Violences faites aux femmes : Safietou Diop Fall prône la castration des violeurs et appelle à la mobilisation des femmes sénégalaises

Invitée de la matinale « Salam Sénégal » sur Radio-Sénégal, Safietou Diop Fall, Présidente du réseau Siggil Jiguène, a tenu un discours percutant sur la recrudescence des violences sexuelles, notamment après le viol suivi de meurtre d’une fillette de 12 ans. Face à ce drame qui a bouleversé le pays, la militante féministe a réclamé des mesures drastiques pour dissuader les prédateurs sexuels.

D’emblée, Mme Fall a présenté ses condoléances à la famille de la victime tout en rappelant les acquis juridiques obtenus par les luttes féminines au Sénégal. « Trois générations de femmes se sont battues pour que nous ayons des lois comme celle de 1999 contre les violences faites aux femmes et celle de 2021 criminalisant le viol et la pédophilie. Mais les lois seules ne suffisent pas », a-t-elle martelé, soulignant que l’application reste problématique.

Selon Safietou Diop Fall, la lutte contre les violences sexuelles doit être globale et impliquer tous les acteurs de la société. Elle appelle les familles sénégalaises à jouer un rôle crucial dans la prévention de ces crimes. « La responsabilité des familles est engagée. Nous devons retrouver nos valeurs familiales et éduquer nos enfants, à la maison comme à l’école. Les enseignants doivent jouer leur rôle de parent, comme à notre époque », a-t-elle recommandé.

Elle a également mis en garde contre l’influence néfaste de certains programmes diffusés dans les médias. « Les médias doivent proposer des contenus qui protègent et éduquent, car certains programmes actuels nuisent à nos enfants », a déploré la présidente du réseau Siggil Jiguène. Safietou Diop Fall a aussi dénoncé la prolifération de la drogue dans les écoles, qui, selon elle, exacerbe les comportements déviants chez les jeunes.

Mais c’est sur la question des sanctions contre les violeurs que la militante féministe a été la plus ferme. Elle prône la castration chimique des coupables pour leur retirer toute pulsion sexuelle avant leur incarcération. « Il faut castrer les coupables avant de les envoyer en prison, pour donner un signal fort à ceux qui envisageraient de commettre ces actes. La peur de la sanction doit être dissuasive », a-t-elle déclaré avec fermeté.

Enfin, Safietou Diop Fall a lancé un appel à toutes les femmes sénégalaises à s’unir pour combattre les violences faites aux femmes. « Toutes les femmes du Sénégal doivent faire bloc pour combattre ces violences, en s’appuyant sur nos valeurs culturelles et en luttant contre les influences néfastes. Ce féminisme africaniste et positiviste est le socle de notre engagement », a-t-elle conclu.

Convoqué à la brigade de recherches de Faidherbe : Thierno Aly Sy introuvable, la gendarmerie à ses trousses

L’ancien député Thierno Aly Sy, membre influent du parti Pastef, est dans le collimateur de la brigade de recherches (BR) de Faidherbe. Convoqué depuis le 20 décembre 2024, le responsable politique de Mermoz ne s’est toujours pas présenté devant les enquêteurs. Selon des sources sécuritaires, cette situation commence à agacer les autorités, qui pourraient durcir le ton face à son absence répétée.

La convocation, adressée à Thierno Aly Sy pour une affaire encore non dévoilée, aurait dû être honorée il y a deux semaines. Toutefois, l’ancien parlementaire fait faux bond aux gendarmes. À chaque tentative de le localiser ou de le contacter, les pandores se retrouvent face à une absence inexpliquée.

Selon des informations exclusives obtenues par Seneweb, Thierno Aly Sy est activement recherché depuis ce vendredi 3 janvier 2025. La brigade de recherches, unité d’élite de la gendarmerie sénégalaise, multiplie les efforts pour mettre la main sur lui. Les autorités pourraient décider d’émettre un mandat d’amener si sa situation de « fugitif » perdure.

Le mutisme de Thierno Aly Sy intrigue. Le responsable de Pastef, connu pour ses prises de position radicales et ses discours contre le gouvernement, se retrouve aujourd’hui dans une posture délicate. Certaines sources avancent que cette affaire pourrait être liée aux récentes mobilisations politiques du Pastef, dont les leaders sont dans le viseur des autorités depuis la dissolution officielle du parti en août dernier.

Si Thierno Aly Sy ne se présente pas dans les prochaines heures, la procédure pourrait s’accélérer. Selon des sources proches du dossier, les gendarmes n’excluent pas d’opérer une interpellation musclée, notamment si l’ancien député tente de quitter Dakar ou de se soustraire aux convocations.

Cette affaire vient renforcer le climat tendu entre le gouvernement et les anciens responsables de Pastef. Thierno Aly Sy, qui s’était fait remarquer pour ses interventions musclées à l’Assemblée nationale lorsqu’il siégeait, est aujourd’hui en difficulté face à la justice. Son parti, désormais dissous, continue de susciter des débats au Sénégal, entre soutien populaire et répression judiciaire.

En attendant

Projet gazier GTA : BP annonce les premières exportations de gaz naturel liquéfié

Le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), fruit d’une coopération entre le Sénégal et la Mauritanie, a franchi une étape décisive avec le démarrage de l’acheminement du gaz naturel liquéfié (GNL) issu de la phase 1 du projet. Le groupe BP, principal opérateur de cette initiative, a fait l’annonce dans un communiqué relayé par le quotidien Enquête. Cette avancée majeure ouvre la voie à l’intégration des deux pays parmi les exportateurs de gaz naturel sur le marché mondial.

Selon Gordon Birrell, vice-président exécutif de BP, ce tournant marque un changement significatif pour la Mauritanie et le Sénégal. Il s’est félicité de cette réalisation qui témoigne du potentiel des deux nations à devenir des acteurs majeurs du secteur énergétique. Il a souligné l’importance des relations solides nouées avec les gouvernements et les populations des deux pays. Birrell a également rendu hommage aux efforts de l’équipe de BP et de ses partenaires, qui ont permis de concrétiser ce projet ambitieux.

Le projet GTA, situé à cheval sur les eaux territoriales du Sénégal et de la Mauritanie, est prévu pour produire environ 2,3 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an dans le cadre de sa phase 1. Cette production permettra non seulement de répondre à la demande locale en énergie, mais aussi d’exporter le gaz vers des marchés internationaux, notamment en Europe, où la demande reste élevée.

Le projet repose sur une infrastructure flottante innovante permettant de traiter et de liquéfier le gaz directement en mer. Ce dispositif technologique vise à maximiser l’efficacité et à minimiser les impacts environnementaux. Le démarrage de la production de GNL est une preuve de la faisabilité de cette approche unique dans la région.

Le projet GTA est le fruit d’un partenariat entre BP, Kosmos Energy, Petrosen pour le Sénégal et SMHPM pour la Mauritanie. Ce consortium travaille en étroite collaboration avec les autorités locales pour assurer le développement réussi de cette initiative stratégique. Le gaz naturel, considéré comme une source d’énergie de transition, pourrait jouer un rôle crucial dans la diversification des économies mauritanienne et sénégalaise.

Pour le Sénégal, ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de positionnement en tant que puissance énergétique régionale. Avec les découvertes récentes dans les blocs Sangomar et Yakaar-Teranga, le pays ambitionne de renforcer sa sécurité énergétique et de diversifier ses sources de revenus.

Cette nouvelle dynamique devrait avoir des retombées économiques et sociales positives pour les deux pays. En effet, les revenus générés par l’exportation du gaz pourraient être réinvestis dans des secteurs prioritaires tels que l’éducation, la santé et les infrastructures. Les gouvernements mauritanien et sénégalais ont déjà annoncé leur intention de mettre en place des programmes de développement durable afin d’assurer que les bénéfices de cette exploitation profitent à l’ensemble des populations.

Le démarrage de la production de GNL marque un nouveau chapitre dans l’histoire énergétique de la sous-région ouest-africaine. Cette avancée devrait renforcer la position du Sénégal et de la Mauritanie sur la scène internationale en tant que nouveaux acteurs dans le secteur du gaz naturel liquéfié.

Le ministère de la Communication organise une journée de partage sur l’avant-projet de loi portant Code de la Publicité

Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN) tiendra ce vendredi 3 janvier 2025 une journée de partage consacrée à l’avant-projet de loi portant Code de la Publicité. Cet événement, prévu à partir de 10 heures au 10ᵉ étage du building administratif Président Mamadou Dia, vise à recueillir les contributions des parties prenantes et à enrichir le texte législatif en préparation.

Cette initiative marque une étape clé dans le processus de modernisation du cadre réglementaire régissant le secteur de la publicité au Sénégal. Selon le communiqué du ministère, cette journée permettra de présenter le contenu de l’avant-projet de loi, de favoriser les échanges entre les parties prenantes sur les enjeux et défis du secteur, et de recueillir des propositions pour peaufiner et adapter le texte aux réalités actuelles.

La rencontre réunira plusieurs acteurs clés, notamment l’Association des Professionnels de Régies Publicitaires du Sénégal (APRPS), la Coordination des Associations de Presse du Sénégal (CAP), ainsi que des experts en communication et des représentants des institutions publiques concernées.

Le secteur de la publicité joue un rôle crucial dans le développement économique et la communication au Sénégal, mais il fait face à des défis importants, notamment en matière de régulation, de concurrence loyale et d’adaptation aux évolutions technologiques. Ce nouveau Code de la Publicité vise à combler les lacunes de la législation actuelle, tout en assurant une meilleure protection des consommateurs et une régulation adaptée aux exigences modernes.

Cette journée de partage reflète l’engagement du MCTN à adopter une approche inclusive dans l’élaboration des lois. Elle offrira une plateforme d’échanges et de concertation pour garantir que l’avant-projet reflète les attentes des acteurs du secteur et les besoins de la société sénégalaise. Les propositions recueillies lors de cet événement seront prises en compte pour finaliser le texte avant sa soumission au Parlement.

Immatriculation gratuite des motos : une période de régularisation jusqu’au 13 mars 2025

Le Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens (MITTA) a annoncé une campagne spéciale d’immatriculation gratuite pour les motos de cylindrée supérieure à 49 cc non immatriculées. Cette initiative, qui découle de la circulaire primatorale n° 000015/PM/CAB/CT Infrastructure du 13 décembre 2024, s’inscrit dans le cadre des efforts visant à renforcer la sécurité routière et à prévenir les risques associés à l’usage des motos.

À partir de la semaine du 6 janvier 2025, les propriétaires de motos pourront profiter d’une période de trois mois pour régulariser gratuitement la situation de leurs véhicules. Ce délai s’étend jusqu’au 13 mars 2025. Passé cette date, toute moto circulant sans immatriculation sera systématiquement mise en fourrière par les autorités compétentes.

Cette campagne est le fruit d’une collaboration entre plusieurs institutions, dont le MITTA, le Ministère des Finances et du Budget (MFB), le Ministère des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires (MPIMP), et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). L’objectif principal est d’assurer une meilleure régulation des motos sur les routes, tout en offrant une opportunité sans frais pour les conducteurs de se conformer à la législation.

Le ministère a appelé les détenteurs de motos concernées à saisir cette opportunité pour éviter les sanctions prévues après la période de régularisation. Cette mesure vise non seulement à garantir la sécurité des usagers, mais également à permettre une identification claire et rapide des véhicules en cas d’accident ou d’incident.

Les autorités ont insisté sur l’importance de cette initiative, rappelant qu’un nombre significatif d’accidents de la route implique des motos non immatriculées, ce qui complique les enquêtes et la prise en charge des victimes.

Le MITTA invite les usagers à se rapprocher des centres dédiés pour finaliser leur immatriculation et contribuer ainsi à la sécurité sur les routes sénégalaises.

Ziguinchor : Les étudiants de l’Université Assane Seck rejettent les sessions uniques

La Coordination des étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) a vivement réagi à l’imposition des sessions uniques, qu’elle considère comme un obstacle à la réussite académique. Dans un communiqué publié ce jeudi 2 janvier 2025, les représentants estudiantins ont clairement rejeté cette réforme, appelant à un retour au système initial comportant deux sessions normales et deux périodes de rattrapage. Selon eux, cette organisation permettrait une évaluation plus juste et adaptée aux réalités des étudiants.

Malgré leur opposition aux sessions uniques, les étudiants ont annoncé la suspension de leur mot d’ordre de grève. Ils invitent leurs camarades à reprendre les cours à partir du lundi 6 janvier 2025, marquant ainsi une ouverture au dialogue avec les autorités universitaires. Cette décision reflète une volonté de concilier revendications et continuité des activités académiques.

La Coordination a par ailleurs noté des avancées significatives sur plusieurs de leurs revendications. Les travaux dans la zone de production du restaurant de Diabir, longtemps en attente, ont été accélérés, tandis que les chantiers suspendus sur le campus ont repris. De plus, le pavillon E, jugé dangereux en raison de son état de délabrement, a été fermé pour garantir la sécurité des étudiants. Par ailleurs, des efforts ont été faits pour augmenter le nombre de lits superposés dans les pavillons, afin d’atténuer la crise de logement qui touche une grande partie des résidents.

Malgré ces progrès, la Coordination reste vigilante et mobilisée pour s’assurer que tous les engagements pris par les autorités soient respectés. Les étudiants considèrent que les avancées obtenues sont le fruit de leur mobilisation collective et de leur détermination à améliorer leurs conditions de vie et d’étude.

Ce désaccord sur les sessions uniques met en lumière des tensions persistantes entre les étudiants et les autorités universitaires. Il souligne également l’importance d’un dialogue constant et constructif pour parvenir à des solutions qui répondent aux besoins de toutes les parties.

Assistance aux ex-détenus et autres: Le député Abdou Mbow adresse une question écrite au ministre des Finances et du Budget relative aux décrets d’avance.

L’honorable député Abdou Mbow a adressé une question écrite au ministre des Finances et du Budget, relative aux décrets d’avance, notamment celui  » autorisant un engagement et l’ouverture d’un crédit de paiement de 848.070.280 Ffca ».   » Le 30 juillet 2024, un arrêté ministériel n°017450 a été pris par le ministre en charge des Solidarités, fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du comité chargé de proposer une assistance aux exX-détenus. Cependant, le lendemain, soit le 31 juillet 2024, un décret d’avance n°2024-1499 a été signé, autorisant un engagement et l’ouverture d’un crédit de paiement de 848 070 280 Fcfa. Je souhaiterais savoir si cette somme a effectivement été utilisée pour indemniser les « ex-détenus et autres victimes des violences préélectorales ». Dans l’hypothèse où cela serait confirmé, je me permets de souligner qu’à la date du 31

juillet 2024, le recensement des bénéficiaires n’était même pas encore exhaustif. Dans ce contexte, pouvez-vous m’expliquer en quoi une telle action justifiait une urgence impérieuse d’intérêt national, au point de provoquer la prise d’un décret d’avance ? », a-t-il fait remarquer. 

 » Je vous invite, dans ce cadre, à prendre connaissance de l’alinéa 1 de l’article 23 de
la LOLF 2020-07, qui constitue le fondement législatif des décrets d’avance
: »Article 23. – En cas d’urgence ou de nécessité impérieuse d’intérêt national, des
crédits supplémentaires peuvent être ouverts par décret d’avance. » Par ailleurs, je tiens à rappeler que votre majorité a ratifié, lors du vote de la loi de finances rectificative, trois décrets d’avance, sans que vous ayez pris la peine de nous exposer leur contenu. Le peuple jugera, mais à travers cette question orale, Vous avez l’opportunité de l’informer sur le contenu de ces décrets, leur portée sociale et leur caractère urgent », a-t-il renchéri.

Revenant sur la prise d’un décret d’avance pour  » financer les législatives », Abdou Mbow s’interroge.  » Enfin, lors des discussions en commission, nous avions compris que les élections législatives avaient été financées grâce à la prise d’un décret d’avance. Voulez-vous

nous le confirmer ? Si tel est le cas, pourquoi avez-vous volontairement violé I’article 23 de la LOLF, qui vous oblige à proposer la ratification de ce décret lors de la « plus prochaine loi de finances », qui en l’occurrence est la LFR ?

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à ma distinguée considération ».

Tensions à la RTS : Pape Alé Niang suspend plusieurs contrats, le malaise grandit

Depuis le 31 décembre 2024, la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS) est en proie à une crise interne suite à la suspension de plusieurs contrats d’agents et de prestataires. Cette décision, prise par le directeur général Pape Alé Niang, a provoqué une onde de choc dans l’institution, déjà marquée par des tensions récurrentes.

Selon des sources internes, les responsables des antennes radio ont reçu pour consigne de transmettre le message aux agents concernés, souvent en pleine activité. Certains, proches d’un contrat à durée indéterminée (CDI), ont vu leurs perspectives d’avenir repoussées, leurs dossiers ne devant être examinés qu’en juin prochain.

Ces mesures, qualifiées d’« abruptes » par certains syndicalistes, suscitent une vive indignation parmi les employés. Elles font suite à une série de licenciements intervenus en juin dernier, accentuant le climat de mécontentement au sein de la rédaction et des équipes techniques.

Les conséquences de ces suspensions ne se limitent pas aux agents directement touchés. Elles pourraient affecter le fonctionnement global de la RTS, notamment dans les régions où les prestataires jouent un rôle clé dans la production de contenus locaux.

Pour l’instant, aucun détail n’a été donné sur les raisons qui ont motivé ces décisions. Les tentatives de joindre Pape Alé Niang pour obtenir des éclaircissements sont restées infructueuses.

Ces suspensions interviennent dans un contexte où la RTS fait face à des critiques sur sa gestion et son positionnement éditorial. La crise actuelle pourrait encore ternir l’image de la chaîne publique, qui peine à maintenir la confiance de ses employés et à répondre aux attentes des téléspectateurs.

Les syndicats pourraient s’emparer de l’affaire, renforçant ainsi la pression sur la direction. Reste à savoir si un dialogue sera initié pour apaiser les tensions ou si cette crise marquera un nouveau tournant dans la gestion de l’institution.

Descente de la gendarmerie dans les locaux de la 7TV : un épisode sous haute tension

Ce jeudi, les locaux de la 7TV, média dirigé par Maimouna Ndour Faye, ont été le théâtre d’une intervention de la gendarmerie, suscitant l’émoi dans le paysage médiatique sénégalais. Selon des informations recueillies, les forces de l’ordre avaient pour objectif initial de saisir du matériel appartenant à la chaîne de télévision.

Des témoins sur place ont rapporté que les gendarmes, après être arrivés en nombre, ont passé de longs moments en communication téléphonique avec une personne non identifiée. Malgré leur présence imposante, l’opération s’est soldée par un retrait sans saisie de matériel.

Une source citée par Ledakarois.sn a indiqué que des négociations seraient en cours, laissant planer un flou sur les raisons exactes de cette intervention et les enjeux sous-jacents.

La descente de la gendarmerie dans un média aussi influent que la 7TV ne manque pas de susciter des interrogations et des réactions. Certains analystes y voient une tentative d’intimidation ou une pression exercée sur la chaîne, connue pour son ton parfois critique envers les autorités. D’autres estiment qu’il pourrait s’agir d’un différend administratif ou judiciaire dont les détails restent à éclaircir.

Cet incident relance le débat sur la liberté de la presse et la protection des organes médiatiques au Sénégal. Plusieurs observateurs appellent à une clarification rapide de la situation pour dissiper les zones d’ombre. De nombreux défenseurs des droits des médias estiment qu’une telle intervention, même avortée, peut avoir un effet dissuasif sur les journalistes et leur ligne éditoriale.

Maimouna Ndour Faye, directrice de la 7TV, n’a pas encore réagi publiquement à cet événement. Toutefois, des sources proches de la chaîne indiquent que des démarches sont en cours pour comprendre les raisons de cette descente et défendre les droits de l’entreprise.

L’incident de ce jeudi intervient dans un contexte politique et social tendu, où les médias jouent un rôle crucial dans l’information et le débat public. Les prochains jours seront déterminants pour comprendre si cette descente était un simple malentendu ou le début d’un bras de fer entre le média et les autorités.

Marché des communications électroniques au Sénégal : Le parc de lignes de téléphonie mobile atteint 23.257.902 lignes au 3e trimestre 2024

Le secteur des communications électroniques au Sénégal continue de croître de manière significative, selon le rapport publié par l’Observatoire de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP). Ce rapport couvre le marché de la téléphonie fixe, de la téléphonie mobile et de l’Internet au 30 septembre 2024.

Le parc de lignes de téléphonie mobile a atteint un total de 23.257.902 lignes au troisième trimestre de 2024, enregistrant une augmentation de 1,06 %, soit 243.447 nouvelles lignes. Cette croissance est principalement alimentée par l’augmentation des lignes prépayées, avec un taux de pénétration de la téléphonie mobile estimé à 128,31 %.

Le volume total des communications émises à partir des réseaux de téléphonie mobile est estimé à 10,23 milliards de minutes, une légère hausse par rapport au trimestre précédent. Le trafic « on-net » (échange entre abonnés du même opérateur) représente environ 72,22 % du trafic total, tandis que 27,03 % correspond à des communications « off-net » (entre abonnés de différents opérateurs). Le trafic international ne représente qu’une faible portion de ce total, soit 0,24 %.

Les parts de marché des opérateurs sur le parc de lignes de téléphonie mobile se répartissent comme suit :

  • Orange : 57,12 %
  • Free : 22,26 %
  • Expresso : 16,36 %
  • Pro mobile : 4,14 % (en forte progression avec une augmentation de 15,54 % par rapport au trimestre précédent)

Les parts de marché en volume de trafic sortant établissent une hiérarchie similaire, avec Orange dominant largement avec 75,87 % du trafic sortant, suivi de Free (16,95 %) et Expresso (4,34 %).

Le parc de lignes Internet a également montré une dynamique positive, avec une augmentation de 2,52 % par rapport au trimestre précédent, atteignant un total de 21.319.275 lignes. Parmi ces lignes, 96,76 % sont des lignes mobiles (2G/3G/4G/5G), qui restent la principale source d’accès à Internet au Sénégal.

Le trafic Internet mobile a également connu une augmentation de 5,22 %, atteignant 1.802.003 Térabit, avec une consommation moyenne de 3,64 Go par mois par utilisateur. Le taux de pénétration de l’Internet mobile a atteint 113,80 %, et celui de l’Internet mobile haut débit (3G/4G/5G) s’élève à 96,82 %.

Les parts de marché pour les lignes Internet se répartissent comme suit :

  • Orange : 63,18 %
  • Free : 23,04 %
  • Expresso : 9,32 %
  • Pro mobile : 4,46 %

Le marché de la téléphonie fixe a connu un léger recul, avec 301.953 lignes recensées au troisième trimestre, en baisse par rapport aux 398.222 lignes du trimestre précédent. Cette baisse est principalement due à la résiliation de nombreuses lignes résidentielles, en particulier celles de l’opérateur Sonatel. Le taux de pénétration de la téléphonie fixe reste relativement bas, à 1,67 %.

En ce qui concerne l’Internet fixe haut débit, le nombre de lignes a augmenté de 35,57 %, atteignant 690.951 lignes. Les technologies Fttx et Fwa dominent le marché de l’Internet fixe, représentant respectivement 53,94 % et 36,88 % du parc.

Ces résultats témoignent de la forte demande pour les services de télécommunications au Sénégal, particulièrement dans les domaines de la téléphonie mobile et de l’Internet. Avec la hausse continue du parc de lignes et l’expansion des technologies de communication, le marché sénégalais des télécommunications s’impose comme un secteur stratégique pour le développement économique du pays, tout en renforçant son positionnement en Afrique de l’Ouest.

L’ARTP continue de surveiller ces évolutions de près, en mettant l’accent sur la transparence, la régulation et la protection des consommateurs, afin de garantir une concurrence saine et une amélioration continue des services offerts aux Sénégalais.

Démantèlement de deux sites d’orpaillage clandestins : la zone militaire N4 frappe fort dans la Falémé

La lutte contre l’orpaillage clandestin au Sénégal prend une nouvelle ampleur avec une action déterminante menée par la zone militaire N4. Ce mercredi, deux sites d’orpaillage illégaux situés à Dioubeba et Djidian, dans la région de la Falémé, ont été démantelés par les forces armées sénégalaises, selon un communiqué de la DIRPA relayé par Ledakarois.sn.

Cette opération a permis de saisir plus de 50 groupes électrogènes, ainsi qu’un important lot de matériel destiné à l’exploitation illégale de l’or. Les autorités sénégalaises mettent en lumière l’importance de cette intervention dans la lutte contre l’exploitation non réglementée des ressources naturelles, un phénomène qui engendre des dommages environnementaux considérables et nuit à la législation en vigueur.

Les autorités militaires soulignent que cette intervention vise à décourager les pratiques illégales qui, au-delà de leur impact écologique, entraînent également des tensions sociales. Ces sites clandestins, souvent installés sans contrôle, polluent les sols et les rivières, ce qui a des conséquences graves sur l’environnement local.

Les forces armées réaffirment leur engagement à protéger les ressources naturelles du Sénégal, considérées comme des biens stratégiques essentiels pour le développement du pays. L’opération de ce jour représente un pas important dans la lutte contre l’orpaillage clandestin, mais les efforts se poursuivront avec des mesures de sécurisation renforcées dans la région.

La lutte contre l’orpaillage clandestin s’inscrit dans un contexte plus large de préservation des ressources naturelles et de renforcement de la sécurité dans les zones sensibles du pays. Si l’orpaillage légal, régulé par l’État, peut être une source de revenus pour de nombreuses personnes, l’orpaillage clandestin, lui, génère des impacts environnementaux désastreux et fragilise l’ordre public.

Fass Ngom : Mobilisation pour la journée régionale de nettoiement avec l’appui des forces armées

La cité religieuse de Fass Ngom, située dans la région de Saint-Louis, se prépare à accueillir la journée régionale de nettoyage « Setal Sunu Reew », prévue ce samedi. Cet événement, placé sous le signe de l’engagement citoyen, bénéficie du soutien actif des forces armées et de l’implication des autorités locales.

Le gouverneur de la région, Al Hassan Sall, a exhorté les habitants à se mobiliser massivement pour garantir le succès de cette initiative. Lors d’une conférence de presse tenue mardi, il a insisté sur l’importance de cette journée, qui va au-delà du simple assainissement :

« Cette journée ne se limite pas à un acte de nettoyage, mais traduit aussi un engagement citoyen et communautaire », a-t-il déclaré.

La mobilisation vise à préparer Fass Ngom pour la Ziarra du Khalife de Mpal tout en offrant un cadre de vie plus sain à ses habitants. Les participants sont invités à se munir de balais, pelles, et brouettes pour contribuer à cette action collective.

Le colonel Thiendella Fall, commandant de la zone militaire n° 2 couvrant les régions de Saint-Louis, Louga et Matam, a également appelé à une forte participation des populations. Il a salué cette collaboration entre civils et militaires, qu’il considère comme un symbole d’unité nationale.

En plus de contribuer au nettoyage, les forces armées prévoient plusieurs actions sociales pour marquer l’événement. Des consultations médicales gratuites seront organisées dans les centres de santé militaires de Saint-Louis, à l’Île et à Bango, tandis qu’une campagne de don de sang, en partenariat avec les casernes et gendarmeries locales, viendra compléter ces activités.

La journée « Setal Sunu Reew » est perçue comme un événement phare pour la région de Saint-Louis, illustrant l’importance de l’engagement collectif pour un développement harmonieux. En renforçant les liens entre les forces armées et les populations civiles, cette initiative aspire à laisser un impact durable sur la communauté, tant sur le plan sanitaire que social.

Sécurité publique : Fin des missions des ASP sur la voie publique

Dans une décision qui marque un tournant pour le dispositif de sécurité publique, la Direction de la sécurité publique a annoncé la fin des interventions des Agents de Sécurité de Proximité (ASP) dans plusieurs missions clés.

Conformément aux instructions des autorités, un communiqué officiel publié ce 31 décembre 2024 stipule que les ASP ne seront plus autorisés à assurer les missions suivantes :

  • Régulation de la circulation ;
  • Contrôle des véhicules ;
  • Toute autre tâche effectuée sur la voie publique.

La mesure, qui prend effet dès la date de signature de la note, s’inscrit dans une volonté de redéfinir les rôles et responsabilités des différents acteurs de la sécurité publique.

Ce retrait des ASP des espaces publics pourrait signaler une volonté des autorités de recentrer leurs interventions sur des missions plus adaptées à leur formation et à leur cadre de travail. Les ASP, qui jouent un rôle essentiel dans l’appui aux forces de l’ordre, devraient désormais se concentrer sur des tâches spécifiques en dehors de la régulation routière ou du contrôle direct.

Cette décision intervient dans un contexte où les questions de sécurité et d’organisation des forces sur le terrain sont au centre des préoccupations. En redéployant les ASP, le gouvernement pourrait viser une meilleure efficacité dans les interventions de sécurité publique tout en renforçant les capacités des agents spécialisés, comme les policiers et gendarmes, sur la voie publique.

Karim Wade, le PDS et les défis de la réunification : « Je comprends la frustration, mais la priorité est de rassembler toutes les forces libérales »

À l’aube de 2025, Karim Wade, figure centrale du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), a tenu à adresser un message empreint de lucidité et d’espoir au peuple sénégalais, et particulièrement à ses militants. Dans un contexte marqué par les incertitudes et les tensions internes au sein du parti, il a appelé à l’unité et à la reconstruction pour relever les défis futurs.

Le PDS a traversé une année 2024 particulièrement difficile. Les élections législatives anticipées du 17 novembre n’ont pas répondu aux attentes des militants, laissant place à une déception palpable. Karim Wade a reconnu ce revers, tout en appelant à tirer des enseignements de cet échec :

« L’année qui s’achève a été particulièrement éprouvante pour notre parti. Les élections législatives anticipées, bien en deçà de nos attentes, ont laissé un sentiment de frustration et de désarroi chez beaucoup d’entre vous. Je comprends votre frustration, mais, à l’image de son passé glorieux, notre grand parti saura surmonter cette épreuve. »

Il a rappelé que le PDS, sous la direction d’Abdoulaye Wade, a toujours incarné une résilience admirable et a su se relever face aux défis les plus complexes.

Dans son message, Karim Wade a insisté sur la nécessité de dépasser les divisions internes et les scissions qui ont affaibli le parti au fil des années. Il a lancé un appel à toutes les forces libérales pour qu’elles se retrouvent autour d’un projet commun :

« Le PDS a constamment affiché une résilience admirable. Loin de nous abattre, cette épreuve doit nous pousser à nous remettre en cause, à nous rassembler, à élargir nos bases pour reconstruire le PDS avec une énergie renouvelée. Notre priorité est de rassembler toutes les forces libérales. J’invite toutes celles et tous ceux qui se sont éloignés du parti à y reprendre leur place. Nous devons dépasser nos divisions et travailler ensemble au service d’un projet commun. »

Karim Wade a également réaffirmé son engagement personnel à œuvrer pour la renaissance du PDS en tant que force politique majeure au Sénégal. Tout en rendant hommage à la « conduite visionnaire » d’Abdoulaye Wade, il a assuré de sa détermination à renforcer les fondations du parti :

« J’y prendrai ma part pour qu’il redevienne un parti fort, uni, et prêt à assumer pleinement les responsabilités du pays. »

Karim Wade a conclu son message en adressant ses vœux de nouvel an à l’ensemble des Sénégalais, tout en exprimant sa foi dans l’avenir du pays et du PDS. Son appel à la résilience et au travail collectif reflète la volonté de tourner la page des échecs pour préparer un avenir plus prometteur.

M. Le président, à ce rythme, vous serez un champion des déclarations d’intentions (Par Thierno Bocoum)

Monsieur le Président de la République, 

Suite à votre adresse à la nation de ce 31 décembre 2024, nous notons que vous saviez donc que vous n’aviez pas besoin de loi pour un appel à candidature aux postes nominatifs. 

