Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom:  » Je tiens à exprimer ma totale solidarité à monsieur Farba Ngom »( Aliou Sall ).

Par une note transmise à la rédaction de Dakaractu, monsieur Aliou Sall a tenu d’abord à apporter son soutien à monsieur Farba Ngom.  » À l’instar de tous les démocrates du pays, je tiens à exprimer ma totale solidarité à monsieur Farba Ngom et ma désapprobation de l’acharnement politicien dont il fait l’objet ». Poursuivant, M. Sall a ensuite dénoncé la posture des nouvelles autorités.  » La démarche contre Farba Ngom est la énième manifestation de la dérive autoritaire et partisane dont le régime en place s’est fait l’auteur, en quelques petits mois d’exercice du pouvoir ». D’après lui,  » tous les républicains de ce pays doivent se mobiliser pour arrêter ces harcèlements à la fois injustes et dangereux pour la paix et la stabilité du Sénégal ».  » Nous en appelons à la sérénité des autorités actuelles du pays et surtout, nous espérons que la justice sénégalaise saura confirmer son indépendance et sa neutralité politique », a-t-il conclu.

Escroquerie : « Thioune Boutique » déféré au parquet de Diourbel pour une affaire de 15 millions de FCFA

L’influenceur connu sous le pseudonyme de « Thioune Boutique », star des réseaux sociaux grâce à ses vidéos humoristiques sur TikTok et YouTube, se retrouve aujourd’hui au cœur d’une affaire judiciaire. Accusé d’avoir escroqué 15 millions de FCFA à un pharmacien, il a été déféré au parquet de Diourbel après son arrestation par la brigade de recherches de Kaolack.

Selon le plaignant, un pharmacien, l’affaire remonte à une transaction supposée concernant trois terrains, dont deux situés à Thiès. Malheureusement, les parcelles présentées par « Thioune Boutique » appartenaient en réalité à d’autres propriétaires. Entre-temps, l’influenceur aurait quitté le pays, se rendant en Italie et au Maroc, probablement pour échapper à la justice.

C’est finalement à Kaolack que l’influenceur a été appréhendé. D’après les informations rapportées, il était revenu discrètement au Sénégal et avait été attiré dans un guet-apens sous forme d’une demande de publicité fictive. Transféré à la gendarmerie de Darou Marnane, il a ensuite été déféré au parquet de Diourbel pour répondre de ces accusations.

Cette affaire met en lumière les dérives potentielles des figures publiques et des influenceurs, rappelant les risques associés à la confiance placée en certaines personnalités médiatiques. Si les faits sont avérés, cette situation pourrait ternir l’image de « Thioune Boutique », jusqu’alors apprécié pour son humour et sa créativité en ligne.

Moustapha Diakhaté, après sa sortie de prison : « Plus que jamais déterminé à défendre le Sénégal et les Sénégalais »

De retour après son incarcération à Rebeuss, Moustapha Diakhaté, ancien parlementaire et figure politique sénégalaise, s’est exprimé sur son expérience et ses aspirations renouvelées pour le Sénégal. Lors d’un entretien sur la RFM, il a partagé ses réflexions sur son séjour en prison et affirmé son engagement intact pour les valeurs démocratiques.

« Je suis en très bonne santé. Et, comme avant mon entrée en prison, je reste convaincu que le combat pour le respect du pluralisme et de la liberté d’expression reste mon crédo », a déclaré Moustapha Diakhaté, déterminé et serein.

Qualifiant son passage à Rebeuss de véritable leçon de vie, il a décrit la prison comme une expérience enrichissante. « Rebeuss, c’est le plus grand livre que tout Sénégalais doit lire. C’est une vraie université : quand on y entre, on apprend davantage sur le Sénégalais et ses problèmes. Un séjour à Rebeuss, même s’il faut payer pour y aller, il faut le faire. J’ai beaucoup appris là-bas », a-t-il affirmé.

Moustapha Diakhaté a réitéré son engagement politique, qu’il estime aujourd’hui encore plus fort. « Mon combat reste un combat pour la défense du pluralisme et de la liberté d’expression, autrement dit, pour la démocratie, l’État de droit et la bonne gouvernance. Je suis plus que jamais déterminé à consacrer ma vie à la défense du Sénégal et des Sénégalais », a-t-il insisté.

L’ancien parlementaire a promis de revenir plus en détail sur ces différents aspects lors d’une prise de parole prévue mardi, sans donner davantage de précisions sur le contenu ou le cadre de cette intervention.

LEVÉE DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE FARBA NGOM : Amadou Ba (Jamm Ak Jariñ), Tafsir Thioye et Mbaye Dione s’abstiennent

Lors du vote à l’Assemblée nationale pour la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom, des abstentions notables ont marqué les esprits. Amadou Ba (Jamm Ak Jariñ), Tafsir Thioye et Mbaye Dione, tous anciens membres de l’Alliance pour la République (APR) avant les élections de 2024, ont décidé de ne pas prendre position en votant ni pour, ni contre.
Ces trois figures politiques, autrefois alliées au sein du même camp que le maire des Agnams, étaient des soutiens actifs de l’APR avant la recomposition du paysage politique sénégalais après les dernières échéances électorales. C’est pourquoi leur choix de s’abstenir a suscité des interrogations, notamment sur leurs motivations et leur position actuelle vis-à-vis de leur ancien parti.
Si une majorité écrasante de députés a voté en faveur de la levée de l’immunité de Farba Ngom, cette abstention collective d’anciens alliés de l’APR reflète une certaine réserve ou désaccord face à la procédure en cours.

Assemblée nationale : levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom

La séance de ce matin à l’Assemblée nationale a abouti à une décision majeure : la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom. Sur les 136 députés présents, 130 ont voté en faveur de cette mesure, marquant une étape décisive dans cette affaire.

Ce vote a été marqué par des tensions au sein de l’hémicycle. Les députés de Takku Wallu Sénégal ont quitté la salle en signe de protestation, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une démarche biaisée de la part de la majorité parlementaire. Leur départ a accentué les divisions politiques au sein de l’Assemblée, où les débats étaient déjà houleux.

Avec la levée de son immunité, Farba Ngom pourrait désormais être soumis à des poursuites judiciaires, selon les raisons invoquées par les autorités compétentes. Cette décision ouvre la voie à des investigations ou procédures judiciaires, bien qu’aucune information détaillée n’ait été communiquée sur les charges éventuelles.

Ce vote s’inscrit dans un contexte politique marqué par des tensions croissantes entre majorité et opposition. Il constitue également un signal fort sur la capacité de l’Assemblée nationale à traiter des cas sensibles, malgré les critiques de partialité et les divisions internes.

Abdou Mbow, membre de la Commission Ad Hoc : « Je demande à mes collègues de ne pas cautionner… »

🔴 [DIRECT – Assemblée Nationale] Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°378 – du 24/01/2025

🔴 DÉMONSTRATION DE FORCE EN L’HONNEUR DE FARBA NGOM : LE NORD COUVE SON FILS
🔴 DÉTÉRIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES DE 2,6 POINTS : LA MACHINE INDUSTRIELLE EN GRÈVE

🔴 BEACH SOCCER STARS 2024 : SIX « LIONS » NOMINÉS DANS TROIX CATÉGORIES
🔴 AUDITION PAR LE CNG SUR L’ALTERCATION AVEC FRANC : JACOB BALDÉ REGRETTE SON GESTE

Affaire Farba Ngom : Le ministre Ousmane Diagne défend la légalité de la procédure et rejette toute politisation

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, s’est exprimé ce jeudi 23 janvier 2025, sur l’affaire Farba Ngom lors de la Conférence annuelle des Chefs de parquet. Alors que cette procédure suscite de vifs débats et accusations de politisation, le Garde des Sceaux a tenu à clarifier la position de son ministère et la légalité de l’action judiciaire en cours.

Interrogé sur cette affaire médiatisée, Ousmane Diagne a d’abord indiqué qu’il ne commenterait pas le fond du dossier, rappelant qu’il s’agit d’une procédure pénale en cours. Toutefois, il a tenu à expliciter les mécanismes qui encadrent ce type de procédure, notamment le rôle de la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (Centif). Selon lui, les rapports de la Centif, qui jouent un rôle central dans cette affaire, sont directement transmis au procureur de la République, indépendamment de toute intervention de sa part ou de son ministère.

Le ministre a précisé que la loi de 2024 sur le blanchiment des capitaux impose au procureur de saisir immédiatement un juge d’instruction dès qu’il reçoit des informations pertinentes impliquant des infractions financières graves. Dans ce cadre, a-t-il expliqué, la qualité et les fonctions de la personne mise en cause peuvent entraîner des contraintes procédurales spécifiques. Ces règles visent, selon Ousmane Diagne, à garantir une gestion rigoureuse et légale des affaires tout en préservant l’intégrité des institutions judiciaires.

Ousmane Diagne a fermement rejeté les accusations selon lesquelles cette affaire aurait une dimension politique. Il a souligné que l’indépendance du parquet et des magistrats est pleinement respectée, rappelant que son rôle en tant que ministre de la Justice se limite à veiller au bon fonctionnement des institutions judiciaires, sans ingérence dans les dossiers spécifiques. Selon lui, l’ouverture de la procédure contre Farba Ngom est avant tout le résultat des mécanismes prévus par la loi, lesquels s’appliquent à tous, sans distinction de statut ou de position.

Cette affaire, qui implique le député-maire Farba Ngom, s’inscrit dans un contexte judiciaire tendu. La demande de levée de son immunité parlementaire a suscité de nombreuses réactions, alimentant les discussions autour de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance de la justice au Sénégal. Farba Ngom, une figure influente de l’Alliance pour la République (APR), est accusé de faits graves sur la base d’un rapport financier, et le déroulement de cette affaire sera suivi de près par l’opinion publique.

Le ministre Ousmane Diagne a insisté sur l’importance de maintenir la transparence et la légalité dans cette procédure, afin de renforcer la confiance des citoyens dans les institutions judiciaires. En défendant la neutralité de la justice dans cette affaire, il a appelé à laisser la procédure suivre son cours, loin des considérations partisanes. Pour lui, cette situation est une opportunité de démontrer l’engagement du Sénégal en faveur d’une justice équitable et impartiale, même dans des cas impliquant des personnalités influentes.

Affaire Tabaski Ngom : Momath Ba placé sous contrôle judiciaire

Dans le cadre de l’enquête sur le détournement présumé de 700 millions de francs CFA, Momath Ba, ancien directeur général de l’Agence d’Aménagement et de Promotion des Sites Industriels (Aprosi), a été placé sous contrôle judiciaire ce jeudi 23 janvier. Cette décision du juge d’instruction financier intervient après que l’accusé a versé une consignation de 90 millions de francs CFA, un geste perçu comme un engagement de sa part en attendant la suite des procédures judiciaires.

Momath Ba est inculpé aux côtés de Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor, déjà placée sous mandat de dépôt. Les deux prévenus font face à des accusations graves, notamment de détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs.

Selon des sources proches du dossier, l’enquête cherche à établir les mécanismes utilisés pour détourner les fonds publics et à identifier le rôle précis de chaque acteur dans ce scandale financier. L’affaire suscite une vive indignation, en raison des montants impliqués et de la responsabilité publique des mis en cause.

Le placement sous contrôle judiciaire impose à Momath Ba des restrictions strictes, telles que l’interdiction de quitter le territoire national et l’obligation de se présenter régulièrement devant les autorités judiciaires. Pendant ce temps, Tabaski Ngom reste en détention provisoire, tandis que les investigations se poursuivent pour élucider cette affaire qui a secoué le secteur public.

Ce dossier souligne l’importance de la lutte contre la corruption et de la préservation des ressources publiques, un enjeu clé pour la justice sénégalaise dans sa quête de transparence et de responsabilité.

Détournement et blanchiment : Tabaski Ngom placée sous mandat de dépôt

Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor, a été placée sous mandat de dépôt ce jeudi 23 janvier par le juge d’instruction financier. Elle fait face à de lourdes accusations dans le cadre d’une enquête portant sur des irrégularités dans la gestion des finances publiques.

Les chefs d’inculpation retenus contre elle incluent : association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, détournement de deniers publics, accès frauduleux à un système informatique, et entrave à un système informatique. Ces charges révèlent l’ampleur des soupçons qui pèsent sur elle et d’éventuelles ramifications dans le milieu de la gestion publique.

Dans cette affaire, Tabaski Ngom n’est pas seule. Deux autres personnes, Momath Ba et Mor Guéye, sont également impliquées et ont été entendues par le juge d’instruction. Selon des informations relayées par Seneweb, le parquet financier aurait requis un mandat de dépôt à leur encontre également, montrant ainsi la volonté des autorités judiciaires de traiter ce dossier avec rigueur.

Les investigations en cours mettent en lumière des pratiques qui, si elles sont avérées, pourraient sérieusement entacher la gestion des fonds publics et renforcer la nécessité d’une réforme dans les mécanismes de contrôle.

Ce placement sous mandat de dépôt marque une étape importante dans cette affaire, qui suscite une vive réaction dans l’opinion publique. La justice devra désormais faire toute la lumière sur ces accusations graves afin de déterminer les responsabilités et rétablir la confiance dans la gestion des ressources publiques.

Agnam : Farba Ngom crache ses vérités et réaffirme sa fidélité à Macky Sall

Lors de la mobilisation politique organisée à Agnam en son honneur, le député-maire Farba Ngom a pris la parole pour exprimer sa détermination à continuer son combat politique, malgré les turbulences actuelles. Dans un discours marqué par la fermeté, il a dénoncé ce qu’il considère comme un acharnement à caractère politique visant à ternir son image et fragiliser son rôle au sein de l’Alliance pour la République (APR).

