Les étudiants dénoncent leur exclusion du dialogue tripartite : Un boycott annoncé en raison du manque de considération

Une onde de choc a secoué les universités publiques du Sénégal, alors que les Amicales d’étudiants des principales institutions universitaires du pays (UCAD, UGB, UASZ, USSEIN) ont dénoncé leur exclusion du dialogue tripartite entre le gouvernement, les syndicats et le patronat. Ces organisations étudiantes ont exprimé leur indignation dans un communiqué conjoint, accusant les autorités de faire preuve d’un manque flagrant de considération à leur égard.

Selon les Amicales, bien que la date de la rencontre ait été connue une semaine à l’avance, aucune invitation officielle ne leur a été adressée. Ce n’est que la veille, à 23h, qu’un appel du Ministère de l’Enseignement Supérieur leur a informé que leur absence avait été causée par un oubli. Une explication jugée inacceptable par les étudiants, qui ont rapidement pris la décision de boycotter la rencontre, exprimant ainsi leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme un mépris de leur rôle crucial dans la vie universitaire.

Dans leur communiqué, les Amicales rappellent que cette situation vient fragiliser davantage le dialogue avec le gouvernement, alors que des problèmes urgents demeurent non résolus dans les universités. Parmi les principales préoccupations des étudiants figurent la livraison des chantiers sociaux et pédagogiques, la réhabilitation des infrastructures universitaires, ainsi que le recrutement d’enseignants pour pallier le déficit de personnel. Les étudiants soulignent également l’absence de moyens de transport adéquats, le règlement définitif des retards de bourses et la nécessité de stabiliser un calendrier académique qui demeure source de perturbations constantes.

Pour les représentants des Amicales, ces revendications ne peuvent être résolues sans une concertation sincère et inclusive avec tous les acteurs du système éducatif. Ils dénoncent fermement tout manque de respect envers les étudiants, qu’ils considèrent comme la composante la plus essentielle de la communauté universitaire. Leur position est claire : ils ne toléreront pas une exclusion systématique de tout dialogue susceptible de résoudre les crises dans l’enseignement supérieur.

En annonçant leur boycott, les étudiants réaffirment leur détermination à défendre les intérêts de leurs camarades. Ils interpellent les autorités gouvernementales sur l’urgence de solutions concrètes et pérennes pour l’enseignement supérieur au Sénégal, appelant à un dialogue véritablement inclusif qui permette de répondre aux besoins urgents des universités publiques.

Cette exclusion des étudiants du dialogue tripartite soulève de nombreuses questions sur la volonté du gouvernement de prendre en compte la voix des étudiants dans les discussions relatives à l’avenir de l’enseignement supérieur au Sénégal. Dans un contexte où les tensions restent vives, la suite de cet épisode pourrait avoir des répercussions importantes sur les relations entre les autorités et la communauté universitaire.

Pool judiciaire financier : Farba Ngom placé sous mandat de dépôt, sa tentative de garantie immobilière rejetée

Le responsable politique de l’Alliance pour la République (APR), Farba Ngom, a été placé sous mandat de dépôt ce jeudi par le président du Collège des juges d’instruction financiers du Pool judiciaire financier (PJF). Il est poursuivi pour détournement de deniers publics portant sur 31 milliards de FCFA, blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs, selon des sources judiciaires contactées par Ledakarois.sn.

Au cours de son audition, Farba Ngom a nié en bloc les accusations portées contre lui. Pour éviter l’incarcération, il a proposé de mettre en garantie des immeubles d’une valeur équivalente à 31 milliards de FCFA, espérant ainsi convaincre les juges de lui accorder une liberté provisoire sous contrôle judiciaire. Cependant, cette offre a été rejetée, malgré l’insistance de ses avocats, qui ont plaidé pour des mesures alternatives à la détention.

L’homme d’affaires et député proche de Macky Sall, souvent surnommé « le griot de l’ancien président », se retrouve ainsi en détention préventive, dans l’attente d’une éventuelle mise en accusation formelle par la justice.

L’affaire trouve son origine dans une enquête menée par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), qui a mis au jour des transactions suspectes d’un montant total estimé à 125 milliards de FCFA. Selon des sources proches du dossier, plusieurs acteurs influents du régime de Macky Sall seraient concernés par cette vaste enquête, qui s’est accélérée avec l’arrivée de la nouvelle équipe gouvernementale.

Parmi les noms cités figure également Amadou Sall, fils de l’ancien président Macky Sall. Il est soupçonné d’avoir joué un rôle clé dans des opérations douteuses liées aux bons de caisse d’un montant de 10 milliards de FCFA. Ces fonds auraient été utilisés pour des transactions non justifiées, ce qui a attiré l’attention des enquêteurs financiers.

L’incarcération de Farba Ngom constitue un coup dur pour le camp de l’ancien président Macky Sall, dont plusieurs proches sont aujourd’hui sous le coup d’investigations judiciaires. Des observateurs estiment que cette affaire pourrait révéler des pratiques de gestion financière contestables sous l’ancien régime et ouvrir la voie à d’autres poursuites contre d’ex-hauts dignitaires du pouvoir.

Inauguration du musée de la biographie du Prophète et de la civilisation musulmane : un pont vers une meilleure compréhension entre les cultures

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a inauguré ce jeudi 27 février 2025, à Dakar, le Musée de la Biographie du Prophète et de la Civilisation Musulmane. Cet édifice, implanté sur le site du Musée des Civilisations Noires, est dédié à la vie et à l’œuvre du Prophète Mouhammad (Sallallahou alayhi wa salam) ainsi qu’à l’histoire et aux contributions de la civilisation musulmane à travers les siècles.
Un hommage à l’héritage spirituel du Prophète
Lors de son discours inaugural, le chef de l’État a souligné l’importance de ce musée comme un lieu de savoir et de transmission :
« Ce lieu de savoir et de transmission renforce notre attachement à l’héritage spirituel et universel du Prophète. Il rappelle l’importance des valeurs de paix, de tolérance et de fraternité prônées par l’Islam. »
Il a également exprimé la gratitude de la nation sénégalaise envers l’Arabie Saoudite, principal partenaire de ce projet :
« Je tiens à exprimer, au nom de la Nation sénégalaise, ma profonde gratitude au Serviteur des deux Saintes Mosquées, Sa Majesté le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saoud, ainsi qu’à Son Altesse Royale le Prince Héritier Mohammed bin Salman, pour leur engagement constant en faveur du rayonnement de l’Islam et leur précieux soutien à la réalisation de ce projet. »
Un espace de dialogue et d’apprentissage
Ce nouveau musée ambitionne d’être un centre de référence pour la connaissance de l’Islam et du Prophète. Il propose une approche pédagogique et immersive, avec des expositions mettant en lumière les grandes étapes de la vie du Prophète, les fondements de l’Islam, et les apports de la civilisation musulmane dans divers domaines comme la science, la médecine, et l’art.
Le président Bassirou Diomaye Faye a conclu son discours en insistant sur le rôle essentiel du musée dans le dialogue interculturel :
« Que ce musée soit une source d’inspiration pour tous, un pont vers une meilleure compréhension entre les cultures, et un vecteur de paix et de fraternité. »

Falsification des chiffres de l’État : Macky Sall dénonce une « manipulation politique » et rejette les accusations de Sonko

L’ancien président de la République, Macky Sall, a vivement réagi aux accusations portées par le Premier ministre Ousmane Sonko, qui l’accuse d’avoir falsifié les données financières du Sénégal pour masquer la situation réelle du pays avant son départ du pouvoir. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, en marge d’un sommet sur l’allègement de la dette en Afrique du Sud, Macky Sall a dénoncé une « manipulation politique », affirmant que ces allégations sont sans fondement et qu’elles visent à jeter le discrédit sur son bilan.

Depuis son arrivée au pouvoir, le régime de Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement, dirigé par Ousmane Sonko, ont multiplié les sorties médiatiques pour dénoncer ce qu’ils appellent un « scandale financier d’État ». Selon eux, des audits préliminaires auraient révélé des irrégularités majeures dans la gestion économique du Sénégal sous Macky Sall.

Le Premier ministre Sonko accuse l’ancien régime d’avoir manipulé les chiffres du déficit budgétaire, de la dette publique et de la croissance économique, donnant une image faussée des finances publiques. Cette situation aurait conduit à une perte de crédibilité auprès des agences de notation internationales, aggravant ainsi les difficultés d’accès aux financements extérieurs.

« Je m’inscris totalement en faux contre ces allégations de falsification. C’est un procédé politique. Nous avons toujours travaillé en toute transparence avec l’ensemble de nos partenaires. Chaque année, la Cour des comptes a certifié les comptes financiers de l’État du Sénégal. C’est trop facile de revenir après coup et de prétendre que tout cela était faux. Tout cela est ridicule. »

L’accusation de falsification des chiffres financiers intervient alors que le Sénégal traverse une période économique délicate. Depuis plusieurs mois, le pays fait face à une hausse du coût de la vie, un ralentissement de la croissance et des tensions budgétaires exacerbées par la détérioration de sa note souveraine par Moody’s, qui a abaissé la notation du Sénégal à B3 avec une perspective négative.

Cette dégradation de la note financière, ajoutée à la baisse des réserves de change et aux difficultés d’accès aux financements extérieurs, a conduit le gouvernement actuel à dénoncer une « mauvaise gestion héritée » et à justifier ses réformes économiques en cours.

Les accusations de falsification de chiffres ne sont pas qu’une question économique : elles traduisent un affrontement politique de plus en plus tendu entre l’ancien régime et les nouvelles autorités. Depuis la passation de pouvoir en avril 2024, Macky Sall et ses anciens collaborateurs sont régulièrement la cible d’enquêtes et d’audits lancés par l’administration de Diomaye Faye.

Face à ces attaques, l’ancien président semble déterminé à défendre son bilan et à ne pas laisser son image être ternie. En privé, certains de ses proches évoquent une volonté de « chasse aux sorcières » menée par Ousmane Sonko et son équipe.

Macky Sall face aux accusations : « Je n’ai peur de rien »

Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, l’ancien président du Sénégal, Macky Sall, a réagi aux menaces de poursuites judiciaires évoquées par le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye après la publication du rapport accablant de la Cour des comptes. Face aux critiques sur sa gestion financière, il se dit serein et dénonce une instrumentalisation politique.

« Je n’ai peur de rien », a déclaré Macky Sall, affirmant avoir toujours gouverné « en toute transparence et dans le respect des institutions ». Il réfute toute irrégularité dans la gestion des finances publiques et défend son bilan, mettant en avant les grandes réalisations de ses mandats.

Le rapport de la Cour des comptes met en lumière des irrégularités dans l’utilisation des fonds publics, notamment concernant la gestion de la dette. Mais pour l’ex-président, ces accusations ne prennent pas en compte le contexte économique global ni les défis auxquels le Sénégal a été confronté. « Le procès sur la dette est un procédé politique visant à discréditer mon administration », affirme-t-il.

Macky Sall rappelle que son passage à la tête du Sénégal a été marqué par des transformations majeures, notamment dans les infrastructures. Il cite des projets phares comme le Train Express Régional (TER), le développement du secteur énergétique et l’amélioration des services publics. « Nous avons travaillé à bâtir un pays moderne, tourné vers l’avenir. Ceux qui nous succèdent devraient se concentrer sur la poursuite de ce travail plutôt que de chercher des boucs émissaires », martèle-t-il.

Depuis son départ du pouvoir, Macky Sall a choisi de s’installer au Maroc, un choix qu’il justifie en rappelant que ses prédécesseurs avaient, eux aussi, opté pour l’étranger après leur mandat. Toutefois, il n’exclut pas un retour au Sénégal : « Rien ne m’empêche d’y aller et je n’exclus pas d’y retourner », assure-t-il. Une manière de montrer qu’il reste attentif à l’évolution politique du pays.

Alors que le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye semble déterminé à faire la lumière sur la gestion passée, l’attitude de Macky Sall traduit une volonté de défendre son héritage politique, tout en restant vigilant face aux développements à venir.

Loi d’amnistie : l’Assemblée nationale rejette la proposition d’abrogation mais valide une loi interprétative

Le débat sur la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024 prend un tournant décisif à l’Assemblée nationale. Réuni ce mercredi 26 février 2025, le Bureau de l’Assemblée a examiné deux propositions majeures : l’abrogation pure et simple de cette loi, proposée par le député Thierno Alassane Sall, et son interprétation restrictive, portée par le député Amadou Ba n°2. Si la première a été rejetée, la seconde a été jugée recevable et poursuivra le processus législatif.

La proposition d’abrogation de la loi d’amnistie a été déclarée irrecevable par le Bureau de l’Assemblée nationale, au motif qu’elle entraînerait une aggravation d’une charge publique. Selon l’article 82 de la Constitution, toute proposition de loi susceptible de créer une charge financière doit être assortie de propositions de compensation, ce que le député Thierno Alassane Sall n’a pas fourni. Ce rejet a immédiatement provoqué une réaction du groupe parlementaire Pastef Les Patriotes, qui a dénoncé une tentative de manipulation et d’opportunisme politique. Selon eux, l’initiative du député Thierno Alassane Sall n’est qu’une manœuvre visant à devancer la proposition de loi annoncée par Pastef, sans tenir compte des impératifs constitutionnels et réglementaires.

En revanche, la proposition de loi interprétative du député Amadou Ba n°2 a été validée par le Bureau de l’Assemblée. Son objectif est d’exclure les crimes de sang du champ d’application de la loi d’amnistie, limitant ainsi son effet aux infractions à motivation politique. Cette clarification législative vise à empêcher que des actes graves, tels que les meurtres et la torture, ne soient couverts par l’amnistie. En s’alignant sur les engagements internationaux du Sénégal, notamment la Convention contre la torture et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, cette initiative permet d’éviter un conflit juridique et de garantir une protection aux victimes.

Avec l’adoption de cette proposition, le Sénégal cherche à concilier apaisement politique et exigence de justice. La loi interprétative sera soumise au Président de la République avant d’être débattue en plénière à l’Assemblée nationale. L’enjeu est de taille : préserver la paix sociale tout en évitant une remise en cause de l’État de droit.

Rejet de sa proposition de loi sur l’amnistie : Thierno Alassane Sall dénonce une « magouille » du régime de PASTEF

La décision du Bureau de l’Assemblée nationale de déclarer irrecevable la proposition de loi visant à abroger l’amnistie de 2024 a provoqué l’ire de Thierno Alassane Sall. Dans un communiqué au ton virulent, le leader du parti République des Valeurs/Réewum Ngor accuse le régime de PASTEF d’avoir orchestré une « magouille » pour empêcher l’examen de son texte. Selon lui, l’argument d’irrecevabilité avancé par le Bureau, fondé sur l’impact budgétaire de la mesure, est une justification « absurde et fallacieuse ».

L’opposant dénonce une instrumentalisation de l’article 82 de la Constitution, qui empêche l’adoption de toute proposition de loi entraînant une charge financière supplémentaire sans recettes compensatrices. Pour lui, ce raisonnement est biaisé, car l’État alloue déjà un budget au fonctionnement de la justice. Il estime que cet obstacle législatif est une manœuvre pour empêcher la remise en cause de la loi d’amnistie, adoptée dans un contexte de crise politique.

« PASTEF s’agrippe au coût financier pour refuser que justice soit rendue et que toute la lumière soit faite », s’indigne Thierno Alassane Sall, dénonçant une volonté d’éviter tout examen judiciaire des crimes commis lors des manifestations politiques de ces dernières années.

Le député va plus loin en assimilant cette décision à une forme de « banditisme d’État ». Il compare cette situation à une hypothétique abrogation de la peine de mort qui, selon la même logique, pourrait être rejetée sous prétexte qu’elle générerait des coûts supplémentaires liés à l’incarcération des condamnés.

« C’est l’usage le plus absurde du principe d’irrecevabilité financière jamais vu », fustige-t-il. Il affirme que sa proposition de loi était accompagnée d’une note détaillée prouvant l’absence d’impact budgétaire, validée par le Secrétariat de l’Assemblée nationale.

Face à ce rejet qu’il qualifie de manœuvre politique, Thierno Alassane Sall ne compte pas en rester là. Il annonce une conférence de presse ce jeudi, au cours de laquelle il promet de faire « de nouvelles révélations » sur les coulisses de cette décision.

Refus de paternité : Un phénomène qui touche de nombreuses victimes, des témoignages poignants

Le phénomène du refus de paternité a récemment attiré l’attention sur les nombreuses injustices vécues par des milliers d’enfants et de femmes dans certaines régions du Sénégal, notamment à Kaolack.

Selon un récent rapport de l’association « Touche pas à ma sœur », 114 victimes ont été recensées. Ce phénomène n’est pas sans conséquences, et un cabinet spécialisé, Touche pas à ma sœur – Cabinet Rémanagorée, a décidé de prendre en charge cette problématique à travers une campagne de sensibilisation, ciblant principalement les jeunes âgés de 18 à 35 ans. La campagne, qui se déroule du 1er septembre 2024 au 31 janvier 2025, ambitionne de toucher 10 000 personnes, qu’il s’agisse de garçons, de filles, d’hommes ou de femmes.
Le refus de paternité est un acte qui peut avoir des conséquences dramatiques pour les enfants concernés. Il survient souvent lorsqu’un homme refuse de reconnaître un enfant qu’il a pourtant contribué à concevoir. Selon la législation sénégalaise, la paternité peut être contestée si l’homme mentionné dans l’acte de naissance ou celui ayant effectué la reconnaissance ne peut prouver qu’il est le père biologique. Dans ce cadre, un test de paternité peut être ordonné par le juge. Cependant, le Code de la famille actuel, modifié depuis 1972, reste une source de tensions et de discriminations, notamment en ce qui concerne les enfants issus de relations extraconjugales ou non reconnues par le père.
L’article 196 du Code de la famille stipule que « l’établissement de la filiation paternelle est interdit à tout enfant qui n’est pas présumé issu du mariage de sa mère ou n’a pas été volontairement reconnu par son père ». Ce texte législatif suscite de nombreuses critiques, notamment sur le plan de l’égalité des droits entre les sexes et de la dignité des enfants. En effet, ces enfants, victimes de ce refus de reconnaissance, se retrouvent souvent dans une situation de vulnérabilité, privée de leur droit à la filiation et d’un nom de famille.
Les conséquences de ce refus sont multiples et profondes, allant de l’impact psychologique sur l’enfant, à des troubles d’identité, au rejet social. Pour de nombreux enfants, l’absence d’une figure paternelle peut entraîner une perte de repères et un sentiment d’infériorité. Cela peut aussi créer des tensions au sein de la famille, accentuant les difficultés des mères, souvent seules face à leurs responsabilités. Le refus de paternité engendre une injustice qui peut marquer toute une vie, comme en témoignent les récits de victimes de cette pratique.

TÉMOIGNAGES

Armand Faye, un biologiste de 34 ans, a partagé son expérience douloureuse : « Le refus de paternité doit être criminalisé au même titre que le viol », a-t-il affirmé. Victime d’un père ayant refusé de reconnaître sa paternité, Armand porte en lui une souffrance immense, malgré son succès matériel. « Rien ne peut justifier l’acte posé par mon père, et même si des tentatives de réparation sont faites aujourd’hui, le mal est déjà fait. J’ai le cœur lourd à chaque pensée de cette blessure », ajoute-t-il.
Mariama Diop, une jeune ménagère de 22 ans, raconte l’angoisse qu’elle a vécue : « J’ai même pensé à commettre l’infanticide », confie-t-elle en évoquant les moments difficiles qu’elle a traversés. « L’injure, la calomnie, le mauvais traitement, tout a été partagé, et la société ne cesse de me juger. » Mariama explique que la honte de porter un enfant sans la reconnaissance du père est amplifiée par la pression sociale. « Je m’en remets à Dieu et prie pour mon employeur qui m’assiste, mais l’absence de reconnaissance paternelle est un fardeau énorme. »
Ousmane Gueye, un artiste de 32 ans, a également été victime d’une accusation de paternité : « J’ai moi-même été accusé par une fille que j’ai brièvement rencontrée. Elle voulait m’attribuer la paternité de son enfant, mais c’était une aventure d’un soir, et je n’étais pas prêt à assumer cela. » Ousmane illustre la confusion qui peut survenir dans des situations où les relations sont éphémères et où la question de la paternité peut devenir un terrain de conflit.
Les témoignages recueillis par le cabinet Rémanagorée et le groupe Touche pas à ma sœur montrent une réalité frappante : le refus de paternité engendre des souffrances profondes et durablement marquantes, aussi bien pour les victimes que pour la société en général. De nombreux acteurs sociaux appellent à une révision des lois en vigueur pour permettre une reconnaissance équitable de la paternité, notamment en ce qui concerne les enfants issus de relations hors mariage ou non reconnues par le père.
Les organisations militantes, ainsi que des experts en droit familial, plaident pour la modification de l’article 196 du Code de la famille, afin de permettre à tous les enfants, sans distinction, de connaître leur père et d’être reconnus légalement par celui-ci, indépendamment des circonstances de leur naissance.
La campagne lancée par Touche pas à ma sœur – Cabinet Rémanagorée souhaite non seulement sensibiliser la population, mais aussi inciter les autorités à prendre des mesures concrètes pour faire face à ce phénomène de refus de paternité. Une action qui pourrait bien contribuer à la construction d’une société plus équitable, où les droits des enfants et des femmes sont respectés, et où les hommes, tout comme les femmes, assument pleinement leurs responsabilités parentales.

Communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi 26 février 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 26 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

Dans le contexte de l’avènement du mois béni de Ramadan, le Président de la République a rappelé au Gouvernement, l’impératif d’assurer sur l’étendue du territoire national, l’approvisionnement correct des marchés en denrées et produits essentiels aux prix officiels fixés. En cette période particulière de dévotion et de ferveur religieuse, il a prié pour un Sénégal de paix, de prospérité et de solidarité et adressé ses chaleureuses félicitations et ses meilleurs vœux à la Oummah Islamique. Il a adressé ses félicitations à l’Evêque de Thiès. Monseigneur André GUEYE, nommé Archevêque de Dakar. Il a informé le Conseil qu’il procédera, le jeudi 27 février 2025, à l’inauguration du Musée dédié au Prophète Mouhammad (PSL).

Le Chef de l’Etat a abordé la question de la paix et du développement de la région naturelle de Casamance. Il a saisi cette occasion pour saluer les efforts consentis par l’Etat afin de parvenir à la signature, à Bissau, le dimanche 23 février 2025, d’un accord de paix durable en Casamance. Il a remercié le Président de la République de Guinée Bissau, Son Excellence Umaro Sissoco EMBALO, pour son rôle déterminant de facilitateur et félicité le Premier Ministre Ousmane SONKO, pour le travail remarquable accompli dans le cadre de la réconciliation, de la paix et de la stabilité en Casamance. Il a réitéré son ouverture et sa disponibilité à œuvrer avec toutes les parties prenantes en vue d’asseoir une paix durable et la relance rapide des activités économiques et sociales en Casamance, indispensables à l’amélioration du bien-être des populations. Le nouveau plan intégré de développement durable de la Casamance dit Plan Diomaye pour la Casamance permettra alors, avec la paix retrouvée, de développer le põle-territoire économique Casamance conformément à la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère.

Par ailleurs, le Président de la République a demandé au Ministre en charge des Collectivités territoriales d’engager un dialogue constructif avec les acteurs territoriaux de chacun des huit ( põles identifiés afin de mieux conduire le déploiement de cette réforme visant la transformation économique inclusive de nos territoires.

Le Chef de l’Etat est revenu sur la 9 édition de la Journée nationale de l’Elevage qu’il a présidée, le samedi 22 février 2025 à Kaolack, précédée par la cérémonie de lancement, la veille à Koungheul, du Projet de Mobilisation des Ressources en Eau du Bassin versant du Nianijia Bolong (PROMOREN). Il a remercié et félicité les autorités administratives, les élus locaux ainsi que les populations de Koungheul, Kaffrine, Kaolack et Fatick, pour leur accueil chaleureux et leur mobilisation exceptionnelle. Il a félicité le Gouvernement, notamment le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, le Secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan pour la parfaite organisation des manifestations. Il a aussi adressé ses chaleureuses félicitations à tous les éleveurs du Sénégal au regard de leur contribution remarquable à la politique de souveraineté alimentaire et au développement économique et social du pays. Dès lors, il a indiqué au Gouvernement la nécessité de prendre en charge les doléances récurrentes formulées, sous forme de plan d’action, par les éleveurs et autres opérateurs du secteur de l’élevage et des productions animales, lors de cette importante journée de dialogue sectoriel sur la situation et l’avenir de l’élevage au Sénégal.

Dans la même lancée, le Président de la République a rappelé au Premier Ministre l’urgence de tenir avec toutes les parties prenantes, des concertations nationales devant aboutir à des solutions opérationnelles face à la lancinante question du vol de bétail. Il a instruit également le Premier Ministre à veiller à la finalisation, avant fin juin 2025, de tous les textes d’application du Code pastoral, en cohérence avec l’évaluation et l’actualisation de la loi d’orientation agrosylvopastorale. Il a invité, en outre, le Gouvernement à finaliser les études relatives au foncier pastoral, à renforcer les politiques d’amélioration génétique du cheptel et à optimiser les financements du secteur en impliquant les éleveurs, les opérateurs et les coopératives. Pour clore ce chapitre, il a demandé au Ministre en charge de l’élevage de faire le point, tous les trimestres, sur l’état d’exécution du plan d’action issu des recommandations de la 9 Journée nationale de l’élevage.

Le Chef de l’Etat a évoqué le lancement du New Deal technologique qu’il a présidé, le lundi 24 février 2025. La mise en œuvre optimale de cette stratégie phare de l’Agenda national de Transformation va renforcer la souveraineté numérique du Sénégal, la digitalisation des services publics, l’expansion de l’économie numérique et le positionnement international de notre pays dans le développement des technologies de l’information et de la communication. Il a félicité le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, et l’ensemble des acteurs de l’écosystème du numérique pour l’élaboration inclusive et collaborative des programmes et projets fondamentaux visant la transformation numérique du Sénégal. Il a souligné, dans la même dynamique, l’importance de consolider les partenariats entre l’Etat et les secteurs privés national et international afin de faciliter l’accès universel à Internet, de développer les start-up et la formation professionnelle dans le secteur du numérique.

Il a demandé au Ministre en charge du Numérique de promouvoir avec les Ministres concernés (éducation, enseignement supérieur et formation professionnelle), l’éducation populaire au numérique et le renforcement des capacités et compétences en la matière. Il a indiqué, également, l’importance de faire de l’Université virtuelle du Sénégal Cheikh Hamidou KANE. le socle et l’emblème du New Deal technologique-

Le Président de la République a rappelé l’urgence d’assurer la cohérence et l’interopérabilité des systèmes d’information de l’Etat, ainsi que la mise en place d’une infrastructure publique numérique performante et résiliente avec une maitrise optimale du cyberespace et des données nationales dont l’hébergement doit être assuré au Sénégal. D’où la priorité à accorder aux projets concernant le cloud souverain, l’identité numérique unique et la numérisation du foncier pour promouvoir un aménagement cohérent du territoire. Il a Indiqué, en outre, la nécessité d’accompagner les projets prioritaires de développement de l’Intelligence artificielle qui doivent bénéficier d’une labellisation de référence à travers le Conseil national du Numérique. Par ailleurs, il a demandé au Premier Ministre de veiller à la mise en œuvre d’un plan concerté et pragmatique de digitalisation intégrale des services publics afin de soutenir l’ancrage d’une administration efficace et transparente dans son action.

Il a invité le Premier Ministre, le Ministre en charge du Numérique et le Ministre en charge de la Recherche et de l’Innovation à proposer des mécanismes et instruments de financement et de partenariat pour l’innovation technologique dans le numérique.

Le Chef de l’Etat a enfin demandé au Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique de rendre compte, tous les mois, en Conseil des Ministres, de l’état de mise en œuvre de la nouvelle stratégie numérique du Sénégal: « le New Deal technologique ».

Dans sa communication, le Premier Ministre a fait le point de la mise en œuvre du Plan Diomaye pour la Casamance (PDC) constitué de vingt-deux (22) mesures d’accompagnement arrêtées lors du Conseil interministériel tenu en octobre 2024, en faveur des déplacés de retour dans leur terroir. À cet égard, des financements ont été affectés à diverses réalisations à l’actif de l’Agence nationale pour la Relance des Activités en Casamance (ANRAC), du Centre national d’Action Antimine au Sénégal (CNAMS), du Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la Résilience (CSAR), de la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (DGPSN), du Programme de Modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA), du Programme d’Urgence de Développement communautaire (PUDC), du Programme de Développement économique de la Casamance (PDEC) et du Comité régional de Solidarité des Femmes pour la Paix en Casamance (CRSFPC/USOFORAL).

Ces financements ont permis la réalisation de puits hydrauliques, l’appui à l’entreprenariat agricole des jeunes, la construction d’habitats, l’assainissement, la construction de salles de classe, la poursuite des activités de déminage, de cash transfert, de secours alimentaires ainsi que la poursuite du dialogue communautaire. Pour l’année 2025, outre ces partenaires techniques et financiers, les activités se poursuivront avec l’appui du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, le Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage en partenariat avec la société italienne BONFICHE FERRARESI, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et International Charity Organization (ICO).

Le Premier Ministre a invité le Ministre de la Justice et le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires Etrangères, à prendre les dispositions appropriées en vue d’accélérer les actions portant sur la satisfaction des besoins exprimés en actes de naissance et sur les opérations de déminage. Il a informé le Conseil qu’il convoquera prochainement une réunion interministérielle pour faire le point sur le niveau de réalisation des vingt-deux (22) mesures du Plan Diomaye pour la Casamance.

Par ailleurs, le Premier Ministre est revenu sur les mesures conservatoires et correctives que le Gouvernement entend mettre en œuvre, au regard de la situation difficile des finances publiques, notamment la réduction du train de vie de l’Etat, la rationalisation des dépenses publiques et la mobilisation accrue de recettes fiscales. Il a demandé aux membres du Gouvernement, chacun en ce qui le concerne et en particulier le Ministre des Finances et du Budget, le Ministre de l’Economie du Plan et de la Coopération, le Ministre de l’Energie du Pétrole et des Mines, de prendre en charge les diligences requises pour l’application des mesures annoncées dans les délais fixés.

En outre, conformément aux directives du Chef de l’Etat, il prendra les dispositions idoines en vue de la redynamisation et du fonctionnement rigoureux des comités de trésorerie, de la dette publique et de modulation des dépenses publiques, mis en place au sein du Ministère des Finances et du Budget. Il veillera également aux arbitrages nécessaires au titre des projets à retenir dans la Loi de Finances rectificative et à la restructuration du portefeuille de projets convenu avec les principaux partenaires techniques et financiers du Sénégal.

Enfin, le Premier Ministre a rappelé l’importance attachée, dans l’agenda du Gouvernement pour un dialogue social permanent et sincère, à la première édition des rencontres Gouvernement-Organisations syndicales-Organisations d’employeurs, prévue ce jeudi 27 février 2025.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait la situation des travaux du barrage hydroélectrique de Sambangalou:

Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité:

Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait le point sur l’organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2026;

Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la campagne de l’arachide et sur la journée de l’élevage.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENATIRES, Le Conseil a examiné et adopté:

Le Projet de loi autorisant le Président de la République à signer l’Instrument d’adhésion aux statuts de la Banque de Commerce et de Développement de l’Afrique de l’Est et Australe (TDB):

Le Projet de loi autorisant le Président de la République à signer l’Instrument d’adhésion à l’Accord portant création de la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) signé, à Paris, le 29 mai 1999, tel que modifié le 22 aout 2012 et le 12 septembre 2013:

Le Projet de loi autorisant le Président de la République à signer l’Instrument d’adhésion de la Banque asiatique d’Investissement dans les Infrastructures (AllB):

Le Ministre de la Formation professionnelle et technique, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

Suspension du lotissement Hangar Pèlerin : Les acquéreurs légaux dénoncent un abus de pouvoir et prévoient une contestation

La suspension partielle du lotissement Hangar Pèlerin par l’administration fiscale, intervenue fin janvier 2024, a provoqué un vent de colère parmi les acquéreurs légaux. Ceux-ci dénoncent une décision qu’ils jugent injuste et inexplicable, et ont créé un collectif afin de défendre leurs droits et contester cette mesure.

Les membres du collectif, qui regroupe des détenteurs de titres réguliers, affirment que l’acquisition de leurs parcelles a été réalisée dans le respect strict des procédures administratives. Ils soulignent avoir obtenu tous les documents nécessaires à l’acquisition de leurs terrains, du titre de bail aux autorisations de construire. Ces démarches avaient été validées par la Commission de Contrôle des Opérations Domaniales (CCOD), une instance où siège la Direction Générale de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DGSCOS). Ainsi, pour les acquéreurs, la suspension du lotissement semble injustifiée, d’autant plus que cette procédure était censée garantir la légalité de l’opération.

En novembre 2023, la Primature avait demandé aux titulaires des lots de remplir un formulaire d’identification et de fournir l’ensemble des documents nécessaires pour valider leurs droits. « Nous nous sommes conformés à cette exigence et certains d’entre nous ont même reçu un quitus confirmant la validité de nos droits », affirme un représentant du collectif. Cette procédure supplémentaire avait permis d’apporter des garanties aux acquéreurs sur la régularité de leurs titres. Pourtant, malgré cette démarche, la note du 29 janvier 2024 signée par le nouveau directeur général des impôts et des domaines annonçant la suspension provisoire de plusieurs lotissements, dont celui du Hangar Pèlerin, est survenue comme un choc pour les intéressés.

Pour les membres du collectif, la suspension de leurs droits d’occupation et de construction sur ces parcelles est perçue comme un abus de pouvoir de la part des autorités fiscales. Les acquéreurs dénoncent une décision prise de manière unilatérale, sans fondement solide ni consultation préalable, et la jugent dénuée de toute légitimité.

Face à cette situation, les acquéreurs ne comptent pas se laisser faire. Ils annoncent déjà un plan d’action pour contester cette mesure et faire entendre leur voix. « Nous allons exercer tous les recours possibles », ont-ils précisé, déterminés à défendre leurs droits en justice. Le collectif envisage notamment de mener des actions en justice et des mobilisations pour sensibiliser l’opinion publique à cette question.

La suspension du lotissement Hangar Pèlerin risque de provoquer un bras de fer entre l’administration et les citoyens qui ont acquis leurs terrains « au prix de lourds sacrifices », comme le rappelle un autre membre du collectif. Ces derniers insistent sur le fait qu’ils ont respecté toutes les étapes légales pour acquérir leurs propriétés et s’estiment désormais lésés par cette suspension.

Accidents routiers : la Gendarmerie dresse son bilan pour 2024

La Gendarmerie nationale a présenté ce mercredi son bilan annuel pour 2024, mettant en évidence une augmentation préoccupante des accidents de la route, notamment ceux impliquant des motos. Selon les statistiques fournies, les accidents de motos ont augmenté de 3 % par rapport à l’année précédente, tandis que le nombre de décès liés à ces accidents a progressé de 6 %.

Au total, 5 212 accidents ont été recensés sur l’ensemble du territoire sénégalais en 2024. Ces accidents ont entraîné 687 décès et 8 547 blessés, un bilan qui témoigne de l’ampleur du problème et de la nécessité d’une réaction rapide et efficace des autorités.

La capitale, Dakar, demeure la région la plus touchée par ces accidents, avec 2 841 cas enregistrés. La forte densité du trafic urbain, le non-respect du code de la route et l’augmentation du nombre de mototaxis sont des facteurs qui contribuent à cette situation. Les régions de Thiès et Saint-Louis, bien que moins peuplées que Dakar, ne sont pas épargnées. Thiès a enregistré 431 accidents et Saint-Louis 257. Ces chiffres, bien qu’inférieurs à ceux de la capitale, révèlent que l’insécurité routière est un problème national qui touche aussi bien les centres urbains que les zones périphériques et rurales.

L’augmentation des accidents, notamment ceux impliquant des motos, est une source d’inquiétude majeure pour la Gendarmerie nationale. De nombreux facteurs expliquent cette tendance, notamment l’imprudence des conducteurs, l’état dégradé des infrastructures routières et le non-respect des règles de circulation. Face à cette situation, la Gendarmerie appelle à une prise de conscience collective et insiste sur la nécessité de renforcer les contrôles routiers, d’intensifier les campagnes de sensibilisation et de mettre en place des mesures plus strictes pour limiter les excès de vitesse et le non-port du casque.

Les experts en sécurité routière recommandent plusieurs actions pour inverser cette tendance. Le renforcement des sanctions contre les infractions routières, notamment le non-port du casque et l’excès de vitesse, est une priorité. L’amélioration des infrastructures routières, avec la réhabilitation des routes endommagées et la mise en place d’une meilleure signalisation, est également essentielle. Une régulation plus stricte du transport en deux-roues, notamment par l’obligation d’enregistrement des motos et une meilleure formation des conducteurs, pourrait réduire les risques. Par ailleurs, l’intensification des campagnes de sensibilisation est cruciale pour encourager une conduite plus responsable.

