a lancé un appel clair à l’endroit des partis d’opposition qui ont fait part de leur intention de boycotter les travaux. Selon lui, refuser de participer à un cadre aussi crucial pour la vie démocratique du pays est une erreur stratégique. Il a insisté sur le fait qu’il est possible d’être en désaccord tout en prenant part au processus.

« Nous l’avons toujours dit, la politique de la chaise vide n’est pas une bonne chose. On n’est pas obligé d’être d’accord sur tout. Même si on n’est pas d’accord, le minimum, c’est de venir exprimer ses préoccupations dans la diversité, dans le respect. C’est ça qui fait avancer la démocratie », a déclaré Babacar Fall.

Le secrétaire général du GRADEC a également souligné que ce dialogue national devait être le plus inclusif possible. Il a invité toutes les parties prenantes de la vie nationale – qu’il s’agisse des syndicats, des personnalités politiques indépendantes ou des mouvements citoyens – à répondre favorablement à l’appel lancé par le président de la République. Pour Babacar Fall, l’absence de certaines forces vives du pays priverait le dialogue de sa richesse et de sa représentativité.

« Nous profitons de cela pour lancer un appel à l’ensemble des parties prenantes, que ce soit syndicat, personnalité politique indépendante ou mouvement citoyen, pour que ce dialogue-là soit le plus inclusif possible, pour que les gens puissent répondre à l’appel du Président », a-t-il poursuivi.

Babacar Fall ne désespère pas de voir les partis réticents changer de position. Il estime que la société civile a encore un rôle à jouer pour favoriser le rapprochement entre les différentes sensibilités politiques. « Maintenant, s’ils ne sont pas d’accord, qu’ils puissent exprimer de vive voix leur désaccord. C’est ça qui fait avancer la démocratie. Je ne désespère pas que, d’ici là, avec les initiatives que la société civile ne manquera pas de prendre, on puisse vraiment ramener les boycotteurs à de meilleurs sentiments », a-t-il lancé.

Il a aussi rappelé que ce dialogue intervient à un moment opportun pour le Sénégal, dans un contexte où les réformes sont attendues aussi bien sur le plan institutionnel qu’électoral. Pour lui, une démocratie ne se fige pas dans une perfection théorique : elle se construit, s’améliore et se réajuste en permanence à partir de l’expérience, des pratiques et des attentes des citoyens.

« Si ce dialogue intervient en ce moment, ce n’est que bénéfice pour nous. Cela nous permettra de baliser le terrain et de discuter pour voir également comment arriver à parfaire notre système démocratique. On a beau faire des réformes, une démocratie n’est jamais parfaite. Il faut tout le temps l’améliorer en partant de la pratique et de l’existant », a conclu Babacar Fall.

Les trois organisations – ONG 3D, COSCE et GRADEC – ont déjà entamé un travail préparatoire. Elles ont commencé à étudier en profondeur les termes de référence du dialogue national, qui ont été largement partagés. Elles entendent s’approprier le contenu de ces documents de base et contribuer à enrichir les thématiques par des apports concrets, issus de leur expertise et de leur ancrage dans les réalités sociales du pays.

Tribunal de Dakar : Azoura Fall et Kaïré déférés au parquet pour atteinte aux bonnes mœurs

Assane Guèye, plus connu sous le pseudonyme d’Azoura Fall, et Elhadji Ousseynou Diakhaté, alias Kaïré, ont été déférés ce mardi 13 mai 2025 au Tribunal de Grande instance hors classe de Dakar, après une garde à vue passée dans les locaux de la Division spéciale de cybersécurité (DSC).

Les deux influenceurs sont poursuivis pour des propos jugés contraires aux bonnes mœurs, selon plusieurs sources concordantes. Leur arrestation, survenue la veille, a rapidement alimenté les débats sur les réseaux sociaux, où les deux mis en cause jouissent d’une importante audience.

Le dossier est désormais entre les mains du procureur de la République, chargé de décider de l’orientation à donner à l’affaire : mise en liberté provisoire, inculpation ou ouverture d’une information judiciaire.

Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été faite par leurs avocats ni par les autorités judiciaires. Toutefois, cette affaire soulève une nouvelle fois la question de la régulation des contenus en ligne et des limites de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux au Sénégal.

Bignona à l’arrêt : journée ville morte après des heurts entre talibés et gendarmes

La ville de Bignona a connu, ce mardi 13 mai, une paralysie totale des activités économiques, sociales et scolaires. À l’origine de cette tension généralisée, un affrontement survenu dimanche dernier sur la route de Diégoune entre des talibés du marabout Fansou Bodian et des éléments de la gendarmerie nationale.

En guise de protestation, les disciples du guide religieux ont décrété une journée morte dans tout le département. Résultat : écoles fermées, marchés déserts, routes nationales bloquées, et transports totalement à l’arrêt. Même les motos Jakarta, qui assurent habituellement les navettes internes, sont absentes des rues.

Malgré les tentatives de médiation des autorités administratives, notamment le préfet de Bignona qui s’est personnellement rendu chez l’imam Fansou Bodian, et l’appel au calme lancé par ce dernier, les talibés ont maintenu leur mot d’ordre. Ils exigent des explications sur ce qu’ils qualifient d’usage « abusif » de la force par les gendarmes lors de l’incident.

Les axes routiers RN4 et RN5, points stratégiques du trafic régional, sont fortement perturbés. Les véhicules de transport interurbain sont stationnés à la gare routière, empêchant toute liaison entre Bignona et les localités environnantes. Plusieurs commerces ont également baissé leurs rideaux, accentuant l’atmosphère de tension.

Les autorités locales appellent à la retenue et multiplient les concertations pour ramener le calme. Une médiation plus large impliquant les chefs religieux et coutumiers est attendue dans les prochaines heures afin d’éviter une escalade de la crise.

Réorganisation au ministère des Finances : Cheikh Diba affecte 132 inspecteurs des Impôts et Domaines

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a initié un important mouvement au sein de l’administration fiscale sénégalaise. Par décret signé ce lundi 12 mai 2025, 132 inspecteurs des Impôts et des Domaines ont été affectés à de nouveaux postes sur proposition du directeur général des Impôts et Domaines.

