Affaire du compte de 1000 milliards : Ardo Gningue saisit l’OFNAC

L’affaire du supposé compte bancaire contenant 1000 milliards de francs CFA continue d’alimenter le débat public au Sénégal. Après l’annonce fracassante du Premier ministre Ousmane Sonko, de nombreuses voix se sont élevées pour demander des clarifications sur cette révélation, jugée aussi intrigante qu’inquiétante. Malgré la publication d’un rapport d’audit très médiatisé, une partie de l’opinion publique demeure sceptique et exige davantage de transparence.

C’est dans ce contexte que l’activiste Ardo Gningue est passé à l’action. Selon le journal L’AS, il a officiellement déposé une plainte auprès de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Son objectif : pousser les autorités compétentes à ouvrir une enquête approfondie afin d’établir la véracité des faits et, le cas échéant, identifier les responsables d’une éventuelle irrégularité.

L’initiative de Ardo Gningue intervient dans un climat où la lutte contre la corruption et la transparence dans la gestion des finances publiques sont des sujets de premier plan. En s’adressant à l’OFNAC, il espère que la lumière sera faite sur ce dossier qui suscite de nombreuses interrogations. Il exhorte ainsi l’institution à user de tous les moyens à sa disposition pour mener une enquête indépendante et rigoureuse.

Cette plainte pourrait constituer un tournant dans cette affaire. Si l’OFNAC décide de l’instruire, une enquête officielle pourrait être ouverte pour déterminer l’existence ou non de ce fameux compte, son origine et son éventuelle utilisation.

L’affaire des 1000 milliards de francs CFA a un impact non seulement financier mais aussi politique. Elle soulève des questions cruciales sur la gestion des ressources publiques, la transparence et la responsabilité des dirigeants. L’intervention de l’OFNAC, si elle se concrétise, pourrait non seulement apporter des réponses aux nombreuses questions soulevées, mais aussi renforcer la confiance des citoyens dans les institutions de contrôle.

En attendant une réaction officielle de l’OFNAC, cette plainte relance les débats et met davantage de pression sur les autorités pour qu’elles clarifient une situation qui, jusque-là, demeure floue. Reste à savoir si cette initiative aboutira à des révélations majeures ou si elle sera classée sans suite, alimentant ainsi les suspicions et spéculations déjà nombreuses autour de ce compte controversé.

Le Président Bassirou Diomaye Faye en Gambie pour la fête nationale

Le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a effectué une visite officielle en Gambie ce lundi, répondant à l’invitation de son homologue gambien, Son Excellence Adama Barrow. Cette visite s’inscrit dans le cadre des célébrations officielles de la fête nationale de la Gambie, marquant une nouvelle étape dans le renforcement des relations bilatérales entre les deux nations.

Le Sénégal et la Gambie partagent des liens historiques, culturels et fraternels profonds. Les deux pays, voisins et unis par une longue histoire commune, ont toujours œuvré pour une coopération harmonieuse dans divers domaines, notamment la sécurité, le commerce, l’éducation et les infrastructures. Cette visite témoigne de l’engagement du Président Bassirou Diomaye Faye à consolider davantage ces relations et à promouvoir une collaboration mutuellement bénéfique.

Durant son séjour, le Président Faye participera aux cérémonies officielles et rencontrera son homologue gambien pour discuter des enjeux stratégiques entre les deux nations. Les discussions devraient porter sur le renforcement des échanges économiques, la coopération en matière de sécurité transfrontalière et les projets communs de développement. Cette visite symbolise également la volonté des deux chefs d’État de raffermir les liens diplomatiques et de favoriser une intégration sous-régionale plus dynamique.

La participation du Sénégal à ces festivités témoigne de l’importance accordée aux relations sénégalo-gambiennes, ancrées dans une fraternité historique et un destin commun. Cette rencontre pourrait également ouvrir la voie à de nouveaux accords de coopération et à une meilleure coordination dans les domaines clés du développement des deux pays.

Le Président Bassirou Diomaye Faye et son homologue Adama Barrow ont réaffirmé leur volonté de travailler ensemble pour un avenir prospère, où la stabilité et la coopération régionale restent des priorités. Cette visite marque ainsi une nouvelle étape dans le raffermissement des relations entre Dakar et Banjul, renforçant davantage l’intégration et la solidarité entre les deux peuples.

Rapport Cour des Comptes : Birahim Seck appelle l’État à faire éclater la vérité et situer les responsabilités

Birahim Seck, Coordonnateur Général du Forum Civil, section Sénégalaise Transparency International, a appelé le gouvernement sénégalais à prendre des mesures concrètes pour faire la lumière sur les conclusions du rapport de la Cour des comptes. Lors d’une déclaration au Colloque régional sur les enjeux et mécanismes de lutte contre la corruption, l’évasion fiscale et les flux financiers illicites en Afrique de l’Ouest, organisé par la CENOZO du 17 au 18 février 2025 à Cotonou, il a insisté sur la nécessité de clarifier les constats du rapport et de situer les responsabilités.

Selon lui, l’initiative du gouvernement est salutaire, car il s’agit du premier exercice d’audit sur la situation des finances publiques en application de l’article 1.7 du Code de transparence dans la gestion des finances publiques. Ce rapport constitue un outil essentiel pour identifier les canaux de flux financiers illicites au sein des régies financières. Il a souligné que les citoyens doivent protéger la Cour des comptes contre toute tentative de manipulation politique et exiger des clarifications sur les recettes, les dépenses budgétaires, la gouvernance des comptes spéciaux du trésor, ainsi que la gestion de la trésorerie et de l’endettement.

Pour Birahim Seck, ce rapport offre une opportunité unique au Sénégal de mettre en œuvre des réformes structurelles afin d’endiguer les pertes financières. Il a noté que les conclusions de la Cour des comptes dérangent certains intérêts et qu’il ne faut pas céder aux pressions politiciennes pour occulter les pertes financières considérables. Il a exhorté l’État à rester ferme et déterminé à identifier les responsables.

L’une des préoccupations majeures soulevées concerne les Dépôts à Terme (DAT) virés à des tiers. Il s’est interrogé sur l’identité des ministres impliqués, leur niveau de responsabilité et les raisons pour lesquelles ces fonds n’ont pas été transférés au Trésor public. Il a également attiré l’attention sur un gap de trésorerie de 114,4 milliards FCFA dans le cadre de l’opération du Sukuk SOGEPA, soulignant la nécessité pour les Sénégalais de comprendre l’origine de ce déficit.

Il a plaidé pour que le travail de la Cour des comptes soit approfondi et complété par des enquêtes judiciaires indépendantes. Il a appelé à une politique gouvernementale claire et rigoureuse en matière de lutte contre la corruption, fondée sur la transparence, la redevabilité et l’accès à l’information. Il a averti qu’un gouvernement jouant avec l’opacité ne pourra pas mobiliser les ressources nécessaires au développement du pays.

Pour lutter efficacement contre la corruption, il a insisté sur le renforcement des organes de contrôle interne, l’amélioration du système comptable et la mise en place d’un cadre institutionnel robuste. Il a également exhorté la population sénégalaise à s’impliquer activement dans cette lutte afin d’empêcher les acteurs politiques de détourner l’attention et d’échapper à leurs responsabilités.

En conclusion, Birahim Seck a réaffirmé que la lutte contre la corruption doit être portée par une mobilisation citoyenne forte et durable, loin des considérations populistes. Il a insisté sur le rôle clé de la société civile et des acteurs du changement pour garantir une gestion transparente et responsable des finances publiques.

Santé : la Fédération des syndicats de la santé (F2S) annonce une grève les 13 et 14 mars 2025

La Fédération des syndicats de la santé (F2S) a annoncé un mouvement de grève générale les 13 et 14 mars 2025. Cette décision s’inscrit dans le cadre de leur nouveau plan d’action, déjà validé par l’ensemble des membres, pour revendiquer de meilleures conditions de travail et le respect des engagements pris par les autorités.

Le secrétaire général de la F2S, Cheikh Seck, a détaillé la feuille de route qui mènera à cette grève. Le plan d’action comprend plusieurs étapes stratégiques. Le mardi 18 février 2025, un point de presse sera organisé pour informer l’opinion publique et les médias sur les motivations du mouvement. Le jeudi 27 février 2025, une assemblée générale se tiendra à l’hôpital Ndamatou de Touba, afin de mobiliser et sensibiliser les membres du secteur de la santé. La F2S prévoit également d’échanger avec les partenaires techniques et financiers (PTF), la société civile, les ambassades et les autorités religieuses afin de rallier davantage de soutien à leur cause. Enfin, la grève générale aura lieu les 13 et 14 mars 2025, avec un arrêt total des activités dans les structures de santé pour mettre la pression sur le gouvernement. Des actions de contestation telles que la rétention d’informations et le boycott des supervisions administratives sont également prévues pour perturber le fonctionnement normal du secteur.

Cheikh Seck a également révélé que la F2S a rencontré le ministre de la Santé et de l’Action sociale le lundi 17 février 2025 pour faire le point sur le suivi des accords signés le 29 décembre 2023. Cependant, malgré les discussions et la volonté affichée du ministre, le syndicat estime que cela ne suffit pas pour résoudre les nombreux problèmes du secteur. « Il faut impérativement l’intervention du président de la République et du Premier ministre », a insisté le syndicaliste, soulignant que seul un engagement politique au plus haut niveau pourrait permettre de trouver des solutions durables aux revendications des travailleurs de la santé.

Depuis plusieurs années, les syndicats de la santé dénoncent des conditions de travail difficiles, un manque criant de matériel, ainsi qu’un retard dans l’application des engagements pris par l’État. La grève annoncée pour mars 2025 s’inscrit donc dans la continuité des luttes syndicales en vue d’améliorer la situation des professionnels de la santé et de garantir une meilleure prise en charge des patients. Ce mouvement d’humeur pourrait avoir un impact significatif sur le fonctionnement des structures sanitaires du pays, notamment dans les hôpitaux et les centres de santé publics. Les autorités devront réagir rapidement pour éviter une paralysie du système de santé et prévenir une crise sanitaire.

Chronique d’un échec annoncé du duo Diomaye – Sonko ( Par Abdou MBOW )

Aucun pays ne s’est développé sur le mensonge. Aucune Nation n’a prospéré en banalisant ses méfaits et ses effets… Le Premier Ministre Ousmane Sonko n’a jamais hésité à se complaire dans l’infamie et l’injure, tant les incongruités d’avant mars 2024, adressées aux membres de l’ancien pouvoir, ne portaient que la marque du raccourci diffamatoire, marque de fabrique du « Président » Ousmane Sonko » d’alors…
Si les jeunes prenaient la mer et se noyaient, c’était du fait que Macky Sall et sa bande avaient détourné les barils de pétrole, et qu’ils les avaient condamnés au malheur, dont les sortirait le « Président » MandrakeSonko, une fois élu. Il leur avait promis un salaire mensuel, boulot ou pas, de 150.000 frs. Les images des milliers de jeunes se bousculant pour fuir le Sénégal et aller servir d’esclaves en Espagne, auraient dû leur faire honte. Mais ils sont nés après la honte. Pas un seul parmi eux n’a fait face à cette urgence, à cette bombe à retardement ; nombre parmi eux ne voit sa chevelure blanchir, du fait de l’inquiétude et de l’énorme responsabilité à devoir exaucer les prières et les cris de détresse de notre jeunesse… Non, ils sont tous en train de prendre et du poids et un goût pour le mannequinat distingué, guettant avides les annonces de nominations du salvateur Conseil des Ministres du mercredi… Voilà pour le contexte de cette manipulation, de grands orfèvres de la communication de masse, qui ont bien étudié Gobbels, persuadés à raison, que « plus c’est gros, mieux ça passe » …
Que raconte ce rapport sans queue ni tête ? « Président » Ousmane Sonko nous a toujours dit que Macky et ses 400 voleurs étaient des carnassiers…. Il n’avait pas encore les preuves, mais il le hurlait sur tous les tréteaux du pays… Ce Rapport de la Cour des Mécomptes, est juste destiné à donner raison à l’insulteur public…. Ousmane Sonko a donc toujours raison ! Ousmane Sonko, « Mou Sell mi » a
toujours raison, il est infaillible, d’extraction quasi-divine…
Et sa parole d’onction divinatoire sur ce bienvenu rapport est déclamée par celui qui ne comprenait pas les arcanes de la BCEAO, mais la dirigeait tout de même. Le même qui cherche à préparer les Sénégalais à des lendemains difficiles et même très difficiles… Dans un propos cousu de fil blanc, Ahmadou Al Aminou Lô, Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, précise et annonce la couleur, en prédisant la suppression des subventions sur l’électricité et les denrées, ⁠ce qui va à une semaine du Ramadan avoir un impact sur l’augmentation du coût de la vie…. Peut-on se dresser sur ses ergots et défier les bailleurs, rendre la France responsable de tous nos maux, et s’attendre à ce qu’elle nous soutienne, quand on ne respecte pas nos créances, se défaussant sur « notre État voyou » ?
Pourtant, le ministre de l’Economie Abdourahmane Sarr annonce une bonne nouvelle : la dette du Sénégal est soutenable. Le ministre des Finances Cheikh Diba, est lui dans une dynamique de correction. Il est le trait d’union entre l’ancien régime et le régime actuel ; il est le symbole de la continuité de l’Etat. C’est justement ce qui en fait une cible de choix pour toute une horde de pieds nickelés, planqués derrière leurs ordinateurs ou relayant honteusement des insinuations tentant de le déstabiliser… 
Ce rapport va enfoncer le Sénégal, le décrédibiliser, pour faire de la normalité un scandale.
Ils osent nous parler, en sermonnant les Sénégalais⁠, d’une diminution prochaine des salaires au moment où le train de vie de l’Etat grimpe, tous les anciens supporters quémandant, qu’aillent de pair avec leurs postes, bolides et salaires qui vont faire rimer « ramage et plumage », indifférents aux multiples et indécents ⁠licenciements abusifs et en masse de jeunes sénégalais…
Ce rapport n’est que le « cache-misère » de leur incapacité à mener le Sénégal hors des chemins mensongers qu’ils ont empruntés sans vergogne ni regrets…
C’est l’histoire d’un loup qui devant un troupeau de moutons, leur jura qu’il allait à présent, devenir végétarien. 
Il ne s’agit ni plus ni moins que de la chronique d’un échec annoncé du duo Diomaye- Sonko.
 
Député Abdou MBOW
Groupe Parlementaire Takku Wallu Sénégal

Ousmane Sonko au secteur privé : « L’affairisme d’État, c’est terminé… »

Lors de l’ouverture de la 4ᵉ édition du Forum de la petite et moyenne entreprise ce mardi, le Premier ministre Ousmane Sonko a tenu un discours ferme à l’égard du secteur privé national. Insistant sur la nécessité d’une nouvelle approche dans les relations entre l’État et les acteurs économiques, il a annoncé la soumission imminente d’une loi sur le patriotisme économique à l’Assemblée nationale.

S’exprimant devant un parterre de chefs d’entreprises et de représentants du monde des affaires, le chef du gouvernement a souligné la volonté de l’État d’accompagner les entrepreneurs sérieux et engagés. Toutefois, il a averti que les pratiques de favoritisme, de surfacturation et d’attribution opaque de marchés publics, qu’il qualifie d’« affairisme d’État », ne seront plus tolérées. Selon lui, une partie du secteur privé a longtemps prospéré grâce à des méthodes contraires à l’éthique, nuisant ainsi à l’économie nationale et à l’équité dans l’attribution des marchés.

« L’affairisme d’État, c’est terminé dans ce pays. Nous allons soutenir tous les efforts des acteurs du privé qui souhaitent travailler sérieusement et honnêtement, mais nous combattrons et mettrons fin aux pratiques que nous avons trouvées ici. En clair, le secteur privé sérieux et entreprenant bénéficiera de tout le soutien du gouvernement », a martelé Ousmane Sonko.

La loi sur le patriotisme économique, qui sera prochainement soumise aux députés, vise à garantir une meilleure répartition des opportunités économiques en faveur des entreprises locales. L’objectif est de mettre en place un cadre plus transparent et équitable pour les appels d’offres et les marchés publics, en privilégiant la production nationale et en réduisant la dépendance aux importations.

Cette déclaration du Premier ministre s’inscrit dans un contexte de réforme plus large visant à moraliser la gestion des finances publiques et à renforcer la compétitivité des entreprises sénégalaises. En mettant fin à certaines pratiques héritées du passé, le gouvernement veut impulser une dynamique nouvelle, fondée sur la méritocratie et la bonne gouvernance.

Toutefois, ces annonces ne manqueront pas de susciter des réactions au sein du secteur privé, où certains opérateurs économiques pourraient se sentir visés. Reste à voir comment cette loi sera accueillie à l’Assemblée nationale et quelles seront les mesures concrètes mises en place pour garantir son application effective.

Non-paiement des indemnités du Bac 2024 et retard des allocations : le G7 Kaolack hausse le ton

Les syndicats d’enseignants regroupés au sein du G7 Kaolack dénoncent une situation qu’ils jugent inacceptable, marquée par le non-paiement des indemnités de surveillance du Baccalauréat 2024 et les retards persistants dans le versement des allocations familiales. Dans un communiqué rendu public, ils expriment leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme un mépris des droits des enseignants et une mauvaise gestion des finances publiques.

Selon les responsables syndicaux, les enseignants ont accompli leurs missions avec sérieux et professionnalisme durant les épreuves du Bac 2024. Cependant, plusieurs mois après, ils n’ont toujours pas perçu leurs indemnités de surveillance, alors même que ces rémunérations devraient être versées dans un délai raisonnable. Ils dénoncent ainsi une administration défaillante, incapable de respecter ses engagements vis-à-vis des enseignants qui assurent pourtant un rôle central dans le système éducatif.

Par ailleurs, la question du retard des allocations familiales vient aggraver la situation. Ces aides, destinées à soutenir les enseignants dans la prise en charge de leurs familles, sont régulièrement versées avec un retard considérable, ce qui entraîne des difficultés financières pour de nombreux agents de l’éducation. Pour le G7 Kaolack, cette situation est inacceptable, car elle impacte directement la qualité de vie des enseignants et leur motivation au travail.

Dans leur communiqué, les syndicats exigent le paiement immédiat et sans condition des indemnités du Bac 2024 ainsi qu’un engagement clair des autorités sur la mise en place d’un calendrier strict et respecté pour le paiement des allocations familiales. Ils appellent également à mettre un terme aux retards systématiques qui deviennent récurrents et sapent la confiance des enseignants envers l’État.

Face à ce qu’ils considèrent comme une injustice, les membres du G7 Kaolack préviennent que leur patience a des limites. Ils mettent en garde les autorités contre toute forme d’inertie et préviennent que si leurs revendications ne sont pas satisfaites dans les plus brefs délais, ils n’hésiteront pas à durcir leur mouvement. La possibilité d’une grève ou d’actions syndicales plus radicales n’est donc pas écartée.

Le G7 Kaolack rappelle que la lutte qu’il mène dépasse la seule question des indemnités ou des allocations. Il s’agit avant tout d’une bataille pour la dignité des enseignants et le respect de leurs droits. Ils estiment que l’État doit prendre ses responsabilités et honorer ses engagements envers les acteurs du secteur éducatif, au risque de voir le climat social se détériorer davantage.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°399 – 18/02/2025

🔴 PRÉSIDENCE DE LA BAD : LE GABON MISE SUR AMADOU HOTT
🔴 MESURES D’AUSTÉRITÉ ANNONCÉES DU FAIT DE LA PRÉSUMÉE « DETTE CACHÉE » : PMN ÉVOQUE PLUTÔT DES ENGAGEMENTS PRIS AVEC LE FMI

🔴 15e JOURNÉE LIGUE 1 / SÉRIE D’INVINCIBILITÉ DU JARAAF : HLM MET UN COUP D’ARRÊT
🔴 LUTTE / EUMEU SÈNE VS FRANC : « C’EST INÉVITABLE », SELON BÉCAYE MBAYE

Le FMI conclut sa mission au Sénégal : une situation économique difficile et des réformes nécessaires pour redresser les finances publiques

Du 5 au 12 septembre 2024, une mission du Fonds Monétaire International (FMI), dirigée par M. Edward Gemayel, s’est rendue au Sénégal pour évaluer la situation économique du pays et poursuivre les discussions concernant le programme économique soutenu par le FMI. Ce programme repose sur les accords de la Facilité élargie de crédit (FEC), du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), ainsi que la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), approuvés par le Conseil d’administration du FMI le 26 juin 2023.

À l’issue de la mission, M. Gemayel a révélé que l’économie sénégalaise a connu un ralentissement important au premier semestre de 2024, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel se limitant à 2,3 % au premier trimestre, et des signes d’une poursuite du ralentissement au deuxième trimestre. Ce phénomène est principalement dû à une activité plus faible dans des secteurs clés comme le secteur minier, de la construction et agro-industriel, et dans une moindre mesure, dans le secteur primaire. Bien que l’inflation globale ait ralenti, atteignant une moyenne de 2,2 % au premier semestre 2024, cette évolution est attribuée principalement à la baisse des prix internationaux des matières premières et à une demande intérieure modérée.

Le rapport du FMI met également en lumière des difficultés financières croissantes pour le gouvernement sénégalais. L’exécution budgétaire à fin août 2024 a révélé un manque à gagner substantiel en termes de recettes, alors que les dépenses sont restées globalement conformes aux prévisions. En conséquence, le déficit budgétaire a continué de se creuser, et pour financer ce déficit, le gouvernement a dû recourir à des emprunts commerciaux externes à court terme, qui sont coûteux et augmentent la pression sur les finances publiques. En dépit de ces difficultés, la croissance du PIB pour l’année 2024 a été révisée à la baisse, passant de 7,1 % à 6 %, et la croissance du secteur non-hydrocarbures devrait ralentir davantage à 3,3 %, contre 4,8 % initialement prévu.

Le FMI a mis en garde contre une détérioration continue de la situation si aucune mesure corrective n’est prise. Le déficit du compte courant devrait se réduire à 12,7 % du PIB grâce à l’augmentation de la production d’hydrocarbures, mais la situation budgétaire reste préoccupante. Le déficit budgétaire devrait dépasser les 7,5 % du PIB, bien au-delà des 3,9 % initialement prévus, en raison de la baisse des recettes et de l’augmentation des dépenses en subventions énergétiques et en paiements d’intérêts. La dette publique de l’administration centrale devrait également rester supérieure au critère de convergence de l’UEMOA, qui fixe un seuil de 70 % du PIB.

Dans ce contexte, le FMI a souligné l’importance de prendre des mesures de réformes structurelles immédiates et significatives pour restaurer la stabilité fiscale et la viabilité économique. Le Fonds a recommandé de rationaliser les exonérations fiscales et de procéder à la suppression progressive des subventions énergétiques non ciblées, qui sont coûteuses et inefficaces. Ces mesures visent à rétablir un équilibre budgétaire durable et à assurer une réduction rapide du déficit et de la dette publique. Le FMI a également insisté sur la nécessité de traiter l’accumulation des impayés envers les entreprises privées, particulièrement dans les secteurs de la construction et de l’énergie, et de mettre en place un plan d’apurement de ces passifs avec un calendrier précis et transparent.

L’un des domaines clés évoqués lors des discussions avec les autorités sénégalaises a été le secteur de l’énergie. Le FMI a encouragé les autorités à poursuivre les réformes visant à améliorer la viabilité financière de la société nationale d’électricité (SENELEC) et à concevoir une nouvelle structure tarifaire pour l’électricité. Cette révision tarifaire inclurait un tarif social destiné à protéger les ménages vulnérables, tout en permettant à SENELEC de mieux couvrir ses coûts et d’assurer une gestion plus efficiente du secteur.

Le FMI a également salué les progrès réalisés par le Sénégal dans la mise en œuvre des recommandations du Groupe d’action financière (GAFI), ce qui permet au pays de se rapprocher de la sortie de la « liste grise » du GAFI. Ce processus devrait renforcer la confiance dans le climat des affaires, attirer davantage d’investissements et améliorer la transparence des opérations financières.

Les autorités sénégalaises ont réaffirmé leur engagement à poursuivre les réformes économiques prévues dans le cadre du programme soutenu par le FMI. Elles ont également renouvelé leur volonté de promouvoir la transparence, la bonne gouvernance et la responsabilité publique. Dans ce cadre, un audit général des finances publiques est en cours, et les conclusions de cet audit devraient permettre de mettre en place des actions de réformes vigoureuses pour remettre les finances publiques sur une trajectoire plus saine.

La mission du FMI a été couronnée par des discussions constructives avec les autorités sénégalaises, dont le Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération Abdourahmane Sarr, ainsi que le ministre des Finances et du Budget Cheikh Diba. L’équipe du FMI a également rencontré des représentants du secteur privé et des partenaires au développement pour échanger sur les meilleures pratiques et solutions possibles pour sortir de la crise.

Pape Malick Ndour réagit aux mesures annoncées par l’État : « Des engagements pris par le gouvernement de Sonko devant le FMI »

Pape Malick Ndour, ancien ministre de la Jeunesse sous le régime de Macky Sall, a vivement réagi aux mesures annoncées par l’État dimanche 16 février 2025 par Al Aminou Lo, ministre secrétaire général du gouvernement. Dans un post publié sur Facebook, l’ex-ministre a exprimé son désaveu et a précisé que ces mesures ne découlaient pas du rapport de la Cour des comptes, comme certains pourraient le penser, mais étaient en réalité liées à un engagement pris par le gouvernement d’Ousmane Sonko devant le Fonds Monétaire International (FMI).

Selon Pape Malick Ndour, les mesures annoncées sont en ligne avec des engagements pris depuis le 12 septembre 2024, lorsque le gouvernement de Sonko avait, lors de la visite du FMI, pris des engagements relatifs aux réformes économiques et fiscales. Il invite d’ailleurs les Sénégalais à se référer au paragraphe 3 du communiqué intitulé « Les services du FMI achèvent leur visite au Sénégal », qui détaille ces engagements.

Cette déclaration de Pape Malick Ndour vient renforcer ses critiques précédentes sur les incohérences qu’il avait soulevées dans le rapport de la Cour des comptes. En apportant ce nouvel éclairage, l’ancien ministre cherche à mettre en lumière ce qu’il considère comme une continuité dans les engagements économiques du gouvernement, plutôt que des décisions prises sous pression suite à des révélations de la Cour des comptes.

La BAD lance une mission de dialogue au Sénégal pour la préparation de la stratégie de développement 2026-2030

Le lundi 17 février 2025, une équipe de la Banque africaine de développement (BAD) a démarré une mission de dialogue importante à Dakar. Cette mission s’inscrit dans le cadre de la préparation du rapport d’achèvement de la stratégie de développement 2021-2025 de la BAD pour le Sénégal. Dirigée par Mohamed Cherif, responsable du bureau de la BAD au Sénégal, l’équipe comprend plusieurs experts en développement et se poursuivra jusqu’au 24 février 2025.

La mission a pour objectif essentiel de poser les bases de la nouvelle stratégie de développement de la BAD pour le Sénégal, couvrant la période 2026-2030. Ce dialogue stratégique vise à définir les orientations du futur document de stratégie pays, en tenant compte des besoins réels de développement du Sénégal. Ce processus d’élaboration de la nouvelle stratégie s’inscrit dans une démarche visant à répondre aux défis économiques, sociaux et environnementaux spécifiques du pays. La BAD met également un accent particulier sur l’alignement de la stratégie avec les priorités de l’Union africaine et des Objectifs de Développement Durable (ODD), garantissant ainsi que les interventions de la BAD contribuent à un développement durable et inclusif à l’échelle du Sénégal et du continent.

Cette mission est considérée comme une étape essentielle pour renforcer la collaboration entre le Sénégal et la Banque africaine de développement. En effet, la BAD cherche à affiner ses actions pour mieux répondre aux défis de développement du pays à l’horizon 2030. L’objectif est de soutenir le Sénégal dans la mise en œuvre de ses priorités de développement et de garantir que la nouvelle stratégie sera en phase avec les aspirations du pays pour un développement durable et inclusif.

Le processus de dialogue a également un caractère inclusif, avec une volonté de travailler étroitement avec les autorités sénégalaises, les acteurs économiques et la société civile. Cette approche vise à mieux comprendre les priorités locales et à adapter les solutions proposées aux réalités du terrain, tout en garantissant l’efficacité des actions mises en place.

Un autre aspect important de cette mission est l’alignement des interventions de la BAD avec les grands objectifs mondiaux. Cela inclut notamment l’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui aspire à transformer le continent africain d’ici 2063, et les ODD, qui guideront la communauté internationale vers un développement plus équitable et durable d’ici 2030. Cet alignement garantit que les actions de la BAD contribuent non seulement aux objectifs du Sénégal, mais aussi aux grands objectifs globaux de développement.

MAC de Ziguinchor : 25 détenus entament une grève de la faim pour dénoncer leur détention prolongée

La Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Ziguinchor est secouée par un mouvement de contestation. Ce lundi 17 février 2025, un groupe de 25 détenus a entamé une grève de la faim pour protester contre leur détention prolongée sans jugement. Ces prisonniers, en attente de procès depuis près de trois ans, dénoncent le retard dans leurs procédures judiciaires et exigent d’être fixés sur leur sort.

D’après Matar Sané, frère du détenu Jean-Christophe Sambou, son frère et quatorze autres prévenus ont été arrêtés en avril 2022 lors d’opérations de ratissage menées dans le département de Bignona. Ces opérations, qui ont particulièrement ciblé les localités de Sindian, Séléty et la commune de Bignona, ont conduit à plusieurs interpellations. Certains ont été arrêtés chez eux, d’autres sur la route, avant d’être placés en détention provisoire.

Onze d’entre eux ont été transférés à Dakar le 13 août 2022 et dispersés entre les prisons de Rebeuss, Cap Manuel et Camp Pénal. Pendant plus de deux ans, ils ont été maintenus en détention sans jugement, avec des dossiers toujours en attente à Ziguinchor, les empêchant ainsi de recevoir la visite de leurs proches. Le 31 août 2024, ils ont finalement été ramenés à la MAC de Ziguinchor. Depuis, la majorité du groupe est maintenue sous mandat de dépôt. Deux d’entre eux ont été libérés, deux autres ont été entendus par un juge, mais la grande majorité attend toujours une audition.

Les autorités considèrent ces détenus comme étant potentiellement liés au Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), un groupe indépendantiste actif dans le sud du pays. Cependant, leurs familles dénoncent une injustice et affirment que plusieurs d’entre eux n’ont aucun lien avec la rébellion. Les noms des détenus grévistes incluent notamment Jean-Christophe Sambou, Adama Bamba Mané, Lamine Barry, Lamine Diethiou, Dembo Tamba, Kadialy Tamba, Lamine Diané, Babacar Doukouré, Amadou Sagna, Thierno Diallo et Malick Sané.

Selon les proches des détenus, l’administration pénitentiaire et les autorités judiciaires leur avaient demandé de rédiger des demandes de liberté provisoire, ce qu’ils ont fait. Cependant, ces demandes sont restées sans suite. Ce silence judiciaire, ajouté à la frustration et à l’incertitude, a poussé les détenus à passer à l’action en entamant une grève de la faim.

Le mouvement de protestation ne se limite pas aux 25 détenus grévistes. Plusieurs autres prisonniers, confrontés à une situation similaire, envisagent également de rejoindre le mouvement. Leur revendication est claire : être jugés ou libérés. Les familles des détenus et certaines organisations de défense des droits humains commencent à se mobiliser pour dénoncer ces détentions prolongées sans procès, qui constituent une violation des droits fondamentaux selon elles.

Thiès : L’intersyndicale des PATS décrète 48 heures de grève dans les universités et centres des œuvres

L’intersyndicale des Personnels Administratif, Technique et de Service (PATS) des universités publiques et des centres des œuvres universitaires du Sénégal a décidé d’observer une grève totale de 48 heures à partir de ce lundi 17 février 2025. Cette décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale tenue à Thiès, marquant ainsi leur mécontentement face au silence des autorités sur leurs revendications.