« C’est un acharnement purement politique, mais je reste plus que jamais déterminé à poursuivre ma carrière politique aux côtés de Macky Sall », a-t-il affirmé devant une foule acquise à sa cause. Réitérant son allégeance à l’ancien président sénégalais, il a souligné que son parcours politique s’est construit grâce à l’accompagnement et aux enseignements de Macky Sall : « C’est avec lui que j’ai tout appris en politique. Je reste donc déterminé à poursuivre cette dynamique et cet engagement au sein de l’APR. »

Dans un contexte où une demande de levée de son immunité parlementaire a été formulée, Farba Ngom a préféré garder une posture de sérénité, déclarant qu’il s’en remet à la volonté divine : « Je m’en remets au Tout-Puissant, l’Omnipotent. » Cette déclaration laisse entendre qu’il fait face à cette épreuve avec foi et résilience, tout en maintenant sa ligne politique.

Le chargé de la mobilisation et de l’organisation au sein de l’APR a également profité de cette rencontre pour adresser un message à ses militants. Il les a invités à rester mobilisés et unis dans la défense des valeurs du parti et dans le soutien à Macky Sall. Pour lui, la cohésion interne et la fidélité aux idéaux de l’APR sont essentielles pour surmonter les défis actuels.

Ce discours de Farba Ngom intervient à un moment où les tensions politiques s’intensifient au Sénégal, avec des rivalités exacerbées entre l’APR et l’opposition. Sa prise de parole vise non seulement à galvaniser ses soutiens, mais aussi à afficher une posture de résistance face à ce qu’il perçoit comme des tentatives de déstabilisation.

La mobilisation d’Agnam, marquée par une forte affluence, témoigne de l’attachement de sa base à sa personne et à son action politique. Farba Ngom s’est présenté comme un acteur clé du parti, prêt à faire face aux défis tout en maintenant son engagement auprès de Macky Sall et des militants de l’APR.

Agnam : Papa Malick Ndour défend Farba Ngom et s’en prend à Ousmane Sonko

Lors d’une mobilisation politique organisée ce jeudi à Agnam, dans le département de Matam, le soutien populaire en faveur de Farba Ngom, chargé de la mobilisation au sein de l’Alliance pour la République (APR), a été largement affiché. L’ancien ministre et président du conseil départemental de Guinguinéo, Papa Malick Ndour, a profité de cette occasion pour défendre vigoureusement Farba Ngom tout en critiquant Ousmane Sonko, leader de l’opposition.

Selon Papa Malick Ndour, cette mobilisation au Fouta est une preuve éclatante de la loyauté des populations locales envers leur fils, Farba Ngom, qu’il qualifie de pilier dans le paysage politique de la région. Il a dénoncé ce qu’il considère comme une campagne d’acharnement orchestrée contre ce dernier.

S’adressant directement à Ousmane Sonko, Papa Malick Ndour a lancé une critique cinglante : « Qu’Ousmane Sonko sache qu’il a le même travail de courtier que Farba Ngom. Nous ne laisserons pas Farba Ngom seul dans ce combat. » Ces propos visent à relativiser les critiques dont Farba Ngom fait l’objet et à le placer sur un pied d’égalité avec ses adversaires.

La mobilisation, à laquelle ont pris part de nombreux responsables de l’APR, a également été l’occasion de rappeler l’importance de la cohésion et de la solidarité au sein du parti. Papa Malick Ndour a insisté sur le fait que Farba Ngom ne sera pas abandonné et que le parti restera uni face aux attaques de l’opposition.

Ce soutien politique s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre l’APR et les partisans d’Ousmane Sonko, exacerbées par des divergences idéologiques et des enjeux électoraux à venir. Le rassemblement d’Agnam met en lumière la polarisation qui caractérise la scène politique sénégalaise et témoigne de l’importance stratégique que les partis accordent à des figures influentes comme Farba Ngom.

Justice : Plus de 3 milliards de francs CFA d’amendes non recouvrés entre 2022 et 2024 au TGI de Dakar, selon le ministre Ousmane Diagne

Lors de l’ouverture des concertations des chefs de parquet, axées sur la redynamisation des bureaux d’exécution des peines et la problématique de la surpopulation carcérale, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a mis en lumière une situation préoccupante concernant le recouvrement des amendes judiciaires. Selon les études menées sous sa direction par la direction des affaires criminelles et des grâces, le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Dakar affiche un montant de plus de 3 milliards de francs CFA d’amendes prononcées entre 2022 et 2024 qui n’ont toujours pas été recouvrées.

Le ministre a indiqué que ce chiffre illustre non seulement le rôle potentiel que la justice pourrait jouer dans l’économie nationale, mais aussi les faiblesses actuelles dans l’exécution des décisions judiciaires. Cette somme représente une ressource significative qui, une fois recouvrée, pourrait contribuer directement au budget de l’État.

Dans son discours, Ousmane Diagne a souligné que le renforcement de l’implication des acteurs judiciaires, en particulier les procureurs, est essentiel pour améliorer le recouvrement des amendes, des confiscations et des autres frais de justice. Il a insisté sur l’importance de faire de la justice un pilier dans la sauvegarde des ressources publiques et une actrice active de l’économie nationale.

Pour répondre à ces enjeux, le ministère de la Justice a entrepris plusieurs initiatives. Un guide de recouvrement des amendes a été élaboré pour orienter les acteurs judiciaires dans cette tâche complexe. Des bureaux d’exécution des peines ont été installés dans certaines juridictions afin de renforcer les capacités locales en matière de recouvrement. Par ailleurs, des moyens matériels ont été déployés pour soutenir ces efforts et améliorer les performances des parquets.

Cependant, malgré ces avancées, des défis structurels persistent. Ousmane Diagne a admis que l’exécution des condamnations pécuniaires est encore entravée par plusieurs obstacles. Parmi ceux-ci figurent l’anachronisme des processus d’exécution, qui ne répondent pas toujours aux exigences modernes, et l’éparpillement des responsabilités entre les différents acteurs impliqués. En outre, l’absence de coordination efficace et le manque de moyens humains et matériels continuent de limiter les résultats.

Le ministre a également évoqué la nécessité d’une meilleure exploitation des statistiques disponibles pour identifier les lacunes et proposer des solutions adaptées. Il a affirmé que l’État est déterminé à moderniser les mécanismes de recouvrement et à mobiliser davantage de ressources pour répondre aux attentes.

Ces concertations entre chefs de parquet visent à produire des recommandations concrètes pour relever ces défis. Ousmane Diagne a conclu en appelant à un engagement collectif des magistrats et des procureurs pour que la justice puisse jouer pleinement son rôle dans la préservation des ressources publiques et le respect des décisions judiciaires. Cette mobilisation est, selon lui, essentielle pour garantir que la justice contribue de manière significative au développement économique du Sénégal.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°378 – du 23/01/2025

🔴 PROJET DE DÉCRET PORTANT TRANSFÈREMENT DE CONDAMNÉS ENTRE LE SÉNÉGAL ET LE MAROC : MACKY SALL VISÉ ?
🔴 « MANŒUVRES JUDICIAIRES ET POLITIQUES » : LA DÉFENSE DE FARBA ACCUSE !

🔴 LEAGUE EUROPA / TOUCHÉ À L’ENTRAÎNEMENT : PAPE MATAR SARR FORFAIT CONTRE HOFFENHEIM
🔴 LIGUE DES CHAMPIONS : BELLE SOIRÉE POUR LE REAL MADRID, ARSENAL ET L’AC MILAN

38 interpellations, saisie de drogue et d’armes blanches : La police mène une opération coup de poing à Grand-Yoff

Le commissariat central de Dakar, sous la direction du commissaire divisionnaire Mamadou Tendeng, a intensifié ses efforts pour rétablir la sécurité et rassurer les habitants de Grand-Yoff. Ce mercredi 22 janvier, une opération d’envergure a été menée dans plusieurs quartiers sensibles de la localité, connus pour leur criminalité.

Cette descente policière, organisée en collaboration avec la Sûreté urbaine (SU) et le Groupement mobile d’intervention (GMI), a ciblé des zones comme Senzala, Marché Gang, Opinthio et Sans-Loi. Ces lieux sont réputés être des fiefs de délinquance et des plaques tournantes du trafic de drogue.

L’opération, lancée à 16 heures, s’est soldée par l’interpellation de 38 individus. Parmi eux, quatre personnes ont été arrêtées pour offre ou cession de drogue, avec une saisie de 20 cornets de chanvre indien. Onze autres ont été appréhendées pour détention et trafic collectif, impliquant un total de 2,8 kg de drogue. Un suspect a été pris en flagrant délit de trafic de haschich, portant sur 16 boulettes. Quatre individus ont été interpellés pour usage collectif de chanvre indien, avec quatre cornets et cinq joints saisis.

En outre, un individu a été arrêté pour coups et blessures volontaires. Cinq autres ont été trouvés en possession d’armes blanches, notamment cinq couteaux et trois machettes, souvent utilisés dans des agressions. Deux personnes ont été placées en garde à vue pour nécessités d’enquête, tandis que dix autres ont été arrêtées pour vérification d’identité.

Cette vaste opération témoigne de la détermination des forces de l’ordre à démanteler les réseaux criminels et à lutter contre la prolifération des armes blanches et des stupéfiants. Les autorités espèrent ainsi réduire la criminalité et restaurer un climat de sécurité dans les quartiers concernés.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 22 Janvier 2025.

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 22 janvier 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur la première édition de la Conférence des Administrateurs et Managers publics (CAMP) tenue le lundi 20 janvier 2025. Il a salué le succès remarquable de ce grand rendez-vous de l’agenda de la République. Il a félicité le Premier Ministre et le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République pour la parfaite organisation de la rencontre. Cette conférence inédite engage les administrations sur de nouvelles voies de responsabilisation, de modernisation et de transformation en parfaite convergence avec les axes, orientations, priorités et objectifs de la Vision Sénégal 2050.
 
   Le Président de la République a demandé au Premier Ministre de prendre toutes les mesures requises pour vulgariser les recommandations de la conférence, en particulier les bonnes pratiques édictées par les organes et corps de contrôle notamment l’amélioration de la gestion publique dans toutes ses dimensions. Il a, en outre, appelé à l’accélération des réformes de la fonction publique et à la finalisation du cadre d’application intégrale de la loi de 2022 sur le secteur parapublic et la gestion du portefeuille de l’Etat. A ce sujet, il a indiqué au Premier Ministre de veiller à l’instauration d’une bonne gouvernance renforcée au sein des entités du secteur parapublic et des entreprises stratégiques. Ce qui implique la généralisation accélérée des contrats de performances et la maitrise de leurs risques sur les finances publiques. 
 
  Par ailleurs, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’accélérer la mise en place progressive des pôles territoires afin de marquer davantage l’option résolue et soutenue de territorialisation des politiques publiques dans la solidarité et l’équité.  Il a également demandé au Premier Ministre de promouvoir une administration de rupture avec la montée en puissance de la transformation digitale des services, l’actualisation des textes de la fonction publique et l’impératif d’asseoir une culture de résultat basée sur un changement systémique dans tous les compartiments de la sphère publique.
 
            La Vision Sénégal 2050 fait le pari du renforcement du rôle de premier plan du secteur privé dans le développement économique et social national. A cet effet, le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’engager des concertations pragmatiques avec les industriels et les opérateurs économiques afin de déterminer les modalités consensuelles de pilotage du développement du secteur privé national en tenant compte de toutes les contraintes et opportunités liées au contexte international. Ces consultations sont indispensables pour accélérer la finalisation du projet de loi sur la souveraineté économique qui sera la traduction politique de notre volonté collective et résolue de bâtir une économie endogène, force motrice de la transformation systémique du Sénégal.
   Dans cette perspective, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de superviser la restructuration efficace du cadre global de promotion de l’attractivité du Sénégal et de la compétitivité de l’économie nationale en consolidant et en engageant les réformes prioritaires relevant de chaque secteur et chaque ministère. Il a souligné la nécessité de renforcer le positionnement institutionnel de l’Agence pour la Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX) sur le segment des incitations et du suivi opérationnel de l’environnement des affaires par la définition d’une nouvelle doctrine de promotion des investissements et de l’attractivité du Sénégal. Il a aussi requis la réactivation de l’Observatoire national des Investissements (ONI) désormais logé à la Primature. Sur cette lancée, il a demandé au Premier Ministre, en relation notamment avec les Ministres en charge de l’Economie, des Finances, du Commerce, de l’Industrie et du Numérique, de coordonner l’organisation, sous la conduite opérationnelle de l’APIX, du Forum invest in Sénégal les 24 et 25 avril 2025. Cet évènement économique sera un moment exceptionnel de promotion de la destination Sénégal en termes de partenariats et d’investissements directs étrangers. 
 