Cette opération d’envergure s’inscrit dans une logique de modernisation et de redynamisation des services fiscaux. Elle vise à améliorer la performance de l’administration, renforcer la mobilisation des ressources internes de l’État, mais aussi à corriger certains déséquilibres dans la répartition du personnel à travers les différentes structures, aussi bien centrales que déconcentrées.

Selon des sources proches du ministère, ces nouvelles affectations concernent plusieurs niveaux de responsabilité, allant des postes de direction aux services territoriaux, notamment dans les régions où les enjeux liés à la fiscalité foncière et à la collecte des recettes sont cruciaux. L’objectif affiché est de renforcer l’efficacité des services, améliorer la gouvernance fiscale et accroître les performances de collecte dans un contexte budgétaire exigeant.

Cette décision s’inscrit également dans la volonté des nouvelles autorités de promouvoir une gestion plus transparente, équitable et rigoureuse de l’administration fiscale, tout en valorisant les compétences internes.

Le ministère des Finances et du Budget assure que cette réorganisation, loin d’être un simple mouvement administratif, constitue un signal fort de la volonté gouvernementale d’ancrer durablement les réformes dans le secteur fiscal, pilier central du financement des politiques publiques.

Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement


Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°463 – 13/05/2025

🔴 CÔTE D’IVOIRE / FORUM AFRICA CEO 2025 : DIOMAYE MISE SUR LE POTENTIEL SÉNÉGALAIS
🔴 DIALOGUE NATIONAL DU 28 MAI : FORTE MOBILISATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

🔴 LIGUE 1 (23E J.) / VICTORIEUSE CONTRE GÉNÉRATION FOOT : GORÉE DANS LE RÉTROVISEUR DU JARAAF
🔴 SACCAGE DU BUS DU JARAAF : L’AS PIKINE SE DÉDOUANE ET PORTE PLAINTE

Africa CEO Forum 2025 : Le président Diomaye Faye en concertation avec ses homologues africains à Abidjan

À l’occasion de l’édition 2025 de l’Africa CEO Forum, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye s’est entretenu, en marge de la cérémonie d’ouverture, avec ses homologues ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, et mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Ces rencontres bilatérales se sont tenues ce lundi à Abidjan, en Côte d’Ivoire, où se déroule ce sommet incontournable du secteur privé africain.

Le président Diomaye Faye a pris part à l’ouverture officielle de ce forum annuel aux côtés de plusieurs autres dirigeants du continent, dont Paul Kagame du Rwanda et Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud. Leur présence témoigne de l’importance stratégique accordée à cette plateforme de dialogue et de coopération économique.

Lors de son allocution d’ouverture, le président Alassane Ouattara a mis en lumière les opportunités offertes par l’intelligence artificielle pour le continent africain. Il a souligné le rôle déterminant de la jeunesse dans ce domaine en pleine expansion, appelant à un soutien accru pour favoriser son engagement. Selon lui, le moment est venu pour l’Afrique de concevoir, dans un esprit de synergie entre les secteurs public et privé, des solutions concrètes et audacieuses adaptées aux réalités du continent.

Il a exprimé le souhait que ce forum soit un véritable « moment de vérité et d’engagement », et a réitéré son ambition de voir émerger une nouvelle génération de champions économiques africains, citant les efforts consentis par la Côte d’Ivoire pour soutenir l’essor de son tissu entrepreneurial.

La participation du président Bassirou Diomaye Faye à cette édition du forum illustre l’intérêt croissant du Sénégal pour les dynamiques économiques continentales. Elle traduit aussi sa volonté de renforcer les échanges sud-sud dans un contexte où la transformation structurelle, la digitalisation et l’industrialisation sont plus que jamais au cœur des enjeux de développement.

Créé en 2012 par le Jeune Afrique Media Group, en partenariat avec la Société financière internationale (IFC), l’Africa CEO Forum s’est imposé comme un rendez-vous de référence pour les décideurs économiques du continent. Il réunit chaque année des chefs d’entreprise, des investisseurs, des responsables politiques et des représentants d’institutions financières pour promouvoir une croissance inclusive et durable à l’échelle africaine.

Africa CEO Forum 2025 : Bassirou Diomaye Faye affiche sa vision d’une souveraineté numérique stratégique

À l’occasion de l’Africa CEO Forum 2025, qui s’est tenu à Abidjan les 11 et 12 mai, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a dévoilé une vision claire et résolue : faire du numérique un pilier de la transformation économique et sociale du Sénégal. Présent à ce rendez-vous incontournable des décideurs africains, il a exposé les grands axes de sa stratégie en matière de souveraineté numérique, une ambition qu’il juge prioritaire et incontournable.

Interpellé sur la manière dont il envisage la souveraineté numérique dans un contexte d’ouverture aux opérateurs internationaux, le chef de l’État a souligné que cette démarche ne vise pas l’isolement mais plutôt la maîtrise stratégique des enjeux technologiques. Selon lui, l’Afrique ne peut se permettre de rater la révolution numérique, après avoir manqué les précédentes transformations majeures du monde. C’est pourquoi il entend placer le Sénégal à l’avant-garde de cette dynamique continentale.

Le président Faye a structuré sa vision autour de trois axes fondamentaux : le contrôle des infrastructures numériques, la montée en compétences des ressources humaines locales, et l’adaptation du cadre réglementaire. Il a tenu à rassurer les partenaires internationaux en précisant que cette approche ne signifie ni repli ni autarcie, mais vise à établir des partenariats équilibrés et respectueux de la souveraineté des États africains, en particulier en ce qui concerne la gestion des données.

Parmi les projets phares annoncés figure la création de datacenters souverains au Sénégal, qui permettront de sécuriser les données nationales tout en renforçant l’indépendance technologique du pays. Cette initiative s’inscrit dans un programme plus large de formation de la jeunesse et de renforcement des compétences locales dans le domaine du numérique. Pour le président sénégalais, la donnée est devenue un levier décisif pour la prise de décision publique et un enjeu de souveraineté à part entière.