Les syndicalistes dénoncent l’inaction de la tutelle et exigent l’application des accords de santé dans les universités, la revalorisation des pensions de retraite ainsi que l’intégration de la convention du secteur de la presse à l’université Iba Der Thiam de Thiès. Ils réclament également une augmentation des budgets alloués aux universités, qu’ils jugent insuffisants au regard de la hausse du nombre d’étudiants et des charges, ainsi que la finalisation des chantiers inachevés dans les universités et centres des œuvres.

Face à ce qu’ils considèrent comme un manque de considération de la part des autorités, l’intersyndicale appelle l’ensemble des travailleurs à se mobiliser pour obtenir gain de cause. Cette grève risque d’impacter sérieusement le fonctionnement des universités et des centres des œuvres, perturbant ainsi la vie académique et sociale des étudiants. L’ampleur du mouvement pourrait s’accentuer si aucune réponse concrète n’est apportée par les autorités compétentes.

Réduction du train de vie de l’État : Abdoul Mbaye insiste sur l’exemplarité après « 10 mois déjà perdus »

L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye remet sur la table la question de la réduction du train de vie de l’État, un enjeu qu’il considère comme crucial pour soulager les Sénégalais face aux difficultés économiques actuelles. Il exhorte les autorités à agir concrètement, en montrant l’exemple, après ce qu’il qualifie de « 10 mois déjà perdus » depuis l’arrivée du nouveau régime.

Réagissant à la récente sortie du secrétaire général du gouvernement sur la situation économique du pays, Abdoul Mbaye rappelle que la réduction des dépenses publiques est une nécessité incontournable. « Il n’y a pas d’autres voies pour le Sénégal sinon la réduction du train de vie de l’État. La solution ne se trouvait pas dans la continuité », a-t-il affirmé.

Dès avril 2024, il avait déjà alerté sur l’urgence d’adopter des mesures d’austérité. « Je l’ai écrit dès le 21 avril 2024. Cela m’a juste valu une bordée d’insultes », souligne-t-il, regrettant le manque de réactivité sur cette question.

Pour lui, l’approche doit être pédagogique et non basée sur la menace. Il plaide pour des réformes progressives mais concrètes, qui démontrent une réelle volonté politique d’assainir les finances publiques.

Abdoul Mbaye avait proposé la vente de l’avion présidentiel comme un acte symbolique fort, marquant un tournant dans la gestion des ressources publiques. Toutefois, il estime que des efforts beaucoup plus profonds doivent être faits.

« Il faut bien entendu aller beaucoup plus loin après 10 mois déjà perdus », martèle-t-il, insistant sur la nécessité d’une rupture avec les pratiques dispendieuses du passé.

Thiès – Opération de déguerpissement au garage « Clando Hersent » : les commerçantes en colère

Ce matin, l’opération de déguerpissement menée par les autorités locales au garage « Clando Hersent », situé au marché SAM à Thiès, a provoqué une vague d’indignation parmi les commerçantes. Privées de leurs lieux de travail sans solution de recasement, elles ont exprimé leur colère et leur détresse face à une décision qu’elles jugent brutale et injuste.

Dès les premières heures de la journée, les vendeuses se sont mobilisées pour dénoncer l’opération et alerter l’opinion publique. Elles ont convié la presse sur le site afin de faire entendre leur message : « Nous sommes des mères de famille qui peinons déjà à joindre les deux bouts. On nous chasse sans aucune alternative, sans site de recasement. Comment allons-nous survivre ? », s’est insurgée une commerçante sous le choc.

Elles reprochent aux autorités de ne pas avoir pris en compte leur situation sociale et économique avant de procéder à cette évacuation. Pour ces femmes qui tirent leurs revenus du commerce informel, cette décision signifie une perte totale de leurs moyens de subsistance.

L’opération s’inscrit dans une volonté de réorganisation urbaine, visant à désengorger certains axes et améliorer la fluidité de la circulation. Toutefois, les commerçantes dénoncent un manque de concertation et une indifférence à leur sort. « Nous ne sommes pas contre l’ordre et l’organisation, mais il faut nous proposer des solutions avant de nous chasser comme des malpropres », a martelé une autre manifestante.

Face à cette tension, elles appellent les autorités centrales à intervenir pour trouver une issue favorable à cette crise. En attendant, la grogne ne faiblit pas et ces femmes, déterminées, promettent de poursuivre leur mobilisation jusqu’à ce qu’une solution concrète leur soit proposée.

Mamadou DJIGO : Pourquoi les 8 pôles-territoires sont une erreur stratégique pour le Sénégal

L’annonce de la création de 8 pôles-territoires aurait pu être une avancée majeure pour le développement du pays. Malheureusement, cette réforme soulève de nombreuses interrogations :

Sur quelles bases repose-t-elle ?
Quelle est sa viabilité économique ?

Comment ces pôles s’intègrent-ils dans l’organisation territoriale existante ?
En l’absence d’une étude de faisabilité sérieuse, cette initiative ressemble davantage à un projet improvisé qu’à une véritable vision de développement. De nombreuses incohérences subsistent, notamment sur la viabilité toponymique, la logique géostratégique, l’impact économique et l’articulation avec les structures existantes.

  1. Une cartographie arbitraire et sans fondement géostratégique
    Un aménagement du territoire efficace repose sur une analyse rigoureuse des dynamiques économiques, sociales et culturelles. Or, dans le cas des pôles-territoires, aucun élément concret ne permet de justifier leur délimitation.
    Sur quoi se sont-ils appuyés pour définir ces zones ?
    • Les flux économiques existants ?
    • Les ressources naturelles et infrastructures disponibles ?
    • Les liens historiques et socioculturels entre les territoires ?
    Aucune explication claire n’a été fournie. On ne peut pas créer un pôle de développement par simple décision administrative. Un découpage territorial doit répondre à des logiques de mobilité, d’accessibilité et de complémentarité entre les différentes régions.
  2. Une absence totale de viabilité toponymique
    Un territoire ne se limite pas à une délimitation géographique : il doit avoir une identité forte et une reconnaissance historique. Or, ces pôles-territoires ne reposent sur aucune identité territoriale préexistante.
    Les régions actuelles ont des spécificités économiques bien ancrées :
    • Thiès est un pôle industriel et logistique.
    • Ziguinchor est un centre agro-industriel avec un accès maritime stratégique.
    • Saint-Louis doit faire une reconversion autour du gaz.
    • Kaolack est un carrefour d’échanges qui a un potentiel de tourisme religieux extraordinaire.
    En tentant de redessiner artificiellement la carte administrative sans prendre en compte ces réalités, on risque d’effacer les dynamiques locales au lieu de les renforcer.
  3. Une viabilité économique inexistante : où est le modèle de financement ?
    Un pôle ne peut fonctionner que si des investissements massifs sont prévus pour développer les infrastructures, attirer les entreprises et structurer l’économie locale. Or, plusieurs questions restent sans réponse :
    • Quels secteurs économiques seront développés dans ces pôles ?
    • Quelles infrastructures seront mises en place pour les rendre attractifs ?
    • Quel sera le modèle de financement et qui prendra en charge ces investissements ?
    Créer des pôles-territoires sans garantir leur viabilité économique, c’est prendre le risque de bâtir des zones sans activité, sans attractivité et sans retombées pour les populations.
  4. L’absence de calcul de l’indice potentiel de développement territorial (IPDT)
    Avant d’engager une réforme territoriale d’une telle envergure, il est impératif d’évaluer objectivement le potentiel de développement de chaque zone. Une telle évaluation repose sur un indice de développement territorial, conçu pour mesurer la capacité d’un territoire à se structurer et à générer une dynamique économique durable. Cet indice devrait intégrer plusieurs paramètres clés, notamment :
    • La capacité du territoire à générer de la croissance : Cela inclut l’analyse de ses secteurs économiques porteurs, de son tissu entrepreneurial et de sa contribution au PIB régional.
    • Son niveau d’attractivité pour les investisseurs : Un territoire attractif doit offrir un cadre réglementaire favorable, un environnement économique stable et des perspectives de rentabilité à moyen et long terme.
    • Ses contraintes structurelles : Il s’agit d’évaluer les infrastructures disponibles (routes, énergie, télécommunications), la qualification de la main-d’œuvre locale et la facilité d’accès aux marchés nationaux et internationaux.
    Or, dans le cadre des pôles-territoires, cet indice fondamental n’a même pas été calculé. L’absence d’une telle étude de faisabilité signifie que les décisions sont prises sans une vision claire des forces et des faiblesses de chaque territoire. En procédant ainsi, on risque non seulement d’investir dans des zones peu propices au développement, mais aussi de négliger des territoires qui auraient pu devenir de véritables moteurs économiques. Une réforme territoriale efficace ne peut se faire à l’aveugle : elle doit être guidée par des données rigoureuses, permettant d’orienter les choix stratégiques de manière rationnelle et efficiente.
  5. Une désorganisation institutionnelle totale : quel impact sur les régions, les Agropoles et les gouverneurs ?
    La mise en place des pôles-territoires soulève de nombreuses interrogations quant à leur articulation avec les structures administratives et économiques existantes. En l’absence d’un cadre clair, cette réforme risque d’engendrer une confusion institutionnelle et une dilution des responsabilités.
    Quel avenir pour les régions ?
    L’intégration des pôles-territoires dans l’architecture institutionnelle actuelle demeure floue. Plusieurs questions se posent :
    • Ces nouvelles entités remplaceront-elles purement et simplement les régions actuelles ou coexisteront-elles avec elles, au risque de créer des chevauchements de compétences ?
    • Si coexistence il y a, quelles seront les missions spécifiques attribuées aux pôles-territoires et celles qui resteront sous l’autorité des collectivités locales ?
    • La gouvernance territoriale sera-t-elle renforcée ou, au contraire, affaiblie par la multiplication des niveaux administratifs ?
    Sans clarification sur ces points, le risque est grand de voir émerger une dualité d’autorités, source de conflits de compétences et d’inefficacité dans la gestion des politiques publiques.

Quel impact sur les Agropoles ?
Les Agropoles, conçus pour structurer et dynamiser les filières agricoles régionales, pourraient être fragilisés par cette réforme. Plusieurs incertitudes subsistent :
• Seront-ils intégrés dans ces nouveaux pôles-territoires ou relégués au second plan ?
• Leurs financements seront-ils maintenus ou détournés vers ces nouvelles structures, au risque de ralentir des projets déjà en cours ?
• Les acteurs du secteur agricole bénéficieront-ils d’une meilleure coordination ou, au contraire, d’une dispersion des ressources et des moyens d’action ?
Toute réforme territoriale devrait, en principe, renforcer les dynamiques économiques locales. Or, en l’absence de garanties sur la continuité et l’efficacité des Agropoles, cette refonte institutionnelle pourrait compromettre leur rôle dans la modernisation de l’agriculture.

Quel rôle pour les gouverneurs et l’administration déconcentrée ?
L’introduction des pôles-territoires soulève également la question de leur gouvernance :
• Ces pôles seront-ils dotés d’autorités administratives propres, avec un mode de désignation spécifique ?
• Seront-ils placés sous la tutelle de gouverneurs nommés par l’État ou bénéficieront-ils d’une autonomie de gestion avec des dirigeants élus ?
• Quel sera l’impact de cette réforme sur les services déconcentrés de l’État et leur capacité à assurer un suivi efficace des politiques publiques locales ?
Sans un cadre de gouvernance clair et stable, cette réforme risque de générer une perte de repères institutionnels, compromettant ainsi la continuité et l’efficacité de l’action publique au niveau local.

Une réforme confuse et difficilement applicable
L’absence de réponses précises à ces interrogations traduit une réforme insuffisamment préparée, aux contours mal définis. En l’état, elle ne fait qu’accroître l’incertitude institutionnelle et menace de désorganiser l’ensemble du maillage territorial. Si l’objectif est d’améliorer la gouvernance et le développement territorial, il est impératif d’apporter des clarifications sur le rôle exact de ces pôles, leurs interactions avec les structures existantes et leurs modalités de financement. À défaut, cette réforme risque d’être une source supplémentaire de blocages et d’inefficacité.

  1. Une alternative plus efficace : développer les métropoles d’équilibre
    Plutôt que d’initier artificiellement des pôles-territoires sans fondement économique solide, il est plus pertinent de s’appuyer sur les métropoles d’équilibre identifiées dans le Plan National d’Aménagement et de Développement Territorial (PNADT). Ces villes, qui disposent déjà d’un socle économique et infrastructurel, constituent des leviers stratégiques pour structurer et dynamiser l’ensemble du territoire.

Pourquoi concentrer les efforts sur les métropoles d’équilibre ?

  1. Des pôles de développement déjà existants
    Contrairement aux pôles-territoires conçus ex nihilo, les métropoles d’équilibre s’appuient sur un dynamisme économique et social préexistant. Des villes comme Dakar, Thiès, Touba, Saint-Louis, Kaolack et Ziguinchor disposent déjà d’infrastructures solides, d’un tissu économique structuré et d’un rayonnement régional affirmé. Elles attirent des investissements, concentrent des activités industrielles, commerciales et universitaires, et bénéficient d’un capital humain qualifié.
    Plutôt que de disperser les ressources dans des projets incertains, il est plus judicieux de renforcer ces centres en consolidant leurs atouts et en optimisant leur intégration avec les territoires environnants.
  2. Une approche territoriale plus cohérente
    Une métropole se développe à partir d’un point central et structure progressivement les conurbations qui l’entourent, tandis qu’un pôle-territoire repose sur une approche superficielle, cherchant à organiser un espace large autour d’un point d’ancrage à créer. Si ces deux modèles poursuivent des objectifs similaires en matière d’aménagement, l’expérience montre qu’il est bien plus efficace d’accompagner l’essor de territoires qui se construisent naturellement que de tenter d’en inventer sans garantie de viabilité.
    En renforçant les métropoles existantes, on s’appuie sur une dynamique urbaine et économique déjà enclenchée, ce qui garantit une meilleure allocation des ressources et un impact plus immédiat sur le développement régional. Chaque métropole peut jouer un rôle structurant en fonction de ses atouts spécifiques :
    • Thiès : Plaque tournante du transport et de l’industrie, grâce à sa position stratégique et à ses infrastructures ferroviaires et routières.
    • Ziguinchor : Hub agro-industriel et logistique, soutenu par un développement des infrastructures portuaires et de transformation des produits agricoles.
    • Saint-Louis : Centre d’innovation et de recherche universitaire, avec un accent sur l’agriculture durable, la pêche et le gaz.
    • Tambacounda : Plateforme régionale du textile et du commerce, appuyée par un port sec facilitant les échanges avec les pays voisins.
    • Kaolack : Pôle du commerce et de la transformation des produits agroalimentaires, notamment le sel, l’arachide et le tourisme religieux.
    • Dahra : Centres de développement de l’élevage, de l’industrie agro-pastorale et la gomme arabique.
    • Kédougou : Hub minier et métallurgique, en lien avec l’exploitation des ressources naturelles de la région.
  3. Une allocation plus efficace des ressources
    Concentrer les investissements sur des pôles urbains en pleine croissance permet une utilisation plus rationnelle des ressources publiques et privées. Plutôt que d’éparpiller les financements sur des initiatives isolées et peu viables, il convient de prioriser :
    • L’amélioration des infrastructures de transport : Modernisation des routes, développement du réseau ferroviaire, extension des ports et des aéroports.
    • La création de conditions favorables aux entreprises et aux industries : Zones économiques spéciales, allègements fiscaux, mise en place d’incubateurs et de pôles d’innovation.
    • Le renforcement de l’offre de formation et d’éducation : Universités, écoles techniques et centres de formation professionnelle spécialisés en fonction des spécificités économiques de chaque métropole.
    Cette approche garantit un effet multiplicateur des investissements, en stimulant la croissance, en créant des emplois et en améliorant la compétitivité du pays.
  4. Une véritable décentralisation et un rééquilibrage territorial
    Le renforcement des métropoles d’équilibre est une réponse directe à la macrocéphalie de Dakar, où se concentrent aujourd’hui l’essentiel des activités économiques, des infrastructures et des services. Ce déséquilibre entraîne des congestions urbaines, une pression foncière excessive et des inégalités régionales marquées.

En consolidant le rôle des métropoles régionales, on crée de nouveaux pôles d’attractivité capables :
• D’absorber une partie de la population et des investissements.
• De limiter l’exode rural et la migration vers Dakar.
• D’assurer un meilleur maillage du territoire avec des infrastructures adaptées aux besoins locaux.
Ainsi, plutôt que d’imposer des pôles artificiels sans viabilité économique, la consolidation des métropoles d’équilibre s’inscrit dans une logique pragmatique, efficace et durable, garantissant un développement plus harmonieux du Sénégal.

Les pôles-territoires constituent une impasse : misons sur les métropoles
La mise en place des huit pôles-territoires repose sur une réforme précipitée, mal conçue et déconnectée des réalités économiques. Plutôt que de redessiner artificiellement la carte administrative du pays, il est bien plus pertinent de consolider les métropoles existantes. Celles-ci ont déjà un rôle structurant, une dynamique économique avérée et un fort potentiel de croissance.
Les métropoles ne sont pas le fruit d’un découpage arbitraire, mais le résultat d’une étude scientifique rigoureuse, menée de manière inclusive, tenant compte des réseaux linéaires (infrastructures de transport et communication), des points stratégiques (hubs économiques et industriels) et des espaces surfaciques (bassins agricoles, pôles urbains). Elles s’inscrivent ainsi dans une logique d’aménagement du territoire fondée sur des réalités mesurables et vérifiables.
Poursuivre le développement des métropoles revient à capitaliser sur des investissements déjà engagés dans des infrastructures majeures : autoroutes, ports, universités, zones industrielles et logistiques. C’est donner de la continuité aux efforts déployés pour moderniser le pays, en garantissant une cohérence dans l’aménagement et une optimisation des ressources. Si l’objectif est de bâtir un Sénégal équilibré et compétitif, alors le choix des métropoles d’équilibre s’impose comme la seule stratégie viable et pragmatique.


Mamadou DJIGO
Ingénieur Aménageur et Développeur de Territoires
Ancien Dg de l’ANAT
Administrateur du Cabinet T&D
Consultant international

Mouhamadou lamine Massaly : Quand la vérité nous interpelle face aux mensonges et manipulations, se taire c’est être acteur et complice

Tous les gros mensonges sur notre récente histoire politique ponctuée par des évènements sanglants entre 2021 et 2024 ont survécu grâce au silence coupable des intellectuels, à la propagande des bourreaux et leurs adeptes, et au complexe de certains. La stratégie des pro-dictature consiste à s’acharner contre toute personne qui décide de ne pas faire le mouton en suivant cette voie. Et pour cela, ils n’ont ni limite ni gêne. Des injures publiques aux calomnies, en passant par la caricature et la désinformation, ils forgent ainsi leur tactique de dissuasion.

Tout cela pour espérer attiser la haine aveugle en imposant leur version tronquée des faits historiques. Évidemment, sans arguments objectivement contradictoires, ils ne peuvent faire que cela. Le règne du Parti Pastef et son arrivée au Pouvoir sont faits de manipulations et de mensonges. Au nom de quoi doit-on laisser cela continuer ? Un fait naturel caractérise le Pastef, dont la vilenie de leur sinuosité politique, de la boulimie politique et de la tendance valétudinaire à manipuler, insulter et calomnier font dégoûter de la Politique. Sonko et son parti Pastef et son gouvernement infestent des stipulations labyrinthiques et infectent des données qu’il ne maîtrise pas.

Le duo Diomaye Sonko : balourdise d’un bellâtre ou ignorance d’un néophyte

Depuis l’avènement de Pastef au Pouvoir, on clopine quand on a pour programme que l’insulte et les accusations calomnieuses. Les Sénégalais abhorrent l’injustice. Mais ils détestent les mystificateurs à gage et maudissent les boutefeux qui trichent en se laissant aller à la facilité. Ils ont sali le pays, ils cherchent à salir Macky Sall et sa gestion. Mais c’est peine perdue car la bave du crapaud n’atteint jamais la blanche colombe. Le Président Macky Sall a laissé au Sénégal des avancées sublimes, des infrastructures et des édifices sonores au haut desquels parle son génie national et international. Macky Sall n’a pas légué à son peuple des pratiques d’imposteurs.

Ce pays étant un État de Droit, trôner à la tête d’une Institution ne disculpe personne à l’heure de la reddition des comptes. Mais faisons le sainement. Une position partisane ne doit, donc, amener aucun responsable politique, ni aucun néophyte en quête de présence politique à occulter les forfaitures des uns en accusant les autres. Sonko et ceux qui parlent trichent en taisant la responsabilité de ceux qui sont aujourd’hui dans leur gouvernement.

Macky Sall a été cité insidieusement dans un rapport où son nom ne figure pas. Quelle honte pour le calomniateur !
Qu’est ce qui a permis de financer tout ça ? N’est ce pas la dette dont on parle ?
Laisser Macky tranquille et essayer de faire autant…
Comme:

  • Nouvelle ville de diamaniadio
  • port de ndayane
  • port de sendou
  • autororoute dakar st louis
  • autoroute dakar aibd
  • autoroute dakar kaolack
  • autoroute ila touba
  • vdn 2
  • vdn 3
  • pont de foundiougne
  • pont de gambie
  • pont de rosso
  • autopont de camberene
  • autopont st lazare
  • autopont keur gorgui
  • autopont liberté 6
  • autopont keur massar
  • autopont pikine
  • 2500 km de routes
  • renforcement de l’armée
  • institut de guerre
  • pacification de la casamance
  • aéroport diass
  • aéroport st louis
  • aéroport matam/ouroussogui
  • aéroport de zichinchor
  • aéroport de cap skirring
  • aéroport de kolda
  • flotte de 9 avions de dernières générations achetés
  • école de l’avion civile
  • centre de maintenance aéronautique
  • un ISEP dans chaque région
  • université amadou moctar mbow
  • renovation de l’ucad
  • parc numeriques de diamniadio
  • datacenter de diamniadio
  • espace services sénégal
  • km2 et km3 pour l’eau pour tout le monde
  • usine de déssalement
  • l’électricification triplé en 10 ans
  • éléctrification universelle 2025
  • hopitale touba
  • hopitale kaffrine
  • hopitale st louis
  • hopitale dantec
  • hopitale kédougou
  • hopitale kolda
  • hopitale tivaoune
  • usine de vaccin de diamniadio
  • production agricole triplé et plus en 10 ans
  • policlynite
  • BRT
  • TER
  • nouveaux bus dakar dem dikk
  • restructuration des transports de dakar
  • promoged (traitement des dechets) (sénégal zéro déchet)
  • promogem reconstruction des marchés du sénégal
  • train métrique dakar tamba(tgv)
  • envoie de satelitte dans l’espace en 2023
  • coupe d’afrique des nation
  • parc industriel de diamniadio
  • parc industriel de diass
  • parc industriel de bargny sendou
  • parc industriel de sandiara
  • programme 100 000 logements
  • agropole sud
  • agropole centre
  • agropole nord
  • agropole est
  • agropole ouest
  • DER
  • prodac
  • l’un des diplomaties les plus dynamiques du monde
  • renforcement de la démocratie
  • stade abdoulaye wade
  • dakar arena
  • city sports diamniadio
  • rénovation des stades (amitié, demba diop…)
  • arène national de lutte
  • centre de conférence adbou diouf
  • marché d’interet national
  • station balnière de pointe sarène
  • aménagement de la corniche
  • parc urbain de yoff
  • PUDC
  • PUMA
  • CMU
  • ECT ECT…..
  • budget passer de 2000 milliards à 6000 milliards
  • 300 Milliards khobétt-khobétt
  • ⁠auto pont front de terre Aucun rapport de la Cour des Comptes ne le cite. Que cessent impostures et intoxications. Notamment sur Samuel Sarr victime d’arrestation arbitraire. Son interpellation est un gâchis, car Samuel Sarr, un entrepreneur visionnaire, ancien ministre de l’Énergie du Sénégal (2007-2012) est un acteur clé dans la transformation énergétique de l’Afrique de l’Ouest. Son arrestation constitue une menace pour le développement économique et énergétique du Sénégal. Idem pour Lat Diop, Farba Ngom, Tahirou Sarr etc…

A Sonko, son parti Pastef et son gouvernement et affidés, ils sont invités de diversifier leur parole politique : agriculture, emploi, promotion humaine, justice, sécurité et santé publique, éducation et formation professionnelle, entre autres, sont les urgences nationales. Depuis qu’ils sont au pouvoir, le Sénégal n’a pas décollé pour qu’on accuse et étale des faussetés !

La Cour des comptes censée être l’organe principal en charge du contrôle des finances publiques n’a jamais été tant critiquée. Elle fait face à une perte de confiance. Le rapport parle d’irrégularités et de dysfonctionnements, tandis que le discours du Premier ministre et de son gouvernement évoque des problèmes de mal gouvernance et de détournements. La Cour des comptes ferait face à un conflit d’intérêt. Il appert qu’un des conseillers de la cour des comptes est le mari d’une avocate membre du pool d’avocats de Ousmane Sonko. A vous de juger.

Mouhamadou lamine Massaly
Président du parti UNR

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°398 – 17/02/2025

🔴 MAMADOU LAMINE MASSALY : « Quand la vérité nous interpelle face aux mensonges et manipulations, se taire c’est être acteur et complice »
🔴 « POURQUOI LES 8 PÔLES-TERRITOIRES SONT UNE ERREUR » : LE COURS MAGISTRAL DE DJIGO

🔴 VICTOIRE DE FRANC SUR AMA BALDÉ : PARCELLES, BÊTE NOIRE INDOMPTABLE DE PIKINE !
🔴 QUALIF’ CAN FÉMININE 2026: LE FORFAIT DU TCHAD SAUVE LE SÉNÉGAL

Touba en deuil : Serigne Moustapha Saliou Mbacké rappelé à Dieu

La communauté mouride pleure la disparition de Serigne Moustapha Saliou Mbacké, survenue ce dimanche 16 février 2025. Fils du cinquième Khalife général des mourides, Serigne Saliou Mbacké, il était une figure emblématique de la confrérie, respectée pour son engagement religieux et son influence spirituelle.

Serigne Moustapha Saliou Mbacké était reconnu pour son attachement indéfectible aux enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba et pour son rôle actif dans le développement de Touba. Discret mais influent, il œuvrait dans l’ombre pour perpétuer l’héritage de son illustre père, notamment à travers des actions en faveur de l’éducation et du développement communautaire.

Sa disparition laisse un vide immense au sein de la communauté mouride, où il était perçu comme un modèle de piété et de sagesse. Fidèle aux valeurs du mouridisme, il incarnait une autorité spirituelle écoutée et respectée bien au-delà de Touba.

Dès l’annonce de son décès, de nombreuses personnalités religieuses, politiques et de la société civile ont exprimé leur tristesse et rendu hommage à son engagement. Les fidèles affluent vers Touba pour lui rendre un dernier hommage et prier pour le repos de son âme.

Casamance : l’armée et la gendarmerie mènent une vaste opération de sécurisation dans les îles Karone

Depuis le 14 février 2025, l’armée et la gendarmerie sénégalaises ont entamé une vaste opération de sécurisation dans les îles Karone, situées dans la commune de Kafountine, département de Bignona. Cette offensive s’inscrit dans le cadre des actions menées par les forces de défense pour lutter contre les trafics illicites et assurer la stabilité dans cette région du sud du pays, longtemps marquée par l’instabilité et les activités criminelles.

Selon un communiqué de la Direction de l’Information et des Relations Publiques de l’Armée (DIRPA), cette opération a déjà permis de localiser et de détruire plusieurs hectares de dunes de chanvre indien. Ces cultures illicites, exploitées clandestinement dans la zone, représentent une source de financement pour divers réseaux criminels. L’intervention en cours vise ainsi à démanteler ces circuits et à empêcher toute résurgence d’activités illicites.

Outre l’éradication de ces plantations, l’opération se concentre également sur l’assainissement de la zone en traquant les individus impliqués dans des activités criminelles. Des patrouilles terrestres et fluviales ont été renforcées pour sécuriser les axes stratégiques et empêcher toute tentative de réimplantation de ces trafics.

Depuis plusieurs années, la Casamance est le théâtre d’opérations militaires visant à éradiquer les poches de résistance et les groupes armés qui y opèrent. La zone des îles Karone, en particulier, est connue pour être un refuge privilégié des trafiquants de drogue et des bandes criminelles.

En 2022 et 2023, plusieurs interventions similaires avaient été menées par l’armée, aboutissant au démantèlement de camps clandestins et à la saisie d’importantes quantités de chanvre indien. Toutefois, la récurrence des activités illégales démontre la nécessité de maintenir une vigilance accrue et une présence militaire permanente pour éviter que ces réseaux ne se reconstituent.

À travers cette opération, les forces de défense sénégalaises réaffirment leur engagement à protéger l’intégrité du territoire et à garantir la sécurité des populations locales. Les habitants de la région, souvent pris en otage par les trafiquants et les groupes armés, espèrent que cette intervention permettra de restaurer un climat de paix durable et de favoriser le développement économique.

Franc domine Ama Baldé et reste maître de l’arène

L’Arène nationale a été le théâtre d’un combat explosif ce dimanche 16 février 2025. Franc, de l’écurie Jambars Wrestling Academy, a remporté une victoire éclatante face à Ama Baldé, confirmant ainsi son statut de lutteur invincible.

Dès les premiers instants du combat, Franc a affiché une grande maîtrise technique et une puissance impressionnante. Face à un Ama Baldé déterminé mais moins tranchant, le protégé de Modou Lô a imposé son rythme, neutralisant les offensives de son adversaire. Grâce à un enchaînement bien exécuté, il a réussi à faire chuter Ama Baldé, scellant ainsi une 14ᵉ victoire consécutive.

Cette performance renforce la suprématie de Franc dans la lutte avec frappe et le positionne comme un sérieux prétendant au trône de l’arène. En revanche, Ama Baldé, qui espérait un retour en force, doit désormais tirer les leçons de cette défaite et revoir sa stratégie pour la suite de sa carrière.

L’APR rejette le rapport de la Cour des Comptes et dénonce une manœuvre politique

DÉCLARATION POLITIQUE DU SECRETARIAT EXÉCUTIF NATIONAL

ET SI ON DISCUTAIT, AUTREMENT, DU  » RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES« ?

Jeudi 13 Février 2025, les Sénégalais ont été informés de la sortie tant attendue du Rapport de la Cour des Comptes. 

Près de 10 mois après l’avènement d’un nouveau pouvoir au Sénégal, l’attente du rapport était d’autant plus forte qu’en Septembre 2024, M. Ousmane Sonko avait ouvertement et illégalement accusé le régime du Président Macky Sall de méfaits économiques d’une exceptionnelle gravité. S’appuyant sur un rapport de l’IGF, il a osé parler de falsifications, de « chiffres trafiqués », « truqués « , de  » carnages financiers, de détournements de deniers publics »! 

Bref, il a usé de tout le lexique expressif de la négativité absolue!

Avant même que le rapport de la Cour des Comptes ne fut publié, Ousmane Sonko lui – même et de hauts cadres du Pastef avaient tenté de préparer, sans convaincre, nos compatriotes sur le  » caractère explosif » du rapport  » accablant  » l’ancien pouvoir.

 De fait, ils cannibalisaient, en amont du processus, le rapport démonétisé, dévalorisé et tendancieux, car totalement aligné sur les positions du nouveau pouvoir !

Vint alors le Jeudi 13 Février 2025 durant lequel, le  » rapport de la Cour des Comptes  » fut publié !

L’Alliance Pour la République avec le soutien de membres du Gouvernement de Bennoo Bokk Yaakaar et d’Alliés du Takku Wallu Sénégal, organisa, avec promptitude, une vigoureuse et très brillante riposte centrée sur les failles, défaillances et autres carences dudit  » Rapport « !

Pourtant, à y regarder de plus près, nous aurions pu procéder autrement !

