Affaire Aser : Aae Power Espagne dépose plainte contre son sous-traitant sénégalais pour fraude et demande 1,4 milliard de F CFA

Le marché de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), destiné à l’électrification de plus d’un millier de villages, connaît une nouvelle tournure suite à une plainte déposée par Aae Power Espagne contre son sous-traitant, Aae Power Sénégal, dirigé par Saïdou Kane. Ce développement relance un litige financier impliquant des accusations de fraude et des montants colossaux qui pourraient avoisiner les 1,4 milliard F CFA, selon l’édition de ce lundi 28 octobre du quotidien Les Échos.

La société espagnole accuse Saïdou Kane d’avoir tenté d’intercepter des fonds destinés au démarrage des travaux. Selon Les Échos, Kane aurait essayé d’intercepter les avis de tirage émis par la Direction de l’ordonnancement des dépenses publiques (Dodp) vers la Banco Santander SA pour le versement de l’avance nécessaire au projet.

Par la suite, Aae Power Sénégal aurait adressé des factures à Aae Power Espagne pour des montants élevés, incluant 40 millions d’euros (26 milliards F CFA) pour des avances de démarrage, ainsi qu’une facture supplémentaire de 2,3 millions d’euros (environ 1,5 milliard F CFA) pour des frais divers. Ces frais comprenaient des honoraires d’expertise pour l’évaluation du projet, l’enregistrement du marché, et une redevance auprès de l’Autorité de régulation des contrats de partenariat (Arcop).

Alertée par les montants réclamés, Aae Power Espagne a exigé des pièces justificatives de la part de son partenaire sénégalais. Après vérifications auprès des autorités sénégalaises, notamment du Centre des services fiscaux de Dakar-Liberté et de la Direction centrale des marchés publics (Dcmp), il a été révélé que les documents fournis par Aae Power Sénégal étaient falsifiés. Ces révélations ont accru les soupçons de fraude et déclenché une série de réactions de la part de l’entreprise espagnole.

Face à cette situation jugée « particulièrement grave », Aae Power Espagne a mis un terme à son partenariat avec Aae Power Sénégal. La résiliation de ce contrat, officialisée par lettre et exploit d’huissier le 21 juin 2024, s’est accompagnée d’une nouvelle plainte déposée par la société espagnole, qui se constitue désormais partie civile. Elle accuse son ancien sous-traitant d’avoir frauduleusement utilisé son enseigne et son nom de domaine, ce qui pourrait causer de sérieux dommages à sa réputation.

En parallèle, Aae Power Sénégal avait déjà saisi la justice, contestant la rupture unilatérale de leur partenariat par l’entreprise espagnole. Cette bataille judiciaire s’annonce longue et complexe, impliquant des accusations mutuelles et des demandes de réparations conséquentes. Le montant total en jeu et les accusations de faux documents pourraient également amener les autorités à enquêter plus en profondeur sur l’attribution et la gestion des fonds de ce projet d’électrification.

L’évolution de cette affaire sera suivie de près, car elle pourrait affecter la mise en œuvre du projet d’électrification de l’Aser, un programme essentiel pour le développement rural au Sénégal. Les prochains rebondissements dans cette affaire s’annoncent cruciaux pour déterminer les responsabilités de chaque partie dans cette affaire au cœur d’un contentieux de plus de 1,4 milliard F CFA.

ACCORD À L’AMIABLE DANS L’AFFAIRE DES « CINQ MILLIARDS DE L’ASER » : Abass Fall décide de renoncer aux poursuites contre Penda Thiam

À l’issue d’une médiation, Abass Fall, membre du parti au pouvoir « Pastef », a décidé d’abandonner sa plainte déposée contre Penda Thiam, directrice de la Rédaction du « Dakarois Quotidien ».

Des bonnes volontés à l’instar de Papa Alioune Sakho, patron du « GP Quotidien », se sont engagés à apaiser les tensions dans l’affaire judiciaire opposant Abass Fall, membre du « Pastef » au « Dakarois Quotidien ». C’est ainsi qu’après des pourparlers avec le directeur de publication, El Hadji Kane, ce week-end, le politicien a décidé de retirer sa plainte, évitant ainsi une confrontation judiciaire.

