Sénégal : l’APIX met en lumière les opportunités d’investissement pour des investisseurs américains

Le directeur général de l’Agence pour la Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX), Bakary Séga Bathily, a reçu une délégation de 15 investisseurs américains à Dakar. Ces entrepreneurs, venus de l’État du Colorado, ont été introduits par Papa Maritew Dia, un Sénégalais établi aux États-Unis depuis plus de 20 ans. L’objectif de cette rencontre était de leur présenter les nombreuses opportunités d’investissement au Sénégal et de renforcer les liens économiques entre les deux pays.

Lors de son intervention, Bakary Séga Bathily a mis en avant le potentiel économique du Sénégal, décrivant le pays comme une terre d’opportunités stratégiquement située et en pleine transformation. Il a souligné l’importance de la Vision Sénégal 2050, le référentiel des politiques publiques, et expliqué les efforts déployés pour attirer davantage d’investissements étrangers dans divers secteurs clés.

Parmi les domaines abordés figurent l’agriculture, avec plus de 9,5 millions d’hectares de terres arables, dont une partie reste sous-exploitée. Il a également mentionné les vastes ressources énergétiques du Sénégal, comprenant 2,7 milliards de barils de pétrole et 910 milliards de mètres cubes de gaz, ainsi que des réserves importantes de fer. Les infrastructures, le transport maritime et aérien, la logistique et les systèmes de transport modernes ont également été présentés comme des secteurs attractifs pour les investisseurs.

Le secteur touristique, qui contribue actuellement à hauteur de 7 % au PIB national, a également été mis en avant. Avec un objectif de 3 millions de visiteurs en 2024, le Sénégal espère capitaliser sur son patrimoine culturel riche, ses paysages diversifiés et ses infrastructures en développement.

Papa Maritew Dia, représentant les investisseurs, a salué l’initiative et confirmé l’intérêt des entrepreneurs américains pour des projets spécifiques, notamment dans les domaines de la santé oculaire, de la cybersécurité, du transport aérien et de l’agriculture. Il a annoncé la construction d’un laboratoire de lunettes à Thiès et d’un jardin botanique à l’École nationale supérieure d’agriculture de la même région.

Ces projets, entièrement financés par des fonds privés, témoignent de la confiance des investisseurs dans l’environnement des affaires au Sénégal. Selon M. Dia, un projet de cybersécurité est également en préparation pour renforcer la sécurité nationale et générer des emplois.

Le directeur général de l’APIX a encouragé la délégation à exploiter pleinement les opportunités offertes par le Sénégal et a insisté su

Barthélémy Dias règle les dommages : sa sœur prend en charge les 25 millions FCFA

Barthélémy Dias, maire de Dakar, a effectué le paiement des 25 millions de francs CFA de dommages et intérêts exigés par la justice dans l’affaire Ndiaga Diouf. Un chèque a été transmis à l’avocat de la famille de la victime, conformément à la décision rendue. Cependant, ce règlement n’a pu être accompli qu’avec le soutien de la sœur de l’homme politique, qui a intégralement pris en charge la somme.

Lors de sa dernière conférence de presse, Barthélémy Dias avait expliqué être dans l’incapacité de régler cette somme en raison de contraintes financières. Ce soutien de sa sœur a donc permis de respecter l’obligation imposée par la justice et d’honorer les engagements envers la famille de Ndiaga Diouf.

L’affaire Ndiaga Diouf, remontant à 2011, avait conduit à la condamnation de Barthélémy Dias à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour son implication dans la mort de Ndiaga Diouf lors d’affrontements politiques. En plus de cette peine, il devait verser 25 millions FCFA de dommages et intérêts à la famille. Cette condamnation a également conduit à sa radiation de l’Assemblée nationale, où il occupait un siège de député.

Le règlement de cette somme marque une étape importante dans l’affaire, bien qu’elle n’efface pas les tensions qu’elle a suscitées dans l’arène politique et judiciaire. Barthélémy Dias, connu pour son franc-parler et ses critiques virulentes contre le système, continue à jouer un rôle actif sur la scène politique sénégalaise malgré ces déboires. Cette affaire reste emblématique des luttes d’influence et des enjeux autour de la justice et de la démocratie au Sénégal.

Inauguration du mémorial de Lat Dior : Le président Bassirou Diomaye Faye célèbre les héros de l’histoire sénégalaise

Lors de l’inauguration du mémorial dédié à Lat Dior, figure emblématique de la résistance sénégalaise, le président Bassirou Diomaye Faye a rendu un hommage appuyé aux héros et héroïnes qui ont façonné l’histoire de la nation.

Dans son discours, le chef de l’État a salué “la mémoire des valeureux fils de notre nation”, en rappelant les sacrifices de ceux qui ont résisté aux forces coloniales.

« Hommes et femmes, qui, à l’image de Lat Dior, ont marqué de leurs empreintes indélébiles les plus glorieuses pages de notre histoire. »

Le président a également souligné l’importance des contributions des différentes régions du pays, telles que le Cayor, le Walo, le Sine-Saloum, et le Baol. Ces territoires, selon lui, témoignent de la richesse et de la diversité culturelle qui ont forgé l’identité sénégalaise.

« C’est dans la diversité des moments des terroirs constitutifs de la nation sénégalaise ouverte sur l’Afrique que nous construisons un futur de dignité, de solidarité et de cohésion », a-t-il déclaré.

Pour le président, l’inauguration de ce mémorial est une manière de préserver et de transmettre aux générations futures l’héritage des figures historiques comme Lat Dior. Il a insisté sur la nécessité d’immortaliser leurs vies exemplaires afin d’inspirer un sentiment de dignité et d’unité nationale.

Ce mémorial, désormais érigé en hommage à Lat Dior et à d’autres résistants, est destiné à devenir un lieu de mémoire et de réflexion sur l’histoire du Sénégal. Il marque également un engagement fort du gouvernement à valoriser les symboles historiques et à promouvoir une identité nationale ancrée dans la solidarité et la résilience.

UASZ : Le Conseil académique fixe la reprise des cours au 6 janvier 2025 et lance un ultimatum

L’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) est à un tournant décisif pour l’année académique 2023-2024. Ce jeudi 12 décembre 2024, le Conseil académique s’est réuni pour discuter de l’état alarmant des activités pédagogiques, fortement perturbées depuis plusieurs mois.

Dans un communiqué officiel, le Conseil a annoncé que les cours reprendront le lundi 6 janvier 2025. Cette décision concerne particulièrement les UFR LASHU (Lettres, Arts et Sciences Humaines), SES (Sciences Économiques et Sociales) et ST (Sciences et Technologies). Une session unique sera organisée pour permettre aux étudiants de rattraper les retards significatifs accumulés au cours de l’année.

Conscient de l’urgence, le Conseil académique a également fixé un ultimatum.

« Le second semestre de l’année 2023-2024 sera invalidé si les étudiants ne retournent pas en cours au plus tard le lundi 13 janvier 2025 », indique le communiqué.

Ce délai a été instauré pour inciter les étudiants à reprendre les activités pédagogiques et éviter une année blanche.

L’UASZ fait face à des perturbations fréquentes, causées par des grèves estudiantines, des revendications sociales, et des conflits internes. Ces interruptions ont gravement affecté le calendrier académique, suscitant des inquiétudes tant chez les étudiants que chez le personnel enseignant.

Le Conseil académique exhorte les étudiants et tous les acteurs de l’université à faire preuve de responsabilité et à collaborer pour sauver l’année. Cette reprise s’annonce cruciale pour restaurer la stabilité académique de l’institution.

La reprise des cours et le respect de l’ultimatum constitueront un test majeur pour la communauté universitaire. L’efficacité des mesures prises par le Conseil dépendra de la volonté des différentes parties à prioriser l’intérêt collectif.

L’évolution de la situation sera déterminante pour l’avenir de l’UASZ et sa capacité à relever les défis persistants.

Système éducatif : Vers un recrutement massif d’enseignants et la fin des abris provisoires

Le déficit d’enseignants dans les écoles, collèges et lycées, aggravé par une démographie scolaire croissante, constitue un problème majeur pour le système éducatif sénégalais, comme l’a souligné le dernier Conseil des ministres.

Pour y remédier, le gouvernement a décidé de lancer un programme spécial de recrutement d’enseignants entre 2025 et 2027. Ce plan ciblera particulièrement les matières prioritaires et les spécialités les plus déficitaires, avec une attention particulière accordée aux zones rurales et périurbaines, souvent les plus touchées par le manque d’enseignants.
Le Président a ainsi donné des instructions claires pour que ce recrutement massif soit mis en œuvre rapidement afin de combler les besoins criants dans le système éducatif.
Dans le cadre des résolutions adoptées au Conseil des ministres, le Président a également décidé de mobiliser les Forces armées, notamment le génie militaire, pour accélérer la résorption des abris provisoires utilisés comme salles de classe. Ces équipes joueront un rôle clé dans la construction rapide d’infrastructures scolaires durables, en collaboration étroite avec les collectivités locales et les ministères concernés.
Cet apport du génie militaire permettra de remplacer ces abris de fortune par des bâtiments scolaires modernes et adaptés, offrant de meilleures conditions d’apprentissage aux élèves.
Au-delà de ces mesures d’urgence, le Conseil des ministres a mis l’accent sur la nécessité d’une réforme structurelle de la gestion des flux d’élèves et des emplois dans le secteur éducatif.
Cette réforme inclura une planification à long terme pour anticiper les besoins futurs, ainsi qu’un accent mis sur la formation continue et la mobilité au sein de la fonction publique pour combler les gaps de compétences.
L’objectif est d’assurer une gestion prévisionnelle et efficace des ressources humaines dans l’éducation, afin de garantir un système éducatif performant et adapté aux défis démographiques et pédagogiques du Sénégal.
Ces mesures ambitieuses, décidées en Conseil des ministres, traduisent une volonté politique forte de moderniser le système éducatif sénégalais et d’assurer un avenir scolaire digne pour tous les élèves du pays.
Le recrutement massif d’enseignants, la construction d’infrastructures durables et la réforme structurelle de la gestion des ressources humaines sont autant d’initiatives qui devraient permettre de relever les défis auxquels est confronté le système éducatif sénégalais.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 11 Décembre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 11 décembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur la Journée des Droits de l’homme que la Communauté internationale a célébrée hier, 10 décembre 2024, pour ensuite évoquer la question du renforcement de l’Etat de droit au Sénégal et la politique nationale de promotion et de protection des droits humains. Il a ainsi rappelé l’attachement particulier du Sénégal à l’Etat de droit et au respect permanent des droits humains et leur protection.

C’est tout le sens de l’organisation, le 28 mai 2024, des Assises de la Justice dont les recommandations sont en cours d’application selon un calendrier maitrisé. Il a, en outre, souligné l’avancée significative et qualitative notée, cette année, dans la mise en œuvre de la politique de promotion des droits humains avec le renforcement du cadre institutionnel par la promulgation, le 18 septembre 2024, de la loi n° 2024-14 portant création de la Commission nationale des Droits de l’Homme dont les membres seront nommés après un appel à candidature.

A cet effet, il a instruit le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, de prendre toutes les dispositions requises en vue de finaliser le processus de recrutement et de nomination des nouveaux membres de la Commission nationale des Droits de l’Homme avant le 31 janvier 2025.

Il a, par ailleurs, indiqué au Ministre des Finances et du Budget, la nécessité de renforcer les ressources budgétaires de la nouvelle Commission qui, dès à présent, doit élaborer, pour les cinq (5) prochaines années, un plan stratégique de développement conforme à la Vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère. Il a demandé au Premier Ministre d’assurer le suivi et la supervision de toutes les actions gouvernementales visant l’amélioration continue du statut du Sénégal dans le classement international des organismes des Droits de l’homme et de veiller à l’enseignement obligatoire des modules sur la promotion et la protection des droits humains dans les systèmes scolaire et universitaire, ainsi que dans les différentes écoles nationales de formation.

 Le Chef de l’Etat a abordé la question de la refondation urgente de la politique de promotion de l’emploi des jeunes qui demeure une priorité nationale, au regard de l’extrême jeunesse de la population du Sénégal et du taux de chômage très élevé chez les jeunes. Il a invité le Premier Ministre à finaliser l’évaluation de toutes les initiatives, de tous les programmes, projets et dispositifs publics de promotion de l’employabilité et de l’emploi des jeunes (ANPEJ, DER/FJ, 3 FPT, XEYU NDAW NI, Domaines agricoles communautaires
(DAC), Formation Ecole Entreprise (F2E), AGETIP, FERA…). Il a également demandé au Premier Ministre d’engager avec les Ministres et structures de l’Etat concernés, le secteur privé national et les centrales syndicales, l’élaboration consensuelle et la mise en œuvre pragmatique d’une Stratégie nationale innovante d’insertion professionnelle et d’emploi des jeunes. 

 Le Président de la République a réaffirmé son attachement profond au renforcement de la territorialisation des politiques de formation professionnelle et technique en cohérence avec la carte universitaire et les Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP), la mise en place des huit (8) Pôles de développement, la définition et le déploiement des filières prioritaires du référentiel de politique économique et sociale. 

Il a, dès lors, souligné l’impératif de renforcer la formation professionnelle et technique à travers la diversification, l’actualisation et l’adaptation des offres de formation et en insistant, dès le collège, sur la préparation à l’orientation professionnelle des élèves. II s’agit aussi et surtout d’accélérer les projets de réalisation de Centres de Formation professionnelle départementaux et d’opérationnalisation de mécanismes d’apprentissage adaptés à l’insertion de jeunes prématurément sortis du système éducatif.  

Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, indiqué au Premier Ministre, l’impératif de réorienter les politiques et dispositifs d’encadrement, de financement, de promotion de l’entreprenariat et de l’auto emploi des jeunes, soutenus par un système d’information fiable et un suivi efficace. Dans la même lancée, il a souligné l’urgence d’une redéfinition des objectifs et des règles d’établissement des contrats aidés dans le cadre de la Convention nationale Etat- Employeurs (CNEE), instrument qui doit davantage cibler des secteurs fortement créateurs d’emplois. Il a aussi rappelé au Ministre en charge du Travail et de l’Emploi sa directive relative à la bonne préparation de la tenue, avant fin avril 2025, de la troisième Conférence sociale sous le thème de « l’Employabilité et l’Emploi des Jeunes ». 

Abordant la problématique de la maitrise stratégique du capital humain dans le système éducatif, le Président de la République a constaté que plusieurs écoles publiques, collèges et lycées du Sénégal connaissent un déficit criard d’enseignants. Cette situation, qui s’aggrave d’année en année, est fortement liée à l’évolution exceptionnelle de la démographie scolaire et à une mauvaise gestion prévisionnelle des flux d’élèves, des emplois et des compétences dans le secteur éducatif. Il a, par conséquent, demandé au Ministre de l’Education nationale, au Ministre de la Formation professionnelle et technique et au Ministre des Finances et du Budget de finaliser dans les meilleurs délais, sous la supervision du Premier Ministre, un programme spécial de recrutement d’enseignants sur trois ans (2025, 2026, 2027), selon les spécialités et matières prioritaires ciblées.  Il a, en outre, invité le Premier Ministre à accélérer la mise en œuvre du programme d’urgence de résorption des abris provisoires avec la mise à contribution des Forces armées, notamment du génie militaire, dans l’exécution diligente des travaux. 

Au chapitre de son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat est revenu sur ses visites de travail effectuées respectivement à Abu Dhabi et au Qatar où il a participé au Forum de Doha.
Pour Abu Dhabi et Doha il a été retenu d’œuvrer à hisser la coopération à un niveau plus élevé. Le Président de la République est aussi revenu sur sa visite à Nouakchott, en République Islamique de Mauritanie, pour participer à la Conférence africaine sur l’Education, la Jeunesse et l’Employabilité des Jeunes.

Dans sa communication, le Premier Ministre a relevé l’importance capitale que revêt l’évaluation de la disponibilité de ressources humaines de qualité dans l’administration publique pour la mise en œuvre de l’Agenda nationale de transformation Sénégal 2050. A cet égard, il a invité les Ministres à allier le renforcement des capacités des agents, à travers un cadre normé de plans de formation, et l’identification des gaps de compétences pouvant être pourvus par la mobilité au sein de la fonction publique.

Évoquant les prochains débats budgétaires à l’Assemblée nationale, le Premier Ministre a rappelé les principes directeurs qui ont présidé à l’élaboration de la Loi de finances 2025, centrés sur la rationalisation des dépenses d’investissement et courantes ainsi que sur des efforts de relèvement des recettes, au regard de la situation de référence des finances publiques ressortie des audits.

 Il a demandé aux Ministres de s’approprier pleinement cette philosophie de la nouvelle gouvernance des finances publiques qui a nécessité des arbitrages sur les sollicitations budgétaires.  Il a été retenu de n’inscrire dans le budget que les projets et programmes matures ayant un fort impact économique et social.

Par ailleurs, conformément aux instructions de Monsieur le Président de la République, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et à tous les autres Ministres, au titre notamment des structures rattachées à leurs départements ministériels respectifs, de faire prendre les dispositions appropriées par leurs services compétents en vue de veiller strictement au règlement, à date échue, des salaires, bourses d’études et primes diverses dus par l’Etat.

Enfin, Monsieur le Premier Ministre a évoqué, en application des directives présidentielles, la priorité à accorder en 2025 au démarrage du plan d’urgence de résorption du déficit en personnel enseignant, en affectant les économies budgétaires issues de la dissolution d’institutions et d’agences au renforcement dudit personnel par des recrutements. Dans ce cadre, la priorité devra être accordée au personnel contractuel en place.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
•        Le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a fait une communication sur l’audit des titres miniers réalisé par son département ; 

•        Le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a fait le point sur les Conférences des Parties (COP) sur la biodiversité (COP16), les Changements climatiques (COP 29) et la Désertification (COP 16) ;


•        Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide 2024, les rendements de l’arachide et la campagne horticole.

      AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
      Le Conseil a examiné et adopté :
•        Le Projet de loi portant abrogation de la loi organique n° 2012-28 du 28 décembre 2012 portant organisation et fonctionnement du Conseil économique, social et environnemental et la loi organique n° 2016-24 du 14 juillet 2016 relative à l’organisation et au fonctionnement du Haut Conseil des Collectivités territoriales ;
•        Le Projet de loi portant révision de la Constitution. 

Ouverture officielle du Tribunal de Grande Instance de Rufisque : Une justice de proximité au service des populations

Le Tribunal de Grande Instance de Rufisque a officiellement ouvert ses portes, marquant une étape significative pour l’accès à la justice des populations locales. L’événement a été salué par les autorités judiciaires, les élus locaux et les acteurs du secteur, qui voient en cette nouvelle juridiction un progrès majeur vers une justice plus proche et plus efficace.

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a souligné que la création de ce tribunal vise à rapprocher les services judiciaires des justiciables des communes environnantes. « Cette juridiction va contribuer à rapprocher davantage les justiciables des communes de Bargny, Diamniadio, Diaxaay, Rufisque Est, Rufisque Ouest, Rufisque Nord, la ville de Rufisque, Sangalkam, Sébikotane, Sendou, Tivaouane Peul, Niague et Yène. Les populations n’auront plus à se rendre jusqu’à Dakar pour faire examiner leurs différends relevant de la compétence du tribunal de grande instance. Il en est de même pour la délivrance de certains actes, comme le bulletin numéro 3 du casier judiciaire », a-t-il précisé.

Le tribunal, construit sur une superficie de 3756 mètres carrés, offre une infrastructure moderne et adaptée aux besoins de la justice. Le bâtiment comprend un tribunal de grande instance, un tribunal d’instance, 73 bureaux dédiés au personnel judiciaire et administratif, ainsi que 6 salles d’audience, permettant ainsi de traiter un large éventail de dossiers dans des conditions optimales.

Lors de son discours, le président du tribunal nouvellement installé, Alhamdou Diop, a affirmé son engagement à exercer ses fonctions dans le respect des principes fondamentaux de la justice. « Le serment que nous avons prêté nous engage à respecter strictement la déontologie et l’éthique. C’est un devoir envers les justiciables et envers la profession », a-t-il déclaré.

L’ouverture du Tribunal de Grande Instance de Rufisque permettra aux habitants des communes environnantes de bénéficier d’un accès simplifié et équitable à la justice. Cette nouvelle juridiction reflète l’engagement de l’État à rapprocher les services publics des citoyens et à alléger la charge des juridictions de Dakar.

Ce tribunal est appelé à jouer un rôle central dans la résolution des litiges civils et commerciaux, ainsi que dans l’amélioration de la délivrance des actes administratifs et judiciaires. Il constitue également un élément clé dans la réforme du système judiciaire sénégalais, visant à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions et à promouvoir une justice rapide, transparente et équitable.

Journée mondiale des toilettes : plaidoyer pour un assainissement inclusif à Colobane

La célébration de la Journée mondiale des toilettes au Sénégal se tiendra dans la région de Fatick, à Colobane, dans le département de Gossas, le 14 décembre 2024. Bien que légèrement décalée par rapport à la date internationale, cette édition, placée sous le thème « Les toilettes, espace de paix », mettra en lumière l’importance des toilettes en tant que lieux centraux et sécurisés dans la vie quotidienne. La cérémonie officielle sera présidée par le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye.

Le Sénégal a accompli des progrès significatifs en matière d’assainissement grâce aux efforts conjoints du gouvernement et des partenaires techniques et financiers. Le taux d’accès à l’assainissement est passé de 61,7 % à 71,7 % en milieu urbain et de 52,6 % en milieu rural, selon le rapport WASH de l’ANSD. Cependant, le défi demeure pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030.

Un des enjeux cruciaux reste l’élimination de la défécation à l’air libre, qui touche encore 8,3 % de la population au niveau national, et 11,8 % dans la région de Fatick, selon le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5, 2023). Ces chiffres témoignent de la nécessité d’investir davantage dans les infrastructures d’assainissement, particulièrement en milieu rural.

Cette célébration sera marquée par des activités de sensibilisation et un plaidoyer pour une meilleure mobilisation des ressources financières. L’objectif est d’attirer l’attention des décideurs sur l’importance des toilettes en tant que symboles de dignité et de paix, mais aussi sur les besoins urgents en matière d’hygiène et d’assainissement.

Selon la Direction de l’Assainissement, cette journée représente une opportunité unique pour débattre des stratégies de financement et renforcer l’engagement des acteurs publics et privés. « Les toilettes sont bien plus que des installations sanitaires. Elles incarnent la dignité, la santé et la sécurité de chaque individu », souligne le rapport de la Direction.

Alors que le Sénégal se rapproche de l’échéance des ODD, les célébrations à Colobane rappelleront que l’accès à des toilettes adéquates est un droit fondamental. Ce plaidoyer vise à renforcer les politiques nationales et locales, tout en impliquant davantage la communauté internationale dans le financement des projets d’assainissement.

Saint-Louis : Les hémodialysés en détresse face à la panne du scanner

Les patients en hémodialyse à Saint-Louis sont confrontés à une situation critique depuis plus d’un mois. Le scanner de l’hémodialyse de l’hôpital régional est hors service, plongeant ces patients dans une détresse profonde.

Selon les informations rapportées par la RFM, cette panne oblige les hémodialysés à se rendre à Louga pour bénéficier de leurs séances de traitement vital. Ce déplacement représente un défi majeur, notamment en raison des coûts exorbitants qu’il implique, atteignant jusqu’à 120 000 F CFA.

Outre la panne du scanner, l’hôpital régional souffre également d’un manque criant de lits pour les hémodialysés, aggravant la situation des patients déjà fragilisés par leur état de santé.

Face à cette crise, les autorités sanitaires sont vivement interpellées. Les patients et leurs proches appellent le ministre de la Santé à agir rapidement pour doter l’hôpital régional de Saint-Louis d’un scanner moderne et améliorer les infrastructures existantes.

Cette urgence sanitaire met en lumière les défis structurels auxquels fait face le système de santé dans les régions, et appelle à des solutions rapides pour soulager les souffrances des malades et restaurer un accès équitable aux soins.

Usurpation de fonction et dérives : Les ASP sous le feu des critiques

La Direction générale de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) a récemment pris des mesures pour rappeler à l’ordre certains de ses agents en raison de comportements jugés inappropriés. Ces agissements, constatés dans divers services, incluent notamment l’usurpation de fonctions, le port illégal de tenues et d’attributs réservés aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS), ainsi que des écarts de langage et des attitudes contraires à la déontologie.

Selon une note de service officielle, ces pratiques concernent des ASP en service dans des commissariats de police et des brigades de gendarmerie. Les accusations portent également sur des interventions abusives lors de l’assistance à la circulation routière, où certains agents auraient exigé des documents aux usagers, allant au-delà de leurs attributions. Ces dérives, qualifiées de graves, sont en contradiction avec le cadre réglementaire établi par le décret n°2013-1063 du 5 août 2013 et l’arrêté n°2014-17877 du 24 novembre 2014, qui régissent les fonctions des ASP.

La Direction générale souligne l’importance du respect des règles d’éthique, de discipline et de déontologie. Elle rappelle que les ASP doivent porter uniquement l’uniforme réglementaire fourni par l’Agence et limiter leurs interventions aux missions strictement définies par leur administration utilisatrice. Tout manquement à ces directives est susceptible d’entraîner des sanctions disciplinaires prévues par la réglementation en vigueur.

Pour faire face à ces écarts, les responsables des pôles et des unités départementales sont appelés à prendre des mesures immédiates afin de prévenir de nouvelles infractions et de restaurer l’image de l’Agence. Ce rappel à l’ordre vise également à garantir une assistance sécuritaire respectueuse des citoyens, en alignant les actions des ASP avec les attentes de la société.

La Direction générale, tout en insistant sur la nécessité d’un comportement exemplaire de la part des ASP, exprime son espoir de voir ces agents renforcer la confiance du public et contribuer efficacement à l’ordre public dans un cadre professionnel et éthique.

Décès de Bassirou Diop à Saint-Louis : Seydi Gassama appelle à la libération des 82 détenus

Le décès tragique de Bassirou Diop, garde du corps de la coalition « Sam Sa Kaddu », soulève de nombreuses interrogations sur les conditions de détention au Sénégal. Emprisonné à Saint-Louis dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre 2024, Bassirou Diop est décédé après avoir été transféré à l’hôpital régional de la ville. Son décès a suscité des réactions de la part des acteurs de la société civile, dont Seydi Gassama, coordonnateur national d’Amnesty International.

Lors de son intervention, Seydi Gassama a présenté ses condoléances à la famille de Bassirou Diop et a tenté d’apporter des éclaircissements sur les circonstances de sa mort. Selon les premières conclusions médicales, Bassirou Diop souffrait de cardiopathie, une maladie qui, selon le défenseur des droits humains, peut être aggravée par des facteurs externes. « Les conditions de détention et le stress psychologique lié à l’incarcération, ou encore à l’attente d’un jugement, peuvent jouer un rôle important dans l’aggravation de certaines maladies chroniques ou latentes », a-t-il expliqué.