Assemblée nationale : le bureau rejette la proposition de loi abrogeant la loi d’amnistie de Thierno Alassane Sall

Le Bureau de l’Assemblée nationale a rejeté, ce mercredi 26 février 2025, la proposition de loi déposée par le député de l’opposition Thierno Alassane Sall visant à abroger la loi d’amnistie adoptée en décembre 2024. Cette décision repose principalement sur des arguments juridiques et budgétaires, le Bureau invoquant le non-respect des exigences constitutionnelles en matière de gestion des finances publiques.

Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Ismaïla Diallo, a expliqué que la proposition de loi ne satisfait pas aux conditions prévues par l’article 82 de la Constitution et l’article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale (RNI). Selon ces textes, toute initiative parlementaire susceptible d’affecter les finances publiques – soit en diminuant les ressources de l’État, soit en augmentant ses dépenses – doit impérativement être assortie de mesures de compensation financière. Or, selon le Bureau de l’Assemblée, la proposition de Thierno Alassane Sall ne prévoit aucun mécanisme garantissant l’équilibre budgétaire.

« Il est impératif que chaque proposition de loi ayant une incidence financière soit accompagnée d’un dispositif permettant de compenser toute perte de revenus ou augmentation des charges pour l’État. En l’absence d’une telle disposition, le texte devient irrecevable d’un point de vue juridique », a précisé Ismaïla Diallo lors d’un point de presse.

En plus du non-respect des exigences constitutionnelles, le Bureau de l’Assemblée nationale a également relevé un autre manquement majeur : l’absence d’une étude d’impact budgétaire. Une telle analyse est pourtant essentielle pour mesurer les implications économiques et financières d’une réforme législative.

« Une analyse approfondie est indispensable avant d’introduire une modification aussi significative du cadre législatif », a insisté Ismaïla Diallo. Selon lui, une telle étude aurait permis d’évaluer les conséquences de l’abrogation de la loi d’amnistie, notamment en matière de poursuites judiciaires, de réparations financières et de stabilité institutionnelle.

Le rejet de cette proposition de loi constitue un revers pour Thierno Alassane Sall et l’ensemble de l’opposition sénégalaise, qui avaient fait de l’abrogation de la loi d’amnistie un enjeu majeur. Cette loi, adoptée en décembre 2024, avait permis d’effacer les condamnations de plusieurs personnalités politiques impliquées dans des affaires judiciaires. Pour ses détracteurs, elle représentait une atteinte à l’État de droit et une manière de soustraire certains acteurs de la justice.

Dès le dépôt de sa proposition de loi, Thierno Alassane Sall avait souligné la nécessité d’annuler cette amnistie, arguant qu’elle constituait un obstacle à la lutte contre la corruption et à la transparence démocratique. Son rejet sans débat à l’Assemblée nationale réduit considérablement les chances de voir cette loi remise en cause dans un futur proche.

Face à ce blocage institutionnel, l’opposition sénégalaise pourrait désormais chercher d’autres voies pour remettre la question de l’amnistie sur la table. Parmi les options possibles, un recours devant le Conseil constitutionnel pourrait être envisagé, bien que la jurisprudence en la matière rende cette démarche incertaine.

D’autres figures de l’opposition appellent à une mobilisation citoyenne pour faire pression sur les autorités et exiger l’abrogation de la loi d’amnistie. Cependant, dans un contexte politique tendu, cette stratégie pourrait se heurter à des limites, notamment en raison du contrôle du pouvoir législatif par la majorité présidentielle.

Paiement de la dette intérieure, accès au marché : le secteur du BTP attend des actions concrètes de l’État

L’inauguration du nouveau siège du Syndicat professionnel des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics du Sénégal (SPEBTPS), baptisé du nom d’Aliou Ardo Sow, a été l’occasion pour les acteurs du secteur de tirer la sonnette d’alarme. Les professionnels du BTP réclament des mesures urgentes pour résoudre la crise financière qui les frappe de plein fouet.

Face aux nombreuses difficultés rencontrées, Oumar Ndir, président du SPEBTPS, a interpellé l’État sénégalais sur la nécessité d’apporter des réponses rapides et concrètes. Selon lui, les retards de paiement qui s’accumulent mettent en péril la trésorerie des entreprises, compromettent leur capacité à investir et à embaucher, et fragilisent l’ensemble de l’écosystème économique. Le secteur du BTP, considéré comme un moteur essentiel du développement infrastructurel du pays, est aujourd’hui au bord de l’étouffement. Les entreprises locales, souvent dépendantes des commandes publiques, peinent à honorer leurs engagements financiers en raison du non-paiement des créances dues par l’État.

Le constat est partagé par Baidy Agne, président du Conseil national du patronat (CNP), qui alerte sur l’ampleur de la dette intérieure accumulée depuis 2023. Il estime que les entreprises sont de plus en plus endettées auprès des banques et des fournisseurs et qu’elles ont du mal à faire face aux obligations fiscales et sociales, faute de trésorerie suffisante. Cette situation menace la survie de nombreuses PME et impacte négativement l’emploi dans un secteur qui joue un rôle clé dans l’économie nationale.

Présent à la cérémonie d’inauguration, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, s’est voulu rassurant. Il a affirmé que ces requêtes ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd, avant de promettre un partenariat solide et équilibré entre l’État et les entreprises du BTP. Le ministre a reconnu que si le BTP marche, c’est le visage du pays qui rayonne, insistant sur l’importance de soutenir les entreprises nationales afin qu’elles puissent se renforcer et être plus compétitives.

Si le gouvernement affirme être conscient des défis, les entrepreneurs attendent des mesures concrètes. Le règlement rapide des arriérés de paiement pourrait permettre de soulager les trésoreries des entreprises et relancer l’activité. L’accès au marché public doit également être facilité pour les entreprises locales, afin de réduire leur dépendance aux grands groupes étrangers. Enfin, des mécanismes de financement adaptés pourraient les aider à se développer et à investir dans de nouveaux projets.

Hôpital régional El Hadj Amadou Sakhir Ndiéguène : les techniciens supérieurs de santé en grève générale

Les techniciens supérieurs de santé de l’hôpital régional El Hadj Amadou Sakhir Ndiéguène, affiliés au Syndicat Autonome des Travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (SATSUS), ont entamé ce mercredi 26 février 2025 une grève générale de 48 heures. Cette mobilisation fait suite à l’échec des négociations avec le ministère de la Fonction publique sur la régularisation de leur situation administrative.

Le comité exécutif national (CEN) du SATSUS avait pourtant suspendu ses actions le 14 janvier 2025, laissant aux autorités le temps de finaliser le processus de régularisation. Cependant, selon le syndicat, cette attente n’a abouti à aucun engagement concret.

Dans un communiqué, le CEN dénonce « le manque de volonté du gouvernement à adopter le décret validant le versement des techniciens supérieurs dans leurs nouveaux corps d’accueil ». Il rappelle que ces professionnels ont suivi une formation complémentaire sanctionnée par des diplômes d’État en tant qu’administrateurs de soins, administrateurs de services de santé et ingénieurs en biologie médicale. Malgré cela, leur intégration dans leurs nouvelles fonctions tarde à se concrétiser.

À Thiès, la grève a été largement suivie par les techniciens supérieurs de santé, même si un service minimum est assuré pour les urgences. Le secrétaire général de la section SATSUS, Mouhamadou Moustapha Sissoko, a souligné l’impact considérable de ce mouvement sur le fonctionnement de l’hôpital.

« Il n’y aura ni programmes, ni analyses, encore moins d’ophtalmologie ou de kinésithérapie », a-t-il déclaré à la presse, précisant que plusieurs services sont pratiquement à l’arrêt.

Cette paralysie met en difficulté de nombreux patients qui, faute de soins, doivent soit reporter leurs consultations, soit se tourner vers des structures privées souvent plus coûteuses.

Face à l’absence de réponse du gouvernement, le SATSUS envisage déjà de renforcer son mouvement. Si aucune avancée n’est enregistrée d’ici la fin de cette grève de 48 heures, d’autres actions plus radicales pourraient être engagées.

Pour l’heure, les techniciens supérieurs de santé restent déterminés à obtenir gain de cause et appellent les autorités à « prendre leurs responsabilités afin d’éviter une crise prolongée qui mettrait en péril le bon fonctionnement du système de santé ».

Dialogue Etat-syndicat: quelques pistes de réflexion pour les syndicats. (Par Papa Malick Ndour, ancien ministre)

Le premier ministre, en pleine polémique sur la baisse ou non des salaires des agents de la fonction publique, rencontrera demain, jeudi, les partenaires sociaux pour échanger avec eux sur la question salariale. Cependant, à l’Assemblée nationale, le gouvernement semblait avoir bien tranché sur la question ! Selon les termes du premier ministre, «Dans le cadre de l’effort national, un rebasing salarial sera opéré en vue de rendre plus équitables les niveaux de revenu…»

Pour information, le rebasing est un processus qui vise à revoir et à ajuster les salaires, à la hausse ou à la baisse, dans le but d’atteindre une plus grande équité dans le traitement des agents.Toutefois, dans le contexte actuel, marqué par un débat sur la recherche de marges budgétaires sur fond de soi-disant «effort national», il semble que cet ajustement soit également motivé par la volonté de réaliser des économies sur la masse salariale.

Dans ce cadre, il faut que les Sénégalais sachent ceci : ajuster à la baisse, c’est diminuer les salaires de certaines catégories d’agents ! Et ajuster à la hausse, c’est augmenter davantage la masse salariale, ce que le gouvernement n’imagine même pas. Drôle de paradoxe ! Finalement, quel est l’objectif visé ? J’attends du gouvernement qu’il soit plus explicite sur la question devant les syndicats. 

Par contre, si le but visé est de reveiller la vieille lune de la recherche d’équilibre entre les salaires des différentes catégories d’agents, il est important de rappeler ceci aux nouvelles autorités:

1. Je comprends bien que le Chef du gouvernement veuille diminuer les salaires des directeurs et des ministres, mais je vous informe, Ousmane, que cette mesure est populiste et n’aura que peu d’impact sur le déficit. D’après mes simulations, une baisse de 40 % des salaires de vos ministres et de vos DG du secteur parapublic ne te fera pas gagner plus de 3,5 milliards par an, donc un plus de 0,2 % de ton déficit actuel.

2. Les autres corps, soi-disant les plus choyés de l’administration (impôts, trésor, commerce, magistrature…), ne devraient aucunement, sous l’autel du rebasing salarial, subir les affres budgétaires découlant de l’absence de vision de votre régime, ne serait-ce que par hommage au passé syndical de Ousmane Sonko, jadis grand défenseur du corps des inspecteurs des impôts. Les agents des régies financières ne méritent pas qu’on touche à leur salaire «compte tenu de leur contribution inestimable au développement de notre nation», selon les termes du syndicaliste Ousmane Sonko.

3. Nous espérons, pour les corps des enseignants, des agents de la santé et des travailleurs du secteur primaire, que ce rebasing se traduira par une hausse généralisée des salaires, conformément aux multiples promesses formulées par les opposants d’alors devenus gouvernants. Pour ce faire, le gouvernement peut ne point besoin de toucher aux indices de la solde ; il n’a qu’à respecter simplement sa promesse électorale d’indexation des tranches de l’impôt sur le revenu (IR) sur l’inflation devenue galopante depuis. (Je reviendrai sur cette promesse que les Sénégalais peuvent relire à la page 57 du programme de campagne de Pastef et qui, appliquée, augmenterait le salaire de tous les travailleurs, y compris ceux du secteur privé, comme ce fut le cas en 2013).

Bref, je vous conseillerai, M. Le premier ministre, de ne pas toucher aux salaires, de répondre favorablement aux attentes légitimes des secteurs en crise et de négocier un pacte social où la grève ne sera pas la règle, mais où le gouvernement s’engage à arrêter la provocation et la diabolisation des agents de l’administration.

Ce soir, sur la 2stv à partir de 20 h 30mn, je vous ferai des suggestions sur votre décision irréfléchie de vouloir cibler les beneficiaires de la subvention et de vouloir centraliser une bonne partie de la commande publique. Sur ce point, vous risquez de tuer une très grande partie des PME sénégalaises au bénéfice des grosses entreprises qui rafleront désormais toute la commande publique….. Les syndicats sont investis de la mission de defendre le pouvoir d’achat devant le gouvernement…
Bonne journée et bon Mercredi, qu’Allah protége le Senegal !!

SÉDHIOU / EXCISION COLLECTIVE À GOUDOMP : 11 Fillettes de moins de 5ans mutilées

Le 15 février 2025, un drame a eu lieu dans la région de Sédhiou, au Sénégal, où 11 fillettes âgées de cinq mois à cinq ans ont été excisées collectivement dans le département de Goudomp. Cet acte barbare, qui intervient après la célébration de la Journée internationale de tolérance zéro contre les mutilations génitales féminines (MGF), a suscité une profonde indignation au sein de la communauté nationale et internationale.

L’UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et ONU Femmes ont immédiatement réagi, exprimant leur consternation face à cette nouvelle violation des droits fondamentaux des filles. Dans un communiqué publié le 21 février 2025, les agences des Nations Unies ont dénoncé cette pratique néfaste qui continue de faire des victimes, malgré les efforts considérables du Gouvernement sénégalais pour éradiquer les MGF.
« Il est difficile de comprendre qu’une violation aussi grave des droits fondamentaux des filles ait lieu dans un pays pionnier dans la lutte contre les MGF », a déclaré Arlette Mvondo, Représentante d’ONU Femmes au Sénégal. Cette condamnation s’ajoute aux nombreuses prises de position des acteurs internationaux qui jugent inacceptable ce retour en arrière, sachant que le Sénégal a été l’un des premiers pays en Afrique à adopter des lois strictes contre les MGF.
Les MGF, en plus des souffrances physiques et des risques mortels qu’elles engendrent, laissent des séquelles psychologiques profondes et irréversibles. Les conséquences peuvent inclure des infections, des complications à la naissance, et une vie marquée par des douleurs chroniques. Mais au-delà des souffrances corporelles, c’est toute la dignité des filles qui est bafouée.
Les Nations Unies rappellent que les MGF portent atteinte aux droits humains les plus fondamentaux, notamment le droit à l’intégrité physique, à la sécurité et à la dignité. « L’excision n’est pas seulement une atteinte à l’intégrité physique des filles, c’est une négation de leur avenir », a insisté Jacques Boyer, Représentant de l’UNICEF au Sénégal.
Les agences de l’ONU appellent le Gouvernement sénégalais à prendre des mesures fermes pour appliquer la loi et pour faire face à l’impunité qui entoure trop souvent ces pratiques. Bien que les autorités sénégalaises aient adopté la loi 99-05, criminalisant l’excision, la pratique continue de se répandre, parfois avec la complicité de certains membres des communautés locales.
Le Sénégal, par l’intermédiaire de ses ministères, de ses collectivités territoriales et de la société civile, a pris des mesures importantes pour lutter contre les MGF, mais des actions plus déterminées sont encore nécessaires pour mettre fin à cette pratique néfaste.
L’UNFPA et l’UNICEF s’engagent à soutenir le Sénégal dans la mise en œuvre de sa Stratégie Nationale de lutte contre les MGF. Ces organisations appellent à une intensification des efforts pour garantir que plus aucune fille ne soit victime de mutilations. À l’approche de l’échéance des Objectifs de Développement Durable (ODD) en 2030, le Sénégal doit renforcer son engagement pour l’élimination totale des MGF. « Un seul cas est de trop », a averti Tracey Hebert-Seck, Représentante de l’UNFPA au Sénégal.
Le Gouvernement sénégalais doit maintenant intensifier ses efforts pour assurer une application stricte des lois, poursuivre les auteurs de ces actes et renforcer les campagnes de sensibilisation dans les communautés, notamment celles où l’excision reste encore une pratique courante.
L’excision collective de ces 11 fillettes est un appel à l’action pour tous les Sénégalais et pour la communauté internationale. Ce crime odieux ne doit pas rester impuni. C’est un combat que nous devons mener collectivement pour garantir un avenir libre de violences pour toutes les filles et les femmes du Sénégal.

Ledakarois

Suspension du lotissement Hangar Pèlerin : Un collectif se forme pour contester la décision

Un collectif d’habitants et de détenteurs de titres fonciers réguliers du lotissement Hangar Pèlerin a récemment vu le jour pour contester la suspension de ce lotissement, décidée par les autorités sénégalaises. Ces propriétaires légaux ont exprimé leur mécontentement face à cette décision qui, selon eux, met en péril leurs droits de propriété.

Le collectif rappelle que ses membres ont acquis leurs terrains dans les règles de l’art, en se conformant aux procédures administratives en vigueur et en obtenant tous les documents nécessaires auprès des autorités compétentes. Ces actes ont été validés par la Commission de Contrôle des Opérations Domaniales (CCOD), dont la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DSCOS) fait partie.

Dans un communiqué diffusé par Ledakarois, les membres du collectif insistent sur le fait qu’ils ont scrupuleusement respecté les démarches administratives requises pour l’acquisition de leurs terrains. Ils rappellent également qu’ils ont payé le prix pour ces parcelles, souvent au prix de sacrifices importants, et qu’ils ont soumis les documents demandés, y compris les baux, notifications, états de droits réels et autorisations de construire, à la Direction Générale de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DGSCOS), conformément aux instructions des autorités.

Certains membres ont même reçu leur quitus, un document officiel qui leur permet de continuer leurs projets immobiliers. Cependant, la suspension provisoire de certaines parties du lotissement Hangar Pèlerin, décidée par le nouveau directeur général des impôts et des domaines, a pris ces propriétaires par surprise. Cette décision a été mal comprise par le collectif, qui considère que les démarches administratives et les titres de propriété ont été validés en toute légalité.

Le collectif, composé de plusieurs propriétaires, entend maintenant contester cette suspension en exerçant toutes les voies légales à leur disposition. Leur objectif principal est de récupérer leurs terrains et de pouvoir poursuivre leurs projets immobiliers. Ils estiment qu’ils ont agi en toute légalité et qu’il est injuste que la décision de suspension remette en cause des démarches validées par les autorités compétentes.

Le collectif prévoit de poursuivre son combat pour la régularisation de la situation et la reprise des activités liées à leurs acquisitions foncières. Les membres appellent à une réévaluation de la décision et à un respect des droits de propriété de tous les détenteurs légaux de terrains dans le lotissement Hangar Pèlerin.

La suspension du lotissement Hangar Pèlerin soulève des questions importantes sur la gestion foncière et les processus administratifs liés à l’attribution des terrains au Sénégal. Le collectif des propriétaires contestataires cherche à faire valoir ses droits en justice et à obtenir une clarification sur les raisons de cette décision, qu’ils jugent injustifiée et préjudiciable.

Crise dans le secteur de la santé : Le SATSUS décrète une grève générale les 26 et 27 février

Le Syndicat Autonome des Techniciens Supérieurs de Santé (SATSUS) a annoncé un mouvement de grève générale pour les mercredi 26 et jeudi 27 février 2025, en réponse à l’inaction du gouvernement face à leurs revendications. Cette mobilisation vise à exiger la régularisation administrative des techniciens supérieurs de santé, un problème qui dure depuis plusieurs années.

Le SATSUS dénonce le retard dans l’adoption du décret d’application relatif au statut des techniciens supérieurs de santé, un texte pourtant essentiel pour clarifier leur situation professionnelle. Selon le syndicat, l’absence de ce décret bloque la progression de carrière de nombreux agents, crée des injustices dans la grille salariale et limite l’accès aux formations et promotions.

« Cela fait trop longtemps que nous attendons des réponses concrètes. Nos collègues sont laissés dans une précarité administrative qui impacte non seulement leur motivation, mais aussi la qualité des services de santé fournis à la population », a déclaré un porte-parole du syndicat.

Les membres du SATSUS dénoncent également des conditions de travail de plus en plus difficiles, avec un manque criant de matériel, des effectifs insuffisants et une charge de travail excessive. Cette frustration a atteint un point critique, poussant le syndicat à durcir le ton et à organiser ce mouvement de grève nationale.

Dans plusieurs hôpitaux et centres de santé, la grogne monte parmi les techniciens supérieurs qui se sentent marginalisés par l’administration et peu considérés par les autorités sanitaires.

« Nous sommes des acteurs essentiels du système de santé, mais nous sommes traités comme de simples figurants. Il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités », a martelé un technicien en radiologie en poste à l’hôpital de Grand-Yoff.

Le SATSUS n’exclut pas un renforcement des actions de protestation si les autorités continuent d’ignorer leurs demandes. Une extension de la grève à une durée illimitée ou des sit-in devant le ministère de la Santé font partie des options envisagées si aucune solution rapide n’est trouvée.

En attendant, les patients risquent de subir les conséquences de cette paralysie du secteur, car de nombreux services hospitaliers dépendent des techniciens supérieurs de santé pour le bon fonctionnement des soins.

Crise universitaire : Le SAES maintient la grève et refuse toute négociation sur la réversion des pensions

Le bras de fer entre le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) et le gouvernement se poursuit, avec en toile de fond un point de discorde majeur : la réversion des pensions. Dr Yankoba Seydi, porte-parole du SAES, a affirmé que le syndicat ne transigera pas sur cette question, malgré une rencontre prévue avec les autorités ce mardi.

Le mouvement de grève décrété par le SAES se prolongera au moins jusqu’au mercredi 26 février 2025, en attendant l’issue des discussions avec le gouvernement. Selon Dr Seydi, le syndicat reste ouvert aux négociations sur plusieurs revendications, mais refuse catégoriquement tout compromis sur la réversion des pensions.

« Tout est négociable dans les différents points de revendication sauf un point. Ce point-là, il n’est pas négociable », a-t-il martelé. Il a également rappelé que le secrétaire général du SAES et les membres du bureau national ont déjà acté cette position et ne comptent pas revenir dessus.

La réversion des pensions, qui permet aux conjoints survivants de bénéficier d’une partie des pensions de retraite des enseignants, constitue un enjeu central pour les syndicalistes. Le SAES redoute une réforme qui pourrait réduire ces droits ou les rendre conditionnels, fragilisant ainsi la protection sociale des enseignants et de leurs familles.

Alors que les négociations restent ouvertes, Mamadou Lamine Dianté, président du Haut Conseil du Dialogue Social, a exprimé sa déception face à l’enlisement de la situation. Il regrette que le dialogue entre les parties ne soit pas suffisant pour éviter le recours aux grèves.

« Il est regrettable que des grèves soient décrétées alors que le dialogue entre les parties n’a jamais été rompu », a-t-il déclaré, appelant à plus de flexibilité de la part des syndicats pour trouver un terrain d’entente.

Malgré cet appel à l’apaisement, les enseignants du supérieur restent fermes. Pour eux, la réversion des pensions n’est pas un simple point de négociation, mais un droit fondamental qui garantit une sécurité financière aux familles des enseignants en cas de décès.

La prolongation de la grève du SAES risque de paralyser les universités publiques et d’affecter le bon déroulement du semestre académique. Déjà perturbé par d’autres tensions sociales, le secteur de l’enseignement supérieur fait face à des blocages qui compromettent la continuité pédagogique.

Guy Marius Sagna interpelle l’État sur le financement des dynamiques LGBTQ+ par l’ambassade du Canada

Le député Guy Marius Sagna a saisi officiellement le gouvernement sénégalais ce mardi à travers une question écrite portant sur les financements accordés par l’ambassade du Canada à des initiatives qu’il qualifie de « dynamiques LGBT » au Sénégal. Selon lui, ces fonds, notamment issus du programme des Fonds Canadiens d’Initiatives Locales (FCIL), soutiennent des projets contraires aux valeurs et à la conception sénégalaise de la diversité.

Dans sa correspondance, le parlementaire souligne que les priorités thématiques du Canada au Sénégal incluent des volets tels que la gouvernance inclusive et la diversité, y compris la communauté 2ELGBTQI+. Pour lui, ce positionnement traduit une volonté d’ »impérialisme culturel » qui tente d’imposer au Sénégal des modes de vie étrangers à ses valeurs sociétales.

Guy Marius Sagna exhorte ainsi le gouvernement du Sénégal à rappeler à l’ordre l’ambassade du Canada et à lui signifier clairement les limites de son action dans le pays. Il estime que la coopération internationale doit se faire dans le respect des principes et valeurs du Sénégal et non selon les conditions imposées par les partenaires étrangers.

Il rappelle notamment que le Premier ministre Ousmane Sonko avait déjà mis en garde contre les « velléités extérieures de nous imposer l’importation de modes de vie et de pensée contraires à nos valeurs », et demande que cette position soit réaffirmée face aux actions de l’ambassade canadienne.

Dans sa déclaration, le député de Pastef s’appuie sur un parallèle avec une déclaration du Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui avait affirmé aux États-Unis : « Vous ne pouvez pas prendre notre pays — et vous ne pouvez pas prendre notre sport. » Guy Marius Sagna reformule cette phrase en demandant à l’ambassade du Canada de comprendre que « le Canada ne peut pas prendre notre Sénégal — et ne peut pas prendre l’esprit de notre peuple. »

Moustapha Guirassy plaide pour une intégration renforcée des langues nationales dans l’éducation

L’UNESCO a célébré, ce lundi 24 février, la Journée internationale de la langue maternelle lors d’une rencontre organisée à son siège à Paris. À cette occasion, le ministre sénégalais de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a pris la parole pour insister sur l’importance de l’intégration des langues nationales dans les systèmes éducatifs, notamment en Afrique.

Dans son intervention, il a mis en lumière les défis liés à l’apprentissage dans une langue étrangère, expliquant que « la langue dans laquelle l’enfant est éduqué peut constituer une barrière importante ». Selon lui, l’éducation dans une langue que l’enfant comprend dès son jeune âge favorise la réussite scolaire et renforce l’inclusion sociale.

Le Sénégal a entamé une réforme visant à intégrer progressivement les langues nationales dans le système éducatif. Pour Moustapha Guirassy, cette politique ne se limite pas à la préservation du patrimoine culturel, mais constitue un véritable levier pour améliorer la qualité de l’enseignement et réduire les inégalités. « Les langues nationales ne sont pas de simples outils de communication, elles sont un vecteur essentiel pour l’appropriation du savoir et un facteur clé du développement durable », a-t-il déclaré.

Il a également rappelé que plusieurs études ont démontré que les élèves ayant bénéficié d’une éducation dans leur langue maternelle au cours des premières années scolaires obtiennent de meilleurs résultats académiques et développent plus aisément des compétences en langues étrangères par la suite.

Moustapha Guirassy a profité de cette tribune pour réitérer l’engagement du Sénégal à promouvoir les langues locales. Il a plaidé pour une collaboration renforcée entre les pays africains et les institutions internationales afin d’accélérer la mise en œuvre de politiques linguistiques inclusives dans l’éducation.

Autosuffisance laitière : le Sénégal réceptionne 1 307 vaches pour booster la production locale

Un navire transportant 1 307 vaches en provenance de France a accosté lundi au mole 1 du port autonome de Dakar. Ce débarquement s’inscrit dans le cadre du programme ANIPL 5B, porté par l’Association Nationale pour l’Intensification de la Production Laitière (ANIPL), visant à renforcer la filière laitière nationale et à réduire la dépendance aux importations.

Le cheptel livré comprend 1 250 génisses gestantes et 27 taureaux destinés à améliorer la génétique des troupeaux locaux. En plus des bovins destinés au Sénégal, le navire transportait également des génisses pour la Gambie (27), le Mali (20) et la Guinée-Bissau (12).

Le Sénégal dépense chaque année plus de 100 millions d’euros (environ 65 à 70 milliards de FCFA) en importations de lait. Pour inverser cette tendance, le pays ambitionne de constituer un cheptel de 55 000 vaches et de consacrer 20 000 hectares de terres aux cultures fourragères (sorgho et maïs) destinées à leur alimentation.

Présent lors du débarquement, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba, accompagné de Mme Dr Fatou Diouf, ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, a souligné l’importance de cette initiative. L’objectif est d’augmenter la productivité laitière nationale et de renforcer le secteur pastoral, qui constitue un levier stratégique pour l’indépendance alimentaire du pays.

Depuis 2017, le Sénégal a réalisé six opérations d’importation de bovins laitiers, permettant d’acquérir 5 482 génisses de races laitières (Holstein, Montbéliarde, Normande, Jersiaise) et 49 taureaux. En parallèle, 265 caprins et 67 ovins ont été importés avec une part subventionnée par l’État. Ces efforts ont permis d’augmenter le nombre de bénéficiaires, passant de 64 éleveurs en 2017 à 632 en 2024.

Le coût total de ces importations s’élève à 10,510 milliards FCFA, dont 6,323 milliards ont été financés par les bénéficiaires et 4,187 milliards par l’État. Cette stratégie a pour but d’améliorer la qualité génétique des troupeaux et d’assurer une production laitière durable et compétitive.

Avec une production estimée à 17 litres de lait par jour par génisse, les 1 250 génisses gestantes récemment importées devraient générer 21 250 litres de lait quotidiennement, soit 637 500 litres par mois et 7 650 000 litres par an. Les 27 taureaux importés contribueront à renforcer la qualité du cheptel en améliorant la productivité et la résistance des vaches aux conditions climatiques locales.

Toutefois, la réussite de cette initiative repose sur une gestion efficace de l’alimentation animale, ce qui implique un développement accru des cultures fourragères pour éviter les pénuries de nourriture.

Le 1er mars 2025, une cérémonie officielle se tiendra à Niague pour marquer la distribution des génisses gestantes aux éleveurs. Cet événement symbolise une étape clé dans la mise en œuvre de la stratégie nationale visant à atteindre l’autosuffisance laitière.

DÉGRADATION DE LA NOTE SOUVERAINE DU SÉNÉGAL : Les investisseurs sur le qui-vive

La nouvelle dégradation de la note souveraine du Sénégal par Moody’s ne se limite pas à une crise de confiance des investisseurs internationaux : elle représente aussi une menace directe pour les entreprises sénégalaises et l’économie nationale.

Moody’s a récemment abaissé, une nouvelle fois, la note souveraine du Sénégal, passant de B1 à B3 en l’espace de cinq mois, tout en l’accompagnant d’une perspective négative. Cette dégradation signifie que le pays pourrait voir sa notation encore baisser dans les 12 à 18 mois à venir. En cause, une dette publique réévaluée à 99,7 % du PIB en 2023, bien supérieure aux chiffres précédemment publiés.
Le Sénégal bascule ainsi dans la catégorie des obligations spéculatives, aussi appelées “Junk Bonds”, synonymes d’un risque élevé pour les investisseurs.
Cette détérioration de la note fragilise la position du pays sur les marchés financiers et entraîne une hausse du coût des emprunts. Plus le risque est jugé important, plus les taux d’intérêt exigés par les créanciers augmentent, rendant le financement des projets publics plus onéreux.
En outre, la perte de confiance des investisseurs étrangers pourrait ralentir les flux de capitaux vers le Sénégal, au moment même où le pays a besoin de financements pour exploiter ses ressources pétrolières et gazières.
Au-delà des marchés financiers, cette dégradation risque d’avoir des effets concrets sur l’économie nationale. Une dette plus coûteuse réduit les marges de manœuvre budgétaires, limitant ainsi la capacité de l’État à investir dans les infrastructures et les services publics. Ceci pourrait également fragiliser le franc CFA, exerçant une pression supplémentaire sur les réserves de change.
Par ailleurs, le secteur privé sénégalais pourrait être affecté par la détérioration de la note souveraine. En effet, les entreprises cherchant à lever des fonds feront face à des conditions de financement plus strictes, ce qui pourrait freiner leur développement et impacter la croissance économique. En d’autres termes, avec un accès au financement plus difficile et des coûts d’emprunt en hausse, de nombreuses sociétés risquent de voir leurs projets ralentis, voire compromis. Dans un contexte où l’économie nationale dépend largement des investissements pour se développer, ceci pourrait freiner la croissance, peser sur l’emploi et fragiliser tout le tissu entrepreneurial du pays.
Face à cette situation, les autorités devront réagir rapidement en adoptant des mesures de rigueur budgétaire et en renforçant la transparence sur l’état des finances publiques. L’enjeu dépasse les considérations politiques et / ou financières. Il ne s’agit pas seulement de restaurer la confiance des investisseurs, mais aussi de garantir la stabilité économique et le bien-être des Sénégalais.

Penda THIAM

Mamadou Racine Sy dément toute implication dans une affaire de blanchiment et d’escroquerie

Une polémique secoue le monde des affaires au Sénégal. Mamadou Racine Sy, figure influente du secteur privé et président du Conseil d’administration du King Fahd Palace, se retrouve au cœur d’une affaire médiatique. Ce lundi 24 février 2025, le journal L’Observateur a publié un article affirmant qu’il serait suspecté dans une affaire de complicité d’escroquerie et de blanchiment de capitaux portant sur un montant de 91 milliards de francs CFA. Face à ces accusations, sa cellule de communication a réagi rapidement, dénonçant des allégations « fallacieuses et diffamatoires ».

Dans un communiqué publié ce même jour, la cellule de communication de Mamadou Racine Sy a rejeté en bloc ces accusations. Elle a affirmé que l’homme d’affaires n’a jamais été visé par une quelconque procédure judiciaire en rapport avec des infractions financières. « Le sieur Mamadou Racine Sy n’a jamais été impliqué dans une affaire de complicité d’escroquerie ou de blanchiment de capitaux, et aucun dossier ne l’oppose à ces accusations », précise le communiqué.

Le document insiste sur le fait que Mamadou Racine Sy est un entrepreneur respecté, actif dans le développement du secteur privé depuis plus de 30 ans. Son engagement dans l’hôtellerie, l’assurance et d’autres domaines économiques en font une personnalité incontournable du paysage économique sénégalais.

Au-delà du simple démenti, la cellule de communication du patron du King Fahd Palace fustige une tentative délibérée de ternir son image. « Cette information savamment distillée par voie de presse et mise en exergue à la Une dans l’unique intention de nuire ne restera pas sans suite judiciaire », avertit-elle.

Selon des proches de Mamadou Racine Sy, cette publication intervient dans un contexte particulier, où des campagnes de déstabilisation visent régulièrement des personnalités influentes du monde économique et politique. L’homme d’affaires, connu pour sa discrétion et son influence dans le secteur privé, estimerait que cette attaque médiatique ne repose sur aucun fondement sérieux.

Le communiqué tient également à rappeler que Mamadou Racine Sy évolue exclusivement dans le secteur privé. Contrairement à certaines figures publiques mises en cause pour des détournements de fonds, il n’a jamais exercé de fonction lui permettant de gérer des ressources publiques.

« Il est en mesure de justifier à tout moment son patrimoine, fruit de plusieurs décennies d’engagement et d’investissement dans le secteur privé », souligne la cellule de communication.

En outre, son parcours témoigne d’une ascension bâtie sur des investissements structurés et transparents. Propriétaire de plusieurs entreprises et administrateur de sociétés majeures, Mamadou Racine Sy a toujours prôné une gestion rigoureuse de ses affaires, évitant ainsi toute implication dans des pratiques douteuses.

Face à ce qu’il considère comme une atteinte à sa réputation, Mamadou Racine Sy pourrait engager des poursuites contre le journal L’Observateur pour diffamation. Son entourage laisse entendre qu’une procédure judiciaire pourrait être enclenchée si les accusations ne sont pas retirées ou corrigées.

Criminalisation de l’homosexualité : And Samm Jikko Yi rappelle Ousmane Sonko à ses engagements

Le collectif And Samm Jikko Yi a intensifié sa mobilisation pour la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal. Lors d’un point de presse tenu récemment, Imam Babacar Sylla, coordonnateur du mouvement, est revenu sur une audience accordée par le Président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, le 19 février dernier. L’objectif principal de cette rencontre était d’examiner la proposition de loi visant à durcir les sanctions contre les actes homosexuels, un projet qui suscite un large intérêt au sein de plusieurs segments de la société.

Selon les propos d’Imam Babacar Sylla, la discussion avec El Malick Ndiaye a permis de mettre en évidence la volonté du pouvoir législatif de ne pas laisser cette proposition de loi « bloquée » au Parlement. Le Président de l’Assemblée nationale aurait affirmé son engagement à accompagner le processus, tout en prenant en compte les réserves sur l’applicabilité de la loi.

Le collectif And Samm Jikko Yi a tenu à rappeler les engagements pris par le Premier ministre, Ousmane Sonko, durant la campagne électorale. Ce dernier avait promis de faire de la criminalisation de l’homosexualité une priorité s’il était élu. Aujourd’hui, les activistes attendent des actes concrets pour transformer cette promesse en réalité législative.

And Samm Jikko Yi préconise une stratégie parlementaire qui consisterait à faire porter cette proposition de loi par un député, avec l’appui du Président de la République. Ce processus pourrait accélérer son adoption, répondant ainsi aux attentes d’une large frange de la population qui plaide pour un durcissement des lois en la matière.

Dans cette optique, le collectif envisage de rencontrer les plus hautes autorités de l’Etat afin d’obtenir des garanties sur le sort réservé à cette proposition de loi. « Nous restons mobilisés et vigilants. Il est impératif que cette question ne soit pas reléguée au second plan », a martelé Imam Babacar Sylla.