            Le tourisme représente un secteur stratégique dans le déploiement de la vision Sénégal
2050 et la création d’emplois. A ce titre le Président de la République a demandé au Premier Ministre et au Ministre du Tourisme et de l’Artisanat de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de consolider, en concertation permanente avec les acteurs, la relance du secteur et la promotion des sites et potentialités touristiques du Sénégal. Il a souligné l’urgence de renforcer les dispositifs de sécurisation de toutes les zones et de tous les sites et établissements touristiques du Sénégal en réorganisant notamment la police touristique. Il a demandé au Premier Ministre de tenir dans les prochains jours un Conseil interministériel sur le tourisme qui devra traiter de toutes les mesures urgentes et adéquates à prendre pour affermir le développement hardi du secteur.          
            Face à la récurrence des incendies et des problèmes de sécurité signalés dans plusieurs marchés du pays et qui appellent à la prise de mesures urgentes de la part du Gouvernement, le Président de la République a demandé aux Ministres en charge du Commerce et des Collectivités territoriales de veiller, en relation avec toutes les parties prenantes, au renforcement de la sécurisation et de la mise aux normes des marchés et espaces commerciaux sur l’étendue du territoire national. Dans ce sens, il a invité le Ministre en charge du Commerce à accélérer l’évaluation ainsi que la restructuration du Programme de Modernisation et de Gestion des Marchés (PROMOGEM) selon les nouvelles priorités de l’Etat en termes d’aménagements et de réalisations de sites et de projets commerciaux.
Dans sa communication, le Premier Ministre a tout d’abord évoqué les travaux en cours relatifs à la mise en œuvre opérationnelle de la Stratégie nationale de Développement (SND) 20252029, notamment la finalisation des fiches de projets, programmes et réformes ainsi que leur priorisation, en vue de la soumission du dossier en Conseil des Ministres, au plus tard à la mifévrier 2025. 
Le Premier Ministre a ensuite fait part de l’importance et de l’urgence attachées à la restructuration du secteur de l’énergie. À cet égard, il a indiqué la mise en place, sous la coordination du Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, d’un Comité interministériel chargé d’élaborer une feuille de route et un plan d’actions en vue de la résolution des problématiques conjoncturelles et structurelles du secteur. Le Comité devra également proposer des solutions pérennes, sous réserve des contraintes budgétaires, pour une diminution de la facture énergétique. Les conclusions du Comité devront être prises en compte dans les orientations devant guider la finalisation du projet de loi portant restructuration de la SENELEC et du projet de décret fixant les modalités de participation des investisseurs sénégalais ainsi que les conditions de détermination du plan de contenu local dans le secteur de l’électricité. L’ensemble de ce dossier devra être soumis au Conseil des Ministres au cours du mois de février 2025. 
Par ailleurs, le Premier Ministre a informé le Conseil de la mise en place d’un Comité ad hoc chargé de lui soumettre des propositions relatives à la stratégie nationale de développement de la filière phosphates-fertilisants, au plus tard à la fin février 2025. 
 Enfin, le Premier Ministre s’est appesanti sur les difficultés financières de « Air Sénégal SA » et de « AIBD SA » et l’urgence attachée à la restructuration globale de ces sociétés. À cet égard, il présidera deux réunions interministérielles consacrées respectivement à la situation de chaque société, au cours de la deuxième décade du mois de février 2025.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
•       Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires a fait une communication sur le Programme national d’Accès au Logement et de Rénovation urbaine (PNALRU) ;
 
•       Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide 2024, le suivi de la commercialisation et le Sommet de KAMPALA.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
Le Conseil a examiné et adopté : 
•       Le projet de décret autorisant le Président de la République à ratifier la Convention entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement du Royaume du Maroc sur l’assistance aux personnes détenues et sur le transfèrement des personnes condamnées, signée le 17 décembre 2004 à Rabat (Maroc) ;
 
•       Le projet de décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité de suivi du secteur parapublic.

Immunité parlementaire de Farba Ngom : l’Assemblée nationale en plénière ce vendredi

Le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a convoqué une séance plénière pour ce vendredi 24 janvier 2025 à 11 heures. À l’ordre du jour, l’examen des conclusions de la commission ad hoc concernant la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom, connu sous le nom de Farba Ngom.

Cette procédure fait suite à une requête du garde des Sceaux, ministre de la Justice, agissant sur saisine du parquet financier. Farba Ngom est actuellement visé par une enquête portant sur des soupçons de blanchiment de capitaux, consécutive à un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).

La levée de l’immunité parlementaire, si elle est approuvée, ouvrirait la voie à des poursuites judiciaires à l’encontre du député des Agnams. Ce dossier, qui suscite une vive attention médiatique et politique, pourrait marquer un tournant important dans le paysage politique national.

Farba Ngom et ses avocats, dont Me Oumar Youm, dénoncent une démarche qu’ils qualifient de « persécution politique ». L’issue de cette séance plénière sera déterminante pour la suite de cette affaire.

Cumul d’enquêtes : Me Oumar Youm dénonce l’acharnement contre Farba Ngom

Lors d’une conférence de presse, Me Oumar Youm, avocat de Farba Ngom, a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme une série de manœuvres dirigées contre le député-maire des Agnams. Selon lui, Farba Ngom fait l’objet d’une double enquête, à la fois pénale et fiscale, visant à « étouffer » ses activités.

« Il s’agit d’une tentative manifeste d’asphyxie fiscale, foncière et financière », a déclaré Me Youm. L’avocat a précisé que trois sociétés appartenant au député sont actuellement soumises à des investigations approfondies.

Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime du Président Macky Sall, n’a pas manqué de critiquer la méthode employée, qu’il qualifie de « cumul injustifié et arbitraire ». Il estime que ces enquêtes s’inscrivent dans une logique d’acharnement, visant à affaiblir son client sur plusieurs fronts.

Alors que les enquêtes se poursuivent, cette affaire soulève des interrogations sur l’utilisation simultanée de procédures pénales et fiscales dans le cadre des investigations visant des figures politiques. Farba Ngom n’a pour l’instant pas réagi publiquement à ces accusations.

Justice : Abou Diallo et Oumar Sow placés sous mandat de dépôt

Le chroniqueur de la SenTv, Abou Diallo, ainsi que l’ancien ministre conseiller de Macky Sall, Oumar Sow, ont été placés sous mandat de dépôt ce mercredi par le procureur. Cette décision intervient à la suite de leur déferrement pour des accusations liées à des propos jugés susceptibles d’inciter à la discrimination ethnique.

Ces déclarations controversées, largement relayées sur les réseaux sociaux et dans les médias, ont suscité une vive indignation et des appels à des sanctions exemplaires pour lutter contre de tels discours.

Les deux prévenus devront répondre de leurs actes devant le tribunal lors d’un procès en flagrant délit programmé pour lundi prochain. Cette affaire met en lumière les responsabilités des figures publiques dans la préservation de la cohésion sociale et le respect des lois relatives à la communication publique.

Le Club citoyen pour la justice et la paix exige l’extradition de Macky Sall vers le Sénégal

Depuis son départ du pouvoir le 2 avril 2024, l’ancien président Macky Sall fait face à des appels croissants en faveur de son extradition vers le Sénégal. Le Club citoyen pour la justice et la paix, une organisation engagée dans la défense des droits humains et la lutte pour la justice, a officiellement écrit au président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, demandant des démarches concrètes pour que Macky Sall soit jugé.

Dans une lettre adressée aux autorités sénégalaises, le Club propose d’exploiter la convention de coopération judiciaire, d’exécution des jugements et d’extradition existant entre le Sénégal et le Maroc, où Macky Sall et son épouse, Marième Faye Sall, se sont installés après leur départ du Sénégal.

Entre 2021 et 2024, le Sénégal a connu une période particulièrement marquée par des troubles politiques. Près de 80 décès ont été recensés lors de manifestations violentes, dont la plupart étaient liées à des contestations contre le régime de Macky Sall. Ces événements tragiques ont été couverts par une loi d’amnistie adoptée avant la fin de son mandat, suscitant une vive controverse.

Cependant, le débat sur cette amnistie revient sur le devant de la scène. Lors d’un récent discours à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a évoqué la possibilité de réviser ou de rapporter cette loi, répondant ainsi aux nombreuses voix qui réclament justice pour les victimes des affrontements politiques.

Depuis son installation au Maroc, Macky Sall reste une figure controversée, divisant l’opinion publique sénégalaise. Certains considèrent son exil comme une tentative d’échapper à des poursuites judiciaires potentielles. Le Club citoyen pour la justice et la paix affirme que l’extradition de l’ancien président serait une étape essentielle pour rétablir la confiance des Sénégalais dans les institutions judiciaires du pays.

De nombreux Sénégalais estiment que le jugement de Macky Sall est une condition sine qua non pour tourner la page des violences politiques. Les familles des victimes, appuyées par des organisations de la société civile, réclament justice et réparation. Pour elles, l’impunité ne doit pas devenir la norme, même pour un ancien chef d’État.

L’éventuelle révision de la loi d’amnistie pourrait redéfinir les bases de la responsabilité politique au Sénégal. Si le gouvernement venait à l’abroger, cela ouvrirait la voie à des poursuites contre Macky Sall et d’autres responsables présumés des violences. Une telle démarche pourrait également servir de signal fort en faveur de l’état de droit dans le pays.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°377 – du 22/01/2025

🔴 RECRUTEMENT DE COMBATTANTS DANS LE CONFLIT UKRAINIEN : DES AFRICAINS DANS L’ENGRENAGE RUSSE
🔴 PRÉSUMÉE SPOLIATION FONCIÈRE À PALMARIN : LES FAMILLES NDIAYE BRISENT LE SILENCE

🔴 (J12) LIGUE 1 / VICTOIRE DE L’US OUAKAM : L’AS PIKINE DANS LA TOURMENTE
🔴 LUTTE / ATTAQUES CONTRE LE CNG : AMANEKH SUSPENDU !

Division spéciale de la cybersécurité : Oumar Sow placé en garde à vue pour incitation à la discrimination ethnique

Oumar Sow, ancien ministre conseiller sous le mandat de Macky Sall et membre influent de l’Alliance pour la République (APR), a été placé en garde à vue par la division spéciale de la cybersécurité. Cette mesure fait suite à un interrogatoire portant sur un post controversé publié sur Facebook, accusé d’incitation à la discrimination ethnique.

L’affaire a éclaté lorsque Oumar Sow a accusé publiquement le Premier ministre Ousmane Sonko d’alimenter des tensions contre la communauté Hal Pulaar. Bien que la publication ait rapidement été supprimée, elle a suscité une vive polémique et attiré l’attention des autorités. Le procureur, s’autosaisissant de l’affaire, a ordonné l’ouverture d’une enquête approfondie.

Selon les premières informations rapportées par nos confrères de Kawtef, cette enquête a conduit à la convocation et à l’interpellation d’Oumar Sow. Lors de son audition, il a affirmé que ses propos avaient été mal interprétés et qu’il n’avait aucune intention d’inciter à la haine ou à la division. Ses avocats, Maîtres Aboubacry Barro et Alassane Cissé, plaident en sa faveur, arguant qu’il s’agit d’un malentendu regrettable.

Oumar Sow doit être présenté au procureur de la République demain, mercredi, afin d’expliquer les circonstances de cette publication et répondre aux accusations qui pèsent sur lui. Cette affaire intervient dans un contexte sensible où les discours susceptibles d’attiser des tensions ethniques ou sociales sont scrutés avec une attention particulière par les autorités sénégalaises.

L’issue de cette affaire pourrait marquer un tournant dans la lutte contre l’utilisation des réseaux sociaux pour diffuser des messages potentiellement nuisibles, tout en soulevant des débats sur la liberté d’expression et ses limites dans un cadre démocratique.

Palmarin : Jean Maxime Simon Ndiaye et un scandale foncier retentissant

Le Sénégal est secoué par une affaire foncière impliquant Jean Maxime Simon Ndiaye, ancien secrétaire général de la présidence sous Macky Sall. L’affaire concerne des terres dans la région côtière de Palmarin, attribuées illégalement, selon seneweb, les accusations à son père François Ndiaye, un homme âgé de près de 90 ans. Ce scandale révèle de profondes failles dans la gestion des terres et soulève des questions sur l’éthique au sommet de l’État.

L’origine de cette affaire remonte à un décret présidentiel, le 2023-1775, signé en 2023, qui attribue à François Ndiaye plusieurs hectares de terres dans cette zone à fort potentiel touristique. Parmi ces terrains se trouve une parcelle de deux hectares déjà disputée entre François Ndiaye et une citoyenne nommée Mame Sophie Mbissine Sarr. Après une bataille judiciaire, le Tribunal de grande instance de Kaolack, puis la Cour d’appel, ont tous deux tranché en faveur de la commune de Palmarin, affirmant que ce terrain relevait du Domaine national.

Malgré ces décisions, Jean Maxime Simon Ndiaye aurait utilisé son influence pour contourner les procédures légales. En mobilisant le Cadastre et les Impôts et Domaines, il aurait obtenu la signature d’un décret permettant à son père de revendiquer les terres. Les documents officiels mentionnent que ces terres auraient été déclassées des domaines publics maritime et fluvial, mais des enquêtes techniques ont confirmé qu’elles appartiennent au Domaine national.

Cette situation soulève plusieurs interrogations sur la régularité du processus. Aucun document n’indique que le Conseil municipal de Palmarin, organe décisionnel clé dans l’attribution des terres, ait donné son aval. De plus, le lien direct entre Jean Maxime Simon Ndiaye et son père François Ndiaye constitue un conflit d’intérêts manifeste, mettant en doute l’intégrité de l’ensemble de la procédure.

Au-delà des ramifications politiques et juridiques, cette affaire a des conséquences directes sur les populations locales. À Palmarin, plusieurs paysans détenteurs de baux légaux sur ces terres risquent d’être dépossédés de leurs moyens de subsistance. Ces terres, qui devaient servir à des projets de développement touristique et économique, sont maintenant au cœur d’un imbroglio juridique.

Face à ce scandale, la commune de Palmarin a annoncé son intention de saisir la Cour suprême pour annuler le décret. Cette démarche vise à rétablir les droits des populations locales et à contrer ce qu’elle considère comme un excès de pouvoir flagrant. Cette affaire intervient dans un contexte où les nouvelles autorités sénégalaises, à travers la campagne « Jub Jubel Jubanti », ont promis de lutter fermement contre la corruption et les abus fonciers.

Le cas de Jean Maxime Simon Ndiaye représente un défi majeur pour le gouvernement actuel. Cette affaire met en lumière les risques d’abus dans la gestion des terres et la nécessité d’instaurer une transparence accrue. Si les autorités réussissent à rétablir les droits des citoyens lésés, cela enverra un message fort sur leur engagement à combattre la corruption. Dans le cas contraire, cela pourrait renforcer le sentiment d’impunité parmi les élites.

