Report des Élections au Togo et Tensions Politiques : Une Nouvelle Donne

La scène politique togolaise est secouée par un nouveau rebondissement alors que les élections législatives et régionales prévues pour le 20 avril sont reportées au 29 avril, suite à une décision prise lors du Conseil des ministres du mardi 09 avril.

Le processus électoral révisé fixe la période de campagne électorale du samedi 13 avril au samedi 27 avril. Cependant, cette annonce intervient dans un contexte de tension, alors qu’une proposition de réforme constitutionnelle visant à transformer le régime semi-présidentiel en un régime parlementaire a été adoptée par les députés sortants.

Cette initiative a déclenché des réactions hostiles de la part de certains citoyens et de l’opposition, qui prévoient des manifestations les 11, 12 et 13 avril, malgré l’interdiction formelle du ministère en charge de l’Administration territoriale.

Face à cette situation, les autorités togolaises ont mis en garde les partis d’opposition et les groupes civils, notamment l’ADDI, l’ANC, le PSR, le FDR et le Front Citoyen Togo Debout, contre toute contravention à la loi.

Cette période de turbulence politique soulève des préoccupations quant à la stabilité et à la légitimité du processus électoral au Togo. Alors que le report des élections vise probablement à apaiser les tensions et à garantir un déroulement pacifique du scrutin, la résurgence des manifestations et les réformes constitutionnelles proposées soulignent les divisions et les défis auxquels le pays est confronté sur la voie de la démocratie et de la gouvernance inclusive.

Il reste à voir comment les autorités togolaises et l’opposition parviendront à résoudre leurs différends et à assurer un processus électoral transparent et équitable dans les semaines à venir.

Élections en Afrique du Sud : Jacob Zuma autorisé à être candidat

La décision de la justice sud-africaine a pris de court bon nombre d’observateurs politiques alors qu’elle autorise l’ancien président Jacob Zuma à se présenter aux élections législatives prévues fin mai. Cette décision fait suite à l’annulation par le tribunal électoral d’une récente décision de la commission électorale qui avait initialement exclu Zuma du scrutin.

Le tribunal a rendu son verdict en faveur de Zuma en acceptant son recours en appel, ouvrant ainsi la voie à sa candidature aux élections législatives. Cette décision a été accueillie avec une certaine surprise, étant donné le contexte tendu entourant la présence de Zuma dans la sphère politique sud-africaine.

Jacob Zuma, une figure controversée de la politique sud-africaine, a été président de l’Afrique du Sud de 2009 à 2018, avant de démissionner sous la pression de son propre parti, le Congrès national africain (ANC), en raison de multiples accusations de corruption et de mauvaise gouvernance.

Son retour sur la scène politique en tant que candidat aux élections législatives soulève des questions quant à l’impact potentiel sur le paysage politique déjà tumultueux de l’Afrique du Sud. Alors que certains voient en lui un leader charismatique capable de mobiliser une partie de la population, d’autres craignent que sa présence ne ravive les divisions au sein de la société sud-africaine et ne compromette les efforts de lutte contre la corruption et la promotion de la démocratie.

Dans tous les cas, la décision du tribunal électoral d’autoriser Zuma à se présenter aux élections législatives pourrait avoir des répercussions importantes sur le paysage politique sud-africain et influencer le résultat des élections à venir.

Élections de représentativité syndicale : Refus du ministre Samba Sy d’exécuter la décision de la Cour suprême

La décision de la Cour suprême du Sénégal, rendue suite au recours du Syndicat des enseignants libres du Sénégal/Authentique (SELS/A), annule l’arrêté du ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy, daté du 12 avril, qui proclamait les résultats définitifs des élections de représentativité syndicale dans le secteur public de l’Éducation et de la Formation.

La Cour suprême reproche au ministre d’avoir délibéré alors qu’un recours contre les résultats en question était en cours d’examen au niveau de la Cour d’appel.