Fidèle à son engagement, And Samm Jikko Yi se positionne comme une « sentinelle » des valeurs sociétales du Sénégal. Le collectif affirme que cette législation est essentielle pour la préservation de l’ordre moral et de l’identité culturelle du pays.

Les impactés du TER à Dakar dénoncent une injustice dans les indemnisations

Les citoyens affectés par le projet du Train Express Régional (TER) dans le département de Dakar sont en colère contre l’APIX et les autorités sénégalaises. Ils dénoncent une injustice dans le processus d’indemnisation et affirment être discriminés par rapport aux impactés d’autres régions, qui ont bénéficié d’un recasement sur un site de 1 500 hectares au Lac Rose.

Fatou Dione, porte-parole des impactés de Dakar, a exprimé l’exaspération des populations concernées. « Nous n’accepterons pas cette injustice. Il est inconcevable qu’une partie des citoyens soit indemnisée pendant que d’autres sont laissés-pour-compte. Nous demandons à l’État de prendre ses responsabilités et de corriger cette anomalie », a-t-elle déclaré. Elle insiste sur la nécessité pour les nouvelles autorités de traiter ce dossier avec diligence.

Pour les impactés, l’État semble les avoir abandonnés, alors qu’ils ont perdu leurs terres, leurs logements et, pour certains, leurs activités économiques. Mbakane Sall, coordonnateur des impactés, appelle à une intervention immédiate du Premier ministre Ousmane Sonko : « Il doit réagir rapidement. La Banque Africaine de Développement était prête à accompagner le gouvernement pour une solution définitive, mais face au manque de volonté politique, elle s’est désengagée du financement de la deuxième phase du projet. »

Les impactés dénoncent aussi de graves inégalités dans la manière dont les indemnisations ont été attribuées. Selon Mbakane Sall, certains commerçants du marché Mame Diarra ont reçu 900 000 FCFA pour l’indemnisation d’une simple table, alors que d’autres, possédant des boutiques entrières, ont été indemnisés à des montants inférieurs.

« Nous ne comprenons pas pourquoi des citoyens qui auraient dû percevoir 8 millions de FCFA se retrouvent avec seulement 1 million. Il y a un problème de transparence dans la gestion de ces indemnisations, et nous exigeons des explications », a-t-il ajouté.

Dans le quartier de Hann Park, certains habitants ont vu leurs demandes de titres de propriété rejetées, alors que d’autres ont reçu des documents officiels sans justification. Cette opacité alimente un sentiment d’injustice profond chez les impactés du TER.

Les populations concernées refusent de se voir exclues du processus de recasement qui a bénéficié aux impactés de Pikine et Rufisque. « Nous exigeons un traitement équitable pour tous les citoyens affectés par le projet du TER. Il est hors de question que seuls certains soient recasés pendant que d’autres sont laissés à leur sort », a réaffirmé Fatou Dione.

Les artisans et brocanteurs de Colobane et du marché Mame Diarra sont aussi directement touchés. Ils demandent à l’État d’honorer ses engagements en prévoyant un espace de recasement pour relancer leurs activités économiques.

Les impactés promettent de poursuivre leur mobilisation jusqu’à ce qu’une solution juste et équitable soit trouvée. Leur lutte, disent-ils, ne vise pas seulement à obtenir des indemnisations financières, mais aussi à faire respecter leur dignité et leurs droits en tant que citoyens sénégalais.

Thierno Alassane Sall critique la gestion économique du gouvernement Sonko-Diomaye

Le président de la République des Valeurs (RV), Thierno Alassane Sall, a formulé de vives critiques à l’encontre de la gestion du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Lors d’un point de presse tenu cet après-midi, il a abordé plusieurs sujets d’actualité, notamment la dette publique, le coût de la vie et la gouvernance économique du pays.

Selon TAS, l’exécutif s’apprête à abandonner le budget 2025, dont l’exécution vient à peine de commencer, pour s’engager dans un « plan de stabilisation » qu’il assimile à une politique d’austérité. Il dénonce une improvisation dans la mise en place de l’Agenda 2050, qu’il juge peu pragmatique et insuffisamment préparé.

« L’exécutif Sonko-Diomaye ne saurait nous donner rendez-vous en 2029, voire en 2050, sans détailler concrètement ce qu’il comptait faire en 2024 et 2025 pour soulager les souffrances insoutenables des Sénégalais », a-t-il affirmé.

Il estime que ces décisions économiques risquent d’aggraver la situation sociale et de plonger le pays dans une crise encore plus profonde.

Thierno Alassane Sall a pointé du doigt l’augmentation exponentielle de la dette publique, qui atteindrait 3 855 milliards de FCFA pour la seule année 2025, soit 40 % des dépenses budgétaires. Il souligne que cette situation oblige l’État à mobiliser environ 321 milliards de FCFA par mois pour rembourser les engagements financiers du régime précédent.

« L’explosion du service de la dette place le gouvernement dans une situation critique, le contraignant à des ajustements budgétaires douloureux », a-t-il déclaré.

Pour TAS, la rencontre prochaine du Premier ministre Ousmane Sonko avec les syndicats et les partenaires sociaux témoigne d’une position de faiblesse du gouvernement. Il estime que cette démarche ne vise pas à rectifier les erreurs de gestion, mais plutôt à trouver un consensus pour faire accepter les mesures drastiques à venir.

« Ousmane Sonko a besoin de la bienveillance des syndicats pour faire accepter les sacrifices qu’impose la situation économique actuelle », a-t-il analysé.

Avec la pression sociale croissante et l’inflation qui pèse sur le pouvoir d’achat des ménages, TAS estime que le gouvernement devra impérativement clarifier sa feuille de route économique sous peine de voir la contestation s’intensifier.

Accord de paix historique entre le gouvernement sénégalais et le MFDC

Bissau, 23 février 2025 – Un accord de paix majeur a été signé ce dimanche entre le gouvernement du Sénégal, représenté par le Premier ministre Ousmane Sonko, et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC). La cérémonie s’est tenue à Bissau sous l’égide du président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló. Cet accord marque une avancée significative dans la résolution du conflit qui secoue la région de la Casamance depuis 1982.

L’objectif principal de cet accord est de mettre fin aux hostilités, d’assurer la démobilisation et la réinsertion des rebelles, et de relancer un processus de paix durable pour garantir la stabilité et le développement économique de la région.

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a fait le déplacement à Bissau afin de finaliser cet accord, soutenu par le président Embaló. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de garantir le dépôt des armes et de poursuivre les négociations en vue d’une paix durable.

De son côté, le président guinéen Umaro Sissoco Embaló a souligné l’importance de cet accord, rappelant qu’il s’agit de la deuxième fois que les parties belligerantes concluent un tel engagement à Bissau, après un précédent accord signé en 2022 sous la présidence de Macky Sall.

La mise en œuvre de cet accord sera suivie d’un programme de réinsertion des ex-combattants et d’initiatives de développement économique pour la région. Les parties prenantes se sont engagées à poursuivre le dialogue pour garantir une stabilité à long terme.

Cet accord représente une lueur d’espoir pour la Casamance, qui a souffert de plusieurs décennies de conflit armé. La communauté internationale ainsi que les populations locales espèrent que cette initiative marquera la fin définitive des hostilités et ouvrira une nouvelle ère de paix et de prospérité pour cette région du Sénégal.

300 millions de F CFA pour les centrales syndicales : Abass Fall dévoile les subventions de l’État

L’État sénégalais alloue chaque année une subvention de 300 millions de F CFA aux quatre centrales syndicales les plus représentatives, dans le cadre du Pacte de Stabilité Sociale. L’annonce a été faite par le ministre du Travail, Abass Fall, lors d’une émission sur Walfadjri. Il a précisé que la première avance de ces fonds a déjà été signée et devrait être versée sous peu.

Selon Abass Fall, ces subventions visent à renforcer le fonctionnement des centrales syndicales et à consolider le dialogue social. « L’État fait des efforts, et ces subventions ne devraient pas tarder. Dès que nous mettons en place le budget, nous allons verser la première partie pour permettre aux organisations de fonctionner », a-t-il déclaré.

Le ministre a également mis en avant son engagement à entretenir un dialogue permanent avec les partenaires sociaux. « Quand je suis arrivé, j’ai reçu les centrales syndicales dès la fin janvier », a-t-il rappelé, insistant sur la nécessité de discussions franches et responsables.

Cette annonce intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l’État et certains syndicats. Ces derniers jours, des mouvements de grève ont été observés dans plusieurs secteurs clés, notamment la santé, l’éducation et le travail. Les syndicats dénoncent un manque de dialogue avec les autorités et réclament des mesures concrètes pour améliorer les conditions des travailleurs.

Face à ces revendications, Abass Fall a réaffirmé sa volonté de trouver des solutions concertées. « Je vais tout faire pour consacrer les droits des syndicalistes, mais il faut que l’on discute. C’est l’avenir de nos enfants et de toute la jeunesse qui est en jeu », a-t-il plaidé.

Le Pacte de Stabilité Sociale, mis en place pour garantir un climat apaisé entre l’État et les syndicats, repose sur ces subventions annuelles. Cependant, leur efficacité dépend aussi de la qualité du dialogue entre les parties prenantes. Alors que les tensions persistent, le gouvernement devra redoubler d’efforts pour éviter une amplification des mouvements sociaux.

Moody’s abaisse la note du Sénégal à B3 avec perspective négative : un signal d’alarme pour l’économie nationale

Moody’s a récemment déclassé les notations du Sénégal, abaissant la note de l’émetteur à long terme et des titres de créance non garantis de premier rang en devises étrangères de B1 à B3, avec une perspective négative. Ce déclassement conclut la revue entamée le 4 octobre 2024 et confirme les inquiétudes croissantes sur la situation budgétaire du pays.

La principale justification de ce déclassement réside dans les paramètres budgétaires beaucoup plus faibles que prévu, mis en lumière par la Cour des comptes du Sénégal. Son rapport d’audit a révélé que la dette de l’administration centrale s’élevait à 99,7 % du PIB en 2023, soit environ 25 points de pourcentage de plus que ce qui était initialement annoncé par les autorités. Ce chiffre dépasse également les estimations préliminaires du ministère des Finances, réalisées en septembre 2024. Une telle réévaluation des finances publiques signifie que le Sénégal est bien plus vulnérable aux chocs économiques défavorables que ce qui était précédemment anticipé.

La perspective négative associée à cette notation reflète des risques accrus pour la trajectoire budgétaire et la liquidité du gouvernement. Malgré des efforts pour réduire le déficit budgétaire et restaurer une certaine marge de manœuvre financière, l’ampleur de l’endettement complique sérieusement ces ambitions. Si le Sénégal vise une réduction significative de son déficit, les faiblesses budgétaires identifiées compromettent ces objectifs. Moody’s estime que le pays pourrait recevoir un soutien du Fonds Monétaire International (FMI), mais la limitation des options de financement sur les marchés reste une source d’inquiétude.

En parallèle, les plafonds de pays en monnaie locale et en devises étrangères ont été abaissés, respectivement de Baa3 et Ba1 à Ba2 et Ba3. Ces révisions tiennent compte de l’impact modéré du gouvernement dans l’économie et du soutien apporté par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). L’adossement du franc CFA à l’euro par la garantie du Trésor français réduit certains risques liés aux déséquilibres extérieurs, mais ne suffit pas à compenser la situation financière fragile du pays.

Le rapport de la Cour des comptes met également en évidence des vulnérabilités accrues en matière de dette et de liquidité. En 2024, le ratio de la dette de l’administration centrale est estimé à 107 % du PIB, en raison d’un déficit budgétaire projeté de 11,6 % pour l’année. Ce niveau d’endettement est largement supérieur à la médiane de 49 % du PIB pour les pays notés B, plaçant le Sénégal parmi les nations les plus endettées de sa catégorie économique. De plus, la dette garantie par l’État a été évaluée à 2,3 billions de francs CFA, soit environ 11 % du PIB, un chiffre quatre fois supérieur à celui initialement déclaré. Cette situation accroit les risques de passif pour le gouvernement.

Le Sénégal devra faire face à des besoins de financement brut considérables, atteignant environ 20 % du PIB en 2025. Une part importante de ces obligations concerne les remboursements d’amortissements, estimés à 2,9 billions de francs CFA, soit 12,8 % du PIB. De surcroît, la dette non déclarée jusqu’en mars 2024, qui s’élève à 2,5 billions de francs CFA (12,3 % du PIB), risque d’alourdir encore davantage le service de la dette dans les années à venir. Ces défis de refinancement imposent au gouvernement de restructurer ses échéances afin de limiter les risques.

Les lacunes en matière de gouvernance identifiées dans le rapport de la Cour des comptes ont également contribué au déclassement de Moody’s. La mauvaise gestion budgétaire sous l’administration précédente a été mise en lumière, avec des dépenses extrabudgétaires non régularisées, une comptabilisation incomplète des prêts financés par des projets, et une dette garantie bien plus élevée que déclarée initialement. Le gouvernement actuel s’est engagé à améliorer la transparence et la gestion des finances publiques à travers des réformes structurelles. Parmi les mesures envisagées figurent un contrôle renforcé des dépenses, une gestion unifiée de la dette publique et une amélioration des rapports financiers. Cependant, la mise en œuvre de ces réformes sera progressive et leur efficacité devra être prouvée sur le long terme.

La perspective négative de la notation souveraine repose également sur l’incertitude entourant le plan de consolidation budgétaire du Sénégal. Bien que l’objectif du gouvernement soit d’atteindre un déficit de 7,1 % du PIB en 2025 et de réduire progressivement ce chiffre à 3 % d’ici 2027, Moody’s estime que cet ajustement sera difficile à réaliser. Le gouvernement devra notamment renforcer ses recettes fiscales et rationaliser ses dépenses pour espérer atteindre ces cibles ambitieuses. Le rythme de consolidation budgétaire pourrait être plus lent que prévu, en raison des risques pesant sur la croissance des recettes publiques et des charges d’intérêts croissantes.

L’accès au financement constitue un autre défi de taille. Le Sénégal cherche à diversifier ses sources de financement en sollicitant des prêts concessionnels, en mobilisant les marchés internationaux et régionaux, et en explorant de nouveaux instruments tels que les obligations de la diaspora. Un nouvel accord avec le FMI, prévu pour juin 2025, pourrait débloquer des fonds concessionnels cruciaux. Toutefois, tout retard dans ces négociations accroîtrait la dépendance du pays vis-à-vis des financements de marché, ce qui pourrait poser des risques supplémentaires si les investisseurs perdent confiance.

En termes d’environnement, de société et de gouvernance (ESG), Moody’s attribue un score négatif au Sénégal. Les risques environnementaux sont élevés, notamment en raison de l’exposition aux conditions climatiques extrêmes et à l’élévation du niveau de la mer. Le pays souffre également d’un accès limité aux services de base, avec seulement 68 % de la population ayant accès à l’électricité et un marché du travail marqué par une forte précarité. Sur le plan de la gouvernance, les faiblesses révélées dans la gestion budgétaire passée ont lourdement pesé sur la notation, malgré les efforts du gouvernement pour améliorer la transparence et renforcer les institutions.

En conclusion, la décision de Moody’s de déclasser la notation souveraine du Sénégal à B3 avec une perspective négative reflète les graves défis économiques et budgétaires auxquels le pays est confronté. L’ampleur de l’endettement, les lacunes en matière de gouvernance et les risques accrus de refinancement compliquent les efforts de stabilisation financière. Le gouvernement devra redoubler d’efforts pour restaurer la confiance des investisseurs, mettre en œuvre des réformes structurelles et assurer un assainissement budgétaire durable afin d’éviter une nouvelle dégradation de sa notation financière.

SCANDALE PRÉSUMÉ DE L’« ASER-GATE : Le Parquet et le Siège, pas sur la même longueur d’onde

Dans l’affaire opposant l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) à l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), la Cour suprême a opéré un revirement inattendu. Saisie d’une demande de rétractation, elle a annulé la décision de la première audience confirmant la suspension du marché d’électrification rurale. Un changement de cap qui divise, alors que le Parquet, lui, s’est opposé à cette rétractation.

L’ASER poursuit son bras de fer judiciaire contre l’ARCOP dans l’affaire du marché d’électrification rurale dans les régions suivantes : Kaffrine, Saint-Louis, Kédougou, Louga et Tambacounda. Après un premier revers devant la Cour suprême, qui avait rejeté sa demande de suspension de la décision du 02 octobre 2024 de l’ARCOP, l’ASER a relancé la procédure en sollicitant la rétractation de cette décision.
Ce vendredi 21 février 2025, la Cour suprême, dont la composition a été modifiée entre-temps, a donné raison à l’ASER, cassant ainsi sa propre ordonnance.
Le juge des Référés a justifié ce revirement par « l’intérêt public ». Pendant l’audience, l’Avocat général, s’alignant sur la position d’AEE POWER SENEGAL, a estimé qu’aucune circonstance nouvelle ne justifiait une rétractation et que l’urgence invoquée n’était pas fondée.
Parallèlement, durant l’audience, Me Faye, avocat d’AEE POWER EPC (partie défenderesse), a déclaré que ses intérêts allaient « dans le sens de l’ASER », partie demanderesse. Un lapsus qualifié de « révélateur » par Me Koïta, avocat de la société sénégalaise.
Face à cette décision de la Cour suprême qui donne à l’ASER son aval pour démarrer les travaux, la société sénégalaise entend explorer d’autres voies de recours, y compris une saisine de la Cour de justice de la CEDEAO.
Par ailleurs, un nouvel épisode judiciaire vient s’ajouter à ce dossier. AEE POWER SENEGAL a porté plainte contre les dirigeants d’AEE POWER EPC pour abus de confiance et dénonciation calomnieuse. Un élément qui pourrait peser sur la suite de l’affaire.
Si cette décision marque une victoire temporaire pour l’ASER, la bataille est loin d’être terminée. La Cour suprême doit encore se prononcer sur le recours en annulation sur le fond ; un verdict qui sera déterminant pour l’avenir de ce marché public.
D’ici là, les tensions restent vives et le dossier continue de faire couler beaucoup d’encre ; d’autant plus que le flou n’est pas encore levé sur les 37 milliards de francs CFA qui ne sont plus dans le compte d’avance de démarrage des travaux, selon les conseils d’AEE POWER SENEGAL.
Le Dakarois

ASSEMBLÉE NATIONALE : Sonko accusé de « halalisation » des fonds politiques par Thierno Alassane Sall

Lors de la session de questions-réponses à l’Assemblée nationale ce vendredi 21 février, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a été interpellé sur la question des fonds politiques, un sujet qui avait alimenté les débats lorsqu’il était dans l’opposition. Thierno Alassane Sall, député et leader de la coalition « Sénégal Kese », lui a demandé des explications sur son maintien des fonds politiques après les avoir critiqués et haramisés par le passé.
Dans une réponse sans équivoque, Ousmane Sonko a réaffirmé son opposition au principe de fonds exclusivement alloués à une seule personne, même s’il s’agit du président de la République. « J’ai toujours dit que dans un pays, avoir des fonds exclusivement dédiés à une personne, fût-elle Président, ce n’est pas normal », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’une gestion transparente des finances publiques.
Cependant, le Premier ministre a également reconnu l’existence de fonds dits « secrets », utilisés pour des opérations sensibles liées à la sécurité ou à la diplomatie. « Par contre, dans tous les pays, il y a des fonds qu’on appelle secrets qui permettent de régler des questions importantes en toute discrétion », a-t-il expliqué. Une nuance qui n’a pas convaincu Thierno Alassane Sall, lequel a dénoncé un double discours.
Faisant référence aux promesses de Sonko de supprimer ces fonds s’il arrivait au pouvoir, TAS a raillé ce changement de position en lançant une pique ironique : « C’est comme celui qui disait : ‘Je bois du vin qui, une fois ingéré, se transforme en lait’ ». Une allusion à ce qu’il perçoit comme une volte-face du Premier ministre sur une question qui avait été au cœur de son engagement politique.
Face à cette attaque, Sonko a tenu à clarifier sa position : « Je n’ai jamais dit que c’est haram », réfutant l’idée qu’il aurait diabolisé ces fonds pour ensuite les légitimer une fois en fonction. Il a conclu en adressant un message à son opposant du jour : « Parfois, il faut savoir applaudir », sous-entendant que certaines réalités du pouvoir imposent des ajustements, même aux engagements pris dans l’opposition.
La Dakaroise

Séance houleuse à l’Assemblée : Abdou Karim Sall accuse Ousmane Sonko de manque de sang-froid

La séance de questions au gouvernement de ce vendredi à l’Assemblée nationale a été marquée par de vifs échanges entre le Premier ministre Ousmane Sonko et plusieurs députés de l’opposition. Abdou Karim Sall, membre de l’opposition, n’a pas mâché ses mots en critiquant l’attitude du chef du gouvernement, qu’il accuse d’avoir perdu son calme face à des questions délicates sur la situation nationale.

S’exprimant devant la presse après la plénière, Abdou Karim Sall a pointé du doigt ce qu’il considère comme une réaction inappropriée de la part du Premier ministre. « Les questions au gouvernement sont des moments extrêmement importants pour la vie d’une démocratie. Malheureusement, nous avons vu un Premier ministre qui a manqué de sang-froid, car nous lui avons posé des questions qui fâchent », a-t-il déclaré.

Le député a également critiqué la manière dont Ousmane Sonko a répondu aux interrogations, affirmant que le Premier ministre a privilégié l’attaque personnelle plutôt que de fournir des explications concrètes. « Les réponses ne m’ont jamais satisfait, car il est allé au-delà des questions qu’on lui a posées, c’est-à-dire dans l’invective, les injures et même les menaces », a-t-il martelé, soulignant une dérive verbale qui, selon lui, ne correspond pas à l’attitude attendue d’un chef de gouvernement lors d’un exercice démocratique aussi crucial.

Abdou Karim Sall a également dénoncé une organisation biaisée de la plénière, avec une répartition qu’il juge défavorable aux députés de l’opposition. Il affirme que la majorité parlementaire s’est arrogé huit questions, ne laissant que deux questions à l’opposition : une pour le groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal et une pour les députés non-inscrits.

Ce n’est qu’à 1h30 du démarrage de la plénière que les organisateurs ont annoncé qu’un troisième député de l’opposition pourrait intervenir. Une décision tardive qui, selon Abdou Karim Sall, « manque de sérieux » et illustre une tentative d’étouffer le débat contradictoire.

Lancement du PROMOREN : Un projet structurant pour lutter contre l’intrusion des eaux salées et booster l’agriculture sénégalaise

Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a officiellement procédé, ce vendredi 21 février 2025 à Koungheul, au lancement des travaux du Projet de Mobilisation des Ressources en Eau du Nianija Bolong (PROMOREN). Ce projet d’envergure, mis en œuvre par l’Office des Lacs et Cours d’Eau (OLAC), vise à améliorer la gestion des ressources en eau dans le bassin versant de Nianija Bolong et à renforcer la souveraineté alimentaire du pays.

L’objectif principal du PROMOREN est de mobiliser chaque année 46,6 millions de mètres cubes d’eau douce afin d’alimenter les terres agricoles, de freiner l’intrusion des eaux salées provenant du fleuve Gambie et de mettre en valeur 12 000 hectares de terres cultivables. Cette initiative s’inscrit dans la politique de sécurisation des zones agricoles vulnérables aux effets du changement climatique, notamment la salinisation des sols qui réduit considérablement la productivité agricole.

Le projet, qui nécessite un investissement total de 36 milliards de FCFA, est financé à hauteur de 92 % par la Banque Islamique de Développement (BID) et à 8 % par l’État du Sénégal. Son déploiement inclut la construction d’infrastructures hydrauliques destinées à canaliser et stocker l’eau, ainsi que la mise en place de dispositifs de protection contre la remontée des eaux salées dans les plaines agricoles.

Dans son allocution, le président Bassirou Diomaye Faye a insisté sur l’importance stratégique de ce projet pour le développement agricole du Sénégal. Il a rappelé que la gestion optimale des ressources en eau est un levier fondamental pour garantir des rendements agricoles stables et assurer la sécurité alimentaire. « La maîtrise de l’eau est une nécessité pour le développement de l’agriculture, de l’élevage et de la pisciculture. Ce projet va permettre de répondre à ces défis et de renforcer notre capacité de production locale », a déclaré le Chef de l’État.

Le PROMOREN n’est pas seulement un projet d’aménagement hydraulique ; il a aussi une portée économique et sociale considérable. En plus d’améliorer les conditions de production agricole, il devrait générer environ 30 000 emplois directs et indirects dans divers secteurs, notamment l’agriculture, la maintenance des infrastructures hydrauliques, l’irrigation et la transformation agroalimentaire. Cette dynamique va permettre d’insérer de nombreux jeunes dans le marché du travail et de renforcer le tissu économique des zones concernées.

La mise en œuvre du PROMOREN s’inscrit également dans une vision de développement durable. En limitant l’intrusion des eaux salées, le projet contribue à la protection des écosystèmes locaux et à la résilience des terres face aux effets du changement climatique. Il devrait ainsi permettre une augmentation significative des surfaces cultivables et une meilleure rentabilité des exploitations agricoles, notamment pour les cultures stratégiques comme le riz, le mil, le maïs et les légumes.

Ce projet joue un rôle crucial dans la stratégie nationale visant à réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations alimentaires. En stabilisant la production agricole, il renforcera la souveraineté alimentaire du Sénégal et améliorera la vie des agriculteurs en leur offrant des conditions de travail plus favorables.

Rapport de la Cour des Comptes : Ousmane Diagne insiste sur la récupération des fonds détournés

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a réagi aux révélations du rapport de la Cour des Comptes, qui a mis en lumière d’importantes irrégularités financières. Interpellé par un député sur la criminalisation des délits financiers, il a assuré que des poursuites judiciaires seraient engagées contre les responsables présumés. Toutefois, il a insisté sur un aspect essentiel : la récupération des fonds détournés.

Devant les parlementaires, le Garde des Sceaux a réaffirmé la fermeté du gouvernement face aux malversations financières. Il a indiqué que des enquêtes approfondies seraient menées afin de déterminer l’ampleur des détournements et d’identifier les auteurs.

« Nous envisageons de mettre en place des mécanismes de recouvrement, car le recours à la justice sera vain si l’on ne parvient pas à récupérer les montants en question », a-t-il déclaré.

Au-delà des sanctions judiciaires, la restitution des fonds publics est devenue une priorité pour l’État. Selon Ousmane Diagne, la mise en place de mécanismes spécifiques, comme la médiation pénale, pourrait permettre d’accélérer ce processus et d’éviter que les fonds détournés ne disparaissent définitivement.

Cette approche, qui combine répression et récupération, vise à assurer que les deniers publics soient réinjectés dans l’économie nationale, notamment dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation et les infrastructures.

Le rapport de la Cour des Comptes a soulevé une vague d’indignation au sein de l’opinion publique, renforçant l’attente de mesures fortes de la part du gouvernement. Si la justice parvient à poursuivre efficacement les responsables tout en garantissant le recouvrement des sommes détournées, cela marquera un tournant dans la lutte contre l’impunité financière au Sénégal.

Thierno Alassane Sall à Ousmane Sonko : « Vous ignorez l’état de sinistre de notre pays »

Lors de la séance plénière consacrée aux questions d’actualité au gouvernement ce vendredi 21 février 2025, le député Thierno Alassane Sall n’a pas mâché ses mots à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko et de son équipe gouvernementale. Le président du parti La République des Valeurs (RV) a dénoncé un manque de mesures concrètes pour redresser les finances publiques et a critiqué ce qu’il considère comme une phase de tâtonnement du régime en place.

« Il n’y a pas de mesures significatives pour redresser les comptes de l’État », a déploré Thierno Alassane Sall devant ses collègues parlementaires. Il a notamment pointé du doigt le retard dans l’application des réformes annoncées, en particulier la suppression des fonds politiques et la dissolution de certaines agences étatiques jugées budgétivores.

« Depuis plusieurs mois, on nous promet des réformes structurelles, mais les Sénégalais attendent toujours des actes concrets », a-t-il lancé, mettant en doute la capacité du gouvernement à tenir ses engagements.

Selon le député, l’inaction actuelle de l’exécutif pourrait mener le pays vers une impasse économique. Il estime que le régime actuel ne prend pas la mesure de l’état critique des finances publiques, qui nécessite des décisions urgentes et courageuses.

« Le pays est dans un état de sinistre, et l’on continue d’ignorer la gravité de la situation. Ce manque de réactivité risque d’aggraver les difficultés économiques et sociales auxquelles les Sénégalais sont confrontés », a-t-il averti.

Thierno Alassane Sall a ainsi exhorté le gouvernement à accélérer la mise en place des réformes promises, notamment en matière de bonne gouvernance et de gestion des ressources publiques. Pour lui, il est impératif d’agir vite pour éviter une crise financière qui aurait des répercussions sur l’ensemble du pays.

Crimes budgétaires : le ministre de la Justice insiste sur la récupération des fonds détournés

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ousmane Diagne, a pris part au débat sur les questions d’actualité au gouvernement, tenu ce vendredi 21 février 2025 à l’Assemblée nationale. Lors de cette séance, il a répondu à une interrogation de l’honorable députée Seynabou Yacine Samb concernant d’éventuelles sanctions contre les responsables de crimes budgétaires révélés par l’audit de la Cour des comptes.

Face aux préoccupations soulevées, le ministre a affirmé la ferme volonté des autorités judiciaires de faire la lumière sur ces affaires. « La justice sera saisie, des enquêtes seront ouvertes et on s’évertuera à établir l’ampleur du mal », a déclaré Ousmane Diagne. Il a insisté sur la nécessité de rattacher ces violations aux lois en vigueur et de mener une enquête approfondie, dont la finalité sera non seulement de sanctionner les auteurs, mais surtout de récupérer les fonds détournés.

Au-delà des éventuelles poursuites judiciaires, Ousmane Diagne a mis l’accent sur l’importance de récupérer les deniers publics dissipés. « Mais le plus important est de faire en sorte que ces deniers publics puissent être récupérés », a-t-il martelé, soulignant ainsi la nécessité pour l’État de recouvrer les fonds qui lui sont dus pour assurer le bon fonctionnement du pays.

Il a également évoqué la mise en place de mécanismes alternatifs pour accélérer ce processus. « Nous envisageons de mettre en branle des systèmes de règlements tels que la médiation pénale qu’il va falloir améliorer », a-t-il précisé. Selon lui, l’action de la justice perdrait de son efficacité si elle ne parvenait pas à remettre ces sommes dans les caisses de l’État.

Cette déclaration du ministre de la Justice s’inscrit dans un contexte de lutte accrue contre la corruption et la mauvaise gestion des fonds publics au Sénégal. Les audits de la Cour des comptes ont récemment mis en lumière plusieurs irrégularités dans la gestion budgétaire, suscitant une vive indignation au sein de l’opinion publique.

Le gouvernement semble donc vouloir adopter une approche ferme, non seulement en punissant les fautifs, mais aussi en mettant en place des mécanismes pour assurer le retour des fonds détournés. Cette position, qui associe sanctions et restitution, vise à éviter l’impunité et à renforcer la confiance des citoyens dans la gestion des ressources publiques.

2e ROUND DU SCANDALE PRÉSUMÉ DE L’« ASER-GATE » : Le changement de la composition de la Cour suprême à la veille du procès suscite des interrogations

Alors que la Cour suprême s’apprête à examiner, ce vendredi 21 février 2025, la demande de rétractation introduite par l’ASER contre la décision de l’ARCOP suspendant la procédure du marché d’électrification rurale, un changement dans la composition des magistrats en charge du dossier suscite des interrogations. L’ASER, qui avait été déboutée le 21 novembre 2024, espère ainsi obtenir un nouveau regard sur son recours, cette fois devant une formation remaniée de la Cour suprême.

 

L’Agence sénégalaise d’Électrification rurale (ASER) persiste dans sa bataille judiciaire contre l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP). Après un premier revers devant la Cour suprême, qui avait rejeté sa demande de suspension de la décision du 2 octobre 2024 de l’ARCOP, l’ASER revient à la charge avec une procédure en rétractation. Pourtant, aucun élément nouveau ne semble justifier un tel revirement, si ce n’est un détail troublant : la composition de la Cour suprême a été modifiée à la veille de cette audience cruciale.

La décision initiale de l’ARCOP avait ordonné le sursis à l’exécution du marché d’électrification rurale dans plusieurs régions du Sénégal, au motif que l’ASER n’avait pas fourni les justificatifs relatifs aux 37 milliards F CFA décaissés par la Banque Santander, qui sont introuvables selon les avocats d’AEE POWER SENEGAL (voir parution du « Dakarois Quotidien » du 22 novembre 2024). Un point central de l’affaire, puisque malgré les injonctions répétées , ces documents n’ont toujours pas été transmis. 

Ce qui intrigue aujourd’hui, c’est le changement inattendu de la composition de la Cour suprême en charge du dossier. Le juge des Référés, O. G., jusque-là président de la deuxième chambre administrative, a été remplacé par A. N. L’Avocat général M. D. G. a laissé sa place à J. L. P. T., tandis que le greffier S. I. D. a été remplacé par M. L. Un remaniement qui, dans un contexte aussi sensible, soulève des interrogations. Pourquoi un tel bouleversement alors qu’aucun fait nouveau ne paraît justifier un retour en arrière sur une décision déjà rendue ? L’ASER, qui n’a toujours pas présenté les justificatifs exigés, espère-t-elle un traitement plus favorable avec cette nouvelle composition ?

 

LES SOUBASSEMENTS DE LA DÉCISION DE  L’AUDIENCE PUBLIQUE DU 21 NOVEMBRE 2024

 

La Cour suprême, saisie du dossier, a suspendu l’exécution du marché en raison d’irrégularités alléguées et de soupçons de malversations financières.

L’affaire trouve son origine dans un marché conclu le 23 février 2024 entre l’ASER et la société espagnole AEE POWER EPC, approuvé le même jour par le ministre des Finances et du Budget, pour un montant de 91 milliards de francs CFA (140 millions d’euros). Ce projet, financé par la banque espagnole Santander et garanti par l’Agence espagnole de crédit à l’exportation (CESCE), devait permettre l’électrification de 1 500 localités rurales.

Toutefois, le partenariat s’est rapidement envenimé. AEE POWER EPC avait co-traité une partie du marché à AEE POWER SENEGAL pour la fourniture de poteaux électriques en béton armé, via un « contrat de prestation de services ». En d’autres termes, AEE POWER EPC a donné mandat à son mandataire-prestataire AEE POWER SENEGAL d’assurer l’acquisition des poteaux électriques en béton armé pour l’exécution du projet d’électrification rurale de 928 localités du Sénégal.

Mais, l’entreprise sénégalaise affirme que l’entreprise espagnole a refusé de lui verser les fonds nécessaires au démarrage des travaux, malgré la réception d’une avance de 56 millions d’euros (plus de 37 milliards de francs CFA).

Le 21 juin 2024, AEE POWER EPC a unilatéralement résilié le contrat conclu avec AEE POWER SENEGAL, qui a immédiatement saisi l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP). Le 3 juillet 2024, l’ARCOP a ordonné la suspension de la résiliation du contrat et a demandé à l’ASER de fournir des documents sur la renégociation du marché.

Dans le même temps, la situation s’est complexifiée avec la plainte déposée le 30 août 2024 par AEE POWER EPC devant le Tribunal de Grande Instance de Dakar contre AEE POWER SENEGAL, pour « escroquerie, faux et usage de faux ». L’entreprise espagnole accuse son ancien partenaire sénégalais d’avoir fourni de faux documents fiscaux et administratifs.

Face à ces tensions, la banque Santander, principal bailleur de fonds du projet, a décidé de suspendre son financement le 30 septembre 2024. Elle affirme ne pas avoir reçu de justificatifs clairs sur l’utilisation des fonds versés à AEE POWER EPC et s’inquiète de l’éligibilité de la garantie souveraine de l’État sénégalais.

De son côté, AEE POWER SENEGAL a saisi à nouveau l’ARCOP pour contester la réorganisation du projet décidée par l’ASER et AEE POWER EPC, qui l’ont écartée. En réponse, la Commission des litiges de l’ARCOP a ordonné, le 2 octobre 2024, la suspension de l’exécution du marché, en attendant un règlement du différend.

L’ASER, qui plaide l’urgence du projet pour des milliers de Sénégalais privés d’électricité, a saisi la Cour suprême pour obtenir la levée de cette suspension. L’agence publique estime que le blocage du projet risque de générer d’importants surcoûts et de compromettre l’électrification de zones reculées.

Elle argue également que la décision de l’ARCOP viole le principe du contradictoire et qu’aucune preuve solide ne remet en cause la régularité du marché initial. Mais pour AEE POWER SENEGAL, la suspension est justifiée, tant que toutes les clarifications sur la passation du marché et l’utilisation des fonds n’ont pas été apportées.

Ce vendredi 21 février 2025, la Cour suprême doit se prononcer sur la demande de rétractation introduite par l’ASER. Pourtant, l’attention est ailleurs ! C’est à l’Assemblée nationale que se cristallisent les regards, où le Premier ministre, Ousmane Sonko, est attendu pour une séance de discussions avec les parlementaires.