Abordant la question du financement, Bassirou Diomaye Faye a reconnu l’importance des investissements nécessaires pour concrétiser cette vision. Il a estimé à 1,7 milliard de dollars le montant global du « nouveau deal technologique » du Sénégal, un plan qui nécessite une mobilisation à la fois de capitaux publics et privés. Le président mise ainsi sur des partenariats public-privé pour bâtir une économie numérique solide et durable.

Il a conclu en insistant sur l’importance de s’approprier les infrastructures, non seulement pour les exploiter pleinement, mais aussi pour garantir la souveraineté sur les données nationales. Ce modèle de coopération, selon lui, doit se fonder sur un cadre légal strict, garant de l’intérêt national, tout en valorisant l’expertise locale et en attirant des partenaires étrangers prêts à s’engager dans une relation de confiance et de transparence.

Placement en garde à vue d’Azoura Fall : son avocat dénonce une « injustice » et annonce une plainte contre celui qui a publié la vidéo

Azoura Fall a été placé en garde à vue ce lundi 12 mai, suscitant une vive réaction de son avocat, Me Bamba Cissé. Selon ce dernier, cette mesure fait suite à des propos jugés insultants envers Mame Mbaye Niang et l’ancien président Macky Sall. Le militant est désormais poursuivi pour « attentat aux bonnes mœurs », une qualification que conteste fermement son conseil.

Me Cissé a expliqué que son client, récemment libéré après plus d’un an d’incarcération, est profondément marqué par les conditions extrêmes qu’il a vécues en détention. Il a notamment évoqué une cellule surpeuplée dans laquelle Azoura Fall aurait cohabité avec plus de cinquante personnes, dormant à peine quinze minutes par jour pendant six mois. L’avocat a également rappelé les dix-sept jours passés en retour de parquet au commissariat central, un passage qualifié de traumatisant.

Selon lui, cette expérience pénitentiaire éprouvante aurait fragilisé psychologiquement son client, au point d’influencer les propos qu’on lui reproche aujourd’hui. Il affirme que ces déclarations doivent être comprises comme une réaction de colère, nourrie par le sentiment d’injustice et de persécution, Azoura Fall tenant personnellement Mame Mbaye Niang et Macky Sall pour responsables de son état de santé actuel.

Autre point soulevé par Me Cissé : la vidéo à l’origine des poursuites. Il affirme que celle-ci n’est pas récente, qu’elle daterait de plus de neuf mois, et surtout qu’elle n’a pas été publiée par Azoura Fall. Ce dernier a d’ailleurs déposé une plainte contre la personne qui a mis en ligne la séquence, estimant être victime d’une injustice d’autant plus grande qu’il ne serait ni l’auteur ni le diffuseur de la vidéo incriminée.

Dialogue national : La société civile alerte sur le risque d’un boycott et d’une démocratie fragilisée

À l’approche du Dialogue politique national convoqué par le président de la République, la société civile sénégalaise hausse le ton. Réunie à travers le consortium ONG 3D, COSCE, GRADEC et d’autres partenaires, elle a lancé un atelier stratégique préparatoire avec l’appui de l’Union européenne dans le cadre du programme Saxal Jamm. L’objectif est clair : favoriser une participation active, cohérente et inclusive de la société civile aux réformes politiques et électorales à venir.

Trois thématiques majeures seront au cœur des échanges : la démocratie et les droits de l’homme, le processus électoral, ainsi que les réformes institutionnelles. Pour Babacar Fall, secrétaire général du GRADEC, cette initiative est non seulement une réponse à l’appel au dialogue lancé par les autorités, mais aussi un rempart contre tout risque de dérive institutionnelle.

Alors que certains acteurs politiques menacent de boycotter ce rendez-vous national, la société civile tire la sonnette d’alarme. Elle juge que toute absence à la table des négociations représente une atteinte à la démocratie. Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, insiste sur l’importance du dialogue malgré les désaccords. Il rappelle que seule une confrontation responsable des idées peut faire progresser le pays sur la voie démocratique.

Face à cette situation, la société civile appelle l’ensemble des composantes actives de la nation – partis politiques, syndicats, mouvements citoyens – à prendre part aux discussions. Elle souhaite porter une voix issue de la base, à travers un mémorandum unifié, pour influencer les grandes orientations à venir.

Au-delà des enjeux politiques, cette mobilisation est également un acte de sauvegarde démocratique. En intégrant des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec un handicap et des ambassadeurs de la paix, les organisateurs entendent poser les bases d’un dialogue représentatif et durable. Dans un contexte marqué par la polarisation et l’incertitude, ils estiment qu’un déficit de concertation ouvrirait la voie à la division et à l’appauvrissement du débat démocratique. Ce dialogue préparatoire se veut ainsi une ultime ligne de défense pour préserver la participation citoyenne et la légitimité des décisions à venir.

Casamance : la société civile appelle à une nouvelle approche pour consolider la paix

Deux ans après la trêve initiée par la faction Diakaye du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), la quête d’une paix durable dans cette région du sud du Sénégal reste plus que jamais d’actualité. Acteurs de la société civile, représentants de l’État, universitaires et anciens combattants se sont retrouvés pour discuter autour du thème : « Paix définitive en Casamance : enjeux et perspectives, Diakaye : un cas d’école ».

La rencontre, organisée par la Coordination sous-régionale des organisations de la société civile pour la Paix en Casamance (COSCPAC), a mis en lumière l’urgence d’adopter une nouvelle approche après plus de quatre décennies de conflit. « Il faut changer de fusil d’épaule », a déclaré Henry Ndecky, coordonnateur de la COSCPAC, soulignant que seules les négociations peuvent désormais ouvrir la voie à une sortie de crise. Il a ainsi invité l’État du Sénégal et les différentes factions du MFDC à privilégier un dialogue franc et inclusif.

La COSCPAC a également plaidé en faveur de la libération des détenus liés au conflit, estimant qu’un tel geste contribuerait à décrisper le climat et à renforcer les dynamiques de réconciliation.