Ce scandale pourrait marquer un tournant dans la gestion foncière au Sénégal. Les résultats de cette affaire auront des répercussions non seulement sur les citoyens de Palmarin, mais aussi sur la confiance du public envers les institutions sénégalaises. L’issue de cette affaire sera déterminante pour définir les priorités des autorités et leur capacité à restaurer la justice dans un domaine aussi sensible que celui de la terre.

Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom : Takku Wallu Sénégal mobilise une défense stratégique de premier plan

La situation politique et judiciaire autour de Farba Ngom, député de l’opposition sénégalaise, prend un tournant décisif. Accusé de blanchiment d’argent à hauteur de 125 milliards de francs CFA, le parlementaire est au cœur d’une affaire qui suscite de vives réactions dans l’arène politique. En réponse, sa coalition politique, Takku Wallu Sénégal, intensifie ses efforts pour contrer ces accusations, avec une équipe d’avocats chevronnés.

La coalition a constitué un groupe de défense composé de six ténors du barreau sénégalais, parmi lesquels Mes El Hadji Amadou Sall, El Hadji Diouf, Oumar Youm et Antoine Mbengue, tous anciens ministres, ainsi que Mes Ousmane Thiam et Adama Fall. Ce choix stratégique vise à répondre aux implications judiciaires et politiques de ce dossier. Ces avocats, bénéficiant à la fois d’une expérience juridique pointue et d’une connaissance approfondie des rouages politiques, s’engagent à contester la demande de levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom.

Tout commence le 3 janvier 2025, avec une correspondance émise par le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar. Cette demande, adressée au ministre de la Justice, fait état d’une enquête menée par le Pool judiciaire financier (PJF), visant à élucider des transactions jugées suspectes. Selon les enquêteurs, une somme colossale de 125 milliards de francs CFA aurait transité dans des circuits financiers opaques, laissant présager des opérations de blanchiment d’argent.

Le 10 janvier 2025, le ministre de la Justice a officiellement transmis une requête au président de l’Assemblée nationale pour demander la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, étape essentielle pour permettre des poursuites judiciaires contre l’élu.

Face à cette situation, Takku Wallu Sénégal a adopté une approche mêlant stratégie juridique et mobilisation politique. En plus de l’action judiciaire menée par les avocats, la coalition entend dénoncer ce qu’elle qualifie de « persécution politique ». Selon des sources proches de la coalition, cette affaire serait une tentative de déstabilisation visant à affaiblir l’opposition dans un contexte où les élections générales de 2027 se profilent déjà à l’horizon.

La levée de l’immunité parlementaire d’un député n’est pas un acte anodin dans le paysage politique sénégalais. Ce processus, souvent perçu comme un signal fort dans la lutte contre l’impunité, soulève aussi des interrogations sur son instrumentalisation possible. Dans ce cas précis, les lignes de fracture entre majorité et opposition semblent s’élargir, rendant le débat encore plus explosif.

Farba Ngom devra se présenter devant la commission ad hoc mise en place par l’Assemblée nationale pour étudier la demande de levée de son immunité. Selon les avocats de la défense, cette audition sera l’occasion de présenter des arguments solides pour démontrer l’absence de fondement des accusations portées contre leur client.

Dans les jours à venir, la défense de Farba Ngom tiendra une conférence de presse pour détailler ses arguments et dénoncer ce qu’elle considère comme un procès politique. Pendant ce temps, les regards restent tournés vers l’Assemblée nationale, où les discussions sur cette affaire risquent de cristalliser davantage les tensions politiques dans le pays.

Cette affaire illustre une fois de plus les liens étroits et parfois conflictuels entre justice et politique au Sénégal. Elle pourrait avoir des répercussions importantes non seulement sur l’avenir de Farba Ngom, mais aussi sur l’équilibre des forces politiques dans les mois à venir.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°376 – du 21/01/2025

🔴 MENACES DE REPRÉSAILLES JURIDIQUES : MACKY AFFÛTE SA RIPOSTE
🔴 AFFAIRE 700 MILLIONS F CFA : TABASKI SACRIFIE L’EX-DG DE L’APROSI

🔴 ODCAV / MORT D’UN JEUNE : SUSPENSION DES « NAVÉTANES » À KEUR MASSAR
🔴 12E JOURNÉE LIGUE 1 : OSLO FA TENUE EN ÉCHEC PAR GÉNÉRATION FOOT

Ziguinchor : Le MFDC réclame la libération des prisonniers pour apaiser la crise casamançaise

Lors de la commémoration de la 18ᵉ édition de la disparition de l’abbé Diamacoune Senghor, ce 20 janvier 2025, à Mangocro, dans la commune de Ziguinchor, Amidou Djiba, porte-parole du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), a tenu un discours poignant appelant à des mesures concrètes pour apaiser les tensions persistantes dans la région. Parmi ces demandes figurent la libération des prisonniers accusés d’appartenance au MFDC et le retrait des forces militaires.

Amidou Djiba a réitéré la disposition du MFDC à engager des négociations avec l’État sénégalais, mais il a insisté sur le fait que certaines mesures préalables doivent être prises pour instaurer un climat de confiance. « Nous avons toujours tendu la main, car cette guerre est inutile et n’a fait que causer des souffrances inutiles. Nous n’avons jamais voulu de ce conflit, mais il nous a été imposé », a-t-il affirmé.

Selon lui, la militarisation de certaines zones de la Casamance, notamment dans le Fogny, contribue à entretenir un climat de méfiance. « Les troupes doivent partir. Nous n’avons pas besoin d’elles ici. Cette présence est une provocation permanente pour les populations locales », a-t-il martelé.

La principale revendication exprimée par Amidou Djiba concerne la libération des prisonniers qu’il qualifie de « détenus politiques ». Il a dénoncé leur maintien en détention comme un frein à la décrispation de la situation. « Ces hommes et femmes, arrêtés uniquement parce qu’ils sont associés à la lutte pour la Casamance, doivent être libérés. C’est une étape indispensable pour avancer vers la paix », a-t-il insisté.

Parmi les prisonniers mentionnés, René Capin Bassène, journaliste et figure notable de la région, a fait l’objet d’un plaidoyer particulier. Selon Djiba, Bassène serait victime d’un « complot » et subit des conditions de détention inhumaines. « Lors de ma dernière visite, j’ai constaté qu’il a été anesthésié sans intervention chirurgicale, puis laissé à l’abandon. Il souffre et bave constamment. C’est inacceptable », a-t-il déclaré, appelant à sa libération immédiate.

Le porte-parole a également dénoncé les restrictions imposées aux habitants de certaines zones de la Casamance, en particulier dans le Fogny, où les contrôles fréquents compliquent la mobilité. « Dans ces zones, les gens sont traités comme des étrangers. Sans papiers, on est arrêté ou harcelé. C’est une atteinte à la liberté de circulation dans un pays qui prétend garantir ce droit à tous », a-t-il dénoncé.

Amidou Djiba a par ailleurs rejeté les rumeurs de scission au sein du MFDC. « Il n’existe qu’un seul MFDC, celui de 1947, réaffirmé en 1982. Ceux qui prétendent qu’il y a plusieurs branches ou factions doivent revoir leur position », a-t-il déclaré.

Il a également évoqué une « dette morale » que la France et le Sénégal auraient envers la Casamance, en raison, selon lui, de décisions historiques ayant marginalisé la région.

Le MFDC affirme qu’il est prêt à œuvrer pour une paix durable, mais demande des gestes forts de la part des autorités sénégalaises. « Il est temps d’entamer une véritable réconciliation, mais cela passe par des actions concrètes. Libérez les prisonniers, respectez les droits des populations et cessez de militariser nos villages », a conclu Djiba.

Cybercriminalité : Abou Diallo de Sen TV en garde à vue pour incitation à la discrimination ethnique

Le chroniqueur de Sen TV, Abou Diallo, a été placé en garde à vue ce lundi après avoir été convoqué à la Division spéciale de cybercriminalité (DSC). Il est accusé d’avoir tenu des propos jugés incitatifs à la discrimination ethnique, dans un contexte politique particulièrement sensible.

Selon les informations recueillies, cette affaire est liée à la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, député et figure influente de la région du Fouta. Lors d’une intervention, Abou Diallo aurait exhorté les populations du Fouta à s’opposer à l’arrestation de Farba Ngom, suscitant de vives réactions et une enquête des autorités.

Entendu sous l’assistance de ses avocats, Me Souleymane Soumaré et Me Alioune Badara Fall, Abou Diallo a assumé ses déclarations. Il a tenté de les contextualiser en évoquant des discours tenus dans le cadre politique, citant notamment les propos d’Ousmane Sonko. Cependant, ses justifications n’ont pas dissipé les inquiétudes des enquêteurs quant à la portée de ses paroles.

Le chroniqueur pourrait être déféré devant le procureur ce mardi pour répondre des charges retenues contre lui. Cette affaire intervient dans un climat de tensions politiques, où les discours publics sont scrutés de près pour prévenir toute escalade.

L’évolution de cette affaire sera suivie avec attention, car elle soulève des questions sur les limites de la liberté d’expression et la responsabilité des acteurs médiatiques dans un contexte politique complexe.

Keur Massar et Almadies 2 : L’OCRTIS interpelle 5 individus en possession de 82,5 kg de drogue

Des éléments de la Division Opérationnelle de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants (OCRTIS) ont démantelé un réseau de trafic de drogue entre les quartiers Almadies 2 et Keur Massar. L’opération policière, qui a eu lieu le dimanche 19 janvier 2025, entre 5 heures et 6 heures du matin, a permis d’appréhender cinq personnes suspectes et de mettre la main sur 82,5 kg de chanvre indien, un véhicule et sept téléphones portables.

« Les éléments de la Division Opérationnelle de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants (OCRTIS) ont interpellé cinq (05) individus à Almadies 2 et à Keur Massar, à la date du 19 janvier 2025, entre 05h00 et 06h00. Il s’agit des nommés I. YATASSAYE, M. A. SANE, A. T. DIOP, A. NDIAYE et M. SALL », lit-on dans un communiqué de la Division de la communication de la Police nationale, ajoutant que « ces interpellations font suite à un renseignement opérationnel impliquant M. A. SANE, alias ADA, qui avait participé au débarquement de la drogue saisie dans la nuit du 29 au 30 décembre 2024 à la plage de Mbao ».

Par ailleurs, le document indique que « deux (02) colis de chanvre indien d’un poids total de 82,5 kg, un véhicule de type 4×4 SUZUKI VITARA et sept (07) téléphones portables ont été saisis ».

Le Commissaire Mamadou Diouf, Chef de la Div/Com de la Police, informe que l’ensemble de la drogue et des objets saisis a été consigné provisoirement au siège du service en vue de leur mise sous scellés. Les individus interpellés ont été placés en garde à vue.

Dans sa note, la Police nationale indique qu’elle entend poursuivre davantage les recherches et invite ainsi la population à contacter le 17 ou le 800 00 12 12 pour toute information utile allant dans ce sens.

A. Saleh

ÉCONOMIE SÉNÉGALAISE : Plusieurs indicateurs au rouge

Entre baisse des importations, repli du secteur tertiaire et diminution de la masse monétaire, l’économie sénégalaise traverse une période délicate, si l’on se réfère au dernier point mensuel de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), ayant relevé des contreperformances significatives dans plusieurs secteurs stratégiques.

Le rapport mensuel de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) pour janvier 2025 dresse un tableau préoccupant de l’économie sénégalaise.
Le secteur tertiaire, moteur traditionnel de la croissance, a enregistré une contraction significative de 10,3 % en novembre 2024 par rapport à la même période en 2023. Cette baisse s’explique principalement par l’effondrement des « activités spécialisées, scientifiques et techniques », qui affichent une chute spectaculaire de 65,9 %.
Sur une base mensuelle, ce secteur a également montré des signes de faiblesse, avec une diminution de 0,2 % en novembre 2024. Les contreperformances des activités immobilières (-66,8 %), de l’information et de la communication (-0,7 %), de l’administration publique (-0,1 %) et du secteur de la santé (-0,2 %) ont pesé lourdement sur l’ensemble de l’économie. Néanmoins, certains segments ont fait preuve de résilience, à l’instar du commerce (+2,6 %), des services financiers et d’assurance (+10,1 %) et des services de soutien et de bureau (+11,2 %). Ces performances positives, bien que notables, n’ont toutefois pas suffi à compenser les pertes globales.
Les importations, autre indicateur clé de la vitalité économique, ont également accusé un repli marqué. En novembre 2024, elles se sont établies à 576,1 milliards F CFA, enregistrant une baisse de 17,5 % par rapport au mois précédent. Cette diminution résulte principalement du recul des acquisitions de machines, appareils et moteurs (-47,9 milliards), d’huiles brutes de pétrole (-32,6 milliards), de riz (-28,1 milliards) et de véhicules (-7,9 milliards). En glissement annuel, la chute atteint 104,2 milliards, une tendance exacerbée par la baisse des importations de produits pétroliers finis, d’équipements industriels et de véhicules. Cependant, l’augmentation des achats d’huiles brutes de pétrole (+51 milliards) a permis d’atténuer en partie cette régression.
Sur le plan monétaire, les perspectives ne sont guère plus encourageantes. La masse monétaire a diminué de 27,5 milliards de FCFA en octobre 2024, s’établissant à 9 557 milliards F CFA. Ce repli est attribuable à la contraction des dépôts transférables, qui ont chuté de 152,2 milliards F CFA. Toutefois, une légère hausse a été enregistrée au niveau de la circulation fiduciaire (+62,7 milliards) et des autres dépôts (+62 milliards). En dépit de cette baisse mensuelle, la liquidité globale de l’économie a progressé de 0,7 % sur une base annuelle.
Quant aux créances intérieures des institutions de dépôt, celles-ci ont connu une hausse de 69,9 milliards entre septembre et octobre 2024, atteignant 9961,1 milliards F CFA. Cette progression s’explique par une augmentation des créances nettes sur l’administration centrale (+440,6 milliards). Toutefois, les créances sur l’économie ont enregistré une baisse préoccupante de 370,7 milliards F CFA, traduisant parfois des difficultés accrues pour les entreprises et les ménages à accéder au crédit.