Tout est parti d’une information concernant l’affaire Aser, relayée par Adama Gaye. En partageant cette information déjà virale, le journal a souhaité questionner les faits, sans intention d’accuser ou de nuire directement à Abass Fall. Cette approche a toutefois été perçue par le politicien comme une atteinte à son honneur, entraînant le dépôt d’une plainte contre Penda Thiam.

Mais, lors des échanges, M. Fall a compris qu’il ne s’agissait aucunement d’une attaque personnelle. Le directeur de publication a précisé que l’intention était de rester dans le cadre du journalisme d’information et non de diffamation.

Sensible à ces explications, Abass Fall a finalement décidé de retirer sa plainte ce lundi.

Une décision louable qui met ainsi un terme à une possible bataille judiciaire et permet aux deux parties d’enterrer la hache de guerre.

Cependant, Penda Thiam reste convoquée par la Division spéciale de la cybersécurité (DSC). En effet, Abass Fall n’a pu retirer sa plainte du fait du week-end.

Le geste d’Abass Fall pourrait servir de modèle dans un contexte où les différends entre hommes politiques et presse prennent parfois des proportions disproportionnées. Cette médiation réussie devrait entre Abass Fall et le directeur de publication du « Dakarois Quotidien » prouve qu’il serait nécessaire d’organiser des fora entres les politiques et les médias pour la pérennité de la démocratie.

Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°308 – du 28/10/2024

🔴 AFFAIRE DES « 5 MILLIARDS F CFA DE L’ASER » : ACCORD À L’AMIABLE ENTRE ABASS FALL ET « LE DAKAROIS QUOTIDIEN »
🔴 POINT DE PRESSE DE LA COALITION « DUNDU » : MADANA KANE LANCE LES HOSTILITÉS CONTRE « PASTEF »

🔴 DÉFAITE DU CASA SPORTS – HLM RÉUSSIT UN EXPLOIT
🔴 CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DE BOXE : LE SÉNÉGAL BRILLE AVEC 7 MÉDAILLES DONT UN EN OR

Affaire ASER : AEE Power Sénégal et Saidou Kane lancent une sommation contre Jean Michel Sene

L’affaire autour de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) prend une nouvelle tournure. AEE Power Sénégal, représentée par son directeur général Saidou Kane, a déposé une sommation interpellative à l’encontre de Jean Michel Sene, directeur de l’ASER. Le document a également été adressé à la Radio Télévision Walfadjri (RTW) et à la journaliste Khady Sylla, pour des propos jugés diffamatoires envers AEE Power et son dirigeant.

Selon des sources de Ledakarois.sn, cette action intervient après des déclarations de M. Sene sur RTW le 2 septembre 2024, dans lesquelles il aurait émis des propos pouvant entacher la réputation de M. Kane et de sa société. AEE Power Sénégal a lancé un projet d’électrification de 928 localités réparties dans plusieurs régions, dont Kaffrine, Louga, Saint-Louis, Tambacounda et Kédougou, et affirme que les allégations du directeur de l’ASER ont porté atteinte à son honneur et à sa crédibilité.

Dans ce document interpellatif, AEE Power demande des éclaircissements pour rétablir l’image de son projet, et invite M. Sene à répondre aux questions posées pour lever toute ambiguïté.

Affaire Scandale de l'Aser : AEE Power Sénégal et son DG, Saidou Kane envoient une sommation interpellative à Jean Michel Sene.
Affaire Scandale de l'Aser : AEE Power Sénégal et son DG, Saidou Kane envoient une sommation interpellative à Jean Michel Sene.
Affaire Scandale de l'Aser : AEE Power Sénégal et son DG, Saidou Kane envoient une sommation interpellative à Jean Michel Sene.
Affaire Scandale de l'Aser : AEE Power Sénégal et son DG, Saidou Kane envoient une sommation interpellative à Jean Michel Sene.
Affaire Scandale de l'Aser : AEE Power Sénégal et son DG, Saidou Kane envoient une sommation interpellative à Jean Michel Sene.
Affaire Scandale de l'Aser : AEE Power Sénégal et son DG, Saidou Kane envoient une sommation interpellative à Jean Michel Sene.
Affaire Scandale de l'Aser : AEE Power Sénégal et son DG, Saidou Kane envoient une sommation interpellative à Jean Michel Sene.
Affaire Scandale de l'Aser : AEE Power Sénégal et son DG, Saidou Kane envoient une sommation interpellative à Jean Michel Sene.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°302 – du 21/10/2024