De son côté, Alsény Bangoura, adjoint au gouverneur chargé du développement, a rappelé les efforts engagés par les pouvoirs publics, notamment dans le cadre du Plan Diomaye pour la Casamance. Il a évoqué des actions concrètes comme le retour progressif des populations déplacées et le traitement de plus de 55 000 demandes d’état civil, condition essentielle pour une réinsertion sociale effective.

Toutefois, M. Bangoura a reconnu que la situation reste fragile, malgré les avancées. « La paix est en marche, mais elle demeure fragile. Les enjeux sont nombreux », a-t-il averti, pointant les défis liés à la réintégration des ex-combattants, à la sécurisation des zones de retour, à la restauration de la confiance entre l’État et les populations, et à la nécessité d’un développement économique réellement inclusif.

Division spéciale de cybersécurité : Azoura Fall en garde à vue pour diffusion de contenus contraires aux bonnes mœurs

Assane Guèye, plus connu sous le pseudonyme Azoura Fall, militant actif du parti Pastef, a été placé en garde à vue par la Division spéciale de cybersécurité (DSC), a appris Seneweb. Il est poursuivi pour diffusion de discours contraires aux bonnes mœurs sur les réseaux sociaux.

Interpellé dans le cadre d’une enquête ouverte par les autorités judiciaires, Azoura Fall a été assisté par un collectif d’avocats composé notamment de Famara Faty, Abdy Nar Ndiaye, Bamba Cissé, Saïd Larifou et Abdoulaye Tall.

Selon les informations disponibles, son déferrement au parquet est prévu ce mardi, sauf changement de dernière minute. L’affaire suscite déjà des réactions sur les réseaux sociaux, certains y voyant une nouvelle arrestation à caractère politique visant des voix critiques proches de l’opposition.

Hivernage 2025 : le gouvernement fixe une feuille de route ambitieuse contre les inondations

Le gouvernement sénégalais a tenu, ce lundi 12 mai 2025, un Conseil interministériel consacré à la prévention et à la gestion des inondations à l’approche de l’hivernage. Réuni à la Primature sous la direction du Premier ministre Ousmane Sonko, l’exécutif a défini un ensemble de mesures urgentes visant à garantir la sécurité des populations et la continuité des activités socio-économiques sur l’ensemble du territoire.

Selon le communiqué officiel, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, en collaboration avec les ministres des Collectivités territoriales et des Transports terrestres, est chargé de veiller au lancement immédiat et à la finalisation des opérations pré-hivernage d’ici le 15 juillet 2025. Dans ce cadre, des instructions ont été données au ministre des Infrastructures pour assurer l’entretien et la réhabilitation des ouvrages de franchissement dans les zones vulnérables.

Le gouvernement entend également anticiper les crues fluviales en renforçant la coordination avec l’OMVS et l’OMVG. Une attention particulière sera portée à la surveillance des bassins fluviaux, avec une planification rigoureuse des lâchers d’eau aux barrages de Diama et Manantali afin d’éviter les débordements.

Dans les localités les plus exposées, des motopompes de grandes capacités seront prépositionnées sur les points critiques identifiés, accompagnées de descentes électriques. L’acquisition de ces équipements se fera avec le soutien du ministère des Finances. Par ailleurs, les acteurs communautaires bénéficieront d’une formation spécifique assurée par la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, pour les préparer à intervenir efficacement en cas de sinistre.

Les ministères de l’Éducation, de l’Agriculture, de l’Intérieur, des Forces armées, des Infrastructures et des Transports auront la responsabilité de garantir la continuité des services essentiels, notamment les écoles, lieux de culte, marchés et axes routiers. En ce qui concerne les chantiers en cours, des plans d’accélération sont exigés, avec, si nécessaire, des mesures transitoires pour limiter les risques liés aux inondations.

Le ministère de l’Intérieur mettra à jour le recensement des moyens publics et privés disponibles pour les interventions d’urgence, tout en renforçant la dotation en équipements de protection civile, tels que les paratonnerres. D’ici fin juillet, des plans de contingence territoriaux devront être établis, incluant des dispositifs locaux de pilotage, des moyens d’assistance et des stocks prépositionnés.

Des exercices de simulation sont également prévus, ainsi qu’une campagne de sensibilisation à la prévention des noyades. La sécurisation des bassins de rétention, le recensement et l’évacuation des bâtiments menaçant ruine font également partie des actions programmées.

Sur le plan financier, le ministère des Finances devra augmenter d’au moins 50 % les ressources affectées à la Matrice d’Actions prioritaires de Lutte contre les Inondations, et régler sans délai les arriérés dus aux entreprises engagées dans les travaux. Le gouvernement prévoit aussi de renforcer le maillage du territoire en radars météorologiques, en stations pluviométriques et en équipements de surveillance des bassins hydrauliques.

Un système de communication en temps réel pour la diffusion des alertes et des informations utiles sera mis en place. En parallèle, une grande campagne de sensibilisation démarrera dès ce mois de mai, suivie de journées citoyennes de mobilisation prévues entre juillet et août, en partenariat avec les forces de défense et de sécurité.

Popenguine : 125 kg de chanvre indien saisis sur la plage de Guéréo

Une opération de la brigade territoriale de la gendarmerie de Popenguine a permis de saisir 125 kilogrammes de chanvre indien le dimanche 11 mai 2025 sur la plage de Guéréo, une zone côtière située dans la commune de Popenguine.

Selon les autorités, les trafiquants, surpris par la présence des gendarmes, ont pris la fuite, abandonnant sur place plusieurs sacs contenant la marchandise prohibée. Cette saisie s’inscrit dans le cadre des actions de surveillance renforcées menées dans les zones littorales et fluvio-maritimes, ciblées pour leur vulnérabilité face aux réseaux de trafic de stupéfiants.

La gendarmerie nationale, dans un communiqué parvenu à la rédaction de PressAfrik, rappelle que ses unités territoriales intensifient les patrouilles dans les zones sensibles. Elle lance également un appel à la collaboration des populations, en particulier celles vivant à proximité des plages et des points de débarquement informels, afin de signaler tout mouvement suspect.