Penda THIAM

Guédiawaye : Mobilisation massive pour la libération de Lat Diop

Le week-end dernier, Guédiawaye a été le théâtre d’une mobilisation impressionnante en soutien à Lat Diop, ancien ministre et ex-directeur général de la Lonase, incarcéré depuis plus de quatre mois. Des centaines de sympathisants et habitants de la localité se sont rassemblés pour exiger sa libération immédiate et sans condition, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une injustice flagrante.

Armés de pancartes et de vuvuzelas, les manifestants ont scandé le nom de Lat Diop tout en parcourant les rues de Guédiawaye. Selon eux, leur leader est victime d’un acharnement politique lié à sa popularité et à sa générosité, qui ont fait de lui une figure incontournable dans la ville. Les manifestants ont dénoncé une longue détention injustifiée et ont exprimé leur ras-le-bol face au silence des autorités compétentes.
Par ailleurs, les manifestants n’ont pas manqué de pointer du doigt certains responsables politiques locaux affiliés à l’Alliance pour la République (APR). Ils ont notamment critiqué le silence de figures telles qu’Aliou Sall, Racine Talla, Néné Fatoumata Tall et Beydy Ba. Ces derniers, accusés de rester passifs face à la situation, sont vus comme complices d’une injustice infligée à un homme qui, selon ses sympathisants, a toujours œuvré pour le bien-être de la communauté.
L’ancien Premier ministre Amadou Ba n’a pas non plus été épargné par les critiques. Les manifestants estiment qu’il évite de s’impliquer dans ce dossier, par peur de s’assumer face à une affaire politiquement sensible.
Lat Diop reste une personnalité influente à Guédiawaye, où il jouit d’un fort capital de sympathie. Sa détention, perçue comme un acte politique visant à freiner son ascension, a exacerbé les tensions dans la localité. Les manifestants promettent de maintenir la pression jusqu’à obtenir sa libération.
Cette mobilisation populaire marque une nouvelle étape dans la contestation des populations de Guédiawaye. Elle met en lumière des tensions persistantes entre les nouvelles autorités et les partisans de Lat Diop. Pour l’heure, aucune réponse officielle n’a été apportée par les autorités judiciaires ou les responsables politiques visés par les critiques. L’avenir de Lat Diop reste incertain, mais une chose est sûre : le soutien des populations de Guédiawaye ne faiblit pas.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°375 – du 20/01/2025

🔴 DPEE / IMPORTATIONS AU PORT, ACTIVITÉS IMMOBILIÈRES, MASSE MONÉTAIRE, SECTEUR TERTIAIRE, ETC : TOUT S’EFFONDRE !
🔴 MARCHÉ FINANCIER DE L’UEMOA : LE SÉNÉGAL LÈVE 43,529 MILLARDS F CFA

🔴 COUPE CAF / ÉLIMINÉ PAR USM : JARAAF RENTRE BREDOUILLE D’ALGER
🔴 CONTRAT DE PAPE THIAW : LA FSF ET LE MINISTÈRE ACCORDENT LEURS VIOLONS

Farba Ngom : Ses partisans lancent « la Résistance des Foutanké » pour défendre leur leader

Les soutiens de Farba Ngom, député-maire des Agnam et chargé de la mobilisation au sein de l’Alliance pour la République (APR), intensifient leur mobilisation face à la tourmente judiciaire qui menace leur leader. Alors que la justice sénégalaise demande la levée de son immunité parlementaire, ses partisans dénoncent une manœuvre politique destinée, selon eux, à l’écarter du paysage politique.

Baptisée « La Résistance des Foutanké », cette offensive se veut une riposte coordonnée pour soutenir Farba Ngom et exprimer leur rejet de ce qu’ils qualifient d’« acharnement judiciaire et politique ». L’initiative se matérialisera par une série d’actions, dont une marche prévue ce jeudi à Agnam, fief du député. Lors de cet événement, une collecte de fonds sera organisée afin de soutenir leur cause et montrer leur solidarité avec leur leader.

Dans le cadre des préparatifs, une rencontre stratégique est prévue ce dimanche 19 janvier 2025, au siège national de l’APR. Cette réunion, qui rassemblera des militants, des responsables politiques et des sympathisants, vise à affiner les détails de la mobilisation et à sensibiliser davantage les populations locales et les soutiens du parti à travers le pays.

Selon des membres de la coalition en soutien à Farba Ngom, cette mobilisation n’est pas seulement une réaction à une procédure judiciaire, mais également un moyen de réaffirmer leur attachement à un homme qu’ils considèrent comme un pilier de la politique de développement local dans la région du Fouta. « Nous sommes témoins des avancées significatives qu’il a réalisées pour sa communauté. Cet acharnement n’a pour objectif que de freiner cette dynamique », a déclaré l’un des organisateurs.

Toutefois, cette affaire suscite de nombreuses réactions dans le paysage politique sénégalais, certains y voyant une opportunité de renforcer les institutions démocratiques et de démontrer l’indépendance de la justice, tandis que d’autres dénoncent une politisation de la procédure judiciaire.

Pour Farba Ngom et ses partisans, la bataille semble désormais se jouer sur plusieurs fronts : juridique, politique et populaire. La mobilisation de ce jeudi sera donc un test pour évaluer le poids de son soutien populaire dans cette épreuve.

Mbour : Braquage à main armée à l’hôtel Riu Baobab, un coup dur pour la sécurité touristique

Dans la nuit du samedi 18 janvier 2025, l’hôtel Riu Baobab, situé à Pointe Sarène, Mbour, a été la cible d’une attaque à main armée, rapportent des sources locales. Ce réceptif hôtelier de renom, l’un des plus prisés de la petite côte, accueille régulièrement des touristes étrangers, notamment via des vols charters européens.

Cet acte criminel, qui a vu une importante somme d’argent emportée par des hommes armés, suscite des inquiétudes quant à la sécurité des établissements touristiques au Sénégal. Jusqu’ici épargné par de tels incidents, le Riu Baobab jouissait d’une réputation de calme et de fiabilité, attirant un grand nombre de visiteurs étrangers.

L’absence de blessés lors de cet événement est à souligner, mais l’impact psychologique de cette attaque pourrait affecter la perception des touristes sur la sécurité au Sénégal, notamment dans une région réputée pour son attractivité touristique.

La gendarmerie est intervenue rapidement, confirmant son engagement à sécuriser la zone et à retrouver les auteurs de ce braquage. Cependant, cet incident met en lumière la nécessité de renforcer les dispositifs de sécurité dans les zones touristiques stratégiques.

Le tourisme est un secteur clé pour l’économie sénégalaise, et les hôtels comme le Riu Baobab jouent un rôle central dans l’attractivité internationale du pays. Ce braquage risque de porter un coup à la confiance des touristes et des voyagistes, qui pourraient s’interroger sur la capacité des autorités à assurer leur sécurité.

Face à cet incident, il devient impératif pour les gestionnaires d’hôtels et les autorités locales d’envisager des mesures proactives, telles que :

  • L’augmentation de la surveillance dans les réceptifs touristiques.
  • L’installation de systèmes de sécurité avancés, incluant des caméras et des alarmes.
  • Une collaboration renforcée avec les forces de l’ordre pour anticiper et dissuader de tels actes.

La réaction rapide et efficace des autorités sera déterminante pour rétablir la confiance des visiteurs et préserver l’image de la petite côte comme une destination touristique sûre et accueillante.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°374 – du 18 ET 19/01/2025

🔴 GROSSESSES EN MILIEU SCOLAIRE : 70% DES AUTEURS SONT ÉLÈVES OU ÉTUDIANTS
🔴 AFFAIRE FARBA NGOM / « NOUS IGNORONS CE QUI SE PASSE », DIXIT Me DOUDOU NDOYE : LA DÉFENSE DANS LE FLOU TOTAL

🔴 COUPE CAF / JARAAF VS USM ALGER : MALICK DAF OPTIMISTE
🔴 OMISSION DE LA FSF DANS LE PASSEPORT ÉLECTRONIQUE DE NICOLAS JACKSON : CASA SPORTS FACE À UNE PERTE DE 120 MILLIONS F CFA

Aïssata Tall Sall : “Personne ne nous empêchera de défendre la justice”

Lors d’une intervention particulièrement vibrante, Aïssata Tall Sall, ancienne ministre des Affaires étrangères et députée de l’intercoalition Takku Wallu, a réaffirmé son engagement face aux attaques politiques ciblant Farba Ngom, une figure influente du paysage politique sénégalais.

Prenant la parole en Peulh avant de poursuivre en français, Aïssata Tall Sall a souligné avec force que “le Sénégal est une nation forte, une république debout”. Selon elle, les tentatives de certains acteurs politiques pour ternir l’image du pays ou imposer leur domination ne passeront pas sans résistance. “Ils devront marcher sur nos cadavres”, a-t-elle déclaré, exprimant ainsi sa détermination et celle de sa coalition à ne pas céder face aux pressions.

Dans son discours, l’élue a défendu sans ambiguïté Farba Ngom, qu’elle estime victime d’un acharnement politique injustifié. Pour elle, ces attaques illustrent une “loi du plus fort” qu’elle refuse de voir s’imposer dans le paysage politique sénégalais. “Nous sommes solidaires et unis face à ces manœuvres”, a-t-elle martelé, appelant à une mobilisation accrue pour dénoncer ce qu’elle qualifie de “mensonge” et d’injustice flagrante.

L’honorable députée a également assuré que son combat, tout comme celui de son camp politique, se poursuivra avec encore plus de vigueur. “Notre lutte ne s’arrête pas ici. Nous continuerons à défendre la justice et à combattre l’injustice sur tous les fronts, qu’il s’agisse de l’Assemblée nationale ou des débats sur le terrain”, a-t-elle affirmé.

Pour Aïssata Tall Sall, cette bataille n’est pas seulement politique, mais également une question de principe. Elle a rappelé que la justice et la vérité restent les piliers sur lesquels repose leur action.

Aïssata Tall Sall a conclu son intervention en lançant un appel à l’unité au sein de sa coalition et de ses sympathisants. “Notre solidarité est totale, notre détermination est sans faille. Ceux qui cherchent à déstabiliser notre pays trouveront sur leur chemin un mur d’unité et de courage.”

Farba Ngom : Un pool d’avocats de renom pour faire face à la justice

Farba Ngom, député et proche du président Macky Sall, se retrouve dans la tourmente judiciaire. Alors que le procureur du parquet financier a demandé la levée de son immunité parlementaire, l’Assemblée nationale a entamé la procédure en suivant la requête du ministre de la Justice. Le député est accusé d’être impliqué dans des transactions financières douteuses portant sur une somme astronomique de 125 milliards de francs CFA, révélées par un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).

Pour faire face à cette situation, Farba Ngom s’est entouré d’un pool d’avocats prestigieux, composé de quatre ténors du Barreau : Mes Doudou Ndoye, Baboucar Cissé, Alassane Cissé et Pascal Gomis. Ces derniers organiseront une conférence de presse ce vendredi 17 janvier dans un hôtel de Dakar pour clarifier leur position et celle de leur client face à ces accusations graves.

Selon des sources proches du dossier, l’enquête vise à établir les responsabilités dans ces transactions qui suscitent de vives interrogations. La Centif aurait relevé des mouvements de fonds jugés suspects, impliquant directement ou indirectement Farba Ngom. Si l’Assemblée nationale approuve la levée de son immunité parlementaire, le député pourrait être poursuivi par la justice.

Cette affaire pourrait avoir des répercussions politiques importantes, étant donné la proximité de Farba Ngom avec le président Macky Sall. En effet, ce dernier est souvent présenté comme un pilier stratégique dans le cercle restreint du chef de l’État. Cette mise en cause alimente les débats sur la gouvernance, la lutte contre la corruption et l’impartialité des institutions judiciaires.

Alors que l’opinion publique attend des explications, cette conférence de presse sera une étape clé pour la défense de Farba Ngom. Ses avocats devront convaincre non seulement la justice, mais aussi l’opinion publique, dans un contexte où les questions de transparence financière sont devenues un enjeu majeur au Sénégal.

SCISSION U SEIN DE LA CEDEAO : Le Togo risque de rejoindre l’AES

La saignée au sein de la CEDEAO semble ne pas s’arrêter. En tout cas, les politiques ancrées dans le panafricanisme identitaire des pays qui ont constitué l’AES commencent à avoir des effets. Au moment où le président de la République du Sénégal joue la médiation pour convaincre les trois pays de l’Afrique de l’Ouest qui ont mis en place l’alliance des Etats du Sahel (AES), son co-négociateur, le président Faure Gnassingbé Eyadéma du Togo, semble quitter la barque de la CEDEAO pour s’allier à l’AES. C’est du moins ce que semble dire son ministre des Affaires Etrangères. Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Voxafrica. Il dit : « Ce qui nous lie, c’est l’Afrique d’abord. C’est notre pays d’abord. Oui nous sommes contre l’alignement. La souveraineté d’un pays ou elle est totale ou elle ne l’est pas. Nous sommes proche de ces pays parce que nous avons la même vision, l’Afrique d’abord. Pour moi ce n’est pas impossible mais c’est la décision du président de la République.  Si le parlement demande que le Togo rejoigne l’AES pourquoi le Togo ne le ferai pas ? Demandez aux populations togolaises si le Togo veut entrer dans l’AES, vous allez voir leur réponse, je vous dirais qu’elles vous diront oui. A plus de 70%, ils vous diront oui parce partout en Afrique, les peuples Africains veulent être eux-mêmes. Certains de nos partenaires veulent que nous soyons à leur service mais nous disons non. Nous disons non à la domination », a répondu Robert Dussey qui semble dire que la population prône pour leur intégration au sein de l’AES. Il ajoute pour tresser les lauriers du putschiste malien. « Les maliens ont la chance exceptionnelle d’avoir à la tête du pays, le Colonel Assimi Goïta. Avoir un homme pareil et ce qu’il a accompli en trois ans, personne ne pourra le faire dans le contexte actuel au Mali. Pour nous aujourd’hui, le président Assimi Goïta est une chance pour le Mali. L’Afrique est utilisée seulement pour servir les grandes puissances et ce n’est pas normal » lâche le chef de la diplomatie togolaise qui regrette que « qui a pu prendre Kidal au Mali en nous montrant ou nous disant que Kidal était un bastion imprenable. Vous avez vu que tout ça c’était des mensonges fabriqués, orchestrés pour diviser les maliens. Avoir un homme de cette trame qui a pu le faire, ce n’est même pas discutable » dit-il.