En effet, la brillante prestation de nos Camarades a révélé au grand jour les formidables capacités de combat intellectuel, politique et de mobilisation de l’APR !

Aujourd’hui, non seulement l’APR maintient sa position mais elle se porte en faux contre le Rapport de la Cour des Comptes  » et le rejette purement et simplement.

L’APR ne le reconnaît point comme étant celui de la Cour des Comptes !!

Les rapports sur la période 2019 à 2023 ont déjà été présentés, certifiés et validés en coordination avec l’Assemblée nationale du Sénégal. 

Ces rapports figuraient sur le site de la Cour des Comptes jusqu’au jeudi 13 février à midi. 

Alors, comment est-il possible d’accepter un nouveau rapport de la même institution pour la même période ? 

Le Secrétariat Exécutif national de l’Alliance Pour la République invalide sans équivoque et avec fermeté, le  » Rapport  » présenté le 13 Février qui, à ses yeux, est le rapport du Gouvernement drapé du nom de la Cour des Comptes. 

C’est le rapport de L’Inspection Générale des Finances de Septembre 2024, présenté par Ousmane Sonko, réchauffé et réajusté. 

Pourquoi la Cour des Comptes n’a-t-elle pas présenté elle-même son rapport à l’opinion nationale et internationale ? 

Notre conviction était établie que la Cour des Comptes ne pouvait, se dédire, en disant autre chose que ce qu’elle avait déjà dit. 

Il faut dès lors, bien comprendre les objectifs politiques et partisans de la mise en scène de la présentation de ce rapport du Gouvernement qui sont de 2 ordres :

1 l’accélération du projet, funeste, du pouvoir : disposer d’une base légale pour procéder à la liquidation de nos camarades anciennement ordonnateurs de dépenses et/ou gestionnaires de fonds (Ministres et DG) !!! C’est tout le sens qu’il faut accorder à la sortie lunaire du  » Gouvernement  » (sans son PM) qui avait besoin de rassurer les partenaires du Sénégal et de présenter, via le Ministre de la Justice, le but essentiel de la publication du  » Rapport » et de la  » Conférence Gouvernementale à savoir: exposer les grandes Lignes du Programme de destruction de l’APR 

2 Non seulement, décapiter l’APR, mais aussi et surtout, faire douter nos bases éparpillées et désorientées.

L’un des buts majeurs de la manœuvre politique, est d’écorner l’image du Président Macky Sall au plan international. Les succès personnels du Président Macky Sall reconnu dans sa dimension d’Homme d’État majeur dans la sphère mondiale, font très mal au pouvoir actuel, hanté par un possible retour au pouvoir du Président Macky en 2029! 

A la suite de sa brillante rencontre avec la presse où elle a mis à nu, à travers une critique rigoureuse, méthodique et de très grande qualité du rapport, l’APR s’appliquera à montrer l’incompétence préoccupante du pouvoir », pour éclairer davantage l’opinion nationale et pour informer vrai, le reste du monde. 

Dans la même optique, l’Alliance Pour la République se réserve le droit de saisir toutes les instances nationales, régionales et internationales 

 (Le Conseil Constitutionnel, la Cour Suprême, la Cour des Comptes de L’UEMOA) permettant le dépôt d’une plainte contre la Cour des Comptes du Sénégal pour faux, usage de faux et discrédit sur l’honorabilité de citoyens ayant exercé des charges publiques.

Enfin, l’Alliance Pour la République appelle à la mobilisation de tous les démocrates et républicains pour dire non à l’imposture qui tient lieu de politique au mépris des préoccupations légitimes de nos compatriotes et la la cristallisation de la crise économique et sociale que traverse le Sénégal du fait de l’incurie de nos gouvernants.

Faire face et barrer la route aux porteurs du projet de destruction du Sénégal reste pour nous, une tâche urgente et prioritaire.

Licenciements massifs dans les directions générales : Mody Guiro fustige l’arrogance et l’abus de pouvoir de certains DG

Le climat social se détériore au Sénégal, marqué par une vague de licenciements massifs dans plusieurs structures étatiques. Cette situation a provoqué une vive indignation au sein des centrales syndicales, qui dénoncent des décisions arbitraires portant atteinte aux droits des travailleurs. Lors de l’Assemblée générale des centrales syndicales du Sénégal, tenue vendredi dernier à Dakar, Mody Guiro, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), a dénoncé avec fermeté l’attitude de certains directeurs généraux (DG), notamment au Port autonome de Dakar, où plusieurs agents ont été remerciés sans justification valable.

Depuis quelques mois, de nombreux travailleurs du secteur public se retrouvent brutalement licenciés, souvent sans notification préalable ni accompagnement adéquat. Cette vague de départs concerne plusieurs institutions et directions générales, parmi lesquelles le Port autonome de Dakar, où plusieurs agents ont été remerciés du jour au lendemain, sans que des motifs clairs ne soient avancés. Pour Mody Guiro, cette situation est symptomatique d’un abus de pouvoir de certains responsables qui, profitant de leur position, prennent des décisions mettant en péril la vie de nombreux travailleurs.

« Nous ne pouvons pas accepter que des directeurs généraux se croient au-dessus des lois et licencient des employés sans aucune justification claire. Ces décisions brutales affectent directement des familles entières et mettent en péril la stabilité sociale du pays. » a déclaré Mody Guiro avec indignation.

Face à cette crise sociale, Mody Guiro interpelle directement le président de la République, l’exhortant à prendre des mesures contre ces abus. Il estime qu’il est inacceptable que des travailleurs, qui ont servi loyalement leur pays, soient renvoyés sans procédure claire, sans accompagnement et sans respect du Code du travail. Il demande aux autorités de prendre leurs responsabilités face à cette injustice. Il a également pointé du doigt les incohérences et contradictions de certaines directions générales, où les conditions de travail se dégradent, pendant que les dirigeants bénéficient d’augmentations de salaires et d’avantages considérables.

L’Assemblée générale des centrales syndicales a été l’occasion pour les différentes organisations de travailleurs de s’unir contre ces licenciements jugés abusifs. Plusieurs résolutions ont été adoptées, notamment l’exigence d’un moratoire immédiat sur les licenciements dans les directions générales concernées, l’ouverture d’un dialogue social avec le gouvernement pour clarifier la situation des travailleurs concernés et la mobilisation de tous les syndicats pour contrer toute tentative de précarisation des emplois dans le secteur public.

Levée de l’immunité de Farba Ngom : Moussa Tine dénonce une procédure biaisée

L’affaire Farba Ngom continue de susciter des réactions au sein de la classe politique sénégalaise. Invité du Grand Jury sur la RFM ce dimanche, Moussa Tine, président de l’Alliance Démocratique PÉNCÓO, a exprimé son désaccord avec la manière dont l’Assemblée nationale a procédé à la levée de l’immunité parlementaire du député-maire des Agnam. Selon lui, cette procédure présente de graves irrégularités qui portent atteinte à la crédibilité de l’institution parlementaire.

Moussa Tine estime que la levée de l’immunité de Farba Ngom s’est faite de manière précipitée et sans base légale solide. « On ne peut pas demander à l’Assemblée nationale de lever l’immunité parlementaire d’un député sans dossier. L’Assemblée elle-même n’aurait pas dû l’accepter, car il en va du respect de l’institution », a-t-il déclaré.

Il souligne que cette situation pourrait créer un précédent dangereux, où des décisions d’une telle importance seraient prises sans respecter les principes fondamentaux du droit.

Le leader de PÉNCÓO s’interroge aussi sur les motifs justifiant cette levée de l’immunité parlementaire. « Je ne vois pas en quoi Farba Ngom est investi d’un pouvoir public. Il n’a ni signature, ni chéquier du Trésor… », a-t-il insisté.

Pour lui, la justice ne doit pas être utilisée à des fins politiques et l’Exécutif devrait s’abstenir de commenter des dossiers susceptibles d’être jugés. « Il faut que l’Exécutif fasse sienne comme règle de ne pas évoquer des questions qui pourraient atterrir devant le juge », a-t-il ajouté.

L’affaire Farba Ngom illustre une tension croissante entre le pouvoir exécutif et le législatif. D’un côté, certains estiment que cette procédure s’inscrit dans une volonté de renforcer la reddition des comptes, tandis que d’autres dénoncent une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

Moussa Tine met en garde contre les risques de dérives et appelle à une réforme du cadre juridique encadrant la levée de l’immunité parlementaire. « Si nous voulons préserver nos institutions, nous devons nous assurer que ces décisions se prennent dans le respect strict des procédures et des droits fondamentaux », a-t-il conclu.

L’enseignement supérieur en crise : le SAES décrète une grève de 48 heures

Le climat social dans l’enseignement supérieur sénégalais se tend davantage. Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a annoncé une grève de 48 heures, prévue les mardi 18 et mercredi 19 février 2025. Cette décision fait suite au constat d’un non-respect des engagements pris par le gouvernement concernant plusieurs revendications des enseignants-chercheurs.

Le Bureau National du SAES pointe du doigt le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) et le gouvernement, les accusant de ne pas avoir respecté leurs engagements. Parmi les griefs avancés, le syndicat dénonce notamment :

  • L’absence de régularisation des pensions de retraite des ayants cause des enseignants-chercheurs décédés, en violation du Code des pensions civiles et militaires. Selon le SAES, cette situation dure depuis cinq ans.
  • Le non-respect d’un engagement pris le 22 octobre 2024 par le MESRI, « en accord avec le gouvernement », pour réintroduire le décret revendiqué dans le circuit d’adoption des textes administratifs.
  • Le non-respect de la “clause de confiance” du 16 décembre 2024, qui engageait le gouvernement à signer en l’état un projet de décret relatif aux revendications du syndicat.
  • Le mutisme du MESRI face aux différents points du préavis de grève du 13 janvier 2025, pourtant arrivé à expiration.

Dans son communiqué publié ce dimanche, le SAES appelle ses militants à suspendre non seulement les activités pédagogiques (cours, soutenances, délibérations), mais aussi toute participation aux réunions administratives et aux formations payantes.

Le syndicat invite également les coordonnateurs à convoquer des assemblées générales de campus le mercredi 19 février 2025, afin d’évaluer la situation et de définir les prochaines étapes de la mobilisation.

Le SAES réclame une application immédiate du protocole d’accord signé avec les autorités et demande la restauration des droits des familles des enseignants-chercheurs décédés. « Il est inacceptable que des engagements formels soient bafoués, au détriment des droits des enseignants et de la stabilité de l’enseignement supérieur », déplore le Bureau National du syndicat.

Licenciements au Commissariat à la sécurité alimentaire : le Collectif interministériel des agents de l’Administration dénonce une injustice

Une vague de licenciements secoue le Commissariat à la sécurité alimentaire et à la résilience, rattaché au ministère de la Famille et des Solidarités. Dix travailleurs, dont huit femmes, ont été renvoyés, provoquant la colère du Collectif interministériel des agents de l’Administration sénégalaise. Ce dernier dénonce une décision « injuste et arbitraire », prise par la Directrice générale, Marième Soda Ndiaye.

Dans un communiqué rendu public, le collectif fustige cette décision qui touche des employés sous contrat à durée indéterminée (CDI), soulignant que ces derniers avaient été recrutés dans le respect des procédures en vigueur. « L’injustice continue de s’abattre sur le monde du travail. La directrice générale vient de licencier injustement dix travailleurs, alors que leurs contrats ont été validés par le conseil d’administration et visa de l’inspection du travail », déclare Oumar Dramé, secrétaire général du collectif.

Il ajoute que parmi les travailleurs licenciés figurent des chefs de service et des cadres ayant un niveau d’études élevé, notamment des titulaires de Master. « Ce sont des professionnels qualifiés qui ont servi dignement l’Administration, et aujourd’hui, on les jette comme des malfrats », déplore-t-il.

Le collectif estime que la justification avancée par la direction, selon laquelle ces contrats n’auraient pas été validés par le ministère des Finances, ne tient pas. « C’est l’ancienne direction qui avait besoin de renforcer son personnel et qui a soumis ces recrutements au conseil d’administration, lequel les a approuvés. Pourquoi aujourd’hui les remettre en question ? », s’interroge le communiqué.

Le collectif pointe également une contradiction flagrante dans la gestion de la Directrice générale. « Pendant qu’on renvoie ces employés, les salaires de la Directrice et du Président du conseil d’administration ont été revus à la hausse et validés par ce même conseil. C’est un paradoxe inacceptable », affirme Oumar Dramé.

Face à ce qu’ils considèrent comme un « excès de pouvoir », les travailleurs licenciés comptent se battre pour faire valoir leurs droits. Le collectif annonce qu’il n’écarte aucune option, y compris des recours juridiques et une mobilisation syndicale. « Nous ne comptons pas en rester là. Nous allons nous battre pour la réintégration de ces employés injustement licenciés », prévient Oumar Dramé.

Il appelle également le gouvernement à intervenir pour mettre un terme à ce qu’il qualifie de « gestion arbitraire » du personnel au sein de l’Administration.

Affaire à suivre.

Sommet de l’Union Africaine : Antonio Guterres salue le rôle influent du Sénégal sur la scène internationale

En marge de la deuxième journée du 38ᵉ Sommet de l’Union Africaine, le Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a eu un entretien avec le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Cette rencontre s’est inscrite dans un contexte de tensions mondiales marqué par des crises multiformes, allant des problématiques de sécurité en Afrique à l’urgence climatique, en passant par la réforme du système multilatéral.

Au cours des discussions, Antonio Guterres a tenu à souligner l’importance du Sénégal sur la scène internationale. Selon lui, le pays joue un rôle central dans la stabilisation de la sous-région et demeure un acteur incontournable dans les grandes instances internationales. « Le Sénégal a toujours su faire entendre une voix forte et respectée dans les débats diplomatiques mondiaux. Son engagement en faveur du multilatéralisme, de la paix et du développement durable est un modèle pour de nombreux pays », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU.

Antonio Guterres a également insisté sur le rôle que peut jouer le Président Faye dans la promotion des grandes causes mondiales, notamment celles liées à la réforme du système financier international pour une meilleure prise en charge des intérêts africains.

De son côté, Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé son attachement aux principes de justice, de paix et de préservation des grandes institutions africaines. Il a mis en avant la nécessité d’une coopération plus équilibrée entre les nations et d’un soutien accru aux pays africains dans leur lutte contre l’extrémisme violent et les défis économiques.

« L’Afrique ne saurait être laissée en marge des décisions majeures qui concernent l’avenir de la planète. Nous devons renforcer notre unité et parler d’une seule voix dans les instances internationales pour faire valoir nos intérêts », a déclaré le Chef de l’Etat.

Dans la continuité de cette journée diplomatique, le Président Faye s’est entretenu avec Moussa Faki Mahamat, Président sortant de la Commission de l’Union africaine. Il a salué les efforts et l’engagement de ce dernier en faveur de l’intégration africaine et de la consolidation des acquis institutionnels du continent. Tout en reconnaissant les avancées enregistrées au cours des huit années de mandat de Moussa Faki, le Président sénégalais a insisté sur les défis persistants, notamment en matière de gouvernance, de développement économique et de sécurité.

Le 38ᵉ Sommet de l’Union Africaine se tient dans un contexte où l’Afrique cherche à renforcer son autonomie stratégique face aux bouleversements géopolitiques mondiaux. Les discussions ont largement porté sur la nécessité d’une transformation économique du continent, d’une meilleure gestion des ressources naturelles et d’un engagement renouvelé en faveur de la paix et de la stabilité.

Grève imminente des travailleurs de la Justice : Vers une nouvelle crise judiciaire

L’Union nationale des travailleurs de la justice (UNTJ) a annoncé le dépôt d’un préavis de grève le 14 février 2025 auprès du Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Secteur public. « Ce préavis s’inscrit dans le cadre des dispositions légales, notamment l’article 25-4 de la Constitution du Sénégal et l’article 7-7 de la loi 61-33 du 15 juin 1961 relative au statut général des fonctionnaires », a déclaré l’UNTJ dans un communiqué rendu public.

L’entité soutient que « ce mouvement de contestation intervient après des années de revendications non satisfaites concernant les conditions de travail et la reconnaissance statutaire des agents judiciaires ». En effet, le texte note : « depuis 2018, l’UNTJ alerte sur le non-respect du décret 2019-575 du 5 février 2019, qui encadre plusieurs aspects du statut des travailleurs de la justice ». Le communiqué liste parmi ses priorités :

  • Le reclassement des greffiers à la hiérarchie A2 afin de corriger l’anomalie actuelle qui maintient deux hiérarchies (A2 et B2) au sein du même corps de métier.
  • L’intégration des agents autres que les greffiers et les interprètes judiciaires dans le corps des agents des greffes et parquets (hiérarchie B2).
  • L’organisation sans délai du concours professionnel des administrateurs des greffes.
  • L’effectivité de l’indemnité de logement pour les travailleurs de la justice, en raison de l’obligation de résidence stipulée par les articles 21-10 et 45-7 du décret 2019-575.

L’UNTJ prévient : « face à l’absence de réponse concrète de la part des autorités, nous nous réservons le droit de recourir à toutes les mesures nécessaires pour défendre les intérêts des travailleurs de la justice ». Toutefois, le syndicat affirme rester ouvert au dialogue pour parvenir à une issue favorable. Il invite ainsi l’ensemble des travailleurs de la justice à rester mobilisés et à suivre attentivement les directives qui seront communiquées dans les prochains jours.

Sortie médiatique du MESRI : le SAES dénonce une rupture unilatérale du dialogue et dément les propos du ministre

Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a vivement réagi aux récentes déclarations du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), Dr Abdourahmane Diouf. Ce dernier s’est exprimé publiquement sur les revendications des enseignants du supérieur, suscitant l’indignation du SAES, qui dénonce des propos jugés « fantaisistes et malveillants ».

Dans un communiqué rendu public, le syndicat a déploré ce qu’il considère comme une tentative de déresponsabilisation de la part du ministre. L’une des principales sources de tension porte sur le décret modifiant le Décret n° 2020-1788 du 23 septembre 2020, relatif à l’allocation spéciale de retraite au profit des enseignants et chercheurs titulaires des universités. Selon le SAES, le ministre aurait avancé que ce décret aurait été « mystérieusement perdu dans les méandres de l’administration », alors que cette version avait déjà été contredite par les propres services du MESRI.

Le SAES affirme que le ministre a manqué à son devoir en ne présentant pas le décret concerné en Conseil des ministres, ce qui empêche son application. « Comment le SAES pourrait-il perdre un décret qu’il n’a même pas présenté au Conseil des Ministres ? », s’interroge le syndicat, qui accuse le ministre de vouloir détourner l’attention du public et de semer la confusion dans l’opinion.

Dans sa communication, le SAES s’insurge contre « un discours inélégant et empreint de contre-vérités », qui viserait à opposer les enseignants à la population et à justifier l’inaction des autorités. Le syndicat regrette que, depuis plusieurs mois, le dialogue social ait été interrompu et remplacé par des sorties médiatiques. Cette attitude, selon les enseignants, reflète une « rupture unilatérale du dialogue » de la part du MESRI, qui préfère communiquer par voie de presse plutôt que de discuter directement avec les partenaires sociaux.

Le SAES alerte sur les risques de perturbation du système universitaire en raison de l’inertie du gouvernement face à ses revendications. Le syndicat rappelle que son préavis de grève est arrivé à expiration et que l’absence de négociations sérieuses pourrait entraîner des mouvements sociaux dans les universités.

Il appelle à la responsabilité du gouvernement afin d’éviter une crise qui pourrait affecter les étudiants et compromettre le bon déroulement de l’année universitaire. « Nous informons les étudiants, leurs parents ainsi que l’opinion publique que, malgré notre bonne volonté, le mépris et les tactiques dilatoires du MESRI compromettent sérieusement la stabilité du sous-secteur de l’enseignement supérieur », prévient le syndicat.

Fermeture des bases françaises au Sénégal : une menace pour plus de 500 employés sénégalais

La fermeture annoncée des bases militaires françaises au Sénégal suscite une vive inquiétude parmi les travailleurs locaux. Avec un total de plus de 500 emplois directement et indirectement concernés, cette décision pourrait avoir un impact social majeur si aucune mesure d’accompagnement n’est mise en place. Alors que le gouvernement sénégalais et les autorités françaises n’ont pas encore officiellement statué sur l’avenir de ces travailleurs, les syndicats se mobilisent pour défendre leurs droits et exiger des solutions.

Depuis l’annonce du retrait progressif des troupes françaises installées au Sénégal, l’inquiétude grandit chez les travailleurs locaux. Djibril Ndiaye, secrétaire général de la section syndicale des éléments français au Sénégal, a récemment pris la parole pour alerter sur la situation précaire de ces employés. Selon lui, au moins 162 salariés travaillant directement pour les bases françaises risquent de perdre leur emploi, tandis que 327 autres employés sous-traitants sont également menacés. Au total, 524 Sénégalais pourraient ainsi se retrouver sans source de revenus.

« Nous avons envoyé des lettres d’audience au président de la République via le secrétaire général de la CNTS, Mody Guiro. Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu de réponse claire concernant notre avenir », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec les centrales syndicales.

Face à cette menace de chômage massif, les syndicats exigent une solution de redéploiement des travailleurs affectés. Leur principale demande est la reconversion du personnel dans d’autres entreprises ou administrations publiques afin de limiter l’impact de cette fermeture.

« Nous ne pouvons pas accepter que ces travailleurs soient laissés pour compte après des années de service. L’État doit prendre ses responsabilités et négocier une solution avec la France pour éviter une catastrophe sociale », a martelé Djibril Ndiaye.

Les syndicats souhaitent également que le gouvernement sénégalais engage des discussions avec Paris afin d’examiner d’éventuelles indemnisations pour les employés licenciés ou un plan de reclassement pour ceux qui peuvent être intégrés dans d’autres secteurs d’activité.

Cette situation met le gouvernement sénégalais face à un défi de taille : comment gérer le départ des forces françaises tout en préservant l’emploi des travailleurs locaux ?

Le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye, engagé dans une dynamique de renforcement de la souveraineté nationale, devra aussi tenir compte des répercussions économiques et sociales de cette décision. Dans un contexte où le chômage et le coût de la vie pèsent déjà lourdement sur la population, un licenciement massif de ces travailleurs risquerait d’aggraver la situation et d’alimenter le mécontentement social.

Si aucune solution rapide n’est trouvée, la mobilisation des syndicats pourrait prendre de l’ampleur. Des mouvements de protestation ne sont pas à exclure dans les semaines à venir. Les travailleurs concernés attendent des réponses et espèrent que des négociations seront rapidement entamées entre Dakar et Paris.

Appel à faire des sacrifices – Badara Gadiaga interpelle les nouvelles autorités : « On ne fera pas de sacrifices tant que vous ne réduirez pas votre train de vie »

Face aux déclarations du gouvernement appelant les Sénégalais à faire des sacrifices pour faire face aux difficultés économiques du pays, Badara Gadiaga a vivement réagi lors de l’émission Jakaarlo. Il a dénoncé ce qu’il considère comme un double discours des autorités et a appelé ces dernières à montrer l’exemple en adoptant un mode de vie plus sobre avant de demander des efforts à la population.

Badara Gadiaga s’en est pris directement aux nouvelles autorités en pointant du doigt leur niveau de vie, qu’il juge trop élevé. « Vous vivez comme des princes », a-t-il déclaré avec fermeté. Selon lui, il est incohérent de demander aux citoyens de consentir à des sacrifices alors que les dirigeants maintiennent des privilèges jugés excessifs.

Parmi les points qu’il a soulevés figurent :

  • Le maintien des fonds spéciaux, qui restent opaques et peu justifiés selon lui ;
  • L’utilisation de l’avion présidentiel par le Premier ministre pour ses déplacements, une pratique coûteuse ;
  • Les dépenses de l’Assemblée nationale, notamment les achats de véhicules officiels pour les députés, justifiés par une volonté de « restaurer la dignité des parlementaires » ;
  • La distribution de passeports diplomatiques, perçue comme un privilège inutilement étendu ;
  • Les logements de fonction et autres avantages accordés aux responsables politiques.

« On ne fera pas de sacrifices tant que vous ne réduirez pas votre train de vie », a insisté Badara Gadiaga, estimant que les citoyens ne peuvent être sollicités tant que des mesures concrètes de rationalisation des dépenses publiques ne sont pas mises en place.

Il a également émis des réserves sur les annonces gouvernementales concernant la réduction des subventions sur certains produits de base, comme l’électricité (Woyofal) et le carburant. « Nous ne l’accepterons pas », a-t-il averti, craignant une aggravation des difficultés économiques pour les populations les plus vulnérables.

En guise de conclusion, Badara Gadiaga a exhorté le gouvernement à réorienter ses priorités. « On ne solutionne pas des solutions, on solutionne des problèmes. Nous avons des problèmes, vous avez les solutions, alors réglez nos problèmes », a-t-il martelé.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°397 – 15 ET 16/02/2025

🔴 GRÈVE DES FORCES SYNDICALES ET DU SECTEUR DE LA SANTÉ À CAUSE DE LICENCIEMENTS ABUSIFS, FERMETURE D’ENTREPRISES, VIOLATIONS DE DROITS : ÇA GRONDE DE PARTOUT !
🔴 ÉMEUTES DE MARS 2021 à FÉVRIER 2024 : L’ONU S’OPPOSE À LA LOI D’AMNISTIE

🔴 PRÉPARATION CAN U17 : LES « LIONCEAUX » PARTICIPE À UN TOURNOI AMICAL À CASABLANCA
🔴 PRÉSIDENCE DE LA FÉDÉRATION SÉNÉGALAISE DE FOOTBALL : ÉLIMANE LAM LORGNE LE FAUTEUIL D’AUGUSTIN SENGHOR

Loi d’amnistie des événements de 2021 et 2024 : La Rapporteuse spéciale des Nations Unies demande son abrogation

Lors de sa visite officielle au Sénégal, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la torture, Alice Jill Edwards, a formulé un appel ferme à l’attention du gouvernement sénégalais : l’abrogation de la loi d’amnistie relative aux événements des manifestations de mars 2021 à février 2024. Cette loi, qui accorde une immunité de poursuites aux personnes impliquées dans des actes de violence et des violations des droits de l’homme lors de ces manifestations, est désormais un point de friction majeur.

La Rapporteuse spéciale a vivement critiqué cette loi, soulignant qu’elle ne permettait pas de faire toute la lumière sur les événements ni de rendre justice aux victimes des violences policières et des violations des droits de l’homme qui ont marqué ces manifestations. « Je demande instamment au Sénégal d’abroger la loi d’amnistie qui accorde une immunité de poursuites aux personnes impliquées dans le recours à une force excessive et dans d’autres violations des droits de l’homme », a-t-elle déclaré.

Elle a expliqué que cette amnistie crée une impunité qui empêche de juger et de tenir responsables les auteurs de ces actes de violence, et prive ainsi les victimes de leurs droits à la justice. Selon elle, cette législation empêche le pays de répondre à ses obligations internationales en matière de droits de l’homme et d’assurer la justice pour les victimes de ces événements tragiques.

Alice Jill Edwards a insisté sur la nécessité pour le gouvernement sénégalais d’établir la vérité sur ces événements, de traduire les responsables devant la justice et de garantir des réparations aux victimes. Elle a également mis en avant l’importance de cette démarche pour la réconciliation nationale et le respect des principes de droit.

La Rapporteuse a ajouté que le Sénégal, en tant que signataire de nombreuses conventions internationales relatives aux droits de l’homme, a l’obligation de respecter ces engagements et de garantir à chaque citoyen le droit à la justice. En maintenant la loi d’amnistie, selon elle, le gouvernement prive non seulement les victimes de justice, mais entrave également les processus démocratiques du pays.

En conclusion, la Rapporteuse spéciale a appelé le Sénégal à revoir sa position sur la loi d’amnistie et à prendre des mesures pour s’assurer que la justice soit rendue de manière équitable et transparente. Elle a souligné que des réformes législatives étaient essentielles pour garantir que les autorités et les responsables des actes violents soient tenus responsables de leurs actes, dans le respect des normes internationales en matière de droits de l’homme.

Les prisons sénégalaises, une « poudrière » : L’ONU appelle à des mesures urgentes

Le 14 février 2025, à l’issue de sa visite officielle au Sénégal, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la torture, Alice Jill Edwards, a tiré la sonnette d’alarme concernant la situation critique des prisons sénégalaises. Dans un communiqué publié sur le site de l’ONU, elle a qualifié les prisons du pays de « poudrière » en raison de la surpopulation dramatique et inhumaine qu’elle y a observée, avertissant que cela pourrait conduire à des violences ou à une propagation incontrôlable de maladies.

Lors de sa visite, Alice Jill Edwards a pu constater de ses propres yeux les conditions de détention extrêmement difficiles dans cinq établissements pénitentiaires. Elle a décrit des chambres tellement surpeuplées que les détenus étaient contraints de dormir dans des positions inconfortables, entassés sur des matelas minces, parfois dans des espaces aussi étroits que sous des lits superposés. Certaines cellules étaient bondées au point où des détenus étaient forcés de dormir dans les couloirs, tandis que les installations sanitaires étaient bien insuffisantes.

Elle a souligné que cette situation constitue non seulement une violation des droits humains, mais aussi un véritable danger. « La surpopulation que j’ai vue dans les prisons est dramatique et inhumaine. Je crains fort que le problème de la surpopulation ne soit une poudrière qui pourrait exploser à tout moment », a-t-elle déclaré. Cette situation a des répercussions graves, notamment en matière de propagation des maladies infectieuses et transmissibles.

Edwards a salué les efforts du gouvernement sénégalais pour améliorer la situation, notamment l’utilisation accrue du marquage électronique et la construction de nouvelles installations pénitentiaires. Toutefois, elle a insisté sur le fait que des mesures exceptionnelles doivent être prises immédiatement. Parmi les recommandations formulées, elle a proposé une réduction automatique des peines de 20 % pour les détenus purgeant des peines de trois ans ou moins, ainsi que la libération immédiate des accusés en détention provisoire depuis plus d’un an, sauf dans les cas d’infractions graves.

Elle a également souligné que la lenteur du système judiciaire aggrave la situation, appelant à des réformes pour accélérer les procédures judiciaires. « Un changement d’approche est nécessaire, guidé par de nouveaux critères pour les procureurs et les juges », a-t-elle précisé. Selon elle, le maintien en détention provisoire jusqu’au procès devrait devenir l’exception, et non la règle, afin d’alléger la pression sur les prisons.

La Rapporteuse spéciale a aussi attiré l’attention sur le traitement des femmes détenues au Sénégal, en particulier celles accusées d’avortement médical, souvent dans des cas de viol ou d’inceste. Elle a exprimé son soutien à une libération spéciale pour ces femmes, soulignant que leur détention est en contradiction avec le Protocole de Maputo sur les droits des femmes, ratifié par le Sénégal.

Enfin, Edwards a critiqué la loi d’amnistie sénégalaise, qui accorde une immunité de poursuites aux responsables de violations des droits de l’homme commises lors des manifestations entre mars 2021 et février 2024. Elle a exhorté le gouvernement à abroger cette loi et à établir la vérité sur ces événements pour rendre justice aux victimes.

Alice Jill Edwards a conclut son rapport en appelant le gouvernement sénégalais à prendre des mesures audacieuses pour résoudre la crise pénitentiaire et garantir des conditions de détention dignes et conformes aux normes internationales. Elle a également insisté sur la nécessité de mettre en place des réformes structurelles pour améliorer l’administration de la justice, afin que les droits des détenus soient pleinement respectés et que des avancées notables soient faites dans la lutte contre la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Situation catastrophique des finances publiques : Pastef appelle à la patience et à la solidarité du peuple sénégalais

Le 14 février 2025, lors d’une conférence de presse tenue par le Bureau politique du Pastef, la situation financière du Sénégal a été décrite comme catastrophique, suite au rapport alarmant de la Cour des comptes. Le rapport met en évidence une gestion désastreuse des finances publiques, qualifiée de « carnage financier sans précédent » dans l’histoire politique du pays.