Penda THIAM

Alerte à la poussière : une qualité de l’air dégradée attendue ce week-end

Les autorités météorologiques ont émis une alerte concernant une détérioration significative de la qualité de l’air au Sénégal durant le week-end du 22 au 23 février 2025. Cette situation est due à l’arrivée de particules de poussière en provenance du désert, qui affecteront l’ensemble du territoire national.

Dès la soirée du vendredi 21 février, les premières traces de poussière seront visibles sur l’axe Podor-Matam, avant de se propager progressivement à l’ensemble du pays. Les experts annoncent une qualité de l’air classée entre « très mauvaise » et « extrêmement mauvaise », ce qui représente un danger potentiel pour la santé publique.

En plus des effets respiratoires, cette tempête de poussière risque de réduire considérablement la visibilité, compliquant ainsi les déplacements sur les routes et affectant certaines activités en extérieur. Les rafales de vent pourront atteindre les 40 km/h, bien qu’une légère accalmie soit prévue sur Dakar.

Face à cette situation, les autorités sanitaires recommandent aux populations, en particulier aux personnes vulnérables telles que les enfants, les personnes âgées et celles souffrant de maladies respiratoires, d’éviter les sorties prolongées et de porter des masques de protection si nécessaire. Les automobilistes sont également appelés à redoubler de prudence en raison de la visibilité réduite sur certaines routes.

Baisse des salaires et suspension des subventions : l’APR dénonce « l’immaturité » du gouvernement et craint une politique d’austérité

Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’Alliance Pour la République (APR) a vivement réagi ce jeudi 20 février aux récentes déclarations du ministre Secrétaire général du Gouvernement, Mouhamadou Al Aminou Lo, concernant la baisse des salaires, la suspension des subventions et l’augmentation de la fiscalité pour certaines catégories sociales et entreprises.

Dans un communiqué officiel, le parti de l’ancien président Macky Sall considère ces mesures comme un retour à une politique d’austérité, qui pourrait mettre en péril les avancées économiques des dernières décennies.

L’APR estime que ces décisions placent le Sénégal sous un régime d’ajustement structurel, une situation qui, selon eux, remettrait en cause plusieurs années d’efforts en matière de transformation économique et de croissance inclusive.

Le parti critique fermement la méthode employée par les nouvelles autorités, affirmant que « l’immaturité dans la gestion de l’État » est flagrante. Il s’étonne également que de telles annonces aient été faites par un Secrétaire général du Gouvernement, et non par le Premier ministre ou le Président de la République, qu’il accuse d’éluder les mauvaises nouvelles.

Dans son communiqué, l’APR rappelle que le gouvernement actuel a hérité d’une économie stable avec des fondamentaux solides et une crédibilité financière reconnue par les partenaires internationaux. L’ancien parti au pouvoir dénonce ainsi une mauvaise gestion et un manque de vision stratégique, qui, selon lui, risquent d’accentuer la précarité sociale et économique.

En réponse à ces mesures, l’APR salue la vigilance des centrales syndicales et les appelle à défendre les acquis des travailleurs. Il met également en garde contre toute action qui pourrait réduire encore plus le pouvoir d’achat des Sénégalais, dans un contexte économique déjà difficile.

Par ailleurs, l’APR prend acte du déplacement du Premier ministre à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions des députés. Le parti appelle à la mobilisation de ses militants autour du député Farba Ngom, qui sera auditionné le 27 février, estimant qu’il s’agit d’une tentative de déstabilisation du parti.

Accusé d’organisation clandestine de voyages au Qatar : le MTERI dément et annonce des poursuites

Le ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions (MTERI) a officiellement réagi aux accusations portées par le chroniqueur Adama Fall, qui l’accuse d’organiser clandestinement des voyages vers le Qatar en échange de paiements frauduleux.

Dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, Adama Fall a affirmé que des individus auraient versé jusqu’à 1.500.000 FCFA par candidat pour obtenir un voyage vers le Qatar sous l’égide du ministère. Ces déclarations ont rapidement suscité de nombreuses réactions, mettant en cause la transparence des activités du MTERI.

Face à ces accusations, le ministère a publié un communiqué, repris par plusieurs médias, dans lequel il dément catégoriquement ces allégations. Il qualifie les propos d’Adama Fall de fausses informations, affirmant qu’aucune structure officielle sous sa tutelle ne serait impliquée dans une telle opération illégale.

Le ministère insiste sur le fait que ces accusations n’engagent que leur auteur, et qu’il se réserve le droit de saisir les autorités compétentes afin que des mesures soient prises contre cette campagne de désinformation. Il souligne également son engagement à garantir la transparence et la rigueur dans toutes ses démarches, en particulier celles liées à l’emploi à l’étranger.

Dans un développement plus récent, des sources proches du dossier ont confirmé qu’Adama Fall a été convoqué par la Division des Investigations Criminelles (DIC). Il devait se présenter ce mercredi à 16 heures pour répondre aux questions des enquêteurs sur l’origine de ses accusations.

Ce dossier soulève une nouvelle fois la question de la circulation des informations sur les réseaux sociaux et des responsabilités juridiques des personnes tenant des propos accusateurs sans preuves avérées. Il reste à voir si le MTERI ira jusqu’au bout de sa menace de poursuites judiciaires, ou si une issue alternative sera trouvée dans cette affaire.

Souveraineté économique au sein de l’OHADA : Ousmane Sonko insiste sur l’importance de renforcer l’indépendance des États membres

La 58e session de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) s’est ouverte ce mercredi à Dakar sous la présidence du Premier ministre Ousmane Sonko. L’événement a réuni les représentants des États membres ainsi que le président en exercice du Conseil des ministres, Ousmane Diagne.

Dans son allocution d’ouverture, Ousmane Sonko a rappelé que, trois décennies après sa création, l’OHADA demeure un pilier essentiel pour la sécurisation juridique des affaires en Afrique. Il a souligné l’importance pour les États membres de continuer à consolider les acquis de l’organisation et à assurer sa pérennité en renforçant son rôle dans le développement économique du continent.

Le Premier ministre a insisté sur l’enjeu crucial de la souveraineté économique des États membres, affirmant que celle-ci devrait guider l’OHADA dans ses réformes législatives, notamment en matière de co-entreprise. Il a rappelé que le Sénégal avait soumis des propositions de texte sur cette question depuis 2013, sans qu’elles n’aient encore abouti.

« L’OHADA doit être un levier puissant pour stimuler l’investissement, favoriser l’essor du secteur privé et dynamiser la croissance. C’est pourquoi nous devons nous assurer qu’elle réponde pleinement aux besoins économiques et sociaux des États membres et de leurs populations », a déclaré Ousmane Sonko.

Le chef du gouvernement a également salué les avancées réalisées par l’organisation, notamment en matière de rationalisation de l’environnement juridique des affaires à travers les actes uniformes. Toutefois, il a estimé que l’économie sociale et solidaire restait un puissant catalyseur sous-exploité et a plaidé pour une meilleure prise en compte de ce secteur dans les textes de l’OHADA.

Ousmane Sonko a également mis l’accent sur la nécessité d’une gestion budgétaire stricte et transparente des ressources allouées à l’OHADA. Il a exhorté les ministres des États membres à veiller à ce que le budget soit cohérent avec un programme d’activités réaliste, et qu’il respecte les principes fondamentaux de l’élaboration budgétaire.

Le Premier ministre a aussi insisté sur l’importance d’une mobilisation efficace et opportune des ressources destinées aux différentes institutions de l’OHADA. Il a souligné que ces fonds, souvent obtenus au prix de grands sacrifices de la part des États, devaient être affectés avec rigueur afin d’optimiser leur impact.

Cette 58e session de l’OHADA marque également la fin du mandat du Sénégal à la tête de l’organisation. La République du Tchad prendra désormais la présidence de l’OHADA, succédant ainsi au Sénégal.

Le Premier ministre a profité de cette occasion pour appeler les ministres des États membres à faire preuve de rigueur dans le choix des futurs responsables de l’organisation. Il les a invités à privilégier les compétences et les qualités personnelles des candidats, afin de garantir une gestion efficace et dynamique des affaires de l’OHADA.

Négligence dans les hôpitaux: radioscopie d’un mal qui gagne davantage du terrain

Depuis quelques années sont notés, dans les établissements de santé publics comme privés, plusieurs manquements qui ne disent pas leur nom. Des manquements pour la plupart liés à une négligence notoire des personnels de santé. Raisons pour laquelle, cette exercice du jour se veut une dénonciation, afin que les hôpitaux et autres unités sanitaires cessent certaines pratiques qui dérangent à la fois et les malades et leurs accompagnants. Et ce comportement qui persiste dans bien des hôpitaux est vu tel un laxisme des admistrateurs qui ne font pas le contrôle et le suivi, c’est pourquoi c’est encore à dénoncer.

Ce qui est plus déplorable, c’est que ces comportements anti-valeurs se résument en deux aspects gênants: la très longue durée de l’attente du patient avant d’être reçu, surtout s’il se trouve dans un état très critique mais également les propos malveillants du personnel soignant ou des agents en charge de la sécurité à l’endroit des malades et des accompagnants. Ces derniers souvent agressés verbalement ou même physiquement.
Pour se rendre compte de cette pratique souvent ignoble, il suffit tout simplement de fréquenter les services hospitaliers… Parlant de négligence, personne n’a oublié la mort dans des circonstances tragiques des 4 nourrissons dans un incendie au service de néonatalogie de l’hôpital Magatte Lô de Linguère ou encore le décès du bébé asphyxié et calciné à la clinique de la Madeleine de Dakar. Et la liste est longue.
Tous ces manquements constatés, constituent un frein pour le respect de la pyramide sanitaire par les usagers et l’effectivité de la prise en charge des malades. Et tout cela remet encore en cause et au goût du jour l’accueil dans les milieux hospitaliers qui est un véritable calvaire pour les patients et accompagnants dans un pays dit de la « téranga ».
Le service public dans sa globalité est mal en point et doit être repensé et c’est très peu de le dire. Mais malheureusement, bon nombre de personnes continuent encore et encore de décrier ce qui se passe dans les structures sanitaires à cause du mauvais comportement de certains personnels médicaux. Finalement, très nombreux sont les sénégalais qui ont la phobie de certains hôpitaux devenus des « mouroirs ».
C’est pourquoi, il faut beaucoup d’intransigeance dans des situations pareilles. Cela renvoie aussi au drame survenu à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga dans l’affaire Astou Sokhna décédée dans des circonstances douloureuses à l’extrême et les témoignages sur la négligence des agents de santé qui ont suivi ont montré à suffisance que le laxisme est ancré dans ce pays et l’on ne fait rien pour l’éradiquer. Une tragédie qui avait d’ailleurs laissé dire à l’époque, l’éminent Pr Abdoul Kane, chef du service cardiologie de L’hôpital Dalal Diam que: “si nous oublions d’assister quelqu’un qui est malade, qui est dans la souffrance, c’est qu’en réalité, nous oublions notre humanité et nous nous installons dans une inhumanité. Aujourd’hui, des gens peuvent être séquestrés dans nos hôpitaux parce qu’ils n’ont pas payé. Nos hôpitaux sont devenus des épiceries”.

Aujourd’hui, il urge plus que jamais pour les administrateurs des structures sanitaires et les personnels soignants de créer, dès l’accueil du malade, les conditions de l’apaisement de son mental. Sinon la question de l’accueil des malades restera toujours une équation à résoudre dans le milieu hospitalier au Sénégal.

Aly Saleh

Farba Ngom à deux doigts de l’inculpation : une audience décisive le 27 février

Farba Ngom risque l’inculpation pour blanchiment de capitaux, entre autres. Accusé dans une affaire portant sur 125 milliards de FCFA, le député-maire des Agnams est attendu devant le juge le 27 février pour une audience déterminante.

Farba Ngom est désormais dans une situation plus que délicate. À quelques jours de son audience prévue le 27 février, le député-maire des Agnams risque gros, selon une source proche du dossier. L’élu, cité dans une affaire présumée de blanchiment de capitaux impliquant un montant colossal de 125 milliards de FCFA, pourrait être officiellement inculpé à l’issue de cette comparution, d’après cette source du « Dakarois Quotidien ».
Lors de sa première convocation le 13 février dernier, Farba Ngom s’est contenté d’écouter les accusations formulées à son encontre sans prononcer le moindre mot. Devant le juge Idrissa Diarra et un greffier, ses douze (12) avocats ont dénoncé le le non accès au dossier, affirmant que ni eux ni leur client n’étaient informés des éléments précis sur lesquels repose l’accusation.
Le procureur, quant à lui, avait requis une inculpation pour des charges lourdes : complicité d’escroquerie sur des deniers publics, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux, ainsi qu’association de malfaiteurs. Face à cette situation, la défense a exigé un accès intégral aux documents avant toute avancée dans la procédure.
Un coup de théâtre est survenu lors de cette audience initiale : Farba Ngom est visé par deux procédures distinctes, une révélation qui a pris de court ses avocats. Deux volumineux dossiers ont été remis à la défense, justifiant ainsi la demande de report.
Si l’accusation avance un montant de cent vingt-cinq (125) milliards F CFA, certaines sources proches du dossier nuancent ces chiffres. Selon elles, les sommes effectivement imputées à Farba Ngom ne dépasseraient pas les sept (7) milliards F CFA.
La défense martèle que le député n’a jamais eu la gestion de fonds publics et qu’il ne peut donc être accusé d’escroquerie sur des deniers de l’État. Toutefois, les enquêteurs estiment que d’importants flux financiers ont transité par des sociétés écrans dirigées par des proches du député, une accusation que ses avocats réfutent catégoriquement.
Tous les regards sont désormais tournés vers le 27 février. Si le juge suit les réquisitions du parquet, le député-maire des Agnams pourrait être officiellement inculpé, placé sous contrôle judiciaire, ou même en détention provisoire. Une situation qui pourrait l’écarter des élections locales susceptibles d’être organisées d’ici quelques mois.
Parallèlement à cette affaire, cinq (5) partisans de Farba Ngom, arrêtés alors qu’ils manifestaient leur soutien devant le Pool judiciaire financier, ont été relaxés, mardi, par le tribunal des flagrants délits de Dakar.

Ousmane Sonko annonce la première rencontre entre le Gouvernement et les partenaires sociaux pour le redressement économique

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé ce mercredi 19 février 2025, en Conseil des ministres, la tenue de la première rencontre entre le Gouvernement et les partenaires sociaux le jeudi 27 février 2025. Cette rencontre, selon Sonko, marque le début d’un dialogue inclusif, franc et patriotique visant à mobiliser l’ensemble des forces vives de la nation dans l’effort de redressement économique et financier du pays.

La rencontre, qui réunira le Gouvernement, les syndicats, les organisations d’employeurs, la société civile, les institutions de la République, les dirigeants d’entreprises, ainsi que des organismes nationaux et des associations, sera un moment clé pour discuter des mesures nécessaires à l’amélioration de la gouvernance économique du Sénégal. L’objectif est de renforcer la coopération entre tous les acteurs impliqués dans la gestion des finances publiques et d’assurer une approche collective pour surmonter les difficultés économiques actuelles.

Lors de son intervention, Ousmane Sonko a mis l’accent sur la nécessité de prendre des mesures correctives immédiates pour rationaliser les dépenses publiques et réduire le train de vie de l’État. Ces actions s’inscrivent dans le cadre d’une réforme visant à améliorer la gestion des ressources de l’État tout en garantissant la transparence et l’intégrité des processus décisionnels.

Dans le même esprit, le Premier ministre a donné des instructions au ministre des Finances et du Budget pour qu’il prenne des mesures appropriées sans délai, afin de mettre en œuvre les recommandations relatives à l’optimisation des finances publiques. L’objectif est de rendre opérationnelles ces mesures et de s’assurer que les finances de l’État soient gérées de manière plus rigoureuse et plus efficace.

Accès à l’eau potable et situation économique : les directives du président Diomaye à Sonko et Cheikh Tidiane Dièye

Le président Bassirou Diomaye Faye a donné des instructions précises au Premier ministre Ousmane Sonko et au ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, afin d’améliorer la gestion des ressources en eau et de stabiliser la situation économique du pays. Ces directives s’inscrivent dans le cadre du nouvel agenda de transformation de la gestion des finances publiques et de la protection des couches vulnérables.

Concernant la situation économique, le Chef de l’État a chargé Ousmane Sonko d’initier des concertations avec les forces vives de la Nation, notamment les centrales syndicales, le secteur privé et le patronat. L’objectif est de partager un diagnostic précis des défis économiques et budgétaires du pays afin de dégager des consensus pour une gestion plus soutenable des finances publiques. Le gouvernement entend ainsi mettre en place un cadre de dialogue permettant d’anticiper les impacts économiques des réformes engagées, tout en préservant le pouvoir d’achat des populations et en protégeant les couches les plus vulnérables.

Le président Faye a rappelé que l’accès à l’eau potable, notamment en milieu rural, demeure une priorité du gouvernement. Il a ainsi exhorté le Premier ministre à accélérer les efforts pour améliorer la disponibilité de l’eau potable à des coûts maîtrisés. Il a salué la récente tenue des concertations nationales sur l’eau et a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre un plan d’action global pour sécuriser la ressource en eau et déployer un schéma hydraulique national intégrant les systèmes d’approvisionnement en zones urbaines, péri-urbaines et rurales. Il a également demandé au ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de réviser la gestion des délégations de service public en milieu rural et d’assurer la transparence des tarifications et des concessions dans le secteur de l’eau. Par ailleurs, il a insisté sur le renforcement de l’entretien et du renouvellement des infrastructures hydrauliques, notamment les forages.

Dans cette dynamique, le gouvernement envisage de développer des « autoroutes de l’eau » pour assurer un approvisionnement durable et équilibré sur tout le territoire. À cet effet, une réflexion devra être menée sur le modèle économique du secteur, incluant l’assainissement des eaux usées et pluviales ainsi que le développement d’unités de dessalement. Le président Faye a instruit le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de finaliser un projet de loi portant Code de l’eau. Cette législation vise à renforcer la préservation des ressources naturelles en eau, assurer une gouvernance plus transparente et instaurer une Autorité de régulation du secteur de l’eau.

Anticipant les défis climatiques, le président Faye a insisté sur l’urgence de renforcer la prévention et la lutte contre les inondations. Il a demandé au ministre Cheikh Tidiane Dièye de lancer rapidement les opérations pré-hivernage et de mettre en place des mesures spécifiques pour protéger les zones les plus vulnérables. Dans cette optique, l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) devra être restructuré afin d’assurer un fonctionnement efficace des infrastructures de drainage et d’évacuation des eaux pluviales.

Conscient des défis liés à l’urbanisation rapide et au changement climatique, le gouvernement ambitionne de refondre la gouvernance du secteur de l’eau et de l’assainissement. Le président a demandé au ministre de l’Hydraulique d’élargir de manière maîtrisée le périmètre affermé pour intégrer les zones nouvellement urbanisées et de revoir la stratégie de gestion de l’assainissement, aussi bien en milieu urbain que rural. Il a également insisté sur la nécessité d’inclure davantage les collectivités territoriales et les populations dans les décisions stratégiques sur l’eau et l’assainissement.

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 19 Février 2025

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES, Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères

Monsieur Mame Baba CISSE, Conseiller des Affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, matricule de Solde 516 903/B, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de la Commission de l’Union européenne, en remplacement de Monsieur Baye Moctar DIOP, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Malick DIOUF, Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde 605 799/D, précédemment Ambassadeur, Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal, auprès de Son Excellence Monsieur Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, en remplacement de Monsieur Khare DIOUF, appelé à d’autres fonctions.

Monsieur Samba Dialigué BALDE, chancelier des Affaires étrangères principal matricule de solde 620 663/A, précédemment Deuxième Conseiller à l’Ambassade du Sénégal au Niger, est nommé Consul général de la République du Sénégal à Pointe-Noire, en remplacement de Monsieur Issa WAGUE.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 19 Février 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 19 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République. A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses condoléances les plus attristées au Khalif général des Mourides et à la Communauté musulmane suite au rappel à Dieu du Khalif général des Baye FALL, Serigne Amdy Modou Mbenda FALL et de Serigne Moustapha Saliou MBACKE, fils du défunt Khalif général des Mourides Serigne Saliou MBACKE. Evoquant les enseignements et les analyses issus de l’audit des finances publiques réalisé par la Cour des Comptes, le Chef de l’Etat a appelé à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes pour renforcer la résilience et la crédibilité de notre système économique, budgétaire, financier et comptable. Il a demandé au Premier Ministre de lui proposer un chronogramme de mise en œuvre de toutes les recommandations du rapport d’audit de la Cour des comptes et de lui faire parvenir, dans les meilleurs délais, un programme spécial de maîtrise des dépenses publiques, en tenant compte des impératifs économiques et sociaux, à court et moyen termes, dictés par le déploiement de la vision « Sénégal 2050 ». Le Président de la République a souligné l’importance d’une bonne maitrise des programmes budgétaires, des plans de financement et de trésorerie de l’Etat pour les trois prochaines années, des dépenses fiscales et de la dette publique. Sur ce dernier point, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre chargé de l’Economie de proposer, sous la coordination du Premier Ministre, une nouvelle réglementation sur les conditions et modalités d’émission des emprunts de l’Etat ainsi qu’un nouveau cadre organisationnel de pilotage et de gestion de la dette publique. Le Premier Ministre veillera également à la préparation rapide par le Ministre des Finances et du Budget d’un projet de loi rectificative des finances, en perspective du débat d’orientation budgétaire.

Par ailleurs, le Chef de l’Etat a indiqué au Premier Ministre, au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, l’urgence : – d’asseoir l’intégrité de l’information financière en termes de fiabilité, d’exhaustivité, d’exactitude et de sincérité ; – d’accélérer la digitalisation et l’interopérabilité des systèmes d’informations économiques, financières et comptables de l’Etat ; – de renforcer la supervision du processus de cadrage macroéconomique ; – d’améliorer la planification triennale consensuelle des investissements publics financés sur ressources externes et internes et des partenariats public-privé. Il a indiqué que la situation de vérité assumée est l’occasion d’engager une transformation objective et en 1 profondeur des administrations économiques, financières et comptables de l’Etat et de leurs interrelations avec les partenaires et le système financier. Il en appelle à un véritable changement de paradigme dans la gouvernance administrative, économique, financière et comptable de l’Etat.

En outre, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’engager des concertations avec toutes les forces vives de la Nation, les centrales syndicales, le secteur privé national et le patronat notamment, afin de partager avec précision les conséquences de la situation décrite et de trouver les consensus adaptés à la mise en œuvre soutenable du nouvel agenda de transformation de la gestion des finances publiques, dans la solidarité et la protection sociale des couches vulnérables. L’accès à l’eau potable des populations, notamment en milieu rural, doit rester une priorité du Gouvernement.

Ainsi, le Président de la République a invité le Premier Ministre à poursuivre les efforts consentis afin d’améliorer l’accès à l’eau potable des populations à des coûts maitrisés. Il a salué la tenue récente des concertations nationales sur le secteur de l’eau et appelé à l’accélération de la mise en œuvre d’un plan d’action global visant la sécurisation de la ressource mais également le déploiement d’un schéma hydraulique national qui intègrera, à terme, tous les systèmes d’approvisionnement en eau en zone urbaine, péri-urbaine et rurale. Dès lors, il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de réviser le cadre de gestion des délégations de service public en eau potable en milieu rural et de renforcer l’entretien et le renouvellement des forages et infrastructures hydrauliques.

Le Ministre en charge de l’Hydraulique veillera également à la transparence concernant la tarification des services et la gestion des concessions. Dans la dynamique d’aménagement et de réalisation des « autoroutes de l’eau », le Gouvernement devra anticiper la réflexion sur le modèle économique du secteur couvrant le volet assainissement (eaux usées et eaux pluviales) et la montée en puissance des projets « d’unités de dessalement ». Il s’agit, surtout, de conforter la place des collectivités territoriales et des populations dans la gouvernance inclusive du secteur.

A ce titre, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de refonder la politique d’hydraulique urbaine, d’élargir de façon maitrisée le périmètre dit « affermé » au regard de l’urbanisation accélérée du territoire national et des défis climatiques nouveaux qui appellent la révision de la gouvernance stratégique, technique et financière de l’assainissement.

A ce sujet, il a instruit le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’engager les actions urgentes pour assurer le fonctionnement efficace des services et réseaux relevant de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS). Par ailleurs, le Président de la République a indiqué au Gouvernement, l’urgence de prendre les mesures nécessaires pour renforcer la prévention et la lutte contre les inondations. Il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’engager, au plus tôt, les opérations pré-hivernage et de définir les mesures urgentes en matière de prévention et de gestion des inondations, notamment au niveau des zones et sites identifiés sensibles.

Le Chef de l’Etat a rappelé également au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement l’impératif de finaliser le projet de loi portant Code de l’eau. Cette loi en perspective va renforcer la préservation de nos ressources naturelles en eau et la transparence dans leur gouvernance inclusive. Une Autorité de régulation du secteur de l’eau sera également mise en 2 place. Pour clore ce chapitre, le Président de la République a informé qu’il procédera, le vendredi 21 février 2025 à Koungheul, au lancement du Projet de Mobilisation des Ressources en Eau du Bassin versant du Nianijia Bolong (PROMOREN).

Enfin, le Chef de l’Etat est revenu sur sa participation, en Ethiopie, au 38ème Sommet de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu les 15 et 16 février 2025 et aux célébrations de l’indépendance de la République sœur de Gambie, à l’invitation de son homologue Adama BARROW, pour témoigner notre solidarité et notre fraternité au peuple gambien dont le destin est lié à celui du Sénégal.

Dans sa communication, le Premier Ministre a fait part au Conseil de son passage à l’Assemblée nationale le vendredi 21 février 2025 au titre des questions d’actualité au Gouvernement, en vue notamment d’échanger avec les députés sur les enseignements à tirer des constatations graves et des recommandations ressortant du Rapport définitif de la Cour des Comptes sur « l’audit du Rapport sur la situation des finances publiques, Gestions de 2019 au 31 mars 2024 », notamment les mesures conservatoires et correctives. Le Premier Ministre a relevé les indications contenues dans le Rapport, relatives à la suite que la Cour des Comptes envisage de donner aux faits présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestion de fait ou d’infractions à caractère pénal. Conformément aux directives du Chef de l’Etat, il a instruit le Ministre des Finances et du Budget de prendre les dispositions appropriées en vue de la mise en œuvre diligente des mesures correctives requises, sans délais, aux fins de rendre opérationnelles lesdites recommandations.

Dans ce cadre, il conviendra d’accorder une attention particulière à l’intégrité et à la transparence des processus décisionnels et des relations fonctionnelles au sein des régies financières. Le Premier Ministre a relevé qu’au-delà de l’amélioration de la gouvernance budgétaire et financière des deniers publics, le Gouvernement entend mettre en œuvre les mesures correctives requises à court terme, portant sur la rationalisation des dépenses publiques et la réduction du train de vie de l’Etat. Il a souligné que conformément aux orientations du Président de la République, il tiendra la première rencontre entre le Gouvernement et les partenaires sociaux, le jeudi 27 février 2025, en vue d’assurer la mobilisation de l’ensemble des forces vives de la Nation dans l’œuvre de redressement économique et financier du pays. Cette rencontre, qui constituera le point de départ d’un dialogue inclusif, franc et patriotique, réunira autour du Gouvernement, les syndicats, les organisations d’employeurs et de la société civile, les Institutions de la République, les dirigeants d’entreprises, des organismes nationaux, des associations et des amicales. Revenant sur le déploiement des projets et programmes du Référentiel Vision Sénégal 2050, au titre de la période quinquennale 2025-2029, le Premier Ministre a exhorté les Ministres à accorder une attention particulière à la finalisation des feuilles de route et au démarrage, dans les meilleurs délais possibles, des projets à initialiser en 2025.

Enfin, le Premier Ministre a rendu compte au Conseil de la poursuite des travaux du Comité de commémoration en décembre 2024 du 80ème anniversaire du Massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye. À cet égard, il a rappelé que le Président de la République a, 3 par décret en date du 13 janvier 2025, élevé le cimetière militaire de Thiaroye en cimetière national et institué la date du 1er décembre « Journée des tirailleurs sénégalais ». Le Premier Ministre a également indiqué la prise en charge par les ministères concernés des quatre (04) autres mesures prises par le Chef de l’Etat pour cristalliser dans la mémoire collective ce tragique événement. Il s’agit du mémorial Thiaroye 44, du centre de documentation, de la désignation de rues et places publiques au nom des victimes de cet événement et de l’introduction, dans les curricula, de l’enseignement de cette histoire. S’agissant de la manifestation de toute la vérité sur le nombre de victimes, le Premier Ministre a informé le Conseil que les compléments d’informations requis sont toujours attendus. Devant cette contrainte, des fouilles archéologiques seront entreprises.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

 Le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a fait une communication sur la sortie des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO ;  Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en denrées ;

 Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide, le suivi de la campagne horticole et la préparation de la journée nationale de l’Élevage ;

 Le Secrétaire d’Etat au développement des Petites et Moyennes Entreprises a fait une communication sur la 4ème édition du Forum de la PME dans le cadre de la stratégie nationale de promotion et de développement des PME/PMI.

AU TITRES DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

Le Conseil a examiné et adopté :

 Le projet de décret autorisant le Président de la République à ratifier la convention régissant la Commission bancaire de l’Union monétaire ouest africaine adoptée le 31 mars 2023 à Dakar ;

 Le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité de Gouvernance du Numérique « GouvNum ». 

Grand Théâtre de Dakar : une vague de licenciements crée des tensions

Le Grand Théâtre National de Dakar traverse une période de turbulences marquée par une vague de licenciements qui suscite tensions et inquiétudes au sein du personnel. En l’espace de quelques jours, 23 travailleurs ont été remerciés par la direction de l’établissement, et une nouvelle liste de 30 employés menacés de licenciement est en cours d’élaboration.

Selon un employé concerné qui a préféré garder l’anonymat, cette liste devrait d’abord inclure 17 personnes avant d’être complétée par 7 autres, renforçant ainsi l’atmosphère d’incertitude qui règne au sein de l’institution culturelle. Les travailleurs redoutent une stratégie visant à réduire drastiquement le personnel en place.

Face à cette situation, la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS) est montée au créneau pour dénoncer ces licenciements qu’elle juge arbitraires et injustifiés. Lamine Fall, secrétaire général adjoint de la CNTS, a exprimé son indignation : « Effectivement, cette direction, lorsqu’elle est arrivée, a voulu se séparer d’un effectif de moins de 100 personnes. Nous allons immédiatement saisir l’inspection du travail pour voir quelle position adopter. Après cela, nous organiserons un point de presse dans les heures qui suivent », a-t-il déclaré.

La CNTS appelle les autorités à réévaluer cette décision et à engager un dialogue social afin d’éviter des mesures jugées trop brutales. L’organisation syndicale estime que la démarche entreprise par la direction du Grand Théâtre manque de transparence et pourrait cacher d’autres enjeux, notamment un « recrutement politique » en remplacement des travailleurs licenciés.

Les employés s’inquiètent de leur avenir, mais aussi de l’impact que ces départs pourraient avoir sur le fonctionnement de l’institution culturelle. Le Grand Théâtre National de Dakar, symbole de la promotion artistique et culturelle du Sénégal, traverse ainsi une crise qui pourrait rejaillir sur ses activités. Reste à savoir si un compromis pourra être trouvé entre la direction et les syndicats pour apaiser les tensions et garantir la stabilité de l’établissement.

Affaire du compte de 1000 milliards : Ardo Gningue saisit l’OFNAC

L’affaire du supposé compte bancaire contenant 1000 milliards de francs CFA continue d’alimenter le débat public au Sénégal. Après l’annonce fracassante du Premier ministre Ousmane Sonko, de nombreuses voix se sont élevées pour demander des clarifications sur cette révélation, jugée aussi intrigante qu’inquiétante. Malgré la publication d’un rapport d’audit très médiatisé, une partie de l’opinion publique demeure sceptique et exige davantage de transparence.

C’est dans ce contexte que l’activiste Ardo Gningue est passé à l’action. Selon le journal L’AS, il a officiellement déposé une plainte auprès de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Son objectif : pousser les autorités compétentes à ouvrir une enquête approfondie afin d’établir la véracité des faits et, le cas échéant, identifier les responsables d’une éventuelle irrégularité.

L’initiative de Ardo Gningue intervient dans un climat où la lutte contre la corruption et la transparence dans la gestion des finances publiques sont des sujets de premier plan. En s’adressant à l’OFNAC, il espère que la lumière sera faite sur ce dossier qui suscite de nombreuses interrogations. Il exhorte ainsi l’institution à user de tous les moyens à sa disposition pour mener une enquête indépendante et rigoureuse.

Cette plainte pourrait constituer un tournant dans cette affaire. Si l’OFNAC décide de l’instruire, une enquête officielle pourrait être ouverte pour déterminer l’existence ou non de ce fameux compte, son origine et son éventuelle utilisation.

L’affaire des 1000 milliards de francs CFA a un impact non seulement financier mais aussi politique. Elle soulève des questions cruciales sur la gestion des ressources publiques, la transparence et la responsabilité des dirigeants. L’intervention de l’OFNAC, si elle se concrétise, pourrait non seulement apporter des réponses aux nombreuses questions soulevées, mais aussi renforcer la confiance des citoyens dans les institutions de contrôle.

En attendant une réaction officielle de l’OFNAC, cette plainte relance les débats et met davantage de pression sur les autorités pour qu’elles clarifient une situation qui, jusque-là, demeure floue. Reste à savoir si cette initiative aboutira à des révélations majeures ou si elle sera classée sans suite, alimentant ainsi les suspicions et spéculations déjà nombreuses autour de ce compte controversé.

Le Président Bassirou Diomaye Faye en Gambie pour la fête nationale

Le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a effectué une visite officielle en Gambie ce lundi, répondant à l’invitation de son homologue gambien, Son Excellence Adama Barrow. Cette visite s’inscrit dans le cadre des célébrations officielles de la fête nationale de la Gambie, marquant une nouvelle étape dans le renforcement des relations bilatérales entre les deux nations.

Le Sénégal et la Gambie partagent des liens historiques, culturels et fraternels profonds. Les deux pays, voisins et unis par une longue histoire commune, ont toujours œuvré pour une coopération harmonieuse dans divers domaines, notamment la sécurité, le commerce, l’éducation et les infrastructures. Cette visite témoigne de l’engagement du Président Bassirou Diomaye Faye à consolider davantage ces relations et à promouvoir une collaboration mutuellement bénéfique.

Durant son séjour, le Président Faye participera aux cérémonies officielles et rencontrera son homologue gambien pour discuter des enjeux stratégiques entre les deux nations. Les discussions devraient porter sur le renforcement des échanges économiques, la coopération en matière de sécurité transfrontalière et les projets communs de développement. Cette visite symbolise également la volonté des deux chefs d’État de raffermir les liens diplomatiques et de favoriser une intégration sous-régionale plus dynamique.

La participation du Sénégal à ces festivités témoigne de l’importance accordée aux relations sénégalo-gambiennes, ancrées dans une fraternité historique et un destin commun. Cette rencontre pourrait également ouvrir la voie à de nouveaux accords de coopération et à une meilleure coordination dans les domaines clés du développement des deux pays.

Le Président Bassirou Diomaye Faye et son homologue Adama Barrow ont réaffirmé leur volonté de travailler ensemble pour un avenir prospère, où la stabilité et la coopération régionale restent des priorités. Cette visite marque ainsi une nouvelle étape dans le raffermissement des relations entre Dakar et Banjul, renforçant davantage l’intégration et la solidarité entre les deux peuples.

Rapport Cour des Comptes : Birahim Seck appelle l’État à faire éclater la vérité et situer les responsabilités

Birahim Seck, Coordonnateur Général du Forum Civil, section Sénégalaise Transparency International, a appelé le gouvernement sénégalais à prendre des mesures concrètes pour faire la lumière sur les conclusions du rapport de la Cour des comptes. Lors d’une déclaration au Colloque régional sur les enjeux et mécanismes de lutte contre la corruption, l’évasion fiscale et les flux financiers illicites en Afrique de l’Ouest, organisé par la CENOZO du 17 au 18 février 2025 à Cotonou, il a insisté sur la nécessité de clarifier les constats du rapport et de situer les responsabilités.

Selon lui, l’initiative du gouvernement est salutaire, car il s’agit du premier exercice d’audit sur la situation des finances publiques en application de l’article 1.7 du Code de transparence dans la gestion des finances publiques. Ce rapport constitue un outil essentiel pour identifier les canaux de flux financiers illicites au sein des régies financières. Il a souligné que les citoyens doivent protéger la Cour des comptes contre toute tentative de manipulation politique et exiger des clarifications sur les recettes, les dépenses budgétaires, la gouvernance des comptes spéciaux du trésor, ainsi que la gestion de la trésorerie et de l’endettement.

Pour Birahim Seck, ce rapport offre une opportunité unique au Sénégal de mettre en œuvre des réformes structurelles afin d’endiguer les pertes financières. Il a noté que les conclusions de la Cour des comptes dérangent certains intérêts et qu’il ne faut pas céder aux pressions politiciennes pour occulter les pertes financières considérables. Il a exhorté l’État à rester ferme et déterminé à identifier les responsables.