Les trois pays qui forment l’AES (Mali, Niger et Burkina Faso) ont annoncé en janvier 2024 leur volonté de quitter la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Un départ qui sera effectif le 29 janvier 2025. Ainsi si ces pays de l’AES parviennent à enregistrer l’adhésion du Togo, ils auront désormais accès à la mer part le port de Lomé. Ce qui constituait un sérial blocage pour leur trafic commercial maritime. Ainsi, le Nigéria sera isolé car n’ayant plus de frontière avec un membre de la CEDEAO dont il est la locomotive économique. Le Bénin sera ainsi dans la même situation d’isolement que le Nigéria. Ainsi, ils seront isolés des autres pays de la CEDEAO car au nord il y a le Niger et le Burkina et à l’Ouest le Togo.

Revenant sur la position de refus du président de la République togolaise au sein des Chefs d’Etat de la CEDEAO pour adopter la guerre au Mali, au Burkina Faso pour déloger les putschistes, le chef de la diplomatie togolaise souligne que l’avenir leur a donné raison. « Devant certains coup d’état il faut être réaliste et pragmatique. Pensez-vous qu’il faut aller faire la guerre pour rétablir la personne qui a perdu le pouvoir ? C’est pourquoi au Togo nous ne sommes pas pour la guerre. Nous sommes pour la paix. Ça nous a coûté cher mais c’est la position du président de la République. Ceux qui disaient hier en coulisse que le Togo avait tort, ils nous ont rejoint aujourd’hui. » dit-il.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°373 – du 17/01/2025

🔴 LEVÉE D’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE / L’APR SUR LA LIGNE DE FRONT : FARBA DÉJÀ EN ARMURE !
🔴 RENTRÉE SOLENNELLE DES COURS ET TRIBUNAUX : LE DROIT DE GRÈVE AU MENU

🔴 COUPE DU SÉNÉGAL (32ES) : GORÉE QUALIFIÉE, LINGUÈRE ET OSLO ÉJECTÉES
🔴 NATIONAL 1 / VIOLENCES LORS DES MATCHS DE BASKET : NOUVELLES RÉSOLUTIONS DE LA FÉDÉRATION

Me Aïssata Tall Sall prévient : « Nous serons sur le terrain politique pour mener la résistance ! Soyez courageux. »

L’Alliance pour la République (APR) a tenu un point de presse ce jeudi, à la veille de la plénière destinée à mettre en place une commission ad hoc pour statuer sur la levée de l’immunité parlementaire du député-maire Farba Ngom. Prenant la parole après Modou Diagne Fada, Me Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, a tenu à adresser un message clair à l’actuel régime.

« Ils ont trouvé dans ce pays une nation unie et solidaire, une république. Pour ce combat-là, ils n’ont qu’à être courageux, car nous le serons plus qu’eux », a-t-elle déclaré avec fermeté.

Me Aïssata Tall Sall a dénoncé ce qu’elle considère comme une tentative de fragilisation des piliers de la démocratie sénégalaise. Selon elle, les décisions prises par le régime en place menacent l’équilibre national. Elle a assuré que l’opposition continuera à se battre non seulement au sein de l’Assemblée nationale, mais également sur le terrain politique.

« Nous ne serons jamais pour la compromission », a-t-elle ajouté, soulignant que l’APR et ses alliés entendent faire face aux défis politiques et judiciaires avec détermination.

Ces déclarations interviennent dans un climat de tensions accrues entre l’opposition et le régime de Diomaye Faye. L’affaire de Farba Ngom, accusé dans une affaire de détournement de 125 milliards de francs CFA, a cristallisé les frustrations de l’opposition, qui y voit une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

En appelant à la résistance et au courage, Me Aïssata Tall Sall a réaffirmé la volonté de son groupe parlementaire de maintenir la pression et de défendre leurs principes face à ce qu’ils perçoivent comme une dérive autoritaire.

Avec ce point de presse, l’opposition montre qu’elle est déterminée à ne pas céder de terrain dans le débat politique, tout en appelant à une mobilisation sur tous les fronts.

Crise dans le secteur de la boulangerie : la FNBS et le RBS alertent et interpellent les autorités

La Fédération Nationale des Boulangers du Sénégal (FNBS) et le Regroupement des Boulangers du Sénégal (RBS) ont lancé un cri d’alarme ce jeudi à Dakar face aux graves défis qui minent leur secteur. Ils pointent du doigt la décision des autorités de baisser le prix du pain le 21 juin 2024, qu’ils qualifient de facteur aggravant ayant entraîné la fermeture de plusieurs boulangeries dans tout le pays.

Selon Amadou Gaye, président de la FNBS, « depuis cette décision, plusieurs boulangeries ont dû mettre la clé sous la porte ». Il cite notamment les fermetures à Touba (28 boulangeries), Dakar (37), Fatick (7) et Louga (4). Pour lui, « l’industrie de la boulangerie sénégalaise, qui emploie directement plus de 30 000 personnes, génère 40 000 emplois indirects et représente 3 % du PIB, est en crise profonde ».

Les boulangers dénoncent la non-application des réglementations en vigueur, notamment sur le prix et le poids du pain, et le manque de coordination entre le Ministère du Commerce et les autres ministères concernés. Amadou Gaye regrette également que des dérogations d’ouverture soient accordées sans motivation, aggravant la concurrence déloyale.

Les coûts de production, en hausse constante, exacerbent la situation. Le prix du gasoil, par exemple, reste un problème crucial : alors que les boulangeries équipées de certificats d’éligibilité devraient bénéficier de diesel à 425 FCFA par litre, elles achètent à la pompe au tarif de 755 FCFA. De plus, le coût des intrants comme la levure a explosé, passant de 20 000 FCFA par carton en 2019 à 26 000 voire 31 000 FCFA aujourd’hui.

Lors d’une rencontre le 14 janvier 2025 avec le Ministre du Commerce et de l’Industrie, la FNBS et le RBS ont exposé leurs préoccupations et proposé des solutions. Le ministre aurait exprimé sa volonté de les soutenir, mais les boulangers jugent insuffisant l’engagement actuel des autorités.

Ils appellent désormais à une action urgente du Premier ministre, qu’ils considèrent comme le mieux placé pour coordonner une réponse gouvernementale globale. « Les solutions doivent provenir du plus haut niveau », insiste Amadou Gaye.

Sans une application stricte des réglementations et une intervention décisive des autorités, les boulangers préviennent que le secteur risque une faillite généralisée. Ils exhortent les ministères concernés à collaborer pour assurer la survie d’un pan essentiel de l’économie sénégalaise.

Pour la FNBS et le RBS, il ne s’agit pas seulement de préserver les emplois et l’économie, mais également de garantir aux populations un accès à un produit de première nécessité dans des conditions conformes aux normes d’hygiène et de sécurité.

Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux : le Premier Président clarifie les conditions du droit de grève

Lors de la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, ce 16 janvier 2025, Mamadou Mansour Mbaye, Premier Président de la Cour suprême, a livré un discours détaillé sur le thème « Droit de grève et préservation de l’ordre public ». Cet événement, tenu en présence du Président de la République Bassirou Diomaye Faye, a été l’occasion de rappeler les principes encadrant ce droit constitutionnel au Sénégal, tout en insistant sur ses limites et les équilibres nécessaires pour protéger l’intérêt général.

Le Premier Président a souligné que le droit de grève, reconnu par l’article 25 de la Constitution, est un acquis fondamental pour les travailleurs. Cependant, il a insisté sur le fait que ce droit ne doit pas compromettre la liberté de travail, mettre en péril les entreprises ou perturber les services publics essentiels. Ce droit, fruit des luttes ouvrières historiques, est reconnu au niveau international par les conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), mais il reste encadré pour prévenir les abus et maintenir l’ordre public.

Pour être légitime, l’exercice du droit de grève doit respecter trois conditions principales. Tout d’abord, il doit s’agir d’un mouvement collectif et concerté de cessation de travail, en conformité avec les lois en vigueur. Une grève non autorisée ou ne respectant pas les procédures prévues peut justifier des sanctions disciplinaires, comme l’a confirmé un jugement du tribunal du travail hors classe de Dakar en 2021. Ensuite, les revendications doivent avoir un caractère professionnel, visant l’amélioration des conditions de travail ou le respect des droits des travailleurs. Les revendications à caractère politique ou fantaisiste ne relèvent pas de ce droit, comme l’a rappelé la Cour suprême dans une décision de 2013. Enfin, la grève ne doit pas entraîner une paralysie totale des services ou des entreprises. Pour garantir la continuité des activités essentielles, des mesures comme le service minimum ou les réquisitions peuvent être nécessaires.

Certaines professions, notamment celles qui assurent des services publics essentiels, comme les forces armées, la police, les douanes, la magistrature ou les services d’hygiène, sont soumises à des restrictions spécifiques concernant le droit de grève. Ces limitations visent à préserver l’impartialité, la neutralité et le bon fonctionnement des institutions, tout en garantissant la sécurité des citoyens.

Le Premier Président a également abordé les dispositifs mis en place pour encadrer les grèves dans des secteurs sensibles. Les mesures de service minimum, indispensables pour maintenir la sécurité et la santé publiques, ainsi que les réquisitions administratives, doivent être appliquées avec discernement. Il a rappelé que ces réquisitions doivent respecter le principe de proportionnalité, comme l’a précisé la Cour suprême dans un arrêt de 2023.

Mamadou Mansour Mbaye a conclu en réaffirmant que le droit de grève, bien qu’essentiel, doit être exercé de manière responsable. Il a insisté sur l’importance d’un dialogue social renforcé pour prévenir les conflits et sur la nécessité de respecter les principes de l’OIT, qui concilient défense des droits des travailleurs et préservation de l’ordre public. Cette rentrée solennelle a été l’occasion de réaffirmer l’engagement des institutions judiciaires sénégalaises à promouvoir un équilibre entre les droits constitutionnels et les impératifs collectifs, dans un contexte où les défis socio-économiques exigent une gestion rigoureuse et concertée des conflits sociaux.

Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux : des avancées sur les réformes issues des Assises de la Justice

Lors de la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, ce jeudi 16 janvier 2025, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a fait le point sur les progrès réalisés suite aux Assises de la Justice tenues en 2024. Ces assises avaient pour objectif de proposer des réformes ambitieuses pour moderniser et humaniser le système judiciaire sénégalais.

Le chef de l’État a annoncé la création d’un comité de rédaction des recommandations consensuelles, chargé de transformer les propositions issues des Assises en réformes concrètes. Ce comité a pour mission de garantir que les principes de l’État de droit soient mieux intégrés et appliqués par les acteurs du monde judiciaire.

« Ces commissions ont formulé des recommandations dont la mise en œuvre permettra d’humaniser le visage de la justice et de rendre plus performant le service public de la justice », a-t-il déclaré.

Le Président Faye a insisté sur la nécessité de rapprocher la justice des citoyens, rappelant qu’elle est rendue au nom du peuple. Il a souligné que le système judiciaire doit s’ouvrir aux critiques constructives et à la modernisation pour répondre aux attentes des Sénégalais.

« Le monde judiciaire doit nécessairement s’ouvrir, à l’instar de tous les corps de la République, au monde extérieur. Gardons-nous de la tentation de l’entre-soi et du repli, qui ne permettront jamais de bâtir une justice véritablement au service de la nation », a-t-il affirmé.

Le Président a également évoqué les grands défis auxquels le secteur judiciaire est confronté. Parmi eux figurent la nécessité d’une justice plus performante, équitable et accessible. Il a appelé les acteurs du système judiciaire à faire preuve de transparence et à collaborer avec les citoyens pour garantir une justice unificatrice.

Le chef de l’État a exprimé sa conviction que les conclusions des Assises permettront de relever les défis les plus urgents. Il a rappelé que ces réformes doivent non seulement moderniser les procédures judiciaires mais aussi renforcer la confiance du public dans le système judiciaire.

En clôturant son discours, le Président Diomaye a réitéré son engagement à accompagner les acteurs judiciaires pour faire du Sénégal un modèle en matière de respect de l’État de droit et de protection des droits fondamentaux.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°372 – du 16/01/2025

🔴 RETRAIT DES BASES MILITAIRES FRANÇAISES : 800 EMPLOIS SÉNÉGALAIS EN PÉRIL
🔴 RENTRÉE DES COURS ET TRIBUNAUX AUJOURD’HUI : BAPTÊME DU FEU POUR LE PRÉSIDENT DIOMAYE

🔴 SANCTIONS PÉCUNIAIRES CONTRE GRIS BORDEAUX ET ZARKO : LA MAIN LOURDE DU CNG
🔴 32es DE FINALE DE LA COUPE DU SÉNÉGAL : TFC ET HLM DE DAKAR QUITTENT L’AVENTURE

CONTRE-EXPERTISE DANS L’AFFAIRE WEST AFRICAN ENERGY : Ces résultats ouvrant la voie de l’innocence à Samuel Sarr

Un nouveau développement vient de survenir avec la publication du rapport de la contre-expertise dans l’affaire WAE (West African ENERGY). Un pré-rapport remet en question les conclusions initiales du cabinet Mazars et apporte des éléments en faveur de l’ancien ministre de l’Énergie, Samuel Sarr.