Pourquoi n’aviez vous pas procédé à cet exercice dès le début de votre mandat et ainsi, respecter vos promesses de campagne ?

Votre idée de plateforme ‘Ligeeyal Sa Reew’, est une bonne option mais ceux qui sont déjà nommés vont-ils être limogés pour permettre aux plus méritants de prendre service ? Où ces derniers devront attendre ? 

Monsieur le président Bassirou Diomaye Faye, votre attachement à la paix et à la stabilité est à saluer. Cela revient comme une chanson dans vos différents discours.

 Votre adresse à la nation de ce 31 décembre n’est pas une exception. 

Qu’en est-il de votre attachement à le matérialiser par des actes ? 

À la veille des élections législatives, vous l’aviez exprimé avec force,  mais c’est la tête de liste  de Dakar de votre parti qui a demandé que des machettes et des couteaux soient utilisés.
Qu’en est-il de  l’attaque du siège de Sàmm Sa Kàddu suite  à cette malheureuse déclaration ? 

C’est aussi votre Premier ministre qui avait demandé à envahir la maison d’un candidat tête de liste en l’occurrence Barthelemy Dias et à attaquer le convoi de Sàmm Sa Kàddu exposant ses leaders à la violence de ses partisans.

Étais-ce avec votre onction, lui qui a votre « confiance totale » ?

M. Le Président de la République

Votre volonté de transparence en donnant plus de place à l’opposition, à la société civile, aux syndicats et à l’Ordre national des expert dans le Comité d’orientation stratégie du pétrole et du gaz (COS PETROGAZ) est une bonne chose. 
Cependant, Monsieur le Président pourquoi avoir logé le fond intergénérationnel à la présidence de la République alors que la loi  n°2022-09 encadrant la répartition et la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures prévoit sa gestion par le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques du Sénégal (FONSIS S.A.) ? Et le Décret n° 2024-153 avait, en conséquence, déjà fixé les modalités de gestion et d’administration du FIG. 

Comment expliquer une telle
mesure dans un souci de transparence exprimé ? 

M. Le président de la République, nous vous encourageons pour la décision de fermeture des bases militaires étrangères dès 2025. C’est une question de souveraineté non négociable. 

Monsieur le Président, je termine cette note par attirer votre attention sur le fait que le nom « Plan Diomaye pour la Casamance » n’est pas approprié dans une république. Même si l’idée est bonne, personnaliser le nom d’un plan jure avec le principe de la continuité de l’Etat. La forme étatique du pouvoir politique est une forme impersonnelle dans laquelle le pouvoir politique est conçu comme distinct de celui qui l’exerce.

Bonne et heureuse année, Monsieur le président de la République. 

Thierno Bocoum
Président AGIR

Bassirou Diomaye Faye s’attaque à la fragmentation politique dans son message à la Nation

Dans son traditionnel message à la Nation, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a abordé plusieurs sujets cruciaux pour l’avenir du Sénégal. Parmi eux, la question de la fragmentation excessive du paysage politique a occupé une place centrale.

Le chef de l’État a dénoncé ce qu’il qualifie d’« inflation des partis politiques », un phénomène qu’il attribue à une application laxiste des lois régissant la création des formations politiques. « Cette dispersion des forces politiques, bien qu’elle reflète une certaine diversité, affaiblit notre démocratie et compromet la qualité du débat public », a-t-il déclaré avec fermeté.

Avec plus de 300 partis officiellement enregistrés, le Sénégal est confronté à une prolifération des structures politiques qui dilue les forces et complique la gouvernance. Le président a souligné que cette fragmentation, loin de renforcer la vitalité démocratique, nuit à l’efficacité des institutions et à la lisibilité de l’offre politique.

« L’inflation partisane pose un réel défi à notre démocratie, car elle rend difficile l’émergence d’un consensus autour des grandes orientations nationales. Cette situation n’est pas tenable si nous voulons construire un Sénégal uni et tourné vers l’avenir », a-t-il affirmé.

Pour répondre à ce défi, Bassirou Diomaye Faye a annoncé la tenue de concertations nationales sur le système politique sénégalais. Ces discussions, qui réuniront les acteurs politiques, la société civile et les institutions, auront pour objectif de repenser l’organisation du paysage politique afin de le rendre plus cohérent et plus adapté aux aspirations des citoyens.

« Ces réformes ne viseront pas à restreindre les libertés, mais à renforcer la démocratie. Il s’agit de bâtir un système politique qui reflète véritablement les attentes du peuple sénégalais tout en garantissant une gouvernance efficace », a précisé le président.

Au-delà de la rationalisation du système politique, Bassirou Diomaye Faye a évoqué des réformes plus larges pour rapprocher l’État des citoyens et répondre à leurs aspirations. « Toutes ces réformes, comme d’autres, visent uniquement à asseoir les bases d’un Sénégal fier de ses valeurs et intransigeant sur sa souveraineté », a-t-il conclu.

Discours du Président Bassirou Diomaye Faye : Le Plan Diomaye pour une paix durable en Casamance

Lors de son discours à la nation du mardi 31 décembre 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a réaffirmé son engagement à instaurer une paix définitive en Casamance, région marquée par des décennies de conflit. Selon le chef de l’État, cette paix est essentielle à la réussite des projets de développement inclus dans la vision Sénégal 2050, particulièrement dans le pôle économique sud.

“La paix en Casamance n’est pas une option, mais un impératif”, a déclaré le président. Il a souligné que l’absence de stabilité freine les initiatives de développement dans cette région riche en ressources naturelles et dotée d’un potentiel économique stratégique. Le chef de l’État a insisté sur le fait qu’une paix durable en Casamance constitue la pierre angulaire des efforts visant à réaliser les objectifs de la vision Sénégal 2050, un plan ambitieux visant à faire du pays un hub de prospérité économique et sociale.

Dans cette perspective, Bassirou Diomaye Faye a annoncé le lancement du Plan Diomaye pour la Casamance, une initiative qui vise à accompagner le retour des populations déplacées par le conflit, à reconstruire les infrastructures détruites, et à renforcer le processus de réconciliation.

Ce plan s’articule autour de trois axes principaux :

1. Le retour et la réintégration des populations déplacées : Le gouvernement prévoit un appui matériel et financier pour les familles ayant fui la région afin de leur permettre de regagner leurs localités en toute sécurité.

2. La reconstruction des infrastructures : Les priorités incluent la réhabilitation des routes, des écoles, des centres de santé et des marchés pour relancer l’économie locale.

3. Le renforcement du dialogue et de la réconciliation : En collaboration avec les acteurs locaux et internationaux, l’État s’engage à intensifier les négociations avec les groupes armés et à promouvoir des initiatives communautaires favorisant la coexistence pacifique.

Le président Faye a également appelé à la solidarité des partenaires internationaux et des bailleurs de fonds pour soutenir ce plan ambitieux. “Le défi de la paix en Casamance dépasse les frontières nationales. C’est un enjeu régional et mondial”, a-t-il affirmé.

Les réactions à ce discours sont largement positives. De nombreux leaders d’opinion et représentants de la société civile en Casamance saluent cette initiative et espèrent qu’elle marquera un tournant décisif dans la résolution du conflit.

Cependant, certains observateurs appellent à la vigilance. “Le succès du Plan Diomaye dépendra de sa mise en œuvre concrète et de la volonté politique de toutes les parties impliquées”, avertit un analyste politique basé à Ziguinchor.

Discours à la nation : Le Président Bassirou Diomaye Faye annonce des réformes majeures sur la gouvernance et la transparence

Lors de son discours traditionnel à la nation, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a dévoilé une série de projets législatifs ambitieux visant à renforcer la gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires publiques. Ces réformes, qui seront soumises à l’Assemblée nationale dans les prochains jours, marquent un tournant décisif dans son mandat.

Dans son allocution, le président a annoncé l’introduction de quatre lois fondamentales destinées à consolider les mécanismes de transparence et de lutte contre la corruption. Ces textes, élaborés dans le cadre de son engagement pour une « République irréprochable », portent sur les thématiques suivantes :

1. La protection des lanceurs d’alerte : Cette loi vise à protéger juridiquement les individus qui signalent des pratiques illicites ou contraires à l’éthique au sein des administrations publiques et des entreprises privées. « Les lanceurs d’alerte sont des acteurs essentiels de la lutte contre la corruption. Nous leur devons un cadre légal qui garantit leur sécurité et leur anonymat », a affirmé le chef de l’État.

2. La réforme de l’organisation contre la corruption : Le projet propose de renforcer les prérogatives des institutions de lutte contre la corruption, en leur conférant une autonomie accrue et en rendant leurs décisions exécutoires. Cette réforme inclut également une meilleure coordination entre les différents organes impliqués dans cette lutte.

3. L’accès à l’information : Une nouvelle loi sur la transparence permettra aux citoyens de disposer d’un droit élargi à l’information publique. Les administrations seront tenues de publier régulièrement des rapports sur leur gestion et leurs dépenses. « Un citoyen informé est un citoyen capable de participer pleinement à la vie publique », a souligné le président.

4. La déclaration du patrimoine : Ce projet impose une déclaration obligatoire et exhaustive du patrimoine des responsables publics avant, pendant, et après leur mandat. Une agence indépendante sera chargée de vérifier ces déclarations et de publier les résultats.

Outre ces réformes sur la gouvernance, le président a également annoncé une modification de la loi portant statut général de la fonction publique. L’objectif est de moderniser l’administration pour la rendre plus efficace, inclusive et adaptée aux défis du 21e siècle. « Nos agents publics doivent bénéficier de conditions de travail à la hauteur de leurs missions. Cette réforme s’inscrit dans la volonté de valoriser leur rôle et d’améliorer leurs performances », a-t-il déclaré.

Le discours du président s’est conclu sur un appel à l’unité nationale et à l’engagement citoyen. « Ces réformes ne seront pleinement efficaces que si elles sont accompagnées d’un changement de mentalités. Ensemble, bâtissons une société fondée sur l’intégrité, la justice et la transparence », a-t-il exhorté.

Alimentation en eau douce de Touba : Le ministre Cheikh Tidiane Dièye confie le projet à la SONES

Le projet visant à résoudre les problèmes d’alimentation en eau douce de la cité religieuse de Touba a officiellement été confié à la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES). La signature du mandat conférant cette mission à la SONES a été effectuée par le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, ce lundi 30 décembre 2024. La cérémonie s’est déroulée à la Sphère ministérielle Habib Thiam, située à Diamniadio, en présence de plusieurs autorités et personnalités, notamment des représentants du Khalife général des Mourides, du maire de Touba, ainsi que des directeurs généraux de la SONES et de l’OFOR.

Le projet consiste en la construction d’une usine de traitement d’eau potable capable de produire une eau de qualité et en quantité suffisante pour répondre aux besoins croissants de la population de Touba. Il inclut également l’installation d’un réseau moderne de distribution pour garantir une gestion optimale des ressources en eau. La SONES est désormais responsable de la conduite des études de faisabilité, de la structuration technique et financière du projet, ainsi que du suivi des travaux. L’entreprise en charge de la réalisation des infrastructures sera sélectionnée après un processus rigoureux de recrutement supervisé par la SONES.

Ce projet répond à une demande exprimée par le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, visant à résoudre de manière durable les problèmes d’approvisionnement en eau potable à Touba. Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a rapidement approuvé cette initiative, tandis que le Premier ministre, Ousmane Sonko, a insisté sur l’importance d’accélérer le processus. La signature de ce mandat constitue une avancée majeure dans la concrétisation de cet engagement.

Dr Cheikh Tidiane Dièye a déclaré que cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’agenda national de transformation intitulé « Vision Sénégal 2050 ». Cette vision privilégie des solutions structurelles et durables pour faire face aux défis auxquels le pays est confronté. Le ministre a souligné que l’objectif est de garantir un accès à l’eau potable à Touba, non seulement pour répondre aux besoins actuels, mais également pour anticiper les besoins des 25 prochaines années.

Jusqu’à présent, la ville de Touba était alimentée par une quarantaine de forages reliés à un réseau vieillissant, qui engendre de nombreux problèmes de production et de distribution d’eau. Le projet récemment mandaté vise à moderniser l’ensemble de ce système, tout en assurant une gouvernance efficace du service de l’eau. Les prochaines étapes incluent la finalisation des études, la structuration de l’offre financière, et le démarrage des travaux dans les meilleurs délais.

Le ministre a insisté sur l’importance de respecter les standards modernes en matière de gestion de l’eau, afin que Touba bénéficie d’infrastructures équivalentes à celles des grandes villes du pays. Il a également affirmé que toutes les procédures nécessaires seraient mises en œuvre pour garantir une exécution rapide et de qualité, en tenant compte des besoins prioritaires de la population.

Ordre des sages-femmes et maïeuticiens : L’ANSFES presse pour l’application de la loi de 2017

L’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal (ANSFES) a réitéré son appel pressant à l’application de la loi adoptée le 20 janvier 2017, instituant l’Ordre des sages-femmes et maïeuticiens. Lors d’un atelier organisé lundi à Dakar, Bigué Ba Mbodj, présidente de l’ANSFES, a souligné l’urgence de promulguer le décret d’application pour concrétiser cette avancée majeure dans la régulation de cette profession cruciale.

La présidente de l’ANSFES a exprimé son inquiétude face à l’absence prolongée de mesures d’application permettant à l’ordre d’exister en tant qu’entité juridique. Selon Mme Mbodj, la mise en place de cet ordre n’est pas seulement une question administrative, mais une nécessité pour améliorer la qualité des soins, renforcer la régulation de la profession et protéger les usagers du système de santé.
Elle a souligné que l’ordre jouerait un rôle central dans plusieurs domaines, notamment la supervision des formations, la régulation des carrières et le contrôle des recrutements. De plus, il permettrait d’encadrer l’ouverture des écoles de formation, souvent critiquées pour leur manque de conformité avec les normes internationales.
L’ANSFES a également plaidé pour la signature d’un décret portant sur un code de déontologie spécifique à la profession. Ce document établirait des règles strictes pour encadrer les pratiques des sages-femmes et maïeuticiens, garantissant des services conformes aux standards mondiaux. En parallèle, l’association demande l’adoption d’un arrêté ministériel pour établir une nomenclature claire des actes autorisés dans la profession.
Anna Sarr, membre active de l’ANSFES, a présenté le projet « Twin to Win » (Jumeler pour gagner), une initiative régionale soutenue par l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS). Ce projet vise à harmoniser les curriculums de formation des sages-femmes et infirmiers, tout en renforçant la réglementation des écoles de formation. Mme Sarr a rappelé que sur les 17 pays membres de la Fédération des associations de sages-femmes en Afrique francophone (FASFEF), 11 disposent déjà d’un ordre fonctionnel. Parmi eux, le Mali se distingue en ayant créé son ordre dès 1986.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe les sages-femmes parmi les quatre professions médicales fondamentales, aux côtés des médecins, des chirurgiens-dentistes et des pharmaciens. Pourtant, au Sénégal, cette profession reste dépourvue d’un cadre réglementaire adéquat pour assurer sa pleine efficacité.
L’ANSFES insiste sur le fait qu’un ordre des sages-femmes et maïeuticiens permettrait non seulement de garantir des services de santé de qualité, mais aussi de répondre aux défis croissants en matière de santé maternelle et infantile.
Pour Mme Mbodj, la mise en place de cet ordre est alignée avec les priorités actuelles du gouvernement en matière de gouvernance et de participation citoyenne. « L’État ne peut pas tout faire seul, mais il doit jouer son rôle en finalisant ce cadre légal essentiel pour notre profession », a-t-elle déclaré.
Les sages-femmes, les maïeuticiens et l’ensemble des acteurs du système de santé attendent désormais une action décisive des autorités pour concrétiser une promesse vieille de plus de six ans.

BARTHÉLÉMY DIAS SUR LE BLOCAGE DU CHANTIER DE RÉHABILITATION DE LA VOIRIE DE LA CITÉ KEUR GORGUI : « Construire un pays nécessite de la maturité et de la responsabilité »

Le maire déchu de la ville de Dakar n’a pas voulu apporter de commentaire sur la déclaration de politique général (DPG) du Premier ministre, Ousmane Sonko. Dans une vidéo adressée aux habitants de Dakar, Barthélémy Dias affirme : « j’ai souhaité de ne pas commenter ce que la plupart appelle DPG que je considère comme étant une déclaration de perfusion général. Vous comprendrez que le bavardage a duré dans ce pays. Il est temps de poser des actes et de respecter les sénégalais ».
Barthélémy Dias dénonçait dans cette vidéo le blocage des travaux de la mairie de ville de Dakar enclenchés depuis un an à la Cité Keur Gorgui. Un blocage que Dias fils attribue au Premier ministre à qui il rappelle que « construire un pays nécessite de la maturité, du dépassement, de la hauteur et de la responsabilité ». Il dénonce ce blocage en ses termes : « Nous avons récemment lancé le projet de réhabilitation de la voirie urbaine dans la Cité Keur Gorgui. Une cité d’affaires et en même temps une cité résidentielle. Je suis au regret de vous informer que l’Etat du Sénégal par le biais de celui qui se dit le premier ministre a décidé de faire arrêter ces travaux en menaçant l’entreprise adjudicataire, en menaçant le personnel et en allant beaucoup plus loin en menaçant de saisir le matériel d’une société qui a gagné un marché en bonne et due forme qui est en train d’exécuter les travaux depuis plus d’un an pour le compte et au nom de la ville de Dakar ».
« Il y a quelques jours j’ai indiqué à une personne qui se dit être un premier ministre que je viendrai jusqu’à la devanture de sa maison pour lui montrer, c’est quoi le travail. Je considère que ça bavarde un peu dans ce pays et je considère en toute modestie que les sénégalais attendent des hommes politiques que nous sommes de prouver notre dynamisme, notre volonté et bien sûr notre capacité à pouvoir servir ce pays », a-t-il fait savoir.
Il a ensuite ajouté : « aujourd’hui un chantier de la mairie de Dakar, lancé en bonne et due forme, approuvé, dont des crédits ont été déjà dégagés à la Cité Keur Gorgui, seulement quelqu’un a décidé qu’il n’a pas envie de voir du pavage devant chez lui, il n’a pas envie de voir les trottoir que je dois mettre devant chez lui, il n’a pas envie de voir les jardins que je dois mettre dans son quartier, parce qu’incapable de le faire dans sa propre ville en oubliant qu’il était maire de cette ville ».
À cet effet, il termine en ces termes : « Je vous invite à constater vous-même qu’à la Cité Keur Gorgui que des routes ont été totalement nettoyées, grattées et le tout-venant a été déjà installé. Et cela pour plusieurs centaines de millions. Et malheureusement nous avons les charretiers qui sont revenus à mettre les gravas parce qu’une personne se disant une autorité dans ce pays a décidé que je ne dois pas travailler pour les populations dakaroises et je ne dois surtout pas servir Dakar qui m’a vu naître et grandir ».

Caisse de Sécurité Sociale : Les allocataires dénoncent un accueil défaillant et réclament la digitalisation des services

À la Caisse de Sécurité Sociale (CSS), les allocataires sont confrontés à des conditions d’accueil déplorables et à des délais d’attente interminables. Beaucoup expriment leur frustration face à un système jugé archaïque et plaident pour la digitalisation des procédures.

À l’agence Wiltord, située à Colobane, la scène est répétitive : dès 9 heures, une longue file d’attente s’étire jusque dans la rue. Hommes, femmes enceintes, et mères portant leurs bébés au dos patientent sous le chaud soleil. Pour la plupart, l’attente dure plusieurs heures avant d’espérer accéder aux locaux.

L’insatisfaction est palpable. Les allocataires dénoncent l’attitude du personnel et le manque de chaises pour s’asseoir. « Depuis hier, je fais le trajet Mbour-Dakar avec mon bébé. J’ai dépensé 6 000 F CFA pour le transport et je dois encore attendre toute la journée », se plaint Anta Sall, une mère visiblement épuisée.

À midi passé, les agents suspendent leurs activités pour la pause déjeuner. Une décision qui suscite l’indignation des allocataires, nombreux à estimer qu’un service public de cette envergure devrait assurer une continuité. « C’est inadmissible que tout le personnel prenne une pause en même temps alors que nous sommes ici depuis le matin », s’indigne un usager.

Au-delà de l’accueil, les usagers pointent du doigt les retards dans le traitement des dossiers et le paiement des allocations. M. Dia, venu pour renouveler des documents, témoigne : « Ma femme devait recevoir son allocation de maternité depuis mai. On nous avait promis un appel, mais rien. Elle a dû se déplacer pour finalement être payée. »

Face à ces dysfonctionnements, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer la modernisation de la CSS. M. Lo, un professeur, propose la digitalisation des prestations : « Avec les avancées technologiques, il est incompréhensible qu’une institution comme la CSS fonctionne encore de manière aussi rudimentaire. Les renouvellements de dossiers et les paiements devraient pouvoir se faire en ligne. »

M. Dia partage cet avis : « Le paiement des allocations via transfert d’argent éviterait aux allocataires de faire de longs déplacements inutiles. Il est temps que la CSS revoie son fonctionnement. »

Malgré les critiques, aucune réponse officielle n’a été obtenue de la part des dirigeants de la CSS. Les allocataires espèrent que leurs préoccupations seront prises en compte pour améliorer l’expérience des usagers et moderniser ce service public essentiel.

En attendant, la situation reste critique, et les allocataires continuent de subir les lenteurs et dysfonctionnements d’un système qui semble dépassé.

La loi d’amnistie à l’épreuve de la soif irrépressible de vengeance de Pastef (Par Dr Yoro DIA)

Comme je vous l’annonçais dans ma dernière contribution, la meilleure façon de punir nos adversaires de Pastef suite au gangstérisme politique qui leur a permis de prendre le pouvoir est de ne pas faire comme eux, de ne pas être comme eux, de ne pas leur ressembler dans la reconquête du pouvoir. C’est pourquoi la gatsta gatsa d’idées qui la nouvelle philosophie de la nouvelle opposition sera notre principale arme contre Pastef. Le Gatsa Gatsa d’idées consiste à ferme dans la défense de nos principes, courtois et élégant dans le style, bref rappeler que la démocratie n’est une affaire de barbares comme nos amis d’en face mais une question de gentleman, d’urbanités et de civilités. Par conséquent, nous profitons de cette occasion pour formuler nos meilleurs vœux à tous les sénégalais en commençant naturellement par la clé de voute de nos institutions le Président de la république et à son gouvernement. 
J’ai toujours pensé que le Président devrait aussi formuler des vœux à l’opposition, qui est un « corps constitué » de la République et de car étant le 2e poumon de la démocratie à côté de la majorité. Nos vœux sont sincères, ils ne sont pas pieux comme ceux contenus dans la DPG du Premier Ministre. La catalogue de vœux pieux que le PM nous a présenté comme une DPG prouve que Ousmane Sonko a positions et des convictions fortes mais n’a jamais eu de vision. C’est pourquoi le gatsa gatsa d’idées est l’arme la plus redoutable contre Pastef dont l’indigence intellectuelle a été étalée au grand jour avec le flagrant délire du PM à l’assemblée Nationale. Flagrant délire aussi d’un Président de l’assemblée Nationale faisant l’éloge de Mamadou Dia, qui en 1962 a fait chasser les députés présents dans l’Hémicycle grâce à la volonté du peuple par la force de baïonnettes de la gendarmerie. 
Cet éloge et cette apologie de Dia lors d’une DPG relève soit de l’ignorance ou d’une volonté de restaurer le Diaisme(primat du parti sur l’Etat). En tout cas depuis l’alternance de mars 2024 le syndrome de l’autoritarisme de Mamadou Dia est en téléchargement chez Sonko. Last but not least, les sénégalais ont eu un aperçu de la rupture qu’est le gatsa gatsa d’idées lors de la DPG. Aucun député de l’opposition ne s’est pas mis sur les tables comme un vandale ou bloqué les travaux. 

Les Grecs qui ont inventé la Démocratie ont aussi inventé l’Amnistie comme une forme de régulation démocratique pour donner une seconde chance aux bannis et aux ostracisés de la cité. Et ils avaient bien raison parce que le dénominateur commun de tous les pays développés et de tous les pays émergents est la quiétude politique intérieure qui permet de concentrer toutes les énergies vers la croissance et l’économie plutôt que de nourrir des rancœurs, des ressentiments politiques, la querelle des souffrances et de mémoire. 
Depuis les grecs une volonté politique d’apaisement politique et la réconciliation a été rarement un signe de faiblesse mais toujours le courage d’un investissement sur l’avenir comme l’ont compris les grands hommes d’Etat de Lincoln à Macky Sall en passant par Mandela et Churchill face aux allemands vaincus en 1945 dont il a empêché l’humiliation comme lors du traité de Versailles en 1918 qui sera une des causes de la 2e guerre mondiale. Les Etats Unis ont connu une guerre civile horrible entre 1861 et 1865. On sait comment est mort le Président Lincoln mais on ne se pose jamais la question comment est mort Jefferson Davis le chef de la rébellion sécessionniste ?  Jefferson Davis est mort tranquillement dans son lit comme Abbé Diamacoune parce que Lincoln avait choisi l’investissement dans l’avenir avec la réconciliation et la reconstruction plutôt que la rancœur et la vengeance. 
Le Président Sall en optant pour l’apaisement et la réconciliation contre l’avis quasi unanime de son camp était dans la même logique que Lincoln mais malheureusement son sens de l’histoire a toujours été perçu par Pastef comme un signe de faiblesse parce que les groupuscules sectaires comme les nazis ou Pastef perçoivent toujours l’apaisement comme une reculade. 
L’amnistie, au-delà de l’apaisement devrait accélérer la réconciliation pour permettre à notre pays de se concentrer sur la seule urgence à savoir l’économie mais la seule urgence de Pastef est la vengeance. Cette soif irrépressible de vengeance. Ils ne feront que ça pendant 5 ans car les urgences du Sénégal ne sont pas celles de Pastef. Rien ne pourra étancher cette soif de vengeance.  Le Patriotisme de Pastef est qu’en même bizarre car on a l’impression que ce Parti regrette profondément que l’insurrection n’ait pas réussi et que l’exception démocratique sénégalaise ait survécu. 
C’est peut-être pourquoi on se comporte face aux petits putschistes de l’association des États du Sahel comme si on devrait être gêné d’être resté une démocratie. Drôle de patriotisme que de regretter que l’exception démocratique, ce nous avons de plus précieux ait survécu. Ce n’est pas la première fois d’ailleurs car Pastef a déjà écrit dans son livre blanc que le premier coup d’État en Afrique a eu lieu au Sénégal en 1962 avec comme source Wikipedia. 
La vengeance c’est aussi la cabale ridicule contre le Général Fall, le sauveur la République. La vengeance va cibler tous ceux qui ont empêché l’insurrection de réussir. La vengeance contre la presse qui a osé dénoncé les méthodes du Guide suprême. Vengeance aussi contre les anciens alliés comme le maire de Dakar qui a eu le tort d’apostasier en cessant croire au destin exceptionnel du « Saint Homme ». 
Ce mandat que Pastef va consacrer à la vengeance ne fera l’affaire que de deux groupuscules : l’aile extrême de Pastef dont la soif de vengeance est inextinguible et les rentiers de la tension qui s’engraissent du dénigrement de leur pays et qui ont déjà annoncé la couleur en parlant de « Commission, Réconciliation et Vérité » dont l’objectif est d’humilier les Forces de sécurité qui ont sauvé la République en nous évitant de nous rabaisser au niveau de l’association des États du Sahel. 
Le nouveau pouvoir ne doit jamais oublier que le maintien de l’ordre n’a pas de couleur politique. En plus d’avoir sauvé la République, les forces de l’ordre ont été les précurseurs du Jub, Jubeul, Jubeunti. Jub c’est-à-dire droit dans ses bottes dans la défense de l’Etat et de la République. Jubeul : Respecter et faire respecter la loi. Jubenti : redresser, rééduquer et ramener les insurrectionnels sur le droit chemin de l’opposition légale. Donc en termes simples, la République a vaincu l’insurrection et sauvé l’exception sénégalaise et la démocratie a réhabilité les chefs de l’insurrection qui après le jubeunti en sont revenus à l’opposition légale.  
Si Sonko avait le sens de l’histoire, il aurait fait comme Lincoln, réconcilier, mobiliser les énergies pour accélérer vers l’émergence en s’appuyant sur notre avantage comparatif : la stabilité politique qui est une denrée si rare dans notre sous-région mais en lieu et place et Lincoln nous aurons Charles Taylor et au lieu de faire de notre pays un nouveau Dubai ou une nouvelle Suisse, on file vers le Venezuela. Je formule le vœu qu’enfin en 2025 que notre Président de la République organise une pose de première pierre parce que sinon à part la vengeance, le mandat sera réduit à l’inauguration des projets de Macky Sall comme le Vaccinopole ou l’autopont de Front de terre.  
Le temps ne chôme pas. Heureux aussi de constater que notre Premier Ministre debout pendant des heures lors de sa DPG n’a plus apparemment de problème de mal de dos mais est devenu par contre amnésique pour avoir oublié qu’il a avait qualifié le Président du Conseil Constitutionnel de corrompu sur le parvis du grand théâtre à l’invitation de la jeunesse de son parti. Pas grave ce juste un problème de mémoire qui quand « elle va chercher du bois mort rapporte le fagot qui lui plait » nous dit Birago Diop. Une bonne lecture pour notre Premier Ministre pour les fêtes de fin d’années.

1500 maitres coraniques renvoyés à l’école par Touba Ca Kanam

Pour mettre terme aux parodies d’enseignements religieux et renforcer la sécurité des enfants dans les daara, l’association Touba Ca Kanam a formé en psychopédagogie 1500 maîtres coraniques.

Le Commlexe Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba a abrité ce week-end une cérémonie de remises de diplômes à 278 maîtres coraniques. Ces derniers , qui portent le total à 1500, ont pris part à une session de formation en psychologie, pédagogie, technique de récital du Coran et administration de soins médicaux primaires . La rencontre a été organisée par l’Association Touba Ca Kanam en partenariat avec l’Inspection de l’Enseignement et de la Formation ( IEF) de Mbacké.

L’occasion a été saisie par les organisateurs pour insister sur la nécessité d’aider les maîtres coraniques à mieux connaître leurs élèves , à mieux appréhender leur environnement scolaire et à savoir prodiguer à ces derniers , en. cas de maladies soudaines , les premiers soins le temps de les amener vers les structures médicales les plus proches. Serigne Saliou Diakhaté, président de la commission scientifique et culturelle de Touba Ca Kanam de confier , dans la foulée, l’ambition générale de l’Association dans le domaine de l’éducation. « Nous avons formé en psychopédagogie un total de 1500 maîtres coraniques et leur avons décerné des diplômes qui attestent qu’ils peuvent , sans difficultés majeures , dispenser des cours de Coran et de sciences religieuses aux enfants. Nous leur avons donné les outils principaux. Nous avons aussi refectionné 266 écoles coraniques et construit de nouveaux appelés d’aras tanef. Ces écoles , nous les avons installées dans des quartiers et des enfants y seront accueillis et encadrés gratuitement. Nous avons, par ailleurs, à travers le système Ndabal – Daara , convaincu des familles à offrir chaque jour un repas aux écoles d’à -côté . Cela a permis de définitivement mettre terme à la mendicité ». La cérémonie a été présidée par Serigne Habibou Mbacké, fils de Serigne Fallou Khadim Rassoul et personne morale de Touba Ca Kanam.

PRODUCTION ESTIMÉE ENTRE CENT MILLE À CENT CINQUANTE MILLE TONNES : Le Sénégal perd 40% de sa récolte chaque année

L’exportation de la mangue, pilier prometteur de l’économie sénégalaise, est confrontée à des contraintes qui freinent son développement. Un atelier de sensibilisation et de formation, récemment organisé, a permis de réunir producteurs, exportateurs et transformateurs pour harmoniser les pratiques et répondre aux exigences des marchés internationaux.