Il a également insisté sur le fait que, même si la mort est classée comme naturelle, elle n’exonère pas les autorités de leur responsabilité dans la gestion des détenus. « Être en prison ne devrait jamais signifier être exposé à des conditions qui mettent en danger la vie d’une personne », a-t-il ajouté.

Le cas de Bassirou Diop a remis en lumière la situation des 82 jeunes encore emprisonnés à Saint-Louis à la suite des troubles survenus pendant la campagne législative. Seydi Gassama a appelé à leur libération immédiate, estimant que ces détentions prolongées n’aident pas à apaiser le climat social. « Ces jeunes n’ont pas leur place en prison. Ils sont arrêtés pour des incidents qui, certes, relèvent parfois de l’indiscipline, mais qui ne justifient pas une détention prolongée. Le Sénégal doit évoluer vers une gestion plus pacifique des manifestations et des campagnes électorales », a-t-il déclaré.

Il a également rappelé l’importance de protéger les droits des citoyens, même en période de tensions politiques. « Le Sénégal ne peut se permettre de continuer sur cette voie où la répression devient la réponse par défaut. Nous avons besoin d’unité et de paix pour relever les défis majeurs auxquels le pays est confronté », a-t-il affirmé.

Au-delà du cas de Bassirou Diop, Seydi Gassama a dénoncé les conditions de détention dans les prisons sénégalaises. Surpopulation, insuffisance des infrastructures sanitaires et alimentaires, et stress psychologique sont des réalités bien connues. « Ces conditions peuvent transformer une peine privative de liberté en une peine de mort lente et silencieuse », a-t-il alerté.

En réponse à ces préoccupations, Amnesty International recommande une réforme profonde du système carcéral, incluant des investissements dans les infrastructures, une meilleure formation des agents pénitentiaires et une prise en charge sanitaire accrue des détenus.

Seydi Gassama a adressé un appel direct au procureur de Saint-Louis et aux juges en charge des dossiers des 82 jeunes encore emprisonnés. Il les a exhortés à faire preuve de clémence et à relâcher ces prévenus. « Nous devons envoyer un message clair : le Sénégal est un État de droit où la justice peut aussi être un vecteur de paix et de réconciliation », a-t-il conclu.

AWIM 2024 À DAKAR : « Médias et durabilité » pour l’émancipation des femmes journalistes

La conférence initiée par « African Women in Media 2024 » (AWIM), qui s’est tenue à Dakar les 5 et 6 décembre, précédée d’un atelier animé par l’UNESCO le 4 décembre, a réuni des acteurs clés du secteur médiatique pour discuter de la durabilité des médias africains et de l’émancipation des femmes journalistes.

La capitale sénégalaise a accueilli, les 5 et 6 décembre 2024, la conférence d’« African Women in Media 2024 » (AWIM24), en partenariat avec l’UNESCO, sous le thème de la « Durabilité des médias ».
Cette rencontre visant, à explorer les enjeux actuels des médias africains, s’est déclinée sur quatre axes principaux – les modèles économiques et financiers face aux mutations du numérique, les objectifs de développement durable (ODD), les violences basées sur le genre et l’intelligence artificielle (IA) -.
Avant la conférence, un atelier organisé par l’UNESCO a eu lieu le 4 décembre, portant sur l’autonomisation et la protection des femmes journalistes lors des élections. Cet atelier a révélé un fait alarmant : 73 % des femmes journalistes au Sénégal sont victimes de cyberharcèlement. L’UNESCO a ainsi fourni des outils pratiques pour protéger ces professionnelles contre ces violences numériques croissantes.
À la cérémonie d’ouverture de l’évènement, le 5 décembre, Dr Yemisi Akinbobola, cofondatrice d’AWIM, a lancé les travaux de la conférence en mettant l’accent sur l’importance de réexaminer les modèles financiers des médias à travers une approche multidimensionnelle. Elle a, à cet effet, mis en lumière l’impact du manque de structures durables et transparentes sur les carrières des femmes journalistes. Selon elle, un environnement médiatique transparent et éthique est essentiel pour que ces femmes puissent évoluer sans être victimes d’exploitation ou de pratiques contraires à l’éthique.
Dr Akinbobola a également attiré l’attention sur les obstacles structurels que rencontrent les femmes dans l’industrie médiatique, notamment le harcèlement sexuel, l’absence de processus clairs pour les promotions et les longues périodes sans rémunération. Ces problèmes nuisent à l’égalité et à la qualité des contenus, empêchant souvent les femmes d’accéder à des postes stratégiques. De plus, elle a dénoncé les stéréotypes qui orientent les femmes journalistes vers des sujets dits « féminins » comme la santé ou la mode, tandis que les hommes sont privilégiés pour traiter des sujets politiques ou économiques. Ce biais structurel, selon elle, limite leurs opportunités de carrière et perpétue les inégalités.
Quant à Alfred Bulakali, directeur régional d’Article 19 pour l’Afrique de l’Ouest, il a salué les efforts d’AWIM pour sa volonté de promouvoir un paysage médiatique inclusif. « Le thème de cette année, Médias et Durabilité, résonne profondément avec l’agenda féministe ’´sécurité pour tous et toutes’’, visant à garantir aux femmes journalistes un environnement exempt de violences et de discriminations », a-t-il affirmé.

THÉMATIQUES ABORDÉES

La conférence a offert aux participants l’opportunité de s’engager dans des discussions approfondies sur des thèmes clés tels que les droits numériques, la désinformation, la liberté d’expression ainsi que sur l’avenir de l’intelligence artificielle dans les entreprises médiatiques. Parmi les 20 panels proposés sur deux jours )5 et 6 décembre), figuraient des sujets comme « Genre et médias au Sénégal », « Modèles commerciaux viables pour les médias » et « Tendances actuelles de l’IA dans les médias africains ».
Le rôle croissant de l’intelligence artificielle (IA) dans les médias a également été un sujet majeur de discussion. Si l’IA offre des opportunités d’innovation, elle présente également des risques liés à l’amplification des inégalités, en raison de biais algorithmiques. Dr Akinbobola a insisté sur la nécessité d’adopter des règles et des cadres clairs pour l’utilisation de l’IA dans les médias africains, afin qu’elle contribue à la durabilité et ne renforce pas les inégalités existantes.
L’engagement d’AWIM24 s’inscrit également dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD 5 sur l’égalité des sexes et l’ODD 16 sur des sociétés pacifiques et inclusives.
Par ailleurs, les discussions ont permis de soulever l’importance de renforcer la protection des femmes dans les médias, en référence à des initiatives ambitieuses comme la stratégie pour l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes. Dans cette perspective, la Déclaration de Kigali d’AWIM pour l’élimination des violences sexistes dans les médias d’ici 2034 a de nouveau été mise sur la table.
Cette édition 2024 d’AWIM a Dakar a été un moment fort pour réaffirmer l’importance de la durabilité des médias dans l’émancipation des femmes journalistes en Afrique. En outre, la mise en lumière des enjeux phares tels que les inégalités économiques, les violences basées sur le genre et l’impact croissant de l’intelligence artificielle, a permis de faire surgir la nécessité de créer des environnements médiatiques plus inclusifs, éthiques et transparents. 


P. THIAM

Fatick/Sécurité : Cérémonie de clôture de la manœuvre nationale « Saloum 2024 » dans les zones de Kaolack et Fatick

Le ministre des Forces armées, le général Biram Diop, a présidé ce samedi à Toubacouta (région de Fatick) la cérémonie de clôture de la manœuvre nationale appelée Saloum 2024. Cet exercice s’est déroulé dans les zones de Fatick et Kaolack.

« Après Saloum 2018Falémé 2020Ferlo 2022, l’État-Major Général des Armées, en collaboration avec les autres forces de défense et de sécurité, a tenu à organiser Saloum 2024. L’objectif de cette manœuvre, comme pour les précédentes, est de tester les capacités de nos forces de défense et de sécurité, notamment en termes d’équipements, afin de les évaluer par la suite. Il s’agit également de mettre en œuvre et d’évaluer les concepts d’emploi, les doctrines d’emploi ainsi que les règles d’engagement. Ces exercices permettent surtout de se familiariser avec le terrain, un aspect essentiel de l’entraînement, car cela prépare nos forces à réagir efficacement en cas de crise, en maîtrisant le terrain », a expliqué le général Biram Diop, ministre des Forces armées.

Il a ajouté que cette manœuvre offre également une opportunité aux forces de défense et de sécurité de mener des activités au profit des populations, dans le cadre des actions civilo-militaires.

« Cette année, nous avons installé à Sokone un hôpital militaire de campagne, qui fonctionne depuis plusieurs jours. Cet hôpital a permis de consulter et de soigner gratuitement plus de 1 307 personnes. En plus de cette action humanitaire, nous avons également réhabilité une école dans la zone », a précisé le général Biram Diop lors de la cérémonie de clôture.

Radiation de Barthélémy Dias : Taxawu Senegaal monte au créneau

La radiation de Barthélémy Toye Dias, député-maire de Dakar, par l’Assemblée nationale a provoqué une vive réaction de Taxawu Senegaal. Dans un communiqué, cette plateforme politique a fermement dénoncé une décision qu’elle juge incompatible avec les principes fondamentaux de la démocratie et contraire à l’État de droit. Selon Taxawu Senegaal, cette mesure constitue une atteinte grave à la volonté populaire, représentée par le mandat légitime obtenu par Barthélémy Dias lors des dernières élections législatives, validé par le Conseil constitutionnel.

Pour la plateforme, la radiation remet en question le socle même de la démocratie sénégalaise. Elle affirme que ce mandat, fruit de la confiance accordée par les électeurs, ne peut être révoqué sans une stricte application des règles démocratiques. Cette décision, selon Taxawu Senegaal, traduit une dérive inquiétante où des principes fondamentaux semblent appliqués de manière sélective, au gré des intérêts partisans.

Dans son argumentaire, Taxawu Senegaal évoque la condamnation de Barthélémy Dias, sur laquelle repose sa radiation, et la compare à celle d’Ousmane Sonko, également condamné définitivement. Elle rappelle que la Cour suprême, par son arrêt du 4 janvier 2024, a confirmé la condamnation de six mois avec sursis d’Ousmane Sonko pour diffamation. Pourtant, aucune mesure de radiation n’a été envisagée à son encontre, bien qu’il ait suspendu son mandat de député. Taxawu Senegaal dénonce ce qu’elle qualifie de justice à double vitesse et s’interroge sur l’impartialité des institutions censées garantir l’équité devant la loi.

Dans ce contexte, la plateforme politique réaffirme son soutien à Barthélémy Dias et son engagement en faveur de la transparence et de la justice. Elle s’engage à utiliser toutes les voies légales, au Sénégal et sur le plan international, pour contester cette décision et rétablir les droits de Barthélémy Dias.

Cette affaire, selon Taxawu Senegaal, représente une menace pour la démocratie sénégalaise si de telles pratiques venaient à se généraliser. Elle conclut en réaffirmant que la démocratie appartient au peuple et ne saurait être détournée à des fins partisanes. Cette position souligne la détermination de la plateforme à lutter contre ce qu’elle perçoit comme une instrumentalisation de la justice au détriment des valeurs démocratiques.

Légalité des médias au Sénégal : le délai de régularisation est clos

Le processus d’enregistrement des médias sénégalais a officiellement pris fin, marquant l’achèvement du délai de 72 heures fixé par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall.

Lors d’une conférence de presse tenue le 2 novembre dernier, le ministre avait rappelé que cette période était une ultime chance pour les organes de presse non conformes de se mettre en règle. Il avait insisté sur la nécessité pour tous les médias opérant au Sénégal de respecter les exigences légales en matière d’enregistrement.

Alioune Sall avait expliqué que les médias avaient initialement bénéficié d’un délai de trois mois pour se régulariser. Cependant, face à la persistance de certains à ne pas se conformer, un dernier délai de 72 heures leur avait été accordé.

« Nous avons donné trois mois aux médias pour se régulariser. Maintenant, un délai de 72 heures devrait suffire pour que les autres médias se rattrapent », avait déclaré le ministre, ajoutant que ceux qui n’auraient pas satisfait aux exigences légales s’exposeraient à des sanctions conformément à la loi.

Le ministère n’a pas encore dévoilé la liste des médias qui se sont conformés ou ceux qui pourraient faire face à des sanctions. Toutefois, Alioune Sall avait laissé entendre que la fermeté serait de mise pour garantir un environnement médiatique réglementé et transparent.

Cette démarche s’inscrit dans une volonté d’assurer une meilleure régulation du paysage médiatique sénégalais, tout en renforçant la crédibilité des acteurs de la presse. Le respect des normes légales est vu comme une étape essentielle pour garantir un journalisme professionnel et responsable.

Les prochaines étapes de ce processus seront scrutées de près par les professionnels des médias et la société civile, qui plaident pour un équilibre entre régulation et liberté de la presse.

Challenge « Setal Sunu Gox » : le ministre Bala Moussa Fofana offre son salaire de décembre au quartier gagnant

Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Bala Moussa Fofana, a pris une décision symbolique pour promouvoir le civisme et la propreté. Lors d’une interview accordée à l’APS, il a annoncé renoncer à son salaire du mois de décembre pour le remettre au quartier qui remportera le challenge « Setal Sunu Gox ».

Ce concours, organisé dans le cadre de la journée nationale Setal Sunu Rew, prévue ce samedi 7 décembre, a pour objectif de motiver les quartiers à s’investir dans le nettoiement et l’embellissement de leurs espaces publics. En offrant son salaire comme prix, le ministre espère inciter les citoyens à adopter une démarche collective et durable pour améliorer leur cadre de vie.

Ce geste du ministre Bala Moussa Fofana illustre l’importance qu’il accorde à l’implication des communautés locales dans l’effort de préservation de l’environnement urbain. Il a également souligné que cette initiative vise à instaurer une culture de responsabilité citoyenne, tout en favorisant la collaboration entre les résidents pour transformer leurs quartiers en espaces accueillants et propres.

La journée Setal Sunu Rew s’inscrit dans une stratégie plus large de promotion de l’hygiène publique et de l’esthétique urbaine. À travers des actions concrètes, comme ce concours, le gouvernement souhaite impliquer davantage les populations dans la gestion de leur environnement immédiat.

Le challenge « Setal Sunu Gox » a déjà suscité une grande mobilisation dans plusieurs localités, et les résultats de cette compétition sont très attendus. Avec le soutien de personnalités influentes comme Bala Moussa Fofana, cette journée pourrait marquer un tournant dans les pratiques communautaires en matière de propreté et de civisme.

Escroquerie présumée : le maire de Semmé arrêté pour une affaire de 300 millions de francs CFA

Habibou Timbo, maire de la commune de Semmé, dans la région de Matam, se retrouve au cœur d’une affaire judiciaire retentissante. Selon des informations obtenues par Ledakarois, l’édile a été arrêté par la police de Pikine, en compagnie d’une femme nommée Aissatou Ngaido, pour une présumée escroquerie portant sur plus de 300 millions de francs CFA.

Cette affaire, liée à la gestion de biens immobiliers, oppose les deux mis en cause aux héritiers de feu Demba Boubou. Durant son vivant, ce dernier avait confié à Habibou Timbo la gestion de ses biens, dont une villa située à Hann-Maristes, un quartier huppé de Dakar. Après le décès de Demba Boubou, ses héritiers accusent le maire de ne pas leur avoir restitué l’intégralité de l’héritage familial.

Les plaignants, estimant leur préjudice à plus de 300 millions de francs CFA, ont porté plainte auprès de la police de Pikine. Aissatou Ngaido, qui était responsable des comptes bancaires de feu Demba Boubou, est également impliquée dans cette affaire.

Déférés devant le procureur près le tribunal de grande instance hors classe de Pikine-Guédiawaye, les deux suspects n’ont pas encore été fixés sur leur sort. Ils ont bénéficié d’un retour de parquet et seront à nouveau présentés au procureur le lundi 9 décembre. L’affaire devrait faire l’objet d’une instruction approfondie pour déterminer les responsabilités des différentes parties.

Ce scandale, qui mêle administration publique et gestion privée, suscite une vive réaction dans la commune de Semmé et au-delà. Les habitants, surpris par ces révélations, appellent à la transparence et à une résolution rapide de l’affaire pour établir la vérité.

Radiation de Barthélemy Dias : une menace pour la démocratie sénégalaise ?

La radiation de Barthélemy Dias de l’Assemblée nationale continue de susciter de vives réactions au sein de la société civile sénégalaise. Parmi les voix qui s’élèvent pour dénoncer cette décision, celle d’Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, a particulièrement retenu l’attention. Dans un tweet publié récemment, il exprime son profond désaccord avec cette mesure, qu’il considère comme une atteinte aux principes fondamentaux de la démocratie.

Alioune Tine rappelle que Barthélemy Dias, en tant que figure emblématique de l’opposition sénégalaise, a vu sa candidature validée, a mené campagne et a été élu à l’Assemblée nationale de manière démocratique. « Il a été élu comme tous les autres députés. La cohérence juridique, politique et le simple bon sens imposent de respecter le mandat que le peuple lui a confié souverainement », martèle-t-il.

En effet, la radiation de Barthélemy Dias intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes au Sénégal, où plusieurs leaders de l’opposition se disent victimes de manœuvres visant à les « liquider politiquement ». Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’état de la démocratie sénégalaise, souvent citée comme un modèle en Afrique de l’Ouest.

Pour Alioune Tine, cette décision pourrait constituer un « coup dur pour la démocratie sénégalaise ». Il estime qu’écarter un élu légitimement choisi par les citoyens revient à nier leur volonté souveraine. Une telle pratique, selon lui, risque de fragiliser davantage le climat politique et d’entacher la crédibilité des institutions.

Ce n’est pas la première fois que la société civile alerte sur des atteintes potentielles aux principes démocratiques dans le pays. Ces dernières années, le Sénégal a été le théâtre de manifestations dénonçant des décisions jugées autoritaires ou contraires aux libertés publiques.

Face à cette situation, Alioune Tine appelle les autorités à faire preuve de « cohérence juridique et politique » pour garantir le respect des droits des élus et, par extension, celui des citoyens. Il exhorte également les différentes parties prenantes à trouver une issue conforme aux principes démocratiques qui ont toujours prévalu au Sénégal.

Alors que le pays se prépare à des échéances électorales majeures, la gestion de cette affaire sera déterminante pour l’avenir de la démocratie sénégalaise. La radiation de Barthélemy Dias pourrait bien devenir un symbole de la lutte pour le respect des droits politiques et institutionnels dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre pouvoir et opposition.

Dans ce climat de polarisation, le cas Barthélemy Dias s’inscrit dans une dynamique plus large de questionnement sur l’indépendance des institutions et la place des acteurs politiques dans le paysage démocratique sénégalais. Les jours à venir seront cruciaux pour déterminer si cette radiation sera maintenue ou si des ajustements seront envisagés pour apaiser les tensions.

Communique du conseil des ministres du Mardi 03 Décembre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mardi 03 décembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations à l’ensemble des députés de la 15ème législature installée le lundi 02 décembre 2024. Il a félicité particulièrement le nouveau Président de l’Assemblée nationale, Monsieur Malick NDIAYE, Ministre sortant des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, et les autres membres du Bureau de l’institution parlementaire. Il a demandé au Premier Ministre et aux membres du Gouvernement de travailler en étroite relation avec l’Assemblée nationale pour renforcer le rayonnement de la démocratie sénégalaise, mais également le dialogue entre les institutions, indispensable à la mise en œuvre optimale des politiques publiques.
 
  A la suite du réaménagement du Gouvernement, le Chef de l’Etat a félicité le Premier
Ministre, Monsieur Ousmane SONKO, qui continue sa mission de Chef du Gouvernement,
Monsieur Abass FALL, nouveau Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions et Monsieur Yankhoba DIEME, nouveau Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, et tous les Ministres et Secrétaires d’Etat confirmés à leurs postes.
 
  L’Etat engage une phase cruciale de la gouvernance du Sénégal. Cette période de redressement et de reconstruction nationale, nécessite écoute, proximité, pragmatisme, efficacité, efficience, transparence et exemplarité dans la conduite de l’action publique, à la lumière des objectifs temporels de l’agenda national de Transformation à l’horizon 2050. Le Président de la République a, dès lors, exhorté le Gouvernement à se concentrer sur l’essentiel, à rester un Gouvernement de solutions, de consensus et de résultats dans la prise en charge des besoins et aspirations des populations, notamment des jeunes, cibles prioritaires des programmes et projets publics.
 
  Le Chef de l’Etat est revenu sur les cérémonies marquant la commémoration du 80ème anniversaire du « Massacre de Thiaroye », qui ont connu un succès national et international exceptionnel. Il a adressé ses remerciements aux Chefs d’Etat et aux délégations étrangères ayant participé aux manifestations. Il a félicité le Premier Ministre et son Gouvernement, le Comité de commémoration dirigé par le Professeur Mamadou DIOUF et les membres dudit Comité, les Forces armées et toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont réalisé un travail remarquable. Ce qui a contribué à la réussite de l’organisation de cette première commémoration.  Cet évènement douloureux nous rappelle une exigence de restauration de la vérité historique sur les faits désormais consacrés par le terme consensuel : « Massacre de Thiaroye ». Pour vivifier la mémoire de ces vaillants tirailleurs africains, il a rappelé au Gouvernement, sa décision d’instituer dans le calendrier républicain, la date du 1er décembre de chaque année, journée de commémoration du « Massacre des Tirailleurs de Thiaroye 44 ». Dans le même esprit, il a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Forces armées de proposer un cadre réglementaire relatif au Musée-Mémoire-Cimetière de Thiaroye. Il a également invité le Gouvernement à renforcer le rôle du Comité de commémoration dans ses missions de recherche et de vulgarisation scolaire et universitaire de la mémoire collective sur cette séquence majeure de l’histoire du continent.
 
            Revenant sur le bilan et les perspectives de la journée nationale des « Daara », le Président de la République a félicité le Ministre de l’Education nationale, les Chefs religieux et la communauté des « daara » dans toutes ses composantes pour la parfaite organisation et le succès de la troisième édition de la journée nationale des « Daara ». Il a demandé au Ministre de l’Education nationale et à toutes les parties prenantes de préparer la tenue prochaine des Assises nationales sur les « daara » afin de mettre en œuvre à partir de 2025 une nouvelle feuille de route consensuelle pour asseoir le développement, sur tous les plans, des « daara » au Sénégal. 
             Abordant la question de l’application intégrale du Code pastoral et de la relance de l’élevage, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage de relancer l’organisation de la Journée nationale de l’Elevage. Cette manifestation nationale de référence, doit demeurer un moment de concertation et de dialogue privilégié entre l’Etat et les acteurs de l’Elevage, mais également une instance inclusive d’évaluation et d’accélération de la transformation du sous-secteur. Il a invité le Ministre en charge de l’Elevage, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget, de relancer le financement du sous-secteur de l’Elevage avec un renforcement significatif des ressources et des mécanismes opératoires du Fonds de Stabulation (FONSTAB).
            Enfin, le Président de la République a évoqué la visite de travail qu’effectue au Sénégal le Président de la République gabonaise, le Général de Brigade Brice Oligui NGUEMA, accompagné d’une forte délégation ministérielle. Plusieurs axes pour le renforcement de la coopération et des partenariats entre nos deux pays ont été particulièrement retenus (éducation, formation, sécurité et défense, développement du secteur privé etc). Il a demandé au Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères d’assurer la coordination de ces dossiers prioritaires avec les Ministres concernés.
             A l’entame de sa communication, le Premier Ministre a remercié Monsieur le Président de la République pour sa confiance renouvelée à son endroit et aux membres du Gouvernement. Ce qui constitue un témoignage éloquent de la qualité du travail réalisé, sous ses orientations, durant ces huit premiers mois de son magistère. Il a souhaité plein succès au nouveau Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions. 
          Après avoir relevé l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement d’être en permanence guidé par la culture de la gestion axée sur les résultats, le Premier Ministre a appelé les Ministres et Secrétaires d’Etat à prendre en charge les défis immenses attachés à la mise en œuvre de l’Agenda 2050 de transformation systémique du Sénégal. Dans ce cadre, le Premier Ministre a demandé au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de coordonner les travaux de finalisation de sa Déclaration de Politique générale qu’il compte effectuer dans les plus brefs délais devant la nouvelle Assemblée nationale. Par ailleurs, le Premier Ministre a exhorté les Ministres à engager l’année budgétaire 2025, en accordant une priorité aux dossiers les plus urgents. À cet effet, chaque ministère est instruit d’élaborer un plan d’actions pour le premier semestre 2025. Dans ce sillage, le Premier Ministre a rappelé aux membres du Gouvernement l’importance à accorder à une parfaite planification des grandes échéances du programme de travail de leurs départements ministériels respectifs. Il a également demandé à faire l’évaluation des ressources humaines disponibles comparativement aux cibles de performances de leurs ministères. 
          Enfin, le Premier Ministre a informé le Conseil du plan de travail, d’ici au mois d’avril 2025, du Comité de commémoration du Massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye le 1er décembre 1944. Ce qui coïncidera avec la présentation à Monsieur le Président de la République d’un livre blanc. Dans ce processus, le Premier Ministre a souligné l’importance capitale que constitue la réalisation de travaux de vérification, par des outils technologiques appropriés, des lieux d’inhumation déclarés ou présumés sur la base des recherches et des témoignages recueillis.
            
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
Le Conseil a examiné et adopté :
•       Le Projet de Loi de Finances rectificative 2024 ;
•       Le Projet de Loi de Finances initiale 2025.

La controverse autour de la liste des médias conformes au Code de la presse : le CDEPS monte au créneau

Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a exprimé son indignation ce mardi lors d’un point de presse tenu à la Maison de la Presse. Au cœur de la polémique : la publication récente par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique d’une liste de médias considérés comme conformes au Code de la presse, un acte dénoncé comme unilatéral et excluant par le CDEPS.

Mamoudou Ibra Kane, président du CDEPS, n’a pas mâché ses mots : « Cette liste, publiée sans concertation, trahit l’objectif initial du Code de la presse. Il ne s’agit pas de créer des divisions artificielles, mais de professionnaliser et structurer notre secteur. »

Adopté en 2017 après plusieurs années de consultations, le Code de la presse avait pour but de renforcer les normes professionnelles tout en garantissant les droits fondamentaux des journalistes. Cependant, la publication de cette liste est perçue par de nombreux acteurs du secteur comme une manœuvre qui pourrait marginaliser certains médias, accentuant les tensions dans un environnement déjà confronté à des défis économiques et politiques.

Cette décision intervient à un moment où la presse sénégalaise se trouve sous pression. Les journalistes dénoncent régulièrement des entraves à leur liberté, allant des pressions politiques aux difficultés financières en passant par un manque de soutien structurel. Selon le CDEPS, la liste publiée par le ministère pourrait aggraver ces difficultés, notamment en remettant en question la légitimité de certains organes de presse.