L’affaire “West African Energy”, qui oppose Samuel Sarr à Moustapha Ndiaye, est en train de prendre un nouveau tournant avec la publication du rapport de la contre-expertise. Ces résultats de la gestion de l’ex-ministre de l’Énergie sous Abdoulaye Wade pourraient changer la donne pour l’accusé, incarcéré pour « abus de biens sociaux ».
Le pré-rapport semble, en effet, remettre en cause les conclusions du cabinet Mazars, dont les accusations de malversations financières avaient conduit à l’incarcération de Samuel Sarr, d’après des sources du « Dakarois Quotidien ».
Ce rapport de la contre-expertise mandatée par le juge d’instruction, écarte la thèse d’un abus de biens sociaux, précisant que les anomalies relevées sont minimes et ne seraient en aucun cas à l’origine de pertes d’actifs ou de préjudices financiers pour West African Energy.
Il est également précisé que des pratiques et procédures administratives, parfois « non conformes sur le plan formel et à la réglementation en vigueur », ont été observées, mais elles sont qualifiées de « marginales ».
En parallèle, le rapport insiste sur le fait qu’il n’y a eu « ni perte d’actifs, ni manque à gagner » pour la société, et que, sur le fond, aucune « anomalie » dans les transactions effectuées par Samuel Sarr n’a été constatée.
Il convient de rappeler que l’objectif principal de cette contre-expertise était de déterminer si Samuel Sarr avait effectivement commis des fautes de gestion pratiques malhonnêtes ou actes illégaux. Selon les mêmes sources, bien que quelques divergences mineures aient été identifiées dans les procédures administratives et comptables, ces écarts ne justifient en aucun cas une mise en cause de l’ancien ministre. Le pré-rapport indique qu’il n’y a eu aucune exception notable ni écart significatif par rapport à la norme, ni dans le cadre légal, ni dans les conventions conclues par la société.

ACCUSATIONS CONTRE SAMUEL SARR

L’accusation portée par Moustapha Ndiaye, actionnaire de West African Energy, concernant un détournement de fonds estimé à plus de huit (8) milliards de francs CFA, est fermement réfutée par Samuel Sarr. Ce dernier, par le biais de ses avocats, a déjà présenté plusieurs documents aux enquêteurs pour prouver son innocence.
Ainsi, les conclusions de cette contre-expertise paraissent renforcer cette position et pourraient jouer un rôle crucial dans le dénouement de l’affaire.
En attendant que le juge d’instruction examine en détail les résultats de cette contre-expertise, les avocats de la défense expriment un optimisme prudent, affirmant que ce rapport pourrait constituer un élément décisif pour la libération de Samuel Sarr.
Si ces conclusions sont prises en compte, il est possible que l’ancien ministre puisse être exonéré des accusations qui pèsent contre lui. Toutefois, il reste à voir si le juge suivra ces recommandations.
La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°371 – du 15/01/2025

🔴 CONTRE-EXPERTISE DANS L’AFFAIRE WEST AFRICAN ENERGY : DES RÉSULTATS EN FAVEUR DE SAMUEL SARR
🔴 PLÉNIÈRE FIXÉE CE VENDREDI POUR LA LEVÉE DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE FARBA NGOM : POURQUOI CE « FAST-TRACK » ?

🔴 NOUVEAU REPORT DU CHAN 2025 : QUE D’OBSTACLES…
🔴 32e DE FINALE DE LA COUPE DU SÉNÉGAL : ÇA PASSE CRÈME POUR USO, THIÈS FC, POUT SC ET ASFA

Meurtre de Diary Sow à Malika : une marche citoyenne contre les violences faites aux femmes

La commune de Malika sera le théâtre d’une importante mobilisation citoyenne ce mardi 14 janvier 2025, en réponse au meurtre de Diary Sow, un drame qui a profondément ému la population sénégalaise. La Fédération des Groupements de Femmes de Malika, appuyée par plusieurs organisations de défense des droits des femmes, organise une marche populaire pour dénoncer les violences faites aux femmes et réclamer justice.

La marche débutera à 15 heures, avec un itinéraire symbolique retraçant les lieux clés de la commune. Le cortège partira de la maison familiale de Diary Sow, passera devant la Mairie de Malika, fera une halte à la Sous-préfecture pour un point de presse, avant de se terminer sur la plage de Malika, lieu où la victime avait l’habitude de se rendre.

« Les participantes seront vêtues de blanc, symbole de paix, et porteront un foulard orange, couleur représentant la lutte contre les violences faites aux femmes », précise le communiqué transmis à Ledakarois.sn.

Cet événement vise à interpeller les autorités locales et nationales sur les violences et discriminations que continuent de subir les femmes au Sénégal.

La Fédération des Groupements de Femmes de Malika appelle à une prise de conscience collective face à une situation qu’elle qualifie d’ »alarmante ». « Il est urgent que les violences basées sur le genre soient prises au sérieux par les pouvoirs publics et que des sanctions exemplaires soient appliquées contre les auteurs de ces actes ignobles », déclare une membre de la fédération.

Les organisatrices insistent également sur la nécessité d’une réforme judiciaire, afin de garantir une protection accrue des femmes victimes de violences.

Le meurtre de Diary Sow, survenu il y a quelques jours, s’inscrit dans une série de violences qui secouent le pays. Ce drame a ravivé le débat sur la sécurité des femmes et le manque de dispositifs de protection efficaces pour prévenir ces actes tragiques.

Des voix s’élèvent de plus en plus pour réclamer des actions concrètes de la part des autorités. Parmi les mesures proposées figurent le renforcement des lois sur les violences conjugales et sexuelles, la création de centres d’accueil pour les victimes, et la mise en place de campagnes de sensibilisation à grande échelle.

À travers cette marche, les organisatrices espèrent mobiliser toute la nation pour mettre fin aux violences faites aux femmes. « Nous invitons tout le monde, hommes et femmes, jeunes et vieux, à se joindre à nous pour dire non à la violence. Nous devons être unis pour protéger nos filles, nos sœurs, nos mères », lance une militante engagée.

La marche de Malika se veut également un hommage à Diary Sow, afin que sa mémoire soit honorée et que son cas serve d’exemple pour briser le silence autour des violences faites aux femmes au Sénégal.

« Plus jamais ça ! », conclut le communiqué.

Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom : la plénière fixée au vendredi 17 janvier

La levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom, figure influente et proche de l’ancien président Macky Sall, fait l’objet d’une procédure accélérée à l’Assemblée nationale. Une séance plénière décisive est prévue pour ce vendredi 17 janvier 2025, au cours de laquelle les députés seront appelés à voter sur cette question sensible.

Le processus a été enclenché suite à une demande officielle du ministre de la Justice, consécutive aux révélations du rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif). Ce document accablant met en lumière des soupçons de blanchiment de capitaux, de corruption, d’escroquerie sur les deniers publics et de trafic d’influence impliquant plusieurs personnalités, dont Farba Ngom.

Avant la plénière de vendredi, une commission ad hoc sera mise en place dès mercredi 15 janvier. Composée de députés issus des différents groupes parlementaires, cette commission aura pour mission d’étudier le dossier à charge et à décharge afin de garantir un débat équitable. Elle auditionnera également le député mis en cause, qui aura l’occasion de se défendre face aux accusations portées contre lui.

La commission ad hoc remettra son rapport avant la séance plénière. Si le vote est favorable à la levée de l’immunité parlementaire, Farba Ngom pourrait être poursuivi judiciairement et répondre des faits devant le pool judiciaire financier, qui a récemment ouvert une information judiciaire sur l’affaire des 125 milliards F CFA détournés.

Cette procédure intervient dans un contexte de réformes profondes de la gouvernance et de lutte contre la corruption sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye. Le chef de l’État a promis de ne protéger aucun responsable accusé de détournements de fonds publics, quelle que soit son appartenance politique. La levée de l’immunité de Farba Ngom est donc perçue comme un test pour la crédibilité des engagements pris en matière de reddition des comptes.

Cependant, ce dossier est également perçu comme une manœuvre politique par certains proches de l’ancien président Macky Sall, qui dénoncent une chasse aux sorcières ciblant les figures de son régime. Selon eux, le pouvoir actuel cherche à discréditer ses anciens alliés à travers des procédures judiciaires spectaculaires.

La séance plénière de vendredi s’annonce tendue, les débats autour de la levée de l’immunité de Farba Ngom suscitant de vifs échanges au sein de l’opinion publique. Les parlementaires devront trancher sur la question, et leur décision pourrait ouvrir la voie à un procès très médiatisé.

Le député Farba Ngom, connu pour son influence dans le nord du Sénégal et son rôle stratégique dans les campagnes électorales de Macky Sall, est accusé d’avoir profité de sa position pour obtenir des avantages financiers illicites. Il nie fermement les faits qui lui sont reprochés, affirmant être victime d’un acharnement politique.

En attendant la plénière, le Sénégal retient son souffle. L’issue de ce vote pourrait marquer un tournant majeur dans la lutte contre la corruption et la gestion des affaires publiques dans le pays.

Affaire des 125 milliards F CFA : Ibrahima Hamidou Dème alerte sur l’instrumentalisation de la justice

L’ouverture d’une information judiciaire dans l’affaire des 125 milliards F CFA continue de faire des vagues au Sénégal. Alors que les autorités judiciaires cherchent à recouvrer les fonds publics détournés, l’ancien magistrat Ibrahima Hamidou Dème met en garde contre une possible instrumentalisation de la justice par le pouvoir exécutif.

Dans une publication diffusée sur son compte Facebook ce mardi 14 janvier 2025, le juge Dème a rappelé que la justice doit rester indépendante et impartiale, même lorsqu’elle traite des affaires d’envergure impliquant des personnalités politiques de premier plan. Selon lui, l’urgence de rendre des comptes et de récupérer les deniers publics ne doit pas entraîner la justice à faillir à ses obligations fondamentales. Il a précisé que l’obligation de redevabilité doit s’inscrire dans le cadre d’une justice équitable, capable de garantir un procès impartial et conforme aux règles de l’État de droit.

L’ancien magistrat, spécialisé en droit pénal et en lutte contre la corruption, a exprimé ses préoccupations concernant les procédures en cours au niveau du Pool judiciaire financier. Il estime que cette structure, créée pour corriger les dérives de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), semble aujourd’hui suivre le même chemin d’une justice politisée. Selon lui, les enjeux liés à la gestion de cette affaire peuvent déboucher sur une dérive si les procédures judiciaires sont influencées par des considérations politiques.

Dimanche 12 janvier, le parquet financier a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire sous plusieurs chefs d’inculpation, notamment l’association de malfaiteurs, le blanchiment de capitaux, l’escroquerie portant sur les deniers publics, la corruption, le trafic d’influence et l’abus de biens sociaux. Cette annonce fait suite à un rapport élaboré par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), qui a révélé des irrégularités financières impliquant plusieurs entreprises et personnalités politiques.

Parmi les figures citées dans le rapport figure le nom de Farba Ngom, un ancien proche de l’ex-président Macky Sall. Face à ces révélations, le ministre de la Justice a officiellement saisi l’Assemblée nationale pour demander la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom. La requête devrait être présentée aux membres du bureau du Parlement ce mardi 14 janvier, lors d’une séance prévue à 16 heures. Cette procédure, si elle aboutit, pourrait permettre aux autorités judiciaires d’entendre le député et de poursuivre les enquêtes sur les accusations portées contre lui.

L’affaire des 125 milliards F CFA, qui fait l’objet d’une grande attention médiatique, est perçue par certains observateurs comme un test majeur pour la justice sénégalaise. Le traitement de ce dossier pourrait révéler si les institutions judiciaires sont en mesure de traiter des affaires sensibles de manière impartiale, sans céder à des pressions politiques.

Pour Ibrahima Hamidou Dème, il est essentiel que le Pool judiciaire financier travaille en toute indépendance afin d’éviter toute forme de manipulation politique. Dans sa publication, il rappelle que la crédibilité de la justice repose sur sa capacité à garantir des procès équitables, loin des ingérences extérieures. Il met en garde contre le risque de voir les procès judiciaires se transformer en outils de règlement de comptes politiques, au détriment de la véritable lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance.

Le magistrat, qui avait démissionné de la magistrature pour dénoncer les dérives du système judiciaire sénégalais, reste une voix influente dans le débat public sur l’indépendance de la justice. Son intervention récente s’inscrit dans une série de prises de position visant à rappeler que la justice doit demeurer le dernier rempart contre les abus de pouvoir et les violations des droits des citoyens.

L’ouverture de cette information judiciaire marque un tournant dans la lutte contre la corruption au Sénégal. Toutefois, elle soulève aussi des questions sur les limites de l’immunité parlementaire et le rôle des institutions judiciaires dans la régulation de la vie publique. Le traitement de cette affaire devra se faire dans la transparence afin d’éviter que cette affaire ne soit perçue comme une chasse aux sorcières visant des figures de l’ancien régime. Une gestion impartiale sera essentielle pour restaurer la confiance des citoyens dans le système judiciaire et garantir que la lutte contre la corruption ne soit pas dévoyée par des intérêts politiques.

Dans les prochains jours, l’attention se portera sur les décisions de l’Assemblée nationale concernant la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom. La manière dont cette affaire sera gérée par les autorités judiciaires et les responsables politiques constituera un indicateur crucial de l’état de l’État de droit au Sénégal. La vigilance des citoyens, des organisations de la société civile et des observateurs internationaux sera essentielle pour veiller à ce que les procédures soient menées de manière transparente et conforme aux normes internationales en matière de justice et de droits humains.