L’objectif de cet atelier était de renforcer les capacités des acteurs sur les bonnes pratiques agricoles, notamment l’utilisation de pesticides homologués, l’hygiène et la traçabilité. Selon Aboubacry Barro, représentant du projet PAIMRAI, l’inadéquation des pratiques agricoles et le non-respect des normes sanitaires et phytosanitaires ont souvent conduit au rejet de produits sur les marchés internationaux, avec des répercussions économiques négatives pour une filière aussi stratégique que la mangue.

Le Sénégal, avec une production annuelle oscillant entre 100.000 et 150.000 tonnes, perd environ 40 % de sa récolte en raison des insectes ravageurs et du manque d’infrastructures adéquates. Les exportations, quant à elles, plafonnent à 20.000 tonnes par an, loin du potentiel estimé. Pour Cheikh Mbacké Mboup, président de l’Interprofession Mangue du Sénégal (IMS), la qualité de la mangue produite est un enjeu crucial, car elle détermine l’efficacité de toute la chaîne de valeur, du transport à la transformation.

L’un des principaux défis reste la lutte contre la mouche de la mangue, responsable de pertes considérables. Bien que des progrès aient été réalisés grâce aux efforts de la Direction de la protection des végétaux, des moyens supplémentaires sont nécessaires pour maîtriser cette menace de manière durable.

Parallèlement, l’amélioration des rendements constitue une priorité. Actuellement faibles, entre 5 et 9 tonnes par hectare, les rendements pourraient être multipliés grâce à l’adoption de pratiques modernes, atteignant jusqu’à 60 tonnes dans des vergers optimisés. Cela passe par l’utilisation de pesticides adaptés, des techniques d’entretien et un renouvellement des vergers.

La transformation des mangues est également perçue comme une solution clé pour réduire les pertes post-récoltes et augmenter la valeur ajoutée. Le marché de la mangue séchée, notamment, offre d’énormes opportunités avec des prix compétitifs à l’exportation.

Pour consolider cette filière, les acteurs appellent à une approche intégrée combinant innovation, financement et renouvellement des infrastructures.


Le Dakarois

REPRÉSENTATIVITÉ DES FEMMES DANS LA GESTION LES FINANCES PUBLIQUES : L’USAID, le CERIF et le COSEF organisent un atelier de formation

Le projet « USAID Appui à la gestion des Finances publiques », en collaboration avec le CERIF et le COSEF, a organisé un atelier de renforcement de capacités destiné à promouvoir la représentativité des femmes dans la gestion des Finances publiques au Sénégal.

Après la mise en place du premier « Réseau des Femmes dans la gestion des Finances
publiques » au Sénégal à travers le projet « Appui à la gestion des finances publiques », le consortium CERIF/COSEF, en partenariat avec l’USAID, a procédé, ces jeudi 26 et vendredi 27 décembre 2024, a des sessions de renforcement de capacités en Leadership et Développement personnel au profit des membres dudit Réseau.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts déployés pour améliorer l’accès des femmes aux rôles stratégiques au sein des ministères et institutions de gestion des Finances publiques.
En effet, la mise en place de l’analyse genre en 2022, les résultats ont révélé que les femmes restent largement sous-représentées dans les fonctions décisionnelles clés, malgré quelques avancées, notamment la création de cellules de genre au sein des ministères.
L’étude a également précisé que bien que des femmes occupent certains postes au sein des DAGE (Direction de l’Administration et de la Gestion des Entreprises), elles peinent à influencer efficacement les décisions budgétaires.
En 2020, seulement 16 % des DAGE étaient dirigées par des femmes, et la situation demeure encore largement dominée par des hommes.

OBJECTIFS

Afin de combler ces lacunes, les trois partenaires (USAID, CERIF ET COSEF) ont organisé cette formation intensive. L’attente étant de renforcer les capacités des participantes dans des domaines cruciaux tels que la prise de parole en public, l’intelligence émotionnelle, le leadership dans les instances de décision, entre autres.


Les travaux ont réuni une diversité de participants provenant de ministères, d’institutions étatiques, de la société civile, des mairies, du milieu académique ainsi que des acteurs des médias.
Il a offert une plateforme pour renforcer les compétences des femmes en matière de plaidoyer et de leadership, dans le but d’accroître leur représentation au sein des structures décisionnelles liées à la gestion des finances publiques.
Parallèlement, l’ensemble des travaux organisés depuis le début de ce projet, ont permis aux participants de mieux comprendre leur rôle dans le processus budgétaire national, d’affirmer leur présence et d’augmenter leur impact sur les décisions relatives aux finances publiques.
À terme, ce programme aura impacté des acteurs clés de la société civile, membres des clubs d’analyse budgétaire ainsi que des chercheurs, universitaires et représentants des corps de contrôle. Il aura permis de créer une dynamique inclusive et égalitaire dans la gestion des finances publiques, veillant à ce que les femmes soient mieux préparées et soutenues pour assumer des responsabilités décisionnelles dans ce domaine important pour le développement de notre pays.

La Dakaroise

Difficultés à la Poste avec ses 4000 employés : Mamadou Lamine Dianté compte jouer les bons offices

La situation à La Poste reste préoccupante alors que l’institution fait face à des défis majeurs touchant à la gestion de ses 4000 employés. Entre tensions sociales, retards de salaires et restructuration nécessaire, la crise met en lumière des dysfonctionnements au sein de cette entreprise historique.

Mamadou Lamine Dianté, secrétaire général du Syndicat des Travailleurs de La Poste (SNT-PT), s’est engagé à jouer les bons offices pour résoudre ces difficultés. Connu pour son approche consensuelle et son attachement au dialogue social, il a multiplié les appels à une concertation entre les autorités, la direction de l’entreprise et les syndicats afin de trouver des solutions durables.

Les difficultés de trésorerie de La Poste ont entraîné des retards répétés dans le paiement des salaires, suscitant une grogne croissante parmi les employés. Selon des sources internes, le déficit cumulé de l’entreprise dépasse plusieurs milliards de FCFA, rendant urgent un plan de redressement pour éviter la paralysie totale.

Face à cette crise, Mamadou Lamine Dianté a proposé d’instaurer une table ronde regroupant toutes les parties prenantes. Il estime que seule une collaboration sincère et transparente permettra de définir une feuille de route claire pour la relance de La Poste.

« Les travailleurs de La Poste ne demandent pas l’impossible, ils veulent simplement être traités avec dignité et respect. Nous devons travailler ensemble pour garantir la pérennité de cette institution », a-t-il déclaré lors d’une récente rencontre avec la presse.

Parmi les propositions mises en avant, Mamadou Lamine Dianté suggère :

  • Une injection immédiate de fonds par l’État pour alléger les tensions de trésorerie.
  • La modernisation des services de La Poste pour mieux répondre aux défis de l’économie numérique.
  • La mise en place d’un plan social, si nécessaire, mais avec des garanties pour les employés concernés.

L’avenir de La Poste, en tant qu’institution emblématique du Sénégal, repose sur la capacité des acteurs à trouver un consensus. La médiation de Mamadou Lamine Dianté pourrait être cruciale pour éviter une dégradation supplémentaire de la situation.

Une déclaration de politique générale « décevante », estime Thierno Bocoum

Après avoir suivi avec beaucoup d’intérêt la déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko, le président du mouvement politique AGIR juge la prestation « décevante ». Ledakarois vous livre l’intégralité du message de Thierno Bocoum.

« La plus courte réponse est l’action
Les agissements du régime actuel lors des 8 derniers mois sont révélateurs de ses incapacités à joindre l’acte à la parole. 
Nébuleuse budgétaire 
En parfaite contradiction avec les exigences de transparence affirmées, il faudra noter le recours au décret présidentiel pour la liquidation et l’encaissement des recettes sur une période de 8 mois, sans recourir à l’autorisation de l’Assemblée nationale avec une option de régularisation tardive à la fin de l’année, volonté de voter une loi de finances initiale sans débats, l’absence de visibilité sur les grosses dépenses effectuées en direction des sinistres des inondations (8 milliards )
Clientélisme politique 
Le système de nominations mis en place jure avec la déclaration selon laquelle « Chaque talent national sera promu en ne tenant compte ni de son origine ni de son appartenance partisane ». Les nominations de stagiaires ou de sans-emplois à des postes de direction en ignorant des compétences confirmées sont une parfaite illustration de l’option d’un recrutement partisan et sectaire sans appel à candidature. 
Ingérence assumée dans les affaires de la justice 
Le Premier ministre a publiquement réclamé son droit d’être un des maîtres des poursuites à travers des injonctions faites à son ministre de la Justice. Ce qui est en contraction avec la promesse d’une justice indépendante. 
L’alourdissement du train de vie de l’État 

Il faudra noter, entre autres, le maintien incompréhensible de certaines agences, l’augmentation du budget de fonctionnement (4.348,1 milliards LFI 2025 contre 3.697,6 LFI 2024),le maintien des différents fonds politiques, les recrutements tous azimuts notamment ceux scandaleux de 47 chargés de mission, responsables de son parti, à la veille des élections législatives. 
Le mérite du PM est de transformer la parole en actes. Pour lui, bien faire c’est bien dire.
Alors il fait usage de la parole, sans retenue, encore et encore tant que l’applaudimètre cache ses carences de concepteur et d’homme d’action.
Les promesses s’agglutinent. Celles faites et celles ignorées se défient, se croisent et s’éloignent sans réels impacts sur le vécu quotidien des populations. 
 Les attentes sont dans l’action. Les déclarations d’intention seront évaluées à l’aune de leurs réalisations. »

Me Aïssata Tall Sall au PM Ousmane Sonko : « Votre DPG est une déclamation d’avant projet avec beaucoup de lacunes »

Lors de la première prise de parole de la présidente du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, Me Aïssata Tall Sall a exprimé des réserves sur la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko. Bien qu’elle se soit réjouie de voir enfin le Premier ministre devant l’Assemblée nationale pour présenter sa vision, elle n’a pas manqué de critiquer certains aspects de son discours.

Me Aïssata Tall Sall a qualifié la DPG de « déclamation d’avant projet », soulignant qu’elle comportait de nombreuses promesses sans fondement concret. Selon elle, le discours de Sonko se résumait à un enchaînement de déclarations sans substance et avec des lacunes importantes. Elle a pointé du doigt ce qu’elle considère comme des simplifications excessives, qualifiant la politique proposée de « simplification simpliste ».

La députée de l’opposition a également dénoncé ce qu’elle a perçu comme du populisme, une stratégie habituelle de la part de Sonko pour séduire l’opinion publique sans offrir de solutions pratiques et réalisables. Me Aïssata Tall Sall a insisté sur le fait que les Sénégalais ne devaient pas se contenter de promesses sans actions concrètes et a appelé le gouvernement à fournir un programme plus structuré et tangible pour faire face aux défis économiques et sociaux du pays.

Cette critique intervient dans un contexte où l’opposition cherche à challenger le gouvernement sur la mise en œuvre de ses engagements et la clarté de sa politique. Me Aïssata Tall Sall a réitéré la nécessité d’une approche plus réaliste et pragmatique pour aborder les questions essentielles de l’emploi, de la sécurité et du développement économique du Sénégal.

Abrogation de l’amnistie : Ousmane Sonko annonce un projet de loi imminent

Lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a révélé son intention de déposer prochainement un projet de loi visant à abroger la loi d’amnistie adoptée par la précédente législature. Cette mesure, annoncée dans un contexte marqué par des débats passionnés sur la question, pourrait marquer un tournant dans la gestion des affaires publiques et la lutte contre l’impunité au Sénégal.

Ousmane Sonko a insisté sur le fait que cette initiative ne s’inscrit pas dans une logique de revanche politique ou de règlement de comptes. « Il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières, mais d’un exercice de vérité et de justice », a-t-il déclaré devant les députés. Le Premier ministre a rappelé que la loi d’amnistie, bien que légale, a été largement perçue comme un moyen d’effacer des fautes graves commises par certains acteurs politiques et économiques. Selon lui, son abrogation s’inscrit dans une volonté de rétablir la confiance entre les citoyens et leurs institutions.

Le projet de loi devrait inclure une révision des mécanismes de reddition des comptes, avec une attention particulière portée aux crimes économiques et aux infractions qui portent atteinte aux ressources publiques. Ousmane Sonko a affirmé que le gouvernement est déterminé à instaurer un cadre où la justice s’applique de manière égale à tous, sans considération de statut ou de position sociale.

Cette annonce intervient alors que des voix s’élèvent dans l’opinion publique pour demander une clarification sur les bénéficiaires de cette amnistie et les motivations qui ont conduit à son adoption. Selon certains analystes, l’abrogation de cette loi pourrait rouvrir des dossiers sensibles et entraîner des conséquences politiques majeures.

Le Premier ministre a néanmoins souligné que cette démarche vise à renforcer l’état de droit et à poser les bases d’une gouvernance transparente et équitable. Il a appelé les députés à examiner ce projet de loi dans un esprit de responsabilité, en tenant compte des aspirations des Sénégalais à une justice impartiale et à une gestion rigoureuse des affaires publiques.

Ce projet, qui devrait être déposé dans les semaines à venir, est attendu avec un intérêt particulier par les observateurs politiques et les organisations de la société civile. Pour beaucoup, il représente un test décisif pour le gouvernement dans sa volonté affichée de rompre avec les pratiques du passé et d’instaurer une nouvelle ère de transparence et de justice au Sénégal.

Visas : Ousmane Sonko annonce l’application du principe de réciprocité

Lors de sa déclaration de politique générale (#DPG) ce vendredi 27 décembre, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé l’instauration du principe de réciprocité pour la délivrance de visas. Cette mesure ciblera les pays qui exigent des visas pour les ressortissants sénégalais, mais la liste des nations concernées reste à préciser.

“Tout pays imposant un visa aux Sénégalais devra s’attendre à une mesure équivalente de notre part”, a déclaré le Premier ministre, soulignant ainsi la volonté du Sénégal de garantir une égalité de traitement sur la scène internationale.

Ousmane Sonko a également indiqué que des discussions seraient entamées avec les pays des catégories B (dispensés de visa pour entrer au Sénégal) et C (nécessitant un visa d’entrée). L’objectif est d’obtenir la gratuité des visas pour les citoyens sénégalais, toujours sur la base du principe de réciprocité.

Anta Babacar Ngom pique Ousmane Sonko : “Vous avez mis du temps à venir à l’Assemblée, mais…”

Lors de la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre ce vendredi 27 décembre à l’Assemblée nationale, la députée non-inscrite Anta Babacar Ngom n’a pas manqué de railler Ousmane Sonko. S’adressant au leader politique, elle a déclaré avec ironie : « Huit mois pour venir à l’Assemblée, vous en avez mis du temps, mais tank thi souf, diane thi souf, yag yag dinagne dadié. »

Cette sortie fait référence au long délai qu’a pris Ousmane Sonko pour se présenter à l’Assemblée nationale, notamment depuis l’installation de la 14e législature. Ce retard avait suscité des critiques, d’autant plus que le Premier ministre, lui, avait décliné de faire sa déclaration de politique générale en raison de manquements qu’il avait relevés dans le règlement intérieur de l’institution.

Anta Babacar Ngom a saisi l’occasion pour rappeler ces faits et tacler son interlocuteur, soulignant les critiques initiales de ce dernier vis-à-vis du fonctionnement de l’Assemblée. Sa déclaration ajoute une touche d’ironie et d’acidité au débat, illustrant la vive rivalité politique qui règne entre certains députés.

Cette intervention s’inscrit dans un climat tendu au sein de l’Assemblée nationale, où chaque déclaration semble soigneusement calculée pour marquer des points dans l’arène politique.

Diffamation : Les descendants des tirailleurs sénégalais portent plainte contre Cheikh Oumar Diagne

La Fédération des Associations des Descendants des Tirailleurs Sénégalais (FADTS) est passée à l’offensive judiciaire. Comme elle l’avait annoncé, une plainte pour diffamation publique a été déposée contre Cheikh Oumar Diagne, ministre chargé de l’Administration et de l’Équipement à la présidence.

La FADTS accuse le ministre d’avoir tenu des propos diffamatoires à l’encontre des tirailleurs sénégalais et des anciens combattants africains, lors d’un entretien sur la chaîne YouTube Fafa TV. Ce dernier avait déclaré : « Les tirailleurs sont des traîtres qui se sont battus contre leurs frères pour des miettes. Ils étaient préoccupés par l’argent, ce qui a conduit au massacre de Thiaroye. »

Dans un communiqué, la FADTS condamne fermement ces propos, qu’elle considère comme une atteinte grave à l’honneur et à la mémoire des tirailleurs sénégalais. “Les propos diffamatoires du Ministre Cheikh Oumar Diagne sabotent et remettent en cause les efforts du gouvernement sénégalais en faveur des anciens combattants africains. Conformément à l’article L.258 du Code pénal, la diffamation publique constitue un délit passible de sanctions”, déclare l’organisation.

La Fédération exige une application stricte de la loi, espérant que cette démarche judiciaire dissuadera d’autres personnes de tenir de tels propos. Elle demande par ailleurs que le ministre soit sanctionné à la hauteur de la gravité de ses déclarations.

Cette affaire relance le débat sur la perception et la reconnaissance des sacrifices des tirailleurs sénégalais, qui ont combattu sous le drapeau français durant les deux guerres mondiales et d’autres conflits. La plainte déposée par la FADTS pourrait bien marquer un tournant dans la défense de leur mémoire collective.

Affaire AAE POWER : L’État porte plainte et ordonne un audit

L’affaire AAE POWER, qui suscite de vives préoccupations, est désormais sous le radar de l’État sénégalais. Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget, a confirmé que le gouvernement suit activement ce dossier. Cette déclaration a été faite devant les députés en commission et en plénière lors de l’examen de la Loi de Finances Rectificative (LFR) 2024.

Le rapport accompagnant la LFR 2024 précise que le ministère des Finances et du Budget a pris des mesures concrètes. Le dossier a été transmis à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARCOP) pour examen approfondi. En parallèle, une plainte a été déposée par l’intermédiaire de l’Agent Judiciaire de l’État (AJE).

De son côté, la Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID) s’est saisie de l’affaire et a commandité un audit pour faire la lumière sur les éventuelles irrégularités.

L’implication de plusieurs organes de l’État témoigne de la gravité de l’affaire AAE POWER, bien que les détails précis sur les irrégularités reprochées à cette entreprise n’aient pas encore été rendus publics. Les parlementaires, soucieux de la transparence, ont interpellé le ministre pour obtenir des clarifications, mais celui-ci s’est contenté d’affirmer que des investigations sont en cours.

Cet audit, commandité par la DGID, et les investigations menées par l’ARCOP pourraient révéler des informations cruciales sur l’affaire. En attendant les conclusions, le gouvernement semble déterminé à maintenir la rigueur et à assurer la transparence dans la gestion des fonds publics.

2ème Anniversaire du REFLET : Le leadership féminin dans l’éducation au coeur des réflexions

Devant un parterre d’invités composés d’universitaires, de diplomates, de sommités religieuses entre autres, le Réseau des femmes leaders autour de Thierno Amadou Ba (REFLET), a célèbré son deuxième anniversaire ce samedi 21 décembre. En effet, « Leadership féminin dans l’éducation : le rôle éducatif de la femme dans une société en mutation » est le thème choisi pour la célébration de cette année. La salle de conférence de l’UCAD2, archi comble, a vibré au rythme de discours de conscientisation et rassembleurs au profit de la femme sénégalaise. Selon la présidente du REFLET, pour atteindre son objectif, ce Réseau qui a des représentations dans plusieurs régions à travers le monde, se fonde sur un principe clair: « favoriser l’épanouissement social de la femme, encourager l’entreprenariat féminin, faciliter l’accès au financement pour les femmes, promouvoir l’autonomisation des femmes ». « Il y’a deux ans aujourd’hui, jour pour jour, le Réseau des femmes leaders autour de Thierno Amadou Ba a été fondé. Depuis sa création, le REFLET est devenu une organisation bien structurée, rassemblant des femmes engagées et actives dans le développement de leur communauté, de leur entreprise et de leur groupement. Ces femmes se distinguent par leur participation active à l’édification du développement en général et par leur engagement pour l’amélioration des conditions socio-économiques des femmes en particulier. Le REFLET est ainsi un cadre de réflexion et d’échange sur l’avenir économique et social des femmes dans un monde de plus en plus sélectif. Il promeut la culture de l’excellence afin de permettre à la femme d’atteindre les plus hauts niveaux de responsabilité et de s’y maintenir. Les membres du réseau sont présentes dans plusieurs regions du monde, brisant ainsi les frontières géographiques et confrériques. Mais ses succès n’auraient pas été possible sans l’engagement indéfectible de notre visionnaire. Un homme dont les multiples talents et son dévouement au développement de la femme en font une référence, le Khalife de Bambilor. Thierno, vos efforts sont incommensurables et nous vous remercions très sincèrement pour le soutien constant que vous apportez au REFLET », a expliqué Adja Binta Ndiaye, Présidente du REFLET. Pour sa part, Thierno Amadou Ba a confondu en remerciements les invités, le parrain et la marraine pour les valeurs qu’ils incarnent ainsi que les conférenciers, les autorités universitaires mais aussi la délégation centrafricaine venue solliciter auprès de lui une assistance et des prières pour le retour des bonnes valeurs et de la paix dans leur pays. « Je me réjouis de la présence de tout le monde ici dans cette grande salle de conférences de l’UCAD2. Cher parrain et chère marraine, chers conférenciers, vous êtes des monuments et source d’inspiration. De par vos enseignements et la façon dont vous avez abordé le thème ici aujourd’hui, c’est une première dans ce temple du savoir. Vous avez pris tout votre temps pour le consacrer à vos messages à la fois pertinents, poignants et éducateurs dont toutes les femmes devraient s’inspirer pour être des modèles dans cette société aujourd’hui en pleine mutation. C’est pourquoi, au nom des femmes du Réseau, je voudrais demander solennellement à mon amie et ma soeur, madame le ministre Ngoné Ndoye, d’être la présidente d’honneur du REFLET, tel est le vœu de ces femmes. Vous avez réussi cette journée mâcha Allah. Nous avons entendu le cris de cœur de nos invitées centrafricaines, maman Rosalie et le reste de la délégation, sachez que nous avons mis en place la diplomatie religieuse en Centrafrique, nous avons contacté les imams, les évêques, nous allons y travailler de sorte que même si nous n’avons pas le prototype sénégalais en entier, on aura quelque chose qui vous permettra de vivre dans la paix, la solidarité et la cohésion sociale », a dit le Khalife général de Bambilor, Thierno Amadou Ba.
A noter que ce Réseau ouvert à toutes les femmes qui adhérent aux valeurs d’éthique, de morale, de vertu et qui partagent la vision d’une amélioration de la condition féminine dans toutes ses dimensions tant familiales que professionnelles, a eu comme parrain pour cette édition, Amadou François Gaye, directeur général des sénégalais de l’extérieur et comme marraine, Awa Diop Ndiaye. Dans une approche pédagogique, les conférenciers, Pr Ben Omar Ndiaye, enseignant chercheur à l’Ucad, l’ancienne ministre des sénégalais de l’extérieur, Ngoné Ndoye et Oustaz Idrissa Gaye de Thiés, islamalogue, ont su, dans leurs exposés, tenir en haleine l’assistance par leurs enseignements et discours de haute facture à travers des communications basées sur le respect, la tolérance, la solidarité dans la société. Les femmes ont été également sensibilisées sur le gaspillage et les dépenses excessives lors des cérémonies familiales.

A. Saleh

Arriérés de factures agricoles et impayés bancaires : le Député Mbaye Dione interpelle le Ministre de l’Agriculture

Lors de l’examen du projet de budget du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, le Député Maire Mbaye Dione a exprimé de vives préoccupations concernant les arriérés de factures de la campagne agricole 2023-2024. Ces arriérés, qui dépassent les 56 milliards de FCFA, ont un impact considérable sur la situation financière du secteur bancaire, engendrant des impayés et des difficultés pour les opérateurs agricoles. Mbaye Dione a interpellé le Ministre de l’Agriculture, Docteur Mabouba Diagne, afin de comprendre les mesures prises par le gouvernement pour résoudre cette situation.

En réponse, le Ministre des Finances et du Budget a détaillé l’effort exceptionnel de l’État pour financer la campagne agricole 2024. Un montant de 100 milliards de FCFA avait été prévu pour cette campagne, et à la date du 21 décembre 2024, un montant de 89,34 milliards de FCFA a été mobilisé, soit environ 96% du budget alloué. Le ministre a rappelé que lors de la passation de service, les arriérés des campagnes agricoles précédentes (2021-2022 et 2022-2023) étaient de 137,6 milliards de FCFA.

Pour les campagnes 2021-2022 et 2022-2023, ces arriérés ont été partiellement apurés, et au 15 décembre 2024, un total de 28,5 milliards de FCFA a été payé, réparti entre les opérateurs d’engrais (3,5 milliards de FCFA), les opérateurs horticoles (10,2 milliards de FCFA) et les opérateurs via les ressources du PCAE (15 milliards de FCFA). Cette mesure a permis de réduire le montant global des arriérés, mais une partie des dettes reste en souffrance.

En ce qui concerne la campagne 2023-2024, les factures provisoires réclamées par les opérateurs agricoles s’élèvent à 91 milliards de FCFA. Une mission d’audit dirigée par l’Inspection Générale des Finances (IGF) a certifié un montant de 85 milliards de FCFA pour ces factures. Cependant, un reliquat de 56,5 milliards de FCFA reste à payer, et ce montant sera réglé dès l’approbation du budget 2025, qui prévoit des crédits de 120 milliards de FCFA pour le règlement de ces dettes.

Les arriérés de paiement de la campagne agricole ont créé une pression considérable sur les opérateurs économiques et le secteur bancaire, avec des conséquences sur la fluidité des transactions financières dans le pays. Les préoccupations exprimées par le Député Mbaye Dione soulignent la nécessité d’une gestion plus rapide et plus transparente des fonds alloués à l’agriculture, ainsi qu’un suivi rigoureux de la situation pour éviter de nouvelles tensions dans le secteur financier et agricole.

Cette situation met en lumière les défis structurels du financement de l’agriculture au Sénégal, notamment la lenteur des paiements, la gestion des arriérés et l’impact sur la solvabilité des opérateurs. Il est crucial que des solutions pérennes soient trouvées pour alléger les charges financières des acteurs du secteur agricole et garantir une meilleure gestion des fonds publics dans le cadre de la souveraineté alimentaire.

Kaolack : Le Collectif pour la Défense des Intérêts de Kabatoki (CDIK) dénonce la gestion foncière de la commune

Le Collectif pour la Défense des Intérêts de Kabatoki (CDIK) exprime fermement son opposition à la gestion foncière actuelle de la commune de Kaolack, notamment sous l’administration du maire Serigne Mboup. Le CDIK dénonce en particulier la délibération adoptée le 26 septembre 2024 par le conseil municipal, attribuant un terrain de 3 hectares à la Chambre de Commerce, dirigée par le maire lui-même. Selon le collectif, cet acte constitue un conflit d’intérêts flagrant, ainsi qu’un mépris des principes de transparence et d’équité, au détriment des droits des populations de Kabatoki.

Ce terrain, situé derrière le Collège d’Enseignement Moyen (CEM), avait été réservé de longue date par la communauté éducative pour l’extension de l’établissement et la construction d’un lycée mixte. En dépit des démarches récurrentes entreprises par l’Association des Parents d’Élèves et des correspondances adressées aux autorités municipales, les aspirations de la population ont été ignorées. À la place, le maire propose un projet d’implantation d’une zone d’activités économiques ou d’une aire de stationnement pour camions, une décision jugée incompatible avec l’environnement scolaire et dangereuse pour la sécurité des élèves et des résidents.

Le CDIK exige donc l’annulation immédiate de cette délibération et appelle à la relocalisation du projet dans une zone plus appropriée, éloignée des écoles et des habitations. Le collectif réclame également une transparence totale dans le processus de lotissement en cours, notamment la publication du plan de lotissement et l’implication active du conseil de quartier, pour garantir l’équité dans l’attribution des parcelles.

Par ailleurs, le CDIK interpelle directement les autorités étatiques, notamment le Ministère des Collectivités Territoriales, le Premier ministre et le Président de la République, pour une intervention urgente afin de préserver les intérêts des populations de Kabatoki. Le collectif déplore les violations des principes de décentralisation et de démocratie participative, marquées par l’exclusion du délégué de quartier et du conseil de quartier dans les décisions qui affectent directement la communauté.

La situation est d’autant plus préoccupante que le maire, Serigne Mboup, a lui-même avoué ne pas connaître l’emplacement exact du terrain dans le titre foncier 913 lors du vote de la délibération. Cette grave irrégularité renforce les inquiétudes du collectif quant à la gestion foncière dans la commune.

Le CDIK appelle donc à la sécurisation de l’environnement scolaire, en garantissant des espaces pour l’extension du CEM et la construction d’un lycée mixte. Le collectif exige également la révision de la délibération en faveur de ces projets prioritaires, ou à défaut, le rétablissement de l’ancienne délibération de 1998, qui garantissait ces droits. Pour le CDIK, ce combat n’est pas seulement celui d’une communauté, mais celui de la justice, de la transparence et de la dignité. Le collectif restera mobilisé jusqu’à ce que ses revendications soient satisfaites et que les intérêts de Kabatoki soient protégés.

Kaolack : Un incendie ravage plus d’une centaine de cantines au marché Guedj

Le marché Guedj de Kaolack a été frappé par un violent incendie dans la nuit du samedi 21 décembre 2024, détruisant plus d’une centaine de cantines et causant des dégâts matériels considérables. L’origine du sinistre demeure inconnue, mais une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes, selon le capitaine Mamadou Yaga Mané du groupement d’incendie et de secours n°3 de Kaolack.

L’alerte a été donnée à 23 h 20, et les équipes de secours sont intervenues rapidement, arrivant sur les lieux en seulement neuf minutes. Malgré la violence des flammes, la rapidité et l’efficacité de la mobilisation des moyens d’intervention ont permis de limiter l’étendue du sinistre. Le feu a toutefois ravagé une superficie d’environ 5 000 m², laissant derrière lui un paysage de désolation.

Selon le capitaine Mané, les efforts déployés ont été cruciaux pour circonscrire l’incendie et stopper sa propagation vers d’autres zones du marché. Cependant, les pertes matérielles sont considérables, et les commerçants touchés se retrouvent désemparés, ayant vu leurs moyens de subsistance partir en fumée.

Le marché Guedj, un point névralgique du commerce à Kaolack, est souvent sujet à des risques d’incendie en raison de son infrastructure vétuste et des installations électriques souvent précaires. Ce drame relance les débats sur la nécessité de moderniser les marchés du Sénégal pour prévenir de tels incidents à l’avenir.

Les autorités locales et les sapeurs-pompiers continuent de travailler pour établir un bilan définitif des pertes et évaluer les mesures à prendre pour aider les victimes. En attendant les conclusions de l’enquête, les commerçants appellent à un soutien urgent pour se relever de cette tragédie.

Affaire Barthélémy Dias : Un juriste démonte la décision du préfet de Dakar

Le bras de fer juridique entre le maire de Dakar, Barthélémy Dias, et le préfet de la capitale sénégalaise continue de faire couler beaucoup d’encre. La récente décision du préfet, considérant Barthélémy Dias comme démissionnaire de son mandat de conseiller municipal et, par conséquent, de son poste de maire, suscite des critiques, notamment celles du Dr Yaya Niang, enseignant-chercheur en Droit public à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.

Le préfet a justifié sa décision en s’appuyant sur l’article L. 277 du Code électoral. Cet article stipule qu’un conseiller municipal peut être considéré comme démissionnaire s’il se trouve dans un cas d’inéligibilité prévu par la loi.

Cependant, pour Dr Niang, l’interprétation du préfet est erronée. « En réalité, de notre point de vue, le préfet a mal appliqué les dispositions du Code électoral », a déclaré le juriste. Il rappelle que l’article L. 277 s’inscrit dans un chapitre du Code électoral dédié aux conditions d’éligibilité, d’inéligibilité et d’incompatibilité.