L’affaire relance une question essentielle : quel rôle l’État doit-il jouer dans la régulation du secteur médiatique ? Si un encadrement est nécessaire pour garantir le respect des normes professionnelles, beaucoup craignent que cela ne serve de prétexte pour un contrôle politique.

Le CDEPS appelle à une révision inclusive de la démarche. « Nous ne sommes pas opposés à la régulation, mais celle-ci doit se faire dans un esprit de concertation et non d’exclusion », a ajouté Mamoudou Ibra Kane.

Face aux critiques, le ministère de la Communication est désormais invité à justifier sa démarche et à proposer une voie de dialogue. La crise actuelle pourrait être l’occasion de réévaluer les mécanismes de mise en œuvre du Code de la presse afin de renforcer une presse sénégalaise libre, professionnelle et résiliente.

Dans un secteur où les défis sont nombreux, la concertation et la transparence restent les clés pour restaurer la confiance des acteurs et garantir l’avenir d’une presse forte et indépendante au Sénégal.

Controverse autour de l’exclusion de Le Quotidien et d’autres médias de la liste des médias reconnus par l’État

La récente publication par le gouvernement sénégalais d’une liste des médias reconnus continue de susciter de vives réactions dans le paysage médiatique du pays. Parmi les voix les plus critiques, celle de Madiambal Diagne, patron d’Avenir Communication et directeur du journal Le Quotidien, s’est élevée contre une décision qu’il qualifie d’ »illégale ».

Dans un message publié sur le réseau social X, l’homme de presse n’a pas mâché ses mots, dénonçant une tentative d’exclusion délibérée de son journal, qu’il qualifie de « référence » au Sénégal. « Tout le monde aura remarqué que Le Quotidien, ce journal de référence, ne fait plus partie des médias reconnus au Sénégal par le régime Pastef. Le ridicule est poussé aussi loin pour réserver le même sort à D Media et à la 7 TV. Nous refusons d’accepter une telle décision illégale« , a-t-il déclaré.

Madiambal Diagne, tout en manifestant son soutien aux acteurs des médias exclus, a également attaqué le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko, qu’il accuse d’arbitraire et de partialité. « Nous ne militons que pour l’ordre et la concorde, mais face à votre arbitraire, nous combattrons« , a-t-il ajouté.

Cette prise de position a été soutenue par Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), qui s’est dit « scandalisé » lors d’une conférence de presse tenue hier. Kane a dénoncé les déclarations récentes du ministre de la Communication et critiqué la démarche ayant conduit à l’élaboration de cette liste controversée.

Pour Mamadou Ibra Kane, cette exclusion est une atteinte grave à la liberté de la presse et à la diversité des voix dans l’espace public. « Il est inacceptable qu’un gouvernement, quelle que soit son orientation politique, s’arroge le droit de définir quels médias sont dignes de reconnaissance. Cela met en péril la démocratie et l’équilibre de l’information au Sénégal« , a-t-il déclaré.

Cette controverse intervient dans un contexte déjà tendu entre le pouvoir actuel et plusieurs organes de presse, accusés par certains membres du gouvernement d’être partiaux dans leur traitement de l’actualité. La décision d’exclure certains médias soulève des questions sur l’indépendance et la pluralité de l’information, des principes fondamentaux garantis par la Constitution sénégalaise.

Face à ces critiques, le ministère de la Communication n’a pas encore fourni d’explications détaillées sur les critères ayant guidé l’élaboration de cette liste, laissant planer des doutes sur la transparence et l’objectivité du processus.

La situation reste donc tendue, et plusieurs observateurs appellent à un dialogue inclusif entre le gouvernement et les acteurs du secteur des médias pour apaiser les tensions et réaffirmer les principes démocratiques du Sénégal.

Visite officielle du président gabonais au Sénégal : « Nos deux pays ont des atouts pour développer une coopération dynamique et renforcée » (PR BDF)

Le président de la République gabonaise, le général Brice Clotaire Oligui Nguéma, effectue une visite officielle au Sénégal depuis le samedi 30 novembre 2024. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre les deux pays.

Après avoir assisté, ce dimanche 1er décembre, aux côtés de ses homologues de la Gambie, de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie et des Îles Comores, à la cérémonie commémorative du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye, le chef de l’État gabonais a rencontré ce lundi 2 décembre son homologue sénégalais, Bassirou Diomaye Faye.

Lors d’une conférence de presse conjointe au palais de la République, le président Bassirou Diomaye Faye a souligné que cette rencontre témoigne de l’importance historique et stratégique des relations entre le Sénégal et le Gabon.

« Le cadre juridique de notre coopération est riche et couvre des domaines variés, tels que la politique, le militaire, l’éducation, la formation professionnelle, la culture, la jeunesse, le sport, l’économie et le commerce », a affirmé le président sénégalais.

M. Faye a insisté sur la nécessité de donner une « nouvelle impulsion » au partenariat entre les deux pays pour le hisser à un niveau supérieur. Dans ce sens, les ministres des deux délégations se réuniront prochainement pour explorer des opportunités dans les domaines clés d’intérêts communs.

Il a également encouragé les secteurs privés sénégalais et gabonais à renforcer leur collaboration et à jouer un rôle actif dans le développement économique et commercial des deux nations.

Le président Bassirou Diomaye Faye a exprimé sa gratitude au général Oligui Nguéma pour l’accueil chaleureux et l’intégration des Sénégalais vivant au Gabon depuis plusieurs générations. Cette reconnaissance reflète l’importance des liens humains et culturels entre les deux pays.

Les discussions entre les deux chefs d’État ont également porté sur des défis mondiaux et régionaux, notamment les menaces à la paix et à la sécurité, les changements climatiques, les crises économiques et les risques liés à la désintégration du multilatéralisme.

Ces enjeux, selon le président Faye, nécessitent une approche solidaire et concertée : « Autant de défis majeurs qui nous engagent à travailler ensemble pour un avenir prospère et stable. »

Assemblée nationale : Momath Talla Ndao démissionne après Ousmane Sonko

Après la démission d’Ousmane Sonko de son poste de député, Momath Talla Ndao, secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Logement, a également renoncé à son siège à l’Assemblée nationale. Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, il a invoqué les dispositions légales relatives à l’incompatibilité entre le mandat parlementaire et les fonctions gouvernementales.

« Selon l’article 109 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le mandat de député est incompatible avec la qualité de membre du Gouvernement. Par conséquent, j’ai démissionné de mon mandat de député au profit de mon suppléant, Abdoulaye Thomas Faye », a-t-il précisé.

Momath Talla Ndao a saisi l’occasion pour exprimer sa gratitude envers les habitants de Kaffrine, en particulier ceux des arrondissements de Katakel et de Gniby, pour leur soutien indéfectible.

Il a également réaffirmé son engagement envers les projets du gouvernement : « Je reste au service du Projet, du Sénégal, aux côtés du Président de la République Bassirou Diomaye Faye et du Chef du Gouvernement Ousmane Sonko. »

Ibrahima Hamidou Dème critique la justice sénégalaise : “Deux poids, deux mesures”

L’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème a exprimé sa déception face à l’état actuel de la justice au Sénégal, qu’il juge loin des promesses d’indépendance formulées par le nouveau régime. Dans une déclaration faite après la condamnation de Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), il a dénoncé une justice qu’il qualifie de partiale.

« Les menaces sans équivoque du Premier ministre Ousmane contre les magistrats faisant preuve de clémence à l’égard des opposants semblent porter leurs fruits », a-t-il déclaré. Selon lui, la justice sénégalaise est toujours marquée par une politique de “deux poids, deux mesures”, où certains sont systématiquement favorisés au détriment des autres.

Dème a également pointé du doigt le silence de l’Union des magistrats sénégalais (UMS) face aux multiples atteintes à l’indépendance de la justice : « C’est un silence assourdissant », a-t-il écrit sur X (anciennement Twitter).

L’ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) estime qu’il est urgent de redorer l’image de la justice sénégalaise. Il appelle à des réformes profondes pour restaurer la confiance des citoyens en une institution qu’il considère comme un pilier fondamental de la régulation sociale.

Ces critiques interviennent dans un contexte où la gestion de la justice est au cœur des débats politiques, alors que certains dénoncent des pressions sur les magistrats et une instrumentalisation de l’appareil judiciaire.

Présidence de la BAD : le Sénégal soutient officiellement Amadou Hott

Amadou Hott, ancien ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, a désormais le soutien officiel de son pays pour briguer la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). Cette candidature marque un tournant dans sa carrière et illustre l’ambition du Sénégal de jouer un rôle de premier plan au sein des institutions financières africaines.

« Je suis honoré d’être le candidat du Sénégal à la présidence de la BAD », a écrit Amadou Hott ce jeudi sur X (anciennement Twitter), officialisant ainsi l’appui de son pays. Sa candidature, annoncée il y a deux mois, repose sur un programme ambitieux visant à transformer les économies africaines en s’appuyant sur des partenariats stratégiques, l’autonomisation des jeunes et des femmes, ainsi que le développement durable.

Amadou Hott souhaite orienter l’action de la BAD vers « l’accélération des résultats pour une prospérité durable en Afrique », mettant en avant des stratégies axées sur les partenariats public-privé et l’innovation pour relever les défis économiques et sociaux du continent.

Pour se consacrer pleinement à cette candidature, Amadou Hott a quitté ses fonctions d’envoyé spécial de la BAD pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA), un rôle qu’il occupait depuis décembre 2022. Cette décision témoigne de sa détermination à succéder au président actuel de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina, dont le mandat arrive à son terme.

Depuis qu’il a quitté le gouvernement sénégalais en 2022 à la fin du mandat de Macky Sall, Amadou Hott s’est consacré à des initiatives continentales, notamment dans le domaine des infrastructures vertes. Son expérience, tant au niveau ministériel qu’international, renforce son profil comme candidat capable de diriger une institution aussi influente que la BAD.

La course à la présidence de la BAD, prévue pour 2025, s’annonce compétitive, avec plusieurs candidats potentiels issus de divers pays africains. Si élu, Amadou Hott devra relever des défis majeurs, tels que le financement des infrastructures, la transition énergétique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de la résilience économique du continent face aux crises mondiales.

Le soutien officiel du Sénégal représente une étape clé pour Amadou Hott, qui bénéficie également d’une solide réputation en matière de gestion économique et de développement durable. Reste à voir si son programme et son réseau international lui permettront de convaincre les autres États membres de la BAD de lui confier les rênes de cette institution stratégique pour l’avenir de l’Afrique.

La CESL s’oppose fermement à la fermeture de l’université de Ziguinchor

La Coordination des Étudiants de Saint-Louis (CESL) a vivement critiqué la décision de fermer l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ). Dans un communiqué officiel publié ce mercredi, la CESL qualifie cette décision d’« irréfléchie » et d’« irresponsable », dénonçant une réponse inadéquate aux revendications des étudiants.

La CESL estime que cette fermeture, survenue dans un contexte où les années universitaires sont déjà désarticulées, risque d’aggraver la situation du système éducatif. « Loin de résoudre les problèmes, cette mesure compromet les efforts visant à faire de l’enseignement supérieur un pilier de l’espoir et du développement national », peut-on lire dans le communiqué.

La CESL s’inquiète par ailleurs de ce qu’elle perçoit comme une tendance croissante des autorités à réprimer les revendications étudiantes dans les établissements supérieurs. Elle considère cette fermeture comme une « atteinte grave au droit inaliénable des étudiants à une éducation de qualité ». La coordination juge cette situation incompatible avec les principes d’un Sénégal démocratique et inclusif.

Face à cette crise, la CESL exhorte les autorités à revenir sur leur décision et à privilégier un dialogue ouvert et constructif. « Il est urgent d’éviter des mesures drastiques qui risquent de déstabiliser davantage le système éducatif », conclut le communiqué, appelant à une gestion responsable des tensions dans les milieux universitaires.

Législatives 2024 : 527 agents mobilisés pour une couverture électorale nationale par la RTS

Dans le cadre des élections législatives du 17 novembre 2024, la Radio Télévision Sénégalaise (RTS) a déployé un dispositif exceptionnel pour garantir une couverture médiatique complète et équilibrée. Selon un communiqué signé par Pape Alé Niang, Directeur général de la RTS, cette mobilisation a impliqué 527 agents, répartis sur l’ensemble du territoire national, pour un budget global de 135.279.000 francs CFA, incluant les frais de mission et des primes exceptionnelles.

Pape Alé Niang a tenu à exprimer sa gratitude envers le personnel de la RTS, soulignant leur disponibilité et leur professionnalisme. « Une grande partie du personnel a été mobilisée pour la conduite des différentes activités liées à cet événement », a-t-il déclaré. Chaque formation politique a bénéficié d’un accompagnement équitable, assuré par des équipes dédiées composées d’un journaliste, d’un cameraman, d’un preneur de son et d’un chauffeur, avec un véhicule à leur disposition.

Pour motiver les équipes engagées dans cette mission nationale, la RTS a alloué une prime de mission réglementaire de 500.000 francs CFA par agent. En outre, une prime exceptionnelle de 100.000 francs CFA a été attribuée à 345 agents impliqués dans des activités connexes à l’élection. « À ce jour, seuls 14 agents n’ont pas encore récupéré leur prime », a précisé le Directeur général.

Malgré les efforts consentis, des critiques ont émergé concernant le montant des primes et leur distribution. Pape Alé Niang a rappelé que ces primes exceptionnelles ne sont pas encadrées par des textes réglementaires et relèvent de la discrétion du Directeur général, en fonction des contraintes budgétaires. « En tenant compte des possibilités financières actuelles de la RTS, j’ai pris cette décision en toute responsabilité », a-t-il expliqué.

Face aux tensions internes, le Directeur général a appelé l’ensemble des agents à se concentrer sur les objectifs de l’institution. « Je vous invite, toutes et tous, à fédérer nos énergies pour réconcilier la RTS avec le public », a-t-il affirmé, tout en regrettant que certaines préoccupations soient davantage centrées sur des considérations financières.

Pape Alé Niang a conclu en réaffirmant son engagement à améliorer les conditions de travail et la reconnaissance des agents. « Chaque membre de la RTS mérite plus, et je m’y emploie, tous les jours et sans relâche, pour qu’il en soit ainsi dans un avenir proche », a-t-il assuré.

EDITO COMMUN – TENTATIVE D’EXTERMINATION DES MEDIAS : L’HÉRÉSIE DU MONSTRE !

 » L’autoritarisme commence toujours par la police de la pensée et de l’opinion « , disait l’autre. En effet, depuis plusieurs mois, coïncidant avec l’avènement de l’Etat-Pastéfien, la presse sénégalaise vit ses heures les plus sombres. Rien ne justifie l’acharnement dont elle fait l’objet de la part des tenants du nouveau pouvoir. Non content d’avoir asphyxié financièrement la quasi-totalité des entreprises de presse, l’Etat-Pastéfien vient de déclarer la guerre totale aux « médias hostiles », en décidant de publier ce vendredi une short liste d’entreprises de presse « reconnues ». Pour être dans les starting-blocks, il faut avoir une ligne éditoriale politiquement correcte qui cadre avec les desiderata du Prince. Ce dernier a désormais droit de vie ou de mort sur les médias. Cette hérésie d’un autre âge se passe à Ndoumbélane, et nulle part ailleurs. L’Etat-Pastéfien ne s’interdit plus rien. Il a franchi le rubicon oubliant qu’au Sénégal, pays des libertés, la création d’un média n’est soumise à l’approbation d’aucune autorité administrative. Quid des « médias hostiles » ? C’est la géhenne: intimidation, mise en demeure, suspension, poursuites judiciaires… et la liste des sanctions prévues pour non conformité avec la vision du Grand Manitou, est loin d’être exhaustive. « On nous tue mais on ne nous déshonore pas ». La presse, comme le sphinx, renaît toujours de ses cendres. A bon entendeur, salut !


L’ASSOCIATION SÉNÉGALAISE DES ÉDITEURS DE LA PRESSE (ASEP)

Saint-Louis : le rappeur Bmj arrêté avec 125 comprimés d’ecstasy

La lutte contre le trafic de drogue se poursuit avec fermeté à Saint-Louis. Les forces de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) ont interpellé Déthie Ndiaye, alias Bmj, un rappeur bien connu dans la région. Il a été arrêté en possession de 125 comprimés d’ecstasy, une drogue synthétique prisée pour ses effets psychotropes.

L’arrestation est le résultat d’une enquête minutieuse menée par les agents de l’OCRTIS, qui avaient été informés des activités illicites du musicien. Selon les premiers éléments de l’enquête, Bmj recevait régulièrement des cargaisons depuis Dakar, point de départ présumé d’un réseau de trafic organisé.

Les agents ont surpris le rappeur en flagrant délit, mettant ainsi un terme à ses activités illégales. Cette opération s’inscrit dans une série d’initiatives prises par l’OCRTIS pour combattre le trafic de drogue dans la région nord du Sénégal, où l’usage et la circulation des stupéfiants sont en recrudescence.

L’affaire de Bmj met en lumière l’implication de certaines figures publiques dans le trafic de drogue, un phénomène préoccupant qui suscite de nombreuses réactions. L’OCRTIS a réaffirmé son engagement à démanteler les réseaux qui alimentent le commerce de substances illicites et à poursuivre les responsables avec la rigueur de la loi.

Le rappeur, désormais sous les verrous, devrait être déféré devant les autorités judiciaires dans les prochains jours pour répondre des charges qui pèsent contre lui.

Téléphonie mobile et Internet : Free Sénégal devient Yas et promet des améliorations pour les usagers

Free Sénégal, opérateur majeur de téléphonie mobile et fournisseur d’accès à Internet, change d’identité et s’appelle désormais Yas, marquant un tournant significatif dans son engagement envers les consommateurs sénégalais. Cette annonce a été faite mardi à Dakar par Adnane Massaoud, directeur commercial de l’entreprise, lors d’une conférence de presse.

Adnane Massaoud a affirmé que ce changement va au-delà d’un simple rebranding : « Nous allons suivre les recommandations du régulateur, l’ARTP (Autorité de régulation des télécommunications et des postes), pour améliorer la qualité de notre couverture et rendre nos tarifs plus accessibles. »

Le nouveau nom, Yas, est une déclaration d’engagement, selon le directeur commercial : « Dès qu’on dit Yas, on a dit oui. C’est un engagement envers nos clients. Nous promettons d’écouter leurs besoins, d’améliorer nos services et d’être proactifs pour répondre à leurs attentes, sans attendre leurs réclamations. »

Adnane Massaoud a rappelé l’ambition panafricaine de Yas, qui fait partie du groupe Axian Telecom, principal actionnaire. L’opérateur entend s’appuyer sur son expérience de plus de 100 ans dans les télécommunications pour devenir un acteur incontournable.

Yas promet aussi d’accompagner les entrepreneurs et les start-ups sénégalaises à travers des solutions innovantes dans des domaines comme l’e-commerce, la transformation digitale et l’intelligence artificielle.

« Le Sénégal a fait le choix de la transformation digitale, et nous voulons soutenir ce choix en offrant des solutions de connectivité permettant à chacun de bénéficier pleinement de cette révolution technologique », a ajouté Adnane Massaoud.

Le directeur commercial a reconnu que des efforts restent à faire pour améliorer la qualité des services, mais il s’est félicité de la collaboration étroite avec l’ARTP : « Nous avons la chance d’avoir un régulateur très proche des consommateurs, ce qui nous pousse à nous améliorer. »

L’entreprise, anciennement connue sous les noms de Sentel, Tigo, et Free Sénégal depuis 2019, a connu plusieurs transformations au fil des années. Avec ce nouveau changement, Yas veut se positionner comme un acteur clé, aligné sur les attentes croissantes des consommateurs sénégalais en matière de connectivité et d’innovation.

Publication de la liste des organes de presse : L’État prendra ses responsabilités à partir du 30 novembre

Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a annoncé que la liste des organes de presse respectant la réglementation en vigueur sera publiée le samedi 30 novembre 2024. Dans une déclaration ferme, il a précisé que l’État du Sénégal ne tolérerait plus, à partir de cette date, que des individus ou entités non conformes à la loi continuent de se prétendre comme des médias.

Il a exprimé son mécontentement face à la prolifération de plateformes, comme des chaînes YouTube, qui, selon lui, ne respectent pas les critères légaux requis pour être considérées comme des organes de presse. « On ne peut accepter qu’en 2024, n’importe qui puisse ouvrir une chaîne YouTube et prétendre avoir un organe de presse », a-t-il souligné.

Le ministre a également mis en garde : « À partir du 30 novembre, cela ne sera plus toléré. L’État du Sénégal prendra ses responsabilités face à ceux qui ne respectent pas la loi ». Cette déclaration vise à rappeler l’importance du respect des normes légales qui régissent le secteur des médias dans le pays.

Pour faciliter la régularisation, le ministère de la Communication a mis en place une plateforme en ligne, permettant à tous les organes de presse de s’enregistrer et de prouver leur conformité avec la réglementation en vigueur. Ce processus de régularisation vise à garantir un environnement médiatique plus transparent et structuré, tout en protégeant les citoyens contre la désinformation.

Affrontements à l’Université Assane Seck de Ziguinchor : plusieurs étudiants arrêtés, des conséquences collatérales signalées

Ce mardi matin, des affrontements violents ont éclaté entre les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor et les forces de l’ordre. Ces incidents ont provoqué des interpellations et des troubles dans les environs, mais le calme semble être revenu sur le campus après ces échauffourées.

Selon des sources locales, les forces de l’ordre sont intervenues directement sur le campus universitaire, allant jusqu’à pénétrer dans les chambres des résidences étudiantes pour procéder à des arrestations. Cette méthode d’intervention a suscité une vive indignation parmi les étudiants, qui dénoncent ce qu’ils considèrent comme une violation de leur espace de vie. D’après nos informations, au moins trois étudiants auraient été arrêtés au cours de ces opérations.

Les affrontements ne se sont pas limités à l’université, car des conséquences collatérales ont également été signalées dans les environs. À proximité, dans le quartier de Kénia, des élèves du lycée local ont été affectées par l’usage de gaz lacrymogènes. Certaines jeunes filles, incapables de supporter les émanations, ont perdu connaissance. Les sapeurs-pompiers sont intervenus rapidement pour leur porter secours, mais cet incident a soulevé des inquiétudes quant à l’impact des violences sur des populations non impliquées.

La situation sur le campus demeure tendue, bien que le calme ait été partiellement rétabli. Les étudiants, en colère, réclament des explications et une meilleure gestion de ces interventions sécuritaires, qu’ils jugent disproportionnées.

Ces affrontements interviennent dans un climat déjà tendu marqué par des revendications étudiantes sur des problèmes d’hébergement, de restauration et de conditions d’apprentissage. Les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, en grève illimitée depuis plusieurs jours, reprochent à l’administration et aux autorités de ne pas répondre à leurs préoccupations, ce qui a exacerbé la situation.

YouTube video player

Scandale sur la cagnotte LCIS : DJ Malick accusé de manquements graves

La gestion d’une cagnotte destinée à financer l’évacuation médicale de Djibril Dièye, animateur emblématique de l’émission Auto Mag sur TFM, a plongé Malick Ngaydé, alias DJ Malick, dans une tourmente médiatique et sociale. Ce dernier, administrateur de la plateforme Lutte Contre l’Indiscipline au Sénégal (LCIS), avait lancé en juillet 2024 une collecte pour venir en aide à Djibril Dièye, gravement malade et alité depuis deux ans.

La cagnotte, clôturée après avoir permis de collecter 810 700 FCFA, devait permettre de financer l’évacuation de Djibril vers l’étranger pour des soins vitaux. Cependant, plusieurs mois après la fin de la collecte, les fonds n’avaient toujours pas été transférés à la famille du malade. Sous la pression des proches, DJ Malick a remis, ce mardi 26 novembre 2024, un chèque de 750 000 FCFA à la mère de Djibril Dièye.

À la surprise générale, ce chèque s’est révélé sans provision lors de son dépôt à la banque, plongeant la famille de Djibril dans une profonde détresse. Déjà éprouvé par la maladie, le malade espérait ces fonds pour enfin accéder aux soins dont il a cruellement besoin.

Contacté par la rédaction de Ledakarois.sn pour s’expliquer sur cette situation, DJ Malick a refusé de répondre à nos questions, ajoutant ainsi au flou autour de sa gestion de cette collecte.

Cette affaire suscite une vive indignation, particulièrement sur les réseaux sociaux, où de nombreuses voix appellent à une totale transparence sur la gestion des cagnottes solidaires. Certains proches de Djibril envisagent des démarches juridiques pour clarifier la situation et exiger la restitution des fonds.

Pour un homme gravement malade et une famille qui lutte déjà contre l’adversité, cette situation représente un coup dur. L’incident remet en question la confiance dans les initiatives de solidarité non encadrées, où des vies peuvent dépendre d’une gestion rigoureuse et responsable. La communauté attend désormais des explications claires de DJ Malick pour lever toute ambiguïté sur cette affaire qui ternit un élan initial de générosité.

Diffusion de fausses nouvelles : Cheikh Thiam “Ambassadeur” placé en garde à vue

Cheikh Thiam, connu sous le surnom “Ambassadeur”, a été placé en garde à vue par la Division spéciale de Cybersécurité (DSC) de la police nationale. Selon des informations exclusives rapportées par Ledakarois.sn, le politicien est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et pourrait être déféré devant le procureur dès ce mardi, sauf changement de programme.

Cette interpellation fait suite à des déclarations controversées de Cheikh Thiam. Il avait annoncé une prétendue série d’assassinats par empoisonnement, une allégation qui a rapidement suscité l’intervention du procureur de la République. Ce dernier a chargé la DSC d’enquêter sur ces propos jugés alarmants et sans fondement.

Cheikh Thiam est désormais sous le coup d’une enquête visant à déterminer la véracité de ses affirmations et leur impact sur l’ordre public. La diffusion de fausses nouvelles est un délit sévèrement réprimé au Sénégal, notamment lorsqu’elle engendre un trouble à l’ordre public ou alimente des tensions sociales.

Cette affaire intervient dans un contexte marqué par une recrudescence des poursuites pour diffusion de fausses informations, souvent liées à des enjeux politiques ou sociaux. Les autorités réitèrent leur volonté de lutter contre la désinformation, tandis que certains observateurs dénoncent une instrumentalisation de la justice pour museler les voix discordantes.

Rougeole : 449 cas enregistrés en 2024, une campagne nationale de vaccination en préparation

Le Sénégal fait face à une résurgence de la rougeole avec 449 cas confirmés recensés dans 33 districts sanitaires, soit 41 % des 79 districts que compte le pays. Ces informations ont été communiquées lundi par le docteur Abdoulaye Mangane, médecin à la Direction de la prévention du ministère de la Santé et de l’Action sociale, lors d’une journée d’information en prélude à une campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la rubéole.