Le professeur Daouda Ngom, coordonnateur des cadres du Pastef, a partagé des constats accablants sur la situation. Selon lui, les « manquements graves », voire « criminels », identifiés par la Cour des comptes ont plongé les finances publiques dans une crise profonde, qualifiée d’ »hypertension ». Le rapport, qui révèle des dérives dans la gestion des fonds publics, a été perçu comme un choc pour les autorités et la population.

Face à ce constat alarmant, Pastef a exigé des mesures de reddition de comptes, appelant le gouvernement à traduire les responsables de ces malversations devant les juridictions compétentes. Le Bureau politique du parti a souligné la nécessité de poursuivre les actions de lutte contre la corruption et de renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques. « Notre parti, Pastef/Les patriotes, appelle ainsi le gouvernement à tout mettre en œuvre pour une reddition des comptes et la traduction des brigands financiers devant les juridictions compétentes », a insisté le professeur Ngom.

Malgré la gravité de la situation, le Bureau politique du Pastef a tenté de rassurer la population sur les mesures déjà prises par le gouvernement pour remédier à cette crise. Il a mentionné des initiatives telles que l’élargissement de l’assiette fiscale, la réduction du train de vie de l’État et la mobilisation de l’épargne locale comme des étapes importantes pour redresser la situation.

Dans un contexte où l’État se retrouve avec peu de marge de manœuvre, le Bureau politique de Pastef a lancé un appel à la solidarité nationale, soulignant que ce moment difficile requiert un « sursaut de patriotisme ». Pastef a ainsi appelé le peuple sénégalais à être patient, solidaire et à continuer de faire confiance aux autorités, notamment au président de la République, au Premier ministre et à l’ensemble du gouvernement, pour mener à bien la transformation systémique du Sénégal.

La situation des finances publiques au Sénégal est aujourd’hui une source majeure d’inquiétude. Le rapport de la Cour des comptes, ainsi que les demandes du Pastef pour une meilleure gestion et une reddition des comptes, font état d’une crise profonde qui nécessite des actions urgentes et transparentes. Le gouvernement, tout en mettant en place des mesures pour améliorer la situation, devra relever le défi de restaurer la confiance de la population, en particulier à travers des actions concrètes de justice et de réformes structurelles. Le peuple sénégalais, quant à lui, est appelé à rester solidaire et à faire preuve de patience, dans l’espoir d’une transformation durable du pays.

Licenciements au Port Autonome de Dakar : 781 travailleurs dans la précarité depuis l’arrivée de Waly Diouf Bodian

Le Port Autonome de Dakar traverse une crise sociale d’une ampleur inédite, marquée par le licenciement de 781 travailleurs, principalement des jeunes, depuis l’arrivée à la tête de la direction de Waly Diouf Bodian. Cette situation a été mise en lumière lors d’un grand rassemblement organisé par les centrales syndicales ce vendredi, 14 février 2025, pour coordonner leurs actions et revendiquer de meilleures conditions de travail pour les employés des différentes structures de l’État. Les syndicats ont exprimé leur colère et leur inquiétude face à cette situation qu’ils qualifient de « drame social » et dénoncent le manque d’action concrète de la direction du port pour protéger les emplois.

Lors de l’événement, Abdoul Ndiaye, porte-parole des travailleurs du Port Autonome de Dakar, a pris la parole pour révéler l’ampleur du désastre. Selon lui, les chiffres relayés par les médias ne reflètent pas toute la réalité de la situation. « Ce sont plus de 700 jeunes qui ont été renvoyés. Ce qui se passe au Port de Dakar est un drame social. En réalité, ce ne sont pas 700, mais 781 personnes qui se retrouvent actuellement sans emploi », a précisé Abdoul Ndiaye.

Depuis quelques mois, sous la direction de Waly Diouf Bodian, ces travailleurs, qui étaient employés dans divers secteurs du port, ont vu leurs contrats résiliés sans alternative de reclassement. Pour beaucoup d’entre eux, ces licenciements n’ont pas été justifiés, et ils se retrouvent aujourd’hui dans une situation de précarité, sans perspective immédiate d’emploi.

Les syndicats ne se contentent pas de dénoncer la gestion des ressources humaines au sein du port ; ils pointent également l’absence d’initiatives pour préserver les emplois. « Depuis son arrivée, le directeur général n’a posé aucun acte concret pour éviter ces licenciements », a déploré Abdoul Ndiaye. En effet, aucun plan de réaffectation ni mesure de soutien n’a été mis en place pour atténuer l’impact de ces décisions sur les travailleurs.

La situation est d’autant plus difficile que le Port Autonome de Dakar représente un secteur stratégique pour l’économie sénégalaise, et de nombreux jeunes se sont engagés dans ce domaine en quête de stabilité et de sécurité de l’emploi. Les décisions unilatérales de la direction ont donc non seulement créé une instabilité professionnelle pour ces individus, mais ont aussi exacerbé un climat de mécontentement général parmi les employés.

Face à cette crise, les centrales syndicales ont exprimé leur solidarité avec les travailleurs du port et ont pris l’engagement de poursuivre leur lutte jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte. Ces revendications incluent la réintégration des travailleurs licenciés et la mise en place d’une politique de préservation des emplois, mais aussi la création de conditions de travail plus humaines et respectueuses des droits des employés.

Lors de la réunion, les représentants syndicaux ont insisté sur l’urgence de la situation et la nécessité pour le gouvernement et les autorités du Port Autonome de Dakar de prendre des mesures immédiates pour résoudre cette crise. La solidarité intersyndicale a été mise en avant, soulignant que ce n’est pas uniquement une affaire des travailleurs du port, mais une question qui touche l’ensemble des travailleurs du secteur public sénégalais.

Les licenciés du Port Autonome de Dakar sont désormais dans l’incertitude la plus totale, se retrouvant pour la plupart dans une situation de précarité économique et sociale. Beaucoup d’entre eux ont exprimé leur désarroi face à un avenir sans emploi et sans soutien, et craignent que cette décision ne marque un tournant négatif dans leur vie professionnelle.

Les syndicats, de leur côté, promettent de ne pas relâcher la pression, déterminés à obtenir une révision de ces décisions et à faire entendre la voix des travailleurs du port. Le mouvement pourrait s’intensifier si les autorités ne répondent pas rapidement à ces préoccupations légitimes.

La crise des licenciements au Port Autonome de Dakar est loin d’être résolue. Les travailleurs demandent des réponses claires et des actions concrètes de la part de la direction du port et du gouvernement pour protéger les emplois et éviter que des situations similaires ne se reproduisent à l’avenir. Les syndicats, unis et mobilisés, continuent de défendre les droits des travailleurs et n’hésiteront pas à intensifier leur lutte si leurs revendications restent sans réponse. Dans ce contexte, la gestion des ressources humaines et la protection des droits des employés dans les structures publiques devront être redéfinies, au risque de provoquer de nouvelles vagues de mécontentement dans les mois à venir.

Santé : Le SAMES annonce une grève nationale de 48 heures

Le secteur de la santé au Sénégal sera fortement perturbé la semaine prochaine. Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) a annoncé une grève nationale de 48 heures, prévue du mardi 18 au mercredi 19 février 2025. Cette décision a été prise en raison du manque de volonté des autorités à régler les problèmes persistants du secteur de la santé.

Le docteur Mamadou Demba Ndour, secrétaire général du SAMES, a tiré la sonnette d’alarme lors d’un rassemblement syndical. « Les hôpitaux sont malades, et l’État du Sénégal ne souhaite pas s’impliquer dans la gestion des ressources humaines et les affaires sociales qui préoccupent le secteur de la santé », a-t-il déclaré. Face à ce qu’il qualifie de « désengagement total des autorités », le syndicat exige des réformes urgentes et des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé.

Parmi les revendications du SAMES figurent la revalorisation des salaires et des primes des médecins, l’amélioration des plateaux techniques des structures hospitalières et la régularisation de la situation administrative de nombreux agents de santé. Les médecins dénoncent également le manque de moyens alloués aux hôpitaux et centres de santé, compromettant la qualité des soins dispensés aux patients.

Cette grève de 48 heures, qui s’étendra sur l’ensemble du territoire national, impactera le fonctionnement des hôpitaux et des centres de santé publics. Toutefois, le SAMES a précisé que les services d’urgence resteront opérationnels afin d’assurer la prise en charge des cas critiques.

Les professionnels de la santé rappellent que cette mobilisation s’inscrit dans la continuité de plusieurs alertes lancées ces dernières années. Si leurs revendications ne sont pas prises en compte, ils prévoient de durcir leur mouvement et d’envisager des actions plus radicales dans les semaines à venir.

Grand rassemblement des forces syndicales : Les travailleurs du Sénégal ouvrent la foire à problèmes

Le mouvement syndical sénégalais a connu une mobilisation exceptionnelle ce vendredi avec un grand rassemblement organisé au siège Mafia Diop, haut lieu de la contestation sociale. Face à la montée des difficultés rencontrées dans divers secteurs professionnels, les principales centrales syndicales ont uni leurs voix pour exiger des solutions concrètes aux multiples crises qui affectent les travailleurs.

Les secrétaires généraux des organisations syndicales, notamment Mody Guiro de la CNTS, Elimane Diouf de la CSA, Ivette Keïta de l’UNSAS, Alioune N’diaye de l’UTS, Cheikh Alassane Sene de la FGTS/A, Mariama Diallo de l’UDTS, Bakhaw Diongue du CUCS et Cheikh Diop de la CNTS/FC, ont dirigé les débats et énoncé les revendications des travailleurs.

Lamine Fall, membre de la CNTS et porte-parole du comité technique des centrales syndicales, a exprimé sa satisfaction quant à l’ampleur de la mobilisation. Selon lui, les travailleurs, tous secteurs confondus, doivent rester soudés face aux licenciements massifs et aux précarités croissantes. Il a appelé les autorités à réagir rapidement pour restaurer la confiance et l’harmonie sociale.

Le représentant du secteur des hydrocarbures, Sara Konaré, a exposé les difficultés rencontrées par les travailleurs du pétrole, notamment le non-respect des conventions collectives et la sous-traitance abusive. Il a dénoncé l’absence de cadre de dialogue entre les autorités et les syndicats du secteur, appelant à des mesures urgentes pour assainir la gestion des hydrocarbures et garantir les droits des travailleurs.

Ibrahim Sarr, porte-parole du cadre unitaire des syndicats de La Poste, a dénoncé la mauvaise gouvernance et la gestion chaotique de l’entreprise, qui mettent en péril des milliers d’emplois. Selon lui, la situation actuelle de La Poste est un véritable sabotage qui exige une intervention immédiate de l’État.

Abdoul Ndiaye, représentant du Port Autonome de Dakar, a exprimé son indignation face aux licenciements massifs effectués depuis l’arrivée du nouveau directeur général. Selon lui, 781 travailleurs ont été mis à pied, plongeant de nombreuses familles dans l’incertitude. Il a appelé à une révision immédiate des décisions prises au sein de cette institution stratégique.

Plusieurs autres secteurs ont profité de cette rencontre pour alerter sur leurs difficultés. La Croix-Rouge sénégalaise, confrontée à neuf mois d’arriérés de salaires, a exprimé son désespoir. Les travailleurs de la pêche, du transport, de l’assainissement et de l’eau ont également mis en lumière les multiples défis auxquels ils font face, réclamant des solutions concrètes de la part des autorités.

L’intersyndicale des agents de l’administration publique a dénoncé des licenciements abusifs dans plusieurs ministères et services publics, mettant en péril la stabilité de nombreux fonctionnaires. Hamidou Diedhiou, au nom du G7, a salué la mobilisation et a averti que la grève était inévitable si leurs revendications n’étaient pas prises en compte. M. Diamanka, représentant de l’enseignement supérieur, a renchéri en annonçant un durcissement des actions syndicales dans les jours à venir.

Révision ordinaire des listes électorales 2025 : une opportunité pour plus de 3 millions de citoyens de devenir électeurs

Le Sénégal a officiellement lancé la révision ordinaire des listes électorales pour l’année 2025. Cette opération, démarrée le 1er février, se poursuivra jusqu’au 31 juillet sur l’ensemble du territoire national. Elle vise à permettre aux citoyens d’accéder à leur droit de vote en s’inscrivant pour la première fois ou en mettant à jour leurs informations électorales. Encadrée par la Direction générale des élections (DGE) et supervisée par la Commission électorale nationale autonome (CENA), cette initiative revêt une importance capitale pour garantir une participation démocratique plus large et inclusive.

La nécessité de cette révision se justifie par l’écart significatif entre la population sénégalaise et le nombre d’électeurs inscrits. Selon les dernières données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la population du Sénégal est estimée à environ 18 millions d’habitants, tandis que le fichier électoral ne recense que 7 371 891 électeurs. Cette différence de plus de 10 millions de personnes met en évidence l’enjeu d’une plus grande mobilisation afin d’augmenter le taux d’inscription sur les listes électorales.

La mise à jour du fichier électoral est assurée par des commissions administratives installées dans chaque commune du pays. Ces commissions sont chargées de recevoir et de traiter les demandes d’inscription, de modification ou de radiation des électeurs. Elles sont composées d’un président désigné par l’autorité administrative, du maire ou de son représentant, ainsi que de représentants des partis politiques. Cette diversité dans la composition des commissions vise à garantir un processus transparent et équitable.

Pour s’inscrire sur les listes électorales ou mettre à jour leurs informations, les citoyens doivent se présenter aux commissions avec leur carte nationale d’identité biométrique CEDEAO. Ceux qui ont changé de domicile doivent fournir un document justifiant leur nouvelle adresse, comme une facture d’eau ou d’électricité, ou un certificat de résidence. Les militaires et paramilitaires souhaitant modifier leur statut électoral doivent également présenter une attestation confirmant leur changement de situation.

La révision des listes électorales prend aussi en compte les radiations nécessaires. Les personnes décédées, celles frappées d’incapacité juridique et celles qui souhaitent volontairement être retirées des listes sont concernées par cette procédure. En cas de rejet d’une demande d’inscription ou de modification, les citoyens ont la possibilité de saisir le tribunal d’instance, qui statue dans un délai de dix jours. Les contestations liées à la radiation d’un électeur ou à la publication des listes provisoires peuvent également être portées devant la justice, avec la possibilité d’un recours devant la Cour suprême pour les cas les plus complexes.

Lutte antidrogue : la gendarmerie met la main sur un trafiquant en fuite après trois mois de cavale

Après plusieurs mois de traque, la gendarmerie nationale a enfin mis la main sur un individu considéré comme le chef d’un réseau de trafic de chanvre indien. M. B., né en 1990, a été interpellé dans la nuit du 13 au 14 février 2025 aux environs de 3 heures du matin par la brigade territoriale de la zone franche industrielle. Il était en fuite depuis plus de trois mois et faisait l’objet d’un mandat de recherche pour association de malfaiteurs, trafic intérieur de drogue et blanchiment de capitaux.

L’affaire remonte à la nuit du 17 au 18 novembre 2024, lorsqu’une vaste opération menée par la gendarmerie avait permis la saisie de plus de 400 kg de chanvre indien et l’arrestation de trois membres du réseau. Lors de cette intervention, un véhicule utilisé pour le transport de la drogue avait été saisi, mais le principal suspect avait réussi à échapper aux forces de l’ordre.

Depuis, les enquêteurs n’ont cessé de remonter la piste du fugitif. Grâce à un minutieux travail de surveillance et de renseignement, les forces de l’ordre ont finalement réussi à localiser et à interpeller M. B. dans un lieu tenu secret pour les besoins de l’enquête.

Cette interpellation met un terme à des mois d’investigations et de surveillance intensive. Selon les autorités, le suspect dirigeait un réseau bien structuré, impliqué dans l’acheminement et la distribution de grandes quantités de drogue sur plusieurs axes du pays. Sa capture constitue un coup dur pour ce réseau de trafic de stupéfiants.

Le mis en cause a été placé en garde à vue et sera déféré devant les autorités judiciaires compétentes pour répondre des charges qui pèsent contre lui.

Dans un communiqué, la Gendarmerie nationale a réaffirmé son engagement à lutter sans relâche contre le trafic de drogue. Elle rappelle que ces substances illicites représentent une menace pour la jeunesse et la sécurité du pays.

Trafic de faux billets : deux faussaires arrêtés à Keur Massar avec plus de deux milliards de francs CFA en faux billets

La brigade de recherches de Keur Massar a réalisé un important coup de filet dans la lutte contre la contrefaçon monétaire. Dans la nuit du jeudi 13 février 2025, aux environs de 22 heures, deux individus soupçonnés d’être impliqués dans un vaste réseau de trafic de faux billets ont été interpellés. L’opération, menée avec minutie par les forces de sécurité, a permis la saisie d’une importante somme de billets contrefaits, dont la valeur est estimée à plus de deux milliards de francs CFA.

D’après le communiqué officiel de la Gendarmerie nationale, cette arrestation découle d’une enquête de longue haleine visant à démanteler un réseau de faussaires opérant dans la région de Dakar. Grâce à un travail de renseignement efficace, les gendarmes ont pu localiser les suspects avant d’intervenir au bon moment.

Lors de la perquisition effectuée au domicile des suspects, plusieurs liasses de faux billets ont été découvertes, soigneusement dissimulées. En plus de l’argent falsifié, du matériel de fabrication, notamment des imprimantes sophistiquées, des encres spécifiques et des moules servant à la reproduction des billets, a été saisi.

L’arrestation des deux individus ne marque qu’une étape dans cette affaire. Selon les enquêteurs, les faussaires faisaient partie d’un réseau bien organisé, actif dans plusieurs localités du pays et pouvant avoir des ramifications à l’étranger. L’enquête se poursuit donc pour identifier d’autres complices et remonter toute la filière.

Les premiers éléments de l’enquête indiquent que ces faux billets étaient injectés progressivement dans le circuit économique à travers diverses transactions, notamment dans les marchés, les commerces et les stations-service. Cette pratique met en péril l’économie nationale, causant des pertes financières importantes et semant la méfiance au sein de la population.

La circulation de faux billets constitue une menace sérieuse pour la stabilité financière du pays. En faussant la valeur de la monnaie et en affectant la confiance des citoyens, ces pratiques criminelles nuisent aux transactions commerciales et aux institutions financières.

Face à l’ampleur du phénomène, les autorités ont intensifié la lutte contre la contrefaçon monétaire. La Gendarmerie nationale, appuyée par d’autres services de sécurité et les institutions financières, veille à traquer les faussaires et à mettre fin à leurs activités illégales.

Au Sénégal, la contrefaçon de monnaie est un crime lourdement sanctionné par le Code pénal. Les personnes reconnues coupables de ce délit risquent de lourdes peines, pouvant aller jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle, assorties de fortes amendes.

Avec cette arrestation et la saisie de ces faux billets, les autorités envoient un signal fort aux criminels. La Gendarmerie nationale réaffirme sa détermination à protéger l’économie sénégalaise et à lutter contre toutes les formes de délinquance financière.

En attendant l’issue de l’enquête, les autorités appellent les commerçants, les entreprises et les citoyens à faire preuve de vigilance. Des recommandations ont été émises pour reconnaître les signes distinctifs des billets authentiques et éviter de tomber dans le piège des faussaires.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°396 – 14/02/2025

🔴 ABSENCE DE « SIGNATURES » SUR LE RAPPORT D’AUDIT DE LA COUR DES COMPTES : L’APR DOUTE DE L’AUTHENTICITÉ

🔴 COUPE DU SÉNÉGAL : JARAAF ET GUELWAARS FILENT EN HUITIÈMES
🔴 CAN U20 2025 / TENANTS DU TITRE : « LES LIONCEAUX » BÉNÉFICIENT D’UN TIRAGE FAVORABLE

Disparition de Matar Diagne : Les résultats de l’autopsie révèlent les causes de sa mort

Le mystère entourant la mort tragique de Matar Diagne, étudiant à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, semble enfin levé. Retrouvé sans vie dans sa chambre au village A de l’université mardi dernier, l’étudiant de 22 ans avait suscité une vive inquiétude et de nombreuses interrogations au sein de la communauté universitaire. Cependant, après une enquête minutieuse, la thèse de l’assassinat a rapidement été écartée par les enquêteurs.

Les résultats de l’autopsie, transmis à la brigade de recherches de Saint-Louis, ont révélé que Matar Diagne est décédé par pendaison. Selon un rapport médical consulté par nos soins, une fracture de l’os du cou a été observée, et la cause du décès a été déterminée comme étant une asphyxie mécanique, confirmant ainsi la thèse du suicide.

Lamine Kane, l’un des oncles du défunt, a réagi aux résultats de l’autopsie après leur publication. Contacté par téléphone par PressAfrik, Lamine Kane n’a ni confirmé ni infirmé les informations concernant la cause du décès. Il a précisé que les résultats de l’autopsie avaient été remis à son père, et qu’il avait été informé que ce dernier devait le contacter pour l’en informer. « Il m’avait dit qu’il allait m’appeler pour m’informer, mais jusqu’à présent, je n’ai pas encore reçu son appel », a-t-il indiqué, soulignant que l’appel avait eu lieu tard dans la soirée, à 22 h 30.

Quant à la réception du corps, Lamine Kane a confirmé que celui-ci était arrivé à Keur Massar, où l’inhumation est prévue pour le lendemain. Le deuil se déroulera à Pikine Ganaw Rail, lieu de résidence de la famille.

Une source proche de la famille a également révélé que Matar Diagne avait posté une lettre d’adieu avant son décès. Selon cette source, la lettre est bien de la main de l’étudiant, et il semblerait que personne n’ait eu accès à son compte Facebook après la publication de ce message.

Malgré les résultats de l’autopsie, des questions demeurent sur les raisons qui ont poussé Matar Diagne à en arriver à ce geste tragique. Ses proches, ses camarades de classe, et l’ensemble de la communauté universitaire de l’UGB restent dans l’incertitude quant aux motifs de son acte, alors qu’ils continuent de rendre hommage à cet étudiant prometteur.

Papa Malick Ndour appelle à la défense des institutions du Sénégal contre « les manipulations politiques »

Alors que le rapport de la Cour des Comptes continue de provoquer des remous dans la sphère politique, l’ancien ministre Papa Malick Ndour est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme une tentative de déstabilisation des institutions sénégalaises. Selon lui, les attaques répétées contre le rapport ne visent pas uniquement à critiquer son contenu, mais plutôt à saper l’intégrité et la stabilité des structures républicaines.

Lors d’un point de presse, Papa Malick Ndour a évoqué une « vassalisation » des institutions publiques, affirmant que certaines manœuvres politiques étaient orchestrées dans le but d’affaiblir les fondements de la démocratie sénégalaise. Il estime que derrière ces attaques, se cache une stratégie de manipulation de l’opinion publique menée par Ousmane Sonko et ses alliés. Pour l’ancien ministre, cette démarche vise à créer une défiance généralisée envers les institutions étatiques afin de renforcer une position politique basée sur la contestation permanente.

« Ce qui se passe actuellement n’est rien d’autre qu’une tentative de destruction méthodique de nos institutions. On cherche à détourner l’opinion publique avec des accusations sans fondement dans le seul but de servir des intérêts personnels et politiques. Cela est extrêmement dangereux pour l’unité nationale », a-t-il déclaré.

Papa Malick Ndour s’inquiète particulièrement des conséquences de cette campagne de dénigrement sur le fonctionnement de l’État et sur les fonctionnaires républicains qui, selon lui, sont injustement pris pour cibles. Il rappelle que l’administration sénégalaise est composée de serviteurs de l’État compétents et dévoués, qui ne devraient pas être instrumentalisés dans des querelles politiques. « Nos fonctionnaires sont les piliers de notre administration. Ils œuvrent chaque jour pour le bien-être du pays sans aucune appartenance politique. Les attaquer, c’est fragiliser notre État », a-t-il ajouté.

Face à cette situation, il appelle à un sursaut national et exhorte les Sénégalais à ne pas tomber dans le piège de la division. Il insiste sur l’importance de défendre les institutions républicaines contre toute tentative de manipulation politique, afin de préserver la stabilité et la transparence du pays.

« Le Sénégal a toujours été une nation respectée pour sa solidité institutionnelle. Nous devons nous mobiliser pour éviter que ce climat de suspicion ne détruise notre réputation et ne mette en péril nos acquis démocratiques. Le peuple doit rester vigilant et ne pas se laisser emporter par des discours populistes qui ne visent qu’à semer la confusion », a-t-il conclu.

Me Aïssata Tall Sall critique le rapport de la Cour des Comptes : « C’est un document qui souffre dans le fond, la forme et la finalité »

La publication du rapport d’audit de la Cour des Comptes sur la gestion de l’État entre 2019 et mars 2024 continue de susciter des réactions vives au sein de la classe politique. Après les critiques formulées par l’Alliance pour la République (APR) contre la publication du rapport dans le cadre de l’initiative « Jub, Jubal, Jubbanti », c’est au tour de Me Aïssata Tall Sall de monter au créneau. La présidente du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal et membre influente de l’APR a tenu, ce jeudi, un point de presse au cours duquel elle a remis en question la crédibilité du document et dénoncé ce qu’elle considère comme un travail biaisé.

Selon l’ancienne ministre de la Justice sous Macky Sall, le rapport de la Cour des Comptes « souffre dans le fond, la forme et la finalité ». D’entrée de jeu, elle a pointé du doigt des « incongruités et incohérences », qui, selon elle, jettent un discrédit sur la démarche adoptée par l’institution de contrôle des finances publiques.

Sur la forme, Me Aïssata Tall Sall déplore l’absence de prise en compte des observations des anciens ministres des Finances ayant exercé durant la période couverte par l’audit. Selon elle, il aurait été plus juste d’inclure les éléments de réponse de ces ministres avant de publier le document. « Il aurait fallu interroger ceux qui ont eu à gérer ces ressources publiques et leur permettre d’apporter des clarifications. Ce travail n’a pas été fait par la Cour des Comptes », a-t-elle regretté.

L’ancienne ministre va plus loin en s’interrogeant sur l’authenticité même du document, soulignant l’absence de signatures officielles. « On peine à savoir qui a revendiqué la paternité de ce document », a-t-elle dénoncé, insinuant ainsi un possible manque de transparence dans le processus d’élaboration du rapport. Pour elle, un document d’une telle importance aurait dû être signé par les magistrats en charge de l’audit afin d’éviter toute contestation sur son origine et sa validité.

Sur le fond, Me Aïssata Tall Sall estime que la Cour des Comptes ne fait que se répéter et que ce rapport n’apporte rien de nouveau. Elle rappelle que des audits similaires ont déjà été réalisés sous l’ancien régime et que la Cour ne fait que réutiliser des données anciennes pour justifier des conclusions déjà établies d’avance. « Ce rapport semble vouloir imposer de nouveaux chiffres pour ternir l’image des responsables de l’ancien régime », a-t-elle accusé, affirmant que cette démarche s’inscrit dans une volonté de nuire politiquement aux anciens dignitaires du pouvoir.

La sortie de Me Aïssata Tall Sall vient ainsi renforcer la ligne défensive de l’APR face aux accusations de mauvaise gestion portées contre le régime de Macky Sall. Alors que le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye promet des poursuites judiciaires contre les auteurs présumés de malversations financières, l’ancienne ministre de la Justice considère que ces accusations relèvent davantage d’un agenda politique que d’une réelle volonté d’assainissement des finances publiques.

Les débats autour de ce rapport risquent donc de se prolonger, entre un gouvernement déterminé à faire toute la lumière sur la gestion passée et une opposition qui dénonce une chasse aux sorcières. Pendant ce temps, l’opinion publique reste divisée entre ceux qui réclament des sanctions exemplaires et ceux qui voient dans cette affaire une instrumentalisation politique des institutions judiciaires et financières du pays.

Rapport de la Cour des Comptes : l’APR accuse le nouveau régime de « comportement irresponsable »

La publication du rapport d’audit de la Cour des Comptes sur la gestion de l’État entre 2019 et mars 2024 continue de faire couler beaucoup d’encre. Ce document, qui met en lumière des irrégularités dans la gestion des finances publiques sous l’ancien régime, a été rendu public par le gouvernement actuel dans le cadre de son initiative de transparence baptisée « Jub, Jubal, Jubbanti ». Face aux conclusions accablantes du rapport, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a annoncé l’ouverture de poursuites pénales contre des responsables présumés de détournements de fonds et d’autres infractions économiques.

En réaction, l’Alliance pour la République (APR), parti de l’ancien président Macky Sall, a tenu une conférence de presse ce jeudi 13 février pour contester les accusations et dénoncer une instrumentalisation politique du rapport. D’après les cadres du parti, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye agit de manière irresponsable en rendant publics des chiffres qui, selon eux, seraient exagérés ou mal interprétés. Ils estiment que cette posture pourrait nuire gravement à la réputation du Sénégal et compromettre sa capacité à obtenir des financements à l’international. « Le comportement irresponsable du nouveau régime va coûter très cher au Sénégal, en réputation et en coût d’emprunt », a déclaré un responsable du parti. En wolof, il a ajouté : « Ku meunul bahul lu yakku yowa ! » (Celui qui n’a pas su gérer ne doit pas détruire ce qui existe).

L’un des points majeurs de discorde entre l’APR et le gouvernement actuel concerne la dette publique. L’APR a tenu à rappeler que la dette publique sénégalaise repose sur deux composantes distinctes. La première est la dette intérieure, qui englobe les emprunts contractés auprès des banques locales et les émissions de bons du Trésor sur les marchés financiers régionaux. La seconde est la dette extérieure, qui comprend les prêts obtenus auprès d’organismes bilatéraux et multilatéraux, ainsi que les fonds levés sur les marchés financiers internationaux. Selon les cadres du parti, il est erroné d’inclure dans la dette publique certaines facilités financières accordées par les banques locales pour l’exécution de projets et programmes spécifiques. Ils accusent le gouvernement actuel d’avoir gonflé les chiffres en y intégrant des avances et découverts bancaires, ce qui, selon eux, ne correspond pas à la définition traditionnelle de la dette publique.

Un autre point de friction concerne la vente de biens immobiliers de l’État. Selon le rapport de la Cour des Comptes, plusieurs immeubles appartenant à l’État ont été cédés dans des conditions jugées opaques. En réponse, l’APR affirme que ces transactions ont été réalisées dans le cadre légal et que les immeubles ont été vendus à la SOGEPA, une société publique dont l’État détient l’intégralité du capital. Le parti rappelle que la loi n°2022-36 du 22 novembre 2022 autorise expressément le transfert de ces biens à la SOGEPA, soit par cession, soit à titre gratuit ou onéreux. L’APR estime que la Cour des Comptes n’a d’ailleurs émis aucun grief majeur sur ces ventes et accuse le gouvernement de manipuler l’information à des fins politiques.

Sur la question de l’encours de la dette de l’administration centrale, l’APR affirme que le rapport de la Cour des Comptes ne remet pas en cause les chiffres contenus dans les lois de règlement adoptées sous le régime de Macky Sall. Selon eux, la Cour aurait même corrigé certaines erreurs du ministère des Finances, qui aurait omis d’intégrer un montant de 81,29 milliards de francs CFA. Pour les partisans de l’ancien président, cela prouve que les chiffres avancés par le gouvernement actuel sont biaisés et ne reflètent pas la réalité des finances publiques.

La question des disponibilités bancaires de l’État est également un sujet de contestation. Le rapport mentionne que les fonds disponibles en banque s’élèvent à 173,6 milliards de francs CFA, mais l’APR conteste ce chiffre, affirmant que les données du Trésor et des institutions bancaires situent plutôt ces disponibilités à 263,9 milliards. Cette divergence de chiffres alimente la méfiance de l’ancien régime, qui soupçonne le gouvernement actuel de vouloir noircir artificiellement le tableau financier pour justifier certaines décisions politiques.