Selon Dr Niang, les cas d’inéligibilité sont énumérés de manière limitative dans les articles 272, 273 et 274 du Code électoral. Ces articles mentionnent les motifs précis qui peuvent rendre un conseiller municipal inéligible, comme l’existence d’une condamnation ou d’un conflit d’intérêt avéré.

« M. Dias ne se retrouvant dans aucun de ces cas, le préfet a cherché ailleurs une hypothétique inéligibilité en invoquant les articles 29 et 30 », précise le juriste. Toutefois, ces articles ne prévoient pas d’inéligibilité automatique.

Dr Niang insiste sur le fait que seule une décision judiciaire peut remettre en cause l’éligibilité d’un élu. « L’inéligibilité relève exclusivement du juge électoral, car c’est lui qui avait validé la candidature de M. Dias. Toute modification de son statut doit passer par une décision judiciaire », a-t-il souligné.

Le juriste considère donc que le préfet a outrepassé ses prérogatives en prononçant une décision administrative sans base légale claire.

Cette affaire ne se limite pas à une simple interprétation juridique : elle reflète également les tensions politiques entre l’administration et l’opposition. Barthélémy Dias, figure de proue de l’opposition sénégalaise, dénonce une manœuvre visant à l’écarter de la scène politique.

Ministère de l’Intérieur : un budget 2025 en hausse pour renforcer la sécurité et la lutte contre la corruption

Le budget 2025 du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a été adopté ce vendredi par la commission des finances de l’Assemblée nationale. Fixé à 204,4 milliards de FCFA, il enregistre une augmentation de plus de 7,4 milliards de FCFA par rapport à l’exercice précédent, où le budget s’élevait à 197 milliards de FCFA.

Le Général Jean Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, a souligné sur sa page X que ces ressources supplémentaires sont destinées à soutenir les actions stratégiques inscrites dans le plan opérationnel 2025. Cette augmentation vise principalement à renforcer la sécurité publique, à améliorer la relation entre les forces de l’ordre et les citoyens, et à intensifier les efforts contre la corruption.

La nouvelle doctrine de police de proximité, adoptée en début de semaine, promet une meilleure collaboration entre les forces de sécurité – Police et Gendarmerie – et les populations. Selon le ministre, cette approche devrait marquer un changement significatif dans les relations entre citoyens et forces de l’ordre.

Parmi les priorités annoncées, la lutte contre l’insécurité demeure au centre des préoccupations. Des initiatives supplémentaires seront mises en œuvre pour renforcer les capacités des forces de sécurité face aux défis actuels.

Le ministre a également réaffirmé l’engagement du gouvernement à faire de la lutte contre la corruption un combat national. Ce fléau, qui affecte la bonne gouvernance et la confiance des citoyens, nécessite une réponse concertée et rigoureuse, selon le Général Tine.

Lors de la présentation du budget, le ministre a tenu à remercier les députés pour leurs suggestions. Il a assuré que les préoccupations soulevées seraient prises en compte dans les stratégies du ministère.

Hajj 2025 : Ouverture des préinscriptions le 24 décembre

La Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam a annoncé l’ouverture des préinscriptions pour le Hajj 2025 à partir du 24 décembre. Cette étape cruciale marque le lancement des démarches administratives pour les fidèles sénégalais désireux de remplir le cinquième pilier de l’Islam.

Dans un communiqué officiel, il est précisé que les préinscriptions se feront exclusivement auprès de la Banque Islamique du Sénégal (BIS), présente sur l’ensemble du territoire. Les candidats devront effectuer un versement provisoire de 4 millions de francs CFA. Ce montant, qui reste à confirmer, servira à réserver les places en attendant la fixation du tarif définitif dans les semaines à venir.

Cette initiative vise à simplifier les formalités et à garantir une organisation optimale pour les départs. La Délégation générale rappelle aux candidats l’importance de respecter les délais et de fournir les documents nécessaires pour faciliter le traitement des dossiers.

Le Hajj, en tant que démarche spirituelle essentielle pour les musulmans, exige également une logistique rigoureuse. Le montant provisoire couvre les réservations et anticipe les frais liés au transport, à l’hébergement, ainsi qu’aux autres dépenses nécessaires au séjour des pèlerins dans les Lieux Saints.

La Délégation exhorte les futurs pèlerins à initier les démarches dès l’ouverture des préinscriptions afin d’éviter tout désagrément lié aux délais. Elle insiste également sur la vérification des documents de voyage, notamment les passeports et certificats médicaux, indispensables pour accomplir le pèlerinage.

Cette annonce marque le début d’une étape importante pour les fidèles sénégalais, leur permettant de se préparer spirituellement et logistiquement pour ce voyage unique.

Lutte contre l’insécurité : 374 interpellations et plus d’un million de francs CFA récoltés en amendes

Dans le cadre de ses efforts pour assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens, la police nationale a intensifié ses opérations sur l’ensemble du territoire. Dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 décembre 2024, la Direction de la Sécurité Publique (DSP) a mené une vaste opération de sécurisation ciblant les zones criminogènes du Sénégal.

Cette intervention a permis d’interpeller 374 personnes pour diverses infractions. Parmi elles, 67 ont été arrêtées pour ivresse publique et manifeste, tandis que 30 autres ont été placées en garde à vue pour nécessité d’enquête. Un individu a été appréhendé pour détention de chanvre indien, et cinq autres pour détention et usage de cette substance. Un cas d’usage illicite de cigarette électronique a également été enregistré, ainsi que onze interpellations pour usage de produit cellulosique. Par ailleurs, deux individus ont été arrêtés pour rixe sur la voie publique et deux autres pour coups et blessures volontaires. D’autres infractions, telles que l’abus de confiance, l’association de malfaiteurs, le vol, la tentative de vol, ainsi que des violences et voies de fait, figurent parmi les motifs des interpellations.

En ce qui concerne les infractions routières, les agents de la DSP ont procédé à la mise en fourrière de 40 véhicules et à l’immobilisation de 67 motos. Ces contrôles routiers ont permis de collecter un total de 1 079 000 francs CFA en amendes forfaitaires, selon le bilan communiqué par les autorités.

Ces actions s’inscrivent dans une stratégie globale visant à renforcer la sécurité publique et à réduire la criminalité dans les zones sensibles. Sous la direction du commissaire Ndiarra Sène, les forces de l’ordre ont démontré leur détermination à lutter contre toutes les formes d’insécurité. Cette opération envoie un signal fort, rappelant que la sécurité des citoyens reste une priorité pour les autorités.

Cependant, ces efforts soulèvent également des questions sur les mécanismes de prévention et d’accompagnement des personnes interpellées, notamment en matière de réinsertion sociale. Les autorités assurent que ces interventions se poursuivront dans les semaines à venir, avec un accent particulier sur les zones les plus exposées aux actes criminels.

Ziguinchor : L’ONG Direct Aid au chevet des populations de Gonoum avec un projet de développement communautaire de 35 millions de francs CFA

Gonoum, un village situé dans la commune d’Adéane, arrondissement de Niaguis, département de Ziguinchor, a longtemps souffert des effets de la crise casamançaise. Après avoir été déserté par ses habitants dans les années 1990, le village a progressivement retrouvé sa population à partir de 1995. Aujourd’hui, grâce à l’ONG Direct Aid Society, un projet de développement communautaire ambitieux d’une valeur de 35 millions de francs CFA a été lancé pour améliorer les conditions de vie des populations locales, notamment les femmes et les jeunes.

Le programme structurant de l’ONG vise à rendre les femmes autonomes et à fixer les jeunes dans leur terroir, afin de lutter contre l’émigration irrégulière et encourager le développement local. Ce projet a été conçu autour de trois composantes majeures : le maraîchage, l’élevage et le transport. Il comprend la mise à disposition de 5 tricycles, 75 bovins, 15 caprins, et l’aménagement d’un périmètre maraîcher avec toutes les infrastructures nécessaires.

Almamy Badji, responsable de projet à Direct Aid, a expliqué que le programme a pour objectif d’aider les populations démunies, en particulier les femmes. « Ce programme revêt un caractère purement social », a-t-il précisé. Le périmètre maraîcher de Gonoum s’étend sur un hectare et dispose désormais d’un forage, d’un château d’eau et de bassins pour permettre aux femmes d’arroser les cultures. En plus du maraîchage, les tricycles permettront aux femmes de transporter et de vendre leurs produits dans les marchés locaux.

La composante élevage, avec les 75 caprins et 15 bovins, est un autre pilier essentiel du projet. Les caprins sont composés de 7 géniteurs et de femelles, tandis que les bovins incluent 2 géniteurs et des femelles. Ce programme vise à renforcer la reproduction du cheptel et à offrir aux femmes une source de revenus supplémentaires.

Le conseiller municipal de la commune d’Adéane, Sadio Seydi, a salué cette initiative, soulignant qu’elle constitue une grande aide pour le développement de la commune. « Un sentiment de satisfaction et de soulagement se dégage de la population et de la commune. Nous sommes très reconnaissants envers Direct Aid pour ce projet », a-t-il déclaré. Il a également noté que ce type de partenariat est essentiel pour le développement de la commune et a exprimé le souhait de renforcer les liens avec l’ONG.

Seydou Sadio, conseiller municipal, a quant à lui rappelé que ce projet s’inscrit parfaitement dans le cadre du programme national « Togg Fi Tekki Fi », visant à encourager l’agriculture et à fixer les jeunes dans leurs villages. Il a également encouragé les aînés de Gonoum à mettre à disposition des terres pour permettre aux jeunes de s’investir dans l’agriculture et ainsi participer au développement du village et du pays.

Pour Mamadou Lamine Diamé, président de la jeunesse de Gonoum, ce projet est une véritable opportunité pour la stabilité des jeunes. « Ce projet permettra aux jeunes de rester dans leur village et de subvenir aux besoins de leurs familles sans avoir à migrer », a-t-il déclaré, saluant l’impact positif de cette initiative pour les femmes, qui seront les premières bénéficiaires.

En conclusion, l’ONG Direct Aid Society, à travers ce programme de développement communautaire, apporte une réponse concrète aux défis de Gonoum, en contribuant à l’autonomisation des femmes et à la stabilisation des jeunes dans leur village. Avec un soutien comme celui-ci, les perspectives de développement pour Gonoum semblent désormais plus prometteuses.

Alexis SAGNA

Teyliom répond aux allégations de la presse : « Informations incomplètes et tendancieuses »

Le Groupe Teyliom a réagi fermement aux récentes informations diffusées par certains organes de presse concernant Yérim Sow, fondateur du groupe, et son collaborateur Yigo Faly Thiam. Selon ces rapports, les deux hommes seraient visés par un mandat d’arrêt international émis par la justice béninoise, suite à leur condamnation en décembre 2021 à Cotonou, à cinq ans de prison, dont deux ans fermes.

Dans un communiqué envoyé à Seneweb, Teyliom a apporté des éclaircissements sur cette affaire, en dénonçant des informations jugées « incomplètes et tendancieuses ». Le groupe a notamment précisé que Yérim Sow et Yigo Faly Thiam n’avaient jamais été notifiés de la décision de justice. Par conséquent, selon Teyliom, la condamnation ne peut être considérée comme exécutoire, et les délais d’opposition ou d’appel n’ont pas pu être engagés.

Teyliom a rappelé plusieurs éléments clés du dossier. En premier lieu, il a évoqué la « destruction arbitraire » de l’hôtel Noom Cotonou, qui a été au cœur du conflit. Ensuite, le groupe a souligné l’existence d’une procédure d’arbitrage en cours au Centre International de Règlement des Différends relatifs aux Investissements (CIRDI), opposant Teyliom à la République du Bénin. Le groupe a également mentionné les mesures prises par les autorités béninoises après l’introduction de cette procédure d’arbitrage.

Cependant, le groupe a fait savoir que les deux dirigeants n’ont jamais eu accès aux éléments factuels et juridiques ayant conduit à leur condamnation, car ils n’ont pas été informés des charges retenues contre eux ni du dossier d’instruction. Cette absence de notification a été mise en avant par Teyliom pour justifier l’absence de valeur juridique de la décision rendue par la chambre correctionnelle du Bénin.

Dans ce contexte, le Groupe Teyliom a réaffirmé son engagement à défendre son image, celle de ses dirigeants, et ses droits légitimes. Le groupe a précisé qu’il se réservait le droit de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger sa réputation et contrer toute allégation qui pourrait nuire à son image.

Teyliom a également réaffirmé son rôle important dans le développement de la région, soulignant l’importance de ses investissements et réaffirmant son engagement à agir de manière sérieuse et respectée. Le groupe a conclu en insistant sur le fait qu’il continuerait à œuvrer pour le bien-être économique et social de la région, malgré les difficultés rencontrées.

Les Défis de la Régulation des Médias : Plus de 600 Entreprises de Presse Inscrites, Mais Des Incertitudes Persistantes

Le secteur de la presse au Sénégal est en pleine transformation, avec plus de 600 organes et entreprises de presse inscrits avant la clôture de la plateforme d’enregistrement mise en place par le Ministère de la Communication. Toutefois, bien que cette initiative vise à renforcer la régulation des médias, plusieurs défis demeurent et suscitent des inquiétudes parmi les acteurs du secteur.

La commission d’examen et de validation des entreprises de presse, actuellement en train d’étudier les dossiers des médias inscrits, doit faire face à des enjeux considérables. Daouda Mine, membre de cette commission, a souligné lors de l’émission « Lantinoor » sur RTS 1 que la résolution des problèmes dans le secteur de la presse dépend avant tout d’une volonté politique forte. Cependant, il a également précisé que l’objectif de la commission n’est pas de sanctionner ou de fermer les médias non conformes, mais de les accompagner dans un processus de mise en conformité. Ce processus, bien que bien intentionné, pourrait prolonger l’incertitude pour de nombreux médias, notamment ceux qui peinent à remplir les critères requis.

L’un des points cruciaux soulevés lors de cette discussion est la question de la fiscalité, jugée inadaptée pour le secteur des médias. Migui Maram Ndiaye, président de la Convention des Jeunes Reporters, a dénoncé la situation absurde qui consiste à traiter les entreprises de presse comme des industries lourdes, à l’instar des cimenteries, dans le cadre de la fiscalité. Selon lui, une réforme fiscale s’impose de toute urgence pour permettre aux médias de se développer dans un environnement favorable.

Ndiaye a également insisté sur la nécessité d’adopter une loi sur la publicité, une mesure qui pourrait aider à réguler un secteur où les enjeux financiers sont importants. Il a enfin exhorté le Président de la République à organiser une rencontre officielle avec les organisations de presse afin de remettre officiellement les conclusions des Assises du secteur. Cependant, malgré ces appels, l’avenir de ces propositions reste incertain et dépendra de l’implication des autorités publiques.

Marguerite Rosalie Ndiaye, intervenant dans la même émission, a rappelé que la conformité des entreprises de presse ne se limite pas à un seul critère, comme l’inscription auprès des autorités compétentes. Elle a insisté sur l’importance d’autres aspects essentiels, tels que le respect des cotisations sociales, le paiement des impôts, ainsi que la formalisation des contrats de travail pour les journalistes. Ces éléments, souvent négligés dans le secteur, sont pourtant cruciaux pour garantir une presse indépendante et professionnelle.

Elle a également encouragé les journalistes à revendiquer leur droit d’accès au Fonds d’appui à la presse, dont le montant a récemment été revalorisé. Bien que cette mesure soit censée apporter un soutien au secteur, certains observateurs se demandent si elle suffira à répondre aux besoins réels des médias, notamment en termes de financement et de développement durable.

Le secteur de la presse sénégalaise est à un tournant décisif. Les réformes en cours et les mesures proposées pourraient potentiellement améliorer la régulation et soutenir les médias dans leur quête de professionnalisme et de durabilité. Toutefois, les acteurs du secteur, qu’il s’agisse des journalistes, des éditeurs ou des responsables politiques, devront surmonter de nombreux obstacles pour que ces réformes portent leurs fruits.

Les préoccupations fiscales, la conformité des entreprises de presse et l’accès au financement sont autant de défis qui, s’ils ne sont pas adressés rapidement, risquent de freiner l’évolution du secteur. Il est donc crucial que la volonté politique, ainsi que l’engagement des acteurs concernés, se concrétisent afin de créer un environnement propice au développement d’une presse libre et indépendante au Sénégal.

Kaffrine : 53 cas de grossesses précoces en milieu scolaire entre 2022 et 2023, une urgence éducative

Le phénomène des grossesses précoces en milieu scolaire continue de secouer la région de Kaffrine. Entre 2022 et 2023, 53 cas ont été recensés dans les établissements scolaires, représentant un taux de 4,4 %, selon un rapport du Groupe pour l’Étude et l’Enseignement de la Population (GEEP). Cette situation met en lumière une crise sociale et éducative qui nécessite des solutions urgentes pour protéger les jeunes filles et garantir leur avenir.

Ces chiffres, révélés récemment par le GEEP, traduisent une réalité alarmante dans le Ndoucoumane. « Notre objectif, c’est zéro grossesse à l’école. Même un seul cas est un signal que le travail reste à faire », a déclaré Ibrahima Guèye, coordonnateur de l’organisation, lors d’un entretien avec Ousmane Mbengue, correspondant de Radio Sénégal.

Les conséquences de ces grossesses sont dévastatrices. Une jeune fille enceinte en classe de 4e, de Première ou de Terminale voit sa scolarité brusquement interrompue. Cela entraîne souvent un abandon scolaire définitif, des difficultés économiques et sociales accrues, ainsi que des risques pour sa santé, notamment lors de l’accouchement. « Ces grossesses brisent des carrières et hypothèquent l’avenir de nombreuses filles », a ajouté Ibrahima Guèye.

Dans le cadre de son engagement à enrayer ce fléau, le GEEP a mené une enquête approfondie en partenariat avec l’Observatoire régional. Cette étude, basée sur un échantillon représentatif d’élèves, a permis de mieux cerner les causes et les dynamiques du phénomène. Les résultats ont été remis à l’inspecteur d’académie pour servir de base à des actions concrètes et adaptées aux réalités locales.

Pour prévenir ces situations, le GEEP a intensifié ses campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires et auprès des familles. Ces initiatives mettent l’accent sur l’éducation sexuelle, la communication parent-enfant et la responsabilisation des enseignants pour détecter et prévenir les comportements à risque.

Cependant, malgré ces efforts, le problème persiste et appelle une mobilisation collective. Les autorités éducatives, les organisations de la société civile, les chefs religieux et les communautés locales doivent travailler de concert pour offrir des solutions durables. Cela inclut la création d’espaces sécurisés pour les jeunes filles, des politiques éducatives inclusives et la mise en place de mesures dissuasives contre les comportements préjudiciables.

La région de Kaffrine, à travers ce rapport, lance un appel clair : il est urgent d’agir pour que chaque fille puisse poursuivre son éducation sans obstacle. Ce défi dépasse les seuls établissements scolaires et nécessite une approche sociétale globale pour garantir un avenir prometteur à toutes les jeunes filles.

DIPLOMATIE RELIGIEUSE : Le Khalife de Bambilor hôte de l’AG de la conférence des supérieurs majeurs

La conférence des supérieurs majeurs du Sénégal a organisé du 16 au 18 décembre 2024 à Dakar, son assemblée générale sous le thème: « Pélerins d’espérance sur le chemin Synodal ». Une occasion pour la communauté chrétienne de consacrer le dernier jour de son Assemblée générale à son hôte, le Khalife général de Bambilor, Thierno Amadou Ba avec qui, elle entretient une relation fondée sur la confiance mutuelle et l’esprit de collaboration. Cette invitation du Khalife à l’AG de la Conférence des supérieurs majeurs du Sénégal a été une opportunité pour lui de partager avec l’assistance quelques réflexions sur les trois enjeux cruciaux du moment : le vivre ensemble, la diplomatie religieuse et la contribution des religieux et religieuses à la résolution des conflits et au drame de l’immigration.


« Le vivre ensemble est au cœur de notre identité nationale. Au Sénégal, nous avons une véritable culture de la coexistence pacifique, non seulement entre religions, mais aussi entre les différentes ethnies et communautés. L’exemple de la coexistence pacifique entre les communautés musulmanes et chrétiennes est largement reconnu. Mais au-delà de cette dimension religieuse, il existe aussi une fraternité profondément enracinée entre les différentes ethnies, qui, tout en préservant leurs spécificités culturelles, vivent ensemble dans une harmonie remarquable.


Entre les communautés Peul, Sérère et Diola, par exemple, il existe une pratique de plaisanteries réciproques et d’ironie qui, loin d’être un facteur de division, devient un puissant ciment de la cohésion sociale. Ce cousinage à plaisanterie est une forme de relation interethnique basée sur une complicité ludique où chacun peut se moquer de l’autre sans animosité, créant ainsi une relation de confiance et d’amitié », a dit Thierno Amadou Ba avant d’ajouter: « pour le vivre ensemble, Bambilor fait bien école dans cette aube du troisième millenaire. À travers nos échanges, nous construisons ensemble un modèle vivant du vivre ensemble, une alliance où nos différences ne sont pas des barrières, mais des atouts précieux pour la construction d’une société plus unie. C’est grâce à ces rencontres, riches en échanges et en compréhension, que nous avançons ensemble, main dans la main, pour bâtir un avenir commun empreint de fraternité ». Ces moments d’échange et de partage ont aussi permis au guide religieux d’entretenir sur l’origine religieuse de la migration qui est selon lui, non seulement symbolique et spirituelle mais, dépasse les simples déplacements géographiques.

La diplomatie religieuse un outil pour la paix et la réconciliation

Selon Thierno Amadou Ba, la diplomatie religieuse est un instrument fondamental pour la résolution des conflits dans le monde. Les religions, souvent sources de tensions, peuvent aussi devenir des vecteurs de paix si elles sont orientées dans une dynamique de dialogue et de compréhension mutuelle. « En tant que leaders religieux, nous avons la responsabilité de promouvoir la paix, la réconciliation et la justice à travers un dialogue interreligieux sincère et constructif. Nos enseignements respectifs portent en eux des valeurs universelles de paix, de solidarité et de respect de la dignité humaine, et il est de notre devoir d’utiliser ces principes pour apaiser les conflits et éviter que la religion ne devienne un facteur de division.


A mon humble avis, la diplomatie religieuse, en mode contributoire pour la diplomatie traditionnelle, implique l’engagement et la médiation des acteurs religieux dans les affaires nationales et internationales », a indiqué M. Ba soulignant la diplomatie religieuse reconnaît l’impact significatif des croyances et des pratiques religieuses sur les dynamiques mondiales et cherche à les intégrer dans les processus diplomatiques. « Cette forme de diplomatie vise à promouvoir le dialogue interreligieux, à prévenir les conflits fondés sur la religion et à trouver des solutions pacifiques aux crises en s’appuyant sur les valeurs et les ressources des différentes traditions religieuses. Elle joue un rôle crucial dans la construction de la paix et le développement durable, en mettant l’accent sur la collaboration entre États, organisations internationales et institutions religieuses a-t-il ajouté.


Car pour lui, la diplomatie religieuse ne se limite pas à des discours théoriques, mais il se traduit par des actions concrètes. Elle consiste en des initiatives qui favorisent la rencontre entre les cultures et les croyances.


« Permettez-moi cette piqure de rappel pour partager avec vous trois expériences historique de la diplomatie religieuse pour vous montrer ce qu’elle à réussi, à l’assaut de la diplomatie classique par moment impuissante


L’Hégire : la protection des minorités religieuses :
L’Hégire, la migration des compagnons du Prophète Muhammad (PSL) de La Mecque vers l’Abyssinie, représente un tournant crucial dans l’histoire de l’Islam, non seulement sur le plan spirituel, mais aussi en matière de protection des minorités religieuses. Lorsqu’une partie des premiers musulmans fut persécutée à La Mecque, le Prophète Muhammad (Psl), dans un acte de sagesse, conseilla à ses compagnons de se réfugier en Abyssinie, auprès du Négus, un souverain chrétien. Ce dernier leur offrit une protection totale, leur garantissant la liberté de pratiquer leur foi sans crainte de persécution. Cette invitation à chercher refuge dans un royaume chrétien symbolise une forme de diplomatie religieuse, où l’État, représenté par le Négus, assurait la sécurité des croyants, et où les leaders spirituels (le Prophète et les prêtres) reconnaissaient l’importance de la coexistence pacifique et du respect mutuel entre religions. El-Hadji

Malick Sy et Cheikh Ibrahima Fall : des sacrifices ultimes


Dans un contexte colonial comme celui du Sénégal, les autorités coloniales françaises ont dû gérer les rapports entre les différentes religions (chrétiens, musulmans, animistes) et ont parfois eu recours à des figures religieuses locales pour apaiser les tensions.
Les actes d’El Hadj Malick Sy et de Cheikh Ibrahima Fall montrent une forme de diplomatie religieuse qui transcende les simples négociations politiques. En envoyant leurs fils à la France comme otages, ces leaders ont offert un sacrifice personnel profond pour garantir la sécurité et la protection de leurs disciples. Ce geste témoigne de l’engagement de ces figures religieuses à éviter les conflits violents, à préserver l’équilibre entre les communautés et à négocier avec les puissances coloniales dans le but de garantir un minimum de paix sociale.

La contribution des religieux et à la résolution des crises migratoires

Le dernier sujet abordé par le Khalife de Bambilor est les crises migratoires. Selon le conférencier, qu’elles soient liées à des conflits, à des conditions économiques désastreuses ou à des catastrophes environnementales, sont des phénomènes globaux qui exigent des réponses variées et nuancées. « L’une des approches les plus puissantes pour répondre à ces crises reste l’engagement des leaders religieux, qui ont un rôle clé à jouer non seulement en termes de soutien moral et spirituel, mais aussi dans la construction de solutions durables. Leur action s’inscrit dans une vision globale de l’humanité, reposant sur des principes de résilience, de dignité humaine et de coopération intercommunautaire ».
Thierno Amadou de poursuivre: « l’origine religieuse de la Migration : l’Arche de Noé.


Dans de nombreuses traditions religieuses, la migration a une origine symbolique et spirituelle qui dépasse les simples déplacements géographiques. L’histoire de l’arche de Noé, par exemple, présente la migration comme un acte de préservation de la vie face à la destruction. Après le déluge, Noé et les êtres vivants (humains et animaux) ont été sauvés, permettant ainsi la renaissance de la terre. Cet acte de migration (même si elle était forcée) a permis de créer un nouveau monde, tant pour l’humanité que pour les autres formes de vie », a-t-il ajouté.

« La migration, dans ce sens, porte en elle une dimension de reconstruction et de renouvellement. Elle symbolise un processus de transformation où des individus et des communautés, souvent dans des situations de détresse, peuvent être les vecteurs de nouveaux commencements et de nouvelles opportunités. De cette perspective, les migrations ont des conséquences positives, tant pour ceux qui migrent que pour les sociétés qui les accueillent. Cette vision religieuse invite à voir les migrants non comme des « problèmes », mais comme des « portes ouvertes » vers de nouvelles possibilités de développement humain et spirituel », a expliqué le Khalife de Bambilor, relevant que
l’un des grands problèmes qui se pose dans le cadre des migrations, en particulier en provenance des pays du Sud vers l’Occident, est que ces dernières sont souvent perçues uniquement sous un angle utilitaire, focalisé sur les avantages économiques qu’elles peuvent apporter.


Selon lui, l’Occident a largement profité des vagues migratoires à travers l’histoire, souvent en en tirant des bénéfices économiques et sociaux tout en imposant des souffrances profondes aux pays du Sud. Au cours des siècles, les européens se sont déplacés massivement vers les Amériques, colonisant ces terres et exploitant leurs ressources au prix de la destruction des civilisations autochtones. Parallèlement, l’Occident a orchestré des déplacements forcés d’africains pour alimenter la traite des esclaves, une entreprise inhumaine qui a déporté des millions d’individus à travers l’Atlantique. D’après le chef religieux, les deux guerres mondiales ont également vu des déplacements massifs, tant de populations que de ressources, pour nourrir les besoins militaires, souvent à travers des colonnes de tirailleurs africains et des ouvriers migrants. Ces déplacements, qu’ils soient forcés ou volontaires, ont permis à l’Occident de se développer et d’accumuler une richesse colossale. « Pourtant, paradoxalement, les pays du Sud, dont les peuples ont été dévastés par ces migrations imposées, font aujourd’hui face à des réactions souvent ingrates et xénophobes de la part de ceux-là même qui ont tiré profit de ces flux migratoires. L’Occident semble parfois ignorer les blessures historiques qu’il a infligées et continue de fermer les yeux sur les réalités humaines des migrations contemporaines, contribuant ainsi à la marginalisation des peuples du Sud qui cherchent à fuir la pauvreté, les conflits et les injustices historiques », a-t-il déploré au moment où la communauté internationale célèbre la journée internationale des migrants, ce 18 décembre.

Selon l’hôte du jour de la Conférence des supérieurs majeurs du Sénégal, la résilience, dans cette optique, consiste à transformer la douleur et la souffrance en forces nouvelles, à reconstruire les communautés dévastées tout en protégeant les dignités humaines. « Les leaders religieux doivent insister sur le fait que la véritable réponse aux crises, qu’elles soient migratoires ou autres, réside dans la capacité des sociétés à se reconstruire avec dignité, à travers l’écoute, la sensibilisation, et des actions concrètes. Les actions menées par les religieux doivent également être orientées vers la protection des migrants, notamment en leur fournissant un soutien moral et matériel dans leur parcours. Mais au-delà du soutien immédiat, une approche préventive et intégrative est nécessaire, qui consiste à renforcer les liens entre les communautés d’accueil et celles d’origine.


C’est pourquoi, l’une des initiatives les plus significatives que j’ai entreprises est la création d’une ONG dédiée à la gestion des crises migratoires. Depuis 20 ans, cette organisation travaille sans relâche pour soutenir les migrants, en particulier ceux vivant dans les cités ou en situation de vulnérabilité.
Un autre aspect de cette initiative est la mise en place de jumelages entre des maires d’Europe et du Sénégal. Ces échanges ont pour but de favoriser la coopération internationale en matière de développement et d’intégration des migrants. En organisant des voyages en Europe et en Amérique, j’ai pu renforcer ces liens et sensibiliser les autorités locales à la nécessité d’une approche plus humaine et inclusive de la migration.


Enfin, permettez-moi d’évoquer ma rencontre récente avec le Saint-Pere qui a été un moment fort, un échange significatif, qui m’a inspiré davantage à poursuivre ma vision pour le la paix et le dialogue interreligieux au profit d’un monde meilleur. Lors de notre prochaine rencontre, qui devrait avoir lieu très bientôt, je serai accompagné d’universitaires et de représentants de toutes les confessions religieuses du Sénégal. L’objectif est de montrer que le Sénégal est, et doit continuer à être, un véritable centre d’incubation de la diplomatie religieuse. Une diplomatie qui, à travers ses valeurs d’unité et de tolérance, pourrait inspirer le monde entier.


Lors de cette rencontre, nous aurons l’occasion d’échanger sur le colloque international sur la diplomatie religieuse (CIDIR), prévu à l’Ucad. Ce colloque, en collaboration avec notre ONG FWN et l’Institut des Politiques Publiques, représente pour moi bien plus qu’un simple événement académique. Il est une vitrine essentielle pour le Sénégal, un rendez-vous international et une véritable école d’expérimentation pour de nouvelles solutions aux défis mondiaux. Je suis convaincu que ce colloque pourrait jouer un rôle clé dans le rayonnement du Sénégal en tant que modèle de dialogue interreligieux et de diplomatie constructive », a conclu Thierno en magnifiant l’initiative de cette rencontre de la Conférence des supérieurs majeurs, qui représente une occasion unique de renforcer les liens entre les communautés musulmanes et chrétiennes et de mettre en avant le rôle essentiel de la diplomatie religieuse dans la résolution des crises mondiales.          