Suite à cette décision, le SELS/A a demandé à la partie adverse d’organiser de nouvelles élections sans délai, afin de permettre aux enseignants de choisir librement leurs représentants pour les négociations et les concertations officielles.

Cependant, Samba Sy refuse de se plier à cette exigence. Le ministre maintient sa position, arguant que son département n’a reçu aucune notification concernant un recours en annulation introduit à la Cour d’appel. Il affirme également que la publication de l’arrêté proclamant les résultats définitifs le 12 avril 2023 était conforme aux règles d’organisation des élections syndicales.

Dans un communiqué, Samba Sy souligne que l’annulation de l’arrêté par la Cour suprême n’a pas remis en cause les résultats des élections, mais a simplement souligné que les voies de recours n’avaient pas été épuisées. Il indique que la tutelle attend que la Cour d’appel se prononce sur le recours en annulation déposé par le SELS/A avant de prendre toute décision concernant les résultats provisoires des élections.

Cette situation soulève des interrogations sur la manière dont les élections syndicales sont organisées et gérées dans le secteur public de l’Éducation et de la Formation au Sénégal, ainsi que sur les implications pour la représentativité et la légitimité des syndicats dans les négociations avec les autorités.

Élections en RDC: un potentiel minier sous-exploité

On dit souvent que la République démocratique du Congo est un véritable scandale géologique, tant ses ressources minières sont importantes et diverses. Or, diamant, cuivre, coltan, cobalt… Le sous-sol congolais est l’un des plus riches de la planète. Et pourtant, ces réserves sont très largement sous-exploitées.  

Au total, une cinquantaine de minéraux est présente dans le sous-sol du pays. Mais seule une douzaine de ces minéraux est exploitée, soit en raison de leur faible valeur commerciale, ou parce que leur exploitation est difficile et coûteuse, ou même en raison de l’insécurité.   

La plupart de ces minerais se trouvent dans le sud et l’est du pays.  De l’or dans l’Ituri, le Nord et Sud-Kivu. Du diamant dans le Kasaï, le Sankuru. Du cuivre et du cobalt dans le Haut-Katanga et le Lualaba. Du coltan dans le Nord et Sud-Kivu, le Maniema, le Tanganyika. Le pays possède également du plomb (Haut-Katanga), de l’uranium (Haut-Katanga), de l’étain, du zinc, du manganèse, du charbon, du pétrole, du lithium.  

Minéraux numériques

Parmi ces ressources les plus convoitées : les minéraux qu’on appelle numériques, c’est-à-dire utilisés dans l’électronique. Avec, en tête, le cobalt, un minéral rare, stratégique pour la transition écologique, puisqu’il est utilisé dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques. La RDC possède la plus importante réserve de cobalt au monde, située principalement dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba.

Autre minerai stratégique pour la RDC : le coltan, également utilisé dans l’électronique. Le pays détiendrait plus de 50% des réserves mondiales. La quantité exacte n’est pas connue, en raison du manque de données géologiques. Selon le ministère congolais des Mines, l’année dernière, le pays a produit plus de 2 000 tonnes de coltan.  Quand on parle de coltan, on parle également de cassitérite, également utilisée dans l’électronique. L’année dernière, le pays a produit un total de plus de 28 000 tonnes de cassitérite.  

Mais la principale ressource minière de la RDC, c’est le cuivre, utilisé dans la fabrication de câbles et fils électriques, de puces électroniques et de circuits électroniques.   Le pays est le deuxième producteur mondial de cuivre derrière le Chili, avec près de 2,4 millions de tonnes de cuivre produits l’année dernière. Un record ! 

Énergie verte

Avec la transition vers l’énergie verte, la demande pour certains minerais devraient continuer à croître ces prochaines années. Par exemple, le cobalt.  Aujourd’hui, 80% du cobalt est utilisé pour fabriquer des batteries de téléphone, d’ordinateur, mais de plus en plus des batteries de véhicules électriques, vélos ou voitures.  Une batterie de téléphone portable contient entre 5 et 10 grammes de cobalt. Celle d’une voiture électrique : de 5 à 10 kilogrammes.