Pour faire face à cette situation, une vaste campagne de vaccination a été planifiée. L’objectif est de protéger environ 7 326 586 enfants, en utilisant 8 millions de doses de vaccins. Le lancement de cette initiative se fera dans le district de Yeumbeul, en banlieue dakaroise. Malgré la hausse des cas de rougeole, aucune perte de vie n’a été signalée depuis 2022, où deux décès avaient été enregistrés.

Cependant, des défis importants subsistent pour assurer le succès de cette campagne. Parmi eux, la nécessité d’intensifier la sensibilisation des populations afin de surmonter les réticences et les doutes entourant la vaccination. Le docteur Mangane a souligné l’importance d’une communication claire et précise pour contrer les rumeurs et encourager l’adhésion des familles à la campagne.

Le médecin a insisté sur l’importance de mobiliser tous les acteurs, y compris les familles, les leaders communautaires et les professionnels de santé, pour garantir une forte participation. Il a rappelé que cette campagne vise non seulement à freiner l’épidémie actuelle, mais également à prévenir de futures flambées de rougeole et de rubéole, tout en renforçant l’immunité collective au sein de la population.

Dans un contexte où la rougeole reste une menace mondiale pour la santé publique, cette initiative est perçue comme une mesure essentielle pour protéger les enfants et assurer la sécurité sanitaire au Sénégal.

Accident de la route à Matam : Trois morts et quinze blessés dans une collision entre minibus

Un tragique accident de la route s’est produit ce lundi matin, entre les localités de Trawo Dendoudy et Danthialy, dans la région de Matam. Selon les informations fournies par le lieutenant-capitaine Ignace François Ndiaye de la compagnie locale d’incendie et de secours, l’accident a causé la mort de trois personnes et fait quinze blessés.

La collision, survenue vers 5 heures du matin, a impliqué deux minibus. Parmi les blessés, cinq sont dans un état critique et ont été pris en charge en urgence par les services de secours.

Les autorités ont ouvert une enquête pour établir les circonstances exactes de cet incident, qui vient rappeler une fois de plus la nécessité de renforcer les mesures de sécurité routière dans la région.

Adama Gaye libéré sous condition : son procès fixé à vendredi prochain

Le journaliste Adama Gaye a obtenu une liberté provisoire accordée par le procureur de la République, selon une source autorisée citée par Ledakarois.sn. Déféré ce matin par la Division des investigations criminelles (DIC) pour des accusations de diffusion de fausses nouvelles, il sera jugé vendredi prochain au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar.

Lors de son déferrement, Adama Gaye était assisté de son avocat, Me Seydou Diagne. Cette affaire, qui a attiré l’attention de l’opinion publique, sera scrutée de près lors de l’audience à venir, où les charges portées contre le journaliste seront examinées en détail.

Redevabilité électorale : un rapport pointe les lacunes et propose des réformes

Un rapport récent intitulé « Redevabilité électorale » met en lumière les enjeux cruciaux liés à la transparence et à la responsabilité dans les processus électoraux. Il souligne que la redevabilité est une condition indispensable pour renforcer la confiance des citoyens envers les institutions démocratiques et garantir des élections crédibles.

Le document, issu d’une analyse approfondie des processus électoraux, identifie plusieurs dysfonctionnements qui compromettent la transparence et propose des recommandations pour y remédier.

L’évaluation des initiatives existantes révèle des failles notables. Si des efforts ont été consentis pour renforcer la transparence – notamment à travers des plateformes numériques et la formation d’observateurs – plusieurs obstacles subsistent. Le rapport pointe un manque de communication proactive des institutions électorales, des faiblesses dans les technologies utilisées, et des inégalités dans l’accès aux médias pour les candidats et partis politiques.

Par exemple, certains électeurs ont exprimé des frustrations face à des informations électorales insuffisamment accessibles ou mises à jour tardivement. Ces lacunes, selon le rapport, sapent la confiance des citoyens et alimentent les soupçons de pratiques opaques.

Face à ces constats, le rapport émet des recommandations concrètes. Parmi celles-ci figurent :

Renforcer les cadres législatifs : Adopter des lois garantissant l’accès public aux données électorales et criminalisant les pratiques opaques.

Moderniser les outils numériques : Investir dans des technologies fiables pour assurer une gestion et une diffusion efficaces des informations électorales.

Promouvoir la participation citoyenne : Sensibiliser les citoyens sur leur rôle dans le suivi et la transparence des élections.

Former les acteurs clés : Développer des programmes de formation pour les membres des commissions électorales, les observateurs et les médias afin de garantir un suivi impartial et informé.

Le rapport compare également la situation locale à celle de pays ayant mis en place des mécanismes exemplaires de transparence électorale. Ces études de cas servent à illustrer des pratiques pouvant être adaptées pour renforcer la gouvernance démocratique.

En conclusion, le rapport insiste sur l’urgence de réformer les mécanismes existants pour garantir des élections transparentes et équitables. Il appelle à une mobilisation collective des institutions, de la société civile et des citoyens pour bâtir un système électoral où la redevabilité n’est plus une option mais une norme.

Feux de brousse à Bakel : Une crise environnementale avec 37 incidents et plus de 4 861 ha détruits

Le département de Bakel, situé dans la région de la vallée du fleuve, fait face à une crise environnementale majeure en raison des feux de brousse. Entre octobre et novembre 2024, pas moins de 37 incendies ont été signalés, impactant une superficie de 4 861 hectares de terre. Ces chiffres ont été rendus publics lors d’une réunion du comité départemental de développement, qui a discuté de la prévention et de la gestion des feux de brousse dans la région. Le lieutenant Malang Kamara, chef du service des eaux et forêts de Bakel, a été chargé de faire un point sur la situation.

Parmi les différentes localités touchées par ces incendies, la commune de Gabou ressort comme étant la plus gravement affectée. Elle a enregistré 14 cas de feux de brousse, représentant une perte de 4 255 hectares, soit près de 88% de la superficie totale détruite dans le département. Gabou est une zone où l’agriculture et l’élevage sont particulièrement importants, ce qui accentue les conséquences économiques et écologiques de ces incendies. Le lieutenant Kamara a expliqué que ces feux surviennent principalement à la fin des récoltes, quand les champs sont souvent laissés sans surveillance, et à l’arrivée des transhumants, qui déplacent leurs troupeaux vers de nouvelles pâturages.

La majorité des feux de brousse dans cette région sont causés par des activités humaines, notamment l’agriculture, la coupe du bois, et parfois la négligence. Certaines pratiques agricoles, comme le brûlage des champs pour les préparer à de nouvelles cultures, sont des facteurs aggravants. De plus, l’arrivée de nouveaux groupes de transhumants avec leurs troupeaux dans des zones non préparées à recevoir ces animaux contribue également à l’extension des feux.

Le lieutenant Kamara a souligné que ces incendies surviennent à un moment particulièrement délicat de l’année, où la fin des travaux champêtres et l’arrivée des transhumants s’accompagnent de tensions sur les ressources naturelles. Les feux de brousse, souvent incontrôlables, peuvent rapidement se propager, détruisant la végétation, menaçant les habitations et les espaces de vie des populations locales, et mettant en péril la biodiversité de la région.

La lutte contre les feux de brousse à Bakel rencontre plusieurs obstacles majeurs. Selon le lieutenant Kamara, l’une des difficultés principales réside dans la faible participation des collectivités territoriales dans la gestion de ces incendies. Il a également évoqué l’insuffisance des ressources matérielles et des moyens humains pour faire face à l’ampleur du phénomène. En particulier, il manque des équipements adaptés pour intervenir rapidement. Le service des eaux et forêts manque d’unités légères de lutte contre les feux, ainsi que de moyens de transport et de matériels de lutte modernes tels que des tricycles équipés de mini-citernes, qui pourraient faciliter l’extinction des incendies en zone difficile d’accès.

Le manque de carburant est également un problème récurrent qui ralentit l’efficacité des interventions. La mise en place d’une banque de carburant pourrait permettre de répondre plus rapidement aux urgences et d’améliorer les interventions sur le terrain.

Pour faire face à cette crise, le lieutenant Kamara a formulé plusieurs propositions. Il a appelé à une meilleure dotation du service des eaux et forêts en équipements adaptés, comme des unités mobiles de lutte contre les feux, et la mise en place de tricycles équipés de mini-citernes dans chaque commune touchée par les feux. Cette mesure, selon lui, permettrait une intervention plus rapide et plus efficace, même dans les zones difficiles d’accès.

Il a également souligné la nécessité de renforcer les capacités des collectivités territoriales, afin qu’elles puissent jouer un rôle plus actif dans la prévention des incendies. Des programmes de sensibilisation à l’importance de la prévention des feux de brousse doivent être mis en place, en impliquant à la fois les autorités locales, les acteurs communautaires et les transhumants.

La situation à Bakel est un véritable défi pour la préservation de l’environnement et de la sécurité des populations locales. La multiplication des feux de brousse dans cette région, qui a de graves répercussions économiques et écologiques, exige une réponse coordonnée. Les autorités et les communautés doivent s’unir pour renforcer la prévention, améliorer les interventions d’urgence et veiller à la mise en place de solutions durables pour limiter les impacts de ces incendies.

Interpellation de Samuel Sarr : son chargé de communication s’étonne de l’arrestation

Samuel Sarr, ancien Directeur général de la Senelec, a été arrêté le vendredi 22 novembre 2024 à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), alors qu’il revenait d’un voyage. Cette arrestation survient dans le cadre d’une enquête sur un détournement présumé de 8 milliards de FCFA au détriment de la société West African Society, dont Samuel Sarr est le Directeur général.

Dans un communiqué officiel, le responsable de la communication de Samuel Sarr a exprimé son étonnement face à cette arrestation, soulignant que l’ancien dirigeant de la Senelec avait déjà fourni tous les éléments nécessaires aux enquêteurs pour faire la lumière sur cette affaire.

Selon le communiqué, l’arrestation de Samuel Sarr est qualifiée de « surprenante », étant donné qu’il avait déjà été entendu par les enquêteurs et avait remis tous les documents pertinents pour éclaircir les faits. De plus, il est précisé que Samuel Sarr avait lui-même déposé une plainte contre Moustapha Ndiaye, ancien président du conseil d’administration de West African Society. Toutefois, cette plainte n’aurait pas été instruite, ce qui soulève des interrogations sur le traitement de son dossier.

L’affaire oppose Samuel Sarr à Moustapha Ndiaye, l’actionnaire et ancien président du conseil d’administration de West African Society. Le communiqué indique que Moustapha Ndiaye, ayant été remplacé à son poste, « n’a plus qualité pour agir » dans cette affaire. Il est également précisé que les allégations de détournement portées contre Samuel Sarr seraient infondées, soulignant que la société West African Energy, concernée par cette enquête, est une entreprise privée ayant mobilisé ses financements et réalisé ses projets sur fonds propres.

Le communiqué indique que, malgré des alertes préalables reçues avant son arrivée à l’AIBD, Samuel Sarr n’a pas été dissuadé et est rentré librement au Sénégal. Son équipe de conseillers suit de près le dossier, dans l’espoir que la plainte qu’il a déposée contre Moustapha Ndiaye reçoive enfin une suite favorable et qu’il soit rétabli dans ses droits dans les plus brefs délais.

Ziguinchor : Jean Baptiste Valter Manga, nouvel évêque, installé officiellement à la cathédrale Saint-Antoine de Padoue

Le dimanche 24 novembre 2024, la ville de Ziguinchor a célébré l’installation officielle de son nouvel évêque, Monseigneur Jean Baptiste Valter Manga, à la cathédrale Saint-Antoine de Padoue. Cette cérémonie, marquée par un grand faste religieux, a fait suite à son ordination épiscopale le samedi 23 novembre 2024 au Séminaire Saint-Louis de Ziguinchor. L’ordination a été présidée par Monseigneur Jean Pierre Bassène, évêque du diocèse de Kolda. Ce fut une étape importante pour l’Église catholique de Ziguinchor et de toute la région de la Casamance.

Lors de son ordination, Monseigneur Manga a choisi comme devise « Dieu fait Grâce », soulignant son engagement à mener son ministère sous le signe de la miséricorde et de la paix. Dans son discours, il a exprimé son souhait de construire une « véritable demeure de la paix » pour la région de la Casamance, une région marquée par des décennies de conflit.

Monseigneur Jean Baptiste Valter Manga a affirmé : « J’ai choisi comme devise ‘Dieu fait Grâce’. J’ai la volonté d’orienter mon ministère dans le sens de la miséricorde ». Il a ensuite évoqué le respect de la vie dans les cultures locales, soulignant que même celle de l’ennemi doit être sacrée, et que cette conception étend le respect aux animaux et aux plantes. Il a invité à une réconciliation authentique, non seulement entre les peuples mais aussi entre les différentes religions présentes en Casamance.

« Nous savons combien la vie est sacrée dans nos cultures locales. Même la vie de l’ennemi est sacrée », a-t-il précisé, faisant appel aux religions traditionnelles pour contribuer à la réconciliation des populations. Il a également appelé à un travail commun avec les communautés musulmanes, partageant les mêmes attributs de Dieu. « Nous avons un même attribut de Dieu malgré nos différences », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’unité pour la paix.

Dans son discours, il a fait référence aux paroles du Pape Jean-Paul II prononcées en 1992, sur le respect de la vie et la nécessité de la miséricorde pour garantir une paix durable. « Il ne pouvait y avoir de paix réelle et durable sans cette vertu de miséricorde », a-t-il rappelé.

Monseigneur Manga a également insisté sur le rôle primordial des religieux dans le processus de réconciliation en Casamance. « Le travail de réconciliation nous revient à nous religieux, dans nos mosquées, églises et bois sacrés », a-t-il ajouté, soulignant l’impact direct de l’instabilité sur les populations locales et l’importance pour les religieux de jouer un rôle de médiateurs.

Il a mentionné que 32 ans après le début du conflit en Casamance, l’Église de Ziguinchor reste engagée pour la stabilité de la région, en collaboration avec tous les acteurs politiques, religieux, universitaires et les populations. Selon lui, l’objectif est de tourner la page du conflit et d’ouvrir un nouveau chapitre, celui du développement et du rétablissement de la dignité humaine. Cette déclaration s’inscrit dans le contexte du conflit qui oppose depuis plus de 40 ans les indépendantistes du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) au gouvernement sénégalais.

La Casamance, théâtre du plus ancien conflit armé du continent, souffre encore des séquelles de ces violences qui ont fortement affecté l’économie de la région. Monseigneur Manga, avec son engagement à promouvoir la paix, entend œuvrer pour apaiser les tensions et créer des conditions propices à la réconciliation.

Le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, représentant le gouvernement sénégalais lors de la cérémonie, a exprimé ses vœux de succès au nouvel évêque. Il a salué le rôle actif de l’Église dans la promotion de la paix au Sénégal et a assuré que l’État continuera de soutenir les initiatives de réconciliation portées par l’Église.

Jean Baptiste Valter Manga, âgé de 52 ans, a été nommé évêque de Ziguinchor par le Pape François le 20 juin 2024. Titulaire d’une licence en théologie biblique, d’un doctorat en ethnologie et anthropologie, Monseigneur Manga a auparavant occupé des postes importants dans l’Église, notamment comme vicaire à la paroisse du Bon Pasteur d’Enampore. Avant son ordination épiscopale, il avait également été professeur de mathématiques et de sciences naturelles au petit séminaire de Ziguinchor, ainsi que responsable de la commission des vocations.

L’ordination épiscopale a eu lieu en présence de nombreuses personnalités religieuses et politiques, notamment le nonce apostolique au Sénégal, Valdemar Stanislaw Sommertag, représentant du Pape François, ainsi que de nombreux religieux et religieuses, autorités administratives, locales et des populations venues de tout le Sénégal et au-delà.

Ce dimanche 24 novembre 2024 marque donc un tournant pour l’Église de Ziguinchor, avec l’installation officielle de Monseigneur Jean Baptiste Valter Manga, dont le ministère s’annonce sous le signe de la paix, de la réconciliation et du développement pour la région de la Casamance.

Ousmane Sonko aux nouveaux députés du PASTEF : « L’Assemblée nationale doit enfin être rehaussée au niveau qui devait être le sien depuis longtemps »

Le PASTEF, sous la direction de son leader Ousmane Sonko, a organisé un atelier de renforcement des capacités destiné à ses nouveaux députés récemment élus, dans le cadre de leur préparation à leur mandat au sein de l’Assemblée nationale. Cet atelier, qui s’est déroulé sur trois jours, avait pour objectif d’éclairer les élus sur leurs responsabilités législatives et les enjeux cruciaux auxquels ils seront confrontés. Les thématiques abordées lors de l’atelier ont couvert divers domaines essentiels du fonctionnement parlementaire, notamment l’installation du bureau de l’Assemblée, le rôle des différents organes parlementaires, le processus de la loi de finances, la procédure de contrôle de l’action du gouvernement, ainsi que les responsabilités liées à la Haute Cour de justice.

Le discours d’ouverture de l’atelier a été prononcé par Ousmane Sonko, qui a insisté sur la place centrale de l’Assemblée nationale dans la gouvernance et la démocratie sénégalaise. Le leader du PASTEF a mis en avant la nécessité de rehausser l’Assemblée nationale à la hauteur des défis auxquels le pays fait face, soulignant que cette institution est un pilier fondamental de la démocratie et qu’il est grand temps qu’elle joue son rôle de manière plus visible et plus effective. « L’Assemblée nationale doit enfin être rehaussée au niveau qui devait être le sien depuis très longtemps, indépendamment des divergences politiques entre l’Assemblée et l’Exécutif », a-t-il déclaré, ajoutant que, selon lui, la représentation parlementaire devrait déterminer le statut du chef de l’opposition. Il a expliqué que le débat politique ne doit pas se limiter à la période électorale, mais doit être un processus continu qui se déroule au sein de l’Assemblée nationale.

Sonko a également pris soin de rappeler l’importance de la mission des députés, en particulier des nouveaux élus, qu’il a invités à se concentrer sur les attentes du peuple sénégalais. « Le député est avant tout un député du peuple. Même dans cette configuration, il est là pour servir un projet, un projet que nous avons tous en commun et pour lequel nous nous sommes battus. C’est un projet de service au peuple sénégalais », a-t-il souligné. Il a insisté sur le fait que les députés ne doivent jamais perdre de vue la raison pour laquelle ils ont été élus, c’est-à-dire pour servir les intérêts de la nation et travailler pour l’amélioration de la vie des citoyens.

Dans ce cadre, Sonko a également souligné la nécessité de réconcilier l’Assemblée nationale avec le peuple sénégalais, car, selon lui, cette institution a longtemps été perçue comme une simple extension du pouvoir exécutif, plutôt que comme un lieu d’échanges, de débats et de décisions. « L’Assemblée nationale doit devenir un véritable lieu de débat où la voix du peuple est entendue et respectée, et non un lieu d’applaudissements où les décisions sont prises sans concertation », a-t-il précisé.

Il a également fait part des défis imminents auxquels les députés seront confrontés, notamment la nécessité d’adopter la loi de finances initiale avant la fin de l’année 2024. « Nous devons nous préparer à des sessions accélérées. Le budget 2025 doit être adopté avant le 31 décembre. Nous avons également d’autres projets importants qui attendent leur présentation et adoption. L’installation de l’Assemblée sera la clé pour entamer tout ce travail », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que la situation exige une grande réactivité et une mobilisation maximale de tous les députés.

Sonko a également mis en avant l’importance de l’unité et de la discipline parmi les nouveaux élus, soulignant qu’ils doivent rester fidèles aux principes du PASTEF et à leur engagement envers le peuple sénégalais. « Nous avons gagné cette bataille grâce à l’engagement collectif. Nous devons maintenant être à la hauteur des attentes de nos concitoyens. Si nous n’y arrivons pas, il est certain que cela se fera ressentir lors des prochaines échéances », a-t-il averti, appelant à une mobilisation continue pour mener à bien les réformes promises.

En conclusion, Ousmane Sonko a réaffirmé son engagement à faire de l’Assemblée nationale un lieu de débats ouverts, de décisions transparentes et de véritable représentation du peuple sénégalais. Les députés du PASTEF sont désormais investis d’une lourde responsabilité : celle de satisfaire les attentes du peuple tout en réformant l’Assemblée pour qu’elle joue pleinement son rôle dans la gouvernance du pays.

Adama Gaye et Moustapha Diakhaté devant le procureur ce lundi

Le journaliste Adama Gaye et l’ancien député Moustapha Diakhaté sont attendus ce lundi 25 novembre 2024 devant le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar. Les deux hommes, arrêtés vendredi dernier pour des affaires distinctes, verront leurs dossiers examinés après leur garde à vue.

Adama Gaye, connu pour ses prises de position souvent polémiques, a été interpellé par la Division des Investigations Criminelles (DIC). Il est accusé de diffusion de fausses nouvelles, une infraction qui alimente régulièrement les débats sur la liberté de presse au Sénégal. Selon des informations recueillies par Ledakarois.sn, l’enquête le concernant est presque bouclée, et il sera déféré au parquet ce lundi, sauf changement de programme.

De son côté, Moustapha Diakhaté, ancien député et ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, a été arrêté par la Division spéciale de Cybersécurité. Il est accusé d’avoir proféré des insultes via un système informatique, une infraction prévue par la loi sénégalaise régissant les communications électroniques.

Les deux affaires, bien que distinctes, illustrent la montée des tensions autour de l’usage des médias et des réseaux sociaux au Sénégal. Les comparutions d’Adama Gaye et Moustapha Diakhaté devant le procureur ce lundi seront scrutées de près, tant par leurs soutiens respectifs que par les défenseurs des libertés civiles.

Ayib Daffé décrypte les résultats des législatives : Une domination renforcée malgré une baisse en voix

Les législatives anticipées du 17 novembre 2024 ont confirmé l’hégémonie du Pastef sur la scène politique sénégalaise. Avec 130 sièges sur 165, Ousmane Sonko et son parti ont consolidé leur majorité. Cependant, le scrutin révèle une baisse en termes de voix pour Pastef, qui passe de 2 434 751 voix à la présidentielle de mars dernier à 1 991 770 lors des législatives, soit une perte de 442 981 voix.

Invité à l’émission « Objection » sur Sud FM, Ayib Daffé, ancien président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi et réélu député sous la bannière du Pastef, a analysé ces résultats. Pour lui, cette perte de voix est principalement due à une baisse du taux de participation.

« Ces 442 981 voix perdues sont liées à l’importance que les Sénégalais accordent à l’élection présidentielle, différente des législatives, et à un taux de participation plus faible. Lors des législatives, il était légèrement inférieur à 50 %, contre 60 % lors de la présidentielle », explique Ayib Daffé.

Il souligne toutefois que la baisse est moins marquée pour le Pastef que pour les autres listes. « En pourcentage, notre score est passé de 54,28 % lors de la présidentielle à 54,97 % pour les législatives, soit une amélioration en valeur relative », fait-il remarquer.

Comparant les écarts de voix, Ayib Daffé insiste sur la domination croissante du Pastef. « Lors de la présidentielle, l’écart avec le deuxième était de 800 000 voix. Aujourd’hui, cet écart s’élève à 1,5 million de voix. » Avec 1 991 770 voix contre 531 466 pour Takku Wallu (APR-PDS), le Pastef a nettement creusé l’écart avec ses rivaux.

L’analyse territoriale des résultats montre une progression spectaculaire. « Lors de la présidentielle, nous avions gagné 29 départements. Aujourd’hui, nous en avons conquis 40, soit 11 de plus en seulement sept mois », se félicite Ayib Daffé.

Il note des améliorations dans des bastions de l’opposition, comme Matam et Podor, ainsi que des victoires quasi totales dans la diaspora, avec 7 départements sur 8 remportés. « Au total, nous avons gagné 47 des 54 départements, contre 28 seulement lors de la présidentielle », précise-t-il.

Conscient des attentes des Sénégalais, Ayib Daffé mesure l’ampleur des défis à relever. « Nous contrôlons à la fois le pouvoir exécutif et législatif. Nous devons répondre aux attentes des citoyens, faute de quoi cela se reflétera aux prochaines échéances. »

Université Assane Seck : la Ligue sénégalaise des droits humains demande une enquête sur les violences

La crise à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) continue de faire des vagues. En grève illimitée pour dénoncer les conditions précaires d’hébergement et de restauration, les étudiants ont mis le feu à plusieurs véhicules lors des affrontements avec les forces de l’ordre. Un acte fermement condamné par Alassane Seck, président de la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), qui demande l’ouverture d’une enquête.

Invité dans l’émission « Jury du dimanche » sur iRadio, Alassane Seck a déploré les violences qui ont marqué cette première journée de grève. Selon les rapports, trois véhicules, dont celui du directeur de l’UASZ, ont été incendiés, et des biens publics ont été saccagés.

« Il est compréhensible que les étudiants revendiquent leurs droits, surtout dans un contexte où l’État tarde à respecter ses engagements. Mais brûler des voitures ou saccager des biens publics est totalement inacceptable », a-t-il déclaré.

Pour lui, bien que les mouvements étudiants soient récurrents depuis les années 68, certains comportements dépassent les limites acceptables. « Une foule est par définition incontrôlable, et il arrive que certains profitent de ces moments pour se défouler. Mais cela n’excuse pas ces actes de vandalisme », a-t-il ajouté.

Alassane Seck a insisté sur la nécessité de mener une enquête pour identifier les responsables des débordements. « L’État doit enquêter sur ces violences et sanctionner les coupables à la hauteur de leurs actes. Ces comportements ne doivent pas être tolérés », a-t-il martelé.

Dans le même temps, il a appelé les autorités à assumer leurs responsabilités en répondant aux revendications des étudiants.

Les étudiants de l’UASZ réclament notamment la réception de nouveaux pavillons pouvant accueillir 1 000 lits. Actuellement, seuls 10 % des étudiants sont logés sur le campus, les 90 % restants devant trouver des solutions hors du campus, souvent dans des conditions précaires.

« Le manque de salles de cours est également un problème majeur. Chaque année, le nombre d’étudiants augmente sans que les infrastructures ne suivent », a dénoncé un porte-parole des grévistes.

Alors que la situation reste tendue à l’UASZ, les appels au calme se multiplient. La LSDH insiste sur l’urgence de dialoguer avec les étudiants pour éviter que la situation ne dégénère davantage.

Cette crise met en lumière les défis structurels auxquels l’enseignement supérieur au Sénégal est confronté : insuffisance d’infrastructures, surpopulation estudiantine et tensions sociales exacerbées. L’issue de cette crise pourrait poser un précédent pour la gestion des universités publiques dans le pays.

Installation imminente de la 15e législature : Pastef forme ses 130 députés pour relever les défis parlementaires

Le Pastef, fort de sa victoire écrasante aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, se prépare activement à prendre les rênes de la 15e législature. Avec 130 députés, soit près des trois quarts des sièges de l’Assemblée nationale, le parti dirigé par Ousmane Sonko a entamé un séminaire de renforcement des capacités pour préparer ses parlementaires, dont la majorité siège pour la première fois.