🔴 FAISANT LES CHOUX GRAS DE LA PRESSE CE 19 OCTOBRE : BOUGANE ÉCLIPSE LE « DAKAR ARENA »
🔴 DISCULPATION DU DG DE L’ASER PAR SONKO : BIRAHIM SECK ET ABDOUL MBAYE CRIENT HARO SUR LE PM

🔴 CAN BEACH SOCCER – DÉFAITE CONTRE LA MAURITANIE : FAUX DÉPART DES LIONS
🔴 TOURNOI UFOA/A U17 – FRAUDE SUR L’ÂGE : LA GUINÉE, LA GUINÉE BISSAU ET LA SIERRA LEONE EXCLUES

Ousmane Sonko : “Il n’y a aucun scandale à l’ONAS et Azer”

Lors d’un meeting de collecte de fonds à Dakar Arena, samedi à Diamniadio, Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, s’est exprimé au sujet des polémiques récentes entourant l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) et l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS). Prenant la défense du directeur général de l’ASER, Jean Michel Sène, Sonko a affirmé avec force : « Il n’y a aucun scandale ».

Sonko a décrit Jean Michel Sène comme un modèle de rigueur et de transparence pour la jeunesse sénégalaise, saluant son courage dans la gestion des affaires publiques. Selon lui, à son arrivée à la tête de l’ASER, Jean Michel a découvert des anomalies dans les contrats de marché, comprenant des commissions et des surfacturations. Il a su corriger la situation, permettant ainsi de réaliser plus de 1 000 électrifications, dépassant les 600 initialement réalisées.

Pour Ousmane Sonko, il est crucial de se concentrer sur des questions urgentes plutôt que de se laisser distraire par des accusations infondées : « L’essentiel est d’accompagner le gouvernement dans sa vision, sans être distrait par des scandales imaginaires ». Il a réaffirmé son soutien à Jean Michel Sène, louant son intégrité et son patriotisme dans l’exercice de ses fonctions à la tête de l’ASER.

VIOLATION DU CODE DE L’ÉLECTRICITÉ : Une plainte déposée contre l’Aser, AEE Power Sénégal et cie atterrit sur la table du procureur

D’après des informations exclusives du « Dakarois Quotidien », Assane Sall, ingénieur en génie électrique, a déposé une plainte contre l’ASER, AEE Power EPC, AEE Power Sénégal et la Banque Santander SA pour « violation du Code de l’électricité ». Il dénonce l’absence d’appel d’offres et de l’avis de la Commission de Régulation (CRSE) dans ce contrat d’électrification de plus de mille sept cents (1700) villages.

Le scandale présumé dénommé « Aser-Gate » est loin de connaître son épilogue. Assane Sall, ingénieur sénégalais en génie électrique, a déposé une plainte intitulée « dénonciation d’infractions » auprès du procureur de la République ce 14 octobre, selon des informations exclusives du « Dakarois Quotidien ».

Fort d’une expérience professionnelle de dix-huit (18) ans dans le secteur de l’énergie, le sieur Sall remet en cause des irrégularités sur le contrat liant l’Aser (Agence sénégalaise d’électrification rurale) à l’entreprise espagnole, AEE Power EPC pour « violation du Code de l’électricité ». Sa plainte vise spécifiquement AEE Power EPC, AEE Power Sénégal, la Banque Santander SA ainsi que toute autre personne physique ou morale impliquée dans l’élaboration et la signature du contrat datant du 23 février 2024.

Le plaignant soutient que cette convention, présentée comme un « contrat par offre spontanée négociée », n’a pas respecté les modes de passation prévus par le Code de l’électricité. En effet, selon l’article 36 du code, les conventions relatives aux activités réglementées du secteur électrique doivent être attribuées via l’un des trois modes suivants : appel d’offres, entente directe ou offre d’initiative privée, explique M. Sall sur la plainte parcourue par « Le Dakarois Quotidien ».