A.Saleh

Tragédie de Mbour : Un naufrage meurtrier souligne l’urgence d’une réponse collective face à l’immigration clandestine

Le naufrage survenu le 8 septembre 2024, au large de Mbour, au Sénégal, est une nouvelle tragédie qui met en lumière les dangers de l’immigration clandestine. Une pirogue transportant plus de 200 personnes, espérant rejoindre l’Europe, a chaviré à seulement 4 kilomètres des côtes. Ce drame a causé la mort d’au moins 30 personnes, tandis que plus de 100 autres sont portées disparues. Ce naufrage s’inscrit dans une série de catastrophes qui illustrent les risques extrêmes auxquels s’exposent des milliers de migrants désespérés.

Les autorités locales, en collaboration avec la marine sénégalaise, ont réussi à secourir une soixantaine de survivants, dont certains grièvement blessés. Les corps de plusieurs victimes ont été repêchés, mais les opérations de recherche se poursuivent pour retrouver les disparus. Les familles des victimes, dévastées, se rassemblent sur les plages de Mbour, espérant des nouvelles de leurs proches. Ce naufrage, comme beaucoup d’autres, témoigne de l’ampleur de la crise migratoire. Selon des statistiques des organisations humanitaires, plus de 2 500 migrants ont péri en mer en 2024, un chiffre en hausse par rapport à l’année précédente.

Ce drame met également en lumière les raisons qui poussent de nombreuses personnes à entreprendre ce voyage périlleux. La pauvreté, le chômage, l’instabilité politique et l’absence de perspectives économiques au Sénégal et dans d’autres pays africains figurent parmi les principaux moteurs de ces départs. À cela s’ajoutent les récits parfois embellis d’une « vie meilleure » en Europe, souvent relayés par les réseaux sociaux et les passeurs.

Le Conseil International pour l’Immigration, l’Entrepreneuriat et l’Emploi (CIIEE) a exprimé sa colère et sa tristesse, tout en exhortant les gouvernements sénégalais et européens, ainsi que la communauté internationale, à agir avec urgence. Il appelle à renforcer les campagnes de sensibilisation dans les communautés locales pour informer des dangers de l’immigration clandestine, tout en investissant dans des projets économiques locaux pour offrir des opportunités aux jeunes et réduire leur motivation à partir. Le CIIEE insiste également sur la nécessité de créer des voies légales et sécurisées pour la migration, afin de limiter l’activité des réseaux de passeurs, et d’améliorer la surveillance maritime et la coopération internationale pour sauver des vies en mer.

Cette tragédie a ravivé les appels à une coopération plus étroite entre le Sénégal et ses partenaires internationaux. Le président Bassirou Diomaye Faye a exprimé ses condoléances aux familles et promis un plan d’urgence pour lutter contre l’immigration clandestine. Cependant, les organisations de la société civile estiment que les mesures doivent aller au-delà des promesses. L’instauration de partenariats public-privé pour stimuler l’emploi, ainsi que des investissements massifs dans des secteurs comme l’agriculture et l’énergie, sont jugés essentiels pour prévenir ces drames.

La tragédie de Mbour n’est pas un simple accident ; elle est le reflet d’une crise mondiale nécessitant une réponse globale. Les efforts isolés ne suffiront pas à briser ce cycle. Ce moment de deuil collectif doit être un tournant, un appel à l’unité pour transformer cette réalité tragique en une opportunité de changement.

Alerte Météo : Poussière et baisse des températures du 17 au 23 décembre 2024

L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) a émis une alerte concernant des conditions météorologiques exceptionnelles qui affecteront le Sénégal du 17 au 23 décembre 2024. Un phénomène de poussière, accompagné d’une baisse significative des températures, devrait impacter le pays durant cette période.

Une importante vague de poussière s’étend sur la moitié nord du pays, et devrait se généraliser à l’ensemble du territoire à partir du 19 décembre. Les régions les plus touchées par ce phénomène seront les zones du Nord et du Centre du Sénégal, comprenant Saint-Louis, Podor, Matam, Linguère, Louga, Thiès, Dakar, Diourbel et Kaolack. Ces zones connaîtront une forte concentration de particules dans l’air, ce qui réduira significativement la visibilité.

Dans le Sud du pays, notamment dans les régions de Kolda, Ziguinchor, Sédhiou, les effets de la poussière seront moins intenses, mais pourraient survenir de manière intermittente. Le phénomène de poussière devrait commencer à s’atténuer progressivement à partir du 21 décembre.

En parallèle, une chute notable des températures est attendue du 18 au 23 décembre. Les régions du Nord et du Centre-Ouest, telles que Saint-Louis, Podor, Linguère, Louga, Thiès, Diourbel, Kaolack et Dakar, devraient connaître une fraîcheur importante, avec des températures nocturnes pouvant descendre en dessous de 17°C. Dans le Sud, bien que la baisse de température soit moins marquée, les nuits seront plus fraîches que d’habitude.

L’ANACIM recommande à la population, en particulier dans les régions les plus touchées, de prendre des précautions face à ces conditions météorologiques, notamment pour les personnes vulnérables souffrant de problèmes respiratoires ou cardiaques. De plus, la visibilité réduite pourrait rendre les déplacements plus difficiles, notamment pour les conducteurs.

Conseil Constitutionnel : Barthélémy Dias conteste sa radiation devant l’instance

Les avocats de Barthélémy Dias ont déposé une requête auprès du Conseil Constitutionnel afin de contester la décision du bureau de l’Assemblée nationale qui a décidé de sa radiation. Le maire de Dakar, élu sous la bannière de la coalition Samm Sa Kàddu, estime que cette décision est injustifiée et souhaite qu’elle soit annulée.

Dans la requête, les avocats de Barthélémy Dias exposent les motifs qui justifient cette contestation. Ils soulignent qu’il est nécessaire d’examiner minutieusement les conditions ayant conduit à la radiation du député. Ces derniers insistent sur l’importance d’une évaluation juridique approfondie de la procédure et des éléments ayant justifié cette décision, en mettant en question la régularité de l’acte pris par l’Assemblée nationale.

La saisine du Conseil Constitutionnel par Barthélémy Dias marque une nouvelle étape dans cette affaire, où l’élu de la Ville de Dakar cherche à faire valoir ses droits devant l’instance suprême chargée du contrôle de la constitutionnalité des actes législatifs et politiques. Ce recours pourrait avoir des implications importantes sur l’avenir politique de l’intéressé et sur la légalité des décisions prises à son encontre.

Niodior : Saisie de faux médicaments d’une valeur de 392 millions F CFA par la douane

Un important lot de 207 cartons de médicaments contrefaits a été saisi le 11 décembre 2024 par la brigade maritime des douanes de Foundiougne, relevant de la subdivision du littoral Sud, sous la direction régionale des unités maritimes. La valeur totale des produits pharmaceutiques interceptés est estimée à 392 millions de francs CFA.

L’opération, qui s’est déroulée au large de Niodior, a mobilisé les agents des douanes qui ont pris en chasse puis arraisonné une pirogue transportant les médicaments. Selon le communiqué officiel de la Division de la communication et des relations publiques des Douanes, les cartons contenaient divers types de produits pharmaceutiques, notamment des antalgiques, des aphrodisiaques et des flacons pour injections intraveineuses.

Cette saisie constitue la plus importante réalisée cette année sur le littoral Sud. À titre de comparaison, la même unité douanière avait effectué, plus tôt cette année, une saisie portant sur 59 cartons de médicaments contrefaits, dont la valeur était estimée à 108 millions F CFA.

La Direction générale des Douanes a tenu à saluer la collaboration active du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal, qui a joué un rôle crucial dans l’évaluation des produits saisis. Une délégation du syndicat s’est rendue à Foundiougne pour constater les saisies réalisées et apporter son soutien aux équipes douanières sur le terrain.

L’Administration des douanes sénégalaises a profité de cette opération pour rappeler les dangers des faux médicaments. Ces produits contrefaits, souvent mal fabriqués et non homologués, représentent un risque majeur pour la santé des populations.

Dans son communiqué, l’Administration des douanes a lancé un appel aux professionnels de la santé et aux acteurs du secteur pharmaceutique pour renforcer les actions de sensibilisation auprès des populations afin de lutter efficacement contre ce fléau.

La Douane sénégalaise a réaffirmé sa détermination à poursuivre les efforts pour éradiquer le trafic de faux médicaments, en multipliant les opérations de surveillance et les interventions ciblées sur les zones maritimes et terrestres à risque.

Sénégal : Vers de nouvelles assises nationales pour transformer l’enseignement supérieur et la recherche

Dix ans après les Assises nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur, le Sénégal se prépare à organiser une nouvelle concertation. Cette fois-ci, l’objectif est clair : transformer en profondeur le secteur, avec un accent particulier sur la recherche et l’innovation.

L’annonce a été faite ce mardi par le Pr Hamidou Dathe, Directeur général de la recherche et de l’innovation, lors de la cérémonie d’ouverture des doctoriales en mathématiques et informatique à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD). Selon lui, ces nouvelles assises nationales visent à répondre aux défis structurels qui freinent l’épanouissement du secteur de la recherche au Sénégal.

Le Pr Dathe a pointé du doigt un déséquilibre dans l’allocation des ressources du secteur de l’enseignement supérieur. Actuellement, la pédagogie et les œuvres sociales absorbent la majorité des moyens financiers, reléguant la recherche et l’innovation au second plan. « Ce qu’on observe, c’est que la partie pédagogie et œuvres sociales prennent l’essentiel des ressources. La recherche, pourtant cruciale, peine à trouver les moyens suffisants pour se développer », a-t-il déclaré.

Selon les recommandations internationales, au moins 1 % du Produit intérieur brut (PIB) d’un pays devrait être consacré à la recherche pour garantir son efficacité. Or, le Sénégal est encore loin de cet objectif, compromettant ainsi le développement de solutions locales innovantes et la compétitivité scientifique du pays.

Pour remédier à cette situation, il ne s’agit pas de réduire les budgets actuels, mais plutôt de les rationaliser afin de dégager des marges pour financer davantage la recherche. « Nous devons créer un équilibre en redistribuant les ressources de manière plus efficace », a expliqué le Pr Dathe.

Ces assises nationales s’inscrivent dans une démarche inclusive, conformément à la vision du ministre Abdourahmane Diouf et du président Bassirou Diomaye Faye. Tous les acteurs du secteur, notamment les écoles doctorales et les enseignants-chercheurs, seront impliqués dans cette réflexion collective.

Ces travaux apparaissent comme une opportunité majeure pour repenser l’écosystème de l’enseignement supérieur au Sénégal. L’objectif est de permettre à la recherche et à l’innovation d’occuper une place centrale dans les politiques publiques. En s’attaquant à ce déséquilibre budgétaire et en favorisant un dialogue inclusif, le Sénégal pourrait amorcer une transformation significative de son système éducatif, moteur essentiel du développement économique et social.

Mandat d’arrêt international émis contre Habib Yérim Sow et Yigo Faly Thiam : deux hommes d’affaires sénégalais parmi les fugitifs les plus recherchés au Bénin

Le ministère de la Justice et de la Législation de la République du Bénin a récemment émis un mandat d’arrêt international contre l’homme d’affaires sénégalais Habib Yérim Sow et son collaborateur Yigo Faly Thiam. Ces derniers occupent respectivement la troisième et la deuxième place sur la liste des fugitifs les plus recherchés par les autorités béninoises.

Les deux hommes ont été jugés le 23 décembre 2021 par le tribunal de Première Instance de Première Classe de Cotonou pour une série de graves infractions financières. Les accusations portées contre eux incluent l’escroquerie, la surévaluation frauduleuse d’apports en nature ainsi que le non-établissement d’états financiers, des pratiques qui ont causé des préjudices économiques significatifs. Reconnaissant leur culpabilité, le tribunal les a condamnés à une peine de cinq ans d’emprisonnement, dont deux ans ferme.

Après des mois d’enquêtes et de procédures judiciaires complexes, les autorités béninoises ont confirmé cette condamnation, accompagnée de l’émission du mandat d’arrêt international. Ce développement met en lumière l’importance de cette affaire, qui reflète la volonté du Bénin de lutter fermement contre les crimes économiques et financiers.

Les faits reprochés à Habib Yérim Sow et Yigo Faly Thiam ne se limitent pas à des violations mineures. Les autorités béninoises ont souligné l’impact considérable de leurs actions sur l’économie nationale et les investisseurs. Les deux hommes d’affaires sont accusés d’avoir participé à des pratiques frauduleuses dans des transactions complexes, sapant ainsi la confiance dans les institutions financières locales.

En occupant des places élevées sur la liste des fugitifs du Bénin, Habib Yérim Sow et Yigo Faly Thiam sont devenus des cibles prioritaires pour les autorités béninoises. Grâce à ce mandat d’arrêt international, les deux hommes sont désormais sous le radar des agences de police à travers le monde, en collaboration avec Interpol et d’autres organismes internationaux.

Ce mandat d’arrêt et la médiatisation de cette affaire montrent la détermination du Bénin à combattre les délits économiques, quel que soit le statut des personnes impliquées. Les autorités espèrent ainsi envoyer un signal fort, affirmant que les crimes économiques ne resteront pas impunis.

Je vous partage un communiqué sur mes dernières convocations à la Police, afin que nul n’en ignore.

« Je parie que les Pv de mes auditions ne seront pas fuités ! ».

J’ai été entendu, le vendredi 13 Décembre 2024 et le lundi 16 Décembre 2024, par les enquêteurs de la Brigade de la Sûreté Urbaine de Dakar. À cette occasion, de nombreuses personnes au Sénégal et à l’étranger, indignées, m’ont manifesté leur solidarité. Je tiens à leur témoigner de ma profonde gratitude. Je ne saurais, en aucune façon, participer à la violation du « secret d’une enquête pénale ». Cependant, il convient de préciser, à l’attention de l’opinion publique, un certain nombre de faits.

  1. Le Premier ministre Ousmane Sonko avait déposé une plainte contre moi, durant la campagne électorale des dernières élections législatives auxquelles j’étais candidat malheureux. Il avait estimé que des propos, que j’avais tenus dans une émission télévisée, étaient diffamatoires à son égard. La procédure n’avait pas été instruite et pour cause. Mais après que j’ai déclaré, à l’issue de ces élections, prendre du recul, observer une pause sur mes interventions publiques, d’aucuns ont d’interprété cette nouvelle posture comme une reculade, une dérobade. Ainsi, Ousmane Sonko a déposé une nouvelle plainte pour diffamation, injures publiques, diffusion de fausses nouvelles et tenez-vous bien, « manœuvres tendant à provoquer des troubles politiques graves ». Les enquêteurs de la police ont joint les deux procédures. Il ressort manifestement que le sieur Sonko a voulu s’ériger en Procureur de la République. Aussi, les faits relevés dans sa plainte pour « diffamation, injures publiques et diffusion de fausses nouvelles », remontent aux années 2022 et 2023 et sont donc couverts par la prescription pénale. Les propos relevés pour l’année 2024 ont été tenu durant la campagne des élections législatives et ainsi couverts par l’immunité donnée aux candidats par les dispositions de l’article L 117 du Code électoral sénégalais. En tout état de cause, j’ai assumé l’intégralité des propos que j’ai eus à tenr et j’ai apporté aux enquêteurs toutes les précisions factuelles nécessaires. Je parie que la fâcheuse habitude de voir, des procès-verbaux d’enquêtes pénales ouvertes contre des journalistes et des opposants politiques, « fuiter » dans certains médias proches du régime Pastef, ne sera pas de mise dans le cas d’espèce. Il y a lieu de souligner que je me suis étonné que des questions essentielles, qui ont marqué la vie publique et qui ont provoqué tout le charivari que le Sénégal a connu ces derniers mois et années, ont été absents de mes auditions par ce que n’étant curieusement pas visés par la plainte de Ousmane Sonko. Au demeurant je réitère mon engagement à témoigner, au cas où des enquêtes officielles seraient ouvertes, sur le « Protocole du Cap Manuel » et sur l’Affaire Adji Raby Sarr. Je tiens à remercier mon ami et conseil Me Elhadji Amadou Sall, qui m’a assisté durant toute ma présence dans les locaux de la police. L’audition a duré environ trois heures mais j’ai, à mon corps défendu, passé plus de 12 heures à la police, sans qu’une garde-à-vue ne me soit notifiée. C’est dire que mon supplice peut constituer une forme de torture psychologique et même physique.
  2. Le lundi 16 décembre 2024, j’ai été entendu, sur une plainte de Mamadou Lamine Diop dit « Diop Taïf », membre du Cabinet du Premier ministre Sonko. Le plaignant s’offusque que j’aie apporté un soutien, dans un post de mon compte X, à Abdou Nguer, victime de blessures et qui a porté plainte contre lui. Abdou Nguer avait posté une vidéo montrant ses blessures et indiquant avoir déposé une plainte contre « Diop Taïf » qui l’a agressé au couteau, au sortir d’une émission. J’ai répliqué à la plainte de « Diop Taïf » par une plainte pour « dénonciation calomnieuse », sur le fondement de l’article 362 du Code pénal sénégalais. Cette plainte a été déposée à la fin de mon audition.
  3. Le même jour, lundi 16 décembre 2024, j’ai été entendu, sur une plainte de Abdoulaye Sylla, patron de l’entreprise Ecotra et devenu homme politique. Abdoulaye Sylla m’a associé à la plainte qu’il a formulée contre le Journal Le Quotidien, pour une publication du 4 août 2024. Il est de notoriété publique que je ne suis ni le Directeur de publication de ce journal encore moins l’auteur de l’article. Le fait de m’associer à la plainte constitue une véritable aberration. Il convient aussi de souligner que, par la voix de son avocat Me Demba Ciré Bathily, l’entreprise Ecotra, avait déjà usé de son « droit de réponse », dans l’édition du journal Le Quotidien du lendemain, le 5 août 2024. C’est dire que cette plainte semble bien avoir d’autres motivations. Je dois sincèrement dire que cela m’attriste beaucoup. Abdoulaye Sylla a pu passer pour être un ami. Au nom de notre guide religieux commun, le défunt Serigne Saliou Mbacké, il lui arrivait de m’envoyer parfois un mouton à l’occasion de la Tabaski ou un Taureau pour le Magal de Touba. Assurément, la conjoncture politique, qui impose à certains esprits faibles de chercher à tout prix à plaire à Ousmane Sonko, peut dicter certaines postures indignes. Je ne me permettrai pas de porter plainte contre Abdoulaye Sylla. J’en aurais honte.

POUR QUE NUL N’EN IGNORE !

MADIAMBAL DIAGNE

Clarification sur l’importation des vêtements de seconde main au Sénégal : le Ministère du Commerce rassure

Dans un communiqué publié récemment, le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des PME PMI a tenu à démentir les rumeurs circulant sur une interdiction immédiate de l’importation des vêtements de seconde main, communément appelés fëgg jaay. Cette réaction fait suite à une mauvaise interprétation des annonces faites lors d’un atelier sur le développement de la filière coton organisé à Dakar le 9 décembre 2024.

Contrairement aux informations relayées, le ministère a précisé qu’il ne s’agit ni d’une interdiction brutale ni d’une mesure effective à court terme. La stratégie annoncée s’inscrit dans une vision à moyen et long terme, visant à revitaliser l’industrie textile sénégalaise, tout en tenant compte des réalités sociales et économiques du pays.

Selon le communiqué, cette démarche consiste à soutenir la filière coton locale en favorisant la production nationale et la transformation sur place. Cette mesure s’inscrit dans un plan global qui inclut la réouverture d’usines textiles, la mise en place de sites de production modernes, et la promotion du consommer local.

Le Ministère a également assuré qu’il reste conscient de l’importance des vêtements de seconde main pour une large partie de la population sénégalaise, tant sur le plan économique que social. En effet, ces vêtements constituent une source de revenus pour de nombreux commerçants et offrent une solution accessible pour des familles à faible pouvoir d’achat.

Pour répondre aux inquiétudes des acteurs concernés, le ministère promet d’instaurer des mécanismes de concertation et d’accompagnement. « La mesure sera mise en œuvre progressivement, dans le respect des réalités économiques et sociales du pays », souligne le communiqué.

Cette initiative ambitionne de faire émerger une industrie textile locale forte et compétitive, capable de générer des emplois durables et de réduire la dépendance aux importations. Elle s’inscrit dans une politique économique plus large, visant à encourager la consommation locale et à mieux valoriser les ressources nationales, notamment le coton.

Le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des PME PMI réaffirme son engagement à soutenir les populations vulnérables tout en favorisant une transition harmonieuse vers une économie plus autonome et diversifiée.

Si l’idée d’interdire les vêtements de seconde main suscite des inquiétudes, le gouvernement insiste sur le fait qu’il s’agit d’un processus graduel et concerté. En alliant soutien aux acteurs économiques et protection du pouvoir d’achat, cette mesure vise à poser les bases d’une industrie textile durable, tout en répondant aux besoins immédiats de la population.

Les discussions avec les parties prenantes se poursuivront pour assurer une mise en œuvre bénéfique pour tous, et le Ministère promet de rester à l’écoute des préoccupations des citoyens.

Menace d’expulsion : les étudiants de Ziguinchor à Dakar dans une situation critique

Les étudiants ressortissants de Ziguinchor résidant à Dakar sont confrontés à une menace imminente d’expulsion de leur immeuble situé à Grand Mbao. Un passif de 20 millions de francs CFA en arriérés de loyer pèse sur eux, mettant en péril leur logement et leur avenir académique.

Simon Sambou, président de l’Amicale des étudiants ressortissants de Ziguinchor, a exprimé sur les ondes de la RFM l’urgence de leur situation. « Nous avons alerté l’opinion nationale et internationale de cette crise. Ces étudiants n’ont pas de familles à Dakar et, en cas d’expulsion, ils seront contraints de rentrer chez eux, abandonnant ainsi leurs études, » a-t-il déclaré avec inquiétude.

Malgré l’alerte, les étudiants n’ont reçu aucune aide concrète de la municipalité de Ziguinchor, dirigée par le maire Djibril Sonko. « Le silence de la mairie est déplorable. On nous demande simplement de trouver un autre logement, ce qui est impossible dans les conditions actuelles. Pendant deux ans, ce bailleur nous a permis de vivre sans pression, et nous n’avons pas les moyens de lui tourner le dos aujourd’hui, » a souligné Simon Sambou.

Les étudiants, désespérés, ont déjà préparé leurs bagages dans l’attente d’une issue qui semble incertaine. Ils appellent les autorités locales et nationales à agir rapidement pour éviter une expulsion qui mettrait en péril leur avenir.

Cette situation met en lumière les difficultés financières que rencontrent de nombreux étudiants sénégalais, en particulier ceux originaires de régions éloignées, lorsqu’ils cherchent à poursuivre leurs études dans la capitale.

13,5 millions F CFA en faux billets saisis : un réseau démantelé, un candidat au Bac parmi les suspects

Le commissariat de l’Unité 15 des Parcelles-Assainies a récemment démantelé un réseau de faux-monnayeurs opérant entre la cité Soprim et Diamaguène. À la tête de cette opération, le commissaire Khouma et ses équipes ont procédé à l’arrestation de quatre suspects et saisi une somme de 13,5 millions de francs CFA en faux billets. Ces individus ont été déférés au parquet le vendredi dernier.
C’est un renseignement relatif à un trafic de mercure qui a permis à la brigade de recherches du commissariat de remonter jusqu’à ce réseau criminel. Un agent infiltré a simulé une commande de 10 millions de francs CFA en mercure pour établir un premier contact. Lors du rendez-vous convenu, l’intermédiaire, un certain M. Dème, a été interpellé sur place.
Une perquisition effectuée au domicile de ce dernier, situé à Diamaguène, a permis de découvrir 13,5 millions de francs CFA en faux billets, une imprimante spécialisée, des rames de papier ainsi que des ciseaux, des outils utilisés pour fabriquer les faux billets. Cette découverte a confirmé l’existence d’un réseau structuré et actif.
L’enquête a conduit à l’arrestation de trois autres complices : M. M. Diouf, chauffeur et logisticien présumé ; C. Thiam, bijoutier suspecté d’aider à écouler les faux billets dans les circuits commerciaux ; et M. Diop, un élève en classe de terminale. Ce dernier, à quelques mois du baccalauréat, a particulièrement choqué par son implication dans une telle activité criminelle.
Les quatre individus sont poursuivis pour association de malfaiteurs, fabrication et mise en circulation de faux billets ayant cours légal au Sénégal, contrefaçon, faux-monnayage et complicité. Ces accusations pourraient entraîner de lourdes peines, compte tenu des conséquences économiques et sociales de leurs actes.
L’enquête reste ouverte, car le principal fournisseur de mercure utilisé par le réseau est toujours en fuite. Les autorités continuent de mobiliser leurs ressources pour localiser ce suspect clé et démanteler l’ensemble de la chaîne criminelle.
Ce coup de filet met en lumière l’efficacité et la vigilance de la Police nationale face aux menaces économiques et criminelles. Cependant, l’implication d’un élève en terminale dans cette affaire soulève des questions sur les défis sociaux auxquels font face certains jeunes Sénégalais, qui peuvent être tentés par des raccourcis dangereux pour pallier un contexte de précarité.

Diagne Madiambal : Libéré après son audition sur une plainte du Premier ministre Ousmane Sonko

Le journaliste Diagne Madiambal a été entendu par la police dans le cadre d’une plainte déposée par le Premier ministre Ousmane Sonko, mais a été libéré après son interrogatoire. L’affaire a attiré une attention particulière en raison des tensions politiques croissantes entre les figures de l’opposition et du gouvernement sénégalais.

Dans une publication sur son compte Twitter, Diagne Madiambal a annoncé sa sortie de la police et a exprimé sa reconnaissance envers les nombreuses personnes qui lui ont témoigné leur solidarité. « Je viens de sortir libre de la Police, après être entendu sur une plainte du Premier ministre Ousmane Sonko. Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont témoigné de leur solidarité », a-t-il écrit.

Cet incident s’inscrit dans un contexte politique particulièrement tendu, où les relations entre les personnalités politiques du Sénégal sont devenues de plus en plus polarisées. Ousmane Sonko, leader de l’opposition et Premier ministre du Sénégal, a déposé cette plainte dans un climat déjà marqué par des accusations et des rivalités politiques.

L’affaire Diagne Madiambal pourrait avoir des répercussions sur l’équilibre politique du pays, notamment dans le cadre de la lutte pour le pouvoir entre les différents partis et figures de l’opposition. L’implication de journalistes dans des affaires judiciaires sensibles soulève également des interrogations sur la liberté de la presse et l’indépendance des médias au Sénégal.

Destitution de Barthélemy Dias : L’ATEL condamne et appelle à la résistance

L’Alliance pour la Transparence, l’Équité et les Libertés (ATEL) a exprimé son indignation face à la démission de Barthélemy Dias de son poste de maire de Dakar, survenue le vendredi 13 décembre 2024. Dans un communiqué publié ce jour-là, l’ATEL, dirigée par Maître Amadou Sall, dénonce la procédure qu’elle considère comme arbitraire et injuste. Selon l’organisation, la destitution de Barthélemy Dias fait partie d’une série de manœuvres du pouvoir en place, qu’elle qualifie de « vengeance politique ».

L’ATEL dénonce fermement ce qu’elle considère comme une « forfaiture » de la part du pouvoir de Pastef, dirigé par le président Sonko et le ministre Diomaye. L’Alliance évoque une volonté manifeste de la part du pouvoir en place de destituer un adversaire politique clé, en l’occurrence Barthélemy Dias, après une série de tensions entre ce dernier et les responsables de Pastef. Selon l’ATEL, la démission de Dias est le fruit d’une vengeance politique qui se sert des lois et des institutions pour régler des comptes.

L’Alliance souligne que cette action va à l’encontre des principes de transparence et de justice, et l’accuse de détourner les normes légales pour servir des objectifs partisans. Selon l’ATEL, la procédure a été utilisée de manière « détournée » dans un but de règlement de comptes politiques, et elle dénonce ce qu’elle qualifie de pratique antidémocratique.

L’ATEL a exprimé sa solidarité avec Barthélemy Dias et les membres de la plateforme Taxawu Senegaal, qui sont les premières victimes de cette décision qu’ils considèrent comme illégale. L’Alliance considère que cette action contre le maire de Dakar représente une atteinte grave aux principes démocratiques et à l’État de droit.

Dans un appel à l’action, l’ATEL invite toutes les forces démocratiques à se mobiliser pour résister contre ce qu’elle appelle un régime autoritaire et dictatorial. Elle insiste sur la nécessité de défendre les libertés publiques et l’État de droit contre ce qu’elle qualifie de dérive autoritaire du gouvernement actuel. L’ATEL promet de continuer à se battre pour la défense des droits et des libertés fondamentales des Sénégalais, et à s’opposer à ce qu’elle perçoit comme une menace pour la démocratie.

Cette déclaration de l’ATEL intervient dans un contexte politique tendu, où les opposants au pouvoir en place, notamment ceux de la plateforme Taxawu Senegaal, dénoncent ce qu’ils considèrent comme des actions répressives. La destitution de Barthélemy Dias, un des plus hauts responsables politiques de l’opposition à Dakar, ne fait qu’ajouter de la polémique dans un climat déjà polarisé.

Suppression du HCCT : Une campagne de dénonciation se prépare, avec des actions prévues auprès de l’UA et de la CEDEAO

Suite à l’adoption du projet de loi portant l’abrogation de la loi organique n° 2012-28 du 28 décembre 2012 concernant le Conseil économique, social et environnemental (CESE), ainsi que de la loi organique n° 2016-24 du 14 juillet 2016 portant sur le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), une fronde se prépare parmi les membres de ces deux institutions, en particulier ceux du HCCT. Ces derniers envisagent de mener plusieurs actions pour contester cette décision.

Des sources proches de l’affaire rapportent que des avocats ont été mandatés pour introduire une contestation juridique devant les juridictions compétentes. La principale action légale consistera à déposer une plainte auprès de la Cour de justice de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Africaine (UA), arguant que la suppression du HCCT constitue une violation des principes démocratiques et des droits des populations locales.

En plus de la démarche judiciaire, un volet diplomatique et international est également prévu. Une lettre de dénonciation sera adressée aux instances internationales, notamment à la Cour de justice de la CEDEAO et à l’Union Africaine. Ces actions seront accompagnées d’une série d’initiatives visant à sensibiliser la communauté internationale à la question de la suppression du HCCT.

Une campagne internationale de dénonciation sera lancée, avec pour objectif de démontrer l’importance de l’institution et de prouver que sa suppression est une atteinte aux droits des collectivités territoriales. Les membres du HCCT et leurs soutiens prévoient de recourir à une communication percutante, qui inclura des interventions dans les médias locaux et internationaux, ainsi que des visites auprès des chefs religieux du Sénégal, qui jouent un rôle important dans l’opinion publique.

L’objectif de cette mobilisation est de convaincre l’opinion publique, tant locale qu’internationale, de l’utilité de l’institution supprimée et de faire pression sur le gouvernement sénégalais pour revenir sur cette décision. Les arguments en faveur de la continuité du HCCT reposent sur la protection des collectivités territoriales, la gouvernance locale, et la promotion des droits des populations locales.

Les avocats impliqués dans la contestation auront pour mission de prouver que la suppression du HCCT ne respecte pas les principes de la démocratie locale et de la décentralisation, des valeurs fondées dans la Constitution du Sénégal et dans les engagements internationaux du pays. Ces actions légales et politiques s’inscrivent dans un cadre plus large de lutte contre ce qui est perçu comme un « démantèlement des contre-pouvoirs » et une dérive autoritaire du pouvoir en place.