Ayib Daffé, ancien président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, a mis en avant les caractéristiques inédites de cette nouvelle législature. « Sur les 130 députés de Pastef, 105 en sont à leur première expérience parlementaire. C’est une assemblée profondément rajeunie, pleine d’enthousiasme et de volonté pour servir le peuple sénégalais », a-t-il déclaré.

Ce séminaire, auquel participent tous les élus nationaux du Pastef, à l’exception des députés de la diaspora, vise à leur inculquer les fondamentaux de la pratique parlementaire. Les sessions abordent des thèmes variés, tels que les procédures législatives, l’analyse budgétaire et les rôles constitutionnels des députés.

L’installation officielle de la 15e législature est attendue dans les prochains jours, dès la publication des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel. Cependant, les nouveaux parlementaires devront rapidement se mettre au travail, car le budget 2025 doit être adopté avant le 31 décembre.

« Le président de la République convoquera sans doute la nouvelle Assemblée en session spéciale immédiatement après la validation des résultats. Le calendrier est serré, et les députés auront à examiner la loi de finances initiale pour 2025 dans des délais exceptionnels », a précisé Ayib Daffé lors de son passage sur Sud FM.

Avec cette nouvelle configuration parlementaire, Pastef entend insuffler une dynamique différente à l’Assemblée nationale. Ce séminaire témoigne de la volonté du parti de préparer ses élus à leurs nouvelles responsabilités, notamment dans le contrôle de l’action gouvernementale et la production législative.

L’enthousiasme des nouveaux députés, combiné à l’expertise des figures expérimentées comme Ayib Daffé, pourrait poser les jalons d’une 15e législature axée sur le renouveau et l’efficacité. Reste à voir comment cette majorité inédite répondra aux attentes du peuple sénégalais et s’attaquera aux défis législatifs et sociaux qui se profilent.

Préparatifs de la Journée nationale des daara : le ministre de l’Éducation en tournée auprès des familles religieuses

À l’approche de la Journée nationale des daara, prévue le 28 novembre 2024 au Dakar Arena, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a entrepris une tournée stratégique pour mobiliser les grandes familles religieuses du Sénégal. Cette initiative vise à renforcer la collaboration entre l’État et les daara, institutions clés dans la transmission des valeurs spirituelles et éducatives.

La tournée a conduit le ministre à Tivaouane, Kaolack et Touba, où il a rencontré respectivement Serigne Babacar Sy Dabakh Ndiol Fouta, Serigne Mahi Niass et le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké Bachir.

Ces rencontres, empreintes de spiritualité et de fraternité, ont été l’occasion pour Moustapha Guirassy de réitérer l’engagement du gouvernement à valoriser les daara. Il a notamment rappelé leur rôle crucial dans l’éducation des jeunes Sénégalais et la consolidation des valeurs sociales et religieuses.

Les autorités religieuses ont unanimement salué cette initiative, qualifiée de « noble et significative » pour la préservation du patrimoine éducatif islamique. Elles ont également formulé des prières pour le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko, et l’ensemble des acteurs impliqués dans l’organisation de cet événement.

Le ministre Guirassy a souligné que la Journée nationale des daara sera une plateforme pour mettre en lumière les efforts conjoints de l’État et des communautés religieuses. Ces efforts visent à bâtir un système éducatif inclusif, respectueux des traditions spirituelles et culturelles sénégalaises.

En rappelant l’importance des daara comme piliers de l’éducation et de la stabilité sociale, il a insisté sur leur rôle dans la transmission des valeurs de tolérance et de paix, essentielles pour la cohésion nationale.

Cette tournée a permis de renforcer les liens entre l’État et les foyers religieux, garants de l’harmonie sociale et spirituelle du Sénégal. À quelques jours de la Journée nationale des daara, l’initiative du ministre Moustapha Guirassy illustre une volonté forte de collaborer avec les acteurs religieux pour promouvoir une éducation qui reflète l’identité et les aspirations du pays.

Tyrannie judiciaire : Bougane Guèye Dany accuse le pouvoir de museler les opposants

La rupture d’égalité et l’action publique sélective en réponse aux commandes publiquement assumées par le Premier Ministre dont la liste d’intentions de poursuites judiciaires est déjà préétablie, prennent forme depuis l’arrestation de 80 membres de l’équipe de campagne de Samm sa Kaddu durant la campagne électorale.

Cette série d’interpellations comme la garde à vue de Moustapha Diakhate, ancien parlementaire, et du journaliste Adama Gaye, participent à cet élan vindicatif de Ousmane Sonko réel maître des poursuites.

À l’instar des multiples appréciations des dérives du PM, les failles dans sa gouvernance financière et son administration domestiquée par Pastef, Moustapha Diakhaté n’a fait que dire librement son opinion, dans le respect strict de sa liberté d’expression. Depuis quand donner son avis est il devenu un délit au Sénégal ?

Que dire de Adama Gaye qui n’a pas dit plus que d’autres journaux de la place dont certains défendent le pouvoir?

Pourquoi devrait on arrêter Adama Gaye et laisser en liberté ces troubadours chroniqueurs et presse chaotique du «Projet »?

L’Etat de droit est en agonie au Sénégal devenu le pays de la justice sélective.

Leur arrestation traduit une volonté des tenants du pouvoir d’étouffer les libertés individuelles.

J’appelle l’opposition, la société civile et tous les segments de la société sénégalaise à se dresser, par tous les moyens constitutionnels, devant la tentative d’accaparement de l’appareil judiciaire par un seul homme ainsi que la tyrannie de la majorité qui se profile à l’horizon.

J’invite l’ONU, les ONG internationales, les partenaires stratégiques à placer la situation des droits de l’homme au Sénégal sous surveillance et en tirer toutes les conséquences de droit.

Ne faudrait il pas mettre un terme à ce cycle d’impunité inauguré par cette loi d’amnistie des crimes atroces (de 2021 à 2024) aux allures de crime contre l’humanité, de violation du droit des victimes à la vérité, à la justice et à la réparation?

Libérer Moustapha Diakhaté! Libérer Adama Gaye!

Bougane Guéye Dany
Mouvement Gueum Sa Bopp « les jambaars »

West African Energy : Samuel Sarr se dit victime d’une manœuvre injuste

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Rentrant d’un voyage ce 22 novembre 2024, Monsieur Samuel SARR a été interpellé dans le cadre d’un dossier qui l’oppose à Monsieur Moustapha NDIAYE , actionnaire et ancien Président du conseil d’administration de West African West.

Cette interpellation de Monsieur Samuel SARR est plus que surprenante d’autant plus qu’elle survient à la suite de ses auditions au cours desquelles, il avait fourni tous les éléments nécessaires aux enquêteurs.

Mieux encore, Monsieur Samuel SARR en personne avait déposé une plainte contre Monsieur Moustapha NDIAYE. Seulement, il semble que sa plainte n’a pas été instruite par les enquêteurs pour des raisons que nous ignorons.

Il est utile de rappeler que Monsieur Moustapha Ndiaye qui a été remplacé à son poste de Président du conseil d’administration de West African Énergy, n’a plus qualité pour agir en tant que tel et surtout pour des faits qui n’ont jamais existé.

En effet, les alertes qu’il a reçues avant de son arrivée à AIBD, n’ont pas dissuadé Monsieur Samuel Sarr à rentrer librement au Sénégal.

Ses conseillers sont en train de suivre le dossier. Et nous espérons qu’il sera rétabli dans ses droits dans les plus brefs délais et que sa plainte déposée contre Moustapha NDIAYE connaîtra enfin une suite.

Pour finir, nous tenons à rappeler que West African Energy est une société privée qui a mobilisé ses financements et réalisé ses projets sur fonds propres.

Son attaché de presse

Samuel Sarr placé en garde à vue : un rebondissement dans l’affaire de la centrale du Cap des Biches

L’ancien ministre de l’Énergie sous le régime de Me Abdoulaye Wade, Samuel Sarr, se trouve actuellement en garde à vue à la Section de recherches de Colobane. Selon des informations concordantes rapportées par Kewoulo et confirmées par Dakaractu, l’homme politique a été interpellé à son retour de Dubaï à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass.

Cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une enquête portant sur la centrale électrique du Cap des Biches, exploitée par West Africa Energy. Depuis plusieurs mois, ce dossier suscite des interrogations autour de la gestion des contrats et des responsabilités dans le développement de cette infrastructure stratégique.

Samuel Sarr avait déjà été convoqué à plusieurs reprises par les enquêteurs pour s’expliquer sur certains aspects liés à cette affaire. Son voyage récent à Dubaï avait d’ailleurs attiré l’attention, et son retour a finalement conduit à son interpellation.

L’affaire de la centrale du Cap des Biches est au cœur de nombreuses spéculations. Certains y voient une tentative de clarification sur des transactions financières jugées opaques, tandis que d’autres évoquent des règlements de comptes politiques. Pour le moment, aucune déclaration officielle n’a été faite sur les charges précises retenues contre l’ancien ministre.

La mise en garde à vue de Samuel Sarr marque un tournant dans ce dossier, et les prochains jours seront déterminants pour la suite des investigations. Des sources proches de l’enquête laissent entendre que d’autres personnalités pourraient également être auditionnées.

L’opinion publique suit cette affaire avec attention, car elle met en lumière des enjeux importants liés à la gestion de l’énergie au Sénégal, un secteur vital pour le développement économique du pays.

Les autorités n’ont pas encore communiqué officiellement sur cette arrestation, mais l’évolution de cette affaire sera scrutée de près dans les jours à venir.

Cybersécurité : Moustapha Diakhaté en garde à vue pour insulte via un système informatique

L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), Moustapha Diakhaté, a été arrêté ce jeudi et placé en garde à vue à Dakar. Selon des informations relayées par Seneweb, cette interpellation fait suite à une accusation d’insulte par le biais d’un système informatique, sur instruction du procureur de la République près le tribunal de grande instance hors classe de Dakar.

Moustapha Diakhaté passe actuellement sa première nuit en détention dans un commissariat de la capitale sénégalaise. D’après des sources proches du dossier, il pourrait être présenté au parquet lundi prochain, à moins qu’un changement ne survienne dans le déroulement de la procédure.

L’accusation portée contre Moustapha Diakhaté entre dans le cadre des infractions liées à l’utilisation abusive des systèmes informatiques. Au Sénégal, la Loi sur la cybercriminalité sanctionne sévèrement les actes tels que la diffusion d’insultes ou propos injurieux via les plateformes numériques, en raison de leur impact potentiel sur l’ordre public et les droits des personnes visées.

Cette affaire intervient dans un climat politique tendu, où les réseaux sociaux et autres outils numériques sont devenus des espaces fréquents de débat, mais aussi de dérives. Moustapha Diakhaté, connu pour ses positions souvent critiques envers ses anciens alliés politiques, pourrait voir cette affaire relancer le débat sur les limites de la liberté d’expression en ligne au Sénégal.

Les autorités judiciaires doivent maintenant déterminer si les faits reprochés à Moustapha Diakhaté sont suffisamment établis pour engager des poursuites. En attendant, l’affaire suscite déjà des discussions sur l’utilisation des réseaux sociaux par les figures publiques et sur les responsabilités qui en découlent.

L’arrestation de Moustapha Diakhaté pour des propos présumés injurieux via un système informatique souligne une fois de plus l’importance de la réglementation et de l’éthique dans l’usage des outils numériques. Les prochains jours seront déterminants pour l’évolution de cette affaire.

Affaire Moustapha Ba : Adama Gaye en garde à vue à la DIC pour diffusion de fausses nouvelles

Le journaliste sénégalais Adama Gaye a été placé en garde à vue ce jeudi, dans les locaux de la Division des investigations criminelles (DIC). Cette décision intervient après son interrogatoire pour diffusion de fausses nouvelles.

Adama Gaye est au cœur de cette affaire suite à ses déclarations controversées sur Sen TV. Il avait affirmé que l’ancien ministre Mamadou Moustapha Ba avait été tué, une allégation qui a rapidement suscité l’indignation et le scepticisme. Convoqué par les autorités, le journaliste n’a pas été en mesure de fournir des preuves pour étayer ses propos.

Après son interrogatoire, les autorités ont décidé de placer Adama Gaye en garde à vue. Selon les informations disponibles, il devrait être déféré au parquet lundi prochain, sauf modification de dernière minute.

Cette affaire intervient dans un contexte où la diffusion de fausses informations est de plus en plus pointée du doigt, notamment avec l’essor des médias numériques. Les autorités sénégalaises renforcent leur vigilance face à ce phénomène, particulièrement lorsqu’il concerne des personnalités publiques ou des sujets sensibles.

Les propos d’Adama Gaye sur Mamadou Moustapha Ba, une figure politique connue, ont suscité une onde de choc et mis en lumière les responsabilités des journalistes dans la vérification des informations avant leur diffusion.

Au Sénégal, la diffusion de fausses nouvelles est considérée comme une infraction passible de sanctions pénales, notamment lorsque ces informations peuvent troubler l’ordre public ou porter atteinte à l’honneur d’une personne.

Le cas d’Adama Gaye pourrait relancer le débat sur la réglementation des médias et la responsabilité des journalistes dans un environnement marqué par une prolifération des contenus non vérifiés.

Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les médias sénégalais, entre liberté d’expression et responsabilité professionnelle. Le sort d’Adama Gaye dépendra des suites judiciaires, mais ce dossier pourrait servir de rappel sur l’importance de la vérification des informations avant leur publication.

Trafic de drogue à Dakar : les caïds adoptent les «livraisons thiak-thiak»

À Dakar, le trafic de drogue prend une tournure de plus en plus sophistiquée. Un réseau opérant à Ngor, Ouakam et Yoff utilisait un stratagème innovant : des livraisons de drogue par moto, imitant les livreurs de proximité communément appelés “thiak-thiak”. Cette méthode leur permettait d’échapper aux radars des forces de l’ordre.

L’enquête, menée par l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis), a commencé grâce à un renseignement signalant un vaste trafic de crack dans le quartier de Ngor. Après avoir infiltré le réseau, les agents ont mis la main sur deux figures principales :

• M. Diallo, livreur attitré, arrêté le 2 novembre en possession de la drogue et d’une moto utilisée pour les livraisons.

• M. Dia alias Wizy, le cerveau, interpellé deux jours plus tard dans un appartement luxueux à Ouakam, qui servait de laboratoire pour produire du crack.

Lors de la perquisition, un équipement complet pour fabriquer la drogue a été saisi. Wizy a également révélé le rôle d’une certaine Rokhaya, toujours recherchée, et d’un complice nigérian nommé Roland, actuellement en cavale.

Des opérations similaires dans d’autres quartiers

Les investigations ont permis de démanteler un autre réseau dirigé par O. Diallo alias Paonal, actif à Yoff et Cambérène. Ce dernier a dépêché trois lieutenants pour une livraison, mais tous ont été arrêtés avec la drogue et une moto KTM saisie.

De même, un autre capo opérant jusqu’à Banjul, en Gambie, a été arrêté le 17 novembre par les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic).

Les trafiquants utilisent des motos comme les livreurs classiques, un modus operandi qui leur confère plusieurs avantages :

• Échapper aux embouteillages, garantissant des livraisons rapides.

• Se fondre dans la circulation, rendant difficile leur identification par la police.

• Éviter les interpellations en se mêlant à la foule des livreurs professionnels présents sur les routes.

Émigration clandestine : 75 candidats secourus à l’île aux Serpents

Ce jeudi, une opération conjointe menée par la marine nationale sénégalaise et le parc national des îles de la Madeleine a permis de secourir 75 candidats à l’émigration clandestine, regroupés sur l’île aux Serpents, la principale île de l’archipel des îles de la Madeleine, située au large de Dakar.

Les voyageurs, dont les intentions étaient de partir illégalement vers des destinations étrangères, ont été secourus à bord de la vedette sénégalaise « Taouay », qui a été mobilisée pour cette mission de sauvetage.

L’opération a permis de mettre fin à ce projet d’émigration périlleux et de protéger ces individus des dangers liés à la traversée clandestine. Ces candidats, souvent désespérés et en quête d’un avenir meilleur, risquent leur vie en prenant des routes maritimes non sécurisées dans l’espoir d’atteindre l’Europe ou d’autres continents.

Les autorités sénégalaises, notamment la marine nationale et les services du parc national des îles de la Madeleine, redoublent d’efforts pour lutter contre l’émigration clandestine et protéger les vies humaines. Cette opération rappelle la nécessité de renforcer les actions préventives et informatives sur les risques de l’émigration illégale.

La situation de ces candidats à l’émigration demeure un défi pour les autorités sénégalaises, qui continuent de mener des opérations pour intercepter les tentatives d’émigration clandestine.

Pêche : vers une gestion concertée des stocks de sardinelle en Afrique de l’Ouest

La raréfaction de la sardinelle, espèce clé pour les populations ouest-africaines, a été au cœur des discussions lors de la Journée mondiale de la pêche célébrée ce 21 novembre. Organisée par l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture (IUPA) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, cette rencontre a réuni des experts, professionnels, et acteurs du secteur pour réfléchir à des solutions face aux défis actuels.

La sardinelle, autrefois abondante et accessible, est aujourd’hui une ressource menacée. Selon Sidiya Diouf, chef de la division pêche artisanale à la direction des pêches maritimes, cette espèce migratrice est partagée entre plusieurs pays de la sous-région, notamment la Mauritanie, le Maroc, la Gambie, et la Guinée-Bissau. Chaque État, en fonction de ses priorités, exploite cette ressource de manière autonome, ce qui complique toute tentative de gestion durable.

« On ne peut pas parler de stocks nationaux, car la sardinelle est une ressource régionale. Cette gestion fragmentée a conduit à sa raréfaction, avec pour conséquences une flambée des prix et une accessibilité réduite pour les populations vulnérables », a-t-il expliqué.

Outre la surpêche, d’autres facteurs comme le changement climatique aggravent la situation. « La sardinelle est très sensible aux variations de température et à l’acidification des océans, ce qui la pousse à migrer vers d’autres zones », a indiqué M. Diouf.

La raréfaction de cette espèce a des répercussions directes sur l’économie locale, notamment pour les pêcheurs artisanaux, les mareyeurs, et les femmes transformatrices, qui dépendent de cette ressource pour leur subsistance.

Alassane Sarr, directeur de l’IUPA, a souligné que la surexploitation des ressources halieutiques est l’un des principaux facteurs de cette crise. « La pêche joue un rôle vital pour le Sénégal, mais les stocks s’amenuisent. Pour inverser la tendance, il est impératif d’adopter une gestion concertée et de réhabiliter les écosystèmes dégradés », a-t-il plaidé.

Les experts s’accordent sur la nécessité de mesures concertées au niveau régional. Une approche collective permettrait de surmonter les intérêts divergents entre les pays riverains.

« Un seul pays ne peut résoudre le problème. Il faut des discussions et des organes de gestion impliquant tous les partenaires », a ajouté M. Sarr.

Au Sénégal, la sardinelle a longtemps été l’une des espèces les plus consommées en raison de son faible coût et de sa disponibilité. Elle représentait une source essentielle de protéines pour les populations, y compris dans les zones les plus reculées. Aujourd’hui, son accès limité accentue les défis alimentaires dans un contexte économique déjà difficile.

La Journée mondiale de la pêche a offert une occasion précieuse de sensibiliser les acteurs du secteur aux enjeux cruciaux de la gestion durable des ressources halieutiques. Toutefois, la concrétisation des solutions proposées nécessitera une volonté politique forte et une coopération accrue entre les États concernés.

Alors que les écosystèmes marins continuent de subir les impacts du changement climatique et de la pression humaine, l’avenir de la sardinelle dépendra de la capacité des pays à travailler ensemble pour préserver cette ressource vitale.

Tarification des offres : l’Artp met en demeure plusieurs opérateurs pour non-conformité

L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), dirigée par Dahirou Thiam, a récemment épinglé plusieurs opérateurs de téléphonie, dont Sonatel, Expresso, Sirius Telecom et Sahl. Selon le quotidien Libération, ces entreprises sont accusées de non-conformité des tarifs affichés pour leurs services, incluant la voix, les SMS, la data et les offres groupées (bundles et forfaits Internet).

En septembre dernier, l’Artp a lancé une vaste campagne de vérification des pratiques tarifaires des opérateurs de téléphonie. Cette opération visait à s’assurer du respect des dispositions du Code des communications électroniques et des engagements contenus dans les cahiers des charges des opérateurs.

Les résultats ont révélé plusieurs irrégularités dans les tarifs affichés par ces entreprises. Selon Dahirou Thiam, directeur général de l’Artp, ces anomalies constituent une violation des articles 29 et 30 du Code des communications électroniques, ainsi que du point 12 des cahiers des charges.

« Ces faits constituent un manquement à l’obligation d’assurer une tarification juste des services utilisés », a-t-il précisé dans une lettre adressée aux opérateurs concernés.

L’Artp a adressé une mise en demeure aux opérateurs incriminés, leur donnant un délai de 30 jours pour se conformer aux dispositions en vigueur. Passé ce délai, des sanctions pourraient être envisagées à l’encontre des contrevenants.

Cette situation soulève des préoccupations sur la transparence des pratiques commerciales des opérateurs téléphoniques. Les écarts entre les tarifs affichés et les tarifs réels peuvent induire les consommateurs en erreur, portant préjudice à leur pouvoir d’achat et à leur confiance envers les prestataires de services.

Ce nouvel épisode reflète l’engagement de l’Artp à protéger les droits des consommateurs et à garantir une concurrence saine dans le secteur des télécommunications. L’autorité de régulation semble déterminée à veiller au respect strict des normes tarifaires, ce qui pourrait encourager davantage de transparence et de compétitivité sur le marché.

Législatives 2024 : Jean-Baptiste Tine se félicite du bon déroulement du scrutin

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le général Jean-Baptiste Tine, s’est exprimé ce matin à la sortie de son bureau de vote, où il a accompli son devoir de citoyen. Il a affirmé que les élections législatives anticipées se déroulent dans des conditions optimales, conformément à la planification établie.

Le général Tine a salué le calme et l’ordre qui prévalent dans les centres de vote à travers le pays. Selon lui, les efforts déployés en amont pour garantir un scrutin transparent et organisé portent leurs fruits.

« Partout, pour l’instant, règnent le calme, la sérénité et la discipline », a-t-il déclaré, ajoutant que l’ensemble des dispositifs de sécurité et d’organisation fonctionne efficacement.

Le ministre de l’Intérieur a également invité les citoyens sénégalais à participer massivement à ces élections cruciales, qui marquent une nouvelle étape dans la vie politique nationale. Il a exprimé son espoir de voir ce scrutin renforcer la démocratie sénégalaise :

« J’espère que la participation sera massive et qu’à l’issue de ce vote, le Sénégal va gagner quelques points dans le perfectionnement de son système démocratique. »

Ces élections législatives anticipées, organisées après une dissolution de l’Assemblée nationale, représentent un test significatif pour la stabilité politique et le fonctionnement démocratique du Sénégal. Les autorités espèrent que leur déroulement exemplaire contribuera à consolider la confiance des citoyens dans les institutions et à renforcer l’image du Sénégal comme modèle de démocratie en Afrique.

EXCLUSIVITÉ / SCANDALE PRÉSUMÉ « ASER-GATE » : La Cour suprême déboute l’ASER

Une information exclusive du Groupe Le Dakarois ! La Cour suprême a rejeté, ce jeudi, la plainte de l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER) visant à annuler la décision de l’ARCOP qui avait suspendu le projet d’électrification de 1 640 villages. Cette décision maintient la suspension d’un chantier pourtant crucial pour les zones rurales.
AEE Power Sénégal, impliquée dans le projet, s’était constituée volontairement dans cette affaire. Ce revers pour l’ASER pourrait avoir des conséquences majeures sur la poursuite de ce projet dont la mésentente entre les parties pourrait se terminer en négociations, a appris Le Groupe Le Dakarois.
Le Groupe Le Dakarois reviendra avec plus de détails sur ce dossier brûlant.

Justice : Moustapha Diakhaté convoqué à la Division spéciale de cybersécurité

L’ancien député et figure politique sénégalaise, Moustapha Diakhaté, est convoqué ce vendredi à 10 heures à la Division spéciale de cybersécurité (DSC).

Pour l’heure, les autorités n’ont pas révélé les raisons exactes de cette convocation, laissant place à de nombreuses interrogations. Connue pour traiter des affaires liées à la cybercriminalité et aux activités numériques, la DSC intervient régulièrement dans des dossiers impliquant des personnalités publiques.

Moustapha Diakhaté, souvent critique envers certains acteurs politiques, n’a pas encore commenté cette convocation, tout comme son entourage. Une affaire à suivre de près dans les prochaines heures.

Législatives : Amadou Bâ annonce la victoire écrasante de Pastef avec 130 députés

Dans un message publié sur Facebook, Amadou Bâ, cadre influent du parti Pastef, a dévoilé que la formation politique dirigée par Ousmane Sonko a obtenu une majorité écrasante de 130 sièges lors des élections législatives du 17 novembre dernier.

Cette victoire, considérée comme historique, marque un tournant décisif dans l’histoire parlementaire du Sénégal, confirmant la montée en puissance de Pastef sur la scène politique nationale.

Amadou Bâ a exprimé sa gratitude envers les militants et sympathisants du parti, ainsi qu’à toutes les structures qui ont participé à cette réussite :

« Avec le Dr Sané, nous tenons à féliciter le Senop et le SN IT de Pastef, les mandataires, plénipotentiaires et représentants dans les bureaux de vote, qui ont abattu un travail titanesque, souvent dans l’ombre. Pastef finit avec 130 députés. Un record historique. Fier du peuple sénégalais, fier des militants et sympathisants de Pastef. »

La Commission nationale de recensement des votes, chargée de valider et d’annoncer les résultats provisoires, tiendra une conférence ce jeudi à 16 heures. Cette déclaration officielle permettra de confirmer les chiffres avancés par le cadre de Pastef.

Ce succès s’inscrit dans une série de victoires électorales pour Pastef, consolidant ainsi sa position dominante dans l’arène politique sénégalaise. Avec une majorité absolue au sein de l’Assemblée nationale, le parti aura les coudées franches pour impulser son programme et concrétiser sa vision politique.

667 kg de « yamba » saisis : Un homme et une femme arrêtés par la gendarmerie à Keur Massar

Dans le cadre de sa lutte continue contre le trafic de stupéfiants, la compagnie de gendarmerie de Keur Massar a réalisé une importante saisie de chanvre indien (yamba), avec la découverte de 667 kg de drogue. L’opération, menée par la brigade de la Zone franche industrielle, a abouti à l’arrestation de deux suspects, dont une femme, et s’inscrit dans les efforts accrus des forces de sécurité pour éradiquer ce fléau au Sénégal.