Les engagements financiers de l’État vis-à-vis du secteur bancaire constituent un autre point de discorde. Selon la Cour des Comptes, à la fin de l’année 2023, les engagements financiers de l’État s’élevaient à 2 219,79 milliards de francs CFA. Or, le rapport officiel du gouvernement actuel évoque un chiffre bien inférieur, estimé à 619,8 milliards. L’APR interpelle l’exécutif sur cette différence de près de 1 600 milliards de francs CFA et exige des explications claires sur l’origine des données utilisées par le ministère des Finances.

Derrière ces querelles techniques et financières se cache une véritable bataille politique entre l’ancien et le nouveau régime. L’APR se défend vigoureusement contre ce qu’il considère comme une tentative de criminalisation de la gestion de Macky Sall et de ses collaborateurs. Le parti accuse le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye d’orchestrer une campagne de diabolisation pour détourner l’attention des difficultés actuelles du pays.

De son côté, le gouvernement maintient sa ligne dure en promettant des poursuites judiciaires contre les responsables présumés de malversations. Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a assuré que des enquêtes approfondies seront menées et que toutes les personnes impliquées, qu’elles soient anciennes ou actuelles figures de l’État, devront rendre des comptes. L’exécutif affirme que son objectif est d’assainir la gestion publique et de rétablir la confiance des citoyens dans les institutions du pays.

L’affaire ne fait que commencer et pourrait avoir des conséquences politiques majeures dans les mois à venir. Si les enquêtes judiciaires confirment les accusations portées par la Cour des Comptes, d’anciens ministres et hauts responsables risquent des poursuites pénales pouvant aller jusqu’à des peines de prison. L’APR, quant à elle, promet de ne pas se laisser faire et annonce déjà qu’elle mènera une bataille politique et médiatique pour défendre son bilan et rétablir sa vérité.

Dans ce contexte explosif, l’opinion publique suit avec attention l’évolution du dossier. Pour les citoyens, l’enjeu dépasse le simple règlement de comptes entre deux régimes : il s’agit avant tout de savoir si les promesses de transparence et de bonne gouvernance faites par le président Bassirou Diomaye Faye seront tenues, et si la justice sera véritablement impartiale dans le traitement de cette affaire aux multiples ramifications.

FMI et Banque mondiale : La crise de confiance qui bouleverse les finances publiques du Sénégal

Six mois après avoir dévoilé la situation réelle des finances publiques, le gouvernement sénégalais se retrouve face à une crise de confiance avec les institutions financières internationales. Lors d’une conférence de presse, Ahmadou Al Aminou Lo, ministre Secrétaire Général du gouvernement, est revenu sur les répercussions de cette politique de transparence, notamment sur les relations avec le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale.

Dès son arrivée au pouvoir, l’actuel gouvernement avait promis de faire la lumière sur la gestion des finances publiques. En juillet dernier, les autorités avaient dénoncé une falsification des chiffres économiques sous l’ancien régime, révélant un déficit budgétaire bien plus important que celui officiellement annoncé. Ces déclarations ont eu un effet immédiat : la méfiance des partenaires financiers s’est installée, entraînant un gel des financements extérieurs.

« Quand nous avions annoncé que les chiffres sur les finances publiques étaient faux, tous les organismes qui nous prêtaient de l’argent, c’est-à-dire le FMI et la Banque mondiale, avaient retenu leur main », a expliqué Ahmadou Al Aminou Lo. En clair, la révélation de ces irrégularités a poussé les bailleurs à suspendre certains décaissements, rendant plus difficile la gestion budgétaire de l’État.

L’économie sénégalaise repose en grande partie sur les financements des institutions internationales. Le FMI et la Banque mondiale jouent un rôle clé dans l’équilibre budgétaire en fournissant des prêts et en soutenant des projets de développement. Le gel de ces financements complique donc sérieusement la mise en œuvre des réformes économiques prévues par l’État.

Face à cette situation, le gouvernement est confronté à un dilemme : continuer sur la voie de la transparence au risque de fragiliser davantage la confiance des bailleurs ou bien adopter une approche plus diplomatique pour rassurer les investisseurs internationaux.

Cette crise de confiance a des impacts concrets sur l’économie sénégalaise. Le gel des financements extérieurs réduit la capacité du gouvernement à honorer certaines dépenses publiques, notamment les investissements dans les infrastructures et les services sociaux. En outre, la suspension de ces appuis budgétaires accroît la pression sur les finances publiques, obligeant l’État à explorer d’autres sources de financement.

Les entreprises nationales, en particulier celles qui dépendent des contrats publics, ressentent déjà les effets de cette situation. Certains projets de grande envergure, financés en partie par des fonds internationaux, connaissent des retards, ce qui freine la croissance économique et l’emploi.

Pour sortir de cette impasse, le gouvernement devra rapidement mettre en place une stratégie visant à restaurer la confiance des institutions financières internationales. Plusieurs pistes sont envisagées :

  1. Renforcer la transparence et la bonne gouvernance : La publication régulière des rapports financiers et des audits indépendants pourrait rassurer les bailleurs sur la gestion des ressources publiques.
  2. Négocier avec le FMI et la Banque mondiale : Une approche diplomatique avec ces institutions est nécessaire pour clarifier la nouvelle politique économique et obtenir des engagements concrets en faveur de la reprise des financements.
  3. Diversifier les sources de financement : Le Sénégal pourrait explorer d’autres options, notamment en renforçant ses relations économiques avec des partenaires non traditionnels tels que la Chine, la Turquie ou les pays du Golfe.
  4. Mobiliser les ressources internes : Une réforme fiscale efficace pourrait permettre d’accroître les recettes de l’État et réduire la dépendance aux financements extérieurs.

Le pari du gouvernement sur la transparence est certes courageux, mais il implique des ajustements stratégiques pour éviter une crise prolongée. Le Sénégal se trouve à un tournant crucial où il doit conjuguer vérité et pragmatisme pour garantir une stabilité économique durable.

Sénégal : Vers un redressement budgétaire et une nouvelle politique d’endettement

Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a annoncé une série de réformes budgétaires et financières destinées à assainir les finances publiques du Sénégal. Lors de la conférence de presse du gouvernement tenue à la Primature, il a détaillé l’ampleur du déficit budgétaire et de l’endettement accumulé ces dernières années, tout en exposant la stratégie adoptée pour rétablir la situation.

Selon l’audit de la Cour des comptes, la dette publique a atteint 99,7 % du PIB à la fin de l’année 2023, un chiffre bien au-delà des seuils de soutenabilité fixés par l’UEMOA. De plus, l’audit a révélé que de nombreuses dépenses ont été engagées hors des circuits budgétaires normaux et sans l’autorisation du Parlement, un dysfonctionnement qui a aggravé la situation financière du pays.

« Ce n’est pas parce que des ressources sont disponibles auprès des partenaires qu’il faut les mobiliser, surtout pour des projets non productifs », a déclaré le ministre Abdourahmane Sarr, dénonçant ainsi les choix budgétaires du régime précédent.

Face à cette situation préoccupante, le gouvernement s’est fixé un objectif clair : ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB et réduire la dette publique à 70 % du PIB d’ici 2029-2035.

« La nouvelle politique d’endettement que nous avons élaborée devrait contribuer à réduire considérablement l’exposition du portefeuille de dette en devises et à améliorer la viabilité de cette dernière », a précisé le ministre de l’Économie.

Concrètement, cette stratégie vise à réduire la dépendance aux financements extérieurs en priorisant les ressources internes et en ciblant des investissements productifs susceptibles de générer des revenus pour l’État.

Malgré ces défis budgétaires, le gouvernement reste optimiste quant aux perspectives économiques du Sénégal. Le ministre Abdourahmane Sarr a affirmé que la croissance économique devrait atteindre en moyenne 6,5 % au cours des prochaines années, grâce notamment à l’exploitation du pétrole et du gaz.

Cependant, il a insisté sur la nécessité de mobiliser les ressources internes et d’adopter une gestion rigoureuse des finances publiques pour assurer un développement durable et souverain.

« L’avenir dépendra de ce que nous ferons en tant que Sénégalais : mobiliser nos ressources internes pour un développement souverain, juste et prospère », a-t-il conclu, soulignant l’engagement du Sénégal dans une nouvelle ère de transparence et de rigueur financière.

Ces annonces marquent un tournant majeur dans la gestion économique du Sénégal. En mettant en place une politique budgétaire plus stricte, le gouvernement espère restaurer la confiance des partenaires financiers et des investisseurs tout en assurant une croissance économique inclusive et durable. Reste à voir comment ces réformes seront mises en œuvre et si elles permettront réellement de redresser les finances publiques du pays.

Poursuites contre Macky Sall pour haute trahison : Ousmane Diagne laisse la porte ouverte

Le rapport explosif de la Cour des comptes continue de susciter de vives réactions au Sénégal. Lors de la conférence de presse du gouvernement tenue ce mercredi, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a été interpellé sur une éventuelle poursuite pour haute trahison visant l’ancien président Macky Sall.

Si cette question divise l’opinion publique, le ministre a préféré rester prudent, affirmant que rien n’était exclu à ce stade.

« Sur la période 2019-2023, parmi les infractions répertoriées, ne figurent pas celles concernant la haute trahison. Mais rien n’est exclu, car ce sont des enquêtes qui sont menées et qui peuvent aboutir à tout… », a déclaré Ousmane Diagne.

Depuis la publication du rapport de la Cour des comptes, plusieurs voix s’élèvent pour demander que toute la lumière soit faite sur la gestion financière sous Macky Sall. Des acteurs politiques et des membres de la société civile estiment que certaines irrégularités relevées pourraient être qualifiées de manquements graves aux devoirs du président de la République, pouvant ainsi justifier une procédure pour haute trahison.

Toutefois, pour l’instant, aucune charge officielle n’a été retenue contre l’ancien chef de l’État. Le ministre de la Justice a insisté sur le fait que les enquêtes en cours pourraient révéler de nouveaux éléments, ouvrant ainsi la voie à d’éventuelles poursuites judiciaires.

Selon l’article 101 de la Constitution du Sénégal, un président en exercice ne peut être poursuivi que pour haute trahison devant la Haute Cour de Justice. Cette infraction est définie comme une violation grave de la Constitution ou un acte compromettant gravement les intérêts supérieurs de la Nation.

Si des éléments de preuve étaient réunis contre Macky Sall, le Parlement pourrait être amené à saisir la Haute Cour de Justice, une procédure rare dans l’histoire politique sénégalaise.

Les prochains jours s’annoncent décisifs dans cette affaire. Les conclusions des enquêtes en cours, annoncées par le ministre de la Justice, pourraient permettre de préciser si des infractions directement imputables à Macky Sall sont identifiées.

Rapport de la Cour des comptes : Ousmane Diagne annonce des enquêtes et des poursuites judiciaires

Le gouvernement sénégalais prend très au sérieux les révélations du rapport de la Cour des comptes. Ce mercredi, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a tenu un point de presse pour détailler les mesures qui seront prises après la publication de ce document accablant sur la gestion des finances publiques entre 2019 et mars 2024.

Devant la presse, le Garde des Sceaux a reconnu la gravité des faits mis en lumière par le rapport, affirmant que des enquêtes seront lancées pour identifier les responsables et les traduire en justice.

« L’exploitation du rapport de la Cour des comptes révèle des faits graves. Cette juridiction, que nous considérons comme crédible, a fait un travail minutieux, et nous devons maintenant tirer toutes les conséquences judiciaires de ses conclusions. »

Le ministre a insisté sur le respect de la procédure légale, rappelant les principes fondamentaux tels que la présomption d’innocence, les droits de la défense et le principe du contradictoire.

« La mise en œuvre diligente de toutes les mesures judiciaires nécessaires sera effectuée afin d’élucider ces faits, d’identifier les responsables et de les traduire devant les juridictions compétentes. »

Dans ce cadre, des enquêtes approfondies seront ouvertes, et tous ceux impliqués dans des irrégularités financières seront poursuivis, y compris les coauteurs et complices présumés.

Ousmane Diagne a précisé que les dossiers pourraient être orientés vers la Haute Cour de justice, juridiction compétente pour juger les personnalités publiques ayant exercé de hautes fonctions, ainsi que vers le Pool judiciaire financier (PJF), chargé des crimes économiques et financiers.

« Tous ceux qui sont impliqués dans ces affaires seront identifiés et, si nécessaire, déférés devant les juridictions compétentes. »

Le ministre a conclu en affirmant que le peuple sénégalais sera informé en toute transparence de l’évolution des enquêtes. Cette annonce s’inscrit dans la volonté du gouvernement de renforcer la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion des fonds publics.

Sénégal : Cheikh Diba tire la sonnette d’alarme sur la situation financière du pays

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a livré un constat préoccupant sur l’état des finances publiques sénégalaises. Lors d’un point de presse, il a insisté sur l’urgence de réformer la gestion budgétaire pour éviter un effondrement financier.

Cheikh Diba a rappelé que le rapport présenté par la Cour des comptes constitue une “photographie fidèle” de la situation financière du pays entre 2019 et 2023. « Il confirme et valide les constats établis par l’Inspection générale des finances et met en lumière les insuffisances qu’il est désormais impératif de corriger avec rigueur et détermination », a-t-il déclaré.

Selon les données dévoilées, le déficit budgétaire moyen annuel a atteint 11,1 % au cours des cinq dernières années, tandis que l’endettement public s’élevait à 99,67 % du PIB en décembre 2023. Des chiffres qui illustrent, selon le ministre, la gravité des déséquilibres financiers accumulés ces dernières années.

Face à cette situation critique, Cheikh Diba a affirmé que le gouvernement n’a d’autre choix que d’agir rapidement. « Nous nous engageons dès aujourd’hui à mettre en œuvre des réformes structurelles ambitieuses pour garantir la soutenabilité budgétaire et la prospérité de notre nation », a-t-il assuré.

Le ministre a également salué le travail effectué par la Cour des comptes et l’Inspection générale des finances, soulignant l’importance de cet exercice pour assurer la transparence et la responsabilité dans la gestion des ressources publiques.

Au-delà du constat, Cheikh Diba considère cette crise comme une opportunité pour repenser le modèle de gestion publique. « Ce moment est l’opportunité de bâtir un nouveau modèle de gestion publique », a-t-il déclaré, appelant à une approche plus rigoureuse et méthodique dans la gestion des finances de l’État.

Affaire Farba Ngom : Son avocat précise qu’il n’est pas encore inculpé

L’ancien député et maire d’Agnam, Mouhamadou Ngom dit Farba, a été convoqué ce jeudi par le magistrat instructeur du Pool judiciaire financier (PJF). À l’issue de cette convocation, son avocat, Me Baboucar Cissé, a tenu à apporter des précisions sur la situation juridique de son client.

Selon Me Cissé, Farba Ngom n’est pas, pour le moment, en position d’inculpation. « Le juge nous a reçus, mais il ne nous a pas posé de questions, car nous ne sommes pas encore dans la phase d’inculpation. Nous sommes plutôt dans la phase de discussion », a-t-il déclaré. L’avocat a également révélé avoir sollicité un délai supplémentaire afin de mieux préparer la défense de son client. Une demande acceptée par le juge, qui a fixé la prochaine comparution au 27 février 2025.

L’affaire repose principalement sur un rapport de la CENTIF (Cellule nationale de traitement des informations financières), transmis directement au juge d’instruction par le procureur. Ce document, ainsi que le réquisitoire du ministère public, ont été mis à la disposition de la défense.

Me Cissé a précisé que cette procédure diffère d’une enquête classique : « Le juge a estimé que, compte tenu du fait qu’il n’y avait pas d’enquête préliminaire et que c’est un rapport de la CENTIF qui a été directement transmis, il était normal de laisser du temps à la personne visée pour s’expliquer et éventuellement répondre aux éléments contenus dans le rapport ».

Si aucune charge formelle n’a été retenue contre Farba Ngom pour l’instant, son avocat ne rejette pas l’éventualité d’une inculpation à l’issue de la prochaine audience. « À partir du 27 février, il se pourrait qu’il soit inculpé. Mais l’inculpation ne veut pas dire culpabilité. Elle ouvre droit à des contestations », a-t-il souligné.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°395 – 13/02/2025

🔴 « ANOMALIES » DANS LA GESTION SELON L’AUDIT DU RAPPORT SUR LA SITUATION DES FINANCES PUBLIQUES DE 2019 au 31 MARS 2024 : LES RAPPORTS PRÉCÉDENTS À LA POUBELLE
🔴 MARCHÉ DES OBLIGATIONS : CHUTE DES EUROBONDS DU SÉNÉGAL

🔴 GROSSE FRAYEUR DANS LA « TANIÈRE » : BLESSURES DE NICOLAS JACKSON ET D’ILIMAN NDIAYE
🔴 FRANC PRÉVIENT AMA BALDÉ : « L’ARÈNE NATIONALE DE PIKINE EST NOTRE TITRE FONCIER »

L’APR face au rapport de la Cour des comptes : un point de presse pour clarifier les choses ce jeudi

L’Alliance Pour la République (APR) a décidé de sortir de son silence suite à la publication du rapport définitif de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques, couvrant la période allant de 2019 au 31 mars 2024. Ce rapport, qui met en lumière plusieurs irrégularités dans la gestion des finances publiques sous le précédent gouvernement, a provoqué de vives réactions, notamment au sein du parti au pouvoir.

Pour répondre aux accusations et clarifier sa position, l’APR a annoncé la tenue d’un point de presse ce jeudi 13 février 2025 à 18 heures, au siège du parti à Mermoz. Ce rendez-vous vise à apporter des éclaircissements sur les conclusions du rapport et à défendre la gestion du gouvernement dirigé par l’ancien président.

Le rapport de la Cour des comptes a mis en évidence des anomalies dans la gestion de la dette publique et des déficits, ainsi que des problèmes de communication des données financières, un sujet sensible qui a secoué le pays ces derniers jours. Dans ce contexte, l’APR entend fournir des explications détaillées, répondre aux préoccupations soulevées et, selon des sources proches du parti, contester certaines conclusions du rapport qu’elle juge inexactes ou exagérées.

Les responsables de l’APR devraient également évoquer les mesures mises en place pour rectifier les problèmes soulignés dans le rapport et rassurer l’opinion publique ainsi que les investisseurs internationaux quant à la viabilité de la politique économique du pays. Ce point de presse s’inscrit dans un contexte politique particulièrement tendu, où le gouvernement actuel cherche à consolider la confiance des Sénégalais et des partenaires étrangers après les révélations sur la gestion des finances publiques.

Sénégal : Les révélations de Bougane Gueye Dany sur la gestion des finances publiques enfin confirmées par la Cour des comptes

Le rapport récemment publié par la Cour des comptes sur la gestion de la dette publique au Sénégal n’a fait que confirmer des accusations portées depuis plusieurs mois par l’opposant Bougane Gueye Dany. En effet, l’homme politique avait dénoncé des irrégularités concernant des crédits contractés sans l’accord de la Direction du Crédit, ainsi que des comptes ouverts illégalement, sans l’autorisation du ministère des Finances. Ces dénonciations, qui avaient été largement ignorées à l’époque, trouvent aujourd’hui un écho officiel, alors que la Cour des comptes et l’Inspection générale des Finances (IGF) semblent enfin reconnaître la gravité de la situation.

Bougane Gueye Dany, dans ses nombreuses interventions publiques, avait déjà attiré l’attention sur la manipulation des fonds publics par certains fonctionnaires. Selon lui, ces pratiques de gestion opaque permettaient à des individus d’agir en dehors du contrôle des agents comptables de l’État, exposant ainsi les finances publiques à de graves dérives. Pourtant, malgré ces alertes, ces irrégularités avaient été minimisées par les autorités, et il aura fallu attendre la publication du rapport de la Cour des comptes pour que ces faits prennent une ampleur plus large.

Le rapport de la Cour des comptes révèle que le précédent gouvernement avait non seulement omis de communiquer des données fiables concernant la dette et le déficit publics, mais que certaines opérations financières, notamment des crédits, avaient été contractées sans l’accord nécessaire de la Direction du Crédit. Pire encore, des comptes avaient été ouverts sans l’approbation préalable du ministère des Finances, ce qui constitue une grave violation des procédures budgétaires et financières en vigueur.

Ces révélations viennent également mettre en lumière le manque de transparence dans la gestion des finances publiques, un problème qui avait été soulevé à plusieurs reprises par l’opposition, mais qui n’avait pas trouvé de réponses satisfaisantes jusqu’à récemment. Ce retard dans la prise en compte des dénonciations de Bougane Gueye Dany et d’autres figures politiques montre un manque de rigueur dans les mécanismes de contrôle interne des finances de l’État, alors que la gestion des fonds publics devrait être soumise à une transparence totale.

Le ministère des Finances a annoncé la tenue prochaine d’une réunion avec les investisseurs internationaux pour clarifier la situation et discuter des mesures de centralisation de la gestion de la dette publique. Cependant, il est impératif que cette réunion soit l’occasion de revenir sur ces irrégularités passées et de prendre des mesures concrètes pour éviter toute répétition de telles pratiques à l’avenir.

Il est aussi essentiel que les responsabilités soient clairement établies et que les responsables de ces dérives financières soient identifiés et sanctionnés. La mise en place de réformes plus strictes en matière de contrôle des finances publiques devient aujourd’hui indispensable, tant pour rassurer les citoyens que les partenaires internationaux du Sénégal, qui réclament plus de transparence et de rigueur dans la gestion des fonds publics.

Sénégal : Le ministère des Finances annonce une réunion avec les investisseurs après la publication du rapport de la Cour des comptes

Le ministère des Finances du Sénégal a annoncé mercredi, dans une note adressée aux investisseurs, son intention de centraliser la gestion de la dette publique du pays. Cette décision fait suite à la publication d’un rapport de la Cour des comptes qui a révélé des irrégularités dans la gestion de la dette et du déficit publics sous l’ancien gouvernement. Le rapport a notamment souligné des lacunes dans la communication des données financières, qui auraient nui à la transparence et à la bonne gestion des finances publiques.

Dans ce contexte, le ministère des Finances prévoit d’organiser une réunion avec les investisseurs internationaux pour clarifier la situation et expliquer les mesures prises pour redresser la gestion de la dette. Cette réunion, qui se tiendra dans les prochaines semaines, vise à rassurer les partenaires financiers du Sénégal sur la solidité des réformes et sur l’engagement du gouvernement actuel à assurer une gestion rigoureuse et transparente des finances publiques.

L’un des principaux objectifs de cette centralisation est de mieux suivre l’évolution de la dette et d’optimiser les mécanismes de financement, dans un contexte économique marqué par une pression croissante sur les ressources publiques. Le ministère des Finances a également insisté sur la nécessité de renforcer la communication avec les investisseurs pour garantir une meilleure compréhension des enjeux économiques et financiers du pays.

Ce tournant intervient alors que le Sénégal, sous l’impulsion du président Bassirou Diomaye Faye, cherche à renforcer ses relations avec les partenaires internationaux et à consolider la stabilité économique, tout en faisant face à des défis de financement, notamment pour soutenir des projets d’infrastructure ambitieux.

Le rapport de la Cour des comptes a aussi mis en lumière plusieurs points d’amélioration dans le processus budgétaire, notamment une gestion moins optimale des ressources publiques et des insuffisances dans la planification financière à long terme. Ces observations devraient conduire à une révision des politiques de gestion budgétaire du pays, avec des réformes visant à améliorer la transparence et l’efficacité des dépenses publiques.

La réunion avec les investisseurs, prévue prochainement, constitue une étape clé dans le processus de redressement de la gestion des finances publiques du Sénégal. Elle représente aussi une opportunité pour le gouvernement de présenter son plan de réforme et de rassurer les acteurs économiques et financiers sur la viabilité des politiques mises en place.

Hamidou Anne critique la gouvernance de Diomaye Faye : entre désillusion et incertitudes

Lors d’une interview fleuve sur 7TV, Hamidou Anne, essayiste et ancien conseiller au ministère des Affaires étrangères, a livré une analyse sans concession de la situation politique, économique et diplomatique du Sénégal sous l’ère de Bassirou Diomaye Faye. Selon lui, le pays traverse une période de grande incertitude, marquée par des décisions qu’il juge inadaptées et une gouvernance qu’il qualifie d' »agitation stérile ».

Hamidou Anne n’a pas mâché ses mots en décrivant le gouvernement en place comme une équipe de « stagiaires sans maîtres de stage ». D’après lui, l’actuelle administration peine à définir une ligne directrice permettant d’amorcer un réel développement du pays. « Ces gens en face ne redresseront rien. Ils sont simplement dans l’agitation », a-t-il affirmé face à la journaliste Maïmouna Ndour Faye. Pour lui, le travail de fond et la discrétion sont les véritables moteurs du progrès, et non les débats stériles qui dominent actuellement l’espace public.

Revenant sur l’un des dossiers brûlants du moment, la reddition des comptes, l’essayiste a particulièrement pointé du doigt le traitement du cas de Farba Ngom. Il s’interroge sur la légitimité de la levée de son immunité parlementaire, qu’il considère comme précipitée et contraire aux principes démocratiques. Toutefois, il admet que l’exigence de transparence et de justice reste essentielle pour asseoir l’État de droit, à condition qu’elle soit appliquée de manière équitable.

Interrogé sur la possibilité d’une poursuite judiciaire contre l’ancien président Macky Sall, Hamidou Anne s’est montré catégorique : « Le régime actuel ne va pas le traduire en justice. Ce ne sont que des paroles en l’air ». Selon lui, tant que des figures comme Juan Branco ne seront pas inquiétées par la justice internationale, toute volonté affichée de poursuite contre Macky Sall restera illusoire.

Hamidou Anne a également réaffirmé son opposition à la loi d’amnistie, estimant qu’il aurait fallu rendre justice avant de l’adopter. « Je me suis dit que ceux qui ont cassé, brûlé, vandalisé, devaient être corrigés à la hauteur de leurs actes », a-t-il déclaré. Il critique ainsi la logique d’impunité qui, selon lui, affaiblit l’autorité de l’État. Malgré son désaccord initial, il reconnaît le pragmatisme de Me Aïssata Tall Sall, qui s’est pliée à cette décision par souci de stabilité.

Sur le plan international, Hamidou Anne déplore un « effacement progressif du Sénégal sur la scène africaine et mondiale » depuis l’arrivée au pouvoir de Diomaye Faye. S’il concède que la ministre des Affaires étrangères, Yassine Fall, est injustement critiquée, il estime néanmoins que son action reste timide.

« Le Sénégal a toujours été une puissance diplomatique », rappelle-t-il, citant des épisodes marquants comme l’envoi de troupes en République démocratique du Congo en 1965 ou encore le rôle du pays dans les grandes négociations africaines sous Abdoulaye Wade. « Aujourd’hui, nous constatons que le Sénégal renonce progressivement à cette ambition d’universalisme. »

Au terme de son intervention, Hamidou Anne a dressé un constat sombre sur la situation actuelle, insistant sur le manque de vision du gouvernement et les difficultés croissantes auxquelles font face les Sénégalais. « Nous ne pouvons pas nous permettre de gouverner sur des promesses creuses. Il faut une feuille de route claire et des actions concrètes », conclut-il.

Chute des Eurobonds du Sénégal après la publication du rapport de la Cour des comptes

Les obligations souveraines en dollars du Sénégal ont connu une forte baisse ce mercredi, marquant un coup dur pour la confiance des investisseurs sur les marchés financiers. Cette chute survient après la publication d’un rapport très attendu de la Cour des comptes, qui a mis en lumière une situation financière plus préoccupante que prévu.

Selon Reuters, l’Eurobond du Sénégal avec une échéance en 2033 a été particulièrement affecté, enregistrant une baisse de plus de 2 centimes pour s’échanger à 79,95 cents pour un dollar.

D’après Bloomberg, cette tendance baissière a également touché l’obligation à échéance 2048, qui a chuté de 2,1 cents, atteignant 67,59 cents pour un dollar à 15h, heure de Londres. Il s’agit de la plus forte baisse intraday observée depuis près de cinq mois, positionnant ainsi le Sénégal parmi les marchés émergents les plus touchés de la journée.

La baisse des obligations sénégalaises intervient après la publication du rapport de la Cour des comptes sur la période 2019 – 31 mars 2024. Ce document met en évidence une dette publique plus élevée que celle annoncée précédemment, soulevant des interrogations sur la viabilité budgétaire du pays.

L’analyse de la Cour des comptes met en avant des dépassements budgétaires, des irrégularités dans l’exécution des dépenses publiques et une opacité dans la gestion de certaines ressources. Ce constat alarmant a immédiatement eu des répercussions sur la perception du risque souverain du Sénégal, ce qui explique la réaction des marchés financiers.

Cette chute des Eurobonds traduit une perte de confiance des investisseurs, qui cherchent désormais des clarifications et des assurances de la part du gouvernement sénégalais. Un porte-parole du Fonds monétaire international (FMI) a d’ailleurs déclaré que l’institution allait analyser ce rapport en détail et engager des discussions avec les autorités sénégalaises pour évaluer les mesures à prendre.

Le FMI scrute les conclusions de la Cour des comptes du Sénégal : vers un renforcement de la gouvernance financière ?

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé ce mercredi qu’il allait examiner de près le rapport récemment publié par la Cour des comptes du Sénégal, document qui met en évidence plusieurs irrégularités dans la gestion des finances publiques. Cette annonce intervient dans un contexte où le Sénégal est engagé dans un programme économique avec l’institution financière, notamment dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité de résilience et de durabilité (FRD).

Le rapport de la Cour des comptes, publié en début d’année, a soulevé des préoccupations majeures sur l’utilisation de certains fonds publics. Parmi les points mis en avant, on retrouve des irrégularités dans la gestion des dépenses publiques, un manque de transparence dans l’octroi de marchés, ainsi que des dysfonctionnements dans l’exécution budgétaire.

L’un des volets les plus scrutés concerne l’utilisation des ressources allouées aux secteurs clés comme la santé, l’éducation et les infrastructures. Selon les conclusions des magistrats de la Cour des comptes, certains décaissements ont été réalisés sans justificatifs clairs, ce qui alimente les interrogations sur la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de redevabilité au sein de l’administration sénégalaise.

Face à ces révélations, le FMI a rapidement réagi en affirmant qu’il analyserait en détail le contenu du rapport et engagerait des discussions avec les autorités sénégalaises pour évaluer les mesures à prendre. Dans un courriel adressé à l’agence Reuters, un porte-parole de l’institution a déclaré :

« Le FMI reste déterminé à soutenir les autorités pour aller de l’avant ».

Toutefois, aucune précision supplémentaire n’a été donnée sur les actions concrètes que l’institution pourrait recommander ou exiger du gouvernement sénégalais.

Cette annonce du FMI est particulièrement significative, car elle intervient à un moment où le Sénégal est sous surveillance économique en raison de sa dette publique et de ses engagements envers les bailleurs internationaux. Le pays a bénéficié de plusieurs facilités de financement du FMI ces dernières années, et la bonne gouvernance des finances publiques est un critère clé pour maintenir cette confiance.

Si le FMI estime que les irrégularités relevées par la Cour des comptes sont suffisamment préoccupantes, il pourrait conditionner certains de ses futurs financements à des réformes structurelles visant à renforcer la transparence budgétaire et la lutte contre la mauvaise gestion des ressources publiques.

Jusqu’à présent, le gouvernement sénégalais n’a pas encore réagi officiellement à l’annonce du FMI. Cependant, plusieurs acteurs politiques et économiques du pays ont déjà commencé à appeler à des réformes profondes pour restaurer la confiance dans la gestion des finances publiques.

L’un des enjeux majeurs sera de voir si le gouvernement mettra en place des mesures concrètes pour corriger les failles identifiées par la Cour des comptes ou si cette affaire risque d’être reléguée au second plan. Dans tous les cas, l’attention du FMI sur ce dossier montre que les instances internationales prennent très au sérieux les conclusions de la Cour des comptes, ce qui pourrait accentuer la pression sur les autorités pour des réformes urgentes.

COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 12 FEVRIER 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 12 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République. A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses condoléances les plus attristées au Khalif général et à la Communauté mouride, suite au rappel à Dieu, le samedi 08 février 2025, de Serigne Bassirou Mbacké Anta NIANG, Khalif de Darou Mouhty. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions avec les organisateurs en vue du bon déroulement du Magal de Darou Mouhty qui sera célébré le vendredi 14 février 2025.

Le Chef de l’Etat a largement évoqué le rapport d’audit de la Cour des Comptes relatif à la situation des finances publiques de la période de 2019 au 31 mars 2024 que le Premier Président de l’institution supérieure de contrôle des finances publiques lui a transmis. Ce rapport, basé sur des principes de transparence, offre une vue claire et exhaustive de la situation des finances publiques sur cette période et met en lumière plusieurs manquements graves qui nécessitent des actions immédiates. Tout d’abord, des rattachements irréguliers de recettes ont été identifiés. Certaines recettes ont été comptabilisées sur des exercices antérieurs, ce qui a faussé la réalité du déficit budgétaire pour certaines années. Cette situation a contribué à sous estimer les déficits budgétaires, créant ainsi un déséquilibre dans la présentation des comptes publics. Le déficit budgétaire, déjà préoccupant, a atteint des niveaux critiques au cours des dernières années. Il est passé de 9,85% en 2019 à 9,17% en 2020, 11,47% en 2021, 12,65% en 2022, et 12,30% en 2023. Cette progression rapide du déficit met en évidence la nécessité de réformes structurelles urgentes pour contenir et réduire ce déséquilibre financier historique. Ensuite, il a relevé que des dépenses importantes, notamment celles financées sur ressources extérieures, n’ont pas été correctement retracées dans les documents comptables et budgétaires. Ce manque de traçabilité crée des écarts importants dans le suivi budgétaire et nuit à la transparence des opérations financières de l’État. Le rapport souligne également des utilisations irrégulières des comptes spéciaux du Trésor. Des transferts budgétaires vers des services de l’État ont été réalisés sans justification claire, ce qui pose de sérieux problèmes de traçabilité des fonds publics. De plus, il a été constaté que certaines dépenses importantes ont été effectuées en dehors des procédures budgétaires établies, aggravant ainsi le manque de transparence. Par ailleurs, le rapport note des discordances dans la gestion de l’endettement public. Il a été révélé que des emprunts ont été contractés en excès, entraînant un sur-financement partiellement utilisé pour des dépenses sans couverture budgétaire. Cela expose les finances publiques à des risques considérables et alourdit le fardeau de la dette nationale. Ainsi, le taux 1 d’endettement public a connu une croissance tout aussi alarmante sur la même période. En 2019, l’endettement atteignait déjà 65,59% du PIB, mais il est monté à 75,50% en 2020, 83,58% en 2021, 86,62% en 2022 pour se hisser à 99,67% en 2023.

Le Président de la République a indiqué que cette trajectoire d’endettement doit être rapidement inversée pour préserver la soutenabilité des finances publiques et éviter de compromettre les équilibres économiques de long terme. Enfin, un autre point préoccupant est l’absence de rapport exhaustif sur les dépenses fiscales pour les années 2022 et 2023. Ce manquement notable contrevient aux directives de l’UEMOA qui exigent une évaluation régulière des exonérations fiscales accordées par l’État, rendant ainsi difficile une gestion efficace des finances publiques dans ce domaine.

Le Chef de l’Etat a assuré que face à ces constats alarmants, des mesures conservatoires et correctives doivent être prises sans délai. Tout d’abord, il est impératif de mettre fin aux rattachements irréguliers de recettes et d’assurer que toutes les recettes et dépenses soient comptabilisées de manière transparente et régulière. Le Premier Ministre et le Ministre des Finances et du Budget devront prendre les dispositions nécessaires pour garantir que les pratiques budgétaires respectent strictement les règles en vigueur. Ensuite, un audit approfondi sera réalisé pour réconcilier les écarts observés dans la gestion des dépenses financées par des ressources extérieures.

Le Président de la République a également souligné la nécessité de réformer la gestion des comptes spéciaux du Trésor afin de garantir que les transferts budgétaires soient effectués de manière conforme et transparente. En outre, il est essentiel de revoir la politique d’endettement de l’État afin d’éviter toute dette contractée en excès et de mieux gérer le sur financement. Un suivi rigoureux des emprunts devra être mis en place pour s’assurer que les fonds sont utilisés conformément aux besoins budgétaires réels.

Enfin, il est impératif de produire et publier les rapports sur les dépenses fiscales dans les délais légaux. Ces rapports doivent permettre une gestion transparente et rigoureuse des exonérations fiscales conformément aux directives de l’UEMOA. Ces réformes visent à renforcer la confiance dans la gestion des finances publiques et à garantir une meilleure transparence au profit de la nation.

Il a demandé au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, de veiller à la mise en œuvre de ces réformes indispensables pour asseoir une gestion exemplaire des finances publiques et assurer la stabilité économique du pays.

Face à la recrudescence des accidents de la route, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de veiller, avec les Ministres en charge des Transports terrestres, Forces armées, Intérieur et Sécurité publique, à l’application rigoureuse des décisions prises notamment la Circulaire primatoriale de recadrage et d’orientation en vue de prévenir les accidents de la route et d’assurer une meilleure circulation routière pour les usagers, les transporteurs et les Forces de Défense et de Sécurité.

Le Président de la République a rappelé l’urgence de renforcer la formation des chauffeurs, d’assurer une réglementation rigoureuse de la circulation des cyclomoteurs, de faire respecter les horaires de circulation des véhicules de transport et de réorganiser le fonctionnement des gares routières, d’accélérer le renouvellement des parcs automobiles de 2 transport et de gros porteurs mais aussi d’évaluer les actions et l’ancrage institutionnel de l’Agence nationale de Sécurité routière (ANASER). Il a demandé au Premier Ministre de placer la sécurité routière au premier rang du Plan d’action du Gouvernement. Dans le même élan, le Chef de l’Etat a instruit le Premier Ministre et le Ministre chargé des Infrastructures et des Transports terrestres de finaliser, avant fin mars 2025, l’évaluation rapide des projets routiers en vue du lancement prochain du nouveau « Programme national de développement des réseaux routier et autoroutier ». Il a appelé à l’équité dans le déploiement des programmes et projets routiers et autoroutiers et au développement maitrisé de la Société publique « Autoroutes du Sénégal », entité déléguée par l’Etat pour capitaliser et valoriser le patrimoine autoroutier national. Par ailleurs, le Président de la République a signalé l’urgence, pour l’Etat, de redéfinir le modèle économique de construction, d’exploitation et d’entretien des routes et autoroutes du Sénégal en actualisant la réglementation portant classement des infrastructures routières nationales et secondaires incluant les ouvrages de franchissement et en réexaminant les modalités de financement des infrastructures routières et de leur entretien. A cet égard, il a demandé au Ministre des Infrastructures et des transports terrestres de proposer une nouvelle politique d’entretien routier, intégrant la réhabilitation d’ouvrages de franchissement qui se sont particulièrement dégradés durant l’hivernage.

A ce sujet, il a demandé au Premier Ministre de veiller au renforcement des moyens logistiques d’intervention du génie militaire qui vient toujours en appoint pour assurer avec les structures spécialisées de l’Etat la continuité de la circulation routière et le désenclavement de certaines zones du pays. Le Chef de l’Etat a aussi souligné la nécessité d’une revue systématique des interventions du PUDC, du PROMOVILLES, du PUMA, du FERA, de l’AGETIP, de l’ADM et des différentes collectivités territoriales en termes de réalisation de pistes rurales et de la voirie urbaine. Il a indiqué au Gouvernement que le moment est venu de consolider l’ensemble des programmes routiers, autoroutiers, de pistes de désenclavement et de voirie urbaine en vue d’une cohérence d’ensemble et d’une mise en œuvre pragmatique de la politique de l’Etat en matière de réalisation d’infrastructures routières et autoroutières, selon un chronogramme, des axes, linéaires et financements maitrisés.

Le secteur de l’Elevage et des productions animales demeure un des piliers de l’économie nationale.

Le Président de la République salue l’engagement remarquable des éleveurs et autres acteurs du secteur qui doivent être davantage soutenus pour mieux valoriser la contribution de l’Elevage et des productions animales dans la nouvelle politique de souveraineté alimentaire. Il a rappelé au Gouvernement l’urgence de veiller à l’application effective et intégrale des dispositions du Code pastoral en vue d’asseoir une meilleure évolution du secteur de l’élevage dans l’écosystème du secteur primaire et dans la richesse nationale. Il a souligné l’impératif d’accentuer, sur le terrain, les dispositifs préventifs et coercitifs de lutte contre le vol de bétail. Il s’agit aussi et surtout d’assurer un meilleur aménagement des parcours de bétail, de développer la production industrielle d’aliments de bétail, les cultures fourragères et les parcs de vaccination des ruminants ainsi que l’édification des forages pastoraux afin de limiter les conflits récurrents avec les éleveurs notés dans plusieurs localités du pays et au niveau des zones transfrontalières.

Le Chef de l’Etat a souligné également, la nécessité d’intensifier les programmes d’amélioration des races bovines et de promotion à terme de l’autosuffisance du Sénégal en moutons, dans la perspective de la Tabaski, au regard des efforts significatifs déployés par l’Etat depuis l’année dernière. Il a, en outre, demandé au Gouvernement de renforcer le sous-secteur de l’aviculture par des dispositifs de financement adaptés aux entrepreneurs locaux. Le Gouvernement veillera à la modernisation des abattoirs et de leurs dispositifs d’exploitation, dans le cadre d’un programme spécial qui sera mis en œuvre à l’échelle nationale.

Pour clore ce chapitre, le Président de la République a invité le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage et le Secrétaire d’Etat chargé des coopératives et des organisations paysannes à prendre toutes les dispositions avec l’ensemble des éleveurs, acteurs et opérateurs de l’élevage et des productions animales, en vue du bon déroulement de la Journée nationale de l’Elevage qu’il présidera, le samedi 22 février 2024, à Kaolack.

Evoquant son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat a informé le Conseil de sa participation, à partir du jeudi 13 février 2025, au Sommet de l’Union africaine à Addis Abeba. Dans sa communication, le Premier Ministre a informé le Conseil de l’impératif de la rationalisation des agences d’exécution. En effet, la philosophie ayant guidé leur mise en place à travers la loi d’orientation en date du 04 mai 2009, a été dévoyée au fil des ans pour aboutir à une pléthore d’agences.

Le Premier Ministre a informé qu’il a réactivé la Commission d’Evaluation des Agences d’Exécution (CEAE), dans le but de lui soumettre, dans les meilleurs délais, des propositions de rationalisation des agences d’exécution, conformément à l’engagement de réduction du train de vie de l’Etat. Le Premier Ministre a ensuite évoqué l’agenda des réunions et conseils interministériels, au nombre de douze (12) qu’il compte présider au cours du premier semestre 2025.

Les sujets évoqués porteront notamment sur Air Sénégal, AIBD, l’éducation nationale, le pèlerinage à La Mecque édition 2025, l’économie sociale et solidaire, l’agriculture, le tourisme, le logement social, les programmes civiques et citoyens, les Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar 2026 ainsi que la lutte contre le trafic de bois et la déforestation. Cet agenda sera ajusté en fonctions des besoins d’organisation d’autres réunions.

Par ailleurs, le Premier Ministre a rappelé aux membres du Gouvernement l’importance à accorder à l’exécution satisfaisante du calendrier législatif qui sera marqué par une activité intense en 2025 dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda de transformation systémique Sénégal 2050. Il a exhorté les Ministres à veiller scrupuleusement sur la qualité des avant projets de textes préparés par leurs services juridiques et sur le strict respect du circuit de validation hiérarchique interne.

Enfin, le Premier Ministre a demandé aux Ministres en charge des Infrastructures portuaires, de l’Energie, de l’Intérieur et de l’Environnement de prendre toutes les dispositions utiles pour la finalisation diligente des travaux du Port minéralier et vraquier de Bargny.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
Le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a fait une communication sur le Projet Compact électricité du Sénégal avec le MCC suite à la décision prise par le Gouvernement américain le 03 février 2025 et sur l’Etat de la phase 1 du Programme d’urgence d’électrification rurale (PUELEC) ;
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait le point sur l’impact de la nouvelle politique étrangère américaine sur l’économie sénégalaise et son financement ;  Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait la situation des prix du marché du riz, de l’huile et des denrées de première nécessité ;
Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait une communication sur le suivi des infrastructures de proximité prévues dans le cadre de l’organisation des JOJ Dakar 2026 ; Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point sur la campagne de commercialisation agricole 2025.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

Le Conseil a examiné et adopté :  Le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Bureau d’Intelligence et de Prospective économique (BIPE).
Le Ministre de la Formation Professionnelle,

Porte-Parole du Gouvernement

Amadou Moustapha Njekk SARRE

Escroquerie foncière : Farba Ngom poursuivi en justice par les héritiers d’Alassane Ndoye

Le député Mouhamadou Ngom, alias Farba Ngom, se retrouve une nouvelle fois face à la justice. Il est poursuivi par les héritiers d’Alassane Ndoye pour escroquerie foncière, complicité et usage de faux en écriture publique authentique, ainsi que pour escroquerie à jugement. L’affaire porte sur les titres fonciers 10940/DG et 4393/DG, qui seraient au centre d’un litige impliquant des transactions suspectes.

Selon la citation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Dakar, les héritiers accusent Farba Ngom d’avoir acquis un titre foncier de manière frauduleuse. Ils lui reprochent également d’avoir fait détruire leur mur de clôture sans aucune décision de justice préalable.

Outre Farba Ngom, deux anciens responsables de la Conservation de la Propriété Foncière de Ngor Almadies, Ousmane Kassé et Ndiaga Lo (à la retraite), sont également mis en cause pour faux en écriture publique authentique et complicité d’escroquerie foncière.

Les héritiers d’Alassane Ndoye exigent du tribunal la condamnation solidaire des prévenus et réclament le paiement de 300 millions de F CFA à titre de dommages et intérêts.

L’affaire a été appelée ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Dakar, mais l’audience a finalement été reportée au 26 mars 2025. Les avocats de Farba Ngom ont demandé ce renvoi, affirmant que leur client devait se préparer pour une autre comparution prévue ce jeudi devant le Pool judiciaire financier.

Cette nouvelle procédure judiciaire s’ajoute aux nombreux démêlés de Farba Ngom avec la justice, notamment dans des affaires liées à la gestion des ressources publiques et foncières.

Affaire Lat Diop : L’ancien Directeur Général de la Lonase demande une liberté provisoire

L’ancien Directeur Général de la Loterie Nationale Sénégalaise (Lonase) et ex-ministre des Sports, Lat Diop, actuellement en détention provisoire, a officiellement introduit une demande de liberté provisoire auprès du Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier. Inculpé pour détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et extorsion de fonds, il conteste fermement les accusations portées contre lui.

L’affaire remonte au 19 septembre 2024, lorsque Mouhamed Dieng, Directeur Général de la société Services Online International SA, exploitant de la marque 1XBET, a porté plainte contre Lat Diop. Il l’accuse d’avoir commis des malversations financières au sein de la Lonase, société nationale qu’il dirigeait entre 2020 et 2023.

Suite à cette plainte, le Procureur de la République financier a saisi la Division des Investigations Criminelles (DIC), qui a mené une enquête approfondie. À l’issue de cette enquête, Lat Diop a été déféré le 26 septembre 2024 devant le parquet financier, avant d’être placé sous mandat de dépôt le 28 septembre 2024.

Devant le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier, Lat Diop a rejeté toutes les accusations portées contre lui. Selon les termes de son inculpation, il est soupçonné d’avoir :

• Détourné un montant de 8,2 milliards de F CFA entre 2020 et 2023, au préjudice de la Lonase.

• Blanchi des capitaux en dissimulant ou transférant des fonds d’origine illicite.

• Extorqué des fonds, en abusant de son autorité à la tête de la Lonase.

Ses avocats, Maîtres El Hadji Moustapha Diouf, Baboucar Cissé, Djiby Diallo, Abdou Dialy Kane, Cheikh Ahmadou Ndiaye, Mohamed Seydou Diagne, Papa Sène, Alioune Badara Fall et Souleymane Soumaré, ont déposé une demande de mise en liberté provisoire, arguant que leur client présente toutes les garanties de représentation et n’est pas en mesure d’entraver l’enquête.

La décision du Collège des juges d’instruction est désormais attendue. Toutefois, le Parquet financier pourrait s’opposer à cette demande, au motif que Lat Diop pourrait influencer des témoins ou compromettre les investigations en cours.

En attendant, cette affaire continue d’alimenter le débat public, d’autant plus qu’elle touche à une entreprise d’État et met en lumière la gestion des fonds publics au Sénégal.

Rapport de la Cour des Comptes : Anomalies et Discordances dans la Gestion de la Trésorerie et de l’Endettement du Sénégal (2019-2023)

La Cour des Comptes a rendu public son rapport définitif sur la situation des finances publiques du Sénégal pour la période 2019-2023. Ce document met en lumière plusieurs dysfonctionnements liés à la gestion de la trésorerie et de l’endettement, notamment des discordances dans les données financières et des irrégularités dans la gestion des emprunts.

Selon les données du gouvernement, le besoin de financement du Sénégal est passé de 1 227,68 milliards de F CFA en 2019 à 2 642,70 milliards de F CFA en 2023. Pour couvrir ce besoin, l’État a eu recours à des emprunts, ce qui a parfois entraîné un surfinancement, sauf en 2022. En 2023, ce surplus de financement s’élève à 604,12 milliards de F CFA.

Le rapport relève plusieurs dysfonctionnements dans la gestion des finances publiques, parmi lesquels :

• Discordances dans les données sur l’amortissement, l’encours de la dette publique et les disponibilités bancaires.

• Anomalies dans les surfinancements, avec des emprunts excédant les besoins réels.

• Manquements dans la gestion des dépôts à terme (DAT) et absence de transparence sur ces opérations.

• Impact négatif sur la trésorerie de l’État, avec des déficits budgétaires plus élevés que ceux affichés dans les documents officiels.

• Un reliquat de l’emprunt obligataire Sukuk SOGEPA de 2022 non versé au Trésor public.

• Une dette garantie non exhaustive, avec des engagements financiers non pris en compte dans les rapports officiels.

• Une dette bancaire importante contractée hors du circuit budgétaire, ce qui complique son suivi et sa gestion.

• Un encours de la dette supérieur aux montants déclarés dans les documents de reddition, suggérant des écarts dans la comptabilité publique.

Les ressources du Trésor public et l’endettement en forte augmentation

Les disponibilités du Trésor public sont passées de 122,2 milliards de F CFA en 2019 à 173,6 milliards de F CFA en 2023, avec un pic de 298,8 milliards de F CFA en 2021, principalement dû aux appuis reçus pour lutter contre la pandémie de COVID-19.

La dette de l’État vis-à-vis du secteur bancaire a, quant à elle, connu une augmentation significative, passant de 781,30 milliards de F CFA en 2019 à 2 219,79 milliards de F CFA en 2023.

Les établissements de crédit installés au Sénégal estiment que la dette totale de l’État et de ses démembrements s’élève à 3 816,69 milliards de F CFA au 31 mars 2024, dont 3 091,40 milliards de F CFA sont dus par l’État central, soit 81 % de l’encours total.

Le rapport révèle que la majorité des crédits directs sont contractés par l’État central (2 044,0 milliards de F CFA, soit 74,52 %). De plus, 98,65 % des titres émis sont détenus par le Trésor public, représentant 1 047,65 milliards de F CFA.

Enfin, le document mentionne également des certificats nominatifs d’obligations émis au profit de quatre établissements bancaires, avec un encours total de 190,05 milliards de F CFA.

Rapport de la Cour des Comptes : Les dépenses publiques du Sénégal ont atteint 21 007,13 milliards de F CFA entre 2019 et 2023

La Cour des Comptes a publié son rapport définitif sur la situation des finances publiques du Sénégal pour la période de 2019 à 2023. Selon ce document, les dépenses effectives du gouvernement s’élèvent à 21 007,13 milliards de F CFA, enregistrant une progression moyenne de 9,3 % sur ces cinq années.

Le rapport précise que la masse salariale prise en compte concerne uniquement les charges de personnel de la fonction publique payées par la Direction de la Solde. Ne sont pas inclus les contractuels des secteurs de l’Éducation, de la Formation professionnelle, de la Santé, de l’Agriculture, de l’Environnement, ainsi que certaines indemnités versées aux agents. Ces dernières sont comptabilisées dans les dépenses de matériels, de biens et services, ou encore dans les projets d’investissement de l’État.

D’après les chiffres du rapport, la masse salariale a augmenté de 74,97 %, passant de 744,96 milliards de F CFA en 2019 à 1 303,50 milliards de F CFA en 2023. Les transferts, quant à eux, ont représenté en moyenne 77 % des dépenses exécutées dans le cadre du système de support du budget programme (SYSBUDGEP).

Toutefois, le rapport souligne que les chiffres publiés ne prennent pas en compte les dépenses du premier trimestre de 2024. L’analyse des dépenses du budget général met en évidence une concordance entre les montants figurant dans le rapport sur la situation des finances publiques et ceux validés par les Lois de Réglementation/Projets de Lois de Réglementation (LR/PLR).

Sur l’ensemble de la période étudiée, un total de 8 429,83 milliards de F CFA a été transféré, réparti entre les transferts courants (4 897,05 milliards de F CFA) et les transferts en capital (3 532,78 milliards de F CFA). La Cour des Comptes relève également des transferts significatifs au profit des services non personnalisés de l’État (SNPE) ainsi que des dépenses financées par des ressources extérieures non retracées dans les LR/PLR.

Finances publiques du Sénégal : la Cour des Comptes dévoile ses conclusions

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Violents affrontements à l’université Iba Der Thiam : un étudiant perd un œil

Les affrontements violents entre étudiants et forces de l’ordre à l’Université Iba Der Thiam de Thiès ont pris une tournure tragique.

Mady Ndiaye, président de l’amicale des étudiants ressortissants de Pikine, a perdu son œil gauche lors des violences survenues.

Les étudiants manifestaient contre leurs conditions d’apprentissage et l’absence de réponses aux engagements du gouvernement, quand l’incident a eu lieu. L’amicale des étudiants et d’autres organisations appellent désormais à la justice et à la réparation des préjudices subis.

Kaolack : Affrontements entre étudiants de l’USSEIN et forces de l’ordre

Des affrontements violents ont éclaté ce matin à Kaolack, entre les étudiants de l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahima Niass (USSEIN) et les forces de l’ordre.

Les étudiants ont bloqué la route nationale, y mettant le feu à des pneus, ce qui a entraîné une paralysie totale de la circulation. En réponse, les forces de sécurité ont tenté de disperser les manifestants à l’aide de grenades lacrymogènes.

Cette protestation survient dans un contexte de mécontentement grandissant des étudiants, qui dénoncent leurs conditions d’apprentissage et exigent que les engagements pris par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) soient respectés.

La situation demeure tendue et des informations supplémentaires seront communiquées dans les prochaines heures.

Thiès – Manifestation à l’Université Iba Der Thiam : Un étudiant perd un œil

La tension est montée d’un cran ce mardi à l’Université Iba Der Thiam de Thiès, où des affrontements ont éclaté entre les étudiants et les forces de l’ordre. Lors de ces échauffourées, Mamadou Mady Ndiaye, un étudiant, a été grièvement blessé et a perdu un œil, selon plusieurs témoins sur place.

En réaction, la Conférence des étudiants de l’université a exigé justice et dénoncé l’usage excessif de la force par les forces de sécurité. « Nous ne pouvons pas accepter que la répression devienne la réponse systématique aux revendications étudiantes. Nous exigeons que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que les responsables répondent de leurs actes », a déclaré un porte-parole des étudiants.

Les étudiants manifestaient pour dénoncer leurs mauvaises conditions d’étude, notamment le manque d’infrastructures, les retards dans le paiement des bourses et l’insuffisance des équipements pédagogiques. Cette mobilisation s’inscrit dans un climat général de mécontentement dans plusieurs universités sénégalaises.

Face à cette escalade, des voix s’élèvent pour réclamer une enquête indépendante afin d’établir les responsabilités et prévenir de nouveaux drames.

Grève de 48 heures : le SAES exige l’application immédiate du protocole d’accord

Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a annoncé une grève de 48 heures les jeudi 13 et vendredi 14 février 2025, en réaction à l’inaction du gouvernement face à leurs revendications.

Dans un communiqué publié après l’expiration de son préavis de grève du 13 janvier 2025, le SAES dénonce :

• Le non-paiement des pensions de retraite aux ayants droit des enseignants-chercheurs décédés depuis près de cinq ans, en violation du Code des pensions civiles et militaires.

• Le non-respect du protocole d’accord signé entre le SAES et le gouvernement le 6 janvier 2023.

• L’inaction du ministère de tutelle, malgré les efforts des enseignants-chercheurs pour maintenir un système d’enseignement supérieur fonctionnel.

Durant ces 48 heures de grève, le SAES appelle ses militants à :

• Suspendre toutes les activités pédagogiques, y compris les cours, soutenances et délibérations.

• Boycotter toute participation aux activités administratives et réunions.

• Arrêter les formations payantes.

Le syndicat tient l’État pour responsable des perturbations qui pourraient affecter les années académiques 2023-2024 et 2024-2025, en raison du non-respect des engagements pris.

Enfin, le SAES appelle à une mobilisation générale pour exiger l’application immédiate du protocole d’accord et la restauration des droits et de la dignité des familles des enseignants-chercheurs décédés.

Tensions à l’USSEIN : affrontements entre étudiants et forces de l’ordre

L’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) a été le théâtre de nouveaux affrontements ce mercredi matin entre les étudiants et les forces de l’ordre.

Les étudiants, en colère, dénoncent les mauvaises conditions d’apprentissage et réclament des engagements concrets de la part des autorités académiques et gouvernementales. Selon plusieurs témoins, la tension est montée lorsque les manifestants ont tenté de bloquer l’entrée principale du campus, entraînant une intervention musclée des forces de sécurité.

Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser la foule, provoquant un mouvement de panique parmi les étudiants. En réponse, certains manifestants ont riposté en érigeant des barricades et en lançant des projectiles.

Les étudiants de l’USSEIN dénoncent depuis plusieurs mois le manque d’infrastructures adéquates, des retards dans le paiement des bourses et des défaillances dans le système pédagogique. Malgré plusieurs appels au dialogue, ils estiment que les réponses des autorités restent insuffisantes.

Sommet de l’Union africaine : conflit en RDC et élection du président de la Commission au cœur des discussions

Les chefs d’État africains se réunissent ce week-end à Addis-Abeba pour le 38ᵉ sommet de l’Union africaine (UA). Deux dossiers majeurs figurent à l’ordre du jour : l’élection d’un nouveau président de la Commission de l’UA et l’escalade du conflit en République démocratique du Congo (RDC).

L’est de la RDC est le théâtre d’une intensification des combats. Fin janvier, le M23, groupe armé soutenu par le Rwanda, a pris le contrôle de Goma, capitale du Nord-Kivu, avant d’étendre son avancée vers le Sud-Kivu. En réponse, l’armée congolaise bénéficie du soutien de troupes sud-africaines et burundaises.

La crise en RDC suscite une vive inquiétude au sein de la communauté internationale. Kinshasa réclame des sanctions contre Kigali, tandis que l’ONU et plusieurs pays appellent à un cessez-le-feu et au retrait des troupes rwandaises. L’UA, pour sa part, s’est limitée à un appel à l’arrêt des combats, sans mentionner explicitement le Rwanda.

« Le risque d’un embrasement régional, rappelant les conflits des années 1990, est élevé », alerte l’International Crisis Group (ICG).

Selon l’ONU, la récente flambée de violence a fait au moins 2.900 morts dans une région marquée par trois décennies de conflits.

L’UA tiendra vendredi une réunion de crise sur la RDC avant le sommet formel des 17 et 18 février. La présence conjointe des présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) n’a pas été confirmée, alors qu’ils ne se sont pas rencontrés publiquement depuis plusieurs mois.

Le président angolais João Lourenço, impliqué dans la médiation entre la RDC et le Rwanda, prendra la présidence tournante de l’UA, un poste symbolique.

L’un des temps forts du sommet sera l’élection du président de la Commission de l’UA, poste occupé depuis 2017 par le Tchadien Moussa Faki Mahamat, qui arrive au terme de ses deux mandats.

Trois candidats, issus de la région de l’Afrique de l’Est, sont en lice :

• Mahmoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères de Djibouti

• Raila Odinga, vétéran de l’opposition kényane

• Richard Randriamandrato, ancien ministre des Affaires étrangères de Madagascar

L’élection se déroule à bulletin secret et à la majorité des deux tiers des États membres ayant le droit de vote. Six pays suspendus à la suite de coups d’État, dont le Mali, le Niger et le Gabon, ne participeront pas au scrutin.

« De nombreux dirigeants africains ont publiquement affiché leur soutien à Raila Odinga, mais le vote étant secret, l’issue reste incertaine », estime Liesl Louw-Vaudran, chercheuse à l’International Crisis Group (ICG).

Outre la sécurité et la gouvernance, les chefs d’État discuteront des réparations pour les crimes de la colonisation et de l’esclavage. Ce sujet avait été mis en avant en novembre 2023 par le président ghanéen Nana Akufo-Addo, appelant l’UA à adopter une position commune.

Si certains pays occidentaux commencent à reconnaître leurs torts et à restituer des œuvres d’art pillées, les États africains peinent encore à s’accorder sur les formes et montants des réparations.

« Ce thème divise alors que l’UA aurait besoin de consensus face aux tensions géopolitiques mondiales », analyse Paul-Simon Handy, de l’Institut des études de sécurité (ISS).

Ces discussions interviennent dans un contexte international marqué par les prises de position de Donald Trump, qui menace de réduire l’aide américaine à l’étranger et de retirer les États-Unis de l’OMS, une perspective qui inquiète plusieurs pays africains.

Le sommet de l’UA s’annonce donc déterminant, tant pour l’avenir de la RDC que pour le renforcement du rôle de l’organisation panafricaine sur la scène internationale.

Affaire Doro Gaye : Les avocats du colonel Cheikh Sarr saisissent la Chambre d’accusation

La bataille judiciaire se poursuit dans l’affaire opposant Zakiroulahi Sow à Doro Gaye et Cheikh Sarr. Après la requête en annulation de la révocation du contrôle judiciaire déposée par les avocats de Doro Gaye, c’est désormais au tour de la défense du colonel Cheikh Sarr de saisir la Chambre d’accusation.

Inculpé et placé sous mandat de dépôt mi-novembre, le colonel Cheikh Sarr, ancien patron de la Section de recherches (SR), entend contester la régularité de la procédure engagée contre lui. Selon Les Échos, ses avocats dénoncent des vices de forme commis par le juge d’instruction.

« Il y a des préalables que le magistrat instructeur aurait dû poser et qui n’ont pas été respectés », ont-ils fait valoir, affirmant ainsi que la procédure est entachée de nullité de forme.

Cette nouvelle action en justice constitue la deuxième requête déposée dans cette affaire. Avant les avocats du colonel Cheikh Sarr, ceux de Doro Gaye avaient déjà introduit un recours, contestant notamment la révocation du contrôle judiciaire de leur client.

« Le juge d’instruction a révoqué le contrôle judiciaire avant même que notre client ne quitte le pays, alors qu’aucune des conditions du contrôle judiciaire n’a été violée », avaient plaidé les avocats de Doro Gaye.

Kaolack – Éducation : L’UDEN dénonce le non-paiement des indemnités de surveillance du Bac 2024

Le Secrétaire Général départemental de l’Union Démocratique des Enseignants du Sénégal (UDEN), Abdoulaye Dia, a effectué ce mardi une tournée dans les établissements scolaires du département de Kaolack. À l’issue de cette visite, il a exprimé son indignation face au non-paiement des indemnités de surveillance du baccalauréat 2024, dénonçant une situation inacceptable et préjudiciable pour les enseignants concernés.