  • Sall fait valoir que le contrat en question n’a fait l’objet d’aucun appel d’offres ; ce qui aurait dû être une étape obligatoire. En outre, il estime que les conditions pour qu’il puisse être qualifié d’entente directe ou d’offre d’initiative privée n’ont pas été remplies. De plus, il y a une absence d’un avis conforme de la Commission de Régulation du Secteur de l’Électricité (CRSE). La CRSE, qui est chargée d’émettre un avis conforme sur ces types de procédures, n’a jamais statué sur ce sujet, explique l’ingénieur. Cela constitue, selon le plaignant, une violation claire des exigences légales. C’est pourquoi, « ce contrat, dans la forme comme dans le fond, viole les dispositions établies dans le Code de l’électricité », affirme M. Sall, sur la plaite lue par « Le Dakarois Quotidien ».

D’autre part, Assane Sall pointe la responsabilité du partenaire technique, AEE Power EPC, et Banco Santander SA, qu’il accuse de n’avoir pas effectué les vérifications nécessaires pour s’assurer que le contrat respectait les lois et règlements du Sénégal. En effet, la partie plaignante souligne que ces entités avaient l’obligation de mener une “due diligence” approfondie afin de garantir la conformité juridique du projet.

« Vu tous les manquements énumérés en supra et qui sont loin d’être exhaustifs », l’ingénieur a demandé au procureur de la République de bien vouloir ouvrir une enquête pour situer les responsabilités afin que les contribuables sénégalais ne soient pas lésés.

Le Dakarois

L’Aser-gate, marqueur génétique de l’homo pastefensis (Par Cheikh Yérim Seck)

L’Aser-gate, du nom de ce gros scandale consécutif au retrait d’un marché stratégique d’éclairage public à Aee Power Sénégal, une entreprise sénégalaise, au profit de sa partenaire espagnole, Aee Power Epc, est un condensé des tares congénitales de ceux qui nous gouvernent depuis le 02 avril 2024. 
Objet politique au départ non identifié, maître d’œuvre de la plus grosse escroquerie politique de l’histoire du Sénégal – réussir à s’emparer du pouvoir en vendant un « projet » inexistant -, l’homo pastefensis, dénué de sens historique et de profondeur sociologique, a bouleversé le métabolisme de la société politique, de la société tout court, par des pratiques jusqu’à lui inconnues.
Insultes, attaques personnelles, invectives y compris contre les forces symboliques du pays, violences physiques et verbales, destructions industrielles de biens de l’Etat et des particuliers, manipulations de l’opinion, mensonges pathologiques, mauvaise foi ontologique, travestissement des événements et des rôles… l’homo pastefensis n’a reculé devant rien pour arriver à ses fins.
Monté sur le piédestal de la République, il s’est révélé être d’une incompétence crasse et d’une moralité que des scandales successifs ont rendue extrêmement douteuse.
Dernier en date de ces scandales, après l’Onas-gate, l’Eurobond-gate, le Port-gate…, l’Aser-gate est, plus que tous les autres, symptomatique de l’Adn de l’être politique qui nous gouverne.
Portés au pinacle sur la base d’un discours autour du thème de la préférence nationale, nos nouveaux gouvernants ont exposé au grand jour leur duperie en dépouillant une entreprise sénégalaise, qui a financé de ses deniers toutes les formalités du marché, pour le filer à sa partenaire espagnole minoritaire dans le projet. Est-il imaginable que l’Etat espagnol retire un contrat à une entreprise de son pays pour le filer à son associée sénégalaise minoritaire ?
La première fois où j’ai évoqué cette grossièreté, les aboyeurs  du régime ont été dépêchés sur les plateaux de télévision pour réclamer que je sois supplucié au bûcher, opérant là l’une des techniques de l’homo pastefensis : la menace aux fins de diversion, la surenchère verbale pour noyer la vérité dans un flot de paroles.
Le 2 octobre, l’Agence de régulation de la commande publique (Arcop) est venue reprendre tous les arguments que j’avais soulevés pour motiver sa décision de suspendre le marché.
Plus que cette sentence, ce sont ces motifs qui sont graves. Nommé par ce nouveau régime, le directeur de l’Aser n’a pu fournir aucun des éléments à lui réclamé par l’Arcop. Tant le fossé est abyssal entre le discours outrancièrement moralisateur de l’homo pastefensis et la réalité de sa pratique du pouvoir.
Devant une décision de cette gravité de l’Arcop, silence radio de celui qui multiplie meetings et conférences de presse pour promettre sang et larmes aux voleurs de l’ancien régime ! Motus et bouche cousue des hauts parleurs de la sonkosphère !
À la place d’une explication du gouvernement, à laquelle tout citoyen est en droit de s’attendre face à un tel scandale, un ministre des Transports, que dis-je des Accidents de la route, a pris la parole pour accuser de mauvaise gestion des dignitaires sous Macky Sall, dans le cadre d’une pathétique mise en œuvre de la vieille technique du contre-feu.
L’entreprise espagnole a littéralement dévalisé les 56 millions d’euros d’avance de démarrage du projet alors qu’une seule lampe n’a commencé à être posée.
En échange de quoi lui a-t-on facilité pareil hold-up ?
Suite à la suspension du marché, le journaliste Madiambal Diagne nous renseigne que les Espagnols réclament le remboursement de 4,5 milliards de fcfa (7 millions d’euros) qu’ils ont donnés. À qui ? En échange de l’éviction de Aee Power Sénégal ?
Là aussi, l’homo pastefensis, si prompt à taxer tous ses adversaires de voleurs, est lourdement silencieux, comme il l’est sur les graves soupçons qui entachent les marchés de l’Onas, l’attribution sans appel d’offres du marché de courtage du prêt Eurobond, le recrutement d’un cabinet par le Port autonome…
Se taire devant tous ces scandales relève, au-delà de l’indécence, d’un manque de vergogne tout court.
La banque Santander, qui a réagi suite à la dévalisation de l’avance de démarrage, a déjà absorbé les 17 millions d’euros donnés par le Sénégal pour couvrir la prime d’assurance, les commissions bancaires et les frais d’avocat afférents à la convention de prêt liant notre pays au Crédit Export Espagnol et à ladite banque. L’Etat sénégalais va au-devant de sérieuses difficultés pour recouvrer les fonds dérobés par Aee Power Epc. 
Une gestion si nébuleuse et incompétente aurait, sous d’autres cieux, suscité sinon une poursuite judiciaire, du moins une enquête parlementaire. Cette affaire entre directement dans le champ de compétence de l’Ofnac qui doit s’en saisir. 
L’Aser-gate a dévoilé, dans sa nudité, l’être profond de ceux qui nous gouvernent.
Avec ses différentes composantes, ce scandale est un marqueur génétique de l’homo pastefensis.