Selon le communiqué du lieutenant-colonel Ibrahima Ndiaye, chef de la Direction de la Communication et des Relations Publiques (DCRP) de la gendarmerie, cette saisie a été réalisée dans la nuit du 18 au 19 novembre 2024. Après avoir exploité un renseignement, la brigade de la Zone franche industrielle a intercepté un véhicule suspect transportant huit sacs contenant chacun 100 kg de chanvre indien. Le conducteur du véhicule a pris la fuite à l’approche des forces de l’ordre, abandonnant ainsi la marchandise illicite sur place.

Les investigations se sont poursuivies le lendemain, le 19 novembre, dans la zone de Diamniadio, réputée pour être un lieu de cachette pour les trafiquants. Les enquêteurs ont découvert un domicile où des produits stupéfiants étaient stockés. Cela a permis de saisir quatre autres sacs de 100 kg et 12 paquets de 2 kg de chanvre indien, portant le total à 667 kg.

Suite à cette découverte, deux personnes, un homme et une femme, ont été interpellées. Elles ont été placées en garde à vue pour être interrogées par les autorités. Cette opération marque un nouveau succès dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, qui demeure une priorité pour la gendarmerie nationale.

La gendarmerie a lancé un appel à la population pour qu’elle continue de coopérer en fournissant des informations sur les activités illégales, notamment en matière de trafic de drogue. Les citoyens peuvent signaler tout renseignement utile en contactant gratuitement les numéros dédiés : 800 00 20 20 ou 123.

Mali : La junte renvoie le Premier ministre et son gouvernement

La situation politique au Mali connaît un tournant majeur ce mercredi avec l’annonce du limogeage du Premier ministre civil Choguel Kokalla Maïga et des membres de son gouvernement par la junte au pouvoir. Cette décision survient après que le Premier ministre ait formulé des critiques contre le pouvoir militaire, ce qui a visiblement exacerbé les tensions au sein du gouvernement.

Le décret portant cette décision a été lu à la télévision d’État malienne, confirmant la fin de mandat du Premier ministre et des membres de son cabinet. Selon le texte du décret, signé par le chef de la junte, le général Assimi Goïta, les fonctions de Choguel Kokalla Maïga et de ses ministres ont été officiellement suspendues

Choguel Kokalla Maïga, qui avait été nommé Premier ministre après le coup d’État militaire en mai 2021, est une figure clé de la transition politique du Mali, un pays qui traverse une période de turbulence depuis le renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta. Cependant, Maïga, qui a toujours défendu la nécessité de mener une transition inclusive, s’est récemment montré critique à l’égard des dirigeants militaires, ce qui a créé des frictions au sein de l’administration.

Le Premier ministre avait notamment dénoncé certains aspects de la gouvernance militaire et les relations avec les partenaires internationaux du pays. Ces déclarations ont été perçues comme une remise en cause des actions de la junte, ce qui a entraîné la décision de cette dernière de le renvoyer ainsi que son gouvernement.

Depuis le coup d’État de 2021, le Mali est dirigé par une junte militaire dirigée par le général Goïta. Le pays est officiellement sous une transition, mais les tensions internes et la pression internationale concernant la durée de cette transition ont mis en lumière la complexité de l’équilibre entre les acteurs politiques du pays. Les critiques internes et externes se multiplient concernant le manque de progrès sur le retour à un régime démocratique, et l’incapacité de la junte à résoudre efficacement la crise sécuritaire qui frappe le pays.

Le limogeage du Premier ministre et de son gouvernement pourrait bien marquer une nouvelle phase dans l’évolution de la transition malienne, avec des incertitudes sur les prochaines étapes et les futures orientations politiques du pays.

Le renvoi de Choguel Kokalla Maïga soulève des questions sur l’avenir immédiat de la transition politique au Mali. Tandis que certains observateurs voient cette décision comme un moyen pour la junte de consolider son pouvoir, d’autres y voient un signe de divisions internes au sein même des rangs de la junte. La gestion de la crise politique et la mise en œuvre des réformes nécessaires pour une sortie de crise durable seront désormais au cœur des priorités, avec des implications non seulement pour le gouvernement malien mais aussi pour ses relations avec les partenaires internationaux.

Le limogeage du Premier ministre intervient également dans un contexte où la population malienne est confrontée à des défis de taille, notamment l’insécurité croissante dans le pays, le manque de services publics et une économie fragile. La junte semble vouloir affirmer son autorité, mais l’opinion publique pourrait bien se tourner contre une classe dirigeante perçue comme inefficace à répondre aux aspirations des Maliens.

La nomination en conseil des ministres du Mercredi 20 Novembre 2024

Le Président de la République a pris la décision suivante :

Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères : 
 
•       Monsieur Christian Alain Joseph ASSOGBA, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n°611.446/Z, est nommé Ambassadeur, Directeur du Protocole, des Conférences internationales et de la Traduction, en remplacement de Monsieur Magaye GUEYE, appelé à d’autres fonctions.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 20 Novembre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 20 novembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a félicité le peuple sénégalais pour sa mobilisation et sa maturité démocratique lors du scrutin pour l’élection des députés de la quinzième législature, tenu dans le calme et la sérénité. Il a félicité le Gouvernement, notamment le Premier Ministre, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Ministre des Finances et du Budget, les autorités administratives déconcentrées (Gouverneurs, Préfets et Sous- préfets), la Direction générale des Elections, les missions diplomatiques et consulaires du Sénégal, la Commission électorale nationale Autonome (CENA), le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) et l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité pour l’organisation professionnelle et transparente des élections législatives anticipées sur le territoire national et à l’étranger.
 
           Le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations à Monsieur Ousmane SONKO, Premier Ministre et Président de PASTEF pour son engagement personnel et son leadership qui ont permis au parti qu’il dirige d’avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
 
         Le Président de la République a rappelé au Gouvernement son attachement particulier à la mise en œuvre optimale, selon les séquences temporelles et les priorités sectorielles définies, de la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère à l’horizon 2050. Il a indiqué la nécessité d’une transformation systémique cohérente et pragmatique du Sénégal. Ce défi collectif passe par la prise en charge notable des urgences économiques et sociales, la lutte contre la cherté du coût de la vie et l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages, l’accès aux services sociaux de base, le développement de l’employabilité et de l’emploi des jeunes, l’amorçage du « new deal technologique », la promotion des territoires pour en faire des bassins d’innovations, de relance et de dynamisation de l’économie nationale, notamment dans les secteurs moteurs de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme, des mines et des hydrocarbures.
 
         Le Président de la République est revenu sur le rôle de l’Assemblée nationale et ses prérogatives qui intègrent le vote de la loi, le contrôle de l’action du Gouvernement et l’évaluation des politiques publiques conduites et coordonnées par le Gouvernement. Il a, dès lors, demandé au Gouvernement notamment au Premier Ministre, au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et au Ministre des Finances et du Budget de finaliser la présentation en Conseil des Ministres du projet de loi de finances pour l’année 2025 qui va être examiné dans des délais exceptionnels.
 
          Le Chef de l’Etat a, dans le même élan, magnifié la qualité du travail gouvernemental durant les huit mois précédents de cette année exceptionnelle où le Sénégal a organisé deux élections nationales majeures. Il a salué, à sa juste valeur, dans cette phase de rectification, d’ajustement et de reddition des comptes, la mobilisation exemplaire de chaque membre du Gouvernement. 
 
           Evoquant la campagne de commercialisation de la production agricole, le Président de la République a demandé au Gouvernement de veiller à la préservation des intérêts des producteurs, à la juste rémunération de leurs productions et au développement de l’industrie nationale dans une perspective de consolidation de la souveraineté économique. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions idoines en vue de la fixation adéquate du prix du kilogramme d’arachide au producteur.
 
          Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, invité le Premier Ministre et les Ministres chargés de l’Agriculture et de l’Industrie à définir, dans le consensus avec les opérateurs et les industriels du secteur, une méthode d’intervention sur les marchés de l’arachide. Ce qui permettra d’assurer la sécurisation des revenus des producteurs et la modernisation de l’outil industriel de transformation locale de la production arachidière nationale. Pour clore ce chapitre, il a demandé au Premier Ministre de tenir, dans les meilleurs délais, un Conseil interministériel sur la campagne de commercialisation agricole.
 
          Parlant de la Biennale de l’Art africain contemporain, le Président de la République a félicité le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, le Secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, le Président du Comité d’Orientation de la Biennale et toute la communauté culturelle qui s’est mobilisée pour assurer le succès de cet évènement majeur pour le Sénégal et l’Afrique. Il a, d’ailleurs, invité le Gouvernement à soutenir davantage l’organisation de la Biennale, dont la prochaine édition, en 2026, coïncidera avec les Jeux Olympiques de la Jeunesse. 
          Il a aussi indiqué au Premier Ministre et au Ministre des Finances et du Budget, l’importance de promouvoir l’acquisition d’œuvres d’art par l’Etat et la décoration des bâtiments publics par les peintures, tapisseries et autres produits de nos artistes. A cet effet, il a demandé au Ministre de la Culture d’intensifier la modernisation et les productions des Manufactures des Arts décoratifs, installées à Thiès, et d’engager une réflexion sur le mécénat pour davantage promouvoir l’Art sénégalais. 
           Il a souligné la nécessité de développer une économie dynamique autour des Arts et de la Culture et de revitaliser la création artistique par l’exécution d’un Plan concerté de transformation de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture. 
           Le Sénégal va commémorer, le 1er décembre 2024, le 80ème anniversaire des évènements relatifs au « massacre de Thiaroye ». A cet égard, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Forces armées de finaliser les activités préparatoires de cette grande manifestation internationale, à la mémoire des Tirailleurs sénégalais et de nos anciens Combattants. Ces derniers, dont les parcours héroïques doivent être enseignés aux jeunes générations, ont fortement contribué à la défense de la liberté, à la dignité et à l’indépendance des pays africains.
 
            Enfin, le Président de la République a vivement félicité le Champion du monde MMA du « ONE Championship », notre compatriote Oumar KANE alias REUG-REUG, dont la victoire historique honore l’Afrique.
          A l’entame de sa communication, le Premier Ministre s’est félicité du plébiscite renouvelé du Peuple sénégalais au projet de transformation systémique du pays porté par Monsieur le Président de la République à l’occasion des élections législatives anticipées. Ce qui traduit l’appréciation positive portée sur les réalisations enregistrées au cours de ces sept premiers mois de pouvoir, gage de la tenue des ruptures promises. Il a souligné l’obligation d’œuvrer, sans relâche, en vue d’assurer la réalisation des fortes attentes du Peuple dans tous les domaines. 
          Dans ce cadre, le Premier Ministre a relevé la nécessité de finaliser, au cours des deux prochaines semaines, les dossiers relatifs à la feuille de route pour l’année 2025 des programmes et projets du Référentiel Sénégal 2050 et au projet de budget 2025 à présenter à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, il s’est félicité de la bonne prise en charge des travaux préparatoires de la commémoration, le 1er décembre 2024, du 80ème anniversaire du Massacre des Tirailleurs sénégalais à Thiaroye.
        Enfin, le Premier Ministre a mis en exergue le taux de réalisation satisfaisant du plan d’actions prioritaires gouvernemental sur la période avril-septembre 2024, en exhortant les Ministres à veiller à la finalisation des actions résiduelles avant la fin de l’année 2024, dans la mesure des capacités budgétaires.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 
•       Le Ministre Secrétaire général du Gouvernement a fait une communication au Conseil sur l’évaluation du Plan d’actions prioritaires des départements ministériels sur la période avril-septembre 2024 ;
 
•       Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur le Nouveau Référentiel Sénégal 2050 et sur le Plan d’action quinquennal 2025-2029 ;
 
•       Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations.
 
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES :
Le Conseil des Ministres a examiné et adopté,
 
•       Le Projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence sénégalaise d’Electrification rurale (ASER)

Kolda : un taux de prévalence du VIH de 1,7 %, supérieur à la moyenne nationale

La région de Kolda, dans le sud du Sénégal, enregistre une prévalence du VIH nettement au-dessus de la moyenne nationale. Selon le docteur Yaya Baldé, directeur régional de la Santé, le taux de prévalence est estimé à 1,7 %, contre une moyenne nationale de 0,3 %. Cette information a été dévoilée lors d’une caravane de presse organisée par l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), en partenariat avec le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS).

Dr. Baldé a expliqué que ce taux élevé est en grande partie lié à la position frontalière de Kolda, qui partage des limites avec la Guinée, la Guinée-Bissau et la Gambie.

« La mobilité des populations, les échanges commerciaux transfrontaliers et les interactions sociales favorisent une exposition accrue au VIH dans cette région », a-t-il déclaré.

Cette proximité géographique expose Kolda à des défis uniques en matière de lutte contre le VIH/Sida, notamment en termes de sensibilisation, de prévention et de prise en charge.

Pour réduire la transmission du virus, Dr. Baldé a souligné l’importance d’intensifier les efforts, notamment en matière de prévention de la transmission mère-enfant (PTME).

« La PTME doit être solidement intégrée dans notre système de santé pour réduire efficacement le VIH », a-t-il ajouté.

En parallèle, les efforts de dépistage, de sensibilisation et d’accès aux traitements doivent être renforcés pour contenir la propagation du virus.

La caravane de presse a mis en lumière les initiatives menées dans les régions de Kolda et Kaolack pour sensibiliser les populations et améliorer l’accès aux services de santé. Les campagnes de prévention et les stratégies de lutte transfrontalière sont essentielles pour faire face aux défis spécifiques de la région.


La situation à Kolda appelle à une mobilisation accrue des autorités sanitaires et des partenaires, avec un accent particulier sur les actions ciblées, adaptées au contexte transfrontalier de la région. La réduction de ce taux passe par une synergie entre prévention, sensibilisation et prise en charge efficace.

Médina Baye : Cheikh Moustapha Niass, petit-fils de Baye Niass, est décédé

La communauté musulmane de Médina Baye, à Kaolack, est en deuil. Cheikh Moustapha Niass, petit-fils de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass, communément appelé Baye Niass (1900-1975), est décédé ce mercredi à l’âge de 55 ans.

Selon des sources familiales, Cheikh Moustapha Niass, fils d’El Hadji Abdoulaye Ibrahima Niass, le deuxième Khalife de Baye Niass, était hospitalisé depuis environ deux semaines au Centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack, où il a rendu l’âme.

Cheikh Moustapha Niass était une figure respectée au sein de la confrérie Niassène et un membre actif de la communauté de Médina Baye. Il s’est distingué par son engagement spirituel et sa proximité avec les fidèles. Sa disparition est une grande perte pour la famille Niassène et pour l’ensemble des disciples de Baye Niass, dont l’influence rayonne bien au-delà des frontières du Sénégal.

Selon son frère aîné, Cheikh Ibrahima Niass, actuel imam ratib de Taïba Niassène et Khalife d’El Hadji Abdoulaye Ibrahima Niass, la prière mortuaire et l’inhumation auront lieu ce jeudi à 17 heures.

L’annonce de son décès a suscité une grande émotion parmi les fidèles et les habitants de Kaolack, qui se préparent à lui rendre un dernier hommage en grand nombre.

Que son âme repose en paix, et que son héritage spirituel continue d’inspirer les générations à venir.

La communauté libanaise du Sénégal mobilisée pour les sinistrés des crues du fleuve Sénégal

Ce 19 novembre, la communauté libanaise résidant au Sénégal a démontré une solidarité exemplaire envers les populations touchées par les récentes crues du fleuve Sénégal. Sous l’impulsion de l’ambassadeur du Liban au Sénégal, Sami Haddad, cette mobilisation humanitaire a permis de collecter des ressources d’une valeur de plus de 200 millions de francs CFA.

Treize camions remplis de denrées alimentaires et de matériel de secours ont été envoyés dans les zones sinistrées. Ces donations visent à répondre aux besoins urgents des familles affectées, confrontées à des pertes matérielles importantes et à une précarité accrue due aux inondations.

L’ambassadeur Sami Haddad a salué l’élan de générosité des Libanais établis au Sénégal, rappelant les liens historiques et amicaux qui unissent les deux communautés. « Nous sommes au Sénégal depuis des générations, et ce pays est notre maison. Nous ne pouvions rester indifférents face à cette tragédie qui touche nos frères sénégalais », a déclaré l’ambassadeur.

Les dons se composent de produits de première nécessité, tels que du riz, de l’huile, du sucre, ainsi que des équipements essentiels pour aider les familles à surmonter cette période difficile. Les zones ciblées incluent les localités riveraines du fleuve Sénégal, où les inondations ont causé des dégâts considérables.

Cette initiative témoigne de la collaboration fructueuse entre la communauté libanaise, les autorités sénégalaises et les organisations locales pour organiser une réponse coordonnée face à cette catastrophe. Les autorités locales, qui ont supervisé la distribution, ont exprimé leur gratitude envers les donateurs.

Cette action humanitaire s’inscrit dans une tradition de solidarité entre la communauté libanaise et le Sénégal, renforçant davantage les liens entre les deux peuples.

Moundiaye Cissé : « Primature ou Assemblée nationale, Sonko est mieux placé pour en décider »

Alors que les premières tendances issues des élections législatives du 17 novembre placent Ousmane Sonko et son parti Pastef au cœur de nombreuses spéculations, le débat sur son rôle institutionnel s’intensifie. Certains évoquent la possibilité de le voir présider l’Assemblée nationale, tandis que d’autres plaident pour son maintien au gouvernement en tant que Premier ministre.

Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, s’est exprimé sur cette question lors d’une récente intervention. Selon lui, la décision appartient d’abord à Ousmane Sonko, initiateur du « Projet », programme phare du parti Pastef. « Primature ou Assemblée, Sonko est mieux placé pour en décider. C’est un choix personnel », a-t-il déclaré.

M. Cissé a souligné que, peu importe la station occupée, la présence active de Sonko est indispensable à la mise en œuvre du Projet. « Étant l’initiateur et porteur principal du Projet, sa mise en œuvre requiert son implication permanente et personnelle », a-t-il précisé.

Il a également évoqué les avantages et défis liés aux deux options. « En restant au gouvernement comme capitaine, il insuffle une pression stimulante aux ministres pour concrétiser les réformes. À l’inverse, en choisissant l’Assemblée nationale, il travaillerait à temps partiel, mais bénéficierait d’une majorité confortable pour soutenir les initiatives législatives du Projet », a-t-il expliqué.

Le choix de Sonko pourrait avoir des implications majeures pour la structuration du pouvoir exécutif et législatif au Sénégal. La fonction de Premier ministre lui permettrait de piloter directement les réformes et de maintenir un lien fort avec l’exécutif. En revanche, en devenant président de l’Assemblée nationale, il pourrait jouer un rôle clé dans le contrôle et l’évaluation des politiques publiques, tout en consolidant l’influence parlementaire de son parti.

Moundiaye Cissé a toutefois mis en garde contre une approche trop rigide : « Il ne faut pas systématiquement vouloir écarter son maintien au gouvernement. »

Accrochages à Bambey : Alioune Dione pointe du doigt Aïda Mbodj après des violences lors d’une caravane électorale

Le climat post-électoral à Bambey a été marqué par des tensions qui continuent de susciter des réactions. Le ministre de la Microfinance, Dr Alioune Dione, a vivement dénoncé les incidents survenus le dimanche 17 novembre lors d’une caravane célébrant la victoire de Pastef dans le département. Selon lui, ces actes de violence sont « inacceptables » et ternissent l’engagement politique.

Dans une déclaration rapportée par Vox Populi, le ministre a appelé à la retenue et au respect dans l’arène politique. « Nous devons tous nous rappeler que notre objectif commun est de servir notre pays et nos concitoyens avec intégrité et respect. Les actes de violences et les insultes n’ont pas leur place dans notre engagement politique », a-t-il affirmé.

Cependant, les accusations fusent. Dr Alioune Dione et ses proches attribuent la responsabilité des altercations à Aïda Mbodj, directrice de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ). Selon leur version, l’incident aurait éclaté aux alentours de 22h, lorsque la voiture de Madame Mbodj aurait tenté de dépasser celle du ministre pour prendre la tête du cortège. Cette tentative aurait été perçue comme une provocation, notamment parce que, selon eux, Dr Dione dirigeait les cortèges de Pastef tout au long de la campagne.

La situation aurait dégénéré en une confrontation entre les agents de sécurité recrutés par Aïda Mbodj et des membres de la Jeunesse patriotique sénégalaise (JPS) de Bambey. Cet accrochage a fait un blessé, Abdou Aziz Mbengue, chauffeur d’une des voitures de campagne. Les proches du ministre accusent également Madame Mbodj d’avoir proféré des insultes à l’encontre de Dr Dione en présence de témoins, bien que celui-ci n’ait pas répondu à ces attaques verbales.

Cette version des faits souligne des divisions internes au sein des camps politiques locaux, malgré la victoire proclamée de Pastef dans le département. Si les accusations portées contre Aïda Mbodj sont graves, elles n’ont pour l’instant pas été corroborées par d’autres sources indépendantes.

Aïda Mbodj n’a pas encore réagi publiquement à ces allégations. Toutefois, cet incident risque de raviver les tensions dans une région où les rivalités politiques sont particulièrement vives. Dans un contexte post-électoral marqué par la célébration des victoires et l’analyse des défaites, ces affrontements rappellent l’importance de la discipline et du respect mutuel pour préserver la paix sociale.

Pour l’heure, aucune enquête officielle n’a été annoncée pour faire la lumière sur les faits, mais cet incident relance le débat sur la gestion des campagnes électorales et les enjeux sécuritaires liés aux mobilisations politiques.

Djiffer : une pirogue avec 119 candidats à l’émigration interceptée par la Marine nationale

Ce lundi 18 novembre 2024, la Marine nationale a annoncé l’interception, au large de Djiffer, d’une pirogue transportant 119 candidats à l’émigration irrégulière. Cette opération a été menée par le patrouilleur de haute mer NIANI, dans le cadre des efforts renforcés pour lutter contre l’émigration clandestine vers les îles Canaries.

Malgré les nombreux risques et les interceptions fréquentes, de jeunes Sénégalais continuent d’entreprendre ces traversées périlleuses, cherchant à atteindre l’Europe par voie maritime.

Législatives 2024 : Daouda Mine conseille à Sonko de privilégier l’Assemblée nationale

À la suite de la victoire de Pastef lors des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, le chroniqueur Daouda Mine a livré une analyse sur la place d’Ousmane Sonko dans le nouvel équilibre institutionnel. Pour le journaliste, Sonko, tête de liste victorieuse, devrait quitter ses fonctions de Premier ministre pour se concentrer sur celles de président de l’Assemblée nationale.

Daouda Mine estime qu’Ousmane Sonko, en choisissant de siéger à l’Assemblée, pourrait occuper une position stratégique, libérée de la tutelle de l’exécutif incarné par le président Bassirou Diomaye Faye. Le poste de président de l’Assemblée nationale offre une autonomie renforcée, étant une fonction élective et non révocable par décret, contrairement à celle de Premier ministre. Selon le chroniqueur, cela permettrait à Sonko de s’affirmer davantage comme une figure politique centrale tout en clarifiant la séparation des pouvoirs.

En restant à la Primature, Sonko risquerait de se retrouver dans une situation délicate, devant se conformer aux orientations définies par le chef de l’État. Cette subordination pourrait limiter sa capacité à porter des initiatives politiques fortes et indépendantes. À l’inverse, en présidant l’Assemblée nationale, il serait en mesure de jouer un rôle clé dans la définition des lois et des politiques publiques, tout en consolidant son leadership au sein de l’appareil législatif.

Pour Daouda Mine, cette réorganisation permettrait également d’éviter des conflits d’ambition au sein de l’exécutif et de renforcer l’équilibre institutionnel du pays. En optant pour le législatif, Ousmane Sonko pourrait non seulement marquer une nouvelle étape dans sa carrière politique, mais également contribuer à poser les bases d’une gouvernance plus équilibrée et respectueuse des rôles constitutionnels de chaque pouvoir.

Cette suggestion intervient dans un contexte où la victoire de Pastef redessine le paysage politique sénégalais, avec une majorité parlementaire désormais acquise à la coalition au pouvoir. Le choix stratégique d’Ousmane Sonko pourrait ainsi avoir un impact déterminant sur l’avenir politique du Sénégal.

Législatives 2024 : la Commission nationale de recensement des votes entame ses travaux mercredi

La Commission nationale de recensement des votes se réunira ce mercredi 20 novembre pour débuter le processus de recensement des suffrages exprimés lors des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Les travaux, prévus à partir de 10 heures, se tiendront à la salle d’audience n°4 du palais de justice de Dakar.

Conformément aux dispositions du Code électoral, notamment les articles LO 89, LO 142, LO 143, LO 192 et LO 193, cette étape est cruciale pour l’officialisation des résultats provisoires. Elle permettra de vérifier, compiler et valider les procès-verbaux des bureaux de vote à travers le pays.

La Commission nationale, composée de magistrats, de représentants de l’administration, des partis politiques et de la société civile, devra garantir la transparence et l’intégrité de cette opération. Les résultats ainsi compilés seront ensuite transmis au Conseil constitutionnel, qui proclamera les résultats définitifs.

Le processus de recensement des votes est un moment clé pour l’ensemble des acteurs politiques et citoyens, permettant de clore la phase électorale tout en consolidant la confiance dans le système démocratique sénégalais.

Aminata Touré : « Une victoire écrasante qui marque la fin d’une époque politique »

Au lendemain des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, les réactions continuent de se multiplier face aux premières tendances qui placent le Pastef largement en tête. Parmi les voix qui se sont élevées, celle d’Aminata Touré, ancienne Première ministre et actuelle Haut Représentant du Chef de l’État, s’est fait remarquer par sa fermeté et son optimisme.

Sur sa page X (ex-Twitter), Aminata Touré a célébré ce qu’elle qualifie de « victoire écrasante et sans appel ». « N’ayons pas le triomphe modeste : cette victoire consacre la fin définitive d’une époque politique et sonne le glas de la retraite définitive de nombreux politiciens », a-t-elle écrit, soulignant l’ampleur de l’élan populaire en faveur du parti au pouvoir.

Si Aminata Touré savoure cette victoire, elle n’en oublie pas les défis qui attendent la nouvelle majorité. « Le peuple sénégalais nous a accordé un vote de confiance sans équivoque. Il ne nous reste plus qu’à nous retrousser les manches pour transformer notre pays en profondeur et le sortir définitivement de la pauvreté », a-t-elle ajouté, appelant à une gouvernance efficace et axée sur les besoins réels des citoyens.

Cette déclaration s’inscrit dans un contexte de bouleversement politique au Sénégal. Les premières tendances des résultats confirment une nette domination du Pastef face à 40 listes concurrentes. Cette victoire, saluée par Aminata Touré, traduit l’aspiration d’une majorité de Sénégalais à un renouvellement profond de la classe politique.

Avec cette nouvelle dynamique, le parti au pouvoir se retrouve sous le regard attentif d’une nation qui attend des réformes ambitieuses et une gestion transparente. La responsabilité est immense, mais Aminata Touré et ses pairs semblent déterminés à relever le défi.