« Il est inacceptable que des surveillants, ayant assuré un rôle essentiel lors des examens, n’aient toujours pas été rémunérés pour leur travail. Cette situation porte un préjudice direct à des professionnels qui méritent d’être traités avec respect. Nous exigeons que ces indemnités soient versées dans les plus brefs délais et que des mesures soient prises pour éviter que de tels retards ne se reproduisent à l’avenir. Nous continuerons à porter ce combat au niveau national », a déclaré Abdoulaye Dia.

Le Secrétaire Général de l’UDEN a également dénoncé les retards récurrents des allocations familiales, un problème qui, selon lui, affecte directement la vie des allocataires.

« La situation des allocations familiales est tout aussi alarmante. Nous sommes particulièrement préoccupés par les retards récurrents de paiement de la part de la Caisse de Sécurité Sociale. Il est intolérable que ces allocations ne soient pas versées régulièrement et en temps voulu. L’UDEN demande une régularisation immédiate de cette situation et appelle à une réforme en profondeur », a-t-il ajouté.

Un autre point soulevé concerne les omissions dans le paiement des indemnités des enseignants de classes spéciales, qui prennent en charge deux classes, mais sont souvent oubliés lors des versements.

« Ces enseignants jouent un rôle crucial dans notre système éducatif, et pourtant, ils ne reçoivent pas leurs indemnités comme prévu. Il est impératif de rectifier cette injustice et de garantir que ces professionnels soient payés intégralement et dans les délais », a rappelé Abdoulaye Dia.

Face à ces multiples irrégularités, l’UDEN appelle le gouvernement et les administrations concernées à respecter leurs engagements envers les travailleurs de l’éducation.

« En tant que Secrétaire Général de l’UDEN, je me fais le porte-parole de toutes celles et ceux qui sont confrontés à ces injustices. Nous demandons que ces paiements soient régularisés sans délai et que des mécanismes soient mis en place pour éviter de nouvelles erreurs. Il est essentiel que le gouvernement assure une transparence totale et respecte strictement les délais de paiement. Nous continuerons à défendre fermement ces droits et à lutter pour un système éducatif plus juste », a-t-il conclu.

Kaolack : Les travaux de reconstruction de la grande mosquée achevés à 80 %

Les travaux de reconstruction de la grande mosquée de Kaolack sont achevés à 80 %, selon l’association Jam’iyyatu Ikhwâny Çafa, en charge du projet. Le coût total de l’ouvrage est estimé à 1 milliard 380 millions de francs CFA.

Mardi dernier, lors d’une visite du chantier, Baba Ndiaye, président de l’association Jam’iyyatu Ikhwâny Çafa, a fait le point sur l’état d’avancement des travaux.

« Vous avez pu constater que les dalles ont déjà été réalisées, et ce, sur un seul niveau. Les mausolées, qui culminent actuellement à 20 mètres, devraient atteindre 40 mètres. Quant aux minarets situés à l’avant, ils s’élèveront à 35 mètres. Une fois les dalles et les fondations achevées, l’essentiel du travail sera fait. Pour ceux qui connaissent la construction, ils savent que 60 % des efforts portent sur les fondations et les dalles. Le reste relève des finitions. C’est pourquoi nous pouvons affirmer aujourd’hui que le chantier est achevé à 80 % », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Baba Ndiaye a également annoncé que l’inauguration de cette mosquée moderne, dotée de toutes les commodités nécessaires, est prévue dans les mois à venir.

« Si les travaux se poursuivent comme prévu, et si Dieu le veut, d’ici la Tabaski ou juste après, les habitants de Kaolack inaugureront ce bâtiment, qui deviendra un joyau au service de l’ensemble de la communauté musulmane », a-t-il assuré.

Cette déclaration a été faite en présence du Khalife de Léona Kanène et de l’imam de la grande mosquée, Serigne Babacar Sy Kane.

Ce projet d’envergure représente une fierté pour la ville de Kaolack et un symbole fort pour la communauté musulmane de la région.

Ziguinchor : Le ministre des Transports annonce la construction d’un pont sur le fleuve Casamance reliant Tobor

Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, a effectué une visite de travail de deux jours (11 et 12 février 2025) dans la région de Ziguinchor. À cette occasion, il s’est rendu sur l’axe Sénoba-Mpack pour évaluer l’avancement des travaux routiers, avant de présider, ce mardi 12 février 2025, un Comité régional de développement (CRD) consacré aux projets et programmes d’infrastructures de transport en Casamance.

Le ministre a assuré que les travaux de la route reliant Sénoba, Ziguinchor et Mpack seront achevés et officiellement ouverts à la circulation avant la fin de l’année 2025.

“Il est prévu de livrer ces travaux au cours de cette année. Nous maintenons l’objectif de mettre cet ouvrage à la disposition des populations avant la fin de l’année 2025”, a-t-il déclaré lors de sa visite du chantier, en présence du gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine.

Le ministre a également précisé que la route est déjà accessible à la circulation, mais que des travaux connexes sont en cours, notamment la construction de murs de clôture pour des écoles et des postes de santé situés à proximité.

“Les entreprises chargées des travaux font des efforts. Elles poursuivent leurs activités malgré quelques arriérés de paiement de la part de l’État”, a-t-il reconnu.

Dans le cadre du développement du pôle Sud, le gouvernement prévoit d’intensifier le réseau routier en Casamance, avec la construction et la réhabilitation de plusieurs axes d’ici 2026.

“Nous allons procéder à la pose de la première pierre du deuxième pont de Ziguinchor au courant de cette année”, a annoncé le ministre lors du CRD.

Ce futur pont, qui reliera Tobor à Ziguinchor, devrait permettre d’améliorer la mobilité dans la région et d’accélérer le développement économique en facilitant les échanges commerciaux.

Le ministre a rappelé que la densité routière dans la région de Ziguinchor reste faible, avec seulement cinq kilomètres de routes pour 100 kilomètres carrés. Ce déficit infrastructurel crée un déséquilibre persistant dans l’aménagement du territoire.

“Ces projets structurants vont renforcer la connectivité entre les pôles économiques et améliorer l’accessibilité des localités les plus enclavées. Le désenclavement joue un rôle fondamental dans le développement”, a-t-il souligné.

Le gouverneur Mor Talla Tine a salué la tenue de ce CRD axé sur la mobilité et le développement des infrastructures.

“Tout ne peut pas être fait immédiatement, mais il est essentiel de rappeler que Ziguinchor possède un fort potentiel en matière de transport, avec des voies maritime, aérienne et terrestre”, a-t-il déclaré.

Les présentations faites lors du CRD ont mis en évidence la vétusté de plusieurs axes routiers de la région, malgré des travaux en cours sur certains d’entre eux, comme :

• La RN4 (route nationale numéro 4), en réhabilitation ;

• La boucle des Kalounayes et celle de Blouf, récemment refaites ;

• L’axe Ziguinchor-Cap Skirring (RN6), qui nécessite des travaux de rénovation ;

• Les axes Diouloulou-Kafountine-Séléty (RN5), Oussouye-Mlomp-Élinkine et Kandialou-Karthiack-Bignona-Sindian-Djibidione, qui restent très dégradés.

Avec 1 092 kilomètres de routes, la région de Ziguinchor dispose encore d’une infrastructure jugée insuffisante par de nombreux élus locaux. Ces derniers ont profité de la rencontre pour interpeller les autorités sur l’urgence d’améliorer le réseau routier.

En réponse, Mamadou Ndao, directeur général de l’Agéroute (Agence des travaux et de gestion des routes), a assuré que des actions concrètes seront mises en œuvre.

“La construction et la réhabilitation des routes se feront dans le but d’améliorer la connectivité entre les centres urbains et les localités rurales”, a-t-il affirmé.

Situé à 8 km de Ziguinchor, Tobor est un village de la commune de Niamone, dans le département de Ziguinchor. Sa position stratégique en fait un site idéal pour le nouveau pont sur le fleuve Casamance, qui contribuera à désenclaver la région et à faciliter le transport des biens et des personnes.

Avec ces projets d’infrastructures, le gouvernement affiche sa volonté de renforcer l’intégration de la Casamance au reste du pays. Reste à voir si les délais seront respectés et si les financements seront mobilisés à temps pour garantir la réussite de ces chantiers.

Alexis SAGNA

Décès de Jimmy Mbaye : Le Super Étoile perd un pilier

Le monde de la musique sénégalaise est en deuil. Mamadou “Jimmy” Mbaye, légendaire guitariste du Super Étoile, s’est éteint ce mardi soir à Dakar. La nouvelle a été confirmée par la page Facebook de Youssou Ndour, leader du groupe et compagnon de scène de longue date du défunt.

Jimmy Mbaye était bien plus qu’un simple musicien : il était une icône du mbalax, un maestro de la guitare dont les solos envoûtants ont marqué des générations de mélomanes. Membre fondateur du Super Étoile, il a joué un rôle clé dans l’évolution du son du groupe, contribuant à son rayonnement à l’international aux côtés de Youssou Ndour.

Sa disparition laisse un vide énorme au sein du Super Étoile et au-delà. Il était reconnu pour sa technique exceptionnelle, son jeu de guitare reconnaissable entre mille et son influence sur les jeunes musiciens sénégalais.

Les hommages affluent déjà sur les réseaux sociaux, où artistes, fans et personnalités rendent hommage à ce géant de la musique.

Plus de détails sur les circonstances de son décès et les funérailles seront communiqués ultérieurement.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°394 – 12/02/2025

🔴 AFFAIRE DES 8 MILLIARDS F CFA / « LE MINISTÈRE DES FINANCES FAIT L’OBJET DE CONVOITISES » : QUI VEUT LIQUIDER CHEIKH DIBA ?
🔴 VIOLENTS AFFRONTEMENTS ENTRE ÉTUDIANTS ET FDS, SUICIDE PRÉSUMÉ D’UN ÉTUDIANT DE L’UGB : GANGRÈNE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

🔴 LARGE VICTOIRE CONTRE BREST EN LIGUE DES CHAMPIONS : PSG ARRACHE SA QUALIF’ POUR LES HUITIÈMES
🔴 LUTTE / RÉGULARISATION DU COMBAT BOY NIANG VS REUG REUG : LE CHOC PRÉVU EN JUIN

Tensions à l’université Iba Der Thiam : Les étudiants réclament la finalisation des chantiers en cours

Les étudiants de l’université Iba Der Thiam de Thiès ont exprimé leur frustration ce mardi 11 février 2025, après une série de violents affrontements avec les forces de l’ordre. En colère contre les conditions précaires d’études et de vie sur le campus, les étudiants ont exigé la finalisation des chantiers en cours qui, selon eux, n’ont que trop tardé.

Depuis la création des pavillons universitaires il y a plus de six ans, seuls deux pavillons sont opérationnels : le pavillon A, destiné aux garçons, et le pavillon B, réservé aux filles. Ces infrastructures ne sont pas suffisantes pour répondre aux besoins des milliers d’étudiants qui fréquentent l’université chaque année. « Les conditions de vie sont devenues invivables. Une chambre abrite plus de 12 étudiants, certains doivent même partager un lit. Les restaurants et les sanitaires sont débordés », a dénoncé le porte-parole de l’Amicale des étudiants.

Les étudiants ont souligné que le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, leur avait promis du temps pour achever les chantiers, mais aucun progrès n’a été constaté. « Il y a plusieurs mois, nous avons organisé des points de presse pour alerter les autorités, mais nous n’avons eu aucune réponse », ont-ils ajouté, frustrés par le manque de réactivité des responsables.

Face à cette situation de blocage, les étudiants ont décidé de manifester pour faire entendre leur voix. Ils insistent sur le fait qu’ils ne réclament que le minimum pour pouvoir poursuivre leurs études dans des conditions décentes. « Nous avons négocié, tenté toutes les voies possibles, mais rien n’a changé. Nous réclamons juste un cadre de vie et d’étude acceptable », ont-ils martelé.

Les tensions sont montées d’un cran lorsque les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants. Les étudiants ont dénoncé la violence de cette intervention, affirmant qu’ils protestaient pacifiquement pour une cause légitime. « L’université est un lieu de savoir, pas un champ de bataille. L’intervention des forces de l’ordre sur le campus est inacceptable », ont fustigé les manifestants. Plusieurs étudiants ont été blessés lors des affrontements et ont dû être évacués vers l’infirmerie de l’université.

Malgré la répression, les étudiants restent déterminés dans leur lutte. Ils ont affirmé qu’ils continueront à exiger la reprise des travaux pour garantir des conditions d’étude dignes de ce nom. « Nous allons porter cette question devant les autorités compétentes, mais notre lutte ne fait que commencer », ont-ils averti.

Vague de licenciements à l’AIBD : le syndicat des travailleurs des aéroports monte au créneau

Le Syndicat des travailleurs des aéroports du Sénégal (SPAS) a exprimé sa vive inquiétude face à la menace de licenciement de plusieurs employés de l’Aéroport International Blaise-Diagne (AIBD), une situation qu’il juge injustifiée et mal gérée. Selon le secrétaire général du SPAS, Djibril Sakho, les travailleurs ont appris par la presse que 500 postes pourraient être supprimés, une annonce qui a fait naître un sentiment d’indignation parmi les employés.

Le syndicat dénonce notamment le fait que l’AIBD souffre déjà d’un déficit de personnel dans plusieurs secteurs clés. Selon M. Sakho, il n’y a pas assez de travailleurs pour justifier des licenciements. Il explique qu’il existe de nombreux secteurs sous-dotés en personnel, citant des domaines essentiels comme l’électricité, la climatisation, la mécanique, les pompiers d’aérodrome et les agents de facturation. Le syndicat estime que cette situation ne justifie en aucun cas une vague de licenciements.

Au lieu de procéder à des suppressions de postes, le SPAS appelle à un plan de formation et à une réorganisation des ressources humaines au sein de l’AIBD. Le syndicat insiste sur le fait que de nombreux travailleurs possèdent des qualifications supérieures à celles requises pour les tâches qu’ils accomplissent actuellement. Par exemple, certains agents de sécurité détiennent des diplômes bien plus élevés que leurs fonctions actuelles. Le SPAS propose donc de réaffecter ces compétences en interne pour améliorer l’efficacité de l’Aéroport, plutôt que de les licencier.

La situation devient d’autant plus préoccupante dans un contexte où plusieurs secteurs au Sénégal, comme le port autonome, les mines et la santé, ont déjà été confrontés à des restrictions budgétaires et des réorganisations. Le SPAS craint que cette vague de licenciements ne crée un précédent dangereux et appelle à une gestion plus responsable des ressources humaines.

Face à la montée des tensions et de l’inquiétude parmi les travailleurs, le syndicat prévoit de porter cette question devant les plus hautes autorités du pays, notamment le Directeur général de l’AIBD, le Premier ministre et le Président de la République, afin de trouver une solution satisfaisante pour éviter une crise sociale dans le secteur. Le SPAS a réaffirmé son engagement à défendre les droits des travailleurs, et son objectif est d’obtenir une solution équitable qui préservera l’emploi et l’équilibre au sein de l’aéroport.

Libye : découverte macabre de 28 corps de migrants dans une fosse commune à Koufra

Les horreurs du trafic d’êtres humains en Libye refont surface avec la découverte, dimanche 9 février, d’une fosse commune contenant 28 corps de migrants originaires d’Afrique subsaharienne dans la région de Koufra, au sud-est du pays. Cette macabre trouvaille a été annoncée par le bureau du procureur général libyen, qui a également révélé l’arrestation de trois individus, dont deux étrangers, soupçonnés d’être impliqués dans ce réseau criminel.

C’est une opération des Forces de sécurité qui a conduit à la découverte de ces corps, enterrés non loin d’un centre de détention illégal tenu par un réseau de trafiquants. Selon les premières investigations, ce groupe criminel torturait et soumettait les migrants à des traitements inhumains et dégradants. Lors du raid, 76 migrants subsahariens ont été retrouvés séquestrés dans des conditions insoutenables.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux témoignent des sévices infligés à ces migrants : plusieurs d’entre eux portent des cicatrices profondes sur le visage et le corps. Ces actes de torture sont une pratique courante dans ces centres clandestins, comme l’a expliqué Jalel Harchaoui, chercheur spécialisé sur la Libye.

D’après Jalel Harchaoui, ces tortures servent à faire pression sur les familles des migrants, restées dans leur pays d’origine. Les trafiquants leur imposent de verser de l’argent en échange de la libération de leurs proches. Lorsque les familles refusent ou tardent à envoyer la somme exigée, les migrants sont soumis à des violences extrêmes.

« On oblige les migrants à contacter leurs familles et on exige de l’argent. Si la famille n’obtempère pas, ils sont torturés. Mais si on les torture sans jamais aller plus loin, cette méthode perd de sa crédibilité. Alors, pour maintenir un climat de peur et d’intimidation, certains sont exécutés. »

En plus de ces actes de barbarie, une autre hypothèse pourrait expliquer la mort de ces migrants : un manque de coordination ou une négligence des geôliers due aux tensions internes au sein des forces de l’Est libyen. Le camp de Khalifa Haftar, qui contrôle cette région, est divisé entre différentes brigades rivales, et certains conflits internes peuvent mener à l’oubli de prisonniers laissés à l’abandon.

« Ces centres de détention sont parfois sous le contrôle de groupes en compétition avec les principales brigades de Haftar. Des affrontements éclatent, et dans le chaos, il arrive que des entrepôts de migrants soient laissés à l’abandon, menant à leur mort par famine ou par asphyxie. »

Ce drame n’est malheureusement pas un cas isolé. Fin janvier, le bureau du procureur général de Tripoli avait déjà ordonné l’arrestation de deux membres d’un gang criminel accusés de torture sur plus de 263 migrants africains en situation irrégulière.

La Libye reste l’un des principaux hubs du trafic d’êtres humains, où des milliers de migrants tentent chaque année de rejoindre l’Europe en passant par la Méditerranée. Mais avant de pouvoir embarquer sur ces dangereuses embarcations de fortune, beaucoup sont capturés, emprisonnés, torturés et rançonnés par des réseaux criminels qui prospèrent dans ce climat d’anarchie.

Affaire des 8 milliards : Abdou Mbow exige des explications et interpelle le gouvernement

L’Assemblée nationale a été le théâtre d’une vive interpellation ce mardi 11 février, alors que le député Abdou Mbow, membre du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, a exigé des explications du gouvernement sur un supposé scandale financier impliquant un ministre de la République et un homme d’affaires.

L’affaire a été révélée par le journaliste et chroniqueur Pape Sané lors d’une émission diffusée sur Walf TV. Selon lui, une somme colossale de 8 milliards de francs CFA serait au centre de transactions douteuses entre un haut responsable gouvernemental et un opérateur économique. Ces allégations ont rapidement pris une ampleur nationale, alimentant les débats sur la gouvernance et la transparence sous le nouveau régime.

Face au ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, présent à l’Assemblée pour défendre des projets de loi sur la réglementation bancaire et la microfinance, Abdou Mbow a exprimé sa profonde indignation. « Il est inadmissible qu’un tel scandale puisse être banalisé comme l’ont été d’autres affaires il y a quelques mois sous le nouveau régime. Nous avons promis au peuple sénégalais un État de droit, une gouvernance vertueuse, et nous ne pouvons pas laisser planer le doute sur une question aussi grave », a-t-il martelé devant l’hémicycle.

L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) a ensuite mis en garde contre l’impact que de telles accusations pourraient avoir sur la confiance des citoyens envers les institutions publiques. « Le Sénégal ne peut plus se permettre de tolérer l’opacité dans la gestion des deniers publics. Chaque ministre, chaque dirigeant doit rendre compte. Il est du devoir du gouvernement de tirer cette affaire au clair. La crédibilité de nos institutions en dépend. »

Interpellé sur cette question brûlante, le ministre des Finances, Cheikh Diba, a adopté une posture prudente, évitant d’entrer dans les détails de l’affaire. « Le ministère des Finances fait l’objet de nombreuses convoitises. Le débat est là. Nous n’allons pas entrer dans des considérations spécifiques, car l’affaire est entre les mains de la justice. Mais je peux vous assurer que nous partageons ces valeurs de transparence et de Jubël-Jubënti (droiture et intégrité). Nous n’accepterons pas que le Président ou le Premier ministre ait plus de valeurs que nous. Que chacun prie pour son prochain… », a-t-il déclaré devant les députés.

Maguette Sène critique le système bancaire sénégalais et prône les tontines comme alternative

L’Assemblée nationale a été le cadre d’un débat animé ce mardi 11 février, lors de l’examen du projet de loi sur la réglementation bancaire. Le député-maire de Malicounda, Maguette Sène, a vivement dénoncé la domination des banques étrangères dans le secteur financier sénégalais, plaidant pour une plus grande valorisation des systèmes d’épargne traditionnels comme les tontines ou « natt ».

Selon Maguette Sène, le secteur bancaire sénégalais est sous l’emprise des capitaux étrangers, un phénomène qui, selon lui, freine le développement économique du pays. Il a affirmé que ces institutions bancaires réalisent des profits considérables tout en imposant des conditions d’accès au crédit qui ne favorisent pas les Sénégalais les plus modestes. Il a souligné que cette situation constitue une forme d’étranglement économique pour les citoyens et les petites entreprises locales.

Le parlementaire a mis en avant les tontines, un système de financement informel principalement utilisé par les femmes, comme une alternative crédible au système bancaire traditionnel. Il a expliqué que ces structures permettent aux petits commerçants et aux entrepreneurs d’accéder à des fonds de manière plus souple et adaptée à leurs réalités économiques. Il a notamment illustré son propos avec l’exemple des vendeuses de poissons et de légumes, qui utilisent ces méthodes pour financer leurs activités sans les contraintes des banques classiques.

Maguette Sène a également rappelé que la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) s’est inspirée de ces systèmes traditionnels pour faciliter l’accès au financement des entrepreneurs. Selon lui, les résultats obtenus par cette institution prouvent que ces modèles financiers locaux peuvent être un moteur de développement économique.

Thierno Alassane Sall fustige la politique budgétaire : « Nous sommes dans une hypertension budgétaire »

L’Assemblée nationale a été le théâtre d’un échange houleux ce matin lors de l’examen du projet de loi n°01/2025 sur la réglementation bancaire et du projet de loi n°02/2025 portant sur la microfinance. Le député Thierno Alassane Sall (TAS) a vivement critiqué les priorités budgétaires du gouvernement, s’adressant directement au ministre des Finances, Cheikh Diba. Il a dénoncé une situation économique préoccupante et un endettement excessif qui mettrait le pays en difficulté.

Dans son intervention, Thierno Alassane Sall a qualifié la situation financière du Sénégal d’« hypertension budgétaire ». Selon lui, le pays atteint un niveau record d’endettement, avec 3 885 milliards de francs CFA consacrés au service de la dette en 2025, un montant sans précédent dans l’histoire du Sénégal. Il estime que cet endettement met en péril la souveraineté économique du pays et limite considérablement les marges de manœuvre du gouvernement pour investir dans des secteurs essentiels comme l’éducation, la santé et les infrastructures.

Le député a également critiqué le choix du gouvernement de mettre en avant la réglementation de la microfinance dans un contexte aussi alarmant. Il juge paradoxal de débattre de ce sujet alors que les finances publiques sont en crise. À ses yeux, la priorité devrait être la stabilisation économique et la réduction du déficit budgétaire plutôt que la promotion d’un système de microfinance qui ne pourra pas compenser les failles structurelles du secteur financier sénégalais.

En insistant sur la nécessité d’un contrôle strict des dépenses publiques, Thierno Alassane Sall a souligné que la mauvaise gestion financière et les gaspillages risquent d’aggraver encore davantage la situation budgétaire du pays. Il appelle à une réforme en profondeur des finances publiques afin d’éviter que le Sénégal ne tombe dans une spirale d’endettement incontrôlé.

Face à ces critiques, le ministre des Finances, Cheikh Diba, a défendu son action en affirmant que les finances publiques étaient sous contrôle et que des mesures étaient en place pour garantir la stabilité économique du pays. Il a toutefois reconnu la nécessité de poursuivre les réformes afin de limiter l’impact de la dette sur l’économie nationale.

Indice de Perception de la Corruption 2024 : le Sénégal progresse mais reste sous vigilance

Transparency International a publié son classement annuel de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC), et le Sénégal enregistre une légère amélioration. Avec une note de 45 sur 100, le pays gagne deux points par rapport à 2023, ce qui lui permet de se hisser à la 69e place mondiale. Un classement qu’il partage avec Sao Tomé-et-Principe, la Côte d’Ivoire et le Bénin, qui affichent le même score.

L’amélioration du score du Sénégal reflète les efforts déployés en matière de transparence et de lutte contre la corruption. Cependant, ce score reste en dessous de la moyenne mondiale, qui est de 43. Plus des deux tiers des 180 pays évalués obtiennent un score inférieur à 50, ce qui démontre que la corruption demeure un problème structurel à l’échelle mondiale.

Au Sénégal, cette légère progression pourrait s’expliquer par des initiatives renforcées en matière de bonne gouvernance, d’audits publics et de lutte contre les détournements de fonds. Toutefois, les attentes de la population restent élevées, notamment en ce qui concerne la reddition des comptes et l’indépendance des institutions de contrôle.

À l’échelle continentale, peu de pays africains dépassent la barre des 50 points. Le classement révèle que les États les mieux notés sont généralement ceux qui disposent de mécanismes solides de transparence et d’une justice indépendante.

En revanche, plusieurs pays africains restent parmi les plus mal classés, avec des institutions fragiles et un manque de volonté politique pour endiguer la corruption.

Si la progression du Sénégal dans cet indice est un signal positif, la lutte contre la corruption reste un défi majeur. La mise en place de réformes institutionnelles, le renforcement des organes de contrôle et une justice indépendante seront déterminants pour améliorer davantage la position du pays dans les prochaines années.

Affaire des 8 milliards : Cheikh Diba brise le silence et défend son intégrité

Le débat autour du supposé scandale financier impliquant 8 milliards de francs CFA continue de faire grand bruit au Sénégal. Après les révélations du journaliste-chroniqueur Pape Sané sur Walf TV, l’affaire a pris une ampleur nationale, s’invitant jusque dans les plus hautes sphères de l’État. Face à cette polémique, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a enfin réagi lors du vote du projet de loi sur la réglementation bancaire à l’Assemblée nationale.

Tout est parti d’accusations portées lors d’une émission sur Walf TV, mettant en cause un ministre de la République et un homme d’affaires dans une supposée affaire de détournement de fonds. Depuis, la question agite l’opinion publique, alimentant les débats sur la transparence et la gouvernance économique au Sénégal.

Lors de son intervention à l’Assemblée nationale, Cheikh Diba a tenu à mettre les choses au clair sans pour autant entrer dans les détails de l’affaire, actuellement entre les mains de la justice. « Le ministère des Finances fait l’objet de nombreuses convoitises. Le débat est là. Nous n’allons pas entrer dans des considérations spécifiques, car l’affaire est entre les mains de la justice. Mais je peux vous assurer que nous partageons ces valeurs de transparence et de Jubël-Jubënti », a-t-il affirmé.

S’adressant aux députés et, par extension, à l’opinion publique, Cheikh Diba a insisté sur son attachement aux principes d’éthique et de transparence. « Nous n’accepterons pas que le Président ou le Premier ministre ait plus de valeurs que nous. Que chacun prie pour son prochain… », a-t-il lancé, en guise de réponse aux critiques et aux soupçons qui pèsent sur lui.

Pour l’heure, aucune preuve formelle n’a été avancée sur l’existence réelle de ce scandale financier, et les autorités judiciaires n’ont pas encore communiqué sur l’évolution du dossier. Toutefois, cette affaire remet une fois de plus sur la table les questions de gestion des deniers publics et de responsabilité des hauts fonctionnaires.

Alors que l’opinion publique reste divisée sur cette affaire, une chose est sûre : la transparence et la bonne gouvernance seront au cœur des débats politiques des prochaines semaines.

Affaire à suivre…

Thiès – Affrontements à l’UIDT : Plusieurs étudiants évacués à l’infirmerie

La tension était vive ce mardi à l’Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT), où de violents affrontements ont opposé des étudiants aux forces de l’ordre. Plusieurs étudiants, dont des filles, ont été évacués vers l’infirmerie du campus après avoir été blessés ou incommodés par les gaz lacrymogènes.

À l’origine de la colère des étudiants, un problème récurrent dans les universités publiques sénégalaises : le manque d’infrastructures. Les étudiants réclament la mise à disposition immédiate du nouveau pavillon de 1 000 lits, dont la livraison était annoncée depuis plusieurs mois mais qui reste inoccupé.

Face à cette situation, ils avaient déposé une demande d’autorisation pour organiser une marche pacifique afin de faire entendre leur voix. Mais les autorités administratives ont rejeté cette demande, ce qui a renforcé la frustration et mené à une mobilisation spontanée sur le campus.

La manifestation a rapidement pris une tournure violente, les étudiants érigeant des barricades et lançant des projectiles, tandis que les forces de l’ordre répondaient par des tirs de grenades lacrymogènes. Pendant plusieurs heures, le campus a été le théâtre d’affrontements intenses, perturbant les activités académiques et administratives.

« Nous avons été gazés alors que nous demandions juste un droit légitime : un logement digne pour étudier dans de bonnes conditions », déclare un étudiant en licence, encore sous le choc.

Selon les premiers bilans, plusieurs étudiants ont dû être évacués vers l’infirmerie du campus après avoir inhalé du gaz lacrymogène ou subi des blessures légères. Des dégâts matériels ont également été constatés : vitres brisées, mobilier endommagé et salles de classe saccagées.

Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités universitaires ou administratives. Toutefois, des sources internes indiquent que des discussions sont en cours pour tenter de trouver une issue à cette crise.

Les étudiants, de leur côté, restent déterminés à poursuivre leur lutte jusqu’à l’ouverture effective du pavillon. « Nous ne lâcherons pas tant que nos conditions de vie ne s’amélioreront pas », martèle un leader estudiantin.

Cette nouvelle crise à l’UIDT relance le débat sur les conditions de vie dans les universités publiques du Sénégal, où le manque d’infrastructures et les retards dans les projets restent des problèmes majeurs.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°393 – 11/02/2025

🔴 CONVOCATION DE FARBA NGOM PAR LE POOL JUDICIAIRE FINANCIER : OPACITÉ TOTALE SUR LE DOSSIER
🔴 COMMANDE D’UN AUDIT DE L’IGE SUR LA GESTION DE LAT DIOP À LA LONASE : L’AFFAIRE MOHAMED DIENG, PAS ASSEZ ACCABLANTE ?

🔴 14e JOURNÉE LIGUE 1 : AS PIKINE ET HLM DAKAR COUPENT LA POIRE EN DEUX
🔴 DÉCÈS D’UN EX-INTERNATIONAL SÉNÉGALAIS : MAMADOU SYLLA PERD SON DERNIER MATCH

SAINT-LOUIS / TRAGÉDIE À L’UGB : Un étudiant retrouvé mort dans des circonstances troubles

La communauté universitaire de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis est sous le choc après la découverte, tard dans la soirée du lundi au mardi, du corps sans vie d’un étudiant dans sa chambre. Les circonstances de ce drame restent pour l’heure troubles, bien que certains évoquent la thèse du suicide.
Les autorités universitaires et les forces de l’ordre se sont immédiatement rendues sur les lieux afin de procéder aux premiers constats.
Une enquête a été ouverte pour déterminer avec précision les causes de ce drame.
Cet événement tragique a plongé l’ensemble de la communauté universitaire dans une profonde consternation. À travers les réseaux sociaux, les étudiants, ont exprimé leur tristesse et leur incompréhension face à cette situation, espérant que la lumière soit rapidement faite.

Le Dakarois

Affaire des 125 milliards : Tahirou Sarr convoqué à la DIC ce jeudi

L’homme d’affaires Seydou Sarr, plus connu sous le nom de Tahirou Sarr, est convoqué à la Division des Investigations Criminelles (DIC) ce jeudi 13 février 2025 pour une audition dans le cadre de l’enquête ouverte par le Parquet Judiciaire Financier.