L’une des préoccupations majeures soulevées concerne les Dépôts à Terme (DAT) virés à des tiers. Il s’est interrogé sur l’identité des ministres impliqués, leur niveau de responsabilité et les raisons pour lesquelles ces fonds n’ont pas été transférés au Trésor public. Il a également attiré l’attention sur un gap de trésorerie de 114,4 milliards FCFA dans le cadre de l’opération du Sukuk SOGEPA, soulignant la nécessité pour les Sénégalais de comprendre l’origine de ce déficit.

Il a plaidé pour que le travail de la Cour des comptes soit approfondi et complété par des enquêtes judiciaires indépendantes. Il a appelé à une politique gouvernementale claire et rigoureuse en matière de lutte contre la corruption, fondée sur la transparence, la redevabilité et l’accès à l’information. Il a averti qu’un gouvernement jouant avec l’opacité ne pourra pas mobiliser les ressources nécessaires au développement du pays.

Pour lutter efficacement contre la corruption, il a insisté sur le renforcement des organes de contrôle interne, l’amélioration du système comptable et la mise en place d’un cadre institutionnel robuste. Il a également exhorté la population sénégalaise à s’impliquer activement dans cette lutte afin d’empêcher les acteurs politiques de détourner l’attention et d’échapper à leurs responsabilités.

En conclusion, Birahim Seck a réaffirmé que la lutte contre la corruption doit être portée par une mobilisation citoyenne forte et durable, loin des considérations populistes. Il a insisté sur le rôle clé de la société civile et des acteurs du changement pour garantir une gestion transparente et responsable des finances publiques.

Santé : la Fédération des syndicats de la santé (F2S) annonce une grève les 13 et 14 mars 2025

La Fédération des syndicats de la santé (F2S) a annoncé un mouvement de grève générale les 13 et 14 mars 2025. Cette décision s’inscrit dans le cadre de leur nouveau plan d’action, déjà validé par l’ensemble des membres, pour revendiquer de meilleures conditions de travail et le respect des engagements pris par les autorités.

Le secrétaire général de la F2S, Cheikh Seck, a détaillé la feuille de route qui mènera à cette grève. Le plan d’action comprend plusieurs étapes stratégiques. Le mardi 18 février 2025, un point de presse sera organisé pour informer l’opinion publique et les médias sur les motivations du mouvement. Le jeudi 27 février 2025, une assemblée générale se tiendra à l’hôpital Ndamatou de Touba, afin de mobiliser et sensibiliser les membres du secteur de la santé. La F2S prévoit également d’échanger avec les partenaires techniques et financiers (PTF), la société civile, les ambassades et les autorités religieuses afin de rallier davantage de soutien à leur cause. Enfin, la grève générale aura lieu les 13 et 14 mars 2025, avec un arrêt total des activités dans les structures de santé pour mettre la pression sur le gouvernement. Des actions de contestation telles que la rétention d’informations et le boycott des supervisions administratives sont également prévues pour perturber le fonctionnement normal du secteur.

Cheikh Seck a également révélé que la F2S a rencontré le ministre de la Santé et de l’Action sociale le lundi 17 février 2025 pour faire le point sur le suivi des accords signés le 29 décembre 2023. Cependant, malgré les discussions et la volonté affichée du ministre, le syndicat estime que cela ne suffit pas pour résoudre les nombreux problèmes du secteur. « Il faut impérativement l’intervention du président de la République et du Premier ministre », a insisté le syndicaliste, soulignant que seul un engagement politique au plus haut niveau pourrait permettre de trouver des solutions durables aux revendications des travailleurs de la santé.

Depuis plusieurs années, les syndicats de la santé dénoncent des conditions de travail difficiles, un manque criant de matériel, ainsi qu’un retard dans l’application des engagements pris par l’État. La grève annoncée pour mars 2025 s’inscrit donc dans la continuité des luttes syndicales en vue d’améliorer la situation des professionnels de la santé et de garantir une meilleure prise en charge des patients. Ce mouvement d’humeur pourrait avoir un impact significatif sur le fonctionnement des structures sanitaires du pays, notamment dans les hôpitaux et les centres de santé publics. Les autorités devront réagir rapidement pour éviter une paralysie du système de santé et prévenir une crise sanitaire.

Chronique d’un échec annoncé du duo Diomaye – Sonko ( Par Abdou MBOW )

Aucun pays ne s’est développé sur le mensonge. Aucune Nation n’a prospéré en banalisant ses méfaits et ses effets… Le Premier Ministre Ousmane Sonko n’a jamais hésité à se complaire dans l’infamie et l’injure, tant les incongruités d’avant mars 2024, adressées aux membres de l’ancien pouvoir, ne portaient que la marque du raccourci diffamatoire, marque de fabrique du « Président » Ousmane Sonko » d’alors…
Si les jeunes prenaient la mer et se noyaient, c’était du fait que Macky Sall et sa bande avaient détourné les barils de pétrole, et qu’ils les avaient condamnés au malheur, dont les sortirait le « Président » MandrakeSonko, une fois élu. Il leur avait promis un salaire mensuel, boulot ou pas, de 150.000 frs. Les images des milliers de jeunes se bousculant pour fuir le Sénégal et aller servir d’esclaves en Espagne, auraient dû leur faire honte. Mais ils sont nés après la honte. Pas un seul parmi eux n’a fait face à cette urgence, à cette bombe à retardement ; nombre parmi eux ne voit sa chevelure blanchir, du fait de l’inquiétude et de l’énorme responsabilité à devoir exaucer les prières et les cris de détresse de notre jeunesse… Non, ils sont tous en train de prendre et du poids et un goût pour le mannequinat distingué, guettant avides les annonces de nominations du salvateur Conseil des Ministres du mercredi… Voilà pour le contexte de cette manipulation, de grands orfèvres de la communication de masse, qui ont bien étudié Gobbels, persuadés à raison, que « plus c’est gros, mieux ça passe » …
Que raconte ce rapport sans queue ni tête ? « Président » Ousmane Sonko nous a toujours dit que Macky et ses 400 voleurs étaient des carnassiers…. Il n’avait pas encore les preuves, mais il le hurlait sur tous les tréteaux du pays… Ce Rapport de la Cour des Mécomptes, est juste destiné à donner raison à l’insulteur public…. Ousmane Sonko a donc toujours raison ! Ousmane Sonko, « Mou Sell mi » a
toujours raison, il est infaillible, d’extraction quasi-divine…
Et sa parole d’onction divinatoire sur ce bienvenu rapport est déclamée par celui qui ne comprenait pas les arcanes de la BCEAO, mais la dirigeait tout de même. Le même qui cherche à préparer les Sénégalais à des lendemains difficiles et même très difficiles… Dans un propos cousu de fil blanc, Ahmadou Al Aminou Lô, Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, précise et annonce la couleur, en prédisant la suppression des subventions sur l’électricité et les denrées, ⁠ce qui va à une semaine du Ramadan avoir un impact sur l’augmentation du coût de la vie…. Peut-on se dresser sur ses ergots et défier les bailleurs, rendre la France responsable de tous nos maux, et s’attendre à ce qu’elle nous soutienne, quand on ne respecte pas nos créances, se défaussant sur « notre État voyou » ?
Pourtant, le ministre de l’Economie Abdourahmane Sarr annonce une bonne nouvelle : la dette du Sénégal est soutenable. Le ministre des Finances Cheikh Diba, est lui dans une dynamique de correction. Il est le trait d’union entre l’ancien régime et le régime actuel ; il est le symbole de la continuité de l’Etat. C’est justement ce qui en fait une cible de choix pour toute une horde de pieds nickelés, planqués derrière leurs ordinateurs ou relayant honteusement des insinuations tentant de le déstabiliser… 
Ce rapport va enfoncer le Sénégal, le décrédibiliser, pour faire de la normalité un scandale.
Ils osent nous parler, en sermonnant les Sénégalais⁠, d’une diminution prochaine des salaires au moment où le train de vie de l’Etat grimpe, tous les anciens supporters quémandant, qu’aillent de pair avec leurs postes, bolides et salaires qui vont faire rimer « ramage et plumage », indifférents aux multiples et indécents ⁠licenciements abusifs et en masse de jeunes sénégalais…
Ce rapport n’est que le « cache-misère » de leur incapacité à mener le Sénégal hors des chemins mensongers qu’ils ont empruntés sans vergogne ni regrets…
C’est l’histoire d’un loup qui devant un troupeau de moutons, leur jura qu’il allait à présent, devenir végétarien. 
Il ne s’agit ni plus ni moins que de la chronique d’un échec annoncé du duo Diomaye- Sonko.
 
Député Abdou MBOW
Groupe Parlementaire Takku Wallu Sénégal

Ousmane Sonko au secteur privé : « L’affairisme d’État, c’est terminé… »

Lors de l’ouverture de la 4ᵉ édition du Forum de la petite et moyenne entreprise ce mardi, le Premier ministre Ousmane Sonko a tenu un discours ferme à l’égard du secteur privé national. Insistant sur la nécessité d’une nouvelle approche dans les relations entre l’État et les acteurs économiques, il a annoncé la soumission imminente d’une loi sur le patriotisme économique à l’Assemblée nationale.

S’exprimant devant un parterre de chefs d’entreprises et de représentants du monde des affaires, le chef du gouvernement a souligné la volonté de l’État d’accompagner les entrepreneurs sérieux et engagés. Toutefois, il a averti que les pratiques de favoritisme, de surfacturation et d’attribution opaque de marchés publics, qu’il qualifie d’« affairisme d’État », ne seront plus tolérées. Selon lui, une partie du secteur privé a longtemps prospéré grâce à des méthodes contraires à l’éthique, nuisant ainsi à l’économie nationale et à l’équité dans l’attribution des marchés.

« L’affairisme d’État, c’est terminé dans ce pays. Nous allons soutenir tous les efforts des acteurs du privé qui souhaitent travailler sérieusement et honnêtement, mais nous combattrons et mettrons fin aux pratiques que nous avons trouvées ici. En clair, le secteur privé sérieux et entreprenant bénéficiera de tout le soutien du gouvernement », a martelé Ousmane Sonko.

La loi sur le patriotisme économique, qui sera prochainement soumise aux députés, vise à garantir une meilleure répartition des opportunités économiques en faveur des entreprises locales. L’objectif est de mettre en place un cadre plus transparent et équitable pour les appels d’offres et les marchés publics, en privilégiant la production nationale et en réduisant la dépendance aux importations.

Cette déclaration du Premier ministre s’inscrit dans un contexte de réforme plus large visant à moraliser la gestion des finances publiques et à renforcer la compétitivité des entreprises sénégalaises. En mettant fin à certaines pratiques héritées du passé, le gouvernement veut impulser une dynamique nouvelle, fondée sur la méritocratie et la bonne gouvernance.

Toutefois, ces annonces ne manqueront pas de susciter des réactions au sein du secteur privé, où certains opérateurs économiques pourraient se sentir visés. Reste à voir comment cette loi sera accueillie à l’Assemblée nationale et quelles seront les mesures concrètes mises en place pour garantir son application effective.

La BAD lance une mission de dialogue au Sénégal pour la préparation de la stratégie de développement 2026-2030

Le lundi 17 février 2025, une équipe de la Banque africaine de développement (BAD) a démarré une mission de dialogue importante à Dakar. Cette mission s’inscrit dans le cadre de la préparation du rapport d’achèvement de la stratégie de développement 2021-2025 de la BAD pour le Sénégal. Dirigée par Mohamed Cherif, responsable du bureau de la BAD au Sénégal, l’équipe comprend plusieurs experts en développement et se poursuivra jusqu’au 24 février 2025.

La mission a pour objectif essentiel de poser les bases de la nouvelle stratégie de développement de la BAD pour le Sénégal, couvrant la période 2026-2030. Ce dialogue stratégique vise à définir les orientations du futur document de stratégie pays, en tenant compte des besoins réels de développement du Sénégal. Ce processus d’élaboration de la nouvelle stratégie s’inscrit dans une démarche visant à répondre aux défis économiques, sociaux et environnementaux spécifiques du pays. La BAD met également un accent particulier sur l’alignement de la stratégie avec les priorités de l’Union africaine et des Objectifs de Développement Durable (ODD), garantissant ainsi que les interventions de la BAD contribuent à un développement durable et inclusif à l’échelle du Sénégal et du continent.

Cette mission est considérée comme une étape essentielle pour renforcer la collaboration entre le Sénégal et la Banque africaine de développement. En effet, la BAD cherche à affiner ses actions pour mieux répondre aux défis de développement du pays à l’horizon 2030. L’objectif est de soutenir le Sénégal dans la mise en œuvre de ses priorités de développement et de garantir que la nouvelle stratégie sera en phase avec les aspirations du pays pour un développement durable et inclusif.

Le processus de dialogue a également un caractère inclusif, avec une volonté de travailler étroitement avec les autorités sénégalaises, les acteurs économiques et la société civile. Cette approche vise à mieux comprendre les priorités locales et à adapter les solutions proposées aux réalités du terrain, tout en garantissant l’efficacité des actions mises en place.

Un autre aspect important de cette mission est l’alignement des interventions de la BAD avec les grands objectifs mondiaux. Cela inclut notamment l’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui aspire à transformer le continent africain d’ici 2063, et les ODD, qui guideront la communauté internationale vers un développement plus équitable et durable d’ici 2030. Cet alignement garantit que les actions de la BAD contribuent non seulement aux objectifs du Sénégal, mais aussi aux grands objectifs globaux de développement.

MAC de Ziguinchor : 25 détenus entament une grève de la faim pour dénoncer leur détention prolongée

La Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Ziguinchor est secouée par un mouvement de contestation. Ce lundi 17 février 2025, un groupe de 25 détenus a entamé une grève de la faim pour protester contre leur détention prolongée sans jugement. Ces prisonniers, en attente de procès depuis près de trois ans, dénoncent le retard dans leurs procédures judiciaires et exigent d’être fixés sur leur sort.

D’après Matar Sané, frère du détenu Jean-Christophe Sambou, son frère et quatorze autres prévenus ont été arrêtés en avril 2022 lors d’opérations de ratissage menées dans le département de Bignona. Ces opérations, qui ont particulièrement ciblé les localités de Sindian, Séléty et la commune de Bignona, ont conduit à plusieurs interpellations. Certains ont été arrêtés chez eux, d’autres sur la route, avant d’être placés en détention provisoire.

Onze d’entre eux ont été transférés à Dakar le 13 août 2022 et dispersés entre les prisons de Rebeuss, Cap Manuel et Camp Pénal. Pendant plus de deux ans, ils ont été maintenus en détention sans jugement, avec des dossiers toujours en attente à Ziguinchor, les empêchant ainsi de recevoir la visite de leurs proches. Le 31 août 2024, ils ont finalement été ramenés à la MAC de Ziguinchor. Depuis, la majorité du groupe est maintenue sous mandat de dépôt. Deux d’entre eux ont été libérés, deux autres ont été entendus par un juge, mais la grande majorité attend toujours une audition.

Les autorités considèrent ces détenus comme étant potentiellement liés au Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), un groupe indépendantiste actif dans le sud du pays. Cependant, leurs familles dénoncent une injustice et affirment que plusieurs d’entre eux n’ont aucun lien avec la rébellion. Les noms des détenus grévistes incluent notamment Jean-Christophe Sambou, Adama Bamba Mané, Lamine Barry, Lamine Diethiou, Dembo Tamba, Kadialy Tamba, Lamine Diané, Babacar Doukouré, Amadou Sagna, Thierno Diallo et Malick Sané.

Selon les proches des détenus, l’administration pénitentiaire et les autorités judiciaires leur avaient demandé de rédiger des demandes de liberté provisoire, ce qu’ils ont fait. Cependant, ces demandes sont restées sans suite. Ce silence judiciaire, ajouté à la frustration et à l’incertitude, a poussé les détenus à passer à l’action en entamant une grève de la faim.

Le mouvement de protestation ne se limite pas aux 25 détenus grévistes. Plusieurs autres prisonniers, confrontés à une situation similaire, envisagent également de rejoindre le mouvement. Leur revendication est claire : être jugés ou libérés. Les familles des détenus et certaines organisations de défense des droits humains commencent à se mobiliser pour dénoncer ces détentions prolongées sans procès, qui constituent une violation des droits fondamentaux selon elles.

Réduction du train de vie de l’État : Abdoul Mbaye insiste sur l’exemplarité après « 10 mois déjà perdus »

L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye remet sur la table la question de la réduction du train de vie de l’État, un enjeu qu’il considère comme crucial pour soulager les Sénégalais face aux difficultés économiques actuelles. Il exhorte les autorités à agir concrètement, en montrant l’exemple, après ce qu’il qualifie de « 10 mois déjà perdus » depuis l’arrivée du nouveau régime.

Réagissant à la récente sortie du secrétaire général du gouvernement sur la situation économique du pays, Abdoul Mbaye rappelle que la réduction des dépenses publiques est une nécessité incontournable. « Il n’y a pas d’autres voies pour le Sénégal sinon la réduction du train de vie de l’État. La solution ne se trouvait pas dans la continuité », a-t-il affirmé.

Dès avril 2024, il avait déjà alerté sur l’urgence d’adopter des mesures d’austérité. « Je l’ai écrit dès le 21 avril 2024. Cela m’a juste valu une bordée d’insultes », souligne-t-il, regrettant le manque de réactivité sur cette question.

Pour lui, l’approche doit être pédagogique et non basée sur la menace. Il plaide pour des réformes progressives mais concrètes, qui démontrent une réelle volonté politique d’assainir les finances publiques.

Abdoul Mbaye avait proposé la vente de l’avion présidentiel comme un acte symbolique fort, marquant un tournant dans la gestion des ressources publiques. Toutefois, il estime que des efforts beaucoup plus profonds doivent être faits.

« Il faut bien entendu aller beaucoup plus loin après 10 mois déjà perdus », martèle-t-il, insistant sur la nécessité d’une rupture avec les pratiques dispendieuses du passé.

Thiès – Opération de déguerpissement au garage « Clando Hersent » : les commerçantes en colère

Ce matin, l’opération de déguerpissement menée par les autorités locales au garage « Clando Hersent », situé au marché SAM à Thiès, a provoqué une vague d’indignation parmi les commerçantes. Privées de leurs lieux de travail sans solution de recasement, elles ont exprimé leur colère et leur détresse face à une décision qu’elles jugent brutale et injuste.

Dès les premières heures de la journée, les vendeuses se sont mobilisées pour dénoncer l’opération et alerter l’opinion publique. Elles ont convié la presse sur le site afin de faire entendre leur message : « Nous sommes des mères de famille qui peinons déjà à joindre les deux bouts. On nous chasse sans aucune alternative, sans site de recasement. Comment allons-nous survivre ? », s’est insurgée une commerçante sous le choc.

Elles reprochent aux autorités de ne pas avoir pris en compte leur situation sociale et économique avant de procéder à cette évacuation. Pour ces femmes qui tirent leurs revenus du commerce informel, cette décision signifie une perte totale de leurs moyens de subsistance.

L’opération s’inscrit dans une volonté de réorganisation urbaine, visant à désengorger certains axes et améliorer la fluidité de la circulation. Toutefois, les commerçantes dénoncent un manque de concertation et une indifférence à leur sort. « Nous ne sommes pas contre l’ordre et l’organisation, mais il faut nous proposer des solutions avant de nous chasser comme des malpropres », a martelé une autre manifestante.

Face à cette tension, elles appellent les autorités centrales à intervenir pour trouver une issue favorable à cette crise. En attendant, la grogne ne faiblit pas et ces femmes, déterminées, promettent de poursuivre leur mobilisation jusqu’à ce qu’une solution concrète leur soit proposée.

Mamadou DJIGO : Pourquoi les 8 pôles-territoires sont une erreur stratégique pour le Sénégal

L’annonce de la création de 8 pôles-territoires aurait pu être une avancée majeure pour le développement du pays. Malheureusement, cette réforme soulève de nombreuses interrogations :

Sur quelles bases repose-t-elle ?
Quelle est sa viabilité économique ?

Comment ces pôles s’intègrent-ils dans l’organisation territoriale existante ?
En l’absence d’une étude de faisabilité sérieuse, cette initiative ressemble davantage à un projet improvisé qu’à une véritable vision de développement. De nombreuses incohérences subsistent, notamment sur la viabilité toponymique, la logique géostratégique, l’impact économique et l’articulation avec les structures existantes.

  1. Une cartographie arbitraire et sans fondement géostratégique
    Un aménagement du territoire efficace repose sur une analyse rigoureuse des dynamiques économiques, sociales et culturelles. Or, dans le cas des pôles-territoires, aucun élément concret ne permet de justifier leur délimitation.
    Sur quoi se sont-ils appuyés pour définir ces zones ?
    • Les flux économiques existants ?
    • Les ressources naturelles et infrastructures disponibles ?
    • Les liens historiques et socioculturels entre les territoires ?
    Aucune explication claire n’a été fournie. On ne peut pas créer un pôle de développement par simple décision administrative. Un découpage territorial doit répondre à des logiques de mobilité, d’accessibilité et de complémentarité entre les différentes régions.
  2. Une absence totale de viabilité toponymique
    Un territoire ne se limite pas à une délimitation géographique : il doit avoir une identité forte et une reconnaissance historique. Or, ces pôles-territoires ne reposent sur aucune identité territoriale préexistante.
    Les régions actuelles ont des spécificités économiques bien ancrées :
    • Thiès est un pôle industriel et logistique.
    • Ziguinchor est un centre agro-industriel avec un accès maritime stratégique.
    • Saint-Louis doit faire une reconversion autour du gaz.
    • Kaolack est un carrefour d’échanges qui a un potentiel de tourisme religieux extraordinaire.
    En tentant de redessiner artificiellement la carte administrative sans prendre en compte ces réalités, on risque d’effacer les dynamiques locales au lieu de les renforcer.
  3. Une viabilité économique inexistante : où est le modèle de financement ?
    Un pôle ne peut fonctionner que si des investissements massifs sont prévus pour développer les infrastructures, attirer les entreprises et structurer l’économie locale. Or, plusieurs questions restent sans réponse :
    • Quels secteurs économiques seront développés dans ces pôles ?
    • Quelles infrastructures seront mises en place pour les rendre attractifs ?
    • Quel sera le modèle de financement et qui prendra en charge ces investissements ?
    Créer des pôles-territoires sans garantir leur viabilité économique, c’est prendre le risque de bâtir des zones sans activité, sans attractivité et sans retombées pour les populations.
  4. L’absence de calcul de l’indice potentiel de développement territorial (IPDT)
    Avant d’engager une réforme territoriale d’une telle envergure, il est impératif d’évaluer objectivement le potentiel de développement de chaque zone. Une telle évaluation repose sur un indice de développement territorial, conçu pour mesurer la capacité d’un territoire à se structurer et à générer une dynamique économique durable. Cet indice devrait intégrer plusieurs paramètres clés, notamment :
    • La capacité du territoire à générer de la croissance : Cela inclut l’analyse de ses secteurs économiques porteurs, de son tissu entrepreneurial et de sa contribution au PIB régional.
    • Son niveau d’attractivité pour les investisseurs : Un territoire attractif doit offrir un cadre réglementaire favorable, un environnement économique stable et des perspectives de rentabilité à moyen et long terme.
    • Ses contraintes structurelles : Il s’agit d’évaluer les infrastructures disponibles (routes, énergie, télécommunications), la qualification de la main-d’œuvre locale et la facilité d’accès aux marchés nationaux et internationaux.
    Or, dans le cadre des pôles-territoires, cet indice fondamental n’a même pas été calculé. L’absence d’une telle étude de faisabilité signifie que les décisions sont prises sans une vision claire des forces et des faiblesses de chaque territoire. En procédant ainsi, on risque non seulement d’investir dans des zones peu propices au développement, mais aussi de négliger des territoires qui auraient pu devenir de véritables moteurs économiques. Une réforme territoriale efficace ne peut se faire à l’aveugle : elle doit être guidée par des données rigoureuses, permettant d’orienter les choix stratégiques de manière rationnelle et efficiente.
  5. Une désorganisation institutionnelle totale : quel impact sur les régions, les Agropoles et les gouverneurs ?
    La mise en place des pôles-territoires soulève de nombreuses interrogations quant à leur articulation avec les structures administratives et économiques existantes. En l’absence d’un cadre clair, cette réforme risque d’engendrer une confusion institutionnelle et une dilution des responsabilités.
    Quel avenir pour les régions ?
    L’intégration des pôles-territoires dans l’architecture institutionnelle actuelle demeure floue. Plusieurs questions se posent :
    • Ces nouvelles entités remplaceront-elles purement et simplement les régions actuelles ou coexisteront-elles avec elles, au risque de créer des chevauchements de compétences ?
    • Si coexistence il y a, quelles seront les missions spécifiques attribuées aux pôles-territoires et celles qui resteront sous l’autorité des collectivités locales ?
    • La gouvernance territoriale sera-t-elle renforcée ou, au contraire, affaiblie par la multiplication des niveaux administratifs ?
    Sans clarification sur ces points, le risque est grand de voir émerger une dualité d’autorités, source de conflits de compétences et d’inefficacité dans la gestion des politiques publiques.

Quel impact sur les Agropoles ?
Les Agropoles, conçus pour structurer et dynamiser les filières agricoles régionales, pourraient être fragilisés par cette réforme. Plusieurs incertitudes subsistent :
• Seront-ils intégrés dans ces nouveaux pôles-territoires ou relégués au second plan ?
• Leurs financements seront-ils maintenus ou détournés vers ces nouvelles structures, au risque de ralentir des projets déjà en cours ?
• Les acteurs du secteur agricole bénéficieront-ils d’une meilleure coordination ou, au contraire, d’une dispersion des ressources et des moyens d’action ?
Toute réforme territoriale devrait, en principe, renforcer les dynamiques économiques locales. Or, en l’absence de garanties sur la continuité et l’efficacité des Agropoles, cette refonte institutionnelle pourrait compromettre leur rôle dans la modernisation de l’agriculture.

Quel rôle pour les gouverneurs et l’administration déconcentrée ?
L’introduction des pôles-territoires soulève également la question de leur gouvernance :
• Ces pôles seront-ils dotés d’autorités administratives propres, avec un mode de désignation spécifique ?
• Seront-ils placés sous la tutelle de gouverneurs nommés par l’État ou bénéficieront-ils d’une autonomie de gestion avec des dirigeants élus ?
• Quel sera l’impact de cette réforme sur les services déconcentrés de l’État et leur capacité à assurer un suivi efficace des politiques publiques locales ?
Sans un cadre de gouvernance clair et stable, cette réforme risque de générer une perte de repères institutionnels, compromettant ainsi la continuité et l’efficacité de l’action publique au niveau local.

Une réforme confuse et difficilement applicable
L’absence de réponses précises à ces interrogations traduit une réforme insuffisamment préparée, aux contours mal définis. En l’état, elle ne fait qu’accroître l’incertitude institutionnelle et menace de désorganiser l’ensemble du maillage territorial. Si l’objectif est d’améliorer la gouvernance et le développement territorial, il est impératif d’apporter des clarifications sur le rôle exact de ces pôles, leurs interactions avec les structures existantes et leurs modalités de financement. À défaut, cette réforme risque d’être une source supplémentaire de blocages et d’inefficacité.

  1. Une alternative plus efficace : développer les métropoles d’équilibre
    Plutôt que d’initier artificiellement des pôles-territoires sans fondement économique solide, il est plus pertinent de s’appuyer sur les métropoles d’équilibre identifiées dans le Plan National d’Aménagement et de Développement Territorial (PNADT). Ces villes, qui disposent déjà d’un socle économique et infrastructurel, constituent des leviers stratégiques pour structurer et dynamiser l’ensemble du territoire.

Pourquoi concentrer les efforts sur les métropoles d’équilibre ?

  1. Des pôles de développement déjà existants
    Contrairement aux pôles-territoires conçus ex nihilo, les métropoles d’équilibre s’appuient sur un dynamisme économique et social préexistant. Des villes comme Dakar, Thiès, Touba, Saint-Louis, Kaolack et Ziguinchor disposent déjà d’infrastructures solides, d’un tissu économique structuré et d’un rayonnement régional affirmé. Elles attirent des investissements, concentrent des activités industrielles, commerciales et universitaires, et bénéficient d’un capital humain qualifié.
    Plutôt que de disperser les ressources dans des projets incertains, il est plus judicieux de renforcer ces centres en consolidant leurs atouts et en optimisant leur intégration avec les territoires environnants.
  2. Une approche territoriale plus cohérente
    Une métropole se développe à partir d’un point central et structure progressivement les conurbations qui l’entourent, tandis qu’un pôle-territoire repose sur une approche superficielle, cherchant à organiser un espace large autour d’un point d’ancrage à créer. Si ces deux modèles poursuivent des objectifs similaires en matière d’aménagement, l’expérience montre qu’il est bien plus efficace d’accompagner l’essor de territoires qui se construisent naturellement que de tenter d’en inventer sans garantie de viabilité.
    En renforçant les métropoles existantes, on s’appuie sur une dynamique urbaine et économique déjà enclenchée, ce qui garantit une meilleure allocation des ressources et un impact plus immédiat sur le développement régional. Chaque métropole peut jouer un rôle structurant en fonction de ses atouts spécifiques :
    • Thiès : Plaque tournante du transport et de l’industrie, grâce à sa position stratégique et à ses infrastructures ferroviaires et routières.
    • Ziguinchor : Hub agro-industriel et logistique, soutenu par un développement des infrastructures portuaires et de transformation des produits agricoles.
    • Saint-Louis : Centre d’innovation et de recherche universitaire, avec un accent sur l’agriculture durable, la pêche et le gaz.
    • Tambacounda : Plateforme régionale du textile et du commerce, appuyée par un port sec facilitant les échanges avec les pays voisins.
    • Kaolack : Pôle du commerce et de la transformation des produits agroalimentaires, notamment le sel, l’arachide et le tourisme religieux.
    • Dahra : Centres de développement de l’élevage, de l’industrie agro-pastorale et la gomme arabique.
    • Kédougou : Hub minier et métallurgique, en lien avec l’exploitation des ressources naturelles de la région.
  3. Une allocation plus efficace des ressources
    Concentrer les investissements sur des pôles urbains en pleine croissance permet une utilisation plus rationnelle des ressources publiques et privées. Plutôt que d’éparpiller les financements sur des initiatives isolées et peu viables, il convient de prioriser :
    • L’amélioration des infrastructures de transport : Modernisation des routes, développement du réseau ferroviaire, extension des ports et des aéroports.
    • La création de conditions favorables aux entreprises et aux industries : Zones économiques spéciales, allègements fiscaux, mise en place d’incubateurs et de pôles d’innovation.
    • Le renforcement de l’offre de formation et d’éducation : Universités, écoles techniques et centres de formation professionnelle spécialisés en fonction des spécificités économiques de chaque métropole.
    Cette approche garantit un effet multiplicateur des investissements, en stimulant la croissance, en créant des emplois et en améliorant la compétitivité du pays.
  4. Une véritable décentralisation et un rééquilibrage territorial
    Le renforcement des métropoles d’équilibre est une réponse directe à la macrocéphalie de Dakar, où se concentrent aujourd’hui l’essentiel des activités économiques, des infrastructures et des services. Ce déséquilibre entraîne des congestions urbaines, une pression foncière excessive et des inégalités régionales marquées.

En consolidant le rôle des métropoles régionales, on crée de nouveaux pôles d’attractivité capables :
• D’absorber une partie de la population et des investissements.
• De limiter l’exode rural et la migration vers Dakar.
• D’assurer un meilleur maillage du territoire avec des infrastructures adaptées aux besoins locaux.
Ainsi, plutôt que d’imposer des pôles artificiels sans viabilité économique, la consolidation des métropoles d’équilibre s’inscrit dans une logique pragmatique, efficace et durable, garantissant un développement plus harmonieux du Sénégal.

Les pôles-territoires constituent une impasse : misons sur les métropoles
La mise en place des huit pôles-territoires repose sur une réforme précipitée, mal conçue et déconnectée des réalités économiques. Plutôt que de redessiner artificiellement la carte administrative du pays, il est bien plus pertinent de consolider les métropoles existantes. Celles-ci ont déjà un rôle structurant, une dynamique économique avérée et un fort potentiel de croissance.
Les métropoles ne sont pas le fruit d’un découpage arbitraire, mais le résultat d’une étude scientifique rigoureuse, menée de manière inclusive, tenant compte des réseaux linéaires (infrastructures de transport et communication), des points stratégiques (hubs économiques et industriels) et des espaces surfaciques (bassins agricoles, pôles urbains). Elles s’inscrivent ainsi dans une logique d’aménagement du territoire fondée sur des réalités mesurables et vérifiables.
Poursuivre le développement des métropoles revient à capitaliser sur des investissements déjà engagés dans des infrastructures majeures : autoroutes, ports, universités, zones industrielles et logistiques. C’est donner de la continuité aux efforts déployés pour moderniser le pays, en garantissant une cohérence dans l’aménagement et une optimisation des ressources. Si l’objectif est de bâtir un Sénégal équilibré et compétitif, alors le choix des métropoles d’équilibre s’impose comme la seule stratégie viable et pragmatique.


Mamadou DJIGO
Ingénieur Aménageur et Développeur de Territoires
Ancien Dg de l’ANAT
Administrateur du Cabinet T&D
Consultant international

Mouhamadou lamine Massaly : Quand la vérité nous interpelle face aux mensonges et manipulations, se taire c’est être acteur et complice

Tous les gros mensonges sur notre récente histoire politique ponctuée par des évènements sanglants entre 2021 et 2024 ont survécu grâce au silence coupable des intellectuels, à la propagande des bourreaux et leurs adeptes, et au complexe de certains. La stratégie des pro-dictature consiste à s’acharner contre toute personne qui décide de ne pas faire le mouton en suivant cette voie. Et pour cela, ils n’ont ni limite ni gêne. Des injures publiques aux calomnies, en passant par la caricature et la désinformation, ils forgent ainsi leur tactique de dissuasion.

Tout cela pour espérer attiser la haine aveugle en imposant leur version tronquée des faits historiques. Évidemment, sans arguments objectivement contradictoires, ils ne peuvent faire que cela. Le règne du Parti Pastef et son arrivée au Pouvoir sont faits de manipulations et de mensonges. Au nom de quoi doit-on laisser cela continuer ? Un fait naturel caractérise le Pastef, dont la vilenie de leur sinuosité politique, de la boulimie politique et de la tendance valétudinaire à manipuler, insulter et calomnier font dégoûter de la Politique. Sonko et son parti Pastef et son gouvernement infestent des stipulations labyrinthiques et infectent des données qu’il ne maîtrise pas.

Le duo Diomaye Sonko : balourdise d’un bellâtre ou ignorance d’un néophyte

Depuis l’avènement de Pastef au Pouvoir, on clopine quand on a pour programme que l’insulte et les accusations calomnieuses. Les Sénégalais abhorrent l’injustice. Mais ils détestent les mystificateurs à gage et maudissent les boutefeux qui trichent en se laissant aller à la facilité. Ils ont sali le pays, ils cherchent à salir Macky Sall et sa gestion. Mais c’est peine perdue car la bave du crapaud n’atteint jamais la blanche colombe. Le Président Macky Sall a laissé au Sénégal des avancées sublimes, des infrastructures et des édifices sonores au haut desquels parle son génie national et international. Macky Sall n’a pas légué à son peuple des pratiques d’imposteurs.

Ce pays étant un État de Droit, trôner à la tête d’une Institution ne disculpe personne à l’heure de la reddition des comptes. Mais faisons le sainement. Une position partisane ne doit, donc, amener aucun responsable politique, ni aucun néophyte en quête de présence politique à occulter les forfaitures des uns en accusant les autres. Sonko et ceux qui parlent trichent en taisant la responsabilité de ceux qui sont aujourd’hui dans leur gouvernement.

Macky Sall a été cité insidieusement dans un rapport où son nom ne figure pas. Quelle honte pour le calomniateur !
Qu’est ce qui a permis de financer tout ça ? N’est ce pas la dette dont on parle ?
Laisser Macky tranquille et essayer de faire autant…
Comme:

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  • ⁠auto pont front de terre Aucun rapport de la Cour des Comptes ne le cite. Que cessent impostures et intoxications. Notamment sur Samuel Sarr victime d’arrestation arbitraire. Son interpellation est un gâchis, car Samuel Sarr, un entrepreneur visionnaire, ancien ministre de l’Énergie du Sénégal (2007-2012) est un acteur clé dans la transformation énergétique de l’Afrique de l’Ouest. Son arrestation constitue une menace pour le développement économique et énergétique du Sénégal. Idem pour Lat Diop, Farba Ngom, Tahirou Sarr etc…

A Sonko, son parti Pastef et son gouvernement et affidés, ils sont invités de diversifier leur parole politique : agriculture, emploi, promotion humaine, justice, sécurité et santé publique, éducation et formation professionnelle, entre autres, sont les urgences nationales. Depuis qu’ils sont au pouvoir, le Sénégal n’a pas décollé pour qu’on accuse et étale des faussetés !