Cette saisie confirme la persistance du trafic de drogue sur les côtes sénégalaises, malgré les efforts déployés par les forces de sécurité. Elle relance aussi la question de la sécurisation des zones côtières et de la lutte contre les réseaux qui exploitent ces espaces pour acheminer des substances illicites vers les centres urbains.

Cybersécurité au Sénégal : le CERT existe mais reste à renforcer

Alors que le Sénégal poursuit sa transition numérique, les défis liés à la cybersécurité deviennent de plus en plus pressants. Parmi les instruments essentiels dans cette lutte figure le Centre de traitement des incidents informatiques, plus connu sous le nom de CERT. Mais si le Sénégal en possède un officiellement, son efficacité reste sujette à débat.

La polémique a été relancée à la mi-avril par Daouda Sow, directeur général de Tex Groupe, une entreprise sénégalaise spécialisée dans la sécurité numérique. Dans une interview à l’Agence de presse sénégalaise (APS), il a déclaré que le Sénégal faisait partie des rares pays de la région à ne pas disposer d’un CERT pleinement opérationnel. Cette affirmation a soulevé de nombreuses réactions dans le milieu de la cybersécurité.

En réalité, le Sénégal dispose bien d’une structure dédiée. La Direction générale du Chiffre et de la Sécurité des Systèmes d’Information (DCSSI), rattachée à la Présidence de la République, supervise le Centre national opérationnel de cybersécurité (CNOC). Ce centre abrite un CERT/CSIRT national dont le mandat est d’assurer une veille continue, de détecter les menaces, d’analyser les incidents et d’y répondre efficacement, aussi bien dans le secteur public que privé.

Ousmane Bob, directeur du Data Center de Diamniadio, confirme l’existence de ce dispositif. Selon lui, sans cette structure, les cyberattaques récentes contre la Banque de l’Habitat, la Banque de Dakar (BDK) ou encore certaines rédactions de médias n’auraient pu être contenues.

Cependant, malgré cette présence institutionnelle, plusieurs voix s’élèvent pour souligner les limites du CERT sénégalais. D’abord, il reste très peu visible sur la scène publique. Les publications techniques, les alertes ou les recommandations adressées aux entreprises et aux citoyens sont rares. De plus, le site web dédié au CERT-SN est partiellement inactif, ce qui nuit à la transparence et à la diffusion des informations.

Le manque de clarté sur les moyens techniques et humains disponibles, ainsi que l’absence d’informations concrètes sur les équipes en place, posent aussi problème. À cela s’ajoute une coordination multisectorielle encore timide entre les différents acteurs concernés, qu’il s’agisse des ministères, des opérateurs télécoms, des banques ou des entreprises technologiques.

Face à ces constats, certains experts estiment que le Sénégal doit encore franchir plusieurs étapes pour se doter d’un CERT pleinement fonctionnel, comparable à ceux du Maroc (MaCERT), de la Côte d’Ivoire (Ci-CERT) ou de la Tunisie (TunCERT), considérés comme des modèles régionaux.

Il convient toutefois de noter que des efforts sont en cours. La DCSSI multiplie les forums et les consultations avec les acteurs du secteur afin de structurer davantage ce dispositif et de lui donner un rôle plus visible dans l’écosystème numérique sénégalais. Mais pour être à la hauteur des menaces de plus en plus sophistiquées, une accélération de la mise en œuvre s’impose.

La montée en puissance du CERT-SN est ainsi devenue une urgence stratégique. Dans un contexte où la numérisation touche tous les secteurs de l’économie, de l’administration aux finances, la souveraineté numérique du Sénégal dépendra de sa capacité à se protéger efficacement contre les cybermenaces. L’État est donc attendu sur la concrétisation d’un CERT crédible, actif et coordonné, pour assurer la sécurité des données et des infrastructures critiques du pays.

Forum Africa CEO 2025 : Le président Diomaye Faye renforce l’attractivité économique du Sénégal

Présent à Abidjan pour le prestigieux forum Africa CEO 2025, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a mis à profit ce grand rendez-vous du secteur privé africain pour dérouler sa diplomatie économique. Ce lundi 12 mai, en marge de la cérémonie d’ouverture qui a réuni plus de 2 500 dirigeants d’entreprise, le chef de l’État a accordé deux entretiens stratégiques à fort potentiel économique pour le Sénégal.

La première audience a été accordée à Marco Arcelli, PDG du groupe Acwa Power, spécialisé dans la production d’énergie et le dessalement de l’eau. Les discussions ont porté sur d’éventuels projets d’envergure dans le domaine énergétique, un secteur clé pour le développement du Sénégal. Le président Diomaye a mis en avant les ambitions de son gouvernement en matière de transition énergétique et d’indépendance électrique, insistant sur les opportunités d’investissements durables et innovants.

Le second entretien s’est tenu avec Raley White, vice-président du groupe Yango, un acteur incontournable de la technologie et du transport intelligent. La rencontre a été l’occasion d’aborder les perspectives de coopération dans les domaines de la mobilité urbaine, des plateformes numériques et de l’innovation technologique. Le président a exprimé son intérêt pour les solutions de transport adaptées aux besoins urbains croissants du Sénégal et pour un transfert de savoir-faire au profit de la jeunesse sénégalaise.

À travers ces deux audiences ciblées, Diomaye Faye réaffirme sa volonté de faire du Sénégal une destination de choix pour les investissements structurants. Sa participation active au forum Africa CEO témoigne également d’un positionnement clair en faveur de l’intégration économique africaine et de la coopération Sud-Sud.

Injures contre Macky Sall : l’influenceur Kaïré interpellé à son tour devant la DSC

La tension monte dans les milieux des influenceurs proches de l’opposition. Après la convocation de l’influenceur Azoura Fall ce lundi par la Division spéciale de cybersécurité (DSC), un autre visage bien connu des réseaux sociaux, Kaïré, a été arrêté alors qu’il venait manifester son soutien devant les locaux de ladite division.