Marché des titres publics : Le Sénégal mobilise 35 milliards F CFA

Le 13 décembre 2024, l’État du Sénégal a levé un montant total de 35 milliards F CFA sur le marché régional des titres publics, dans le cadre de la couverture des besoins financiers pour l’année 2024. Cette opération a été réalisée par la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, avec l’appui de l’agence UMOA-Titres et la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Le montant total des soumissions reçues a atteint près de 58,7 milliards F CFA, représentant un taux de couverture de 167,7 %. Cette forte demande a conduit à une adjudication supérieure aux attentes initiales, avec un montant retenu de 38,2 milliards F CFA, soit trois milliards de plus que prévu. Les fonds ont été répartis entre des obligations à trois et cinq ans.

Pour les obligations à trois ans, un montant de 9,9 milliards F CFA a été levé avec un rendement moyen pondéré (RMP) de 7,8159 %, légèrement inférieur au précédent rendement de 7,89 %. Les 28,3 milliards F CFA restants concernent des obligations à cinq ans, avec un RMP de 7,8286 %, stable par rapport à l’opération précédente qui affichait un RMP de 7,83 %.

Destitution de Barthélemy Dias : Taxawu Senegaal exprime son indignation

Le préfet de Dakar a prononcé, ce vendredi 13 décembre 2024, la démission de Barthélemy Dias de son poste de maire de Dakar, après une décision qui fait suite à sa condamnation définitive dans l’affaire Ndiaga Diouf. Cette démission a été rendue conformément aux articles L29, L30 et L277 du Code électoral, une semaine après sa radiation de l’Assemblée nationale.

Taxawu Senegaal, dirigé par Khalifa Sall, a vivement réagi à cette décision, qu’il qualifie d’acharnement contre un « sérieux adversaire politique » et de « falsification de la volonté populaire ». Dans un communiqué, le mouvement a exprimé son indignation et dénoncé ce qu’il considère comme une tentative de « confiscation de la volonté populaire » et une « liquidation d’un adversaire politique gênant ».

Taxawu Senegaal qualifie cette décision de « systématique » et de « violente atteinte à la souveraineté du peuple », dénonçant ce qu’ils appellent une dérive autoritaire du pouvoir actuel. Selon eux, bien que la décision puisse paraître légale sur le plan formel, elle est en réalité une manœuvre politique visant à éliminer un rival politique à travers l’instrumentalisation du droit.

Le mouvement critique l’usage des articles L29, L30 et L277 du Code électoral par le préfet, soulignant que le Code général des collectivités territoriales, dans ses articles 135 et 140, encadre de manière stricte les motifs justifiant la destitution d’un maire. Ces articles ont été conçus pour protéger la neutralité et la démocratie locale, mais selon Taxawu Senegaal, ils sont ici détournés de leur objectif initial.

Taxawu Senegaal réaffirme son engagement « indéfectible » à défendre les droits de Barthélemy Dias et promet de lutter contre ce qu’ils considèrent comme une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Pour le mouvement, cette décision s’inscrit dans une logique de répression politique qui met en lumière le caractère autoritaire du régime en place.

Les députés en séance plénière ce samedi pour examiner trois projets de loi

Les députés sénégalais se réuniront en séance plénière ce samedi à partir de 10 heures pour procéder au vote de trois projets de loi, selon un communiqué officiel transmis à Ledakarois.sn.

Les projets de loi à l’ordre du jour

  1. Projet de loi n°13/2024 : Ce projet porte sur une révision de la Constitution, visant à introduire des amendements importants pour répondre à des enjeux institutionnels et politiques.
  2. Projet de loi n°14/2024 : Il prévoit l’abrogation de la loi organique n°2012-28 du 28 décembre 2012, qui régissait l’organisation et le fonctionnement du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
  3. Loi organique n°2016-24 : Cette loi concerne l’organisation et le fonctionnement du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), institution clé pour la décentralisation et la gestion territoriale.

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, sera présent devant les parlementaires pour défendre ces différents textes et répondre aux éventuelles interrogations des élus.

Ces projets de loi traduisent l’ambition du gouvernement de revoir certaines structures institutionnelles pour les rendre plus efficaces et mieux adaptées aux réalités actuelles du Sénégal. Les débats promettent d’être animés, compte tenu des implications politiques et sociales de ces réformes.

Vaccinopole de l’Institut Pasteur : Le président Faye invite à renforcer la solidarité scientifique

Le président Bassirou Diomaye Faye a visité ce vendredi le vaccinopole de l’Institut Pasteur à Diamniadio. Lors de cette visite, il a exhorté les équipes ayant contribué à ce projet ambitieux à maintenir leur solidarité scientifique et leur coopération internationale pour relever les défis de la santé publique en Afrique.

« Vous êtes les architectes de cette nouvelle ère de la santé publique au Sénégal et en Afrique. Je vous invite à poursuivre cet élan de solidarité scientifique et de coopération internationale. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir où les défis de santé ne seront plus un fardeau insurmontable, mais une opportunité de progrès et de bien-être pour tous », a-t-il déclaré.

Le président a souligné l’importance stratégique du vaccinopole, qui ne se limite pas à un investissement pour le Sénégal, mais s’inscrit dans une perspective continentale et mondiale. Actuellement, l’Afrique ne produit qu’environ 1% de ses vaccins, 5% de ses tests de diagnostic et 30% de ses médicaments. Ce constat alarmant a motivé le Sénégal à lancer un programme ambitieux de souveraineté sanitaire et pharmaceutique.

D’ici 2035, ce programme vise à couvrir 50% des besoins nationaux en vaccins et médicaments grâce à une production locale, un objectif aligné sur l’agenda de l’Union africaine et de l’Africa CDC, qui prévoit que 60% des vaccins africains soient produits sur le continent d’ici 2040.

Le vaccinopole de Diamniadio est au cœur de cette ambition. Capable de produire jusqu’à 300 millions de doses de vaccins par an, il répondra non seulement aux besoins du Sénégal mais aussi à ceux de l’Afrique de l’Ouest et au-delà.

Le président Faye a qualifié ce projet de « pilier essentiel » dans la construction d’un Sénégal juste, souverain et prospère, basé sur la science, la technologie et l’innovation. Il s’inscrit également dans l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050, qui vise à renforcer le capital humain et l’équité sociale grâce à une couverture sanitaire universelle.

Cette initiative repose sur une coopération régionale et internationale exceptionnelle. Elle ambitionne de positionner le Sénégal comme un modèle en matière de souveraineté pharmaceutique et vaccinale, tout en contribuant à l’essor d’un système de santé résilient pour l’ensemble du continent.

Birame Souleye Diop, ministre de l’Énergie : « L’ambition de mon département est de faire du Sénégal un modèle de réussite en matière de gestion des ressources extractives. »

Le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines a organisé un atelier stratégique dans le cadre de l’alignement de sa politique sectorielle avec l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050. Cet événement a rassemblé les principales parties prenantes du secteur pour discuter du rôle central de l’énergie, du pétrole et des mines dans la transformation économique et sociale du Sénégal.

Lors de l’ouverture des travaux, le ministre Birame Souleye Diop a mis en avant l’ambition de faire du Sénégal un pays souverain, juste et prospère. Il a souligné que cette vision, portée par le président Bassirou Diomaye Faye et appuyée par le Premier ministre Ousmane Sonko, repose sur une révision profonde des politiques publiques. « L’Agenda de Transformation Nationale pose les bases d’un développement accéléré, fondé sur des leviers de croissance clairement identifiés », a-t-il déclaré.

Le ministre a précisé que le secteur de l’énergie et des ressources extractives est appelé à jouer un rôle central dans cet agenda, notamment grâce à l’exploitation des ressources pétrolières, gazières et minières. Ces ressources représentent un moteur clé pour stimuler la croissance économique tout en répondant aux défis du changement climatique.

Birame Souleye Diop a également présenté les priorités du ministère. L’élargissement de l’accès universel à l’énergie constitue un axe majeur, avec une attention particulière portée aux zones rurales et marginalisées. Le développement des énergies renouvelables, en complément du gaz naturel, est un autre objectif stratégique visant à bâtir un mix énergétique résilient et moderne. En outre, l’exploitation stratégique du gaz naturel, soutenue par des projets phares tels que « Gas to Power », vise à moderniser les infrastructures électriques, réduire la dépendance aux énergies fossiles importées et fournir une énergie abordable et accessible à tous.

Selon le ministre, ces initiatives positionnent le Sénégal comme un acteur majeur de la transition énergétique en Afrique. « Investir dans des solutions durables, c’est jeter les bases d’un progrès à long terme tout en stimulant l’économie nationale », a-t-il expliqué.

Le ministre a comparé le rôle de son département à celui de l’armée, des enseignants ou des médecins, soulignant l’importance de fournir aux Sénégalais les ressources nécessaires à leur bien-être. « Nous devons répondre aux attentes de nos concitoyens en bâtissant une politique publique énergétique, pétrolière et minière innovante, fondée sur des partenariats solides et alignée sur les besoins réels de notre population », a-t-il ajouté.

En conclusion, Birame Souleye Diop a réaffirmé son engagement à faire du Sénégal un modèle de réussite en matière de gestion des ressources naturelles. « Notre ambition est claire : transformer le Sénégal en un exemple de gestion durable et efficiente des ressources extractives, afin de catalyser son développement économique et social », a-t-il déclaré. Cet atelier marque une étape importante dans la mise en œuvre de l’Agenda de Transformation Sénégal 2050, avec un focus particulier sur l’énergie comme levier de souveraineté et de prospérité.

Déclaration d’Abdou Mbow : « Notre Sénégal et les Sénégalais souffrent »

Dans une déclaration adressée à l’opinion publique, Abdou Mbow, député du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, a vivement critiqué les nouveaux dirigeants du pays, qu’il accuse de mener le Sénégal vers une dictature. Il a dénoncé des conditions de vie de plus en plus difficiles pour les citoyens, malgré les promesses faites par le régime actuel lors de son accession au pouvoir.

« Notre Sénégal et les Sénégalais souffrent », a-t-il affirmé en ouverture de son propos, pointant du doigt la cherté de la vie et les épreuves que traversent les populations. Selon lui, les priorités du gouvernement semblent éloignées des préoccupations du peuple, se concentrant davantage sur la mise en œuvre d’un agenda dictatorial.

Mbow a reproché aux autorités d’utiliser la répression et l’intimidation pour réduire au silence toute forme de contestation. Il a évoqué des arrestations ciblées, notamment contre des citoyens ayant émis des critiques sur le discours économique du Premier ministre Ousmane Sonko, prononcé le 26 septembre dernier.

Il a également dénoncé une volonté de contrôler les médias en marginalisant ceux jugés défavorables au pouvoir en place. Dans le même élan, il a exprimé son soutien au journaliste et écrivain Madiambal Diagne, ciblé, selon lui, pour avoir publié un livre traitant des relations controversées entre Ousmane Sonko et Adji Sarr.

Par ailleurs, Abdou Mbow a mis en avant l’affaire Barthélémy Dias, maire de Dakar, qu’il considère comme une figure dérangeante pour le régime actuel. Il a condamné l’intervention musclée ayant visé la mairie de Dakar, qu’il attribue à une manœuvre orchestrée par le président Ousmane Sonko.

Abdou Mbow a également fustigé l’absence fréquente du président en exercice, reprochant à ce dernier de consacrer davantage de temps à ses déplacements à l’étranger qu’aux affaires nationales. « Ousmane Sonko est LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE présent au Sénégal », a-t-il ironisé, soulignant la centralisation des décisions autour de la figure du Premier ministre.

Face à ce qu’il qualifie de dérive autoritaire, Abdou Mbow a exhorté les Sénégalais à ne pas accepter une dictature naissante. Il a insisté sur la responsabilité des dirigeants en place pour préserver les institutions démocratiques et éviter l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

Le ministre du Commerce annonce l’interdiction de la friperie au Sénégal

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Dr Serigne Guèye Diop, a récemment fait une déclaration qui pourrait marquer un tournant pour l’industrie de la mode et de l’économie sénégalaise. Lors de l’atelier Champions for Jobs, tenu lundi à Dakar, il a annoncé l’interdiction prochaine de la vente de vêtements de seconde main, communément appelés “Fëgg diaye”, sur le marché sénégalais.

Les vêtements de friperie, majoritairement importés des États-Unis et de l’Europe, constituent une part importante du commerce informel au Sénégal. Ce secteur attire des milliers de jeunes et représente une source de revenus essentielle pour bon nombre de Sénégalais. Selon des données rapportées par Le Monde, les États-Unis, principaux exportateurs, expédient plus de 756 000 tonnes de vêtements usagés vers l’Afrique chaque année. La France, quant à elle, occupe la neuvième place avec 69 000 tonnes exportées.

Cependant, le ministre a souligné que cette activité, bien qu’économiquement bénéfique à court terme, pose un problème à long terme pour l’industrie locale et l’économie nationale.

Cette interdiction s’inscrit dans une stratégie globale visant à promouvoir la consommation de produits locaux et à protéger l’industrie textile sénégalaise. Dr Serigne Guèye Diop a également annoncé une mesure complémentaire : l’interdiction de l’exportation de matières premières textiles, conformément aux directives du président Bassirou Diomaye Faye.

Ces décisions visent à stimuler la production locale et à encourager les Sénégalais à privilégier les produits fabriqués dans le pays.

« Il est essentiel de mettre fin à cette dépendance aux importations de vêtements usagés pour renforcer notre économie et préserver notre identité culturelle », a déclaré le ministre.

Bien que cette initiative ambitionne de soutenir l’économie nationale, elle risque de susciter des débats. La friperie est un secteur vital pour de nombreuses familles et l’un des rares moyens d’accéder à des vêtements de marque ou de qualité à bas prix. Cette interdiction pourrait donc avoir des répercussions socio-économiques importantes, notamment sur l’emploi et le pouvoir d’achat.

Cette mesure est un signal fort du gouvernement en faveur de l’industrialisation et de la souveraineté économique. Toutefois, elle nécessitera des solutions de remplacement pour soutenir les acteurs impactés par cette transition. Le débat autour du “Fëgg diaye” ne fait que commencer, et la mise en œuvre de cette interdiction pourrait s’avérer complexe.

ELZO JAMDONG « Mën na nek » : quand la créativité se fait héraut de l’espoir

Elzo Jamdong transcende les frontières de la créativité pour livrer un projet profondément engagé et innovant : « Mën na nek ». Plus qu’un album, cette œuvre se veut un manifeste social, porté par un format symbolique et un appel vibrant à la jeunesse sénégalaise pour croire en son potentiel et bâtir un avenir prometteur sur son sol.

Elzo Jamdong continue de surprendre et de fasciner, livrant une fois de plus un projet qui dépasse les attentes et redéfinit les normes. Avec son dernier album intitulé « Mën na nek » – « c’est possible » en langue wolof – , l’artiste démontre que créativité et engagement peuvent se conjuguer pour inspirer un véritable élan de transformation sociale.
C’est ainsi qu’après avoir marqué les esprits en 2016 avec un album présenté sous forme de bracelet USB, il innove cette fois-ci avec un format inédit : le passeport, décliné en version ordinaire et diplomatique. Ce choix audacieux, bien plus qu’un simple objet, traduit une volonté symbolique de porter le public vers un voyage culturel et introspectif.

GESTATION DU PROJET

Ce nouvel opus s’inscrit dans un projet ambitieux amorcé en 2022 en partenariat avec la coopération allemande au Sénégal (GIZ). L’initiative vise à encourager la jeunesse sénégalaise à trouver des voies de réussite au sein de leur propre pays. À travers son slogan “mën na nek”, Elzo Jamdong incarne un message d’espoir et de persévérance, affirmant que le succès n’est pas réservé à l’ailleurs. Lui-même revenu au Sénégal après de longues années passées à l’étranger, il symbolise cette philosophie et s’impose comme un modèle d’inspiration.
Pour concevoir cet album, le rappeur a parcouru les quatorze (14) régions du Sénégal. Une démarche qui traduit son profond attachement aux racines culturelles de son pays.
Chaque région, avec ses spécificités et ses talents, a contribué à enrichir le projet, tant sur le plan musical qu’humain. L’artiste a également utilisé ce périple pour produire quatorze (14) émissions télévisées, faire le même nombre de podcasts et de concerts. Ceci dans l’optique d’engager des dialogues avec les jeunes afin de mettre en exergue les ressources inestimables de chaque localité. Ces échanges se veulent un écho aux potentialités locales, souvent méconnues, mais capables d’offrir des perspectives d’avenir prometteuses.

Toutefois, malgré ce succès éclatant, l’artiste n’ignore pas les défis auxquels est confronté le secteur culturel et en particulier le hip-hop. À cet effet, il a soulevé l’importance de reconnaître les métiers qui composent cette industrie, souvent relégués dans l’ombre. L’auteur de « mbi fé », quatrième track de l’album, en collaboration avec Baïdy de « Biddew bou bess » et Coco Cissoko, plaide pour une meilleure valorisation des acteurs culturels. Aussi, déplore-t-il l’évolution des habitudes des gens, trop souvent cloîtrés chez eux, absorbés par les réseaux sociaux. Ainsi, il invite les Sénégalais à renouer avec les spectacles vivants, indispensables pour maintenir une dynamique artistique et culturelle. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles l’idée ingénieuse du passeport a surgi pour, en réalité, fidéliser son public. Le passeport permet à ses détenteurs de bénéficier de réductions ou d’entrées gratuites à ses concerts. Ce geste, loin d’être anodin, témoigne de son désir de rendre la culture accessible tout en soutenant le développement du secteur musical.

SÉANCE D’ÉCOUTE

Pour célébrer la sortie de cet album, Elzo Jamdong a organisé une séance d’écoute au Grand Théâtre National Doudou Ndiaye Coumba Rose de Dakar. Cet événement, qui s’est déroulé dans une atmosphère conviviale et chaleureuse, a réuni des figures emblématiques du hip-hop sénégalais telles qu’Awady, Kilifeu et Ndongo D. Le directeur du Grand Théâtre, Serigne Fall Guèye, et d’autres acteurs influents du secteur culturel ont également répondu présents pour saluer cette réalisation artistique d’envergure.
Dans cette ambiance réunissant la crème du hip-hop sénégalais, Elzo n’a pas manqué de rappeler combien ces personnalités ont marqué son enfance et influencé son parcours musical qui ne reflète rien d’autre que sa force fédératrice et son humilité qui ne s’est pas fanée malgré l’usure du temps.
Toutes ces qualités font qu’à travers cette dernière trouvaille dénommée « Mën na nek”, le rappeur offre bien plus qu’un simple album. Il livre une vision, un cri d’espoir et une invitation à croire en la capacité de bâtir un avenir prospère au Sénégal. À travers sa musique, ses initiatives et son engagement, il prouve que, oui, tout est possible pour ceux qui osent rêver et persévérer.

Penda THIAM

Adama Gaye de nouveau convoqué à la Division de la cybersécurité : ses inquiétudes pour sa sécurité

Le journaliste Adama Gaye a été convoqué par la Division spéciale de la cybersécurité (DSC) dans le cadre d’une plainte déposée par le ministre du Travail, Abass Fall, concernant l’affaire de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER). Cette nouvelle procédure intervient après une récente audition de Gaye par la Division des investigations criminelles (DIC), ajoutant une couche de complexité à son dossier.

Dans un message diffusé sur sa page Facebook, Adama Gaye a exprimé des préoccupations concernant sa sécurité et les intentions derrière ces convocations répétées. Il a souligné qu’il perçoit cette situation comme une tentative de le fragiliser sur le plan personnel et professionnel. Il déclare : « Je ne me sens plus en sécurité » et ajoute que cette dynamique met en péril ses engagements internationaux cruciaux.

Le journaliste affirme que l’enchaînement de ces convocations et les accusations portées contre lui relèvent d’une stratégie concertée visant à nuire à sa réputation. Il se demande pourquoi une telle procédure a été déclenchée un mois après son retour au Sénégal et dans un contexte où d’autres affaires similaires semblent en suspens.

Dans son communiqué, Adama Gaye invite la communauté internationale, notamment des organisations telles que l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne, ainsi que des États comme les États-Unis et la France, à intervenir pour garantir sa protection et celle des autres acteurs menacés dans l’exercice de leurs droits.

Enfin, bien que la date précise de sa convocation ne soit pas divulguée, Adama Gaye espère que les autorités prendront en compte le retour de son avocat avant toute nouvelle action. Cette affaire relance le débat sur la liberté de la presse et l’espace accordé aux critiques au Sénégal, dans un climat marqué par des tensions croissantes autour des droits humains et de l’expression démocratique.

Supposé remboursement de 3 milliards à l’État du Sénégal : Les avocats de Lat Diop démentent catégoriquement

Le collectif d’avocats représentant Lat Diop, ancien directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase), a vigoureusement contesté les rumeurs circulant concernant un prétendu remboursement de 3 milliards de francs CFA à l’État du Sénégal, avec un solde de 2 milliards restant à rembourser.

Dans un communiqué adressé à la presse, les avocats de M. Diop ont qualifié ces informations de « fausses et dénuées de tout fondement ». Ils ont souligné que leur client « ne doit absolument rien à l’État du Sénégal », rappelant qu’il a servi ce dernier « loyalement et honnêtement ». Ils accusent également ces rumeurs d’être le fruit de « manipulations et d’intoxications » visant à nuire à la réputation de leur client.

Position du collectif d’avocats Les avocats, notamment Me El Hadj Moustapha Diouf, Me Abdou Dialy Kane, Me Cheikh Ahmadou Ndiaye, et d’autres éminents membres du barreau, ont déclaré :

« Avant de rembourser, il faut devoir. Lat Diop ne doit rien et attend avec sérénité les décisions de la chambre d’accusation financière. »

Ils ont également annoncé leur intention de prendre des mesures légales si un démenti n’était pas publié suivant les mêmes formes que celles des rumeurs initiales. Les avocats affirment qu’ils n’ont jamais été une source d’information pour les allégations rapportées.

Cette affaire s’inscrit dans une série de procédures visant plusieurs personnalités publiques dans le cadre de la lutte contre la malversation financière. M. Diop, en sa qualité d’ancien dirigeant de la Lonase, avait déjà été au centre de diverses allégations liées à sa gestion. Cependant, ce dernier, par le biais de ses avocats, continue de rejeter catégoriquement toutes les accusations.

« Plus de 35 % des PME n’ont pas accès aux services financiers », selon Bamba Ka

Le directeur général du Secteur financier et de la Compétitivité au ministère des Finances et du Budget, Bamba Ka, a mis en lumière un problème crucial concernant les Petites et moyennes entreprises (PME) au Sénégal. En marge d’un panel tenu lors de la 32ᵉ Foire internationale de Dakar (FIDAK), il a révélé que plus de 35 % des PME du pays n’ont pas accès aux services financiers formels.

Selon Bamba Ka, 98 % du tissu économique sénégalais est constitué de PME. Ces entreprises, bien qu’essentielles à l’économie nationale, rencontrent des difficultés majeures pour accéder aux services financiers et obtenir des crédits adaptés à leurs besoins.

Il a précisé que, bien qu’il existe des institutions de microfinance avec plus de 400 milliards de francs CFA alloués au financement, une part importante des PME reste exclue du système financier.

Pour pallier ce problème, un programme de stratégie nationale d’inclusion financière a été mis en place. Il comprend :

  • L’adoption d’un cadre réglementaire visant à faciliter l’accès au crédit pour les PME ;
  • Un programme d’éducation financière pour encourager les entrepreneurs à formaliser leurs activités et mieux gérer leurs finances ;
  • Une stratégie pour mobiliser et canaliser l’épargne informelle vers les structures financières formelles.

Bamba Ka a également signalé un déficit d’épargne au Sénégal, qui aggrave les difficultés de financement. Actuellement, les besoins de financement des PME représentent environ 10 % de l’économie, ce qui démontre une inadéquation entre l’offre et la demande de services financiers.

L’objectif est donc de renforcer les dispositifs financiers et d’accroître l’inclusion économique des PME pour soutenir leur croissance et, par ricochet, celle de l’économie nationale.

Rapport annuel de Reporters Sans Frontières : Une année noire pour le journalisme mondial

Le rapport annuel de Reporters Sans Frontières (RSF), dévoilé ce jeudi, fait état de 54 journalistes tués à travers le monde en 2024, contre 45 en 2023. Ce chiffre, en hausse de 20 %, illustre une recrudescence des violences intentionnelles envers les professionnels de l’information.

La moitié des meurtres répertoriés se sont produits dans des zones de conflit, avec Gaza en tête de liste des endroits les plus dangereux pour les journalistes. Selon Sadibou Marone, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF :

« Gaza est devenue le symbole de la vulnérabilité extrême des journalistes en 2024. Ces professionnels sont ciblés pour leur travail, en violation totale du droit international. »

Les journalistes travaillant dans cette région subissent des pressions constantes et sont exposés à des risques mortels dans l’exercice de leurs fonctions.

En Afrique, des contextes particulièrement hostiles subsistent. Le Sahel reste une région à haut risque, notamment au Burkina Faso où plusieurs journalistes ont été portés disparus en 2024. Le Nord-Kivu en RDC a également connu des attaques meurtrières contre des journalistes, mettant en lumière les dangers liés aux conflits armés et à l’instabilité politique.

Sadibou Marone a dénoncé une violence systématique et ciblée orchestrée par des groupes armés et parfois même des gouvernements autoritaires. Les journalistes sont souvent perçus comme des menaces par ceux qui cherchent à museler la vérité.

Face à cette montée de la violence, RSF a engagé plusieurs actions pour protéger les journalistes et exiger justice. À Gaza, l’organisation a déposé quatre plaintes auprès de la Cour internationale de justice pour des crimes de guerre commis contre des journalistes. Ces démarches visent à rappeler que la fatalité n’est pas une option et que les auteurs de ces actes doivent être poursuivis.

« La protection des journalistes est essentielle pour garantir une information libre et transparente », a rappelé Marone.

Dans ce climat global alarmant, le Sénégal brille par sa relative stabilité. Aucun journaliste sénégalais n’a été emprisonné, enlevé ou tué en 2024. Cette situation témoigne d’une amélioration notable dans un pays qui a connu par le passé des périodes tendues en matière de liberté de la presse.

Cependant, quelques convocations de journalistes ces derniers mois rappellent la nécessité de rester vigilant pour préserver ces acquis. Marone a conclu en saluant les efforts du Sénégal, tout en rappelant que la liberté de la presse est un combat constant.

Sénégal : l’APIX met en lumière les opportunités d’investissement pour des investisseurs américains

Le directeur général de l’Agence pour la Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX), Bakary Séga Bathily, a reçu une délégation de 15 investisseurs américains à Dakar. Ces entrepreneurs, venus de l’État du Colorado, ont été introduits par Papa Maritew Dia, un Sénégalais établi aux États-Unis depuis plus de 20 ans. L’objectif de cette rencontre était de leur présenter les nombreuses opportunités d’investissement au Sénégal et de renforcer les liens économiques entre les deux pays.

Lors de son intervention, Bakary Séga Bathily a mis en avant le potentiel économique du Sénégal, décrivant le pays comme une terre d’opportunités stratégiquement située et en pleine transformation. Il a souligné l’importance de la Vision Sénégal 2050, le référentiel des politiques publiques, et expliqué les efforts déployés pour attirer davantage d’investissements étrangers dans divers secteurs clés.

Parmi les domaines abordés figurent l’agriculture, avec plus de 9,5 millions d’hectares de terres arables, dont une partie reste sous-exploitée. Il a également mentionné les vastes ressources énergétiques du Sénégal, comprenant 2,7 milliards de barils de pétrole et 910 milliards de mètres cubes de gaz, ainsi que des réserves importantes de fer. Les infrastructures, le transport maritime et aérien, la logistique et les systèmes de transport modernes ont également été présentés comme des secteurs attractifs pour les investisseurs.

Le secteur touristique, qui contribue actuellement à hauteur de 7 % au PIB national, a également été mis en avant. Avec un objectif de 3 millions de visiteurs en 2024, le Sénégal espère capitaliser sur son patrimoine culturel riche, ses paysages diversifiés et ses infrastructures en développement.

Papa Maritew Dia, représentant les investisseurs, a salué l’initiative et confirmé l’intérêt des entrepreneurs américains pour des projets spécifiques, notamment dans les domaines de la santé oculaire, de la cybersécurité, du transport aérien et de l’agriculture. Il a annoncé la construction d’un laboratoire de lunettes à Thiès et d’un jardin botanique à l’École nationale supérieure d’agriculture de la même région.

Ces projets, entièrement financés par des fonds privés, témoignent de la confiance des investisseurs dans l’environnement des affaires au Sénégal. Selon M. Dia, un projet de cybersécurité est également en préparation pour renforcer la sécurité nationale et générer des emplois.

Le directeur général de l’APIX a encouragé la délégation à exploiter pleinement les opportunités offertes par le Sénégal et a insisté su

Barthélémy Dias règle les dommages : sa sœur prend en charge les 25 millions FCFA

Barthélémy Dias, maire de Dakar, a effectué le paiement des 25 millions de francs CFA de dommages et intérêts exigés par la justice dans l’affaire Ndiaga Diouf. Un chèque a été transmis à l’avocat de la famille de la victime, conformément à la décision rendue. Cependant, ce règlement n’a pu être accompli qu’avec le soutien de la sœur de l’homme politique, qui a intégralement pris en charge la somme.

Lors de sa dernière conférence de presse, Barthélémy Dias avait expliqué être dans l’incapacité de régler cette somme en raison de contraintes financières. Ce soutien de sa sœur a donc permis de respecter l’obligation imposée par la justice et d’honorer les engagements envers la famille de Ndiaga Diouf.

L’affaire Ndiaga Diouf, remontant à 2011, avait conduit à la condamnation de Barthélémy Dias à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour son implication dans la mort de Ndiaga Diouf lors d’affrontements politiques. En plus de cette peine, il devait verser 25 millions FCFA de dommages et intérêts à la famille. Cette condamnation a également conduit à sa radiation de l’Assemblée nationale, où il occupait un siège de député.

Le règlement de cette somme marque une étape importante dans l’affaire, bien qu’elle n’efface pas les tensions qu’elle a suscitées dans l’arène politique et judiciaire. Barthélémy Dias, connu pour son franc-parler et ses critiques virulentes contre le système, continue à jouer un rôle actif sur la scène politique sénégalaise malgré ces déboires. Cette affaire reste emblématique des luttes d’influence et des enjeux autour de la justice et de la démocratie au Sénégal.

Inauguration du mémorial de Lat Dior : Le président Bassirou Diomaye Faye célèbre les héros de l’histoire sénégalaise

Lors de l’inauguration du mémorial dédié à Lat Dior, figure emblématique de la résistance sénégalaise, le président Bassirou Diomaye Faye a rendu un hommage appuyé aux héros et héroïnes qui ont façonné l’histoire de la nation.

Dans son discours, le chef de l’État a salué “la mémoire des valeureux fils de notre nation”, en rappelant les sacrifices de ceux qui ont résisté aux forces coloniales.

« Hommes et femmes, qui, à l’image de Lat Dior, ont marqué de leurs empreintes indélébiles les plus glorieuses pages de notre histoire. »

Le président a également souligné l’importance des contributions des différentes régions du pays, telles que le Cayor, le Walo, le Sine-Saloum, et le Baol. Ces territoires, selon lui, témoignent de la richesse et de la diversité culturelle qui ont forgé l’identité sénégalaise.

« C’est dans la diversité des moments des terroirs constitutifs de la nation sénégalaise ouverte sur l’Afrique que nous construisons un futur de dignité, de solidarité et de cohésion », a-t-il déclaré.

Pour le président, l’inauguration de ce mémorial est une manière de préserver et de transmettre aux générations futures l’héritage des figures historiques comme Lat Dior. Il a insisté sur la nécessité d’immortaliser leurs vies exemplaires afin d’inspirer un sentiment de dignité et d’unité nationale.

Ce mémorial, désormais érigé en hommage à Lat Dior et à d’autres résistants, est destiné à devenir un lieu de mémoire et de réflexion sur l’histoire du Sénégal. Il marque également un engagement fort du gouvernement à valoriser les symboles historiques et à promouvoir une identité nationale ancrée dans la solidarité et la résilience.