Cheikh Yérim Seck

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°293 – du 10/10/2024

🔴 « [IL] A ENCAISSÉ 5 MILLIARDS AUX ESPAGNOLS POUR ÉCARTER AEE POWER SENEGAL », BOMBARDE ADAMA GAYE : ABASS FALL AU CŒUR DE L’« ASER-GATE » ?
🔴 INVESTISSEMENT DE PLUS DE 700 MILLIARDS F CFA : LE PORT DE NDAYANE PARMI LES MERVEILLES DE LA RÉGION

🔴 EX-COÉQUIPIER D’ILIMAN NDIAYE ET FAN DU SÉNÉGAL : GEORGE BALDOCK RETROUVÉ MORT DANS SA PISCINE
🔴 MERCATO – DEUX JOUEURS DE L’AS PIKINE RECRUTÉS PAR AL-AHLI (YÉMEN) : BABACAR NDIAYE, EL HADJI OUSMANE DIONE : DES DESTINS CROISÉS

Suspicion de marchés irréguliers à l’ASER : la Banque SANTANDER et l’ARCOP soulèvent des doutes sur AEE Power EPC

L’affaire des marchés d’électrification rurale impliquant la société AEE Power EPC et l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER) a pris une nouvelle tournure. Selon un courrier du 30 septembre 2024, adressé à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARCOP), la Banque SANTANDER a soulevé de sérieuses interrogations concernant la gestion financière du contrat signé entre AEE Power EPC et ASER.

La Banque SANTANDER, partenaire financier du projet, a exprimé ses préoccupations après avoir sollicité des éclairages de la part de la société espagnole AEE Power EPC sur l’utilisation des fonds débloqués pour ce marché. Cependant, la banque affirme n’avoir reçu aucune réponse de la part de l’entreprise. Cela a renforcé les doutes sur la transparence financière du projet et la manière dont les fonds sont gérés.