Kaïré, de son vrai nom Azoura Fall Kaïré, est accusé d’avoir proféré des injures contre l’ancien président de la République, Macky Sall, lors d’un live diffusé ce week-end sur TikTok. Selon les informations disponibles, ses propos jugés diffamatoires seraient intervenus dans un contexte de colère, après une descente musclée des forces de l’ordre chez un proche de son ami Azoura Fall.

Militant notoire du parti Pastef, Kaïré n’en est pas à sa première sortie virulente sur les réseaux sociaux. Mais cette fois, ses déclarations lui valent une interpellation pour « injures publiques » à l’encontre d’une autorité de l’État.

Les deux influenceurs sont désormais dans le viseur de la justice, au moment où les autorités renforcent la lutte contre les dérives sur les plateformes numériques. Du côté de leurs partisans, c’est la consternation, tandis que plusieurs internautes dénoncent une atteinte à la liberté d’expression.

L’affaire sera suivie de près, tant elle soulève à nouveau le débat sur la frontière entre critique politique, liberté d’opinion et respect des figures publiques.

Ziguinchor : marche citoyenne pour célébrer deux ans de dépôt des armes du Front Nord du MFDC

À l’approche du deuxième anniversaire du dépôt des armes par la branche armée du Front Nord du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), une marche pacifique a été organisée ce dimanche 11 mai 2025 à Ziguinchor. L’événement, initié par l’association « Dynamique de Paix », a rassemblé des citoyens, des autorités administratives et des acteurs de la société civile venus saluer une étape majeure dans le processus de paix en Casamance.

Cette initiative vise à rappeler l’importance de préserver les acquis du désarmement et à encourager un climat de dialogue entre les parties prenantes. Arborant des pancartes et scandant des messages d’unité, les participants ont marché dans les rues de Ziguinchor pour célébrer cette avancée dans la longue quête de paix dans la région.

Présent à la marche, l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor, Alasseny Bangoura, a salué le geste des ex-combattants et l’initiative de la « Dynamique de Paix ». Il a insisté sur la nécessité de maintenir le dialogue pour consolider la stabilité dans la région.

M. Bangoura a aussi rendu un hommage appuyé à Fatoma Coly, ancien commandant de la base rebelle de Diakaye, reconverti en acteur de paix. « Il a joué un rôle crucial dans le processus de désarmement. Nous devons saluer son courage et son engagement en faveur d’une paix durable », a-t-il déclaré.

Pour mémoire, le 13 mai 2023 marque une date symbolique dans le processus de pacification de la Casamance : 250 ex-combattants de la faction de Diakaye, dans le département de Bignona, avaient officiellement déposé les armes dans une cérémonie hautement symbolique. Certains équipements militaires avaient été incinérés, en signe de rupture définitive avec la lutte armée.

Deux ans plus tard, la marche du 11 mai apparaît comme un acte fort pour rappeler que la paix ne s’improvise pas : elle se construit chaque jour, par des gestes symboliques, des engagements concrets et la volonté collective de tourner la page de la violence.

Dialogue national du 28 mai : Fadel Barro et le mouvement « Jammi Gox Yi » répondent présents

Le mouvement citoyen « Jammi Gox Yi », dirigé par Fadel Barro, figure emblématique de l’engagement civique au Sénégal, a annoncé sa participation au dialogue national convoqué par le président Bassirou Diomaye Faye, prévu pour le 28 mai 2025. Une décision motivée par la gravité des enjeux et la volonté d’apporter des propositions concrètes pour relever les défis auxquels le pays est confronté.

Invité à s’exprimer sur la RFM, Fadel Barro a justifié la présence de son mouvement par la nécessité d’exprimer les aspirations profondes des citoyens : « Nous sommes invités à ce dialogue et nous irons avec nos préoccupations, nos revendications, notre souhait et notre vision du chemin que le Sénégal devrait emprunter sur le plan politique. » L’ancien coordonnateur du mouvement Y’en a marre entend ainsi faire de cette tribune un espace de propositions et de vigilance citoyenne.

Pour Fadel Barro, le Sénégal traverse une phase critique. « Le pays vit des moments extrêmement difficiles », a-t-il alerté, citant les dysfonctionnements dans les secteurs de la justice, les tensions économiques et sociales, ainsi que le désespoir de la jeunesse. Cette dernière, selon lui, est désemparée au point de « braver la mer et le désert » pour fuir le pays.

Dans ce contexte, il estime que la main tendue du président Diomaye Faye doit être saisie. « Allons-y et parlons franchement des vrais problèmes », a-t-il lancé, appelant à une discussion sans tabous autour des réformes politiques, économiques et sociales nécessaires pour un renouveau du pays.

Alors que de nombreux acteurs politiques, sociaux et économiques se préparent à prendre part à ce dialogue national, la présence de figures comme Fadel Barro apporte une dimension citoyenne et populaire à cette rencontre. Elle confirme aussi l’engagement des mouvements de la société civile à participer activement à la construction d’un Sénégal nouveau, fondé sur l’écoute, la justice et la transparence.

Détournement de deniers publics : l’ex-directeur de l’hôpital Roi-Baudouin déféré au parquet

Cheikh Mbaye Seck, ancien directeur général de l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye, a été déféré ce lundi matin au parquet du tribunal de Pikine-Guédiawaye, à la suite d’une garde à vue menée par la Section de recherches de la gendarmerie de Keur Massar. Il est poursuivi pour escroquerie, faux et usage de faux, ainsi que détournement de deniers publics, dans une affaire qui met en lumière des pratiques financières douteuses au sein de l’établissement hospitalier.

L’affaire remonte à un contrat de sous-traitance en restauration hospitalière, au cœur duquel une restauratrice, engagée par M. Wade – titulaire officiel du marché –, aurait fourni des services sans jamais recevoir de paiement. Pourtant, un chèque de 5 millions de F CFA, censé couvrir ses prestations, a bien été émis. Problème : le nom du bénéficiaire aurait été modifié, pour être finalement attribué à Khady, assistante personnelle du Dr Seck.