La Cour des comptes censée être l’organe principal en charge du contrôle des finances publiques n’a jamais été tant critiquée. Elle fait face à une perte de confiance. Le rapport parle d’irrégularités et de dysfonctionnements, tandis que le discours du Premier ministre et de son gouvernement évoque des problèmes de mal gouvernance et de détournements. La Cour des comptes ferait face à un conflit d’intérêt. Il appert qu’un des conseillers de la cour des comptes est le mari d’une avocate membre du pool d’avocats de Ousmane Sonko. A vous de juger.

Mouhamadou lamine Massaly
Président du parti UNR

Casamance : l’armée et la gendarmerie mènent une vaste opération de sécurisation dans les îles Karone

Depuis le 14 février 2025, l’armée et la gendarmerie sénégalaises ont entamé une vaste opération de sécurisation dans les îles Karone, situées dans la commune de Kafountine, département de Bignona. Cette offensive s’inscrit dans le cadre des actions menées par les forces de défense pour lutter contre les trafics illicites et assurer la stabilité dans cette région du sud du pays, longtemps marquée par l’instabilité et les activités criminelles.

Selon un communiqué de la Direction de l’Information et des Relations Publiques de l’Armée (DIRPA), cette opération a déjà permis de localiser et de détruire plusieurs hectares de dunes de chanvre indien. Ces cultures illicites, exploitées clandestinement dans la zone, représentent une source de financement pour divers réseaux criminels. L’intervention en cours vise ainsi à démanteler ces circuits et à empêcher toute résurgence d’activités illicites.

Outre l’éradication de ces plantations, l’opération se concentre également sur l’assainissement de la zone en traquant les individus impliqués dans des activités criminelles. Des patrouilles terrestres et fluviales ont été renforcées pour sécuriser les axes stratégiques et empêcher toute tentative de réimplantation de ces trafics.

Depuis plusieurs années, la Casamance est le théâtre d’opérations militaires visant à éradiquer les poches de résistance et les groupes armés qui y opèrent. La zone des îles Karone, en particulier, est connue pour être un refuge privilégié des trafiquants de drogue et des bandes criminelles.

En 2022 et 2023, plusieurs interventions similaires avaient été menées par l’armée, aboutissant au démantèlement de camps clandestins et à la saisie d’importantes quantités de chanvre indien. Toutefois, la récurrence des activités illégales démontre la nécessité de maintenir une vigilance accrue et une présence militaire permanente pour éviter que ces réseaux ne se reconstituent.

À travers cette opération, les forces de défense sénégalaises réaffirment leur engagement à protéger l’intégrité du territoire et à garantir la sécurité des populations locales. Les habitants de la région, souvent pris en otage par les trafiquants et les groupes armés, espèrent que cette intervention permettra de restaurer un climat de paix durable et de favoriser le développement économique.

Franc domine Ama Baldé et reste maître de l’arène

L’Arène nationale a été le théâtre d’un combat explosif ce dimanche 16 février 2025. Franc, de l’écurie Jambars Wrestling Academy, a remporté une victoire éclatante face à Ama Baldé, confirmant ainsi son statut de lutteur invincible.

Dès les premiers instants du combat, Franc a affiché une grande maîtrise technique et une puissance impressionnante. Face à un Ama Baldé déterminé mais moins tranchant, le protégé de Modou Lô a imposé son rythme, neutralisant les offensives de son adversaire. Grâce à un enchaînement bien exécuté, il a réussi à faire chuter Ama Baldé, scellant ainsi une 14ᵉ victoire consécutive.

Cette performance renforce la suprématie de Franc dans la lutte avec frappe et le positionne comme un sérieux prétendant au trône de l’arène. En revanche, Ama Baldé, qui espérait un retour en force, doit désormais tirer les leçons de cette défaite et revoir sa stratégie pour la suite de sa carrière.

L’APR rejette le rapport de la Cour des Comptes et dénonce une manœuvre politique

DÉCLARATION POLITIQUE DU SECRETARIAT EXÉCUTIF NATIONAL

ET SI ON DISCUTAIT, AUTREMENT, DU  » RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES« ?

Jeudi 13 Février 2025, les Sénégalais ont été informés de la sortie tant attendue du Rapport de la Cour des Comptes. 

Près de 10 mois après l’avènement d’un nouveau pouvoir au Sénégal, l’attente du rapport était d’autant plus forte qu’en Septembre 2024, M. Ousmane Sonko avait ouvertement et illégalement accusé le régime du Président Macky Sall de méfaits économiques d’une exceptionnelle gravité. S’appuyant sur un rapport de l’IGF, il a osé parler de falsifications, de « chiffres trafiqués », « truqués « , de  » carnages financiers, de détournements de deniers publics »! 

Bref, il a usé de tout le lexique expressif de la négativité absolue!

Avant même que le rapport de la Cour des Comptes ne fut publié, Ousmane Sonko lui – même et de hauts cadres du Pastef avaient tenté de préparer, sans convaincre, nos compatriotes sur le  » caractère explosif » du rapport  » accablant  » l’ancien pouvoir.

 De fait, ils cannibalisaient, en amont du processus, le rapport démonétisé, dévalorisé et tendancieux, car totalement aligné sur les positions du nouveau pouvoir !

Vint alors le Jeudi 13 Février 2025 durant lequel, le  » rapport de la Cour des Comptes  » fut publié !

L’Alliance Pour la République avec le soutien de membres du Gouvernement de Bennoo Bokk Yaakaar et d’Alliés du Takku Wallu Sénégal, organisa, avec promptitude, une vigoureuse et très brillante riposte centrée sur les failles, défaillances et autres carences dudit  » Rapport « !

Pourtant, à y regarder de plus près, nous aurions pu procéder autrement !

En effet, la brillante prestation de nos Camarades a révélé au grand jour les formidables capacités de combat intellectuel, politique et de mobilisation de l’APR !

Aujourd’hui, non seulement l’APR maintient sa position mais elle se porte en faux contre le Rapport de la Cour des Comptes  » et le rejette purement et simplement.

L’APR ne le reconnaît point comme étant celui de la Cour des Comptes !!

Les rapports sur la période 2019 à 2023 ont déjà été présentés, certifiés et validés en coordination avec l’Assemblée nationale du Sénégal. 

Ces rapports figuraient sur le site de la Cour des Comptes jusqu’au jeudi 13 février à midi. 

Alors, comment est-il possible d’accepter un nouveau rapport de la même institution pour la même période ? 

Le Secrétariat Exécutif national de l’Alliance Pour la République invalide sans équivoque et avec fermeté, le  » Rapport  » présenté le 13 Février qui, à ses yeux, est le rapport du Gouvernement drapé du nom de la Cour des Comptes. 

C’est le rapport de L’Inspection Générale des Finances de Septembre 2024, présenté par Ousmane Sonko, réchauffé et réajusté. 

Pourquoi la Cour des Comptes n’a-t-elle pas présenté elle-même son rapport à l’opinion nationale et internationale ? 

Notre conviction était établie que la Cour des Comptes ne pouvait, se dédire, en disant autre chose que ce qu’elle avait déjà dit. 

Il faut dès lors, bien comprendre les objectifs politiques et partisans de la mise en scène de la présentation de ce rapport du Gouvernement qui sont de 2 ordres :

1 l’accélération du projet, funeste, du pouvoir : disposer d’une base légale pour procéder à la liquidation de nos camarades anciennement ordonnateurs de dépenses et/ou gestionnaires de fonds (Ministres et DG) !!! C’est tout le sens qu’il faut accorder à la sortie lunaire du  » Gouvernement  » (sans son PM) qui avait besoin de rassurer les partenaires du Sénégal et de présenter, via le Ministre de la Justice, le but essentiel de la publication du  » Rapport » et de la  » Conférence Gouvernementale à savoir: exposer les grandes Lignes du Programme de destruction de l’APR 

2 Non seulement, décapiter l’APR, mais aussi et surtout, faire douter nos bases éparpillées et désorientées.

L’un des buts majeurs de la manœuvre politique, est d’écorner l’image du Président Macky Sall au plan international. Les succès personnels du Président Macky Sall reconnu dans sa dimension d’Homme d’État majeur dans la sphère mondiale, font très mal au pouvoir actuel, hanté par un possible retour au pouvoir du Président Macky en 2029! 

A la suite de sa brillante rencontre avec la presse où elle a mis à nu, à travers une critique rigoureuse, méthodique et de très grande qualité du rapport, l’APR s’appliquera à montrer l’incompétence préoccupante du pouvoir », pour éclairer davantage l’opinion nationale et pour informer vrai, le reste du monde. 

Dans la même optique, l’Alliance Pour la République se réserve le droit de saisir toutes les instances nationales, régionales et internationales 

 (Le Conseil Constitutionnel, la Cour Suprême, la Cour des Comptes de L’UEMOA) permettant le dépôt d’une plainte contre la Cour des Comptes du Sénégal pour faux, usage de faux et discrédit sur l’honorabilité de citoyens ayant exercé des charges publiques.

Enfin, l’Alliance Pour la République appelle à la mobilisation de tous les démocrates et républicains pour dire non à l’imposture qui tient lieu de politique au mépris des préoccupations légitimes de nos compatriotes et la la cristallisation de la crise économique et sociale que traverse le Sénégal du fait de l’incurie de nos gouvernants.

Faire face et barrer la route aux porteurs du projet de destruction du Sénégal reste pour nous, une tâche urgente et prioritaire.

Levée de l’immunité de Farba Ngom : Moussa Tine dénonce une procédure biaisée

L’affaire Farba Ngom continue de susciter des réactions au sein de la classe politique sénégalaise. Invité du Grand Jury sur la RFM ce dimanche, Moussa Tine, président de l’Alliance Démocratique PÉNCÓO, a exprimé son désaccord avec la manière dont l’Assemblée nationale a procédé à la levée de l’immunité parlementaire du député-maire des Agnam. Selon lui, cette procédure présente de graves irrégularités qui portent atteinte à la crédibilité de l’institution parlementaire.

Moussa Tine estime que la levée de l’immunité de Farba Ngom s’est faite de manière précipitée et sans base légale solide. « On ne peut pas demander à l’Assemblée nationale de lever l’immunité parlementaire d’un député sans dossier. L’Assemblée elle-même n’aurait pas dû l’accepter, car il en va du respect de l’institution », a-t-il déclaré.

Il souligne que cette situation pourrait créer un précédent dangereux, où des décisions d’une telle importance seraient prises sans respecter les principes fondamentaux du droit.

Le leader de PÉNCÓO s’interroge aussi sur les motifs justifiant cette levée de l’immunité parlementaire. « Je ne vois pas en quoi Farba Ngom est investi d’un pouvoir public. Il n’a ni signature, ni chéquier du Trésor… », a-t-il insisté.

Pour lui, la justice ne doit pas être utilisée à des fins politiques et l’Exécutif devrait s’abstenir de commenter des dossiers susceptibles d’être jugés. « Il faut que l’Exécutif fasse sienne comme règle de ne pas évoquer des questions qui pourraient atterrir devant le juge », a-t-il ajouté.

L’affaire Farba Ngom illustre une tension croissante entre le pouvoir exécutif et le législatif. D’un côté, certains estiment que cette procédure s’inscrit dans une volonté de renforcer la reddition des comptes, tandis que d’autres dénoncent une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

Moussa Tine met en garde contre les risques de dérives et appelle à une réforme du cadre juridique encadrant la levée de l’immunité parlementaire. « Si nous voulons préserver nos institutions, nous devons nous assurer que ces décisions se prennent dans le respect strict des procédures et des droits fondamentaux », a-t-il conclu.

L’enseignement supérieur en crise : le SAES décrète une grève de 48 heures

Le climat social dans l’enseignement supérieur sénégalais se tend davantage. Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a annoncé une grève de 48 heures, prévue les mardi 18 et mercredi 19 février 2025. Cette décision fait suite au constat d’un non-respect des engagements pris par le gouvernement concernant plusieurs revendications des enseignants-chercheurs.

Le Bureau National du SAES pointe du doigt le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) et le gouvernement, les accusant de ne pas avoir respecté leurs engagements. Parmi les griefs avancés, le syndicat dénonce notamment :

  • L’absence de régularisation des pensions de retraite des ayants cause des enseignants-chercheurs décédés, en violation du Code des pensions civiles et militaires. Selon le SAES, cette situation dure depuis cinq ans.
  • Le non-respect d’un engagement pris le 22 octobre 2024 par le MESRI, « en accord avec le gouvernement », pour réintroduire le décret revendiqué dans le circuit d’adoption des textes administratifs.
  • Le non-respect de la “clause de confiance” du 16 décembre 2024, qui engageait le gouvernement à signer en l’état un projet de décret relatif aux revendications du syndicat.
  • Le mutisme du MESRI face aux différents points du préavis de grève du 13 janvier 2025, pourtant arrivé à expiration.

Dans son communiqué publié ce dimanche, le SAES appelle ses militants à suspendre non seulement les activités pédagogiques (cours, soutenances, délibérations), mais aussi toute participation aux réunions administratives et aux formations payantes.

Le syndicat invite également les coordonnateurs à convoquer des assemblées générales de campus le mercredi 19 février 2025, afin d’évaluer la situation et de définir les prochaines étapes de la mobilisation.

Le SAES réclame une application immédiate du protocole d’accord signé avec les autorités et demande la restauration des droits des familles des enseignants-chercheurs décédés. « Il est inacceptable que des engagements formels soient bafoués, au détriment des droits des enseignants et de la stabilité de l’enseignement supérieur », déplore le Bureau National du syndicat.

Sommet de l’Union Africaine : Antonio Guterres salue le rôle influent du Sénégal sur la scène internationale

En marge de la deuxième journée du 38ᵉ Sommet de l’Union Africaine, le Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a eu un entretien avec le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Cette rencontre s’est inscrite dans un contexte de tensions mondiales marqué par des crises multiformes, allant des problématiques de sécurité en Afrique à l’urgence climatique, en passant par la réforme du système multilatéral.

Au cours des discussions, Antonio Guterres a tenu à souligner l’importance du Sénégal sur la scène internationale. Selon lui, le pays joue un rôle central dans la stabilisation de la sous-région et demeure un acteur incontournable dans les grandes instances internationales. « Le Sénégal a toujours su faire entendre une voix forte et respectée dans les débats diplomatiques mondiaux. Son engagement en faveur du multilatéralisme, de la paix et du développement durable est un modèle pour de nombreux pays », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU.

Antonio Guterres a également insisté sur le rôle que peut jouer le Président Faye dans la promotion des grandes causes mondiales, notamment celles liées à la réforme du système financier international pour une meilleure prise en charge des intérêts africains.

De son côté, Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé son attachement aux principes de justice, de paix et de préservation des grandes institutions africaines. Il a mis en avant la nécessité d’une coopération plus équilibrée entre les nations et d’un soutien accru aux pays africains dans leur lutte contre l’extrémisme violent et les défis économiques.

« L’Afrique ne saurait être laissée en marge des décisions majeures qui concernent l’avenir de la planète. Nous devons renforcer notre unité et parler d’une seule voix dans les instances internationales pour faire valoir nos intérêts », a déclaré le Chef de l’Etat.

Dans la continuité de cette journée diplomatique, le Président Faye s’est entretenu avec Moussa Faki Mahamat, Président sortant de la Commission de l’Union africaine. Il a salué les efforts et l’engagement de ce dernier en faveur de l’intégration africaine et de la consolidation des acquis institutionnels du continent. Tout en reconnaissant les avancées enregistrées au cours des huit années de mandat de Moussa Faki, le Président sénégalais a insisté sur les défis persistants, notamment en matière de gouvernance, de développement économique et de sécurité.

Le 38ᵉ Sommet de l’Union Africaine se tient dans un contexte où l’Afrique cherche à renforcer son autonomie stratégique face aux bouleversements géopolitiques mondiaux. Les discussions ont largement porté sur la nécessité d’une transformation économique du continent, d’une meilleure gestion des ressources naturelles et d’un engagement renouvelé en faveur de la paix et de la stabilité.

Sortie médiatique du MESRI : le SAES dénonce une rupture unilatérale du dialogue et dément les propos du ministre

Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a vivement réagi aux récentes déclarations du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), Dr Abdourahmane Diouf. Ce dernier s’est exprimé publiquement sur les revendications des enseignants du supérieur, suscitant l’indignation du SAES, qui dénonce des propos jugés « fantaisistes et malveillants ».

Dans un communiqué rendu public, le syndicat a déploré ce qu’il considère comme une tentative de déresponsabilisation de la part du ministre. L’une des principales sources de tension porte sur le décret modifiant le Décret n° 2020-1788 du 23 septembre 2020, relatif à l’allocation spéciale de retraite au profit des enseignants et chercheurs titulaires des universités. Selon le SAES, le ministre aurait avancé que ce décret aurait été « mystérieusement perdu dans les méandres de l’administration », alors que cette version avait déjà été contredite par les propres services du MESRI.

Le SAES affirme que le ministre a manqué à son devoir en ne présentant pas le décret concerné en Conseil des ministres, ce qui empêche son application. « Comment le SAES pourrait-il perdre un décret qu’il n’a même pas présenté au Conseil des Ministres ? », s’interroge le syndicat, qui accuse le ministre de vouloir détourner l’attention du public et de semer la confusion dans l’opinion.

Dans sa communication, le SAES s’insurge contre « un discours inélégant et empreint de contre-vérités », qui viserait à opposer les enseignants à la population et à justifier l’inaction des autorités. Le syndicat regrette que, depuis plusieurs mois, le dialogue social ait été interrompu et remplacé par des sorties médiatiques. Cette attitude, selon les enseignants, reflète une « rupture unilatérale du dialogue » de la part du MESRI, qui préfère communiquer par voie de presse plutôt que de discuter directement avec les partenaires sociaux.

Le SAES alerte sur les risques de perturbation du système universitaire en raison de l’inertie du gouvernement face à ses revendications. Le syndicat rappelle que son préavis de grève est arrivé à expiration et que l’absence de négociations sérieuses pourrait entraîner des mouvements sociaux dans les universités.

Il appelle à la responsabilité du gouvernement afin d’éviter une crise qui pourrait affecter les étudiants et compromettre le bon déroulement de l’année universitaire. « Nous informons les étudiants, leurs parents ainsi que l’opinion publique que, malgré notre bonne volonté, le mépris et les tactiques dilatoires du MESRI compromettent sérieusement la stabilité du sous-secteur de l’enseignement supérieur », prévient le syndicat.

Fermeture des bases françaises au Sénégal : une menace pour plus de 500 employés sénégalais

La fermeture annoncée des bases militaires françaises au Sénégal suscite une vive inquiétude parmi les travailleurs locaux. Avec un total de plus de 500 emplois directement et indirectement concernés, cette décision pourrait avoir un impact social majeur si aucune mesure d’accompagnement n’est mise en place. Alors que le gouvernement sénégalais et les autorités françaises n’ont pas encore officiellement statué sur l’avenir de ces travailleurs, les syndicats se mobilisent pour défendre leurs droits et exiger des solutions.

Depuis l’annonce du retrait progressif des troupes françaises installées au Sénégal, l’inquiétude grandit chez les travailleurs locaux. Djibril Ndiaye, secrétaire général de la section syndicale des éléments français au Sénégal, a récemment pris la parole pour alerter sur la situation précaire de ces employés. Selon lui, au moins 162 salariés travaillant directement pour les bases françaises risquent de perdre leur emploi, tandis que 327 autres employés sous-traitants sont également menacés. Au total, 524 Sénégalais pourraient ainsi se retrouver sans source de revenus.

« Nous avons envoyé des lettres d’audience au président de la République via le secrétaire général de la CNTS, Mody Guiro. Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu de réponse claire concernant notre avenir », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec les centrales syndicales.

Face à cette menace de chômage massif, les syndicats exigent une solution de redéploiement des travailleurs affectés. Leur principale demande est la reconversion du personnel dans d’autres entreprises ou administrations publiques afin de limiter l’impact de cette fermeture.

« Nous ne pouvons pas accepter que ces travailleurs soient laissés pour compte après des années de service. L’État doit prendre ses responsabilités et négocier une solution avec la France pour éviter une catastrophe sociale », a martelé Djibril Ndiaye.

Les syndicats souhaitent également que le gouvernement sénégalais engage des discussions avec Paris afin d’examiner d’éventuelles indemnisations pour les employés licenciés ou un plan de reclassement pour ceux qui peuvent être intégrés dans d’autres secteurs d’activité.

Cette situation met le gouvernement sénégalais face à un défi de taille : comment gérer le départ des forces françaises tout en préservant l’emploi des travailleurs locaux ?

Le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye, engagé dans une dynamique de renforcement de la souveraineté nationale, devra aussi tenir compte des répercussions économiques et sociales de cette décision. Dans un contexte où le chômage et le coût de la vie pèsent déjà lourdement sur la population, un licenciement massif de ces travailleurs risquerait d’aggraver la situation et d’alimenter le mécontentement social.

Si aucune solution rapide n’est trouvée, la mobilisation des syndicats pourrait prendre de l’ampleur. Des mouvements de protestation ne sont pas à exclure dans les semaines à venir. Les travailleurs concernés attendent des réponses et espèrent que des négociations seront rapidement entamées entre Dakar et Paris.

Appel à faire des sacrifices – Badara Gadiaga interpelle les nouvelles autorités : « On ne fera pas de sacrifices tant que vous ne réduirez pas votre train de vie »

Face aux déclarations du gouvernement appelant les Sénégalais à faire des sacrifices pour faire face aux difficultés économiques du pays, Badara Gadiaga a vivement réagi lors de l’émission Jakaarlo. Il a dénoncé ce qu’il considère comme un double discours des autorités et a appelé ces dernières à montrer l’exemple en adoptant un mode de vie plus sobre avant de demander des efforts à la population.

Badara Gadiaga s’en est pris directement aux nouvelles autorités en pointant du doigt leur niveau de vie, qu’il juge trop élevé. « Vous vivez comme des princes », a-t-il déclaré avec fermeté. Selon lui, il est incohérent de demander aux citoyens de consentir à des sacrifices alors que les dirigeants maintiennent des privilèges jugés excessifs.

Parmi les points qu’il a soulevés figurent :

  • Le maintien des fonds spéciaux, qui restent opaques et peu justifiés selon lui ;
  • L’utilisation de l’avion présidentiel par le Premier ministre pour ses déplacements, une pratique coûteuse ;
  • Les dépenses de l’Assemblée nationale, notamment les achats de véhicules officiels pour les députés, justifiés par une volonté de « restaurer la dignité des parlementaires » ;
  • La distribution de passeports diplomatiques, perçue comme un privilège inutilement étendu ;
  • Les logements de fonction et autres avantages accordés aux responsables politiques.

« On ne fera pas de sacrifices tant que vous ne réduirez pas votre train de vie », a insisté Badara Gadiaga, estimant que les citoyens ne peuvent être sollicités tant que des mesures concrètes de rationalisation des dépenses publiques ne sont pas mises en place.

Il a également émis des réserves sur les annonces gouvernementales concernant la réduction des subventions sur certains produits de base, comme l’électricité (Woyofal) et le carburant. « Nous ne l’accepterons pas », a-t-il averti, craignant une aggravation des difficultés économiques pour les populations les plus vulnérables.

En guise de conclusion, Badara Gadiaga a exhorté le gouvernement à réorienter ses priorités. « On ne solutionne pas des solutions, on solutionne des problèmes. Nous avons des problèmes, vous avez les solutions, alors réglez nos problèmes », a-t-il martelé.

Loi d’amnistie des événements de 2021 et 2024 : La Rapporteuse spéciale des Nations Unies demande son abrogation

Lors de sa visite officielle au Sénégal, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la torture, Alice Jill Edwards, a formulé un appel ferme à l’attention du gouvernement sénégalais : l’abrogation de la loi d’amnistie relative aux événements des manifestations de mars 2021 à février 2024. Cette loi, qui accorde une immunité de poursuites aux personnes impliquées dans des actes de violence et des violations des droits de l’homme lors de ces manifestations, est désormais un point de friction majeur.

La Rapporteuse spéciale a vivement critiqué cette loi, soulignant qu’elle ne permettait pas de faire toute la lumière sur les événements ni de rendre justice aux victimes des violences policières et des violations des droits de l’homme qui ont marqué ces manifestations. « Je demande instamment au Sénégal d’abroger la loi d’amnistie qui accorde une immunité de poursuites aux personnes impliquées dans le recours à une force excessive et dans d’autres violations des droits de l’homme », a-t-elle déclaré.

Elle a expliqué que cette amnistie crée une impunité qui empêche de juger et de tenir responsables les auteurs de ces actes de violence, et prive ainsi les victimes de leurs droits à la justice. Selon elle, cette législation empêche le pays de répondre à ses obligations internationales en matière de droits de l’homme et d’assurer la justice pour les victimes de ces événements tragiques.

Alice Jill Edwards a insisté sur la nécessité pour le gouvernement sénégalais d’établir la vérité sur ces événements, de traduire les responsables devant la justice et de garantir des réparations aux victimes. Elle a également mis en avant l’importance de cette démarche pour la réconciliation nationale et le respect des principes de droit.

La Rapporteuse a ajouté que le Sénégal, en tant que signataire de nombreuses conventions internationales relatives aux droits de l’homme, a l’obligation de respecter ces engagements et de garantir à chaque citoyen le droit à la justice. En maintenant la loi d’amnistie, selon elle, le gouvernement prive non seulement les victimes de justice, mais entrave également les processus démocratiques du pays.

En conclusion, la Rapporteuse spéciale a appelé le Sénégal à revoir sa position sur la loi d’amnistie et à prendre des mesures pour s’assurer que la justice soit rendue de manière équitable et transparente. Elle a souligné que des réformes législatives étaient essentielles pour garantir que les autorités et les responsables des actes violents soient tenus responsables de leurs actes, dans le respect des normes internationales en matière de droits de l’homme.

Les prisons sénégalaises, une « poudrière » : L’ONU appelle à des mesures urgentes

Le 14 février 2025, à l’issue de sa visite officielle au Sénégal, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la torture, Alice Jill Edwards, a tiré la sonnette d’alarme concernant la situation critique des prisons sénégalaises. Dans un communiqué publié sur le site de l’ONU, elle a qualifié les prisons du pays de « poudrière » en raison de la surpopulation dramatique et inhumaine qu’elle y a observée, avertissant que cela pourrait conduire à des violences ou à une propagation incontrôlable de maladies.

Lors de sa visite, Alice Jill Edwards a pu constater de ses propres yeux les conditions de détention extrêmement difficiles dans cinq établissements pénitentiaires. Elle a décrit des chambres tellement surpeuplées que les détenus étaient contraints de dormir dans des positions inconfortables, entassés sur des matelas minces, parfois dans des espaces aussi étroits que sous des lits superposés. Certaines cellules étaient bondées au point où des détenus étaient forcés de dormir dans les couloirs, tandis que les installations sanitaires étaient bien insuffisantes.

Elle a souligné que cette situation constitue non seulement une violation des droits humains, mais aussi un véritable danger. « La surpopulation que j’ai vue dans les prisons est dramatique et inhumaine. Je crains fort que le problème de la surpopulation ne soit une poudrière qui pourrait exploser à tout moment », a-t-elle déclaré. Cette situation a des répercussions graves, notamment en matière de propagation des maladies infectieuses et transmissibles.

Edwards a salué les efforts du gouvernement sénégalais pour améliorer la situation, notamment l’utilisation accrue du marquage électronique et la construction de nouvelles installations pénitentiaires. Toutefois, elle a insisté sur le fait que des mesures exceptionnelles doivent être prises immédiatement. Parmi les recommandations formulées, elle a proposé une réduction automatique des peines de 20 % pour les détenus purgeant des peines de trois ans ou moins, ainsi que la libération immédiate des accusés en détention provisoire depuis plus d’un an, sauf dans les cas d’infractions graves.

Elle a également souligné que la lenteur du système judiciaire aggrave la situation, appelant à des réformes pour accélérer les procédures judiciaires. « Un changement d’approche est nécessaire, guidé par de nouveaux critères pour les procureurs et les juges », a-t-elle précisé. Selon elle, le maintien en détention provisoire jusqu’au procès devrait devenir l’exception, et non la règle, afin d’alléger la pression sur les prisons.

La Rapporteuse spéciale a aussi attiré l’attention sur le traitement des femmes détenues au Sénégal, en particulier celles accusées d’avortement médical, souvent dans des cas de viol ou d’inceste. Elle a exprimé son soutien à une libération spéciale pour ces femmes, soulignant que leur détention est en contradiction avec le Protocole de Maputo sur les droits des femmes, ratifié par le Sénégal.

Enfin, Edwards a critiqué la loi d’amnistie sénégalaise, qui accorde une immunité de poursuites aux responsables de violations des droits de l’homme commises lors des manifestations entre mars 2021 et février 2024. Elle a exhorté le gouvernement à abroger cette loi et à établir la vérité sur ces événements pour rendre justice aux victimes.

Alice Jill Edwards a conclut son rapport en appelant le gouvernement sénégalais à prendre des mesures audacieuses pour résoudre la crise pénitentiaire et garantir des conditions de détention dignes et conformes aux normes internationales. Elle a également insisté sur la nécessité de mettre en place des réformes structurelles pour améliorer l’administration de la justice, afin que les droits des détenus soient pleinement respectés et que des avancées notables soient faites dans la lutte contre la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Situation catastrophique des finances publiques : Pastef appelle à la patience et à la solidarité du peuple sénégalais

Le 14 février 2025, lors d’une conférence de presse tenue par le Bureau politique du Pastef, la situation financière du Sénégal a été décrite comme catastrophique, suite au rapport alarmant de la Cour des comptes. Le rapport met en évidence une gestion désastreuse des finances publiques, qualifiée de « carnage financier sans précédent » dans l’histoire politique du pays.

Le professeur Daouda Ngom, coordonnateur des cadres du Pastef, a partagé des constats accablants sur la situation. Selon lui, les « manquements graves », voire « criminels », identifiés par la Cour des comptes ont plongé les finances publiques dans une crise profonde, qualifiée d’ »hypertension ». Le rapport, qui révèle des dérives dans la gestion des fonds publics, a été perçu comme un choc pour les autorités et la population.

Face à ce constat alarmant, Pastef a exigé des mesures de reddition de comptes, appelant le gouvernement à traduire les responsables de ces malversations devant les juridictions compétentes. Le Bureau politique du parti a souligné la nécessité de poursuivre les actions de lutte contre la corruption et de renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques. « Notre parti, Pastef/Les patriotes, appelle ainsi le gouvernement à tout mettre en œuvre pour une reddition des comptes et la traduction des brigands financiers devant les juridictions compétentes », a insisté le professeur Ngom.

Malgré la gravité de la situation, le Bureau politique du Pastef a tenté de rassurer la population sur les mesures déjà prises par le gouvernement pour remédier à cette crise. Il a mentionné des initiatives telles que l’élargissement de l’assiette fiscale, la réduction du train de vie de l’État et la mobilisation de l’épargne locale comme des étapes importantes pour redresser la situation.

Dans un contexte où l’État se retrouve avec peu de marge de manœuvre, le Bureau politique de Pastef a lancé un appel à la solidarité nationale, soulignant que ce moment difficile requiert un « sursaut de patriotisme ». Pastef a ainsi appelé le peuple sénégalais à être patient, solidaire et à continuer de faire confiance aux autorités, notamment au président de la République, au Premier ministre et à l’ensemble du gouvernement, pour mener à bien la transformation systémique du Sénégal.

La situation des finances publiques au Sénégal est aujourd’hui une source majeure d’inquiétude. Le rapport de la Cour des comptes, ainsi que les demandes du Pastef pour une meilleure gestion et une reddition des comptes, font état d’une crise profonde qui nécessite des actions urgentes et transparentes. Le gouvernement, tout en mettant en place des mesures pour améliorer la situation, devra relever le défi de restaurer la confiance de la population, en particulier à travers des actions concrètes de justice et de réformes structurelles. Le peuple sénégalais, quant à lui, est appelé à rester solidaire et à faire preuve de patience, dans l’espoir d’une transformation durable du pays.

Révision ordinaire des listes électorales 2025 : une opportunité pour plus de 3 millions de citoyens de devenir électeurs

Le Sénégal a officiellement lancé la révision ordinaire des listes électorales pour l’année 2025. Cette opération, démarrée le 1er février, se poursuivra jusqu’au 31 juillet sur l’ensemble du territoire national. Elle vise à permettre aux citoyens d’accéder à leur droit de vote en s’inscrivant pour la première fois ou en mettant à jour leurs informations électorales. Encadrée par la Direction générale des élections (DGE) et supervisée par la Commission électorale nationale autonome (CENA), cette initiative revêt une importance capitale pour garantir une participation démocratique plus large et inclusive.

La nécessité de cette révision se justifie par l’écart significatif entre la population sénégalaise et le nombre d’électeurs inscrits. Selon les dernières données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la population du Sénégal est estimée à environ 18 millions d’habitants, tandis que le fichier électoral ne recense que 7 371 891 électeurs. Cette différence de plus de 10 millions de personnes met en évidence l’enjeu d’une plus grande mobilisation afin d’augmenter le taux d’inscription sur les listes électorales.

La mise à jour du fichier électoral est assurée par des commissions administratives installées dans chaque commune du pays. Ces commissions sont chargées de recevoir et de traiter les demandes d’inscription, de modification ou de radiation des électeurs. Elles sont composées d’un président désigné par l’autorité administrative, du maire ou de son représentant, ainsi que de représentants des partis politiques. Cette diversité dans la composition des commissions vise à garantir un processus transparent et équitable.

Pour s’inscrire sur les listes électorales ou mettre à jour leurs informations, les citoyens doivent se présenter aux commissions avec leur carte nationale d’identité biométrique CEDEAO. Ceux qui ont changé de domicile doivent fournir un document justifiant leur nouvelle adresse, comme une facture d’eau ou d’électricité, ou un certificat de résidence. Les militaires et paramilitaires souhaitant modifier leur statut électoral doivent également présenter une attestation confirmant leur changement de situation.

La révision des listes électorales prend aussi en compte les radiations nécessaires. Les personnes décédées, celles frappées d’incapacité juridique et celles qui souhaitent volontairement être retirées des listes sont concernées par cette procédure. En cas de rejet d’une demande d’inscription ou de modification, les citoyens ont la possibilité de saisir le tribunal d’instance, qui statue dans un délai de dix jours. Les contestations liées à la radiation d’un électeur ou à la publication des listes provisoires peuvent également être portées devant la justice, avec la possibilité d’un recours devant la Cour suprême pour les cas les plus complexes.

Lutte antidrogue : la gendarmerie met la main sur un trafiquant en fuite après trois mois de cavale

Après plusieurs mois de traque, la gendarmerie nationale a enfin mis la main sur un individu considéré comme le chef d’un réseau de trafic de chanvre indien. M. B., né en 1990, a été interpellé dans la nuit du 13 au 14 février 2025 aux environs de 3 heures du matin par la brigade territoriale de la zone franche industrielle. Il était en fuite depuis plus de trois mois et faisait l’objet d’un mandat de recherche pour association de malfaiteurs, trafic intérieur de drogue et blanchiment de capitaux.

L’affaire remonte à la nuit du 17 au 18 novembre 2024, lorsqu’une vaste opération menée par la gendarmerie avait permis la saisie de plus de 400 kg de chanvre indien et l’arrestation de trois membres du réseau. Lors de cette intervention, un véhicule utilisé pour le transport de la drogue avait été saisi, mais le principal suspect avait réussi à échapper aux forces de l’ordre.

Depuis, les enquêteurs n’ont cessé de remonter la piste du fugitif. Grâce à un minutieux travail de surveillance et de renseignement, les forces de l’ordre ont finalement réussi à localiser et à interpeller M. B. dans un lieu tenu secret pour les besoins de l’enquête.

Cette interpellation met un terme à des mois d’investigations et de surveillance intensive. Selon les autorités, le suspect dirigeait un réseau bien structuré, impliqué dans l’acheminement et la distribution de grandes quantités de drogue sur plusieurs axes du pays. Sa capture constitue un coup dur pour ce réseau de trafic de stupéfiants.

Le mis en cause a été placé en garde à vue et sera déféré devant les autorités judiciaires compétentes pour répondre des charges qui pèsent contre lui.

Dans un communiqué, la Gendarmerie nationale a réaffirmé son engagement à lutter sans relâche contre le trafic de drogue. Elle rappelle que ces substances illicites représentent une menace pour la jeunesse et la sécurité du pays.

Papa Malick Ndour appelle à la défense des institutions du Sénégal contre « les manipulations politiques »

Alors que le rapport de la Cour des Comptes continue de provoquer des remous dans la sphère politique, l’ancien ministre Papa Malick Ndour est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme une tentative de déstabilisation des institutions sénégalaises. Selon lui, les attaques répétées contre le rapport ne visent pas uniquement à critiquer son contenu, mais plutôt à saper l’intégrité et la stabilité des structures républicaines.

Lors d’un point de presse, Papa Malick Ndour a évoqué une « vassalisation » des institutions publiques, affirmant que certaines manœuvres politiques étaient orchestrées dans le but d’affaiblir les fondements de la démocratie sénégalaise. Il estime que derrière ces attaques, se cache une stratégie de manipulation de l’opinion publique menée par Ousmane Sonko et ses alliés. Pour l’ancien ministre, cette démarche vise à créer une défiance généralisée envers les institutions étatiques afin de renforcer une position politique basée sur la contestation permanente.