En plus de ces interrogations, la banque espagnole a également demandé des clarifications concernant l’éligibilité de l’entreprise AEE Power EPC à la garantie souveraine de l’État sénégalais en cas de résiliation du contrat. SANTANDER souhaite savoir si cette garantie est valable, en particulier en ce qui concerne les primes qui devaient être payées au moment de la souscription, conformément au code CIMA, une législation en vigueur dans les États membres de la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurance.

Dans cette affaire, l’ARCOP a pris la décision de suspendre l’exécution du marché jusqu’à ce que le Comité de Règlement des Différends (CRD) rende sa décision. Plusieurs éléments justifient cette suspension : ASER n’a toujours pas transmis les documents exigés par le CRD, et la société AEE Power Sénégal a dénoncé la signature d’un protocole d’accord entre ASER et AEE Power EPC, craignant le début des travaux sans garantie sur la régularité des procédures.

De plus, la Banque SANTANDER et la compagnie d’assurance CESCE ont exprimé leurs inquiétudes concernant des transferts d’argent constatés sur le compte destiné au dépôt de l’avance de démarrage, bien que les travaux n’aient pas encore débuté. Ces mouvements financiers non justifiés et l’absence de communication de la part d’AEE Power EPC ont accentué les suspicions de gestion douteuse autour de ce projet.

En attendant la décision finale du Comité de Règlement des Différends, cette affaire continue de soulever de nombreuses questions quant à la transparence des marchés publics au Sénégal et à la gestion des fonds engagés dans ce projet d’électrification rurale.

Marché de 91 milliards suspendu : Bougane Gueye Dany dénonce une nébuleuse autour de l’électrification rurale

Un nouveau rebondissement secoue le secteur de l’électrification rurale au Sénégal, suite à la décision de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) de suspendre l’exécution du marché de 91 milliards de francs CFA attribué à AEE Power Espagne et AEE Power Sénégal pour l’électrification de 1600 villages. Ce projet, initialement financé par la banque espagnole Santander avec une avance de démarrage de 37 milliards de francs CFA, est désormais bloqué. La banque elle-même a suspendu son financement, laissant planer des doutes sur la continuité du projet.

Le 30 septembre 2024, les autorités sénégalaises ont été informées de la décision de suspension par la banque partenaire, Santander. Ce marché, encadré par une garantie souveraine de l’État du Sénégal, a suscité de nombreuses interrogations sur la transparence et les pratiques entourant l’attribution du contrat.

Dès l’origine, des voix critiques, dont celle de Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp, ont dénoncé la gestion opaque du dossier et les multiples irrégularités qui l’entourent. Selon Gueye Dany, les manquements flagrants observés dans ce projet concernent notamment des violations des procédures, particulièrement en matière d’assurance et de respect des normes contractuelles.

L’une des questions soulevées dans cette affaire est le limogeage soudain de Saer Niang, directeur de l’ARCOP, au lendemain de la suspension du marché par le Comité de Règlement des Différends (CRD). Ce départ brusque laisse planer des doutes sur d’éventuels intérêts menacés, d’autant plus que l’ARCOP joue un rôle clé dans la régulation et la transparence des marchés publics.

Certaines voix critiques estiment que ce limogeage pourrait être lié à des pressions ou des intérêts économiques en jeu, mettant en lumière la sensibilité de ce marché, d’autant plus que des irrégularités avaient déjà été pointées dans d’autres projets, comme l’affaire ONAS (Office National de l’Assainissement du Sénégal).

La suspension du projet d’électrification des 1600 villages pose désormais des questions cruciales sur l’avenir de l’électrification rurale dans les régions concernées, et sur l’impact financier pour l’État sénégalais, qui avait accordé une garantie souveraine pour ce projet. De plus, la décision de la banque Santander de suspendre son financement est un signal d’alerte quant aux doutes qui entourent la gestion du marché.

Bougane Gueye Dany, dans son communiqué, promet de revenir sur les détails de cette affaire, mettant en garde contre d’éventuelles autres révélations qui pourraient émerger dans les jours à venir. Ce scandale, selon lui, pourrait encore réserver bien des surprises et renforcer le climat de suspicion autour de la gestion des grands projets publics au Sénégal.