Victoire provisoire de Pastef : Alioune Tine propose qu’Ousmane Sonko préside le Parlement pour un meilleur équilibre des pouvoirs

Dans un contexte politique marqué par une victoire provisoire de la coalition Pastef, le fondateur de l’Afrikajom Center, Alioune Tine, a émis une proposition audacieuse : selon lui, Ousmane Sonko, actuel Premier ministre, devrait quitter ce poste pour prendre la présidence de l’Assemblée nationale. Ce choix, selon Tine, permettrait d’assurer un équilibre des pouvoirs au Sénégal et de renforcer le rôle du Parlement.

Dans un message publié sur le réseau social X (anciennement Twitter) ce lundi 18 novembre, Alioune Tine, figure influente de la société civile sénégalaise, a appelé à une réorganisation des pouvoirs au sein de l’État sénégalais. Selon lui, Ousmane Sonko, en tant que président du Parlement, pourrait insuffler une nouvelle dynamique à cette institution. « Pour servir le Sénégal et contribuer à l’équilibre des pouvoirs, il doit occuper la présidence du Parlement », a-t-il affirmé. Tine souligne que Sonko pourrait faire du Parlement un véritable contre-pouvoir, capable de jouer un rôle déterminant dans la transformation sociopolitique du pays.

Alioune Tine est convaincu qu’un Parlement renforcé, sous la direction d’Ousmane Sonko, serait capable de promouvoir des réformes majeures. « Président du Parlement, Ousmane Sonko en fera un pouvoir qu’il n’a jamais été dans l’histoire politique », a-t-il ajouté, insistant sur l’importance d’un pouvoir législatif plus autonome et influent.

Outre cette proposition, Alioune Tine a également suggéré des mesures pour revitaliser l’Assemblée nationale. Il recommande de « densifier le Parlement » en renforçant les capacités des députés, notamment par le recrutement d’assistants parlementaires qualifiés. Ces assistants auraient pour mission de soutenir, conseiller et orienter les parlementaires de manière plus efficace, permettant ainsi à l’Assemblée de mieux jouer son rôle de législateur.

Pour Alioune Tine, il est également crucial que la coalition Pastef nomme un Premier ministre « efficace, compétent, expérimenté et politique ». Cette personnalité devra faire preuve d’une « intelligence politique consciente des enjeux politiques, économiques, sociaux et écologiques du moment, pour agir en conséquence ». Il s’agit, selon Tine, de choisir une figure capable de mener des réformes ambitieuses, tout en assurant une gestion efficace des affaires de l’État.

Alioune Tine n’a pas oublié l’opposition dans sa vision d’un Sénégal renouvelé. Il insiste sur le fait que l’opposition doit être reconnue comme une institution à part entière, soulignant que « la rupture systémique » nécessaire pour le développement du pays ne peut se faire sans la participation de tous les Sénégalais. Cette inclusion, selon lui, doit se faire dans le respect des valeurs de la République et dans un esprit d’égalité.

« L’opposition doit jouer un rôle actif dans ce processus de transformation. Il est impératif de garantir un dialogue inclusif, respectueux des différences politiques, afin de bâtir une nation plus forte et plus unie », a-t-il plaidé.

La proposition d’Alioune Tine arrive à un moment crucial où le Sénégal est en quête de stabilité politique après une période de tensions. En appelant à un rééquilibrage des pouvoirs et à une revalorisation du rôle du Parlement, Tine cherche à promouvoir un système démocratique plus robuste, où chaque institution joue pleinement son rôle.

Reste à voir si Ousmane Sonko et la coalition Pastef seront réceptifs à ces suggestions et s’ils opteront pour un tel changement stratégique. Cette proposition pourrait redéfinir non seulement le rôle du Parlement, mais aussi l’architecture globale du pouvoir au Sénégal.

Législatives 2024 : Thierno Bocoum félicite Pastef après les premières tendances

Dans le cadre des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, Thierno Bocoum, président du mouvement AGIR et membre de la coalition « Sàmm Sa Kaddu », a salué la tenue pacifique du scrutin et félicité la coalition Pastef pour sa victoire, suite aux premières tendances des résultats.

Dans une déclaration sur ses pages officielles, Bocoum a adressé ses félicitations à Pastef, soulignant la « maturité démocratique » du peuple sénégalais qui a encore une fois démontré son attachement à la paix et à la concorde durant ces élections.

« Nos encouragements aux leaders, militants et sympathisants de Sàmm Sa Kaddu et de toute l’inter-coalition », a écrit Thierno Bocoum, tout en exprimant sa reconnaissance envers les électeurs pour leur civisme exemplaire et leur participation active.

Ces félicitations de Bocoum interviennent après celles de Bougane Gueye Dany et de Barthélemy Dias, qui ont également salué le résultat du Pastef tout en réaffirmant leur engagement à poursuivre le combat politique dans un cadre démocratique.

Législatives anticipées : Barthélémy Dias félicite le Pastef et salue la maturité politique des Sénégalais

Dans un message empreint de respect et de reconnaissance, Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition Samm Sa Kaddù, a adressé ses félicitations au Pastef suite aux premières tendances des législatives anticipées de 2024. Reconnaissant la victoire de la coalition dirigée par Ousmane Sonko, le maire de Dakar a salué un moment clé pour la démocratie sénégalaise.

« Le Sénégal vient de vivre un moment démocratique fort. En ma qualité de tête de liste de la coalition Samm Sa Kaddù, je tiens à féliciter chaleureusement le vainqueur des élections, Pastef, pour sa victoire », a déclaré Barthélémy Dias. Il a ajouté que ce scrutin illustre la maturité politique du peuple sénégalais, qui a su exprimer sa voix dans le respect des valeurs républicaines.

Barthélémy Dias n’a pas manqué de remercier les électeurs qui ont soutenu sa coalition. « Votre soutien est une source d’inspiration et de motivation pour continuer à défendre les intérêts de notre pays et de notre jeunesse », a-t-il affirmé. Malgré les résultats, il a réitéré son engagement indéfectible envers un Sénégal plus juste et solidaire.

Dans son discours, le maire de Dakar a également insisté sur l’importance de l’unité nationale et de la préservation de la démocratie. « Ensemble, nous continuerons à travailler pour que la démocratie sénégalaise brille toujours plus fort », a-t-il martelé, se positionnant ainsi comme un acteur clé de l’opposition et du développement politique du pays.

Ces élections anticipées marquent un tournant dans la politique sénégalaise, avec une confirmation du poids croissant de certaines coalitions et un renouvellement des dynamiques politiques. Les propos de Barthélémy Dias témoignent d’une volonté de reconnaître les résultats tout en poursuivant la lutte pour ses idéaux.

Législatives 2024 : Bougane Gueye Dany félicite Ousmane Sonko et réaffirme son rôle dans l’opposition

Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp Les Jambars, a félicité Ousmane Sonko et le Pastef pour leurs performances électorales. Dans une déclaration officielle, il a salué le choix des Sénégalais tout en remerciant ses militants pour leur engagement et leur détermination tout au long de la campagne.

« Les Sénégalais ont voté et confirmé leur choix du 24 mars dernier », a-t-il affirmé, faisant référence à la dynamique amorcée lors des élections passées. Bougane Gueye Dany a tenu à exprimer sa gratitude envers les membres de Samm Sa Kaddu, l’aile militante de son mouvement, pour leur dévouement, tout en rappelant que Gueum Sa Bopp reste solidement ancré dans l’opposition.

Dans un ton à la fois ferme et constructif, Bougane Gueye Dany a adressé un message au camp présidentiel. Il les a exhortés à se concentrer sur la satisfaction des besoins essentiels des Sénégalais, insistant sur la nécessité d’une gouvernance axée sur les préoccupations réelles de la population.

Fier du comportement exemplaire de ses militants, il a réaffirmé sa conviction dans l’avenir démocratique du Sénégal. « Des défis importants nous attendent, mais nous sommes décidés à les relever pour le bonheur du Sénégal, objet de notre engagement », a-t-il déclaré avec optimisme.

Cette prise de parole souligne que Gueum Sa Bopp entend continuer à jouer un rôle clé sur l’échiquier politique sénégalais. Tout en félicitant ses adversaires, Bougane Gueye Dany réaffirme son engagement à défendre les intérêts des citoyens et à œuvrer pour une alternance démocratique, dans une opposition déterminée mais constructive.

Législatives 2024 : Bougane Guèye Dany battu dans son bureau de vote par Pastef

Le scrutin législatif du 17 novembre 2024 a réservé une surprise dans le centre de vote de Liberté 5, où Bougane Guèye Dany, leader de la coalition « Gueum Sa Bopp » et membre de « Samm Sa Kaddu », a été défait dans son propre bureau de vote. Le procès-verbal du bureau numéro 1 révèle que sur les 558 inscrits, 306 électeurs ont pris part au vote.

Dans cette bataille locale, Pastef a largement surclassé ses adversaires, recueillant un total de 183 voix. « Samm Sa Kaddu », le parti dirigé par Bougane Guèye Dany, a obtenu 100 voix, loin derrière la performance du principal concurrent. Le reste des votes a été réparti entre les autres coalitions, avec 4 voix pour Jamm Ak Njariñ.

Élection législative 2024 : Rapport intermédiaire du Forum Civil sur le déroulement du scrutin

Le Forum Civil a publié ce 17 novembre 2024 un rapport intermédiaire sur le déroulement des élections législatives, offrant un aperçu détaillé de la situation au Sénégal en mi-journée. Ce rapport met en évidence plusieurs éléments positifs, tout en soulignant quelques préoccupations mineures liées au processus électoral.

Le rapport note un taux de 99,8 % de présence des matériaux nécessaires au scrutin, ce qui témoigne d’une bonne organisation logistique. Les bureaux de vote étaient bien équipés, avec des bulletins de vote complets, de l’encre indélébile, des listes d’émargement, des enveloppes inviolables et le procès-verbal de dépouillement à disposition. En outre, le respect du silence électoral a été largement respecté, avec un taux de conformité de 97,9 %.

Cependant, le Forum Civil rapporte des incidents mineurs : des actes de violence dans certains bureaux de vote, représentant 2,5 % des cas observés, ainsi que l’arrêt des votes dans quelques bureaux, également à hauteur de 2,5 %. Ces éléments restent relativement faibles, mais ils soulignent la nécessité de maintenir une vigilance accrue tout au long de la journée.

En ce qui concerne la participation, 62 % des électeurs présents dans les files d’attente étaient des femmes, et la présence de jeunes électeurs s’élevait à 57,3 %. Bien que ces chiffres ne soient pas négligeables, ils reflètent une dynamique où l’engagement des jeunes et des femmes pourrait être davantage encouragé. Ce constat rejoint une tendance observée dans d’autres régions, notamment avec la participation plus modeste des jeunes et des femmes au Sénégal, comme cela a été noté à Dubaïcurité et organisation

Le rapport note également une présence importante des forces de l’ordre dans les centres de vote, avec 98,8 % des bureaux sécurisés, et une vérification de la présence des électeurs à hauteur de 99,7 %. Ces chiffres témoignent de la bonne organisation et de la mise en place de mesures pour garantir la transparence du scrutin.

Dans l’ensemble, ce rapport intermédiaire met en lumière un déroulement satisfaisant des élections législatives de 2024, tout en soulignant quelques axes d’amélioration, notamment la mobilisation des jeunes et des femmes, ainsi que la gestion de certaines tensions sur le terrain.

Centre Masse Massaer Niane 1 : Barthélémy Dias perd son bureau de vote

Les résultats des élections législatives 2024 continuent de faire écho à travers le pays. Au centre de vote Mass Massaer Niane 1, un résultat inattendu a frappé les observateurs : Barthélémy Dias, leader de la coalition « Sam Sa Kaddu », a perdu dans son propre bureau de vote. Sur les 580 inscrits, 333 électeurs ont voté, avec un bulletin nul.

Le bilan du scrutin dans ce bureau de vote montre une victoire de la coalition Pastef, qui a recueilli 172 voix, contre 138 voix pour « Sam Sa Kaddu ». Le candidat de la coalition Jam Ak Njariñ, Abass Fall, a quant à lui obtenu 3 voix. Cette défaite a des répercussions symboliques, car elle marque une défaite importante pour Barthélémy Dias, également connu sous le nom de « Borom Ndakaru », un surnom qui l’associe fortement à sa base électorale de Dakar.

Ce résultat semble indiquer une dynamique politique complexe, marquée par une forte compétition entre les différents partis dans la capitale. Il suggère également un renforcement de la popularité de Pastef, qui continue de séduire un nombre croissant d’électeurs, tout en mettant en lumière des défis pour certains leaders locaux, malgré leur positionnement national.

Élections législatives 2024 : Le WANEP publie ses observations sur le déroulement du scrutin et les incidents signalés

Le 17 novembre 2024, la cellule de veille West Africa Network for Peacebuilding (WANEP) a rendu publiques ses observations concernant les élections législatives au Sénégal, menées le même jour. À travers ce communiqué, l’organisation a fourni une analyse détaillée du déroulement de la journée de vote, en se concentrant sur la mobilisation des électeurs, la présence des forces de l’ordre et de défense, ainsi que les incidents qui ont pu survenir pendant le scrutin.

Le WANEP a déployé 100 observateurs sur l’ensemble du territoire, répartis dans 42 des 46 départements jugés à risque de violence électorale. Grâce à cette couverture étendue, 99,7 % des bureaux de vote ont pu être observés. Le rapport indique que, globalement, le scrutin s’est déroulé « dans la discipline et sans incidents majeurs ». Cependant, un faible taux de participation a été constaté, notamment en milieu de journée, avec des files d’attente relativement courtes dans 95,7 % des bureaux observés, où moins de 20 personnes étaient présentes. Néanmoins, certains bureaux ont signalé des files d’attente plus longues, dépassant les 20 électeurs.

Une tendance préoccupante a été notée : dans 83,5 % des bureaux, la présence des jeunes électeurs était faible, une observation similaire concernant la participation des femmes. Ce constat soulève des questions sur l’engagement des jeunes et des femmes dans ce processus électoral, des catégories qui jouent un rôle central dans la vie politique du pays.

Quant à la présence des forces de l’ordre et de défense, le WANEP a rapporté la présence de 2 à 9 agents de sécurité par bureau, mais avec une faible représentation des femmes dans 98,8 % des centres de vote observés. Cette faible proportion de femmes dans les équipes de sécurité pourrait soulever des préoccupations concernant l’équité et la diversité dans la gestion du processus électoral.

Concernant les incidents, l’organisation a déploré des dérapages mineurs, notamment des violations de la procédure de vote pour les personnes en situation de handicap. Un incident a été rapporté au centre de vote de Thiowor à Louga, où une personne malvoyante a été assistée par une représentante d’un parti politique. Cette intervention a provoqué des contestations de la part des autres représentants, entraînant une altercation verbale.

En conclusion, le WANEP souligne que, dans l’ensemble, les élections législatives 2024 au Sénégal se sont déroulées sans heurts majeurs, malgré un taux de participation relativement faible à mi-journée. L’organisation appelle à une vigilance continue sur les processus électoraux pour garantir un environnement transparent et inclusif, tout en prenant en compte les défis liés à l’inclusivité et à l’engagement des jeunes et des femmes dans le processus démocratique.

Élections législatives du 17 novembre 2024 : Bassirou Diomaye Faye appelle à la sérénité et à la paix

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a accompli son devoir civique ce 17 novembre 2024 à Ndiaganiao, au centre de vote de Ndiandiaye. Dans une déclaration marquée par un appel à la responsabilité et à la paix, le chef de l’État a adressé un message fort aux citoyens et aux acteurs politiques.

« Rendre grâce à Dieu de nous permettre d’être témoins et acteurs de ce grand jour d’expression démocratique », a commencé le président, soulignant l’importance de cette journée pour la démocratie sénégalaise. Il s’est réjoui de constater que les électeurs participent au scrutin dans le calme et la sérénité, fidèle à la tradition démocratique du Sénégal.

Il a salué la maturité démocratique du peuple sénégalais, tout en rappelant que celle-ci repose également sur la responsabilité des acteurs politiques. « La maturité démocratique, c’est aussi des acteurs responsables qui s’affrontent par les idées et les programmes, dans le respect mutuel », a-t-il déclaré.

Le président Faye a exhorté les candidats et leurs partisans à accepter les résultats des urnes, quelle qu’en soit l’issue. « Il y aura toujours des vainqueurs et des vaincus. En définitive, c’est le peuple sénégalais qui sera gagnant », a-t-il affirmé, insistant sur l’importance de préserver l’image positive du Sénégal sur la scène internationale.

Il a conclu en appelant à un comportement exemplaire tout au long de la journée électorale, que ce soit de la part des simples citoyens ou des candidats, en jouant la carte de la sérénité et de la paix.

Cette déclaration du président intervient dans un climat où les tensions et les défis du processus électoral nécessitent un leadership apaisant. Son message, adressé autant aux électeurs qu’aux candidats, vise à renforcer la confiance dans la démocratie sénégalaise et à perpétuer l’héritage d’élections transparentes et pacifiques.

Législatives 2024 : Barthélémy Dias vote sans faire de déclaration publique

Le leader de la coalition « Samm Sa Kaddu », Barthélémy Dias, a exercé son droit de vote ce dimanche 17 novembre 2024, au bureau numéro 1 du Centre Mass Massaer Niane, aux environs de 16 heures.

Contrairement à ses habitudes, la tête de liste de « Samm Sa Kaddu » a choisi de ne pas s’exprimer devant les nombreux journalistes présents. Un malentendu entre les membres de la presse a marqué ce moment, alors qu’ils tentaient de recueillir une déclaration de l’homme politique. Barthélémy Dias, visiblement agacé par cette situation, a préféré quitter les lieux directement après avoir voté, sans aucune réaction.

Cette attitude inhabituelle a surpris les observateurs, étant donné que Barthélémy Dias est connu pour ses interventions directes et souvent incisives. Toutefois, ce silence pourrait être interprété comme une volonté de rester concentré sur l’enjeu du scrutin.

Les résultats des élections législatives détermineront si sa coalition « Samm Sa Kaddu » parvient à marquer des points significatifs sur l’échiquier politique national.

Bassirou Diomaye Faye : Après son vote, une visite pleine d’émotion chez son père

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a marqué ce jour d’élections législatives par un geste symbolique et familial. Après avoir voté dans son village natal de Ndiaganiao, où il avait passé la nuit précédente, le chef de l’État s’est rendu chez son père, Samba Faye, pour une visite empreinte d’émotion.

Souriant et détendu, Bassirou Diomaye Faye a témoigné une fois de plus de son amour profond et de son respect indéfectible envers son père. Ce dernier, visiblement fier de son fils devenu le cinquième président du Sénégal, a accueilli ce moment avec une grande chaleur.

Ce geste du président traduit non seulement son attachement à ses racines, mais aussi son engagement à préserver les valeurs familiales et la proximité avec le peuple sénégalais.

En choisissant de voter à Ndiaganiao et de rendre visite à son père dans un cadre aussi symbolique, Bassirou Diomaye Faye montre qu’il demeure proche de ses origines. Cette attitude renforce l’image d’un président accessible et respectueux des traditions, même dans les moments de haute responsabilité.

Alors que les élections législatives se déroulent dans tout le pays, ce moment familial du chef de l’État offre une note humaine et chaleureuse dans un climat électoral où l’apaisement et la sérénité sont au cœur des attentes des Sénégalais.

Législatives du 17 novembre 2024 : Karim Wade appelle les électeurs à voter massivement pour les coalitions Takku Wallu Sénégal et Samma Sa Kaddu

À l’approche des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, Karim Wade, figure politique du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), a adressé un message mobilisateur sur ses réseaux sociaux. Dans une publication largement partagée, il a exhorté les citoyens à accomplir leur devoir électoral en soutenant les coalitions Takku Wallu Sénégal et Samma Sa Kaddu dans les départements où elles sont représentées.

Karim Wade a souligné l’importance de ce jour décisif pour l’avenir du Sénégal, mettant en avant le rôle crucial des élections dans l’équilibre des institutions et la lutte contre l’injustice. « Voter, c’est choisir l’équilibre des institutions, le combat contre l’injustice pour un Sénégal meilleur », a-t-il déclaré, tout en encourageant les électeurs à ne pas se laisser influencer par des manipulations visant à détourner leur engagement citoyen.

Dans son message, il a insisté sur une mobilisation dans la paix et la dignité, rappelant que le vote est un moyen de défendre les valeurs et les aspirations des citoyens pour un avenir meilleur.

Les coalitions Takku Wallu Sénégal et Samma Sa Kaddu, soutenues par Karim Wade, figurent parmi les forces politiques engagées dans ces législatives, avec l’objectif de renforcer leur présence au sein de l’Assemblée nationale.

Ce message s’inscrit dans un contexte où plusieurs acteurs, aussi bien politiques que civils, appellent à des élections paisibles et transparentes. Le scrutin de ce 17 novembre est attendu comme un moment clé pour l’avenir politique du Sénégal.

Législatives du 17 novembre : L’appel à la sérénité de Thierno Madani Tall

À la veille des élections législatives, le guide religieux Thierno Madani Tall, serviteur de la Hadra omarienne de Dakar, a lancé un message solennel à l’endroit des Sénégalais. Il appelle à des élections pacifiques et au respect des valeurs citoyennes et démocratiques.

Lors d’un discours prononcé à la mosquée omarienne, Thierno Madani Tall a invité les électeurs à accomplir leur devoir citoyen dans la sérénité. « J’appelle les Sénégalais et les Sénégalaises à aller accomplir leur devoir citoyen dans la sérénité », a-t-il déclaré.

Le guide religieux a exhorté les citoyens à éviter tout comportement pouvant perturber le climat électoral. « Ne restez pas dans les lieux de vote, ne provoquez personne et ne répondez non plus à la provocation », a-t-il conseillé, soulignant qu’il est impossible de manipuler ou de voler les élections au Sénégal.

Il a également adressé un message à ceux qui pourraient rencontrer des difficultés liées à leur inscription sur les listes électorales. Il leur demande de s’en remettre à Dieu et de ne pas créer de tensions inutiles.

Thierno Madani Tall a également appelé les candidats et les partis politiques à respecter les résultats des élections. « Aux hommes politiques, j’exhorte à accepter les résultats qui sortiront des urnes », a-t-il déclaré, rappelant que les élus doivent se consacrer pleinement au service du peuple.

S’adressant aux futurs députés, il a insisté sur leur rôle de représentants de la Nation : « Soyez des députés de la Nation et rappelez-vous que votre seul patron est le peuple. »

Dans un climat pré-électoral marqué par des tensions, le message de Thierno Madani Tall résonne comme un appel à l’unité et à la foi dans le processus démocratique sénégalais. En rappelant les valeurs de paix et de responsabilité, le guide religieux cherche à apaiser les esprits et à encourager une participation citoyenne exemplaire.

Législatives 2024 : Le gouverneur de Ziguinchor Mor Talla Tine rassure sur le bon déroulement du scrutin

Le vendredi 15 novembre 2024, à deux jours des élections législatives anticipées, le gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine, a effectué une tournée de supervision du dispositif électoral dans la région. Cette tournée, qui a débuté à la sous-préfecture de Niassya, a permis au gouverneur de faire un point sur l’état de préparation des élections, en s’assurant que toutes les mesures sont prises pour garantir un scrutin transparent, sécurisé et bien organisé.

Lors de son intervention, Mor Talla Tine a exprimé sa satisfaction quant à l’application des directives du ministre de l’Intérieur. Selon lui, les préfets et sous-préfets ont suivi scrupuleusement les instructions pour garantir des élections dans de bonnes conditions. Il a particulièrement salué le travail effectué sur le terrain par les autorités administratives locales.
« Ce que j’ai constaté sur le terrain me rassure et me donne entière satisfaction. Les autorités locales ont appliqué les instructions de manière rigoureuse, et nous veillons à ce que le processus se déroule correctement dans la région de Ziguinchor », a déclaré le gouverneur.
Un des principaux défis de cette élection résidait dans la gestion du matériel électoral, surtout avec la présence de 41 listes en compétition. Toutefois, Mor Talla Tine a confirmé que tout le matériel nécessaire est déjà arrivé dans les préfectures et sous-préfectures. Il a également salué l’implication de la direction générale des élections pour la livraison à temps de ce matériel, soulignant qu’aucune difficulté logistique n’est à prévoir.
« Le matériel électoral est déjà disponible dans les bureaux de vote, et nous avons pris des mesures minutieuses pour que chaque bulletin de vote soit correctement distribué. Le 17 novembre, les électeurs pourront voter en toute tranquillité », a-t-il ajouté.
En matière de sécurité, le gouverneur a précisé que des dispositifs de sécurité sont déjà en place, avec la mobilisation des forces de l’ordre, notamment la gendarmerie, la police et l’armée, pour assurer le bon déroulement du scrutin. Une réunion de sécurité tenue début novembre a permis de mettre en place un dispositif renforcé, garantissant une protection optimale des électeurs et des urnes pendant toute la durée du processus électoral.
Mor Talla Tine a également félicité les acteurs politiques de la région pour leur responsabilité pendant la campagne électorale. Selon lui, les tensions ont été limitées grâce à la collaboration entre les responsables politiques qui ont su éviter tout incident majeur.
« Les caravanes ont été bien gérées, et là où des risques de collision se sont posés, nous avons appelé les acteurs concernés à se concerter et à s’entendre sur les itinéraires. Nous sommes confiants que ces élections se dérouleront sans heurts », a-t-il conclu.
La région de Ziguinchor compte au total 697 bureaux de vote répartis entre ses trois départements :
Département de Ziguinchor : 278 bureaux pour 134.658 électeurs.
Département de Bignona : 340 bureaux pour 140.315 électeurs.
Département d’Oussouye : 79 bureaux pour 33.287 électeurs.
Au total, la région abrite 308.260 électeurs qui se rendront dans les bureaux de vote pour exprimer leur choix le 17 novembre.
Mor Talla Tine a assuré que l’administration régionale ne ménage aucun effort pour que le processus électoral se déroule dans un climat de paix et de sérénité. Il a également encouragé les électeurs à se rendre massivement dans les bureaux de vote pour accomplir leur devoir civique.


Alex SAGNA

Arrestation et libération d’un proche de Barthélemy Dias : Habib Mboup entendu par la DIC

Ce samedi, Habib Mboup, un collaborateur proche de Barthélemy Dias, a été arrêté par les agents de la Division des Investigations Criminelles (DIC) aux environs de 16h. L’information, confirmée par une source autorisée, indique que Mboup a été relâché quelques heures plus tard après avoir été entendu par les enquêteurs.

Selon des informations préliminaires, Habib Mboup était suspecté d’une implication dans les violences électorales survenues à Saint-Louis, un foyer de tensions dans le cadre des élections législatives prévues le 17 novembre. Ces violences ont suscité des préoccupations sur l’escalade des confrontations dans ce contexte électoral.