Toujours selon les informations de L’Observateur, Khady aurait encaissé les fonds avant de les remettre à M. Seck, puis aurait quitté le pays en direction du Canada, laissant la victime sans recours. Cette dernière, n’ayant jamais été remboursée, a décidé de porter plainte contre M. Wade, qui a fini par impliquer l’ancienne direction de l’hôpital.

L’enquête ouverte par la gendarmerie a conduit à plusieurs auditions, notamment celles du directeur des finances, du chef du personnel infirmier, et du responsable de l’économat, tous entendus comme témoins. Ces confrontations ont placé l’ex-directeur général dans une posture de plus en plus inconfortable face à la justice.

Contacté par PressAfrik, le Dr Seck a confirmé sa garde à vue et son transfert au tribunal : « Oui, effectivement, j’ai été placé en garde à vue, mais actuellement je suis en route vers le tribunal de Pikine pour répondre au procureur », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Mais l’affaire est déjà réglée. »

Scandale à la Gendarmerie : la 42e promotion dénonce un détournement de 182 millions de F CFA

Un nouveau scandale financier secoue les rangs de la gendarmerie nationale. Les élèves de la 42ᵉ promotion, réunis au sein d’une coopérative d’habitat, ont saisi le parquet financier pour dénoncer un détournement présumé de 182 millions de F CFA, qu’ils imputent à leur ancien président.

Selon les informations du journal Libération, les jeunes gendarmes versaient depuis cinq ans une cotisation mensuelle de 15 000 F CFA dans le cadre d’un projet immobilier. L’objectif était clair : acquérir un terrain de 9 hectares situé à Yenne, en périphérie de Dakar. Mais à leur grande surprise, malgré les versements réguliers, aucun document foncier ne leur a été remis à ce jour.

Des mois d’attente, ponctués de promesses non tenues, ont fini par éveiller les soupçons. L’enquête interne ouverte par la gendarmerie a révélé que les paiements n’avaient jamais été effectués auprès du promoteur immobilier. Plus grave encore, l’ancien président de la coopérative, radié depuis de la gendarmerie, refuse toujours de remettre les documents comptables — notamment les relevés bancaires liés au compte ouvert à la Banque Internationale pour le Sénégal (BIS).

Cette affaire relance le débat sur la transparence dans la gestion des coopératives d’habitat au sein des corps militaires. Elle n’est pas sans rappeler le scandale de 2022 impliquant la 47e promotion, où des fonds collectifs avaient également disparu dans des conditions floues.

Santé d’Azoura Fall : Me Abdoulaye Tall alerte sur un état de santé préoccupant

Interpellé dans le cadre d’une enquête menée par la Division spéciale de la cybersécurité (DSC), Assane Gueye alias Azoura Fall, est actuellement au cœur de toutes les préoccupations de son avocat, Me Abdoulaye Tall. Ce dernier, s’exprimant à la suite de l’audition de son client, a lancé une alerte publique sur la dégradation de son état de santé.

Selon Me Tall, Azoura souffre de plusieurs pathologies sérieuses. « Il est gravement malade. Nous avons déposé un dossier médical attestant de ses problèmes de foie, de poumons, mais aussi de troubles mentaux. Il ne jouit pas de toutes ses facultés mentales et physiques », a-t-il déclaré, pointant du doigt les effets néfastes de la détention sur la santé de son client.

Le dossier Azoura s’inscrit dans une procédure judiciaire déclenchée pour des propos jugés « contraires aux bonnes mœurs » par les autorités. Me Tall a rappelé avec insistance que son client reste présumé innocent à ce stade de l’enquête.

Par ailleurs, l’avocat a également évoqué l’arrestation de El Hadj Ousseynou Diakhaté, alias Kairé, appréhendé le même jour alors qu’il accompagnait Azoura à sa convocation. Lui aussi est poursuivi pour des propos similaires, toujours dans le cadre de cette même procédure.

Face à cette situation, Me Abdoulaye Tall en appelle à la responsabilité des autorités judiciaires et à un traitement humain du dossier. « Il y va de la vie d’un homme », a-t-il insisté, réclamant une prise en charge médicale urgente pour son client.

Affaire des DAT cassés et non reversés au Trésor : Birima Mangara visé pour 10,5 milliards de F CFA

L’affaire des Dépôts à terme (DAT) non reversés au Trésor public continue de secouer la sphère politico-financière sénégalaise. Après la mise en cause d’Amadou Ba, ancien Premier ministre, l’enquête s’oriente désormais vers Birima Mangara, ancien ministre délégué chargé du Budget sous le régime de Macky Sall. Il est visé pour une opération portant sur 10,5 milliards de F CFA.

Selon les révélations du journal L’Observateur, le parquet financier, à travers la Division des investigations criminelles (DIC), s’intéresse à une correspondance officielle portant le numéro 004459 MEFT/DGCPT/TG. Ce document, signé par Birima Mangara, aurait autorisé le placement de 10,5 milliards de F CFA en dépôt à terme (DAT) à la Banque Crédit du Sénégal (CDS).

Or, d’après la Cour des comptes, qui a levé le voile sur ces pratiques dans son rapport couvrant la période 2019–2024, ce dépôt a été “cassé”, c’est-à-dire retiré avant son échéance, sans que les fonds ne soient reversés au Trésor public. Un manquement grave aux règles de gestion des deniers publics.

L’affaire prend une tournure encore plus troublante avec une seconde lettre, cette fois datée du 12 juillet 2017 (N°7056 MEFP/DGB), également signée par Birima Mangara. Elle ordonnait le transfert de 10 milliards de F CFA à la Conciliation foncière de l’UEMOA. Aucun document ne précise les raisons de cette opération ni sa conformité avec les procédures budgétaires en vigueur.

Député de la 15e législature, Birima Mangara ne peut être entendu par la justice qu’après la levée de son immunité parlementaire. Cette procédure devra passer par l’Assemblée nationale, qui sera confrontée à une décision lourde de conséquences.