L’affaire du marché de 91 milliards entre l’ASER et AEE Power s’ajoute à une liste croissante de scandales liés aux marchés publics au Sénégal. Alors que la lumière est encore à faire sur les raisons profondes de la suspension et sur les responsabilités des différents acteurs, le limogeage de Saer Niang, directeur de l’ARCOP, et la décision de la banque Santander de geler ses financements laissent entrevoir une affaire complexe et potentiellement lourde de conséquences pour l’État sénégalais.

Suspension du marché d’électrification rurale : l’ARCOP intervient suite à des soupçons d’irrégularités entre ASER et AEE Power EPC

L’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) a pris une décision importante, le 2 octobre 2024, en suspendant à titre conservatoire l’exécution du marché public attribué à AEE Power EPC. Ce contrat porte sur l’électrification rurale des régions de Kaffrine, Saint-Louis, Kédougou, Louga et Tambacounda. Cette mesure découle de soupçons d’irrégularités soulevés autour du processus d’attribution et de l’exécution du marché, mettant en cause l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER) et AEE Power EPC.

La décision de suspension de l’ARCOP, officialisée par la publication de la décision n° 107/2024/ARCOP/CRD/DEF le 7 octobre 2024, répond à une requête déposée par la société AEE Power Sénégal, représentée par un cabinet d’avocats. Ce dernier conteste la gestion du contrat par ASER et AEE Power EPC. Selon les informations relayées par Dakaractu, AEE Power Sénégal s’oppose à la résiliation de son contrat initial et pointe l’irrégularité du nouvel accord signé entre ASER et AEE Power EPC, soulevant ainsi de nombreux doutes sur la transparence de l’opération.

Parmi les principales préoccupations mentionnées dans la plainte figurent des interrogations concernant le rôle de la Banque SANTANDER dans le financement de ce projet et des doutes exprimés par la société CESCE, un organisme espagnol spécialisé dans la garantie des exportations. Ces deux entités ont exprimé des réserves quant aux conditions de gestion financière du contrat et aux risques potentiels liés à son exécution.

AEE Power Sénégal, qui se trouve évincée du projet, dénonce la signature d’un protocole d’accord entre l’ASER et AEE Power EPC sans que les dispositions légales et réglementaires relatives à la transparence du processus d’attribution aient été respectées. La société redoute que le démarrage des travaux dans ces conditions compromet le bon déroulement du projet, notamment en termes de conformité et de respect des engagements initiaux.

AEE Power Sénégal a ainsi saisi le Comité de Règlement des Différends (CRD), demandant un examen approfondi des faits. En réponse à cette saisine, le CRD a sollicité de l’ASER les documents relatifs au marché. Toutefois, l’ASER n’a pas encore fourni les éléments requis, ce qui a conduit l’ARCOP à suspendre l’exécution du contrat en attendant que le CRD se prononce sur la validité de l’accord.

La suspension de ce marché soulève plusieurs questions, non seulement sur le plan juridique, mais aussi sur le plan financier. Le projet d’électrification des régions concernées repose sur des partenariats financiers internationaux, notamment avec la Banque SANTANDER, qui a émis des inquiétudes concernant l’avancement du projet dans des conditions floues.

Cette situation risque de retarder les travaux d’électrification rurale dans des régions qui, pour beaucoup, dépendent encore de sources d’énergie insuffisantes. Cela pourrait également entraîner une instabilité politique, le projet étant une initiative clé du gouvernement pour améliorer l’accès à l’électricité dans les zones les plus reculées du pays. De plus, la gestion controversée de ce marché public pourrait nuire à la réputation des institutions impliquées, en particulier l’ASER, dont la mission est de promouvoir l’électrification rurale.

L’ARCOP a souligné que cette suspension est provisoire et sera maintenue jusqu’à ce que le CRD rende sa décision finale sur les plaintes déposées par AEE Power Sénégal. Le Comité dispose de 72 heures après réception de tous les documents demandés pour trancher sur l’affaire. Il est donc possible que cette situation évolue rapidement, à mesure que les différentes parties impliquées fournissent des éclaircissements.

En attendant, l’exécution du marché d’électrification dans ces cinq régions reste suspendue, en attente de la résolution des différends. Les retards dans la mise en œuvre de ce projet essentiel pourraient avoir des conséquences importantes sur le terrain, notamment sur les habitants des zones concernées qui comptaient sur une amélioration rapide de leur accès à l’électricité.