Alors, que rapportent toutes ces ressources minières à l’État congolais ? 

L’année dernière, l’ensemble de la production minière a généré environ 24 milliards de dollars de chiffre d’affaires, dont un tiers doit atterrir dans les caisses de l’État, selon le Code minier. L’exploitation minière à grande échelle contribue à hauteur de 20% du produit intérieur brut, alors que le secteur artisanal emploie, lui, près d’un million de personnes.  La RDC est donc assise sur un potentiel énorme, estime le géologue congolais Léon Mu-pépélé pour qui le sous-sol congolais est encore loin d’avoir révélé tous ses secrets. 

Élections de représentativité des centrales syndicales : À Ziguinchor, des enseignants écartés du vote crient au sabotage

A l’heure où ces lignes sont écrites, les élections de représentativité des centrales syndicales se déroulent dans les 46 départements du Sénégal. Mais selon la Rfm, des difficultés ont été notées dans le déroulement du scrutin, à Ziguinchor précisément au centre Djignabo Bassène. En effet, nos confrères rapportent que près de 200 enseignants du lycée de cet établissement n’ont pas pu effectuer le vote. Pour cause, on leur a notifié que leurs noms ne figurent pas sur les listes électorales. une situation que déplorent les enseignants. Ils crient au sabotage.
« Les élections étaient sabotées à Djignabo. On ne peut pas comprendre que des agents venant d’ailleurs puissent venir ici à Djignabo pour voter et que nous enseignants de Djignabo ne pouvons pas le faire.  On ne retrouve pas nos noms sur les listes alors que nous figurons sur le fichier. Quand vous mettez votre matricule sur le fichier électronique, vous cherchez et vous retrouvez automatiquement  votre nom. Alors qu’au niveau du bureau de vote, on vous dit que vous n’êtes pas acceptés et vous ne pouvez pas voter. C’est déplorable. Tous les collègues sont rentrés. Le taux de participation risque d’être excessivement faible et ça c’est du sabotage.  C’est très clair, ils cherchent à écarter les syndicats d’ enseignants de ces élections. C’est tout ce qu’ils envisagent de faire »,fustige Amadou Guissé, Secrétaire départemental du CUSEMS sur Rfm.

Élections en RDC : Moïse Katumbi promet de faire de Kinshasa la plus belle capitale d’Afrique

L’article rapporte que l’opposant Moïse Katumbi a tenu un meeting de campagne à Kinshasa, critiquant le bilan du président sortant Félix Tshisekedi, qui est candidat à sa propre succession lors des élections en République démocratique du Congo (RDC). Moïse Katumbi était accompagné de quatre candidats qui se sont désistés en sa faveur.

L’opposant a critiqué la gouvernance du président sortant, qualifiant sa gestion de « chaotique » et soulignant des scandales de corruption ainsi que des promesses non tenues, notamment sur les plans social, économique et sécuritaire. Il a posé des questions rhétoriques à la foule, demandant si le président Tshisekedi avait réussi à baisser les prix des denrées alimentaires, à réaliser les promesses de construction du métro à Kinshasa, à créer des emplois, etc.

Moïse Katumbi a exprimé son ambition de faire de Kinshasa la plus belle capitale d’Afrique avec des infrastructures modernes. Il a promis de réduire le train de vie des institutions politiques, de supprimer le bureau de la première dame, et de renoncer à son salaire s’il est élu. Il a également appelé ses partisans à rester aux sites de vote jusqu’à l’affichage des résultats pour contrer ce qu’il qualifie de « fraude planifiée ».

Les élections en RDC approchent, et les candidats intensifient leurs efforts de campagne à dix jours de la fin officielle de la campagne électorale.

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