« Ce qui se passe actuellement n’est rien d’autre qu’une tentative de destruction méthodique de nos institutions. On cherche à détourner l’opinion publique avec des accusations sans fondement dans le seul but de servir des intérêts personnels et politiques. Cela est extrêmement dangereux pour l’unité nationale », a-t-il déclaré.

Papa Malick Ndour s’inquiète particulièrement des conséquences de cette campagne de dénigrement sur le fonctionnement de l’État et sur les fonctionnaires républicains qui, selon lui, sont injustement pris pour cibles. Il rappelle que l’administration sénégalaise est composée de serviteurs de l’État compétents et dévoués, qui ne devraient pas être instrumentalisés dans des querelles politiques. « Nos fonctionnaires sont les piliers de notre administration. Ils œuvrent chaque jour pour le bien-être du pays sans aucune appartenance politique. Les attaquer, c’est fragiliser notre État », a-t-il ajouté.

Face à cette situation, il appelle à un sursaut national et exhorte les Sénégalais à ne pas tomber dans le piège de la division. Il insiste sur l’importance de défendre les institutions républicaines contre toute tentative de manipulation politique, afin de préserver la stabilité et la transparence du pays.

« Le Sénégal a toujours été une nation respectée pour sa solidité institutionnelle. Nous devons nous mobiliser pour éviter que ce climat de suspicion ne détruise notre réputation et ne mette en péril nos acquis démocratiques. Le peuple doit rester vigilant et ne pas se laisser emporter par des discours populistes qui ne visent qu’à semer la confusion », a-t-il conclu.

Me Aïssata Tall Sall critique le rapport de la Cour des Comptes : « C’est un document qui souffre dans le fond, la forme et la finalité »

La publication du rapport d’audit de la Cour des Comptes sur la gestion de l’État entre 2019 et mars 2024 continue de susciter des réactions vives au sein de la classe politique. Après les critiques formulées par l’Alliance pour la République (APR) contre la publication du rapport dans le cadre de l’initiative « Jub, Jubal, Jubbanti », c’est au tour de Me Aïssata Tall Sall de monter au créneau. La présidente du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal et membre influente de l’APR a tenu, ce jeudi, un point de presse au cours duquel elle a remis en question la crédibilité du document et dénoncé ce qu’elle considère comme un travail biaisé.

Selon l’ancienne ministre de la Justice sous Macky Sall, le rapport de la Cour des Comptes « souffre dans le fond, la forme et la finalité ». D’entrée de jeu, elle a pointé du doigt des « incongruités et incohérences », qui, selon elle, jettent un discrédit sur la démarche adoptée par l’institution de contrôle des finances publiques.

Sur la forme, Me Aïssata Tall Sall déplore l’absence de prise en compte des observations des anciens ministres des Finances ayant exercé durant la période couverte par l’audit. Selon elle, il aurait été plus juste d’inclure les éléments de réponse de ces ministres avant de publier le document. « Il aurait fallu interroger ceux qui ont eu à gérer ces ressources publiques et leur permettre d’apporter des clarifications. Ce travail n’a pas été fait par la Cour des Comptes », a-t-elle regretté.

L’ancienne ministre va plus loin en s’interrogeant sur l’authenticité même du document, soulignant l’absence de signatures officielles. « On peine à savoir qui a revendiqué la paternité de ce document », a-t-elle dénoncé, insinuant ainsi un possible manque de transparence dans le processus d’élaboration du rapport. Pour elle, un document d’une telle importance aurait dû être signé par les magistrats en charge de l’audit afin d’éviter toute contestation sur son origine et sa validité.

Sur le fond, Me Aïssata Tall Sall estime que la Cour des Comptes ne fait que se répéter et que ce rapport n’apporte rien de nouveau. Elle rappelle que des audits similaires ont déjà été réalisés sous l’ancien régime et que la Cour ne fait que réutiliser des données anciennes pour justifier des conclusions déjà établies d’avance. « Ce rapport semble vouloir imposer de nouveaux chiffres pour ternir l’image des responsables de l’ancien régime », a-t-elle accusé, affirmant que cette démarche s’inscrit dans une volonté de nuire politiquement aux anciens dignitaires du pouvoir.

La sortie de Me Aïssata Tall Sall vient ainsi renforcer la ligne défensive de l’APR face aux accusations de mauvaise gestion portées contre le régime de Macky Sall. Alors que le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye promet des poursuites judiciaires contre les auteurs présumés de malversations financières, l’ancienne ministre de la Justice considère que ces accusations relèvent davantage d’un agenda politique que d’une réelle volonté d’assainissement des finances publiques.

Les débats autour de ce rapport risquent donc de se prolonger, entre un gouvernement déterminé à faire toute la lumière sur la gestion passée et une opposition qui dénonce une chasse aux sorcières. Pendant ce temps, l’opinion publique reste divisée entre ceux qui réclament des sanctions exemplaires et ceux qui voient dans cette affaire une instrumentalisation politique des institutions judiciaires et financières du pays.

FMI et Banque mondiale : La crise de confiance qui bouleverse les finances publiques du Sénégal

Six mois après avoir dévoilé la situation réelle des finances publiques, le gouvernement sénégalais se retrouve face à une crise de confiance avec les institutions financières internationales. Lors d’une conférence de presse, Ahmadou Al Aminou Lo, ministre Secrétaire Général du gouvernement, est revenu sur les répercussions de cette politique de transparence, notamment sur les relations avec le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale.

Dès son arrivée au pouvoir, l’actuel gouvernement avait promis de faire la lumière sur la gestion des finances publiques. En juillet dernier, les autorités avaient dénoncé une falsification des chiffres économiques sous l’ancien régime, révélant un déficit budgétaire bien plus important que celui officiellement annoncé. Ces déclarations ont eu un effet immédiat : la méfiance des partenaires financiers s’est installée, entraînant un gel des financements extérieurs.

« Quand nous avions annoncé que les chiffres sur les finances publiques étaient faux, tous les organismes qui nous prêtaient de l’argent, c’est-à-dire le FMI et la Banque mondiale, avaient retenu leur main », a expliqué Ahmadou Al Aminou Lo. En clair, la révélation de ces irrégularités a poussé les bailleurs à suspendre certains décaissements, rendant plus difficile la gestion budgétaire de l’État.

L’économie sénégalaise repose en grande partie sur les financements des institutions internationales. Le FMI et la Banque mondiale jouent un rôle clé dans l’équilibre budgétaire en fournissant des prêts et en soutenant des projets de développement. Le gel de ces financements complique donc sérieusement la mise en œuvre des réformes économiques prévues par l’État.

Face à cette situation, le gouvernement est confronté à un dilemme : continuer sur la voie de la transparence au risque de fragiliser davantage la confiance des bailleurs ou bien adopter une approche plus diplomatique pour rassurer les investisseurs internationaux.

Cette crise de confiance a des impacts concrets sur l’économie sénégalaise. Le gel des financements extérieurs réduit la capacité du gouvernement à honorer certaines dépenses publiques, notamment les investissements dans les infrastructures et les services sociaux. En outre, la suspension de ces appuis budgétaires accroît la pression sur les finances publiques, obligeant l’État à explorer d’autres sources de financement.

Les entreprises nationales, en particulier celles qui dépendent des contrats publics, ressentent déjà les effets de cette situation. Certains projets de grande envergure, financés en partie par des fonds internationaux, connaissent des retards, ce qui freine la croissance économique et l’emploi.

Pour sortir de cette impasse, le gouvernement devra rapidement mettre en place une stratégie visant à restaurer la confiance des institutions financières internationales. Plusieurs pistes sont envisagées :

  1. Renforcer la transparence et la bonne gouvernance : La publication régulière des rapports financiers et des audits indépendants pourrait rassurer les bailleurs sur la gestion des ressources publiques.
  2. Négocier avec le FMI et la Banque mondiale : Une approche diplomatique avec ces institutions est nécessaire pour clarifier la nouvelle politique économique et obtenir des engagements concrets en faveur de la reprise des financements.
  3. Diversifier les sources de financement : Le Sénégal pourrait explorer d’autres options, notamment en renforçant ses relations économiques avec des partenaires non traditionnels tels que la Chine, la Turquie ou les pays du Golfe.
  4. Mobiliser les ressources internes : Une réforme fiscale efficace pourrait permettre d’accroître les recettes de l’État et réduire la dépendance aux financements extérieurs.

Le pari du gouvernement sur la transparence est certes courageux, mais il implique des ajustements stratégiques pour éviter une crise prolongée. Le Sénégal se trouve à un tournant crucial où il doit conjuguer vérité et pragmatisme pour garantir une stabilité économique durable.

Rapport de la Cour des comptes : Ousmane Diagne annonce des enquêtes et des poursuites judiciaires

Le gouvernement sénégalais prend très au sérieux les révélations du rapport de la Cour des comptes. Ce mercredi, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a tenu un point de presse pour détailler les mesures qui seront prises après la publication de ce document accablant sur la gestion des finances publiques entre 2019 et mars 2024.

Devant la presse, le Garde des Sceaux a reconnu la gravité des faits mis en lumière par le rapport, affirmant que des enquêtes seront lancées pour identifier les responsables et les traduire en justice.

« L’exploitation du rapport de la Cour des comptes révèle des faits graves. Cette juridiction, que nous considérons comme crédible, a fait un travail minutieux, et nous devons maintenant tirer toutes les conséquences judiciaires de ses conclusions. »

Le ministre a insisté sur le respect de la procédure légale, rappelant les principes fondamentaux tels que la présomption d’innocence, les droits de la défense et le principe du contradictoire.

« La mise en œuvre diligente de toutes les mesures judiciaires nécessaires sera effectuée afin d’élucider ces faits, d’identifier les responsables et de les traduire devant les juridictions compétentes. »

Dans ce cadre, des enquêtes approfondies seront ouvertes, et tous ceux impliqués dans des irrégularités financières seront poursuivis, y compris les coauteurs et complices présumés.

Ousmane Diagne a précisé que les dossiers pourraient être orientés vers la Haute Cour de justice, juridiction compétente pour juger les personnalités publiques ayant exercé de hautes fonctions, ainsi que vers le Pool judiciaire financier (PJF), chargé des crimes économiques et financiers.

« Tous ceux qui sont impliqués dans ces affaires seront identifiés et, si nécessaire, déférés devant les juridictions compétentes. »

Le ministre a conclu en affirmant que le peuple sénégalais sera informé en toute transparence de l’évolution des enquêtes. Cette annonce s’inscrit dans la volonté du gouvernement de renforcer la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion des fonds publics.

Sénégal : Les révélations de Bougane Gueye Dany sur la gestion des finances publiques enfin confirmées par la Cour des comptes

Le rapport récemment publié par la Cour des comptes sur la gestion de la dette publique au Sénégal n’a fait que confirmer des accusations portées depuis plusieurs mois par l’opposant Bougane Gueye Dany. En effet, l’homme politique avait dénoncé des irrégularités concernant des crédits contractés sans l’accord de la Direction du Crédit, ainsi que des comptes ouverts illégalement, sans l’autorisation du ministère des Finances. Ces dénonciations, qui avaient été largement ignorées à l’époque, trouvent aujourd’hui un écho officiel, alors que la Cour des comptes et l’Inspection générale des Finances (IGF) semblent enfin reconnaître la gravité de la situation.

Bougane Gueye Dany, dans ses nombreuses interventions publiques, avait déjà attiré l’attention sur la manipulation des fonds publics par certains fonctionnaires. Selon lui, ces pratiques de gestion opaque permettaient à des individus d’agir en dehors du contrôle des agents comptables de l’État, exposant ainsi les finances publiques à de graves dérives. Pourtant, malgré ces alertes, ces irrégularités avaient été minimisées par les autorités, et il aura fallu attendre la publication du rapport de la Cour des comptes pour que ces faits prennent une ampleur plus large.

Le rapport de la Cour des comptes révèle que le précédent gouvernement avait non seulement omis de communiquer des données fiables concernant la dette et le déficit publics, mais que certaines opérations financières, notamment des crédits, avaient été contractées sans l’accord nécessaire de la Direction du Crédit. Pire encore, des comptes avaient été ouverts sans l’approbation préalable du ministère des Finances, ce qui constitue une grave violation des procédures budgétaires et financières en vigueur.

Ces révélations viennent également mettre en lumière le manque de transparence dans la gestion des finances publiques, un problème qui avait été soulevé à plusieurs reprises par l’opposition, mais qui n’avait pas trouvé de réponses satisfaisantes jusqu’à récemment. Ce retard dans la prise en compte des dénonciations de Bougane Gueye Dany et d’autres figures politiques montre un manque de rigueur dans les mécanismes de contrôle interne des finances de l’État, alors que la gestion des fonds publics devrait être soumise à une transparence totale.

Le ministère des Finances a annoncé la tenue prochaine d’une réunion avec les investisseurs internationaux pour clarifier la situation et discuter des mesures de centralisation de la gestion de la dette publique. Cependant, il est impératif que cette réunion soit l’occasion de revenir sur ces irrégularités passées et de prendre des mesures concrètes pour éviter toute répétition de telles pratiques à l’avenir.

Il est aussi essentiel que les responsabilités soient clairement établies et que les responsables de ces dérives financières soient identifiés et sanctionnés. La mise en place de réformes plus strictes en matière de contrôle des finances publiques devient aujourd’hui indispensable, tant pour rassurer les citoyens que les partenaires internationaux du Sénégal, qui réclament plus de transparence et de rigueur dans la gestion des fonds publics.

Sénégal : Le ministère des Finances annonce une réunion avec les investisseurs après la publication du rapport de la Cour des comptes

Le ministère des Finances du Sénégal a annoncé mercredi, dans une note adressée aux investisseurs, son intention de centraliser la gestion de la dette publique du pays. Cette décision fait suite à la publication d’un rapport de la Cour des comptes qui a révélé des irrégularités dans la gestion de la dette et du déficit publics sous l’ancien gouvernement. Le rapport a notamment souligné des lacunes dans la communication des données financières, qui auraient nui à la transparence et à la bonne gestion des finances publiques.

Dans ce contexte, le ministère des Finances prévoit d’organiser une réunion avec les investisseurs internationaux pour clarifier la situation et expliquer les mesures prises pour redresser la gestion de la dette. Cette réunion, qui se tiendra dans les prochaines semaines, vise à rassurer les partenaires financiers du Sénégal sur la solidité des réformes et sur l’engagement du gouvernement actuel à assurer une gestion rigoureuse et transparente des finances publiques.

L’un des principaux objectifs de cette centralisation est de mieux suivre l’évolution de la dette et d’optimiser les mécanismes de financement, dans un contexte économique marqué par une pression croissante sur les ressources publiques. Le ministère des Finances a également insisté sur la nécessité de renforcer la communication avec les investisseurs pour garantir une meilleure compréhension des enjeux économiques et financiers du pays.

Ce tournant intervient alors que le Sénégal, sous l’impulsion du président Bassirou Diomaye Faye, cherche à renforcer ses relations avec les partenaires internationaux et à consolider la stabilité économique, tout en faisant face à des défis de financement, notamment pour soutenir des projets d’infrastructure ambitieux.

Le rapport de la Cour des comptes a aussi mis en lumière plusieurs points d’amélioration dans le processus budgétaire, notamment une gestion moins optimale des ressources publiques et des insuffisances dans la planification financière à long terme. Ces observations devraient conduire à une révision des politiques de gestion budgétaire du pays, avec des réformes visant à améliorer la transparence et l’efficacité des dépenses publiques.

La réunion avec les investisseurs, prévue prochainement, constitue une étape clé dans le processus de redressement de la gestion des finances publiques du Sénégal. Elle représente aussi une opportunité pour le gouvernement de présenter son plan de réforme et de rassurer les acteurs économiques et financiers sur la viabilité des politiques mises en place.

Hamidou Anne critique la gouvernance de Diomaye Faye : entre désillusion et incertitudes

Lors d’une interview fleuve sur 7TV, Hamidou Anne, essayiste et ancien conseiller au ministère des Affaires étrangères, a livré une analyse sans concession de la situation politique, économique et diplomatique du Sénégal sous l’ère de Bassirou Diomaye Faye. Selon lui, le pays traverse une période de grande incertitude, marquée par des décisions qu’il juge inadaptées et une gouvernance qu’il qualifie d' »agitation stérile ».

Hamidou Anne n’a pas mâché ses mots en décrivant le gouvernement en place comme une équipe de « stagiaires sans maîtres de stage ». D’après lui, l’actuelle administration peine à définir une ligne directrice permettant d’amorcer un réel développement du pays. « Ces gens en face ne redresseront rien. Ils sont simplement dans l’agitation », a-t-il affirmé face à la journaliste Maïmouna Ndour Faye. Pour lui, le travail de fond et la discrétion sont les véritables moteurs du progrès, et non les débats stériles qui dominent actuellement l’espace public.

Revenant sur l’un des dossiers brûlants du moment, la reddition des comptes, l’essayiste a particulièrement pointé du doigt le traitement du cas de Farba Ngom. Il s’interroge sur la légitimité de la levée de son immunité parlementaire, qu’il considère comme précipitée et contraire aux principes démocratiques. Toutefois, il admet que l’exigence de transparence et de justice reste essentielle pour asseoir l’État de droit, à condition qu’elle soit appliquée de manière équitable.

Interrogé sur la possibilité d’une poursuite judiciaire contre l’ancien président Macky Sall, Hamidou Anne s’est montré catégorique : « Le régime actuel ne va pas le traduire en justice. Ce ne sont que des paroles en l’air ». Selon lui, tant que des figures comme Juan Branco ne seront pas inquiétées par la justice internationale, toute volonté affichée de poursuite contre Macky Sall restera illusoire.

Hamidou Anne a également réaffirmé son opposition à la loi d’amnistie, estimant qu’il aurait fallu rendre justice avant de l’adopter. « Je me suis dit que ceux qui ont cassé, brûlé, vandalisé, devaient être corrigés à la hauteur de leurs actes », a-t-il déclaré. Il critique ainsi la logique d’impunité qui, selon lui, affaiblit l’autorité de l’État. Malgré son désaccord initial, il reconnaît le pragmatisme de Me Aïssata Tall Sall, qui s’est pliée à cette décision par souci de stabilité.

Sur le plan international, Hamidou Anne déplore un « effacement progressif du Sénégal sur la scène africaine et mondiale » depuis l’arrivée au pouvoir de Diomaye Faye. S’il concède que la ministre des Affaires étrangères, Yassine Fall, est injustement critiquée, il estime néanmoins que son action reste timide.

« Le Sénégal a toujours été une puissance diplomatique », rappelle-t-il, citant des épisodes marquants comme l’envoi de troupes en République démocratique du Congo en 1965 ou encore le rôle du pays dans les grandes négociations africaines sous Abdoulaye Wade. « Aujourd’hui, nous constatons que le Sénégal renonce progressivement à cette ambition d’universalisme. »

Au terme de son intervention, Hamidou Anne a dressé un constat sombre sur la situation actuelle, insistant sur le manque de vision du gouvernement et les difficultés croissantes auxquelles font face les Sénégalais. « Nous ne pouvons pas nous permettre de gouverner sur des promesses creuses. Il faut une feuille de route claire et des actions concrètes », conclut-il.

COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 12 FEVRIER 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 12 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République. A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses condoléances les plus attristées au Khalif général et à la Communauté mouride, suite au rappel à Dieu, le samedi 08 février 2025, de Serigne Bassirou Mbacké Anta NIANG, Khalif de Darou Mouhty. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions avec les organisateurs en vue du bon déroulement du Magal de Darou Mouhty qui sera célébré le vendredi 14 février 2025.

Le Chef de l’Etat a largement évoqué le rapport d’audit de la Cour des Comptes relatif à la situation des finances publiques de la période de 2019 au 31 mars 2024 que le Premier Président de l’institution supérieure de contrôle des finances publiques lui a transmis. Ce rapport, basé sur des principes de transparence, offre une vue claire et exhaustive de la situation des finances publiques sur cette période et met en lumière plusieurs manquements graves qui nécessitent des actions immédiates. Tout d’abord, des rattachements irréguliers de recettes ont été identifiés. Certaines recettes ont été comptabilisées sur des exercices antérieurs, ce qui a faussé la réalité du déficit budgétaire pour certaines années. Cette situation a contribué à sous estimer les déficits budgétaires, créant ainsi un déséquilibre dans la présentation des comptes publics. Le déficit budgétaire, déjà préoccupant, a atteint des niveaux critiques au cours des dernières années. Il est passé de 9,85% en 2019 à 9,17% en 2020, 11,47% en 2021, 12,65% en 2022, et 12,30% en 2023. Cette progression rapide du déficit met en évidence la nécessité de réformes structurelles urgentes pour contenir et réduire ce déséquilibre financier historique. Ensuite, il a relevé que des dépenses importantes, notamment celles financées sur ressources extérieures, n’ont pas été correctement retracées dans les documents comptables et budgétaires. Ce manque de traçabilité crée des écarts importants dans le suivi budgétaire et nuit à la transparence des opérations financières de l’État. Le rapport souligne également des utilisations irrégulières des comptes spéciaux du Trésor. Des transferts budgétaires vers des services de l’État ont été réalisés sans justification claire, ce qui pose de sérieux problèmes de traçabilité des fonds publics. De plus, il a été constaté que certaines dépenses importantes ont été effectuées en dehors des procédures budgétaires établies, aggravant ainsi le manque de transparence. Par ailleurs, le rapport note des discordances dans la gestion de l’endettement public. Il a été révélé que des emprunts ont été contractés en excès, entraînant un sur-financement partiellement utilisé pour des dépenses sans couverture budgétaire. Cela expose les finances publiques à des risques considérables et alourdit le fardeau de la dette nationale. Ainsi, le taux 1 d’endettement public a connu une croissance tout aussi alarmante sur la même période. En 2019, l’endettement atteignait déjà 65,59% du PIB, mais il est monté à 75,50% en 2020, 83,58% en 2021, 86,62% en 2022 pour se hisser à 99,67% en 2023.

Le Président de la République a indiqué que cette trajectoire d’endettement doit être rapidement inversée pour préserver la soutenabilité des finances publiques et éviter de compromettre les équilibres économiques de long terme. Enfin, un autre point préoccupant est l’absence de rapport exhaustif sur les dépenses fiscales pour les années 2022 et 2023. Ce manquement notable contrevient aux directives de l’UEMOA qui exigent une évaluation régulière des exonérations fiscales accordées par l’État, rendant ainsi difficile une gestion efficace des finances publiques dans ce domaine.

Le Chef de l’Etat a assuré que face à ces constats alarmants, des mesures conservatoires et correctives doivent être prises sans délai. Tout d’abord, il est impératif de mettre fin aux rattachements irréguliers de recettes et d’assurer que toutes les recettes et dépenses soient comptabilisées de manière transparente et régulière. Le Premier Ministre et le Ministre des Finances et du Budget devront prendre les dispositions nécessaires pour garantir que les pratiques budgétaires respectent strictement les règles en vigueur. Ensuite, un audit approfondi sera réalisé pour réconcilier les écarts observés dans la gestion des dépenses financées par des ressources extérieures.

Le Président de la République a également souligné la nécessité de réformer la gestion des comptes spéciaux du Trésor afin de garantir que les transferts budgétaires soient effectués de manière conforme et transparente. En outre, il est essentiel de revoir la politique d’endettement de l’État afin d’éviter toute dette contractée en excès et de mieux gérer le sur financement. Un suivi rigoureux des emprunts devra être mis en place pour s’assurer que les fonds sont utilisés conformément aux besoins budgétaires réels.

Enfin, il est impératif de produire et publier les rapports sur les dépenses fiscales dans les délais légaux. Ces rapports doivent permettre une gestion transparente et rigoureuse des exonérations fiscales conformément aux directives de l’UEMOA. Ces réformes visent à renforcer la confiance dans la gestion des finances publiques et à garantir une meilleure transparence au profit de la nation.

Il a demandé au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, de veiller à la mise en œuvre de ces réformes indispensables pour asseoir une gestion exemplaire des finances publiques et assurer la stabilité économique du pays.

Face à la recrudescence des accidents de la route, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de veiller, avec les Ministres en charge des Transports terrestres, Forces armées, Intérieur et Sécurité publique, à l’application rigoureuse des décisions prises notamment la Circulaire primatoriale de recadrage et d’orientation en vue de prévenir les accidents de la route et d’assurer une meilleure circulation routière pour les usagers, les transporteurs et les Forces de Défense et de Sécurité.

Le Président de la République a rappelé l’urgence de renforcer la formation des chauffeurs, d’assurer une réglementation rigoureuse de la circulation des cyclomoteurs, de faire respecter les horaires de circulation des véhicules de transport et de réorganiser le fonctionnement des gares routières, d’accélérer le renouvellement des parcs automobiles de 2 transport et de gros porteurs mais aussi d’évaluer les actions et l’ancrage institutionnel de l’Agence nationale de Sécurité routière (ANASER). Il a demandé au Premier Ministre de placer la sécurité routière au premier rang du Plan d’action du Gouvernement. Dans le même élan, le Chef de l’Etat a instruit le Premier Ministre et le Ministre chargé des Infrastructures et des Transports terrestres de finaliser, avant fin mars 2025, l’évaluation rapide des projets routiers en vue du lancement prochain du nouveau « Programme national de développement des réseaux routier et autoroutier ». Il a appelé à l’équité dans le déploiement des programmes et projets routiers et autoroutiers et au développement maitrisé de la Société publique « Autoroutes du Sénégal », entité déléguée par l’Etat pour capitaliser et valoriser le patrimoine autoroutier national. Par ailleurs, le Président de la République a signalé l’urgence, pour l’Etat, de redéfinir le modèle économique de construction, d’exploitation et d’entretien des routes et autoroutes du Sénégal en actualisant la réglementation portant classement des infrastructures routières nationales et secondaires incluant les ouvrages de franchissement et en réexaminant les modalités de financement des infrastructures routières et de leur entretien. A cet égard, il a demandé au Ministre des Infrastructures et des transports terrestres de proposer une nouvelle politique d’entretien routier, intégrant la réhabilitation d’ouvrages de franchissement qui se sont particulièrement dégradés durant l’hivernage.

A ce sujet, il a demandé au Premier Ministre de veiller au renforcement des moyens logistiques d’intervention du génie militaire qui vient toujours en appoint pour assurer avec les structures spécialisées de l’Etat la continuité de la circulation routière et le désenclavement de certaines zones du pays. Le Chef de l’Etat a aussi souligné la nécessité d’une revue systématique des interventions du PUDC, du PROMOVILLES, du PUMA, du FERA, de l’AGETIP, de l’ADM et des différentes collectivités territoriales en termes de réalisation de pistes rurales et de la voirie urbaine. Il a indiqué au Gouvernement que le moment est venu de consolider l’ensemble des programmes routiers, autoroutiers, de pistes de désenclavement et de voirie urbaine en vue d’une cohérence d’ensemble et d’une mise en œuvre pragmatique de la politique de l’Etat en matière de réalisation d’infrastructures routières et autoroutières, selon un chronogramme, des axes, linéaires et financements maitrisés.

Le secteur de l’Elevage et des productions animales demeure un des piliers de l’économie nationale.

Le Président de la République salue l’engagement remarquable des éleveurs et autres acteurs du secteur qui doivent être davantage soutenus pour mieux valoriser la contribution de l’Elevage et des productions animales dans la nouvelle politique de souveraineté alimentaire. Il a rappelé au Gouvernement l’urgence de veiller à l’application effective et intégrale des dispositions du Code pastoral en vue d’asseoir une meilleure évolution du secteur de l’élevage dans l’écosystème du secteur primaire et dans la richesse nationale. Il a souligné l’impératif d’accentuer, sur le terrain, les dispositifs préventifs et coercitifs de lutte contre le vol de bétail. Il s’agit aussi et surtout d’assurer un meilleur aménagement des parcours de bétail, de développer la production industrielle d’aliments de bétail, les cultures fourragères et les parcs de vaccination des ruminants ainsi que l’édification des forages pastoraux afin de limiter les conflits récurrents avec les éleveurs notés dans plusieurs localités du pays et au niveau des zones transfrontalières.

Le Chef de l’Etat a souligné également, la nécessité d’intensifier les programmes d’amélioration des races bovines et de promotion à terme de l’autosuffisance du Sénégal en moutons, dans la perspective de la Tabaski, au regard des efforts significatifs déployés par l’Etat depuis l’année dernière. Il a, en outre, demandé au Gouvernement de renforcer le sous-secteur de l’aviculture par des dispositifs de financement adaptés aux entrepreneurs locaux. Le Gouvernement veillera à la modernisation des abattoirs et de leurs dispositifs d’exploitation, dans le cadre d’un programme spécial qui sera mis en œuvre à l’échelle nationale.

Pour clore ce chapitre, le Président de la République a invité le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage et le Secrétaire d’Etat chargé des coopératives et des organisations paysannes à prendre toutes les dispositions avec l’ensemble des éleveurs, acteurs et opérateurs de l’élevage et des productions animales, en vue du bon déroulement de la Journée nationale de l’Elevage qu’il présidera, le samedi 22 février 2024, à Kaolack.

Evoquant son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat a informé le Conseil de sa participation, à partir du jeudi 13 février 2025, au Sommet de l’Union africaine à Addis Abeba. Dans sa communication, le Premier Ministre a informé le Conseil de l’impératif de la rationalisation des agences d’exécution. En effet, la philosophie ayant guidé leur mise en place à travers la loi d’orientation en date du 04 mai 2009, a été dévoyée au fil des ans pour aboutir à une pléthore d’agences.

Le Premier Ministre a informé qu’il a réactivé la Commission d’Evaluation des Agences d’Exécution (CEAE), dans le but de lui soumettre, dans les meilleurs délais, des propositions de rationalisation des agences d’exécution, conformément à l’engagement de réduction du train de vie de l’Etat. Le Premier Ministre a ensuite évoqué l’agenda des réunions et conseils interministériels, au nombre de douze (12) qu’il compte présider au cours du premier semestre 2025.

Les sujets évoqués porteront notamment sur Air Sénégal, AIBD, l’éducation nationale, le pèlerinage à La Mecque édition 2025, l’économie sociale et solidaire, l’agriculture, le tourisme, le logement social, les programmes civiques et citoyens, les Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar 2026 ainsi que la lutte contre le trafic de bois et la déforestation. Cet agenda sera ajusté en fonctions des besoins d’organisation d’autres réunions.

Par ailleurs, le Premier Ministre a rappelé aux membres du Gouvernement l’importance à accorder à l’exécution satisfaisante du calendrier législatif qui sera marqué par une activité intense en 2025 dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda de transformation systémique Sénégal 2050. Il a exhorté les Ministres à veiller scrupuleusement sur la qualité des avant projets de textes préparés par leurs services juridiques et sur le strict respect du circuit de validation hiérarchique interne.

Enfin, le Premier Ministre a demandé aux Ministres en charge des Infrastructures portuaires, de l’Energie, de l’Intérieur et de l’Environnement de prendre toutes les dispositions utiles pour la finalisation diligente des travaux du Port minéralier et vraquier de Bargny.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
Le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a fait une communication sur le Projet Compact électricité du Sénégal avec le MCC suite à la décision prise par le Gouvernement américain le 03 février 2025 et sur l’Etat de la phase 1 du Programme d’urgence d’électrification rurale (PUELEC) ;
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait le point sur l’impact de la nouvelle politique étrangère américaine sur l’économie sénégalaise et son financement ;  Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait la situation des prix du marché du riz, de l’huile et des denrées de première nécessité ;
Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait une communication sur le suivi des infrastructures de proximité prévues dans le cadre de l’organisation des JOJ Dakar 2026 ; Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point sur la campagne de commercialisation agricole 2025.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

Le Conseil a examiné et adopté :  Le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Bureau d’Intelligence et de Prospective économique (BIPE).
Le Ministre de la Formation Professionnelle,

Porte-Parole du Gouvernement

Amadou Moustapha Njekk SARRE

Affaire Lat Diop : L’ancien Directeur Général de la Lonase demande une liberté provisoire

L’ancien Directeur Général de la Loterie Nationale Sénégalaise (Lonase) et ex-ministre des Sports, Lat Diop, actuellement en détention provisoire, a officiellement introduit une demande de liberté provisoire auprès du Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier. Inculpé pour détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et extorsion de fonds, il conteste fermement les accusations portées contre lui.

L’affaire remonte au 19 septembre 2024, lorsque Mouhamed Dieng, Directeur Général de la société Services Online International SA, exploitant de la marque 1XBET, a porté plainte contre Lat Diop. Il l’accuse d’avoir commis des malversations financières au sein de la Lonase, société nationale qu’il dirigeait entre 2020 et 2023.

Suite à cette plainte, le Procureur de la République financier a saisi la Division des Investigations Criminelles (DIC), qui a mené une enquête approfondie. À l’issue de cette enquête, Lat Diop a été déféré le 26 septembre 2024 devant le parquet financier, avant d’être placé sous mandat de dépôt le 28 septembre 2024.

Devant le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier, Lat Diop a rejeté toutes les accusations portées contre lui. Selon les termes de son inculpation, il est soupçonné d’avoir :

• Détourné un montant de 8,2 milliards de F CFA entre 2020 et 2023, au préjudice de la Lonase.

• Blanchi des capitaux en dissimulant ou transférant des fonds d’origine illicite.

• Extorqué des fonds, en abusant de son autorité à la tête de la Lonase.

Ses avocats, Maîtres El Hadji Moustapha Diouf, Baboucar Cissé, Djiby Diallo, Abdou Dialy Kane, Cheikh Ahmadou Ndiaye, Mohamed Seydou Diagne, Papa Sène, Alioune Badara Fall et Souleymane Soumaré, ont déposé une demande de mise en liberté provisoire, arguant que leur client présente toutes les garanties de représentation et n’est pas en mesure d’entraver l’enquête.

La décision du Collège des juges d’instruction est désormais attendue. Toutefois, le Parquet financier pourrait s’opposer à cette demande, au motif que Lat Diop pourrait influencer des témoins ou compromettre les investigations en cours.

En attendant, cette affaire continue d’alimenter le débat public, d’autant plus qu’elle touche à une entreprise d’État et met en lumière la gestion des fonds publics au Sénégal.

Rapport de la Cour des Comptes : Anomalies et Discordances dans la Gestion de la Trésorerie et de l’Endettement du Sénégal (2019-2023)

La Cour des Comptes a rendu public son rapport définitif sur la situation des finances publiques du Sénégal pour la période 2019-2023. Ce document met en lumière plusieurs dysfonctionnements liés à la gestion de la trésorerie et de l’endettement, notamment des discordances dans les données financières et des irrégularités dans la gestion des emprunts.

Selon les données du gouvernement, le besoin de financement du Sénégal est passé de 1 227,68 milliards de F CFA en 2019 à 2 642,70 milliards de F CFA en 2023. Pour couvrir ce besoin, l’État a eu recours à des emprunts, ce qui a parfois entraîné un surfinancement, sauf en 2022. En 2023, ce surplus de financement s’élève à 604,12 milliards de F CFA.

Le rapport relève plusieurs dysfonctionnements dans la gestion des finances publiques, parmi lesquels :

• Discordances dans les données sur l’amortissement, l’encours de la dette publique et les disponibilités bancaires.

• Anomalies dans les surfinancements, avec des emprunts excédant les besoins réels.

• Manquements dans la gestion des dépôts à terme (DAT) et absence de transparence sur ces opérations.

• Impact négatif sur la trésorerie de l’État, avec des déficits budgétaires plus élevés que ceux affichés dans les documents officiels.

• Un reliquat de l’emprunt obligataire Sukuk SOGEPA de 2022 non versé au Trésor public.

• Une dette garantie non exhaustive, avec des engagements financiers non pris en compte dans les rapports officiels.

• Une dette bancaire importante contractée hors du circuit budgétaire, ce qui complique son suivi et sa gestion.

• Un encours de la dette supérieur aux montants déclarés dans les documents de reddition, suggérant des écarts dans la comptabilité publique.

Les ressources du Trésor public et l’endettement en forte augmentation

Les disponibilités du Trésor public sont passées de 122,2 milliards de F CFA en 2019 à 173,6 milliards de F CFA en 2023, avec un pic de 298,8 milliards de F CFA en 2021, principalement dû aux appuis reçus pour lutter contre la pandémie de COVID-19.

La dette de l’État vis-à-vis du secteur bancaire a, quant à elle, connu une augmentation significative, passant de 781,30 milliards de F CFA en 2019 à 2 219,79 milliards de F CFA en 2023.

Les établissements de crédit installés au Sénégal estiment que la dette totale de l’État et de ses démembrements s’élève à 3 816,69 milliards de F CFA au 31 mars 2024, dont 3 091,40 milliards de F CFA sont dus par l’État central, soit 81 % de l’encours total.

Le rapport révèle que la majorité des crédits directs sont contractés par l’État central (2 044,0 milliards de F CFA, soit 74,52 %). De plus, 98,65 % des titres émis sont détenus par le Trésor public, représentant 1 047,65 milliards de F CFA.