Pour l’instant, aucune déclaration officielle n’a été faite sur les éléments de l’enquête ni sur les raisons exactes ayant conduit à sa libération. L’arrestation de Mboup intervient dans un climat politique tendu, où les acteurs et les forces de l’ordre sont mobilisés pour prévenir d’éventuels troubles liés aux élections.

Cet épisode souligne l’importance de la vigilance et de l’apaisement dans un processus démocratique marqué par des enjeux élevés. La libération rapide de Habib Mboup pourrait apaiser les craintes de ses partisans, mais le spectre des violences électorales reste une préoccupation majeure à l’approche du scrutin.

Législatives 2024 : Le Forum du Justiciable appelle à des élections apaisées et démocratiques

À quelques heures des élections législatives du 17 novembre 2024, le Forum du Justiciable, sous la direction de Babacar Ba, a publié un communiqué appelant à un scrutin transparent, inclusif et pacifique.

Dans son message, le Forum exhorte tous les partis politiques, coalitions et candidats indépendants à adopter un comportement exemplaire, évitant tout acte ou discours susceptible de générer des violences le jour du scrutin. L’organisation insiste également sur la nécessité de s’abstenir de proclamer prématurément des résultats non officiels, afin d’éviter tout malentendu ou désordre.

Le Forum rappelle que seule la proclamation des résultats consolidés et validés par les institutions compétentes garantit une transparence et une légitimité électorale.

Le Forum du Justiciable invite les autorités en charge de l’organisation des élections à s’assurer que tous les centres de vote soient correctement équipés en matériel avant le début des opérations. Il demande également à la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) de veiller strictement au respect des procédures pour garantir des élections régulières et conformes aux lois en vigueur.

Aux citoyens, l’organisation adresse un appel à se mobiliser massivement pour exercer leur droit de vote tout en respectant les lois de la République, contribuant ainsi à un climat de paix et de sérénité.

Le Forum du Justiciable conclut son communiqué en souhaitant une journée de scrutin pacifique et sécurisée à tous les Sénégalais, espérant que ces élections renforcent la démocratie sénégalaise et reflètent la volonté populaire dans le calme et le respect.

TRIBUNE DU WEEK-END Par Abdoul Aziz DIOP : Une histoire sénégalaise des violences politiques

Invité par l’antenne de Thiès du mouvement Y en a marre pour l’animation du panel sur la «préparation de 2012 à la lumière de l’Histoire», nous avons introduit, le dimanche, 18 décembre 2011, au Palais des Arts, le thème : «Tradition électorale et violences politiques… » Face à la montée des périls consécutive au contentieux constitutionnel sur la recevabilité ou non de la candidature du président sortant Abdoulaye Wade pour un troisième mandat, l’hypothèse d’école de troubles postélectoraux se double de l’hypothèse préélectorale d’une crise politique majeure, faite de violences, bien avant même que les Sénégalais ne se rendent aux urnes pour élire leur président.

La subdivision du temps politique – qui n’est rien d’autre que le temps de la vie – en trois séquences (préélectorale, électorale et postélectorale) permet, à la lumière des faits politiques cumulés dans chacune des trois séquences, de déterminer laquelle d’entre elles doit faire l’objet d’un examen minutieux pour jeter les bases d’une régulation politique crédible, efficace et durable. Au Sénégal, l’hypothèse d’un fait politique postélectoral dominant, et que l’on pourrait qualifier de violent, si elle se vérifiait, donne une indication sur ce que devrait être une régulation politique en amont plutôt qu’en aval de la séquence politique dite électorale. Un jeune sénégalais, dont l’âge ne s’écarte pas trop de la moyenne d’âge des jeunes militants de Y en a marre, trouverait l’hypothèse intéressante dès lors qu’il scrute le passé, relativement récent, pour se faire une idée sur les formes de manifestation de la violence politique, son ampleur, ses conséquences et la manière de la juguler. Mais qu’est-ce que la violence politique ? Avant de nous quitter en février 2021, le journaliste Marcel Mendy, auteur d’un essai sur «La violence politique au Sénégal» (Editions Tabala, janvier 2006), suggère une définition : «La violence politique, écrit-il, est un acte ou un fait commis par un ou plusieurs individus contre un ou plusieurs individus, contre des biens meubles ou immeubles, à un moment donné et dans un espace donné, pour des raisons politiques.» Concernant les formes sous lesquelles la violence politique se manifeste, Marcel Mendy évoque «les assassinats, les agressions physiques et verbales, les incendies et/ou dégradations de biens publics ou appartenant à des hommes politiques». Partant de là, force est de reconnaître que la violence politique existe bel et bien au Sénégal, qu’elle a une histoire et que son histoire est aussi celle des assassinats politiques. C’est à Thiès même que le député et maire de Mbour, Demba Diop, président du groupe parlementaire de l’Union progressiste sénégalaise (UPS) de l’Assemblée nationale, est tombé. Il était 10 heures du matin quand, le 3 février 1967, Demba Diop est sauvagement poignardé dans le parking de la préfecture de Thiès par un certain Abdou Ndafakhé Faye, à la suite d’une altercation avec un autre député UPS de Mbour, Jacques D’Erneville, appartenant à la tendance du député Ibou Kébé, mauvais perdant face à Demba Diop aux élections municipales de février 1966. Diop était la victime de ce que l’on appelle aujourd’hui encore une «guerre des tendances» internes aux partis politiques sénégalais et, singulièrement, au parti dominant qui exerce le pouvoir.

Invoquant les tendances, le président Wade explique : «Les tendances étaient une idée du génie Senghor pour tenir tout le monde. (…) Dans chaque localité, il y a le représentant officiel du parti élu par les militants et il y a son adversaire ; l’un représentant la tendance A et son adversaire la tendance B. (…) Cela veut dire que si vous allez dans une autre coordination, c’est un autre monsieur qui est en cause. Entre les tendances, il n’y avait aucun dénominateur commun. C’était une sorte de parcellisation du pouvoir par Senghor qui lui permettait de tenir tout le monde.» (Mendy, 2006). Poussant, plus tard, la «trouvaille senghorienne» à son paroxysme, Abdoulaye Wade transposa la tendance locale à sa relation avec les numéros 2 de son propre parti. Facteurs de violence interne aux partis politiques sénégalais, les tendances se métamorphosent sous la forme d’un face à face entre le parti dominant au pouvoir et son opposition. Un des exemples les plus révélateurs de ce phénomène est le face à face qui opposa Abdou Diouf à son challenger Abdoulaye Wade peu de temps avant les élections générales du 28 février 1988. S’adressant à Diouf, en ordre de bataille, par presse interposée, Wade avertit : «Je ne pose pas le problème en termes d’alternative pacifique ou non pacifique. Quand il faut faire une révolution, il faut la faire. (…). Si le pays veut l’alternance, il faut que l’alternance soit faite quels que soient les prix et les moyens.» (Mendy, 2006). On connaît la suite.

Après l’assassinat en mai 1993 du vice-président du Conseil constitutionnel, Me Babacar Sèye, et l’amnistie (huée) des crimes politiques depuis 1983, le temps politique entre 1998 et 2010 est plutôt fait de séquences relativement apaisées. Se refusant à accepter d’être exclu de l’élection présidentielle de 2012 pour cause d’inconstitutionnalité établie de sa candidature pour un troisième mandat, le président sortant Abdoulaye Wade exhume la hache de guerre de février 1988. A cette date, il voulait une «révolution». En 2011, il annonce un passage en force, validant du coup l’hypothèse préélectorale d’une violence politique inouïe jamais observée au Sénégal.

Les pics ultra-violents et inattendus depuis 2021, année où l’essayiste Marcel Mendy tira sa révérence, montrent qu’une histoire sénégalaise des violences politiques est toujours en cours d’écriture sans que personne ne songe à la stopper.

A.A.DIOP

« Médias reconnus par l’État » : une polémique autour de l’arrêté du ministre de la Communication

Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (Mctn) a annoncé, par communiqué, son intention de publier avant le 30 novembre une liste des médias reconnus par l’État. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du processus d’enregistrement des entreprises de presse, encadré par un arrêté daté du 1er octobre 2024.

Cependant, cette initiative suscite une vive controverse, particulièrement de la part du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps). Son président, Mamadou Ibra Kane, dénonce une décision « illégale » sur un plan juridique. Dans une déclaration publiée jeudi dans L’Observateur, il affirme que l’arrêté du ministre est « nul et de nul effet » dans sa partie relative à la validation des entreprises de presse.

Pour Mamadou Ibra Kane, il est inacceptable qu’une autorité administrative puisse s’arroger le droit de décider de l’existence légale des entreprises de presse. « Jamais une autorité administrative ne va donner l’autorisation à une entreprise de presse d’exercer sur le territoire national. Cela ne relève pas de sa compétence », a-t-il déclaré. Il insiste sur le fait que la création d’un média repose exclusivement sur la volonté de l’entrepreneur, sans qu’il soit nécessaire d’obtenir une quelconque validation de l’administration.

Le président du Cdeps perçoit dans cette démarche ministérielle une tentative de « museler la liberté de la presse ». Il s’agit, selon lui, d’une atteinte grave à un droit fondamental protégé par la Constitution sénégalaise.

Face à cette situation, Mamadou Ibra Kane assure que le patronat des médias ne restera pas passif. Il promet un combat juridique pour empêcher la mise en œuvre de cette mesure, qu’il qualifie de « forfaiture ». « Nous n’allons pas accepter que cette tentative aboutisse », a-t-il déclaré fermement. Selon lui, cette décision reflète soit une méconnaissance de la loi, soit une volonté délibérée d’imposer un contrôle autoritaire sur la presse.

Mamadou Ibra Kane rappelle que la liberté de la presse est une conquête majeure du peuple sénégalais, inscrite dans la Constitution de 2000. Pour lui, il est hors de question que cette liberté fondamentale soit remise en question par une mesure administrative qu’il juge contraire au cadre légal en vigueur.

Cette polémique met en lumière des tensions persistantes entre les autorités publiques et les acteurs de la presse sénégalaise. Elle soulève des questions fondamentales sur l’équilibre entre la régulation des médias et la préservation de leur indépendance. Alors que la date butoir du 30 novembre approche, il reste à voir si ce bras de fer trouvera une issue conforme aux principes démocratiques.

Dakar-Port : Les douanes sénégalaises lancent la surveillance électronique des marchandises en transit

Dans un effort de modernisation de ses systèmes de contrôle et de surveillance, l’administration des douanes sénégalaises a mis en place le TOP-TIE (Tracking des Opérations du Transit Interne des Expéditions), un dispositif de suivi électronique des marchandises en transit. Cette initiative a été officiellement présentée lors d’une cérémonie organisée au môle 8 du port de Dakar, en présence du colonel Ibrahima Faye, directeur régional des douanes de Dakar-Port.

Le système TOP-TIE repose sur l’utilisation de balises GPS permettant un suivi en temps réel des marchandises, qu’elles soient en transit ou destinées à la réexportation. Ce nouvel outil représente une avancée significative dans le renforcement des capacités technologiques de l’administration douanière sénégalaise, et vise à rendre les processus douaniers plus transparents, sécurisés et efficaces.

Le TOP-TIE offre plusieurs avantages majeurs, tant pour l’administration que pour les opérateurs économiques. Tout d’abord, il renforce la lutte contre la fraude en permettant une surveillance continue et précise des marchandises. Cela réduit les risques de déversements illégaux de produits sur le marché local et protège ainsi l’économie sénégalaise.

Ensuite, il contribue à la sécurisation des recettes douanières en réduisant les pertes dues aux pratiques frauduleuses. En garantissant une meilleure traçabilité des marchandises, le système assure une mobilisation plus fiable des ressources pour l’État.

Le suivi électronique permet également de protéger les biens des opérateurs économiques en renforçant la sécurité des marchandises en transit. Cela crée un environnement plus sécurisé, renforçant ainsi la confiance des entreprises dans les services douaniers.

De plus, TOP-TIE optimise le recours aux escortes physiques traditionnelles, réduisant ainsi les coûts et les délais d’acheminement des marchandises, tout en améliorant l’efficacité des opérations douanières.

L’un des objectifs majeurs de ce système est d’améliorer la compétitivité du port de Dakar, un des principaux hubs commerciaux de la sous-région. En accélérant les processus de transit, le Sénégal espère attirer davantage d’investisseurs et de partenaires économiques, en offrant un environnement des affaires plus fiable et efficient.

Le lancement du TOP-TIE s’inscrit dans la stratégie des douanes sénégalaises de promouvoir la digitalisation tout en assurant la sécurité des transactions. Ce système pourrait servir de modèle pour d’autres administrations douanières à travers l’Afrique, qui cherchent à moderniser leurs opérations et à améliorer la transparence et la compétitivité dans leurs pays respectifs.

Amadou Bâ dément les propos d’Adama Faye et annonce une action judiciaire

Amadou Bâ, tête de liste de la coalition Jam Ak Njariñ, a réagi fermement aux récentes déclarations d’Adama Faye, frère de l’ex-première dame Marieme Faye Sall. Lors d’une interview accordée à Dakaractu et d’autres médias, l’ancien Premier ministre a catégoriquement rejeté les affirmations selon lesquelles un différend financier l’opposerait à Macky Sall, ancien président du Sénégal.

Adama Faye avait insinué que des questions d’argent seraient à l’origine de tensions entre Amadou Bâ et Macky Sall. Ces propos, tenus en pleine période de campagne électorale, ont rapidement suscité des réactions. Amadou Bâ, visiblement outré, a nié en bloc ces allégations.

« Je rejette ses propos qui sont totalement faux ! », a-t-il déclaré avant d’annoncer une action judiciaire. « J’ai instruit mes avocats pour intenter une action dans ce sens. »

Cette sortie intervient alors que la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre touche à sa fin, dans un climat déjà marqué par des tensions et des affrontements verbaux entre différentes figures politiques.

Amadou Bâ, en tant que leader de la coalition Jam Ak Njariñ, a également profité de cette déclaration pour rappeler son engagement envers une campagne basée sur des débats de fond et non sur des polémiques personnelles.

Cette affaire, désormais portée sur le terrain judiciaire, illustre les défis auxquels sont confrontés les acteurs politiques dans un contexte où les accusations publiques peuvent rapidement polariser l’opinion. Reste à voir si cette action en justice permettra de clore ce chapitre ou si elle alimentera davantage le débat public à l’approche des élections.

Élections législatives du 17 novembre : l’ONU appelle au calme et à la responsabilité

À la veille des élections législatives anticipées au Sénégal, Leonardo Santos Simão, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), a adressé un message important aux Sénégalais. Dans un communiqué publié par l’UNOWAS, il les invite à accomplir leur devoir civique dans un esprit de paix et de responsabilité.

M. Santos Simão a appelé l’ensemble des acteurs nationaux, notamment les responsables politiques, les candidats et leurs partisans, à éviter tout acte ou discours pouvant attiser des tensions. Il a insisté sur la nécessité de maintenir un climat serein, avant, pendant et après le scrutin du dimanche 17 novembre.

« Nous exhortons tous les acteurs à s’abstenir de toute action ou rhétorique pouvant alimenter la violence ou semer la division. Les discours de haine n’ont pas leur place dans ce processus électoral. »

Le Chef de l’UNOWAS a également réaffirmé le soutien indéfectible des Nations Unies au Sénégal. Il a exprimé son souhait de voir des élections pacifiques et inclusives, en soulignant l’importance de ce scrutin pour renforcer les institutions démocratiques du pays.

Ce message intervient dans un contexte où les appels au calme et à la responsabilité sont cruciaux pour garantir des élections libres, transparentes et sans violences. En réitérant l’engagement des Nations Unies, M. Santos Simão a mis l’accent sur l’importance d’un processus démocratique exemplaire, fidèle à la réputation du Sénégal comme modèle de stabilité en Afrique de l’Ouest.

Alors que les électeurs se préparent à se rendre aux urnes, l’accent est mis sur la nécessité d’un comportement responsable de tous les acteurs, afin de préserver l’unité nationale et de faire des législatives de 2024 une réussite démocratique.

Réunion sur le processus électoral : le Sénégal se prépare pour des élections sécurisées et inclusives

Le ministre de l’Intérieur du Sénégal, Jean Baptiste Tîne, a présidé ce matin une importante réunion avec des représentants des médias. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des préparatifs pour les élections prévues le 17 novembre 2024, mettant en lumière les enjeux de sécurité, d’organisation et de gestion des défis liés aux récentes inondations dans certaines régions.

Dans son discours, le ministre a insisté sur la priorité absolue de la sécurité à l’approche des élections. Il a rappelé les mesures préventives mises en place pour assurer un climat de paix et de sérénité pendant la période électorale. Parmi celles-ci, un arrêté interdisant la détention d’armes a été pris, avec des poursuites déjà engagées contre des contrevenants. De plus, une nouvelle plateforme a été déployée pour renforcer l’interaction entre la population et les forces de défense et de sécurité. Ces efforts, selon le ministre, visent à prévenir tout incident et à garantir un scrutin libre et transparent.

L’organisation des élections a également été au centre des discussions. Jean Baptiste Tîne a annoncé plusieurs innovations, notamment la possibilité pour les électeurs de choisir jusqu’à cinq listes lors du vote. Par ailleurs, les détenteurs d’ordres de mission pourront exercer leur droit de vote dans le cadre de leur mission, à condition qu’elle se déroule dans le département où ils sont inscrits. Ces ajustements visent à simplifier le processus électoral tout en respectant les contraintes pratiques des citoyens.

Un autre sujet majeur abordé lors de la rencontre concerne les conséquences des récentes inondations dans les zones situées autour du fleuve Sénégal. Bien que ces crues n’aient causé aucune perte de vie, elles ont perturbé l’organisation dans certaines localités. Le ministre a précisé que tous les centres de vote touchés ont été réinstallés dans des lieux accessibles, permettant ainsi à tous les citoyens de voter sans entrave. En outre, le gouvernement a mobilisé des ressources pour fournir une assistance humanitaire aux populations affectées, incluant des tentes, des vivres et des soins médicaux.

Jean Baptiste Tîne a clôturé la réunion par un appel à la paix et à la responsabilité collective. Il a exhorté tous les acteurs, y compris les médias, à éviter tout discours ou action susceptible de générer des tensions. Il a également mis en garde contre l’impact des fake news sur le climat électoral, appelant à une vigilance accrue de la part des citoyens et des journalistes.

Cette rencontre témoigne de l’engagement du gouvernement à garantir un processus électoral sécurisé, transparent et inclusif, tout en répondant efficacement aux défis imprévus. Le ministre de l’Intérieur a réaffirmé la mobilisation totale des forces de sécurité et des services publics pour faire des élections du 17 novembre un véritable succès démocratique.

Sonko calme le jeu avec Barthélémy Dias : « Pas de riposte, mais un avertissement »

Après des jours de tensions et une riposte annoncée contre Barthélémy Dias et la coalition Samm Sa Kaddù, Ousmane Sonko a finalement choisi de temporiser. Revenant de Touba, où il s’était rendu pour présenter ses condoléances à la famille du défunt Modou Tall, le leader de Pastef a déclaré avoir renoncé à toute riposte, estimant que l’arrestation de plus de 80 individus impliqués dans les violences de Saint-Louis répondait à ses attentes en matière de sécurité et de justice.

« On n’a aucun intérêt dans la violence. J’avais dit que si l’État ne faisait pas ce qu’il devait faire dans les 24 heures, nous prendrions nos responsabilités. Nos attentes ayant été satisfaites, je demande à tous de retourner sereinement dans la campagne », a-t-il affirmé, invitant ses partisans à poursuivre leur mission dans la paix.

Cependant, Sonko n’a pas manqué de lancer un avertissement aux détracteurs qui tenteraient de museler ses partisans : « Il ne reste que quatre jours, et tout le monde s’est rendu compte qu’il n’y a qu’une coalition dans ce pays. Qui ne veut pas entendre un Sénégalais prononcer le nom de Sonko, devra aller, non pas en Europe, en Amérique ou en Asie, mais en Papouasie Nouvelle Guinée, peut-être… ».

En dépit de ses appels au calme, les propos de Sonko montrent sa détermination à préserver sa liberté d’expression et à mobiliser ses partisans jusqu’à la fin de cette campagne électorale tendue.

Barthélemy Dias répond aux accusations de Sonko : « Aucun service de renseignement ne peut prouver que j’ai des armes »

La coalition Samm Sa Kaddu, représentée par Cheikh Tidiane Youm, Pape Djibril Fall, Bougane Guèye et Barthélémy Dias, a tenu une conférence de presse ce mardi après-midi, à un moment où Ousmane Sonko, leader de Pastef, s’adressait également aux médias. Les leaders de Samm Sa Kaddu ont accusé Sonko et ses partisans de multiplier les provocations, alimentant ainsi les tensions et la violence, sous le regard passif du ministre de l’Intérieur.

En réponse aux allégations selon lesquelles il serait en possession d’armes, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a vivement nié ces accusations : « Aucun service de renseignement ne peut sortir des preuves qui attestent que j’ai des armes », a-t-il affirmé.

Dias dévoile des anecdotes sur Sonko et leur passé commun

Lors de cette déclaration, Barthélémy Dias a également révélé certains détails de son passé avec Ousmane Sonko, rappelant une période difficile pour ce dernier. Selon Dias, Sonko s’était confié à lui dans un moment de détresse, affirmant qu’il craignait pour sa vie sous le régime précédent. « Ce monsieur est venu chez moi les larmes aux yeux pour me dire que des gens voulaient le tuer et brûler sa maison. Il a souhaité que je lui vienne en aide », a expliqué Dias.

Dias affirme avoir répondu à cet appel en offrant son soutien à Sonko, en lui fournissant une protection et en veillant à sa sécurité ainsi qu’à celle de sa famille. « Pendant neuf jours, je l’ai nourri et escorté », ajoute-t-il, soulignant qu’il lui aurait même montré des méthodes d’autodéfense.

Ces révélations ajoutent une nouvelle dimension aux relations complexes entre les deux hommes, autrefois alliés, aujourd’hui divisés. Cette confrontation publique démontre la montée des tensions au sein de l’opposition sénégalaise à l’approche des élections législatives.

Bougane Guèye : « Ousmane Sonko cherche encore à verser le sang de notre jeunesse »

Dans un communiqué, Bougane Guèye Dany est revenu sur l’arrestation de ses éléments chargés de la sécurité et la sortie de la tête liste nationale du Pastef. Pour le leader de Gueum Sa Bopp, Ousmane Sonko cherche à verser le sang de la jeunesse. Il a aussi adressé un message aux forces de défense et de sécurité.

« Plus de 40 éléments de sécurité de Barth et de moi-même ont été alpagués par la police tard dans la nuit d’hier sur ordre du ministre Jean Batiste Tîne.
O. SONKO a également donné l’ordre à sa milice de s’attaquer à notre coalition Saam Sa Kaddu. Cela montre encore son degré d’irresponsabilité.

C’est l’expression publique d’une peur de perdre le scrutin de dimanche prochain. Il est en train de chercher un prétexte pour annuler l’élection qu’il a déjà perdue.
Toujours peu courageux, il fait des enfants d’autrui des boucliers humains. C’est dommage de remarquer que SONKO cherche encore à verser le sang de notre jeunesse.
Pastef veut installer le chaos à Dakar durant ces derniers jours de campagne.
Face au refus du ministre de l’Intérieur de prendre ses responsabilités suite à l’attaque du siège de SAAM Sa KADDU et à l’appel lancé par Abass Fall aux militants de Pastef à s’armer, voilà Ousmane Sonko dans un post, demander à ses militants d’attaquer les leaders de la coalition Samm Sa Kaddu.

Nous lançons un appel aux FDS à rester républicaines face aux ordres illégaux du candidat Ousmane Sonko et de son ministre de l’intérieur. Nous invitons la communauté internationale à réagir pour le respect des droits constitutionnels de tous les Sénégalais électeurs et candidats aux législatives anticipées du 17 novembre prochain ».

Bougane Guéye Dany
Mouvement Gueum Sa Bopp « les jambaars »
Membre de Saam Sa Kaddu

Commande publique : Le nouveau DG de l’Arcop s’attaque aux marchés secret-défense

Moustapha Djitté, le nouveau directeur général de l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop), a placé sous les projecteurs les marchés publics classés secret-défense, qui échappaient jusque-là à un contrôle rigoureux. Lors de la passation de service avec son prédécesseur, Saër Niang, Djitté a dévoilé une feuille de route visant à renforcer la transparence des dépenses publiques, y compris dans le domaine sensible de la défense.

Djitté a souligné la nécessité de trouver un équilibre entre la confidentialité exigée pour des questions de sécurité nationale et l’obligation de veiller à l’utilisation efficace des ressources publiques. En effet, les marchés secret-défense, bien que cruciaux pour la défense et la protection des intérêts de l’État, sont régulièrement critiqués pour leur opacité, les détracteurs y voyant un terreau favorable à la corruption et à l’enrichissement illicite. Ces marchés, souvent exclus du contrôle de l’Arcop en raison de leur caractère sensible, portent pourtant sur des montants significatifs.

Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a récemment révélé que plus de 2 500 milliards de francs CFA auraient été alloués à ces marchés secrets au cours des quatre dernières années. Ce chiffre, impressionnant, illustre l’importance de garantir une gestion rigoureuse de ces fonds publics.

Face à ce défi, Moustapha Djitté semble déterminé à établir des contrôles renforcés sans compromettre les impératifs de défense nationale. Il ambitionne ainsi d’instaurer une régulation qui assure une utilisation rationnelle des ressources, tout en protégeant les informations sensibles. Ce nouveau cap reflète une volonté d’améliorer la gouvernance dans un secteur souvent opaque, dans un souci de renforcer la confiance du public et d’assurer une gestion plus transparente des finances de l’État.

Affaire Ameth Ndoye : Condamné mais libre après une peine purgée en détention provisoire

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict dans l’affaire opposant Ameth Ndoye au policier Abdoulaye Sow. Les deux hommes, accusés de violences réciproques, ont été reconnus coupables des faits reprochés. Cependant, le juge a pris une décision différenciée en ce qui concerne les peines.

Abdoulaye Sow a été dispensé de toute peine et son casier judiciaire restera vierge, conformément au jugement prononcé. Cette mesure signifie que, bien que reconnu coupable, il ne subira aucune conséquence pénale directe.

Quant à Ameth Ndoye, chroniqueur bien connu dans les médias, il a été condamné à une peine ferme de 15 jours de prison. Néanmoins, ayant déjà passé ce temps en détention provisoire avant le procès, il est désormais libre. Cette libération immédiate clôt temporairement une affaire qui a suscité un vif intérêt dans l’opinion publique.

Ce jugement marque un épisode de plus dans les tensions entre certaines personnalités publiques et les forces de l’ordre, et la dispense de peine accordée au policier, ainsi que la condamnation effective de Ndoye, risque d’attirer des réactions mitigées de la part des observateurs et des citoyens.

Quitter la version mobile