UASZ : Le Conseil académique fixe la reprise des cours au 6 janvier 2025 et lance un ultimatum

L’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) est à un tournant décisif pour l’année académique 2023-2024. Ce jeudi 12 décembre 2024, le Conseil académique s’est réuni pour discuter de l’état alarmant des activités pédagogiques, fortement perturbées depuis plusieurs mois.

Dans un communiqué officiel, le Conseil a annoncé que les cours reprendront le lundi 6 janvier 2025. Cette décision concerne particulièrement les UFR LASHU (Lettres, Arts et Sciences Humaines), SES (Sciences Économiques et Sociales) et ST (Sciences et Technologies). Une session unique sera organisée pour permettre aux étudiants de rattraper les retards significatifs accumulés au cours de l’année.

Conscient de l’urgence, le Conseil académique a également fixé un ultimatum.

« Le second semestre de l’année 2023-2024 sera invalidé si les étudiants ne retournent pas en cours au plus tard le lundi 13 janvier 2025 », indique le communiqué.

Ce délai a été instauré pour inciter les étudiants à reprendre les activités pédagogiques et éviter une année blanche.

L’UASZ fait face à des perturbations fréquentes, causées par des grèves estudiantines, des revendications sociales, et des conflits internes. Ces interruptions ont gravement affecté le calendrier académique, suscitant des inquiétudes tant chez les étudiants que chez le personnel enseignant.

Le Conseil académique exhorte les étudiants et tous les acteurs de l’université à faire preuve de responsabilité et à collaborer pour sauver l’année. Cette reprise s’annonce cruciale pour restaurer la stabilité académique de l’institution.

La reprise des cours et le respect de l’ultimatum constitueront un test majeur pour la communauté universitaire. L’efficacité des mesures prises par le Conseil dépendra de la volonté des différentes parties à prioriser l’intérêt collectif.

L’évolution de la situation sera déterminante pour l’avenir de l’UASZ et sa capacité à relever les défis persistants.

Système éducatif : Vers un recrutement massif d’enseignants et la fin des abris provisoires

Le déficit d’enseignants dans les écoles, collèges et lycées, aggravé par une démographie scolaire croissante, constitue un problème majeur pour le système éducatif sénégalais, comme l’a souligné le dernier Conseil des ministres.

Pour y remédier, le gouvernement a décidé de lancer un programme spécial de recrutement d’enseignants entre 2025 et 2027. Ce plan ciblera particulièrement les matières prioritaires et les spécialités les plus déficitaires, avec une attention particulière accordée aux zones rurales et périurbaines, souvent les plus touchées par le manque d’enseignants.
Le Président a ainsi donné des instructions claires pour que ce recrutement massif soit mis en œuvre rapidement afin de combler les besoins criants dans le système éducatif.
Dans le cadre des résolutions adoptées au Conseil des ministres, le Président a également décidé de mobiliser les Forces armées, notamment le génie militaire, pour accélérer la résorption des abris provisoires utilisés comme salles de classe. Ces équipes joueront un rôle clé dans la construction rapide d’infrastructures scolaires durables, en collaboration étroite avec les collectivités locales et les ministères concernés.
Cet apport du génie militaire permettra de remplacer ces abris de fortune par des bâtiments scolaires modernes et adaptés, offrant de meilleures conditions d’apprentissage aux élèves.
Au-delà de ces mesures d’urgence, le Conseil des ministres a mis l’accent sur la nécessité d’une réforme structurelle de la gestion des flux d’élèves et des emplois dans le secteur éducatif.
Cette réforme inclura une planification à long terme pour anticiper les besoins futurs, ainsi qu’un accent mis sur la formation continue et la mobilité au sein de la fonction publique pour combler les gaps de compétences.
L’objectif est d’assurer une gestion prévisionnelle et efficace des ressources humaines dans l’éducation, afin de garantir un système éducatif performant et adapté aux défis démographiques et pédagogiques du Sénégal.
Ces mesures ambitieuses, décidées en Conseil des ministres, traduisent une volonté politique forte de moderniser le système éducatif sénégalais et d’assurer un avenir scolaire digne pour tous les élèves du pays.
Le recrutement massif d’enseignants, la construction d’infrastructures durables et la réforme structurelle de la gestion des ressources humaines sont autant d’initiatives qui devraient permettre de relever les défis auxquels est confronté le système éducatif sénégalais.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 11 Décembre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 11 décembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur la Journée des Droits de l’homme que la Communauté internationale a célébrée hier, 10 décembre 2024, pour ensuite évoquer la question du renforcement de l’Etat de droit au Sénégal et la politique nationale de promotion et de protection des droits humains. Il a ainsi rappelé l’attachement particulier du Sénégal à l’Etat de droit et au respect permanent des droits humains et leur protection.

C’est tout le sens de l’organisation, le 28 mai 2024, des Assises de la Justice dont les recommandations sont en cours d’application selon un calendrier maitrisé. Il a, en outre, souligné l’avancée significative et qualitative notée, cette année, dans la mise en œuvre de la politique de promotion des droits humains avec le renforcement du cadre institutionnel par la promulgation, le 18 septembre 2024, de la loi n° 2024-14 portant création de la Commission nationale des Droits de l’Homme dont les membres seront nommés après un appel à candidature.

A cet effet, il a instruit le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, de prendre toutes les dispositions requises en vue de finaliser le processus de recrutement et de nomination des nouveaux membres de la Commission nationale des Droits de l’Homme avant le 31 janvier 2025.

Il a, par ailleurs, indiqué au Ministre des Finances et du Budget, la nécessité de renforcer les ressources budgétaires de la nouvelle Commission qui, dès à présent, doit élaborer, pour les cinq (5) prochaines années, un plan stratégique de développement conforme à la Vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère. Il a demandé au Premier Ministre d’assurer le suivi et la supervision de toutes les actions gouvernementales visant l’amélioration continue du statut du Sénégal dans le classement international des organismes des Droits de l’homme et de veiller à l’enseignement obligatoire des modules sur la promotion et la protection des droits humains dans les systèmes scolaire et universitaire, ainsi que dans les différentes écoles nationales de formation.

 Le Chef de l’Etat a abordé la question de la refondation urgente de la politique de promotion de l’emploi des jeunes qui demeure une priorité nationale, au regard de l’extrême jeunesse de la population du Sénégal et du taux de chômage très élevé chez les jeunes. Il a invité le Premier Ministre à finaliser l’évaluation de toutes les initiatives, de tous les programmes, projets et dispositifs publics de promotion de l’employabilité et de l’emploi des jeunes (ANPEJ, DER/FJ, 3 FPT, XEYU NDAW NI, Domaines agricoles communautaires
(DAC), Formation Ecole Entreprise (F2E), AGETIP, FERA…). Il a également demandé au Premier Ministre d’engager avec les Ministres et structures de l’Etat concernés, le secteur privé national et les centrales syndicales, l’élaboration consensuelle et la mise en œuvre pragmatique d’une Stratégie nationale innovante d’insertion professionnelle et d’emploi des jeunes. 

 Le Président de la République a réaffirmé son attachement profond au renforcement de la territorialisation des politiques de formation professionnelle et technique en cohérence avec la carte universitaire et les Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP), la mise en place des huit (8) Pôles de développement, la définition et le déploiement des filières prioritaires du référentiel de politique économique et sociale. 

Il a, dès lors, souligné l’impératif de renforcer la formation professionnelle et technique à travers la diversification, l’actualisation et l’adaptation des offres de formation et en insistant, dès le collège, sur la préparation à l’orientation professionnelle des élèves. II s’agit aussi et surtout d’accélérer les projets de réalisation de Centres de Formation professionnelle départementaux et d’opérationnalisation de mécanismes d’apprentissage adaptés à l’insertion de jeunes prématurément sortis du système éducatif.  

Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, indiqué au Premier Ministre, l’impératif de réorienter les politiques et dispositifs d’encadrement, de financement, de promotion de l’entreprenariat et de l’auto emploi des jeunes, soutenus par un système d’information fiable et un suivi efficace. Dans la même lancée, il a souligné l’urgence d’une redéfinition des objectifs et des règles d’établissement des contrats aidés dans le cadre de la Convention nationale Etat- Employeurs (CNEE), instrument qui doit davantage cibler des secteurs fortement créateurs d’emplois. Il a aussi rappelé au Ministre en charge du Travail et de l’Emploi sa directive relative à la bonne préparation de la tenue, avant fin avril 2025, de la troisième Conférence sociale sous le thème de « l’Employabilité et l’Emploi des Jeunes ». 

Abordant la problématique de la maitrise stratégique du capital humain dans le système éducatif, le Président de la République a constaté que plusieurs écoles publiques, collèges et lycées du Sénégal connaissent un déficit criard d’enseignants. Cette situation, qui s’aggrave d’année en année, est fortement liée à l’évolution exceptionnelle de la démographie scolaire et à une mauvaise gestion prévisionnelle des flux d’élèves, des emplois et des compétences dans le secteur éducatif. Il a, par conséquent, demandé au Ministre de l’Education nationale, au Ministre de la Formation professionnelle et technique et au Ministre des Finances et du Budget de finaliser dans les meilleurs délais, sous la supervision du Premier Ministre, un programme spécial de recrutement d’enseignants sur trois ans (2025, 2026, 2027), selon les spécialités et matières prioritaires ciblées.  Il a, en outre, invité le Premier Ministre à accélérer la mise en œuvre du programme d’urgence de résorption des abris provisoires avec la mise à contribution des Forces armées, notamment du génie militaire, dans l’exécution diligente des travaux. 

Au chapitre de son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat est revenu sur ses visites de travail effectuées respectivement à Abu Dhabi et au Qatar où il a participé au Forum de Doha.
Pour Abu Dhabi et Doha il a été retenu d’œuvrer à hisser la coopération à un niveau plus élevé. Le Président de la République est aussi revenu sur sa visite à Nouakchott, en République Islamique de Mauritanie, pour participer à la Conférence africaine sur l’Education, la Jeunesse et l’Employabilité des Jeunes.

Dans sa communication, le Premier Ministre a relevé l’importance capitale que revêt l’évaluation de la disponibilité de ressources humaines de qualité dans l’administration publique pour la mise en œuvre de l’Agenda nationale de transformation Sénégal 2050. A cet égard, il a invité les Ministres à allier le renforcement des capacités des agents, à travers un cadre normé de plans de formation, et l’identification des gaps de compétences pouvant être pourvus par la mobilité au sein de la fonction publique.

Évoquant les prochains débats budgétaires à l’Assemblée nationale, le Premier Ministre a rappelé les principes directeurs qui ont présidé à l’élaboration de la Loi de finances 2025, centrés sur la rationalisation des dépenses d’investissement et courantes ainsi que sur des efforts de relèvement des recettes, au regard de la situation de référence des finances publiques ressortie des audits.

 Il a demandé aux Ministres de s’approprier pleinement cette philosophie de la nouvelle gouvernance des finances publiques qui a nécessité des arbitrages sur les sollicitations budgétaires.  Il a été retenu de n’inscrire dans le budget que les projets et programmes matures ayant un fort impact économique et social.

Par ailleurs, conformément aux instructions de Monsieur le Président de la République, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et à tous les autres Ministres, au titre notamment des structures rattachées à leurs départements ministériels respectifs, de faire prendre les dispositions appropriées par leurs services compétents en vue de veiller strictement au règlement, à date échue, des salaires, bourses d’études et primes diverses dus par l’Etat.

Enfin, Monsieur le Premier Ministre a évoqué, en application des directives présidentielles, la priorité à accorder en 2025 au démarrage du plan d’urgence de résorption du déficit en personnel enseignant, en affectant les économies budgétaires issues de la dissolution d’institutions et d’agences au renforcement dudit personnel par des recrutements. Dans ce cadre, la priorité devra être accordée au personnel contractuel en place.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
•        Le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a fait une communication sur l’audit des titres miniers réalisé par son département ; 

•        Le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a fait le point sur les Conférences des Parties (COP) sur la biodiversité (COP16), les Changements climatiques (COP 29) et la Désertification (COP 16) ;


•        Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide 2024, les rendements de l’arachide et la campagne horticole.

      AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
      Le Conseil a examiné et adopté :
•        Le Projet de loi portant abrogation de la loi organique n° 2012-28 du 28 décembre 2012 portant organisation et fonctionnement du Conseil économique, social et environnemental et la loi organique n° 2016-24 du 14 juillet 2016 relative à l’organisation et au fonctionnement du Haut Conseil des Collectivités territoriales ;
•        Le Projet de loi portant révision de la Constitution. 

Ouverture officielle du Tribunal de Grande Instance de Rufisque : Une justice de proximité au service des populations

Le Tribunal de Grande Instance de Rufisque a officiellement ouvert ses portes, marquant une étape significative pour l’accès à la justice des populations locales. L’événement a été salué par les autorités judiciaires, les élus locaux et les acteurs du secteur, qui voient en cette nouvelle juridiction un progrès majeur vers une justice plus proche et plus efficace.

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a souligné que la création de ce tribunal vise à rapprocher les services judiciaires des justiciables des communes environnantes. « Cette juridiction va contribuer à rapprocher davantage les justiciables des communes de Bargny, Diamniadio, Diaxaay, Rufisque Est, Rufisque Ouest, Rufisque Nord, la ville de Rufisque, Sangalkam, Sébikotane, Sendou, Tivaouane Peul, Niague et Yène. Les populations n’auront plus à se rendre jusqu’à Dakar pour faire examiner leurs différends relevant de la compétence du tribunal de grande instance. Il en est de même pour la délivrance de certains actes, comme le bulletin numéro 3 du casier judiciaire », a-t-il précisé.

Le tribunal, construit sur une superficie de 3756 mètres carrés, offre une infrastructure moderne et adaptée aux besoins de la justice. Le bâtiment comprend un tribunal de grande instance, un tribunal d’instance, 73 bureaux dédiés au personnel judiciaire et administratif, ainsi que 6 salles d’audience, permettant ainsi de traiter un large éventail de dossiers dans des conditions optimales.

Lors de son discours, le président du tribunal nouvellement installé, Alhamdou Diop, a affirmé son engagement à exercer ses fonctions dans le respect des principes fondamentaux de la justice. « Le serment que nous avons prêté nous engage à respecter strictement la déontologie et l’éthique. C’est un devoir envers les justiciables et envers la profession », a-t-il déclaré.

L’ouverture du Tribunal de Grande Instance de Rufisque permettra aux habitants des communes environnantes de bénéficier d’un accès simplifié et équitable à la justice. Cette nouvelle juridiction reflète l’engagement de l’État à rapprocher les services publics des citoyens et à alléger la charge des juridictions de Dakar.

Ce tribunal est appelé à jouer un rôle central dans la résolution des litiges civils et commerciaux, ainsi que dans l’amélioration de la délivrance des actes administratifs et judiciaires. Il constitue également un élément clé dans la réforme du système judiciaire sénégalais, visant à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions et à promouvoir une justice rapide, transparente et équitable.

Journée mondiale des toilettes : plaidoyer pour un assainissement inclusif à Colobane

La célébration de la Journée mondiale des toilettes au Sénégal se tiendra dans la région de Fatick, à Colobane, dans le département de Gossas, le 14 décembre 2024. Bien que légèrement décalée par rapport à la date internationale, cette édition, placée sous le thème « Les toilettes, espace de paix », mettra en lumière l’importance des toilettes en tant que lieux centraux et sécurisés dans la vie quotidienne. La cérémonie officielle sera présidée par le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye.

Le Sénégal a accompli des progrès significatifs en matière d’assainissement grâce aux efforts conjoints du gouvernement et des partenaires techniques et financiers. Le taux d’accès à l’assainissement est passé de 61,7 % à 71,7 % en milieu urbain et de 52,6 % en milieu rural, selon le rapport WASH de l’ANSD. Cependant, le défi demeure pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030.

Un des enjeux cruciaux reste l’élimination de la défécation à l’air libre, qui touche encore 8,3 % de la population au niveau national, et 11,8 % dans la région de Fatick, selon le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5, 2023). Ces chiffres témoignent de la nécessité d’investir davantage dans les infrastructures d’assainissement, particulièrement en milieu rural.

Cette célébration sera marquée par des activités de sensibilisation et un plaidoyer pour une meilleure mobilisation des ressources financières. L’objectif est d’attirer l’attention des décideurs sur l’importance des toilettes en tant que symboles de dignité et de paix, mais aussi sur les besoins urgents en matière d’hygiène et d’assainissement.

Selon la Direction de l’Assainissement, cette journée représente une opportunité unique pour débattre des stratégies de financement et renforcer l’engagement des acteurs publics et privés. « Les toilettes sont bien plus que des installations sanitaires. Elles incarnent la dignité, la santé et la sécurité de chaque individu », souligne le rapport de la Direction.

Alors que le Sénégal se rapproche de l’échéance des ODD, les célébrations à Colobane rappelleront que l’accès à des toilettes adéquates est un droit fondamental. Ce plaidoyer vise à renforcer les politiques nationales et locales, tout en impliquant davantage la communauté internationale dans le financement des projets d’assainissement.

Saint-Louis : Les hémodialysés en détresse face à la panne du scanner

Les patients en hémodialyse à Saint-Louis sont confrontés à une situation critique depuis plus d’un mois. Le scanner de l’hémodialyse de l’hôpital régional est hors service, plongeant ces patients dans une détresse profonde.

Selon les informations rapportées par la RFM, cette panne oblige les hémodialysés à se rendre à Louga pour bénéficier de leurs séances de traitement vital. Ce déplacement représente un défi majeur, notamment en raison des coûts exorbitants qu’il implique, atteignant jusqu’à 120 000 F CFA.

Outre la panne du scanner, l’hôpital régional souffre également d’un manque criant de lits pour les hémodialysés, aggravant la situation des patients déjà fragilisés par leur état de santé.

Face à cette crise, les autorités sanitaires sont vivement interpellées. Les patients et leurs proches appellent le ministre de la Santé à agir rapidement pour doter l’hôpital régional de Saint-Louis d’un scanner moderne et améliorer les infrastructures existantes.

Cette urgence sanitaire met en lumière les défis structurels auxquels fait face le système de santé dans les régions, et appelle à des solutions rapides pour soulager les souffrances des malades et restaurer un accès équitable aux soins.

Usurpation de fonction et dérives : Les ASP sous le feu des critiques

La Direction générale de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) a récemment pris des mesures pour rappeler à l’ordre certains de ses agents en raison de comportements jugés inappropriés. Ces agissements, constatés dans divers services, incluent notamment l’usurpation de fonctions, le port illégal de tenues et d’attributs réservés aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS), ainsi que des écarts de langage et des attitudes contraires à la déontologie.

Selon une note de service officielle, ces pratiques concernent des ASP en service dans des commissariats de police et des brigades de gendarmerie. Les accusations portent également sur des interventions abusives lors de l’assistance à la circulation routière, où certains agents auraient exigé des documents aux usagers, allant au-delà de leurs attributions. Ces dérives, qualifiées de graves, sont en contradiction avec le cadre réglementaire établi par le décret n°2013-1063 du 5 août 2013 et l’arrêté n°2014-17877 du 24 novembre 2014, qui régissent les fonctions des ASP.

La Direction générale souligne l’importance du respect des règles d’éthique, de discipline et de déontologie. Elle rappelle que les ASP doivent porter uniquement l’uniforme réglementaire fourni par l’Agence et limiter leurs interventions aux missions strictement définies par leur administration utilisatrice. Tout manquement à ces directives est susceptible d’entraîner des sanctions disciplinaires prévues par la réglementation en vigueur.

Pour faire face à ces écarts, les responsables des pôles et des unités départementales sont appelés à prendre des mesures immédiates afin de prévenir de nouvelles infractions et de restaurer l’image de l’Agence. Ce rappel à l’ordre vise également à garantir une assistance sécuritaire respectueuse des citoyens, en alignant les actions des ASP avec les attentes de la société.

La Direction générale, tout en insistant sur la nécessité d’un comportement exemplaire de la part des ASP, exprime son espoir de voir ces agents renforcer la confiance du public et contribuer efficacement à l’ordre public dans un cadre professionnel et éthique.

Décès de Bassirou Diop à Saint-Louis : Seydi Gassama appelle à la libération des 82 détenus

Le décès tragique de Bassirou Diop, garde du corps de la coalition « Sam Sa Kaddu », soulève de nombreuses interrogations sur les conditions de détention au Sénégal. Emprisonné à Saint-Louis dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre 2024, Bassirou Diop est décédé après avoir été transféré à l’hôpital régional de la ville. Son décès a suscité des réactions de la part des acteurs de la société civile, dont Seydi Gassama, coordonnateur national d’Amnesty International.

Lors de son intervention, Seydi Gassama a présenté ses condoléances à la famille de Bassirou Diop et a tenté d’apporter des éclaircissements sur les circonstances de sa mort. Selon les premières conclusions médicales, Bassirou Diop souffrait de cardiopathie, une maladie qui, selon le défenseur des droits humains, peut être aggravée par des facteurs externes. « Les conditions de détention et le stress psychologique lié à l’incarcération, ou encore à l’attente d’un jugement, peuvent jouer un rôle important dans l’aggravation de certaines maladies chroniques ou latentes », a-t-il expliqué.

Il a également insisté sur le fait que, même si la mort est classée comme naturelle, elle n’exonère pas les autorités de leur responsabilité dans la gestion des détenus. « Être en prison ne devrait jamais signifier être exposé à des conditions qui mettent en danger la vie d’une personne », a-t-il ajouté.

Le cas de Bassirou Diop a remis en lumière la situation des 82 jeunes encore emprisonnés à Saint-Louis à la suite des troubles survenus pendant la campagne législative. Seydi Gassama a appelé à leur libération immédiate, estimant que ces détentions prolongées n’aident pas à apaiser le climat social. « Ces jeunes n’ont pas leur place en prison. Ils sont arrêtés pour des incidents qui, certes, relèvent parfois de l’indiscipline, mais qui ne justifient pas une détention prolongée. Le Sénégal doit évoluer vers une gestion plus pacifique des manifestations et des campagnes électorales », a-t-il déclaré.

Il a également rappelé l’importance de protéger les droits des citoyens, même en période de tensions politiques. « Le Sénégal ne peut se permettre de continuer sur cette voie où la répression devient la réponse par défaut. Nous avons besoin d’unité et de paix pour relever les défis majeurs auxquels le pays est confronté », a-t-il affirmé.

Au-delà du cas de Bassirou Diop, Seydi Gassama a dénoncé les conditions de détention dans les prisons sénégalaises. Surpopulation, insuffisance des infrastructures sanitaires et alimentaires, et stress psychologique sont des réalités bien connues. « Ces conditions peuvent transformer une peine privative de liberté en une peine de mort lente et silencieuse », a-t-il alerté.

En réponse à ces préoccupations, Amnesty International recommande une réforme profonde du système carcéral, incluant des investissements dans les infrastructures, une meilleure formation des agents pénitentiaires et une prise en charge sanitaire accrue des détenus.

Seydi Gassama a adressé un appel direct au procureur de Saint-Louis et aux juges en charge des dossiers des 82 jeunes encore emprisonnés. Il les a exhortés à faire preuve de clémence et à relâcher ces prévenus. « Nous devons envoyer un message clair : le Sénégal est un État de droit où la justice peut aussi être un vecteur de paix et de réconciliation », a-t-il conclu.

AWIM 2024 À DAKAR : « Médias et durabilité » pour l’émancipation des femmes journalistes

La conférence initiée par « African Women in Media 2024 » (AWIM), qui s’est tenue à Dakar les 5 et 6 décembre, précédée d’un atelier animé par l’UNESCO le 4 décembre, a réuni des acteurs clés du secteur médiatique pour discuter de la durabilité des médias africains et de l’émancipation des femmes journalistes.

La capitale sénégalaise a accueilli, les 5 et 6 décembre 2024, la conférence d’« African Women in Media 2024 » (AWIM24), en partenariat avec l’UNESCO, sous le thème de la « Durabilité des médias ».
Cette rencontre visant, à explorer les enjeux actuels des médias africains, s’est déclinée sur quatre axes principaux – les modèles économiques et financiers face aux mutations du numérique, les objectifs de développement durable (ODD), les violences basées sur le genre et l’intelligence artificielle (IA) -.
Avant la conférence, un atelier organisé par l’UNESCO a eu lieu le 4 décembre, portant sur l’autonomisation et la protection des femmes journalistes lors des élections. Cet atelier a révélé un fait alarmant : 73 % des femmes journalistes au Sénégal sont victimes de cyberharcèlement. L’UNESCO a ainsi fourni des outils pratiques pour protéger ces professionnelles contre ces violences numériques croissantes.
À la cérémonie d’ouverture de l’évènement, le 5 décembre, Dr Yemisi Akinbobola, cofondatrice d’AWIM, a lancé les travaux de la conférence en mettant l’accent sur l’importance de réexaminer les modèles financiers des médias à travers une approche multidimensionnelle. Elle a, à cet effet, mis en lumière l’impact du manque de structures durables et transparentes sur les carrières des femmes journalistes. Selon elle, un environnement médiatique transparent et éthique est essentiel pour que ces femmes puissent évoluer sans être victimes d’exploitation ou de pratiques contraires à l’éthique.
Dr Akinbobola a également attiré l’attention sur les obstacles structurels que rencontrent les femmes dans l’industrie médiatique, notamment le harcèlement sexuel, l’absence de processus clairs pour les promotions et les longues périodes sans rémunération. Ces problèmes nuisent à l’égalité et à la qualité des contenus, empêchant souvent les femmes d’accéder à des postes stratégiques. De plus, elle a dénoncé les stéréotypes qui orientent les femmes journalistes vers des sujets dits « féminins » comme la santé ou la mode, tandis que les hommes sont privilégiés pour traiter des sujets politiques ou économiques. Ce biais structurel, selon elle, limite leurs opportunités de carrière et perpétue les inégalités.
Quant à Alfred Bulakali, directeur régional d’Article 19 pour l’Afrique de l’Ouest, il a salué les efforts d’AWIM pour sa volonté de promouvoir un paysage médiatique inclusif. « Le thème de cette année, Médias et Durabilité, résonne profondément avec l’agenda féministe ’´sécurité pour tous et toutes’’, visant à garantir aux femmes journalistes un environnement exempt de violences et de discriminations », a-t-il affirmé.

THÉMATIQUES ABORDÉES

La conférence a offert aux participants l’opportunité de s’engager dans des discussions approfondies sur des thèmes clés tels que les droits numériques, la désinformation, la liberté d’expression ainsi que sur l’avenir de l’intelligence artificielle dans les entreprises médiatiques. Parmi les 20 panels proposés sur deux jours )5 et 6 décembre), figuraient des sujets comme « Genre et médias au Sénégal », « Modèles commerciaux viables pour les médias » et « Tendances actuelles de l’IA dans les médias africains ».
Le rôle croissant de l’intelligence artificielle (IA) dans les médias a également été un sujet majeur de discussion. Si l’IA offre des opportunités d’innovation, elle présente également des risques liés à l’amplification des inégalités, en raison de biais algorithmiques. Dr Akinbobola a insisté sur la nécessité d’adopter des règles et des cadres clairs pour l’utilisation de l’IA dans les médias africains, afin qu’elle contribue à la durabilité et ne renforce pas les inégalités existantes.
L’engagement d’AWIM24 s’inscrit également dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD 5 sur l’égalité des sexes et l’ODD 16 sur des sociétés pacifiques et inclusives.
Par ailleurs, les discussions ont permis de soulever l’importance de renforcer la protection des femmes dans les médias, en référence à des initiatives ambitieuses comme la stratégie pour l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes. Dans cette perspective, la Déclaration de Kigali d’AWIM pour l’élimination des violences sexistes dans les médias d’ici 2034 a de nouveau été mise sur la table.
Cette édition 2024 d’AWIM a Dakar a été un moment fort pour réaffirmer l’importance de la durabilité des médias dans l’émancipation des femmes journalistes en Afrique. En outre, la mise en lumière des enjeux phares tels que les inégalités économiques, les violences basées sur le genre et l’impact croissant de l’intelligence artificielle, a permis de faire surgir la nécessité de créer des environnements médiatiques plus inclusifs, éthiques et transparents. 


P. THIAM

Fatick/Sécurité : Cérémonie de clôture de la manœuvre nationale « Saloum 2024 » dans les zones de Kaolack et Fatick

Le ministre des Forces armées, le général Biram Diop, a présidé ce samedi à Toubacouta (région de Fatick) la cérémonie de clôture de la manœuvre nationale appelée Saloum 2024. Cet exercice s’est déroulé dans les zones de Fatick et Kaolack.

« Après Saloum 2018Falémé 2020Ferlo 2022, l’État-Major Général des Armées, en collaboration avec les autres forces de défense et de sécurité, a tenu à organiser Saloum 2024. L’objectif de cette manœuvre, comme pour les précédentes, est de tester les capacités de nos forces de défense et de sécurité, notamment en termes d’équipements, afin de les évaluer par la suite. Il s’agit également de mettre en œuvre et d’évaluer les concepts d’emploi, les doctrines d’emploi ainsi que les règles d’engagement. Ces exercices permettent surtout de se familiariser avec le terrain, un aspect essentiel de l’entraînement, car cela prépare nos forces à réagir efficacement en cas de crise, en maîtrisant le terrain », a expliqué le général Biram Diop, ministre des Forces armées.

Il a ajouté que cette manœuvre offre également une opportunité aux forces de défense et de sécurité de mener des activités au profit des populations, dans le cadre des actions civilo-militaires.

« Cette année, nous avons installé à Sokone un hôpital militaire de campagne, qui fonctionne depuis plusieurs jours. Cet hôpital a permis de consulter et de soigner gratuitement plus de 1 307 personnes. En plus de cette action humanitaire, nous avons également réhabilité une école dans la zone », a précisé le général Biram Diop lors de la cérémonie de clôture.

Radiation de Barthélémy Dias : Taxawu Senegaal monte au créneau

La radiation de Barthélémy Toye Dias, député-maire de Dakar, par l’Assemblée nationale a provoqué une vive réaction de Taxawu Senegaal. Dans un communiqué, cette plateforme politique a fermement dénoncé une décision qu’elle juge incompatible avec les principes fondamentaux de la démocratie et contraire à l’État de droit. Selon Taxawu Senegaal, cette mesure constitue une atteinte grave à la volonté populaire, représentée par le mandat légitime obtenu par Barthélémy Dias lors des dernières élections législatives, validé par le Conseil constitutionnel.

Pour la plateforme, la radiation remet en question le socle même de la démocratie sénégalaise. Elle affirme que ce mandat, fruit de la confiance accordée par les électeurs, ne peut être révoqué sans une stricte application des règles démocratiques. Cette décision, selon Taxawu Senegaal, traduit une dérive inquiétante où des principes fondamentaux semblent appliqués de manière sélective, au gré des intérêts partisans.

Dans son argumentaire, Taxawu Senegaal évoque la condamnation de Barthélémy Dias, sur laquelle repose sa radiation, et la compare à celle d’Ousmane Sonko, également condamné définitivement. Elle rappelle que la Cour suprême, par son arrêt du 4 janvier 2024, a confirmé la condamnation de six mois avec sursis d’Ousmane Sonko pour diffamation. Pourtant, aucune mesure de radiation n’a été envisagée à son encontre, bien qu’il ait suspendu son mandat de député. Taxawu Senegaal dénonce ce qu’elle qualifie de justice à double vitesse et s’interroge sur l’impartialité des institutions censées garantir l’équité devant la loi.

Dans ce contexte, la plateforme politique réaffirme son soutien à Barthélémy Dias et son engagement en faveur de la transparence et de la justice. Elle s’engage à utiliser toutes les voies légales, au Sénégal et sur le plan international, pour contester cette décision et rétablir les droits de Barthélémy Dias.