Enfin, le document mentionne également des certificats nominatifs d’obligations émis au profit de quatre établissements bancaires, avec un encours total de 190,05 milliards de F CFA.

Rapport de la Cour des Comptes : Les dépenses publiques du Sénégal ont atteint 21 007,13 milliards de F CFA entre 2019 et 2023

La Cour des Comptes a publié son rapport définitif sur la situation des finances publiques du Sénégal pour la période de 2019 à 2023. Selon ce document, les dépenses effectives du gouvernement s’élèvent à 21 007,13 milliards de F CFA, enregistrant une progression moyenne de 9,3 % sur ces cinq années.

Le rapport précise que la masse salariale prise en compte concerne uniquement les charges de personnel de la fonction publique payées par la Direction de la Solde. Ne sont pas inclus les contractuels des secteurs de l’Éducation, de la Formation professionnelle, de la Santé, de l’Agriculture, de l’Environnement, ainsi que certaines indemnités versées aux agents. Ces dernières sont comptabilisées dans les dépenses de matériels, de biens et services, ou encore dans les projets d’investissement de l’État.

D’après les chiffres du rapport, la masse salariale a augmenté de 74,97 %, passant de 744,96 milliards de F CFA en 2019 à 1 303,50 milliards de F CFA en 2023. Les transferts, quant à eux, ont représenté en moyenne 77 % des dépenses exécutées dans le cadre du système de support du budget programme (SYSBUDGEP).

Toutefois, le rapport souligne que les chiffres publiés ne prennent pas en compte les dépenses du premier trimestre de 2024. L’analyse des dépenses du budget général met en évidence une concordance entre les montants figurant dans le rapport sur la situation des finances publiques et ceux validés par les Lois de Réglementation/Projets de Lois de Réglementation (LR/PLR).

Sur l’ensemble de la période étudiée, un total de 8 429,83 milliards de F CFA a été transféré, réparti entre les transferts courants (4 897,05 milliards de F CFA) et les transferts en capital (3 532,78 milliards de F CFA). La Cour des Comptes relève également des transferts significatifs au profit des services non personnalisés de l’État (SNPE) ainsi que des dépenses financées par des ressources extérieures non retracées dans les LR/PLR.

Grève de 48 heures : le SAES exige l’application immédiate du protocole d’accord

Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a annoncé une grève de 48 heures les jeudi 13 et vendredi 14 février 2025, en réaction à l’inaction du gouvernement face à leurs revendications.

Dans un communiqué publié après l’expiration de son préavis de grève du 13 janvier 2025, le SAES dénonce :

• Le non-paiement des pensions de retraite aux ayants droit des enseignants-chercheurs décédés depuis près de cinq ans, en violation du Code des pensions civiles et militaires.

• Le non-respect du protocole d’accord signé entre le SAES et le gouvernement le 6 janvier 2023.

• L’inaction du ministère de tutelle, malgré les efforts des enseignants-chercheurs pour maintenir un système d’enseignement supérieur fonctionnel.

Durant ces 48 heures de grève, le SAES appelle ses militants à :

• Suspendre toutes les activités pédagogiques, y compris les cours, soutenances et délibérations.

• Boycotter toute participation aux activités administratives et réunions.

• Arrêter les formations payantes.

Le syndicat tient l’État pour responsable des perturbations qui pourraient affecter les années académiques 2023-2024 et 2024-2025, en raison du non-respect des engagements pris.

Enfin, le SAES appelle à une mobilisation générale pour exiger l’application immédiate du protocole d’accord et la restauration des droits et de la dignité des familles des enseignants-chercheurs décédés.

Tensions à l’USSEIN : affrontements entre étudiants et forces de l’ordre

L’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) a été le théâtre de nouveaux affrontements ce mercredi matin entre les étudiants et les forces de l’ordre.

Les étudiants, en colère, dénoncent les mauvaises conditions d’apprentissage et réclament des engagements concrets de la part des autorités académiques et gouvernementales. Selon plusieurs témoins, la tension est montée lorsque les manifestants ont tenté de bloquer l’entrée principale du campus, entraînant une intervention musclée des forces de sécurité.

Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser la foule, provoquant un mouvement de panique parmi les étudiants. En réponse, certains manifestants ont riposté en érigeant des barricades et en lançant des projectiles.

Les étudiants de l’USSEIN dénoncent depuis plusieurs mois le manque d’infrastructures adéquates, des retards dans le paiement des bourses et des défaillances dans le système pédagogique. Malgré plusieurs appels au dialogue, ils estiment que les réponses des autorités restent insuffisantes.

Affaire Doro Gaye : Les avocats du colonel Cheikh Sarr saisissent la Chambre d’accusation

La bataille judiciaire se poursuit dans l’affaire opposant Zakiroulahi Sow à Doro Gaye et Cheikh Sarr. Après la requête en annulation de la révocation du contrôle judiciaire déposée par les avocats de Doro Gaye, c’est désormais au tour de la défense du colonel Cheikh Sarr de saisir la Chambre d’accusation.

Inculpé et placé sous mandat de dépôt mi-novembre, le colonel Cheikh Sarr, ancien patron de la Section de recherches (SR), entend contester la régularité de la procédure engagée contre lui. Selon Les Échos, ses avocats dénoncent des vices de forme commis par le juge d’instruction.

« Il y a des préalables que le magistrat instructeur aurait dû poser et qui n’ont pas été respectés », ont-ils fait valoir, affirmant ainsi que la procédure est entachée de nullité de forme.

Cette nouvelle action en justice constitue la deuxième requête déposée dans cette affaire. Avant les avocats du colonel Cheikh Sarr, ceux de Doro Gaye avaient déjà introduit un recours, contestant notamment la révocation du contrôle judiciaire de leur client.

« Le juge d’instruction a révoqué le contrôle judiciaire avant même que notre client ne quitte le pays, alors qu’aucune des conditions du contrôle judiciaire n’a été violée », avaient plaidé les avocats de Doro Gaye.

Kaolack – Éducation : L’UDEN dénonce le non-paiement des indemnités de surveillance du Bac 2024

Le Secrétaire Général départemental de l’Union Démocratique des Enseignants du Sénégal (UDEN), Abdoulaye Dia, a effectué ce mardi une tournée dans les établissements scolaires du département de Kaolack. À l’issue de cette visite, il a exprimé son indignation face au non-paiement des indemnités de surveillance du baccalauréat 2024, dénonçant une situation inacceptable et préjudiciable pour les enseignants concernés.

« Il est inacceptable que des surveillants, ayant assuré un rôle essentiel lors des examens, n’aient toujours pas été rémunérés pour leur travail. Cette situation porte un préjudice direct à des professionnels qui méritent d’être traités avec respect. Nous exigeons que ces indemnités soient versées dans les plus brefs délais et que des mesures soient prises pour éviter que de tels retards ne se reproduisent à l’avenir. Nous continuerons à porter ce combat au niveau national », a déclaré Abdoulaye Dia.

Le Secrétaire Général de l’UDEN a également dénoncé les retards récurrents des allocations familiales, un problème qui, selon lui, affecte directement la vie des allocataires.

« La situation des allocations familiales est tout aussi alarmante. Nous sommes particulièrement préoccupés par les retards récurrents de paiement de la part de la Caisse de Sécurité Sociale. Il est intolérable que ces allocations ne soient pas versées régulièrement et en temps voulu. L’UDEN demande une régularisation immédiate de cette situation et appelle à une réforme en profondeur », a-t-il ajouté.

Un autre point soulevé concerne les omissions dans le paiement des indemnités des enseignants de classes spéciales, qui prennent en charge deux classes, mais sont souvent oubliés lors des versements.

« Ces enseignants jouent un rôle crucial dans notre système éducatif, et pourtant, ils ne reçoivent pas leurs indemnités comme prévu. Il est impératif de rectifier cette injustice et de garantir que ces professionnels soient payés intégralement et dans les délais », a rappelé Abdoulaye Dia.

Face à ces multiples irrégularités, l’UDEN appelle le gouvernement et les administrations concernées à respecter leurs engagements envers les travailleurs de l’éducation.

« En tant que Secrétaire Général de l’UDEN, je me fais le porte-parole de toutes celles et ceux qui sont confrontés à ces injustices. Nous demandons que ces paiements soient régularisés sans délai et que des mécanismes soient mis en place pour éviter de nouvelles erreurs. Il est essentiel que le gouvernement assure une transparence totale et respecte strictement les délais de paiement. Nous continuerons à défendre fermement ces droits et à lutter pour un système éducatif plus juste », a-t-il conclu.

Vague de licenciements à l’AIBD : le syndicat des travailleurs des aéroports monte au créneau

Le Syndicat des travailleurs des aéroports du Sénégal (SPAS) a exprimé sa vive inquiétude face à la menace de licenciement de plusieurs employés de l’Aéroport International Blaise-Diagne (AIBD), une situation qu’il juge injustifiée et mal gérée. Selon le secrétaire général du SPAS, Djibril Sakho, les travailleurs ont appris par la presse que 500 postes pourraient être supprimés, une annonce qui a fait naître un sentiment d’indignation parmi les employés.

Le syndicat dénonce notamment le fait que l’AIBD souffre déjà d’un déficit de personnel dans plusieurs secteurs clés. Selon M. Sakho, il n’y a pas assez de travailleurs pour justifier des licenciements. Il explique qu’il existe de nombreux secteurs sous-dotés en personnel, citant des domaines essentiels comme l’électricité, la climatisation, la mécanique, les pompiers d’aérodrome et les agents de facturation. Le syndicat estime que cette situation ne justifie en aucun cas une vague de licenciements.

Au lieu de procéder à des suppressions de postes, le SPAS appelle à un plan de formation et à une réorganisation des ressources humaines au sein de l’AIBD. Le syndicat insiste sur le fait que de nombreux travailleurs possèdent des qualifications supérieures à celles requises pour les tâches qu’ils accomplissent actuellement. Par exemple, certains agents de sécurité détiennent des diplômes bien plus élevés que leurs fonctions actuelles. Le SPAS propose donc de réaffecter ces compétences en interne pour améliorer l’efficacité de l’Aéroport, plutôt que de les licencier.

La situation devient d’autant plus préoccupante dans un contexte où plusieurs secteurs au Sénégal, comme le port autonome, les mines et la santé, ont déjà été confrontés à des restrictions budgétaires et des réorganisations. Le SPAS craint que cette vague de licenciements ne crée un précédent dangereux et appelle à une gestion plus responsable des ressources humaines.

Face à la montée des tensions et de l’inquiétude parmi les travailleurs, le syndicat prévoit de porter cette question devant les plus hautes autorités du pays, notamment le Directeur général de l’AIBD, le Premier ministre et le Président de la République, afin de trouver une solution satisfaisante pour éviter une crise sociale dans le secteur. Le SPAS a réaffirmé son engagement à défendre les droits des travailleurs, et son objectif est d’obtenir une solution équitable qui préservera l’emploi et l’équilibre au sein de l’aéroport.

Maguette Sène critique le système bancaire sénégalais et prône les tontines comme alternative

L’Assemblée nationale a été le cadre d’un débat animé ce mardi 11 février, lors de l’examen du projet de loi sur la réglementation bancaire. Le député-maire de Malicounda, Maguette Sène, a vivement dénoncé la domination des banques étrangères dans le secteur financier sénégalais, plaidant pour une plus grande valorisation des systèmes d’épargne traditionnels comme les tontines ou « natt ».

Selon Maguette Sène, le secteur bancaire sénégalais est sous l’emprise des capitaux étrangers, un phénomène qui, selon lui, freine le développement économique du pays. Il a affirmé que ces institutions bancaires réalisent des profits considérables tout en imposant des conditions d’accès au crédit qui ne favorisent pas les Sénégalais les plus modestes. Il a souligné que cette situation constitue une forme d’étranglement économique pour les citoyens et les petites entreprises locales.

Le parlementaire a mis en avant les tontines, un système de financement informel principalement utilisé par les femmes, comme une alternative crédible au système bancaire traditionnel. Il a expliqué que ces structures permettent aux petits commerçants et aux entrepreneurs d’accéder à des fonds de manière plus souple et adaptée à leurs réalités économiques. Il a notamment illustré son propos avec l’exemple des vendeuses de poissons et de légumes, qui utilisent ces méthodes pour financer leurs activités sans les contraintes des banques classiques.

Maguette Sène a également rappelé que la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) s’est inspirée de ces systèmes traditionnels pour faciliter l’accès au financement des entrepreneurs. Selon lui, les résultats obtenus par cette institution prouvent que ces modèles financiers locaux peuvent être un moteur de développement économique.

Thierno Alassane Sall fustige la politique budgétaire : « Nous sommes dans une hypertension budgétaire »

L’Assemblée nationale a été le théâtre d’un échange houleux ce matin lors de l’examen du projet de loi n°01/2025 sur la réglementation bancaire et du projet de loi n°02/2025 portant sur la microfinance. Le député Thierno Alassane Sall (TAS) a vivement critiqué les priorités budgétaires du gouvernement, s’adressant directement au ministre des Finances, Cheikh Diba. Il a dénoncé une situation économique préoccupante et un endettement excessif qui mettrait le pays en difficulté.

Dans son intervention, Thierno Alassane Sall a qualifié la situation financière du Sénégal d’« hypertension budgétaire ». Selon lui, le pays atteint un niveau record d’endettement, avec 3 885 milliards de francs CFA consacrés au service de la dette en 2025, un montant sans précédent dans l’histoire du Sénégal. Il estime que cet endettement met en péril la souveraineté économique du pays et limite considérablement les marges de manœuvre du gouvernement pour investir dans des secteurs essentiels comme l’éducation, la santé et les infrastructures.

Le député a également critiqué le choix du gouvernement de mettre en avant la réglementation de la microfinance dans un contexte aussi alarmant. Il juge paradoxal de débattre de ce sujet alors que les finances publiques sont en crise. À ses yeux, la priorité devrait être la stabilisation économique et la réduction du déficit budgétaire plutôt que la promotion d’un système de microfinance qui ne pourra pas compenser les failles structurelles du secteur financier sénégalais.

En insistant sur la nécessité d’un contrôle strict des dépenses publiques, Thierno Alassane Sall a souligné que la mauvaise gestion financière et les gaspillages risquent d’aggraver encore davantage la situation budgétaire du pays. Il appelle à une réforme en profondeur des finances publiques afin d’éviter que le Sénégal ne tombe dans une spirale d’endettement incontrôlé.

Face à ces critiques, le ministre des Finances, Cheikh Diba, a défendu son action en affirmant que les finances publiques étaient sous contrôle et que des mesures étaient en place pour garantir la stabilité économique du pays. Il a toutefois reconnu la nécessité de poursuivre les réformes afin de limiter l’impact de la dette sur l’économie nationale.

Indice de Perception de la Corruption 2024 : le Sénégal progresse mais reste sous vigilance

Transparency International a publié son classement annuel de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC), et le Sénégal enregistre une légère amélioration. Avec une note de 45 sur 100, le pays gagne deux points par rapport à 2023, ce qui lui permet de se hisser à la 69e place mondiale. Un classement qu’il partage avec Sao Tomé-et-Principe, la Côte d’Ivoire et le Bénin, qui affichent le même score.

L’amélioration du score du Sénégal reflète les efforts déployés en matière de transparence et de lutte contre la corruption. Cependant, ce score reste en dessous de la moyenne mondiale, qui est de 43. Plus des deux tiers des 180 pays évalués obtiennent un score inférieur à 50, ce qui démontre que la corruption demeure un problème structurel à l’échelle mondiale.

Au Sénégal, cette légère progression pourrait s’expliquer par des initiatives renforcées en matière de bonne gouvernance, d’audits publics et de lutte contre les détournements de fonds. Toutefois, les attentes de la population restent élevées, notamment en ce qui concerne la reddition des comptes et l’indépendance des institutions de contrôle.

À l’échelle continentale, peu de pays africains dépassent la barre des 50 points. Le classement révèle que les États les mieux notés sont généralement ceux qui disposent de mécanismes solides de transparence et d’une justice indépendante.

En revanche, plusieurs pays africains restent parmi les plus mal classés, avec des institutions fragiles et un manque de volonté politique pour endiguer la corruption.

Si la progression du Sénégal dans cet indice est un signal positif, la lutte contre la corruption reste un défi majeur. La mise en place de réformes institutionnelles, le renforcement des organes de contrôle et une justice indépendante seront déterminants pour améliorer davantage la position du pays dans les prochaines années.

SAINT-LOUIS / TRAGÉDIE À L’UGB : Un étudiant retrouvé mort dans des circonstances troubles

La communauté universitaire de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis est sous le choc après la découverte, tard dans la soirée du lundi au mardi, du corps sans vie d’un étudiant dans sa chambre. Les circonstances de ce drame restent pour l’heure troubles, bien que certains évoquent la thèse du suicide.
Les autorités universitaires et les forces de l’ordre se sont immédiatement rendues sur les lieux afin de procéder aux premiers constats.
Une enquête a été ouverte pour déterminer avec précision les causes de ce drame.
Cet événement tragique a plongé l’ensemble de la communauté universitaire dans une profonde consternation. À travers les réseaux sociaux, les étudiants, ont exprimé leur tristesse et leur incompréhension face à cette situation, espérant que la lumière soit rapidement faite.

Le Dakarois

Affaire des 125 milliards : Tahirou Sarr convoqué à la DIC ce jeudi

L’homme d’affaires Seydou Sarr, plus connu sous le nom de Tahirou Sarr, est convoqué à la Division des Investigations Criminelles (DIC) ce jeudi 13 février 2025 pour une audition dans le cadre de l’enquête ouverte par le Parquet Judiciaire Financier.

Selon nos informations, Tahirou Sarr a reçu sa convocation dès vendredi dernier, ce qui laisse penser que l’instruction judiciaire progresse rapidement dans cette affaire impliquant des flux financiers suspects. L’enquête s’appuie sur un rapport explosif de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), qui fait état de mouvements financiers douteux d’un montant cumulé de plus de 125 milliards de francs CFA.
Le nom de Tahirou Sarr apparaît dans ce dossier sensible, aux côtés d’autres personnalités influentes, dont le député Farba Ngom, qui doit également comparaître ce jeudi devant le Collège des juges d’instruction du Parquet Financier. L’enquête vise à établir l’origine exacte de ces fonds et à déterminer si des faits de blanchiment d’argent, de corruption ou d’abus de biens sociaux peuvent être retenus contre les mis en cause.
Le rapport de la CENTIF met en lumière des opérations financières jugées anormales, avec des transferts de fonds ayant transité par plusieurs comptes bancaires au Sénégal et à l’étranger. Les enquêteurs cherchent notamment à savoir si ces fonds proviennent de marchés publics, de contrats frauduleux ou d’activités suspectes dans des secteurs stratégiques.
Cette convocation de Tahirou Sarr à la DIC s’inscrit donc dans un processus d’investigation visant à faire la lumière sur ces mouvements financiers et à identifier d’éventuelles responsabilités.
Les auditions prévues ce jeudi 13 février marqueront un tournant dans cette affaire, qui suscite un grand intérêt au sein de l’opinion publique. Alors que les partisans de Farba Ngom annoncent une mobilisation massive à Matam, il est à prévoir que l’audition de Tahirou Sarr à la DIC ne passera pas inaperçue.

Affaire Pape Sané : Le journaliste maintient ses propos et défend ses sources devant les enquêteurs

Convoqué ce lundi par la Division des Investigations Criminelles (DIC), puis conduit à la Brigade des Affaires Générales (BAG) du Palais de justice de Dakar, le journaliste-chroniqueur Pape Sané a été interrogé pendant plusieurs heures sur ses récentes déclarations lors d’une émission sur Walf TV. Il avait évoqué un scandale financier présumé impliquant plusieurs milliards de francs CFA et mettant en cause un homme d’affaires ainsi qu’un ministre de la République.

Accompagné de ses avocats, Me Moussa Sarr, Me Youssouf Camara, Me Cheikh Niass et Me Amadou Diallo, Pape Sané a assuré qu’il avait maintenu l’intégralité de ses propos devant les enquêteurs et qu’il avait apporté toutes les preuves pour étayer ses révélations.

Lors de son audition, le journaliste a été invité à détailler les faits qu’il a avancés lors de son intervention médiatique. Il a affirmé avoir fourni des éléments concrets et expliqué en profondeur l’affaire pour laquelle il a été convoqué.

« Nous avons donné notre version du dossier et présenté toutes les preuves en notre possession. L’audition a duré plusieurs heures et, à la fin, on nous a demandé d’attendre que la hiérarchie soit informée », a-t-il déclaré à la presse à sa sortie du Palais de justice de Dakar.

Les enquêteurs ont également demandé à Pape Sané de révéler l’origine des documents qu’il détient sur cette affaire. Toutefois, fidèle à l’éthique journalistique et à la protection des sources, il a refusé de divulguer ses informateurs.

À l’issue de l’interrogatoire, Pape Sané a assuré que les enquêteurs ne lui avaient rien reproché et qu’aucune charge n’a été retenue contre lui.

« Ils m’ont signifié que je pouvais retourner chez moi, mais que je reste à la disposition de la justice », a-t-il précisé.

Cette convocation intervient dans un climat de tension entre certains journalistes et les autorités, alors que plusieurs enquêtes sensibles sur des affaires politico-financières secouent l’actualité nationale.

L’audition de Pape Sané relance le débat sur la protection des journalistes et leur capacité à enquêter sur des sujets sensibles sans subir de pressions judiciaires. Son cas sera suivi de près par les organisations de défense des libertés de la presse, alors que le Sénégal a récemment fait face à plusieurs tensions entre médias et pouvoir.

Le FDR exige l’ouverture de concertations politiques sur le processus électoral

Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) intensifie sa pression sur le gouvernement en réclamant l’ouverture immédiate de concertations politiques. Cette demande vise à évaluer les élections présidentielle et législatives récentes, ainsi qu’à procéder à une revue en profondeur du Code électoral.

Dans un communiqué publié ce lundi, le FDR insiste sur la nécessité d’un dialogue inclusif pour garantir un cadre électoral équitable et transparent. Il exige notamment une révision concertée de la législation sur les partis politiques, en veillant à ce que celle-ci respecte le pluralisme et les garanties offertes par la Constitution.

Le FDR estime que les récentes élections ont révélé des failles majeures dans le dispositif électoral sénégalais, et demande une refonte du Code électoral afin d’assurer plus de transparence et d’équité dans les scrutins à venir.

Pour Khalifa Sall, un des principaux leaders du mouvement, « il est impératif d’ouvrir des discussions sincères et constructives pour éviter que les mêmes erreurs ne se répètent lors des prochaines échéances électorales ».

Le FDR insiste aussi sur la nécessité de réexaminer les critères d’attribution des récépissés aux partis politiques, pointant du doigt une gestion arbitraire qui limiterait l’expression démocratique.

Lancé ce dimanche, le FDR regroupe plusieurs figures majeures de l’opposition, parmi lesquelles Khalifa Sall, Abdou Mbow (APR), Modou Diagne Fada, Oumar Sarr et Anta Babacar Ngom. Cette coalition ambitionne de devenir un contre-pouvoir structuré, capable d’influencer les grandes décisions politiques du pays.

Avec cet appel à des concertations politiques, le FDR veut forcer le gouvernement à s’engager dans un dialogue national. Reste à savoir si cette initiative sera suivie d’effets ou si le pouvoir en place maintiendra sa posture face aux revendications de l’opposition.

Affaire des titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA : Est-ce la fin de l’acharnement médiatico-judiciaire contre Tahirou Sarr ?

Monsieur Tahirou SARR n’est pas un acteur politique. Il n’est militant d’aucun parti. Il travaille dignement pour son pays. Le patron de Sofica est toujours disposé à accompagner les régimes en place comme toujours. Alors pourquoi, cherche-t-on à le sacrifier dans ces combats entre acteurs politiques ? Tahirou SARR est un patriote au service du Sénégal. Après le beau geste du premier Ministre Ousmane SONKO à l’égard du champion Babacar NGOM «Sedima », qu’il a reçu en audience, il devrait ouvrir ses portes à Tahirou SARR qui n’a qu’ une seule ambition : aider son pays. 

La Sureté Urbaine a mené une enquête le 22 Janvier 2025. Il s’agit de l’information ouverte dans le cadre d’une enquête relative à l’indemnisation d’expropriation pour cause d’utilité publique des titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA, au profit de la société SOFICO SA représentée par le sieur Seydou SARR dit Tahirou SARR. Les héritiers propriétaires desdits TF, estimant irrégulière et frauduleuse ladite procédure, avaient mandaté le sieur Matar DIENE à l’effet de déposer plainte contre la société susnommée. Les auditions des acteurs principaux ont totalement blanchi Tahirou SARR victime d’acharnement depuis plusieurs mois.

Dans la procédure d’enquête, la sureté urbaine a saisi la direction des domaines pour obtenir les procès-verbaux de réunion de conciliation de la commission régionale pour l’indemnisation au profit de la société « SOFICO SA » concernant les titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA. Les enquêteurs ont également entendu l’ancien Directeur des domaines Manmour Diallo, sans oublier les fonctionnaires et autres personnes ayant pris part à la réunion de conciliation. En plus, la sureté urbaine a saisi le centre des services fiscaux de Ngor Almadies pour vérifier si ce service a procédé à une indemnisation relativement aux titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA. Les enquêtes ont également cherché à obtenir l’acte d’acquiescement portant sur le titre foncier n 13833/NGA. Dans la même procédure, les limiers ont saisi le Payeur général du Trésor afin d’obtenir les copies des preuves de paiement au profit de la société « SOFICO SA » sur la base d’actes d’acquiescement dument signé par le bureau des domaines de Ngor Almadies à la date du 20 septembre 2017. Il faut reconnaitre que la Sureté urbaine a effectué un travail professionnel sans rien laisser au hasard.

Dans les investigations, le Payeur général du Trésor a apporté les éléments suffisants à propos des paiements reçus par Sofico appartenant à Tahirou SARR.  Il a précisé que l’acte d’acquiescement sollicité par les enquêteurs n’est pas un élément crédible pouvant aider dans la recherche de traçabilité de paiement. Aux enquêteurs, le Payeur a remis le relevé du compte N 368 3018 ouvert au nom du receveur des domaines qui permet de retracer les paiements effectués au profit de « SOFICO SA » du 01 Janvier 2017 au 29 Décembre 2017.

Pour l’année 2017, SOFICO SA a reçu des paiements d’un montant total de 6 milliards 554.125.000 FCFA. Ce montant est détaillé comme suit : d’abord, 2 milliards 815.225.000 FCFA au titre de l’indemnité due aux expropriés du TF 17.865/DP. Ensuite, Sofico a reçu 01 milliard 394.400.000 FCFA au titre de l’indemnité due aux expropriés du TF 5.5471GR, puis  744.500.000 FCFA au titre de l’indemnité due aux expropriés du TF EX 7.129/DG7 et enfin 1 milliard 600.000.000 FCFA au titre de l’indemnité due à Ndiaga NDOYE et consorts dans le cadre du programme de la réalisation des parcelles assainies sur le TF 1451/R par la SNHLM.  Dans le constat du relevé du compte, il apparait «qu’aucun paiement n’a été effectué au profit de la société SOFICO SA au titre de l’indemnisation due aux expropriés des titres fonciers, objet de l’enquête » soulignent les enquêteurs.

Il n’est inutile de rappeler que le sieur Matar DIENE, représentant les héritiers propriétaires des TF expropriés avait déposé une plainte contre Tahirou SARR. Ce dernier a été entendu par les enquêteurs. Face aux enquêteurs, Monsieur DIENE a déclaré que le receveur des domaines de Ngor Almadies lui avait souligné que les  03 TF en question étaient devenus la propriété de monsieur Tahirou SARR, directeur général de la SOFICO SA.

Dans un Etat de droit, nul ne peut remettre en cause cette procédure qui a abouti à la cession des TF à Tahirou SARR. Rappelons que le patron de Sofico avait signifié au receveur des Domaines de Ngor Almadies, par voie d’huissier, 02 procès-verbaux de conciliation homologués par le Président du Tribunal Régional Hors Classe de Dakar. Ces deux documents portent un accord signé entre Tahirou SARR et les héritiers propriétaires desdits titres fonciers.  Cet accord atteste que les héritiers ont cédé leurs créances sur l’Etat du Sénégal à Tahirou SARR. Cette cession lui a permis de se substituer aux héritiers pour percevoir, au nom de sa société SOFICO SA, les indemnités d’expropriation dues par l’Etat du Sénégal.

LA JUSTICE CONFORTE TAHIROU SARR

Par ailleurs, l’ensemble des pièces fournies (des procès-verbaux de conciliation) par Monsieur Diene contre Tahirou SARR devant les enquêteurs attestent que le juge a homologué les accords intervenus entre les héritiers propriétaires des TF concernés par la procédure d’expropriation, représentés par l’Etude Maitres SO et SO et la société SOFICO SA du sieur Seydou SARR, représentée par l’Etude de Maitre Papa Aly DIAGNE. Ces documents fournis par un supposé mandataire des familles sont venus conforter Tahirou SARR dans ses droits.

Les procès-verbaux de conciliation ont permis de comprendre que  le premier lot N O872 du 08 mai 2014 concerne les TF N o 5058/NGA et 13833/NGA, propriété des héritiers de feus Rokhaya THIAW, Ousmane SAMBA et Mboye GUEYE. En vérité, les familles n’ont rien perçu de l’Etat du Sénégal malgré leurs multiples démarches en ce sens. Elles ne voulaient plus continuer à attendre davantage. C’est ainsi que les héritiers ont cherché une solution pour être payés dans l’urgence. Voilà pourquoi, ils ont décidé de céder cette créance à la société SOFICO SA, pour un montant estimé à 257.460.000 FCFA.

Par ailleurs, les enquêteurs ont brillamment investigué sur le procès-verbal N 2218 du 18 décembre 2014 par lequel le juge El Hadji Boubou NDIAYE a homologué l’accord intervenu entre les héritiers des feus Birame NDOYE, Aby NDOYE Mamadou NDOYE, Thierno THIAW, Abdoulaye THIAW, Marième THIAW et Rokhaya THIAW représentés par monsieur Ousseynou TALL élisant domicile en l’Etude de Maitres SO et SO et la société SOFICO SA représentée par le sieur Seydou SARR élisant domicile en l’Etude de Maitre Papa Aly DIAGNE. Sur ce même dossier, l’accord officialise la cession, par héritiers à la société SOFICO SA, de la créance que leur doit l’Etat du Sénégal au titre de l’indemnisation pour l’expropriation pour cause d’utilité publique dont ils ont fait l’objet et portant sur le titre foncier N 1838/NGA (ex 6374/DG) d’une superficie de 32.870 m . La cession de cette créance est acceptée par les deux parties pour un montant de 328.000.000 FCFA.

Il a été rappelé que sur les deux procès-verbaux de conciliation,  les signatures du Président du tribunal et de son greffier  y sont bien visibles. On remarque également celles des deux parties. Les deux procès-verbaux ont été enregistrés  au niveau des services des impôts et domaines.

Il est important de souligner que les procès-verbaux et les mandats signés et versés dans le dossier, ont permis de conclure que la procédure de cession au bénéfice de la société SOFICO SA, ne souffre d’aucune irrégularité. Car les héritiers propriétaires des TF en question ont désigné l’avocat Me Abdourahmane SO dit Lenine pour négocier et céder la créance qu’ils avaient sur l’Etat du Sénégal. L’avocat muni d’un mandat spécial délivré par les héritiers, a négocié avec la société SOFICO SA du sieur Seydou SARR. C’est ainsi qu’un accord  a été trouvé pour la cession des créances des héritiers. Devant les enquêteurs, Monsieur Diene a soulevé des irrégularités visant Me SO, qui ne peuvent toutefois, pas être opposées au sieur Seydou SARR et  à sa société Sofica.

En outre, il faut dire que lors de l’enquête préliminaire, les héritiers Alioune Badara MBENGUE, Tamsir Mboye GUEYE et Mamadou NDOYE,  mandataires des autres héritiers, avaient reconnu sur procès-verbal avoir donné mandat à Maitre Abdourahmane SO avec la mission de  négocier et céder leur créance d’indemnisation dans le cadre de la procédure d’expropriation de leurs TF. Mais d’autres héritiers ont estimé que ce mandat remis à l’avocat était provisoire.

Par ailleurs, sur les faits, même si les mandats présentés par le mandataire étaient faux, cette faute ne sera  pas opposable à Tahirou SARR ni à sa société SOFICO SA.  En plus, le sieur n’a pas aucun moyen de vérifier l’authenticité d’un mandat falsifié. Il est important de souligner que dans ce dossier, Sofico n’a jamais agi en tant qu’intermédiaire.

Il faut retenir qu’à propos de ce TF N 1838/NGA, Matar DIENE a initié plusieurs procédures tant au civil qu’au pénal contre Tahirou SARR et sa société SOFICO. Le sieur DIENE a sollicité de la Justice, l’annulation du PV d’homologation. Ce dernier a été débouté à trois reprises par les jugements N°790 du 07 octobre 2019, N 741 du 03 novembre 2020 et N 1005 du 11 décembre 2019 rendus par le tribunal.

Concernant les deux TF N13.833/NGA et N 5058/NGA, Tahirou SARR a soutenu devant les enquêteurs qu’il n’y a pas de contentieux avec les héritiers propriétaires. Selon lui, les TF font l’objet d’une autre procédure de cession de créance homologuée par le président du TGI de Dakar suivant PV N 872 du 08 mai 2014. Par ailleurs, il a produit un exemple du protocole d’accord en date du 30.06.2022 intervenu entre la SOFICO et ces derniers qui ont reçu l’intégralité de la somme due. Tahirou SARR a par ailleurs produit l’ensemble des justificatifs des paiements qu’il a effectués à Alioune Badara MBENGUE mandataire des héritiers propriétaires.

Les auditions à la Sureté urbaine ont révélé que dans l’affaire dite des 94 milliards du TF N 1451/R, la Cour d’Appel de Dakar, dans son jugement N 211 du 21 juillet 2021, a donné raison à la SOFICO contre la DGID qui avait demandé la suppression des actes d’acquiescement au motif qu’il n’y avait pas de créance. Il a été souligné que la Cour d’Appel a reconnu l’effectivité de la créance. Par ailleurs, il a été rappelé que l’acte sous seing privé de cession de créance restait dans l’ordonnancement juridique même s’il n’était pas homologué par le tribunal.

Disons que selon les enquêteurs, concernant la société SOFICO et Seydou SARR, l’enquête n’a pu établir aucune charge pouvant justifier des poursuites à leur encontre. En effet, les éléments d’enquête analysés supra n’ont décelé aucune irrégularité qui leur serait imputable, de nature à entacher la procédure qui a abouti à la subrogation de ladite société dans les droits des héritiers propriétaires des TF en cause.

Rappelons que dans l’affaire dite des 94 milliards du TF N 1451/R, la Cour d’Appel de Dakar, dans son jugement N 211 du 21 juillet 2021, a donné raison à la SOFICO contre la DGID.   Et dans l’affaire des titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA, l’enquête à la Sureté urbaine n’a pu établir aucune charge pouvant justifier des poursuites contre Tahirou SARR.

A quand la fin de l’acharnement contre Tahirou SARR lynché dans les média au moment où d’autres pays africains honorent leurs champions ?

Grand Prix du Chef de l’État pour l’Enseignant : Bara Mbengue honoré

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a présidé ce jeudi 6 février 2025, au Grand Théâtre Coumba Rose de Dakar, la cérémonie de remise du Grand Prix du Chef de l’État pour l’Enseignant. Pour cette troisième édition, c’est Bara Mbengue, professeur de lettres au CEM Louga Commune, qui a été désigné lauréat par un jury présidé par l’inspecteur à la retraite Iba Ndiathie.

Bara Mbengue, fort de 19 ans de carrière dans l’enseignement, a été distingué pour son dévouement et son impact significatif dans le domaine de l’éducation. En guise de récompense, il a reçu un chèque de 20 millions de FCFA, un trophée et a été élevé au grade de l’Ordre national du Lion. En outre, il représentera les enseignants sénégalais à travers l’Afrique durant une année.

Deux autres enseignants, Momath Kébé et Amadou Lamine Mané, ont également été honorés, respectivement pour la deuxième et la troisième place, recevant chacun un prix d’encouragement.

Lors de son discours, le lauréat a tenu à partager cette distinction avec l’ensemble de la communauté éducative. « Ce prix ne récompense pas seulement un individu, mais célèbre l’ensemble des enseignants qui, jour après jour, œuvrent avec dévouement pour l’éducation et l’avenir de notre nation », a-t-il souligné avec émotion.

Il a également profité de cette tribune pour attirer l’attention des autorités sur les conditions de travail souvent précaires de nombreux enseignants, notamment en milieu rural. « L’éducation est la clé de notre développement, et nous devons tous, collectivement, lui accorder la place qu’elle mérite », a-t-il plaidé.

Cette distinction, qui met en lumière l’importance du métier d’enseignant, illustre la volonté des autorités de valoriser ce pilier fondamental du développement national. Avec cette reconnaissance, Bara Mbengue devient un symbole de l’engagement et du sacrifice de milliers d’éducateurs à travers le pays.

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