Selon nos informations, Tahirou Sarr a reçu sa convocation dès vendredi dernier, ce qui laisse penser que l’instruction judiciaire progresse rapidement dans cette affaire impliquant des flux financiers suspects. L’enquête s’appuie sur un rapport explosif de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), qui fait état de mouvements financiers douteux d’un montant cumulé de plus de 125 milliards de francs CFA.
Le nom de Tahirou Sarr apparaît dans ce dossier sensible, aux côtés d’autres personnalités influentes, dont le député Farba Ngom, qui doit également comparaître ce jeudi devant le Collège des juges d’instruction du Parquet Financier. L’enquête vise à établir l’origine exacte de ces fonds et à déterminer si des faits de blanchiment d’argent, de corruption ou d’abus de biens sociaux peuvent être retenus contre les mis en cause.
Le rapport de la CENTIF met en lumière des opérations financières jugées anormales, avec des transferts de fonds ayant transité par plusieurs comptes bancaires au Sénégal et à l’étranger. Les enquêteurs cherchent notamment à savoir si ces fonds proviennent de marchés publics, de contrats frauduleux ou d’activités suspectes dans des secteurs stratégiques.
Cette convocation de Tahirou Sarr à la DIC s’inscrit donc dans un processus d’investigation visant à faire la lumière sur ces mouvements financiers et à identifier d’éventuelles responsabilités.
Les auditions prévues ce jeudi 13 février marqueront un tournant dans cette affaire, qui suscite un grand intérêt au sein de l’opinion publique. Alors que les partisans de Farba Ngom annoncent une mobilisation massive à Matam, il est à prévoir que l’audition de Tahirou Sarr à la DIC ne passera pas inaperçue.

Affaire Pape Sané : Le journaliste maintient ses propos et défend ses sources devant les enquêteurs

Convoqué ce lundi par la Division des Investigations Criminelles (DIC), puis conduit à la Brigade des Affaires Générales (BAG) du Palais de justice de Dakar, le journaliste-chroniqueur Pape Sané a été interrogé pendant plusieurs heures sur ses récentes déclarations lors d’une émission sur Walf TV. Il avait évoqué un scandale financier présumé impliquant plusieurs milliards de francs CFA et mettant en cause un homme d’affaires ainsi qu’un ministre de la République.

Accompagné de ses avocats, Me Moussa Sarr, Me Youssouf Camara, Me Cheikh Niass et Me Amadou Diallo, Pape Sané a assuré qu’il avait maintenu l’intégralité de ses propos devant les enquêteurs et qu’il avait apporté toutes les preuves pour étayer ses révélations.

Lors de son audition, le journaliste a été invité à détailler les faits qu’il a avancés lors de son intervention médiatique. Il a affirmé avoir fourni des éléments concrets et expliqué en profondeur l’affaire pour laquelle il a été convoqué.

« Nous avons donné notre version du dossier et présenté toutes les preuves en notre possession. L’audition a duré plusieurs heures et, à la fin, on nous a demandé d’attendre que la hiérarchie soit informée », a-t-il déclaré à la presse à sa sortie du Palais de justice de Dakar.

Les enquêteurs ont également demandé à Pape Sané de révéler l’origine des documents qu’il détient sur cette affaire. Toutefois, fidèle à l’éthique journalistique et à la protection des sources, il a refusé de divulguer ses informateurs.

À l’issue de l’interrogatoire, Pape Sané a assuré que les enquêteurs ne lui avaient rien reproché et qu’aucune charge n’a été retenue contre lui.

« Ils m’ont signifié que je pouvais retourner chez moi, mais que je reste à la disposition de la justice », a-t-il précisé.

Cette convocation intervient dans un climat de tension entre certains journalistes et les autorités, alors que plusieurs enquêtes sensibles sur des affaires politico-financières secouent l’actualité nationale.

L’audition de Pape Sané relance le débat sur la protection des journalistes et leur capacité à enquêter sur des sujets sensibles sans subir de pressions judiciaires. Son cas sera suivi de près par les organisations de défense des libertés de la presse, alors que le Sénégal a récemment fait face à plusieurs tensions entre médias et pouvoir.

Gestion de la Lonase : L’IGE ouvre une enquête sur Lat Diop

L’Inspection Générale d’État (IGE) a lancé une mission d’audit sur la gestion de Lat Diop à la Loterie Nationale Sénégalaise (Lonase). Cette décision intervient cinq mois après l’inculpation de l’ancien ministre des Sports, actuellement en détention pour des faits présumés de détournement de deniers publics, d’extorsion et de blanchiment de capitaux.

Selon les informations relayées par Ledakarois.sn, une équipe d’auditeurs de l’IGE, composée des vérificateurs P. A. Touré, B. Diakhaté et d’experts en comptabilité, a été déployée pour examiner en profondeur les finances et la gouvernance de la Lonase sous l’ère Lat Diop. Les auditions ont débuté mardi dernier, marquant une étape cruciale dans cette enquête qui pourrait révéler d’éventuelles irrégularités dans la gestion de la société nationale des jeux de hasard.

Lat Diop a été écroué en septembre 2024, après avoir été cité dans une affaire de corruption impliquant Mouhamed Dieng, administrateur de la plateforme Xbet Sénégal. Ce dernier accuse l’ancien patron de la Lonase d’avoir exigé et reçu des pots-de-vin en échange de l’attribution de contrats lucratifs dans le secteur des jeux d’argent. Selon Dieng, le montant total des sommes versées à Lat Diop s’élèverait à 8 milliards de francs CFA.

Toutefois, Lat Diop a toujours nié en bloc ces accusations, affirmant qu’il s’agit d’un règlement de comptes orchestré par des intérêts privés et politiques. Depuis l’ouverture de l’enquête préliminaire à la Division des Investigations Criminelles (DIC), il a maintenu son innocence, mais cela ne l’a pas empêché d’être placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du Pool judiciaire financier.

L’intervention de l’IGE dans cette affaire ajoute une nouvelle dimension à l’enquête. Contrairement à la procédure judiciaire en cours, qui repose sur les témoignages et les éléments fournis par les plaignants, l’Inspection Générale d’État a pour mission de passer au crible la gestion financière et administrative de la Lonase sur la période où Lat Diop était aux commandes.

Si des anomalies ou des détournements avérés sont détectés, cela pourrait renforcer l’accusation contre Lat Diop et compliquer davantage sa défense. À l’inverse, si l’audit ne révèle aucune faute grave, cela pourrait remettre en question la validité des accusations portées contre lui.

Avec cette double pression judiciaire et administrative, Lat Diop joue une partie décisive qui pourrait influencer son avenir politique et judiciaire. Pendant que ses avocats tentent d’obtenir une mise en liberté provisoire, l’IGE poursuit son examen minutieux des comptes et contrats de la Lonase.

Affaire des 1.000 milliards : l’activiste Ardo Gningue porte plainte contre X après l’appel de Badara Gadiaga

L’affaire des 1.000 milliards continue de faire des vagues sur la scène politico-judiciaire sénégalaise. Après l’appel du chroniqueur Badara Gadiaga, incitant les citoyens à saisir la justice pour faire la lumière sur cette affaire, l’activiste Ardo Gningue a officiellement déposé une plainte contre X auprès du procureur de la République près le Parquet Financier.

Dans sa plainte, Ardo Gningue évoque des soupçons de « détournement de deniers publics » et d’« enregistrement illicite », en lien avec la déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko qui avait affirmé, le 27 octobre 2024, avoir découvert un compte contenant plus de 1.000 milliards de FCFA. Pour l’activiste, cette annonce publique, faite en dehors d’un cadre officiel et sans validation des autorités financières compétentes, soulève de nombreuses interrogations sur l’origine et l’affectation de ces fonds.

Selon Ardo Gningue, la transparence sur cette affaire est une exigence démocratique, et seul un cadre judiciaire peut permettre d’apporter des éclaircissements sur ce dossier qui suscite de vifs débats au sein de l’opinion publique. « Ces faits sont d’une extrême gravité. Si les accusations sont avérées, elles relèveraient d’un détournement de deniers publics à une échelle jamais vue dans l’histoire du pays », a-t-il déclaré en marge du dépôt de sa plainte.

Ce dépôt marque le début d’une nouvelle phase dans cette affaire, qui pourrait connaître des rebondissements judiciaires dans les jours à venir. La balle est désormais dans le camp du Parquet Financier, qui devra décider de l’ouverture ou non d’une enquête pour élucider la provenance et la gestion de ces 1.000 milliards évoqués par le Premier ministre.

Après l'appel du chroniqueur Badara Gadiaga à saisir la justice sur l'affaire des 1.000 milliards : l'activiste Ardo Gningue répond et dépose une plainte contre X


Après l'appel du chroniqueur Badara Gadiaga à saisir la justice sur l'affaire des 1.000 milliards : l'activiste Ardo Gningue répond et dépose une plainte contre X

Affaire des 125 milliards : Farba Ngom convoqué devant le juge d’instruction du PJF

L’affaire des 125 milliards continue de faire des vagues. Ce Lundi , le député-maire d’Agnam, Farba Ngom, a répondu à une convocation de la Division des Investigations Criminelles (DIC). Selon ses avocats, il s’agissait uniquement de lui remettre une convocation devant le pool judiciaire financier (PJF), où il devra se présenter le jeudi 13 février à 10 heures.

À sa sortie de la DIC, Farba Ngom a choisi de ne pas s’exprimer directement, laissant ses avocats communiquer avec la presse. Ces derniers ont indiqué qu’ils ne connaissaient pas encore précisément les faits reprochés à leur client. Cette déclaration laisse planer une certaine opacité sur les raisons exactes de cette convocation.

L’affaire des 125 milliards, dont les contours restent flous, suscite un vif intérêt au sein de l’opinion publique et de la classe politique. Farba Ngom, proche de l’ancien président Macky Sall et figure influente de la mouvance présidentielle, pourrait voir son audition apporter de nouveaux éléments à cette enquête qui prend de l’ampleur.

Le jeudi 13 février sera une date clé dans ce dossier. Farba Ngom devra se présenter devant le juge d’instruction du PJF, une étape qui pourrait marquer un tournant dans l’affaire. Reste à savoir si des chefs d’accusation précis seront retenus contre lui ou s’il s’agit d’une simple audition d’enquête.

LUTTE CONTRE LE TERRORISME DANS LE SAHEL : La coopération inter-États comme issue, selon Mouth Bane

Face à l’ampleur de la menace terroriste au Sahel, le journaliste et essayiste sénégalais, Mamadou Mouth Bane, plaide pour une coopération inter-États renforcée, seule issue viable selon lui afin de restaurer la stabilité dans la région. À l’occasion de la présentation de son quatrième ouvrage, « Insécurité au Sahel : Sortir de la crise ! », il a réuni à Dakar un panel d’experts issus du monde politique, diplomatique et militaire.

Le journaliste et analyste Mamadou Mouth Bane a présenté le vendredi dernier, à Dakar, son quatrième ouvrage, « Insécurité au Sahel : Sortir de la crise ! », publié aux éditions Carré Culturel. Lors de cette cérémonie, où étaient présents plusieurs experts, il a plaidé en faveur d’une coopération inter-États renforcée, qu’il considère comme le rempart le plus efficace contre le terrorisme dans la région sahélienne.
Selon lui, seule une collaboration accrue entre les États permettra de lutter efficacement contre l’insécurité. Ainsi, il insiste sur la nécessité de rendre la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) plus proactive dans la gestion sécuritaire et suggère une alliance stratégique entre l’organisation et l’Alliance des États du Sahel (AES), créée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger en septembre 2023, et dont ces pays ont officialisé leur retrait de la CEDEAO le 29 janvier dernier.
« L’avenir du Sahel et de l’Afrique en général dépend de notre capacité à contourner nos divergences pour nous unir. Nous devons conjuguer nos efforts pour instaurer la paix et marcher ensemble vers la prospérité », a plaidé Mouth Bane.
Ismaïla Madior Fall, ancien ministre et préfacier du livre, a mis en garde contre l’insécurité comme principale menace pour le développement des pays africains. « Sans sécurité, il n’y a ni démocratie, ni développement », a-t-il précisé.
De son côté, Amadou Tidiane Wone, ministre conseiller à la Présidence de la République, a rappelé l’importance que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, accorde à la stabilité du Sahel. Le représentant du chef de l’État pour cette occasion a insisté sur l’urgence de la situation, estimant que la crise sahélienne, loin d’être une fatalité, pouvait être résolue grâce à une mutualisation des efforts régionaux.
Babacar Socrate Diallo, président du Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS), quant à lui, a salué le parcours de Mamadou Mouth Bane et rappelé que son mémoire de master avait été distingué avec la mention très honorable.
Le colonel Babacar Diouf, qui a présenté le livre, a mis l’accent sur la nécessité de résoudre d’abord les contradictions internes des États avant de penser à une coopération régionale efficace.
Boucounta Diallo, avocat, a de son côté, alerté sur l’instabilité politique qui constitue, selon lui, un terreau fertile pour la crise sécuritaire dans la région, évoquant notamment les débats autour des mandats présidentiels en Côte d’Ivoire et en Gambie.
Robert Bourgi, avocat franco-sénégalais, était aussi présent. Il a dénoncé les erreurs stratégiques commises par les puissances occidentales, notamment l’intervention en Libye en 2011 par le chef de l’État français d’alors, Nicolas Sarkozy. Il a mis en garde contre les dangers croissants pour les États africains et appelé à une refonte des organisations régionales comme la CEDEAO et l’AES.
L’ambassadeur marocain à Dakar, Hassan Naciri, également invité, a mis en avant la stratégie du Maroc dans la lutte contre l’extrémisme, reposant sur une approche intégrant des dimensions économiques, religieuses et sociales.
D’ailleurs, l’ouvrage de Mamadou Mouth Bane souligne les initiatives économiques marocaines, telles que les projets d’irrigation et d’accès à l’eau potable, qui contribuent à lutter contre la radicalisation.
Il estime que le modèle marocain, qui combine réformes politiques, économiques et religieuses, constitue une source d’inspiration pour les pays du Sahel. « La doctrine marocaine dans la lutte contre l’insécurité est exemplaire. Le Roi du Maroc a mis en place des réformes au plan juridique et économique pour neutraliser les groupes criminels. La stratégie marocaine consiste à faire de l’islam une religion d’État modérée, ce qui limite la propagation de l’extrémisme », a-t-il souligné.
En parallèle, l’auteur insiste sur l’importance d’approches alternatives aux seules interventions militaires. D’après lui, la première étape pour éradiquer la menace terroriste est de mettre en place des politiques de développement sectoriel, d’encourager les jeunes à tourner le dos aux groupes criminels et de résoudre la crise de l’emploi qui les touche particulièrement.
Pour terminer, Mamadou Mouth Bane a mis aussi en garde les pays de l’AES contre les risques liés à l’ingérence des puissances étrangères. Il appelle ces États à élaborer leurs propres stratégies sécuritaires, fondées sur leurs réalités locales, plutôt que de se laisser influencer par des agendas externes.

La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°392 – 10/02/2025

🔴 PROPOSITION DE MOUTH BANE POUR LUTTER CONTRE LE TERRORISME DANS LE SAHEL : LA COOPÉRATION INTER-ÉTATS : UNE ISSUE
🔴 NOUVELLE OFFENSIVE DE L’OPPOSITION CONTRE « PASTEF » : LE FDR, FER DE LANCE !

🔴 DÉFAITES DE GORÉE ET DU JARAAF : AJEL ET SONACOS CRÉENT LA SURPRISE

Le FDR exige l’ouverture de concertations politiques sur le processus électoral

Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) intensifie sa pression sur le gouvernement en réclamant l’ouverture immédiate de concertations politiques. Cette demande vise à évaluer les élections présidentielle et législatives récentes, ainsi qu’à procéder à une revue en profondeur du Code électoral.

Dans un communiqué publié ce lundi, le FDR insiste sur la nécessité d’un dialogue inclusif pour garantir un cadre électoral équitable et transparent. Il exige notamment une révision concertée de la législation sur les partis politiques, en veillant à ce que celle-ci respecte le pluralisme et les garanties offertes par la Constitution.

Le FDR estime que les récentes élections ont révélé des failles majeures dans le dispositif électoral sénégalais, et demande une refonte du Code électoral afin d’assurer plus de transparence et d’équité dans les scrutins à venir.

Pour Khalifa Sall, un des principaux leaders du mouvement, « il est impératif d’ouvrir des discussions sincères et constructives pour éviter que les mêmes erreurs ne se répètent lors des prochaines échéances électorales ».

Le FDR insiste aussi sur la nécessité de réexaminer les critères d’attribution des récépissés aux partis politiques, pointant du doigt une gestion arbitraire qui limiterait l’expression démocratique.

Lancé ce dimanche, le FDR regroupe plusieurs figures majeures de l’opposition, parmi lesquelles Khalifa Sall, Abdou Mbow (APR), Modou Diagne Fada, Oumar Sarr et Anta Babacar Ngom. Cette coalition ambitionne de devenir un contre-pouvoir structuré, capable d’influencer les grandes décisions politiques du pays.

Avec cet appel à des concertations politiques, le FDR veut forcer le gouvernement à s’engager dans un dialogue national. Reste à savoir si cette initiative sera suivie d’effets ou si le pouvoir en place maintiendra sa posture face aux revendications de l’opposition.

Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) : une nouvelle coalition pour contrer le régime de Pastef

Une nouvelle coalition politique a été officiellement lancée ce dimanche au Sénégal. Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) regroupe plusieurs figures de l’opposition, notamment Khalifa Sall, Anta Babacar Ngom, Oumar Sarr et Modou Diagne Fada. Cette alliance vise à défendre les principes démocratiques du pays face à ce qu’elle considère comme une dérive autoritaire du régime Pastef.

Les initiateurs du FDR dénoncent une rupture brutale dans le processus démocratique sénégalais depuis l’accession de Pastef au pouvoir. Ils estiment que la gouvernance actuelle remet en cause les règles du jeu politique qui ont toujours été bâties sur le consensus. Ils reprochent au gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et d’Ousmane Sonko une gestion marquée par des actes de représailles politiques et une volonté de restreindre les libertés publiques.

Selon eux, plusieurs signaux indiquent une régression démocratique. Ils pointent du doigt l’arrestation et la poursuite judiciaire de plusieurs opposants et journalistes, la destitution du maire de Dakar dans des conditions qu’ils jugent arbitraires, ainsi que la levée de l’immunité parlementaire d’un député sans véritable fondement juridique. Ils dénoncent également l’interdiction systématique des manifestations pacifiques, affirmant que le Sénégal traverse une situation inédite dans son histoire politique récente.

Les fondateurs du FDR estiment que cette situation a engendré une désillusion grandissante parmi les Sénégalais, qui avaient espéré un changement démocratique après l’élection de Bassirou Diomaye Faye. Selon eux, le pouvoir actuel a trahi les aspirations populaires et s’est enfermé dans une logique de règlement de comptes, alimentant un climat de tension politique et sociale.

Face à cette situation, le FDR entend jouer un rôle central dans l’opposition en organisant une mobilisation nationale contre ce qu’il qualifie de dérives autoritaires. La coalition prévoit de mener des actions fortes pour sensibiliser l’opinion publique et faire pression sur le gouvernement afin d’obtenir des réformes démocratiques. Elle compte engager un dialogue avec d’autres forces politiques et la société civile pour élargir sa base et peser dans le débat politique.

La principale exigence du FDR est la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques ainsi que l’arrêt des poursuites contre les opposants et les journalistes. La coalition réclame également le respect des libertés fondamentales garanties par la Constitution, notamment la liberté d’expression et le droit de manifestation pacifique.

Avec la création du FDR, le paysage politique sénégalais pourrait connaître une recomposition majeure. Cette nouvelle plateforme pourrait fédérer une large opposition contre le gouvernement et devenir une force incontournable dans les prochains débats politiques. La question demeure toutefois de savoir si elle parviendra à rallier suffisamment de soutiens pour s’imposer comme une alternative crédible face au régime en place.

Affaire des titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA : Est-ce la fin de l’acharnement médiatico-judiciaire contre Tahirou Sarr ?

Monsieur Tahirou SARR n’est pas un acteur politique. Il n’est militant d’aucun parti. Il travaille dignement pour son pays. Le patron de Sofica est toujours disposé à accompagner les régimes en place comme toujours. Alors pourquoi, cherche-t-on à le sacrifier dans ces combats entre acteurs politiques ? Tahirou SARR est un patriote au service du Sénégal. Après le beau geste du premier Ministre Ousmane SONKO à l’égard du champion Babacar NGOM «Sedima », qu’il a reçu en audience, il devrait ouvrir ses portes à Tahirou SARR qui n’a qu’ une seule ambition : aider son pays. 

La Sureté Urbaine a mené une enquête le 22 Janvier 2025. Il s’agit de l’information ouverte dans le cadre d’une enquête relative à l’indemnisation d’expropriation pour cause d’utilité publique des titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA, au profit de la société SOFICO SA représentée par le sieur Seydou SARR dit Tahirou SARR. Les héritiers propriétaires desdits TF, estimant irrégulière et frauduleuse ladite procédure, avaient mandaté le sieur Matar DIENE à l’effet de déposer plainte contre la société susnommée. Les auditions des acteurs principaux ont totalement blanchi Tahirou SARR victime d’acharnement depuis plusieurs mois.

Dans la procédure d’enquête, la sureté urbaine a saisi la direction des domaines pour obtenir les procès-verbaux de réunion de conciliation de la commission régionale pour l’indemnisation au profit de la société « SOFICO SA » concernant les titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA. Les enquêteurs ont également entendu l’ancien Directeur des domaines Manmour Diallo, sans oublier les fonctionnaires et autres personnes ayant pris part à la réunion de conciliation. En plus, la sureté urbaine a saisi le centre des services fiscaux de Ngor Almadies pour vérifier si ce service a procédé à une indemnisation relativement aux titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA. Les enquêtes ont également cherché à obtenir l’acte d’acquiescement portant sur le titre foncier n 13833/NGA. Dans la même procédure, les limiers ont saisi le Payeur général du Trésor afin d’obtenir les copies des preuves de paiement au profit de la société « SOFICO SA » sur la base d’actes d’acquiescement dument signé par le bureau des domaines de Ngor Almadies à la date du 20 septembre 2017. Il faut reconnaitre que la Sureté urbaine a effectué un travail professionnel sans rien laisser au hasard.

Dans les investigations, le Payeur général du Trésor a apporté les éléments suffisants à propos des paiements reçus par Sofico appartenant à Tahirou SARR.  Il a précisé que l’acte d’acquiescement sollicité par les enquêteurs n’est pas un élément crédible pouvant aider dans la recherche de traçabilité de paiement. Aux enquêteurs, le Payeur a remis le relevé du compte N 368 3018 ouvert au nom du receveur des domaines qui permet de retracer les paiements effectués au profit de « SOFICO SA » du 01 Janvier 2017 au 29 Décembre 2017.

Pour l’année 2017, SOFICO SA a reçu des paiements d’un montant total de 6 milliards 554.125.000 FCFA. Ce montant est détaillé comme suit : d’abord, 2 milliards 815.225.000 FCFA au titre de l’indemnité due aux expropriés du TF 17.865/DP. Ensuite, Sofico a reçu 01 milliard 394.400.000 FCFA au titre de l’indemnité due aux expropriés du TF 5.5471GR, puis  744.500.000 FCFA au titre de l’indemnité due aux expropriés du TF EX 7.129/DG7 et enfin 1 milliard 600.000.000 FCFA au titre de l’indemnité due à Ndiaga NDOYE et consorts dans le cadre du programme de la réalisation des parcelles assainies sur le TF 1451/R par la SNHLM.  Dans le constat du relevé du compte, il apparait «qu’aucun paiement n’a été effectué au profit de la société SOFICO SA au titre de l’indemnisation due aux expropriés des titres fonciers, objet de l’enquête » soulignent les enquêteurs.

Il n’est inutile de rappeler que le sieur Matar DIENE, représentant les héritiers propriétaires des TF expropriés avait déposé une plainte contre Tahirou SARR. Ce dernier a été entendu par les enquêteurs. Face aux enquêteurs, Monsieur DIENE a déclaré que le receveur des domaines de Ngor Almadies lui avait souligné que les  03 TF en question étaient devenus la propriété de monsieur Tahirou SARR, directeur général de la SOFICO SA.

Dans un Etat de droit, nul ne peut remettre en cause cette procédure qui a abouti à la cession des TF à Tahirou SARR. Rappelons que le patron de Sofico avait signifié au receveur des Domaines de Ngor Almadies, par voie d’huissier, 02 procès-verbaux de conciliation homologués par le Président du Tribunal Régional Hors Classe de Dakar. Ces deux documents portent un accord signé entre Tahirou SARR et les héritiers propriétaires desdits titres fonciers.  Cet accord atteste que les héritiers ont cédé leurs créances sur l’Etat du Sénégal à Tahirou SARR. Cette cession lui a permis de se substituer aux héritiers pour percevoir, au nom de sa société SOFICO SA, les indemnités d’expropriation dues par l’Etat du Sénégal.

LA JUSTICE CONFORTE TAHIROU SARR

Par ailleurs, l’ensemble des pièces fournies (des procès-verbaux de conciliation) par Monsieur Diene contre Tahirou SARR devant les enquêteurs attestent que le juge a homologué les accords intervenus entre les héritiers propriétaires des TF concernés par la procédure d’expropriation, représentés par l’Etude Maitres SO et SO et la société SOFICO SA du sieur Seydou SARR, représentée par l’Etude de Maitre Papa Aly DIAGNE. Ces documents fournis par un supposé mandataire des familles sont venus conforter Tahirou SARR dans ses droits.

Les procès-verbaux de conciliation ont permis de comprendre que  le premier lot N O872 du 08 mai 2014 concerne les TF N o 5058/NGA et 13833/NGA, propriété des héritiers de feus Rokhaya THIAW, Ousmane SAMBA et Mboye GUEYE. En vérité, les familles n’ont rien perçu de l’Etat du Sénégal malgré leurs multiples démarches en ce sens. Elles ne voulaient plus continuer à attendre davantage. C’est ainsi que les héritiers ont cherché une solution pour être payés dans l’urgence. Voilà pourquoi, ils ont décidé de céder cette créance à la société SOFICO SA, pour un montant estimé à 257.460.000 FCFA.

Par ailleurs, les enquêteurs ont brillamment investigué sur le procès-verbal N 2218 du 18 décembre 2014 par lequel le juge El Hadji Boubou NDIAYE a homologué l’accord intervenu entre les héritiers des feus Birame NDOYE, Aby NDOYE Mamadou NDOYE, Thierno THIAW, Abdoulaye THIAW, Marième THIAW et Rokhaya THIAW représentés par monsieur Ousseynou TALL élisant domicile en l’Etude de Maitres SO et SO et la société SOFICO SA représentée par le sieur Seydou SARR élisant domicile en l’Etude de Maitre Papa Aly DIAGNE. Sur ce même dossier, l’accord officialise la cession, par héritiers à la société SOFICO SA, de la créance que leur doit l’Etat du Sénégal au titre de l’indemnisation pour l’expropriation pour cause d’utilité publique dont ils ont fait l’objet et portant sur le titre foncier N 1838/NGA (ex 6374/DG) d’une superficie de 32.870 m . La cession de cette créance est acceptée par les deux parties pour un montant de 328.000.000 FCFA.

Il a été rappelé que sur les deux procès-verbaux de conciliation,  les signatures du Président du tribunal et de son greffier  y sont bien visibles. On remarque également celles des deux parties. Les deux procès-verbaux ont été enregistrés  au niveau des services des impôts et domaines.

Il est important de souligner que les procès-verbaux et les mandats signés et versés dans le dossier, ont permis de conclure que la procédure de cession au bénéfice de la société SOFICO SA, ne souffre d’aucune irrégularité. Car les héritiers propriétaires des TF en question ont désigné l’avocat Me Abdourahmane SO dit Lenine pour négocier et céder la créance qu’ils avaient sur l’Etat du Sénégal. L’avocat muni d’un mandat spécial délivré par les héritiers, a négocié avec la société SOFICO SA du sieur Seydou SARR. C’est ainsi qu’un accord  a été trouvé pour la cession des créances des héritiers. Devant les enquêteurs, Monsieur Diene a soulevé des irrégularités visant Me SO, qui ne peuvent toutefois, pas être opposées au sieur Seydou SARR et  à sa société Sofica.

En outre, il faut dire que lors de l’enquête préliminaire, les héritiers Alioune Badara MBENGUE, Tamsir Mboye GUEYE et Mamadou NDOYE,  mandataires des autres héritiers, avaient reconnu sur procès-verbal avoir donné mandat à Maitre Abdourahmane SO avec la mission de  négocier et céder leur créance d’indemnisation dans le cadre de la procédure d’expropriation de leurs TF. Mais d’autres héritiers ont estimé que ce mandat remis à l’avocat était provisoire.

Par ailleurs, sur les faits, même si les mandats présentés par le mandataire étaient faux, cette faute ne sera  pas opposable à Tahirou SARR ni à sa société SOFICO SA.  En plus, le sieur n’a pas aucun moyen de vérifier l’authenticité d’un mandat falsifié. Il est important de souligner que dans ce dossier, Sofico n’a jamais agi en tant qu’intermédiaire.

Il faut retenir qu’à propos de ce TF N 1838/NGA, Matar DIENE a initié plusieurs procédures tant au civil qu’au pénal contre Tahirou SARR et sa société SOFICO. Le sieur DIENE a sollicité de la Justice, l’annulation du PV d’homologation. Ce dernier a été débouté à trois reprises par les jugements N°790 du 07 octobre 2019, N 741 du 03 novembre 2020 et N 1005 du 11 décembre 2019 rendus par le tribunal.

Concernant les deux TF N13.833/NGA et N 5058/NGA, Tahirou SARR a soutenu devant les enquêteurs qu’il n’y a pas de contentieux avec les héritiers propriétaires. Selon lui, les TF font l’objet d’une autre procédure de cession de créance homologuée par le président du TGI de Dakar suivant PV N 872 du 08 mai 2014. Par ailleurs, il a produit un exemple du protocole d’accord en date du 30.06.2022 intervenu entre la SOFICO et ces derniers qui ont reçu l’intégralité de la somme due. Tahirou SARR a par ailleurs produit l’ensemble des justificatifs des paiements qu’il a effectués à Alioune Badara MBENGUE mandataire des héritiers propriétaires.

Les auditions à la Sureté urbaine ont révélé que dans l’affaire dite des 94 milliards du TF N 1451/R, la Cour d’Appel de Dakar, dans son jugement N 211 du 21 juillet 2021, a donné raison à la SOFICO contre la DGID qui avait demandé la suppression des actes d’acquiescement au motif qu’il n’y avait pas de créance. Il a été souligné que la Cour d’Appel a reconnu l’effectivité de la créance. Par ailleurs, il a été rappelé que l’acte sous seing privé de cession de créance restait dans l’ordonnancement juridique même s’il n’était pas homologué par le tribunal.

Disons que selon les enquêteurs, concernant la société SOFICO et Seydou SARR, l’enquête n’a pu établir aucune charge pouvant justifier des poursuites à leur encontre. En effet, les éléments d’enquête analysés supra n’ont décelé aucune irrégularité qui leur serait imputable, de nature à entacher la procédure qui a abouti à la subrogation de ladite société dans les droits des héritiers propriétaires des TF en cause.

Rappelons que dans l’affaire dite des 94 milliards du TF N 1451/R, la Cour d’Appel de Dakar, dans son jugement N 211 du 21 juillet 2021, a donné raison à la SOFICO contre la DGID.   Et dans l’affaire des titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA, l’enquête à la Sureté urbaine n’a pu établir aucune charge pouvant justifier des poursuites contre Tahirou SARR.

A quand la fin de l’acharnement contre Tahirou SARR lynché dans les média au moment où d’autres pays africains honorent leurs champions ?

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°391 – 07/02/2025

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