Cette affaire, selon Taxawu Senegaal, représente une menace pour la démocratie sénégalaise si de telles pratiques venaient à se généraliser. Elle conclut en réaffirmant que la démocratie appartient au peuple et ne saurait être détournée à des fins partisanes. Cette position souligne la détermination de la plateforme à lutter contre ce qu’elle perçoit comme une instrumentalisation de la justice au détriment des valeurs démocratiques.

Légalité des médias au Sénégal : le délai de régularisation est clos

Le processus d’enregistrement des médias sénégalais a officiellement pris fin, marquant l’achèvement du délai de 72 heures fixé par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall.

Lors d’une conférence de presse tenue le 2 novembre dernier, le ministre avait rappelé que cette période était une ultime chance pour les organes de presse non conformes de se mettre en règle. Il avait insisté sur la nécessité pour tous les médias opérant au Sénégal de respecter les exigences légales en matière d’enregistrement.

Alioune Sall avait expliqué que les médias avaient initialement bénéficié d’un délai de trois mois pour se régulariser. Cependant, face à la persistance de certains à ne pas se conformer, un dernier délai de 72 heures leur avait été accordé.

« Nous avons donné trois mois aux médias pour se régulariser. Maintenant, un délai de 72 heures devrait suffire pour que les autres médias se rattrapent », avait déclaré le ministre, ajoutant que ceux qui n’auraient pas satisfait aux exigences légales s’exposeraient à des sanctions conformément à la loi.

Le ministère n’a pas encore dévoilé la liste des médias qui se sont conformés ou ceux qui pourraient faire face à des sanctions. Toutefois, Alioune Sall avait laissé entendre que la fermeté serait de mise pour garantir un environnement médiatique réglementé et transparent.

Cette démarche s’inscrit dans une volonté d’assurer une meilleure régulation du paysage médiatique sénégalais, tout en renforçant la crédibilité des acteurs de la presse. Le respect des normes légales est vu comme une étape essentielle pour garantir un journalisme professionnel et responsable.

Les prochaines étapes de ce processus seront scrutées de près par les professionnels des médias et la société civile, qui plaident pour un équilibre entre régulation et liberté de la presse.

Challenge « Setal Sunu Gox » : le ministre Bala Moussa Fofana offre son salaire de décembre au quartier gagnant

Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Bala Moussa Fofana, a pris une décision symbolique pour promouvoir le civisme et la propreté. Lors d’une interview accordée à l’APS, il a annoncé renoncer à son salaire du mois de décembre pour le remettre au quartier qui remportera le challenge « Setal Sunu Gox ».

Ce concours, organisé dans le cadre de la journée nationale Setal Sunu Rew, prévue ce samedi 7 décembre, a pour objectif de motiver les quartiers à s’investir dans le nettoiement et l’embellissement de leurs espaces publics. En offrant son salaire comme prix, le ministre espère inciter les citoyens à adopter une démarche collective et durable pour améliorer leur cadre de vie.

Ce geste du ministre Bala Moussa Fofana illustre l’importance qu’il accorde à l’implication des communautés locales dans l’effort de préservation de l’environnement urbain. Il a également souligné que cette initiative vise à instaurer une culture de responsabilité citoyenne, tout en favorisant la collaboration entre les résidents pour transformer leurs quartiers en espaces accueillants et propres.

La journée Setal Sunu Rew s’inscrit dans une stratégie plus large de promotion de l’hygiène publique et de l’esthétique urbaine. À travers des actions concrètes, comme ce concours, le gouvernement souhaite impliquer davantage les populations dans la gestion de leur environnement immédiat.

Le challenge « Setal Sunu Gox » a déjà suscité une grande mobilisation dans plusieurs localités, et les résultats de cette compétition sont très attendus. Avec le soutien de personnalités influentes comme Bala Moussa Fofana, cette journée pourrait marquer un tournant dans les pratiques communautaires en matière de propreté et de civisme.

Escroquerie présumée : le maire de Semmé arrêté pour une affaire de 300 millions de francs CFA

Habibou Timbo, maire de la commune de Semmé, dans la région de Matam, se retrouve au cœur d’une affaire judiciaire retentissante. Selon des informations obtenues par Ledakarois, l’édile a été arrêté par la police de Pikine, en compagnie d’une femme nommée Aissatou Ngaido, pour une présumée escroquerie portant sur plus de 300 millions de francs CFA.

Cette affaire, liée à la gestion de biens immobiliers, oppose les deux mis en cause aux héritiers de feu Demba Boubou. Durant son vivant, ce dernier avait confié à Habibou Timbo la gestion de ses biens, dont une villa située à Hann-Maristes, un quartier huppé de Dakar. Après le décès de Demba Boubou, ses héritiers accusent le maire de ne pas leur avoir restitué l’intégralité de l’héritage familial.

Les plaignants, estimant leur préjudice à plus de 300 millions de francs CFA, ont porté plainte auprès de la police de Pikine. Aissatou Ngaido, qui était responsable des comptes bancaires de feu Demba Boubou, est également impliquée dans cette affaire.

Déférés devant le procureur près le tribunal de grande instance hors classe de Pikine-Guédiawaye, les deux suspects n’ont pas encore été fixés sur leur sort. Ils ont bénéficié d’un retour de parquet et seront à nouveau présentés au procureur le lundi 9 décembre. L’affaire devrait faire l’objet d’une instruction approfondie pour déterminer les responsabilités des différentes parties.

Ce scandale, qui mêle administration publique et gestion privée, suscite une vive réaction dans la commune de Semmé et au-delà. Les habitants, surpris par ces révélations, appellent à la transparence et à une résolution rapide de l’affaire pour établir la vérité.

Radiation de Barthélemy Dias : une menace pour la démocratie sénégalaise ?

La radiation de Barthélemy Dias de l’Assemblée nationale continue de susciter de vives réactions au sein de la société civile sénégalaise. Parmi les voix qui s’élèvent pour dénoncer cette décision, celle d’Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, a particulièrement retenu l’attention. Dans un tweet publié récemment, il exprime son profond désaccord avec cette mesure, qu’il considère comme une atteinte aux principes fondamentaux de la démocratie.

Alioune Tine rappelle que Barthélemy Dias, en tant que figure emblématique de l’opposition sénégalaise, a vu sa candidature validée, a mené campagne et a été élu à l’Assemblée nationale de manière démocratique. « Il a été élu comme tous les autres députés. La cohérence juridique, politique et le simple bon sens imposent de respecter le mandat que le peuple lui a confié souverainement », martèle-t-il.

En effet, la radiation de Barthélemy Dias intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes au Sénégal, où plusieurs leaders de l’opposition se disent victimes de manœuvres visant à les « liquider politiquement ». Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’état de la démocratie sénégalaise, souvent citée comme un modèle en Afrique de l’Ouest.

Pour Alioune Tine, cette décision pourrait constituer un « coup dur pour la démocratie sénégalaise ». Il estime qu’écarter un élu légitimement choisi par les citoyens revient à nier leur volonté souveraine. Une telle pratique, selon lui, risque de fragiliser davantage le climat politique et d’entacher la crédibilité des institutions.

Ce n’est pas la première fois que la société civile alerte sur des atteintes potentielles aux principes démocratiques dans le pays. Ces dernières années, le Sénégal a été le théâtre de manifestations dénonçant des décisions jugées autoritaires ou contraires aux libertés publiques.

Face à cette situation, Alioune Tine appelle les autorités à faire preuve de « cohérence juridique et politique » pour garantir le respect des droits des élus et, par extension, celui des citoyens. Il exhorte également les différentes parties prenantes à trouver une issue conforme aux principes démocratiques qui ont toujours prévalu au Sénégal.

Alors que le pays se prépare à des échéances électorales majeures, la gestion de cette affaire sera déterminante pour l’avenir de la démocratie sénégalaise. La radiation de Barthélemy Dias pourrait bien devenir un symbole de la lutte pour le respect des droits politiques et institutionnels dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre pouvoir et opposition.

Dans ce climat de polarisation, le cas Barthélemy Dias s’inscrit dans une dynamique plus large de questionnement sur l’indépendance des institutions et la place des acteurs politiques dans le paysage démocratique sénégalais. Les jours à venir seront cruciaux pour déterminer si cette radiation sera maintenue ou si des ajustements seront envisagés pour apaiser les tensions.

Communique du conseil des ministres du Mardi 03 Décembre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mardi 03 décembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations à l’ensemble des députés de la 15ème législature installée le lundi 02 décembre 2024. Il a félicité particulièrement le nouveau Président de l’Assemblée nationale, Monsieur Malick NDIAYE, Ministre sortant des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, et les autres membres du Bureau de l’institution parlementaire. Il a demandé au Premier Ministre et aux membres du Gouvernement de travailler en étroite relation avec l’Assemblée nationale pour renforcer le rayonnement de la démocratie sénégalaise, mais également le dialogue entre les institutions, indispensable à la mise en œuvre optimale des politiques publiques.
 
  A la suite du réaménagement du Gouvernement, le Chef de l’Etat a félicité le Premier
Ministre, Monsieur Ousmane SONKO, qui continue sa mission de Chef du Gouvernement,
Monsieur Abass FALL, nouveau Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions et Monsieur Yankhoba DIEME, nouveau Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, et tous les Ministres et Secrétaires d’Etat confirmés à leurs postes.
 
  L’Etat engage une phase cruciale de la gouvernance du Sénégal. Cette période de redressement et de reconstruction nationale, nécessite écoute, proximité, pragmatisme, efficacité, efficience, transparence et exemplarité dans la conduite de l’action publique, à la lumière des objectifs temporels de l’agenda national de Transformation à l’horizon 2050. Le Président de la République a, dès lors, exhorté le Gouvernement à se concentrer sur l’essentiel, à rester un Gouvernement de solutions, de consensus et de résultats dans la prise en charge des besoins et aspirations des populations, notamment des jeunes, cibles prioritaires des programmes et projets publics.
 
  Le Chef de l’Etat est revenu sur les cérémonies marquant la commémoration du 80ème anniversaire du « Massacre de Thiaroye », qui ont connu un succès national et international exceptionnel. Il a adressé ses remerciements aux Chefs d’Etat et aux délégations étrangères ayant participé aux manifestations. Il a félicité le Premier Ministre et son Gouvernement, le Comité de commémoration dirigé par le Professeur Mamadou DIOUF et les membres dudit Comité, les Forces armées et toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont réalisé un travail remarquable. Ce qui a contribué à la réussite de l’organisation de cette première commémoration.  Cet évènement douloureux nous rappelle une exigence de restauration de la vérité historique sur les faits désormais consacrés par le terme consensuel : « Massacre de Thiaroye ». Pour vivifier la mémoire de ces vaillants tirailleurs africains, il a rappelé au Gouvernement, sa décision d’instituer dans le calendrier républicain, la date du 1er décembre de chaque année, journée de commémoration du « Massacre des Tirailleurs de Thiaroye 44 ». Dans le même esprit, il a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Forces armées de proposer un cadre réglementaire relatif au Musée-Mémoire-Cimetière de Thiaroye. Il a également invité le Gouvernement à renforcer le rôle du Comité de commémoration dans ses missions de recherche et de vulgarisation scolaire et universitaire de la mémoire collective sur cette séquence majeure de l’histoire du continent.
 
            Revenant sur le bilan et les perspectives de la journée nationale des « Daara », le Président de la République a félicité le Ministre de l’Education nationale, les Chefs religieux et la communauté des « daara » dans toutes ses composantes pour la parfaite organisation et le succès de la troisième édition de la journée nationale des « Daara ». Il a demandé au Ministre de l’Education nationale et à toutes les parties prenantes de préparer la tenue prochaine des Assises nationales sur les « daara » afin de mettre en œuvre à partir de 2025 une nouvelle feuille de route consensuelle pour asseoir le développement, sur tous les plans, des « daara » au Sénégal. 
             Abordant la question de l’application intégrale du Code pastoral et de la relance de l’élevage, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage de relancer l’organisation de la Journée nationale de l’Elevage. Cette manifestation nationale de référence, doit demeurer un moment de concertation et de dialogue privilégié entre l’Etat et les acteurs de l’Elevage, mais également une instance inclusive d’évaluation et d’accélération de la transformation du sous-secteur. Il a invité le Ministre en charge de l’Elevage, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget, de relancer le financement du sous-secteur de l’Elevage avec un renforcement significatif des ressources et des mécanismes opératoires du Fonds de Stabulation (FONSTAB).
            Enfin, le Président de la République a évoqué la visite de travail qu’effectue au Sénégal le Président de la République gabonaise, le Général de Brigade Brice Oligui NGUEMA, accompagné d’une forte délégation ministérielle. Plusieurs axes pour le renforcement de la coopération et des partenariats entre nos deux pays ont été particulièrement retenus (éducation, formation, sécurité et défense, développement du secteur privé etc). Il a demandé au Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères d’assurer la coordination de ces dossiers prioritaires avec les Ministres concernés.
             A l’entame de sa communication, le Premier Ministre a remercié Monsieur le Président de la République pour sa confiance renouvelée à son endroit et aux membres du Gouvernement. Ce qui constitue un témoignage éloquent de la qualité du travail réalisé, sous ses orientations, durant ces huit premiers mois de son magistère. Il a souhaité plein succès au nouveau Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions. 
          Après avoir relevé l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement d’être en permanence guidé par la culture de la gestion axée sur les résultats, le Premier Ministre a appelé les Ministres et Secrétaires d’Etat à prendre en charge les défis immenses attachés à la mise en œuvre de l’Agenda 2050 de transformation systémique du Sénégal. Dans ce cadre, le Premier Ministre a demandé au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de coordonner les travaux de finalisation de sa Déclaration de Politique générale qu’il compte effectuer dans les plus brefs délais devant la nouvelle Assemblée nationale. Par ailleurs, le Premier Ministre a exhorté les Ministres à engager l’année budgétaire 2025, en accordant une priorité aux dossiers les plus urgents. À cet effet, chaque ministère est instruit d’élaborer un plan d’actions pour le premier semestre 2025. Dans ce sillage, le Premier Ministre a rappelé aux membres du Gouvernement l’importance à accorder à une parfaite planification des grandes échéances du programme de travail de leurs départements ministériels respectifs. Il a également demandé à faire l’évaluation des ressources humaines disponibles comparativement aux cibles de performances de leurs ministères. 
          Enfin, le Premier Ministre a informé le Conseil du plan de travail, d’ici au mois d’avril 2025, du Comité de commémoration du Massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye le 1er décembre 1944. Ce qui coïncidera avec la présentation à Monsieur le Président de la République d’un livre blanc. Dans ce processus, le Premier Ministre a souligné l’importance capitale que constitue la réalisation de travaux de vérification, par des outils technologiques appropriés, des lieux d’inhumation déclarés ou présumés sur la base des recherches et des témoignages recueillis.
            
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
Le Conseil a examiné et adopté :
•       Le Projet de Loi de Finances rectificative 2024 ;
•       Le Projet de Loi de Finances initiale 2025.

La controverse autour de la liste des médias conformes au Code de la presse : le CDEPS monte au créneau

Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a exprimé son indignation ce mardi lors d’un point de presse tenu à la Maison de la Presse. Au cœur de la polémique : la publication récente par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique d’une liste de médias considérés comme conformes au Code de la presse, un acte dénoncé comme unilatéral et excluant par le CDEPS.

Mamoudou Ibra Kane, président du CDEPS, n’a pas mâché ses mots : « Cette liste, publiée sans concertation, trahit l’objectif initial du Code de la presse. Il ne s’agit pas de créer des divisions artificielles, mais de professionnaliser et structurer notre secteur. »

Adopté en 2017 après plusieurs années de consultations, le Code de la presse avait pour but de renforcer les normes professionnelles tout en garantissant les droits fondamentaux des journalistes. Cependant, la publication de cette liste est perçue par de nombreux acteurs du secteur comme une manœuvre qui pourrait marginaliser certains médias, accentuant les tensions dans un environnement déjà confronté à des défis économiques et politiques.

Cette décision intervient à un moment où la presse sénégalaise se trouve sous pression. Les journalistes dénoncent régulièrement des entraves à leur liberté, allant des pressions politiques aux difficultés financières en passant par un manque de soutien structurel. Selon le CDEPS, la liste publiée par le ministère pourrait aggraver ces difficultés, notamment en remettant en question la légitimité de certains organes de presse.

L’affaire relance une question essentielle : quel rôle l’État doit-il jouer dans la régulation du secteur médiatique ? Si un encadrement est nécessaire pour garantir le respect des normes professionnelles, beaucoup craignent que cela ne serve de prétexte pour un contrôle politique.

Le CDEPS appelle à une révision inclusive de la démarche. « Nous ne sommes pas opposés à la régulation, mais celle-ci doit se faire dans un esprit de concertation et non d’exclusion », a ajouté Mamoudou Ibra Kane.

Face aux critiques, le ministère de la Communication est désormais invité à justifier sa démarche et à proposer une voie de dialogue. La crise actuelle pourrait être l’occasion de réévaluer les mécanismes de mise en œuvre du Code de la presse afin de renforcer une presse sénégalaise libre, professionnelle et résiliente.

Dans un secteur où les défis sont nombreux, la concertation et la transparence restent les clés pour restaurer la confiance des acteurs et garantir l’avenir d’une presse forte et indépendante au Sénégal.

Controverse autour de l’exclusion de Le Quotidien et d’autres médias de la liste des médias reconnus par l’État

La récente publication par le gouvernement sénégalais d’une liste des médias reconnus continue de susciter de vives réactions dans le paysage médiatique du pays. Parmi les voix les plus critiques, celle de Madiambal Diagne, patron d’Avenir Communication et directeur du journal Le Quotidien, s’est élevée contre une décision qu’il qualifie d’ »illégale ».

Dans un message publié sur le réseau social X, l’homme de presse n’a pas mâché ses mots, dénonçant une tentative d’exclusion délibérée de son journal, qu’il qualifie de « référence » au Sénégal. « Tout le monde aura remarqué que Le Quotidien, ce journal de référence, ne fait plus partie des médias reconnus au Sénégal par le régime Pastef. Le ridicule est poussé aussi loin pour réserver le même sort à D Media et à la 7 TV. Nous refusons d’accepter une telle décision illégale« , a-t-il déclaré.

Madiambal Diagne, tout en manifestant son soutien aux acteurs des médias exclus, a également attaqué le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko, qu’il accuse d’arbitraire et de partialité. « Nous ne militons que pour l’ordre et la concorde, mais face à votre arbitraire, nous combattrons« , a-t-il ajouté.

Cette prise de position a été soutenue par Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), qui s’est dit « scandalisé » lors d’une conférence de presse tenue hier. Kane a dénoncé les déclarations récentes du ministre de la Communication et critiqué la démarche ayant conduit à l’élaboration de cette liste controversée.

Pour Mamadou Ibra Kane, cette exclusion est une atteinte grave à la liberté de la presse et à la diversité des voix dans l’espace public. « Il est inacceptable qu’un gouvernement, quelle que soit son orientation politique, s’arroge le droit de définir quels médias sont dignes de reconnaissance. Cela met en péril la démocratie et l’équilibre de l’information au Sénégal« , a-t-il déclaré.

Cette controverse intervient dans un contexte déjà tendu entre le pouvoir actuel et plusieurs organes de presse, accusés par certains membres du gouvernement d’être partiaux dans leur traitement de l’actualité. La décision d’exclure certains médias soulève des questions sur l’indépendance et la pluralité de l’information, des principes fondamentaux garantis par la Constitution sénégalaise.

Face à ces critiques, le ministère de la Communication n’a pas encore fourni d’explications détaillées sur les critères ayant guidé l’élaboration de cette liste, laissant planer des doutes sur la transparence et l’objectivité du processus.

La situation reste donc tendue, et plusieurs observateurs appellent à un dialogue inclusif entre le gouvernement et les acteurs du secteur des médias pour apaiser les tensions et réaffirmer les principes démocratiques du Sénégal.

Visite officielle du président gabonais au Sénégal : « Nos deux pays ont des atouts pour développer une coopération dynamique et renforcée » (PR BDF)

Le président de la République gabonaise, le général Brice Clotaire Oligui Nguéma, effectue une visite officielle au Sénégal depuis le samedi 30 novembre 2024. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre les deux pays.

Après avoir assisté, ce dimanche 1er décembre, aux côtés de ses homologues de la Gambie, de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie et des Îles Comores, à la cérémonie commémorative du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye, le chef de l’État gabonais a rencontré ce lundi 2 décembre son homologue sénégalais, Bassirou Diomaye Faye.

Lors d’une conférence de presse conjointe au palais de la République, le président Bassirou Diomaye Faye a souligné que cette rencontre témoigne de l’importance historique et stratégique des relations entre le Sénégal et le Gabon.

« Le cadre juridique de notre coopération est riche et couvre des domaines variés, tels que la politique, le militaire, l’éducation, la formation professionnelle, la culture, la jeunesse, le sport, l’économie et le commerce », a affirmé le président sénégalais.

M. Faye a insisté sur la nécessité de donner une « nouvelle impulsion » au partenariat entre les deux pays pour le hisser à un niveau supérieur. Dans ce sens, les ministres des deux délégations se réuniront prochainement pour explorer des opportunités dans les domaines clés d’intérêts communs.

Il a également encouragé les secteurs privés sénégalais et gabonais à renforcer leur collaboration et à jouer un rôle actif dans le développement économique et commercial des deux nations.

Le président Bassirou Diomaye Faye a exprimé sa gratitude au général Oligui Nguéma pour l’accueil chaleureux et l’intégration des Sénégalais vivant au Gabon depuis plusieurs générations. Cette reconnaissance reflète l’importance des liens humains et culturels entre les deux pays.

Les discussions entre les deux chefs d’État ont également porté sur des défis mondiaux et régionaux, notamment les menaces à la paix et à la sécurité, les changements climatiques, les crises économiques et les risques liés à la désintégration du multilatéralisme.

Ces enjeux, selon le président Faye, nécessitent une approche solidaire et concertée : « Autant de défis majeurs qui nous engagent à travailler ensemble pour un avenir prospère et stable. »

Assemblée nationale : Momath Talla Ndao démissionne après Ousmane Sonko

Après la démission d’Ousmane Sonko de son poste de député, Momath Talla Ndao, secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Logement, a également renoncé à son siège à l’Assemblée nationale. Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, il a invoqué les dispositions légales relatives à l’incompatibilité entre le mandat parlementaire et les fonctions gouvernementales.

« Selon l’article 109 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le mandat de député est incompatible avec la qualité de membre du Gouvernement. Par conséquent, j’ai démissionné de mon mandat de député au profit de mon suppléant, Abdoulaye Thomas Faye », a-t-il précisé.

Momath Talla Ndao a saisi l’occasion pour exprimer sa gratitude envers les habitants de Kaffrine, en particulier ceux des arrondissements de Katakel et de Gniby, pour leur soutien indéfectible.

Il a également réaffirmé son engagement envers les projets du gouvernement : « Je reste au service du Projet, du Sénégal, aux côtés du Président de la République Bassirou Diomaye Faye et du Chef du Gouvernement Ousmane Sonko. »

Ibrahima Hamidou Dème critique la justice sénégalaise : “Deux poids, deux mesures”

L’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème a exprimé sa déception face à l’état actuel de la justice au Sénégal, qu’il juge loin des promesses d’indépendance formulées par le nouveau régime. Dans une déclaration faite après la condamnation de Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), il a dénoncé une justice qu’il qualifie de partiale.

« Les menaces sans équivoque du Premier ministre Ousmane contre les magistrats faisant preuve de clémence à l’égard des opposants semblent porter leurs fruits », a-t-il déclaré. Selon lui, la justice sénégalaise est toujours marquée par une politique de “deux poids, deux mesures”, où certains sont systématiquement favorisés au détriment des autres.

Dème a également pointé du doigt le silence de l’Union des magistrats sénégalais (UMS) face aux multiples atteintes à l’indépendance de la justice : « C’est un silence assourdissant », a-t-il écrit sur X (anciennement Twitter).

L’ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) estime qu’il est urgent de redorer l’image de la justice sénégalaise. Il appelle à des réformes profondes pour restaurer la confiance des citoyens en une institution qu’il considère comme un pilier fondamental de la régulation sociale.

Ces critiques interviennent dans un contexte où la gestion de la justice est au cœur des débats politiques, alors que certains dénoncent des pressions sur les magistrats et une instrumentalisation de l’appareil judiciaire.

Présidence de la BAD : le Sénégal soutient officiellement Amadou Hott

Amadou Hott, ancien ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, a désormais le soutien officiel de son pays pour briguer la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). Cette candidature marque un tournant dans sa carrière et illustre l’ambition du Sénégal de jouer un rôle de premier plan au sein des institutions financières africaines.

« Je suis honoré d’être le candidat du Sénégal à la présidence de la BAD », a écrit Amadou Hott ce jeudi sur X (anciennement Twitter), officialisant ainsi l’appui de son pays. Sa candidature, annoncée il y a deux mois, repose sur un programme ambitieux visant à transformer les économies africaines en s’appuyant sur des partenariats stratégiques, l’autonomisation des jeunes et des femmes, ainsi que le développement durable.

Amadou Hott souhaite orienter l’action de la BAD vers « l’accélération des résultats pour une prospérité durable en Afrique », mettant en avant des stratégies axées sur les partenariats public-privé et l’innovation pour relever les défis économiques et sociaux du continent.

Pour se consacrer pleinement à cette candidature, Amadou Hott a quitté ses fonctions d’envoyé spécial de la BAD pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA), un rôle qu’il occupait depuis décembre 2022. Cette décision témoigne de sa détermination à succéder au président actuel de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina, dont le mandat arrive à son terme.

Depuis qu’il a quitté le gouvernement sénégalais en 2022 à la fin du mandat de Macky Sall, Amadou Hott s’est consacré à des initiatives continentales, notamment dans le domaine des infrastructures vertes. Son expérience, tant au niveau ministériel qu’international, renforce son profil comme candidat capable de diriger une institution aussi influente que la BAD.

La course à la présidence de la BAD, prévue pour 2025, s’annonce compétitive, avec plusieurs candidats potentiels issus de divers pays africains. Si élu, Amadou Hott devra relever des défis majeurs, tels que le financement des infrastructures, la transition énergétique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de la résilience économique du continent face aux crises mondiales.

Le soutien officiel du Sénégal représente une étape clé pour Amadou Hott, qui bénéficie également d’une solide réputation en matière de gestion économique et de développement durable. Reste à voir si son programme et son réseau international lui permettront de convaincre les autres États membres de la BAD de lui confier les rênes de cette institution stratégique pour l’avenir de l’Afrique.

La CESL s’oppose fermement à la fermeture de l’université de Ziguinchor

La Coordination des Étudiants de Saint-Louis (CESL) a vivement critiqué la décision de fermer l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ). Dans un communiqué officiel publié ce mercredi, la CESL qualifie cette décision d’« irréfléchie » et d’« irresponsable », dénonçant une réponse inadéquate aux revendications des étudiants.

La CESL estime que cette fermeture, survenue dans un contexte où les années universitaires sont déjà désarticulées, risque d’aggraver la situation du système éducatif. « Loin de résoudre les problèmes, cette mesure compromet les efforts visant à faire de l’enseignement supérieur un pilier de l’espoir et du développement national », peut-on lire dans le communiqué.

La CESL s’inquiète par ailleurs de ce qu’elle perçoit comme une tendance croissante des autorités à réprimer les revendications étudiantes dans les établissements supérieurs. Elle considère cette fermeture comme une « atteinte grave au droit inaliénable des étudiants à une éducation de qualité ». La coordination juge cette situation incompatible avec les principes d’un Sénégal démocratique et inclusif.

Face à cette crise, la CESL exhorte les autorités à revenir sur leur décision et à privilégier un dialogue ouvert et constructif. « Il est urgent d’éviter des mesures drastiques qui risquent de déstabiliser davantage le système éducatif », conclut le communiqué, appelant à une gestion responsable des tensions dans les milieux universitaires.

Législatives 2024 : 527 agents mobilisés pour une couverture électorale nationale par la RTS

Dans le cadre des élections législatives du 17 novembre 2024, la Radio Télévision Sénégalaise (RTS) a déployé un dispositif exceptionnel pour garantir une couverture médiatique complète et équilibrée. Selon un communiqué signé par Pape Alé Niang, Directeur général de la RTS, cette mobilisation a impliqué 527 agents, répartis sur l’ensemble du territoire national, pour un budget global de 135.279.000 francs CFA, incluant les frais de mission et des primes exceptionnelles.

Pape Alé Niang a tenu à exprimer sa gratitude envers le personnel de la RTS, soulignant leur disponibilité et leur professionnalisme. « Une grande partie du personnel a été mobilisée pour la conduite des différentes activités liées à cet événement », a-t-il déclaré. Chaque formation politique a bénéficié d’un accompagnement équitable, assuré par des équipes dédiées composées d’un journaliste, d’un cameraman, d’un preneur de son et d’un chauffeur, avec un véhicule à leur disposition.

Pour motiver les équipes engagées dans cette mission nationale, la RTS a alloué une prime de mission réglementaire de 500.000 francs CFA par agent. En outre, une prime exceptionnelle de 100.000 francs CFA a été attribuée à 345 agents impliqués dans des activités connexes à l’élection. « À ce jour, seuls 14 agents n’ont pas encore récupéré leur prime », a précisé le Directeur général.

Malgré les efforts consentis, des critiques ont émergé concernant le montant des primes et leur distribution. Pape Alé Niang a rappelé que ces primes exceptionnelles ne sont pas encadrées par des textes réglementaires et relèvent de la discrétion du Directeur général, en fonction des contraintes budgétaires. « En tenant compte des possibilités financières actuelles de la RTS, j’ai pris cette décision en toute responsabilité », a-t-il expliqué.

Face aux tensions internes, le Directeur général a appelé l’ensemble des agents à se concentrer sur les objectifs de l’institution. « Je vous invite, toutes et tous, à fédérer nos énergies pour réconcilier la RTS avec le public », a-t-il affirmé, tout en regrettant que certaines préoccupations soient davantage centrées sur des considérations financières.

Pape Alé Niang a conclu en réaffirmant son engagement à améliorer les conditions de travail et la reconnaissance des agents. « Chaque membre de la RTS mérite plus, et je m’y emploie, tous les jours et sans relâche, pour qu’il en soit ainsi dans un avenir proche », a-t-il assuré.

EDITO COMMUN – TENTATIVE D’EXTERMINATION DES MEDIAS : L’HÉRÉSIE DU MONSTRE !

 » L’autoritarisme commence toujours par la police de la pensée et de l’opinion « , disait l’autre. En effet, depuis plusieurs mois, coïncidant avec l’avènement de l’Etat-Pastéfien, la presse sénégalaise vit ses heures les plus sombres. Rien ne justifie l’acharnement dont elle fait l’objet de la part des tenants du nouveau pouvoir. Non content d’avoir asphyxié financièrement la quasi-totalité des entreprises de presse, l’Etat-Pastéfien vient de déclarer la guerre totale aux « médias hostiles », en décidant de publier ce vendredi une short liste d’entreprises de presse « reconnues ». Pour être dans les starting-blocks, il faut avoir une ligne éditoriale politiquement correcte qui cadre avec les desiderata du Prince. Ce dernier a désormais droit de vie ou de mort sur les médias. Cette hérésie d’un autre âge se passe à Ndoumbélane, et nulle part ailleurs. L’Etat-Pastéfien ne s’interdit plus rien. Il a franchi le rubicon oubliant qu’au Sénégal, pays des libertés, la création d’un média n’est soumise à l’approbation d’aucune autorité administrative. Quid des « médias hostiles » ? C’est la géhenne: intimidation, mise en demeure, suspension, poursuites judiciaires… et la liste des sanctions prévues pour non conformité avec la vision du Grand Manitou, est loin d’être exhaustive. « On nous tue mais on ne nous déshonore pas ». La presse, comme le sphinx, renaît toujours de ses cendres. A bon entendeur, salut !


L’ASSOCIATION SÉNÉGALAISE DES ÉDITEURS DE LA PRESSE (ASEP)

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