L’affaire des DAT cassés, d’un montant global estimé à plus de 141 milliards de F CFA, s’annonce comme l’un des plus grands scandales financiers de ces dernières années. Elle met en lumière la nécessité d’un renforcement des mécanismes de contrôle et de transparence dans la gestion des finances publiques.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°462 – 12/05/2025

🔴 IMPLOSION DANS « TAXAWU SENEGAL » : BARTH’ – KHAF’ : FIN DE L’IDYLLE
🔴 « CETTE VOLONTÉ DE VOULOIR EFFACER MACKY EST IMPOSSIBLE » : YORO DIA TACLE LE PASTEF

🔴 3e PLACE MONDIAL BEACH SOCCER 2025 : LE SÉNÉGAL RATE LE BRONZE
🔴 SACCAGE DE SON BUS ET NUL CONTRE L’AS PIKINE : LA DOUBLE PEINE DU JARAAF

Électricité : la Senelec annonce des perturbations temporaires du 13 au 19 mai

La Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) informe ses clients qu’elle procédera à des ajustements techniques pouvant entraîner des perturbations dans la fourniture d’électricité entre le 13 et le 19 mai 2025.

Dans un communiqué transmis à la rédaction de Ledakarois, la Senelec explique que ces désagréments sont liés au basculement au gaz naturel des unités de production de Bel Air, d’une capacité totale de 335 mégawatts (MW). Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’exécution de la stratégie « Gas to Power », qui vise à assurer une transition énergétique plus propre et plus durable.

La Senelec tient toutefois à rassurer sa clientèle en soulignant que des mesures d’atténuation sont prévues pour minimiser les effets de cette indisponibilité temporaire sur la qualité du service. Des dispositions techniques et logistiques ont été mises en place pour garantir une continuité raisonnable de la distribution d’électricité durant cette période.

Ce chantier, bien que générateur de contraintes ponctuelles, représente une étape importante vers l’indépendance énergétique du pays et une amélioration à long terme de l’efficacité et du coût de la production d’électricité.

Rencontre mondiale de l’expertise comptable : le Sénégal va accueillir l’ACOA 2027

C’est désormais officiel : le Sénégal accueillera la 9ᵉ édition du prestigieux Congrès Africain des Experts-Comptables (ACOA) en 2027. Cette décision a été rendue publique lors de la cérémonie de clôture de l’édition 2025, qui s’est tenue à Kigali, au Rwanda, du 6 au 9 mai, et qui a rassemblé plus de 2.500 participants venus des cinq continents, incluant des représentants de la Fédération Internationale des Comptables (IFAC) et d’autres organisations majeures de la profession.

Ce choix porté sur le Sénégal est salué comme une reconnaissance du leadership croissant de l’Ordre National des Experts-Comptables et Comptables Agréés (ONECCA) du Sénégal. Il témoigne également de la crédibilité du pays sur les plans politique, économique et institutionnel, et de la clarté des signaux envoyés par les nouvelles autorités sénégalaises en matière de bonne gouvernance, de transparence financière et de lutte contre les flux financiers illicites.

Mor Dieng, président de l’ONECCA et par ailleurs président en exercice de l’Association of Accountancy Bodies in West Africa (ABWA), a exprimé toute sa fierté et son engagement :

« Ce congrès sera une vitrine de l’excellence sénégalaise et africaine. Il placera le Sénégal au cœur des réflexions stratégiques sur l’avenir de la profession comptable, sur les enjeux liés à la finance durable, à la digitalisation, et à l’éthique dans les affaires. »

Il a promis un événement d’envergure, coorganisé avec les partenaires continentaux tels que la PAFA (Pan African Federation of Accountants), la FIDEF (Fédération Internationale des Experts-Comptables Francophones), ainsi que les institutions étatiques.

L’ACOA 2027 ne sera pas qu’un simple rassemblement professionnel. Il s’agira d’un événement multisectoriel à fort impact, susceptible de dynamiser plusieurs branches économiques au Sénégal, notamment l’hôtellerie, le transport, la communication, les services et le tourisme d’affaires. Il offrira également une plateforme de visibilité pour les jeunes experts-comptables, les start-ups et les institutions de formation.

Le Sénégal entend mobiliser l’ensemble de son écosystème économique, académique et institutionnel pour faire de cette 9ᵉ édition un succès. Des comités d’organisation et de pilotage seront mis en place dès 2026 pour assurer une préparation rigoureuse, avec le soutien du ministère des Finances, de l’enseignement supérieur et des partenaires techniques.

Saré Bidji : les populations dénoncent des expropriations et exigent un audit foncier

La commune de Saré Bidji, située en périphérie de Kolda, est secouée par une vive contestation populaire. Ce dimanche 11 mai, les habitants, réunis au sein du Comité de vigilance et de veille sur les terres, ont manifesté leur indignation face à ce qu’ils qualifient d’expropriations abusives et de gestion foncière opaque. À travers une déclaration publique, ils ont exigé la restitution immédiate de leurs terres et la réalisation d’un audit foncier couvrant la période de 2012 à 2025.

Le porte-parole du comité, Chérif Diallo, n’a pas mâché ses mots : « Nous n’entendons pas perdre nos terres. On marchera sur nos cadavres. Nous demandons un audit foncier. » Les accusations portent sur des lotissements jugés irréguliers, opérés selon eux au mépris des droits des familles détentrices de terres ancestrales.

La tension est exacerbée par le dossier sensible du chantier de modernisation de l’aéroport local. Selon le comité, 50 familles auraient été dépossédées de 46 hectares sans la moindre indemnisation. « C’est inadmissible », déplore M. Diallo, dénonçant une injustice flagrante et un manque total de transparence.

En renfort à cette mobilisation, la section locale du FRAPP (Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine), représentée par Aliou Gérard Koita, a exprimé son soutien sans réserve aux populations affectées. « Trop, c’est trop. Il faut que cela cesse. Nous appelons le président à intervenir personnellement pour faire la lumière et mettre fin à ces injustices », a-t-il déclaré.

Les habitants de Saré Bidji attendent désormais une réponse ferme des autorités centrales. Leurs priorités sont claires : obtenir la restitution des terres expropriées, faire toute la lumière sur les pratiques foncières locales et obtenir réparation pour les préjudices subis. Face à cette mobilisation déterminée, le silence ne semble plus être une option.

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