La suspension du marché d’électrification rurale entre l’ASER et AEE Power EPC met en lumière des questions plus larges sur la transparence et la gestion des marchés publics au Sénégal. Alors que le Comité de Règlement des Différends est appelé à clarifier cette affaire, l’avenir du projet reste en suspens, avec des enjeux financiers et politiques majeurs en jeu.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°275 – du 19/09/2024

🔴 BOUGANE GUEYE DANY DÉPOSE TROIS PLAINTES DEVANT LE POOL JUDICIAIRE FINANCIER : ONAS, ASER, ET EUROBONDS EN LIGNE DE MIRE
🔴 LA COALITION JUBANTI SE LANCE : UNE VISION POUR REVITALISER LE SÉNÉGAL

🔴 JUSTICE : LE LUTTEUR ADA FASS BÉNÉFICIE D’UN RETOUR DE PARQUET
🔴 NÉCROLOGIE : IDRISSA GANA GUEYE EN DEUIL SUITE AU DÉCÈS DE SON PÈRE

Aser : l’intelligence d’une nomination

C’est un joli coup d’œil audacieux , presque un  clin à toute la jeunesse du Sénégal qui constitue presque 65% de notre population de 18 millions d’habitants… La nomination d’un ingénieur de moins de 30 ans à l’ASER, dix ans de moins que la moyenne d’âge,  est une vraie gageure.

Notre population est très jeune et le nouveau DG de l’Aser à 30 ans est  déjà  senior selon l’actuelle pyramide des âges.  Avec notre classe politique  fossilisée,  le nouveau  DG de l’Aser  peut être considéré  jeune, ce qui est loin d’être le  cas,  le Président L Sedar Senghor n’avait ‘il pas en son temps surpris son monde en nommant au poste de gouverneur de la région de Kaolack un administrateur civil avec  presque le même âge que l’actuel de l’ASER.  

En piochant dans notre très vaste diaspora, le Président de la République et son chef de gouvernement ont trouvé  une rare pépite au parcours hybride : ingénieur avec une immersion professionnelle et surtout des projets de recherche futuristes dans l’énergie et la mobilité.

Au-delà de l’agence chargée de l’électrification, les autorités anticipent avec cette nomination  la transition énergétique et la mobilité électrique en plein essor. Il est très loin donc du surdiplômé classique – bardé de diplômes-   souvent âgé sans l’empreinte et la qualification professionnelle précises.   

Dans son parcours déjà si riche l’étape d’ingénieur d’application  reste le graal ,  Il collabore comme praticien et chercheur  avec  le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique), EDF (Électricité de France), la DGA (Direction Générale de l’Armement), et Orano – acteur nucléaire-  c’est  l’ étape ou  il est initie’ au  3D, au big data et l’informatique quantique en prélude l’intelligence artificielle.

 Il trouve ainsi sa place au cœur du système énergétique français – le 1er en Europe  avec son parc nucléaire –   en pleine recomposition avec l’accélération de la transition énergétique. Il est exposé aux nouveaux métiers et process que nos formations classiques – ici en Afrique – n’ont pas suffisamment pris en compte, la mise en place des réseaux convergents et intelligents est encore balbutiante faute de production électrique suffisante et d’investissement sur les réseaux.

Heureusement sur le continent  notre pays caracole en tête avec plus de 70% pour la pénétration rurale de l’électricité, et 95% pour les zones urbaines ce qui accélère le  dépérissement progressif de l’Aser au profit de concession d’électrification  rurale plus opérante et des ERILS,  dans cet objectif son parcours transversal et hybride pourra aider l’agence à opérer sa mue. Le gaz dont notre pays est si riche va lubrifier  cette mutation dans le secteur de l’électricité qui sera reconfiguré en segments métiers autour de la production ; du transport et de la vente- distribution.

Il est presque établi que même un appel à candidature n’aurait abouti à un choix aussi judicieux pour  l’Aser tant le parcours du natif de la petite est si brillant, presque taillé sur mesure face aux challenges auxquels fait face l’agence  c’est d’ailleurs  toute l’intelligence de cette nomination.    

Aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre d’années.

Moustapha DIAKHATE
Expert en Infrastructure et  Politique Energie

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