RETRAIT DES ÉLÉMENTS FRANÇAIS DU SÉNÉGAL : Jean-Marie Bockel dévoile les origines de l’initiative

L’initiative de retrait des bases militaires françaises du Sénégal continue de susciter de vives discussions entre les autorités françaises et sénégalaises. Jean-Marie Bockel, envoyé spécial du président français Emmanuel Macron pour le continent africain, a récemment apporté des précisions

Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, Jean-Marie Bockel a expliqué que lors d’une rencontre entre les deux chefs d’État sénégalais et français, le président de la République sénégalais, Diomaye Faye, avait demandé du temps pour étudier la question du retrait des militaires français. « [Macron] a demandé à [Diomaye] s’il souhaitait le départ des éléments français. Ce à quoi le président sénégalais a répondu qu’il fallait lui laisser le temps d’étudier la question », a précisé Jean-Marie Bockel.
Bien que lors de sa campagne présidentielle et dans ses discours en fin d’année, Bassirou Diomaye Faye se soit montré clair sur la nécessité de voir les troupes françaises quitter le Sénégal, cette rencontre avec Emmanuel Macron semble avoir suscité une forme de réflexion supplémentaire de la part du président sénégalais. Bockel a indiqué que, « le 20 juin dernier, Emmanuel Macron et Bassirou Diomaye Faye se sont rencontrés. Le président français a demandé à son homologue s’il souhaitait le départ des éléments français. Ce à quoi le président sénégalais a répondu qu’il fallait lui laisser le temps d’étudier la question – c’est aussi ce qu’avaient dit les ministres que j’ai pu rencontrer. Le climat autour de ces discussions était plutôt bon. Puis le temps a passé, et les déclarations que l’on connaît ont été faites ».
Ce changement de ton a conduit l’Élysée à prendre des mesures concrètes, comme l’a souligné Jean-Marie Bockel : « Dès lors, nous allons mettre en œuvre le retrait des éléments français du pays ».
Cette initiative intervient dans un contexte global de réajustement des relations militaires entre la France et ses anciennes colonies africaines, notamment après des déclarations controversées du président Macron concernant la présence militaire française sur le continent. Ces propos ont particulièrement heurté les dirigeants africains. Le Sénégal, aux côtés du Tchad, a été l’un des premiers à réagir fermement, en démentant et en critiquant les propos du président français. Ousmane Sonko, Premier ministre, a adressé une réponse cinglante à Macron.
Interrogé sur ces réactions, Jean-Marie Bockel a expliqué que ces critiques étaient légitimes, tout en faisant une distinction entre le fond et la forme des propos. « C’est leur droit, mais il y a le fond et la forme », a-t-il affirmé. Il a ajouté : « Sur le fond, je suis d’accord avec ce qu’a dit le président de la République qui s’adressait, il faut le rappeler, aux opinions publiques africaines, mais aussi françaises. Il était normal qu’il exprime de l’amertume, voire une certaine exaspération vis-à-vis des discours tenus par certains pays, notamment au Sahel. Ce sont leurs dirigeants qui ont fait appel à l’armée française. Des soldats français sont morts au Mali ; j’en sais quelque chose, mon propre fils en fait partie ».
Pour Bockel, la France n’a pas à se soumettre aux désirs de tous les pays africains, mais a également le droit de défendre ses positions et d’exprimer ses désaccords. « Nous ne pouvons pas toujours être dans la repentance ou le mea culpa. Nous avons aussi le droit d’exprimer nos désaccords », a-t-il conclu.
Le retrait des troupes françaises du Sénégal s’inscrit dans une dynamique plus large de réajustement des relations franco-africaines, et ce dossier reste une priorité pour l’Élysée.
Depuis fin octobre 2024, « Le Dakarois Quotidien » a travaillé sur le projet de retrait des troupes françaises du Sénégal nourri par l’Élysée. Le 24 octobre, le journal avait déjà abordé les premières discussions sur ce retrait lors d’un Conseil de défense tenue par Paris, avant de revenir sur le sujet dans ses numéros du 29 novembre et du 7 janvier 2025.


Ledakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°370 – du 14/01/2025

🔴 PRIMAUTÉ SUR L’INITIATIVE DE RETRAIT DES BASES MILITAIRES FRANÇAISES DU SÉNÉGAL : L’ÉLYSÉE NE LÂCHE PAS L’AFFAIRE !
🔴 RÉCEPTION DU RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES : SONKO DRESSE UN TABLEAU SOMBRE

🔴 TENSIONS À L’ASC HLM DE DAKAR : LES DIRIGEANTS SE DÉCHIRENT
🔴 RÉAMÉNAGEMENT DU STAFF TECHNIQUE DE LINGUÈRE : AMARA TRAORÉ NOMMÉ MANAGER SPORTIF

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°369 – du 13/01/2025

🔴 RÉSEAU DE BLANCHIMENT DE CAPITAUX, FINANCEMENT DU TERRORISME, PROLIFÉRATION DES ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE : LE PARQUET FINANCIER À LA CHASSE
🔴 ENTREPRISES ÉTRANGÈRES DE TRANSFERT D’ARGENT : MAMADOU DJIGO PRÔNE LA NATIONALISATION

🔴 LUTTE / VICTOIRE DE ZARCO : GRIS ENVOYÉ À LA RETRAITE
🔴 ÉLIMINATOIRES COUPE DU MONDE U17 / MATCH CONTRE LA CÔTE D’IVOIRE : LES « LIONCELLES » TENUES EN ÉCHEC

Blanchiment de capitaux : 125 milliards de FCFA en jeu, le parquet financier ouvre une enquête pour démanteler un vaste réseau

Le Parquet du Pool judiciaire financier a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire sur un important réseau de blanchiment de capitaux, suite aux rapports transmis par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF). Cette affaire, qui pourrait devenir l’un des plus grands scandales financiers au Sénégal, porte sur des transactions suspectes estimées à plus de 125 milliards de FCFA, réalisées via des sociétés écrans et des mécanismes financiers sophistiqués.

Selon les premiers éléments de l’enquête, les fonds en question auraient transité par des circuits bancaires complexes, notamment à travers des sociétés fictives enregistrées à l’étranger. Ces entités auraient servi à dissimuler l’origine des capitaux, tout en facilitant leur réinjection dans l’économie nationale à travers divers projets et acquisitions immobilières.

Les transactions concernées soulèvent des doutes sur leur origine licite. Les autorités soupçonnent une collusion entre certains hommes d’affaires locaux et des partenaires étrangers, qui auraient utilisé ces fonds à des fins de corruption, d’escroquerie sur deniers publics, et de financement d’activités illégales.

L’enquête s’appuie sur la loi n° 2024-08 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, adoptée récemment pour renforcer le cadre juridique sénégalais en matière de crimes financiers. Cette législation permet une coopération accrue entre les services judiciaires, les autorités fiscales, et les institutions bancaires pour identifier, geler et saisir les avoirs suspects.

En vertu de cette loi, le Parquet a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire sous plusieurs chefs d’inculpation, notamment :

  • Blanchiment de capitaux
  • Corruption
  • Escroquerie sur deniers publics
  • Abus de biens sociaux

Ces chefs d’accusation visent à démanteler le réseau criminel et mettre un terme aux pratiques frauduleuses qui fragilisent l’économie sénégalaise.

La CENTIF a joué un rôle clé dans la détection de ces transactions suspectes. Grâce à son système de surveillance renforcée des flux financiers, elle a pu repérer des mouvements de fonds anormaux entre plusieurs banques et sociétés.

Le rapport transmis au Parquet indique que certaines des personnes impliquées pourraient être liées à des personnalités influentes dans les milieux d’affaires et politiques. La CENTIF recommande ainsi une enquête approfondie pour établir la traçabilité des fonds et identifier l’ensemble des bénéficiaires finaux.

Cette affaire intervient dans un contexte où les institutions internationales appellent les pays africains à renforcer leur cadre de lutte contre les flux financiers illicites, estimés à plus de 88 milliards de dollars par an sur le continent. Le Sénégal, qui souhaite préserver sa crédibilité sur la scène financière internationale, entend montrer sa détermination à combattre le blanchiment d’argent et à renforcer la transparence économique.

Le Parquet financier a assuré que toutes les personnes impliquées seront entendues et poursuivies en cas de preuve de participation à ces pratiques illégales. Des mandats d’arrêt internationaux pourraient également être lancés si des complices étrangers sont identifiés.

Cette affaire pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les crimes financiers au Sénégal. Les autorités envisagent de mettre en place de nouvelles mesures, notamment un registre public des bénéficiaires effectifs des sociétés, afin de mieux identifier les propriétaires réels des entités juridiques opérant dans le pays.

Le ministre des Finances a également annoncé des discussions pour renforcer les contrôles sur les transactions transfrontalières et imposer des obligations de transparence plus strictes aux banques et aux établissements financiers.

Alors que l’enquête ne fait que commencer, l’opinion publique et les médias suivent de près cette affaire. Le dossier du blanchiment des 125 milliards de FCFA pourrait révéler des ramifications insoupçonnées, mettant en lumière des failles dans le système de régulation financière du pays.

Pour l’heure, les autorités judiciaires se veulent rassurantes. Elles affirment être déterminées à aller jusqu’au bout pour démanteler ce réseau et récupérer les fonds détournés, tout en garantissant que les personnes impliquées seront traduites en justice.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°368 – du 11 ET 12/01/2025

🔴 PRÉVISIONS DE LA DPBEP (2025-2027) SUR LA CONSOMMATION : LE COÛT DE LA VIE N’EST PAS PRÊT DE BAISSER !
🔴 DÉCLARÉ DÉSERTEUR PUIS RADIÉ APRÈS LA PERTE DE SON ŒIL : LE CAPORAL OUSSEYNOU FALL INTERPELLE LE CHEF DE L’ÉTAT

🔴 NOUVEAU FORMAT DE LA 12e ÉDITION : LA COUPE DE LA LIGUE EXCLUSIVE AUX U20
🔴 REPORT DU MATCH CONTRE GUÉDIAWAYE FC PAR LA LSFP : LES SUPPORTERS PIKINOIS EXPRIMENT LEUR RAS-LE-BOL

Accident des Blowmen causant la mort du jeune mécanicien sur la VDN : le chauffeur écope d’un an de prison ferme, les 6 autres libres

Le verdict est tombé dans l’affaire de l’accident tragique survenu le 28 décembre 2024, sur la VDN 3, ayant causé la mort d’un jeune mécanicien. Le Tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye a rendu sa décision ce vendredi 10 janvier 2025. Ismaël Camara, âgé de 21 ans, a été condamné à un an de prison ferme et à une amende de 500 000 F CFA. Il a été reconnu coupable d’homicide involontaire, de mise en danger de la vie d’autrui, de détention et d’usage de drogue, ainsi que de conduite sous l’emprise de stupéfiants.

Le drame s’est produit sur la VDN 3, entre Tivaouane Peul et les Parcelles Assainies. Pape Conté, un jeune mécanicien, se trouvait sur le trottoir lorsqu’il a été violemment percuté par une Ford Taurus noire conduite par Ismaël Camara. Selon les témoignages recueillis lors de l’audience, le véhicule roulait à vive allure lorsque le choc s’est produit. La victime a été traînée sur près de 300 mètres, une scène insoutenable qui a choqué les témoins présents.

Le tribunal a reconnu Ismaël Camara coupable des infractions graves qui lui étaient reprochées. Le jeune homme, qui se trouvait sous l’emprise de stupéfiants au moment des faits, a admis avoir consommé de la drogue avant de prendre le volant. Cette circonstance aggravante a été déterminante dans le prononcé de sa peine. En plus de la peine d’emprisonnement, il devra s’acquitter d’une amende de 500 000 F CFA.

Les six autres personnes présentes dans le véhicule, trois garçons et trois filles, ont été relaxées. Le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour les incriminer. Ils ont donc bénéficié d’une liberté au bénéfice du doute.

Cet accident mortel a ravivé les débats sur la sécurité routière et la responsabilité des conducteurs sous influence. La consommation de substances illicites au volant constitue un danger majeur, et cet incident tragique en est une illustration dramatique.

La famille de Pape Conté, profondément affectée par cette perte, espérait une peine plus sévère pour le principal accusé. Dans une déclaration à la presse, un proche de la victime a exprimé sa déception tout en affirmant que la famille respectait la décision de la justice.

Ce drame relance également la nécessité de renforcer les contrôles sur les routes, notamment en ce qui concerne la consommation de stupéfiants. Plusieurs associations de sécurité routière appellent à une vigilance accrue et à des campagnes de sensibilisation sur les dangers de la conduite sous l’influence de drogues ou d’alcool.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°367 – du 10/01/2025

🔴 VALIDATION DES DÉPENSES D’INVESTISSEMENT PAR OUSMANE SONKO : À QUOI SERT CHEIKH DIBA ?
🔴 UN MORT ET DES BLESSÉS GRAVES À KOUNGHEUL : CONFLIT SANGLANT ENTRE BERGERS ET AGRICULTEURS

🔴 PRÉPARATION MONDIAL BEACH SOCCER / MALGRÉ DEUX VICTOIRES : NGALLA SYLLA RESTE SUR SA FAIM
🔴 PLAIDOYER POUR UN COMITÉ NATIONAL DE PROMOTION DEPUIS 2 ANS : LA FÉDÉRATION SÉNÉGALAISE DES SPORTS DES SOURDS DEMANDE UNE RECONNAISSANCE

Air Sénégal dans la tourmente : les dessous troublants d’un audit interne explosif qui secoue la compagnie nationale

Air Sénégal, longtemps perçue comme un symbole de fierté nationale, traverse une zone de turbulences sans précédent. Selon un rapport explosif révélé par L’Observateur, l’audit interne initié par le nouveau Directeur général, Cheikh Tidiane Ndiaye, a mis en lumière une gestion chaotique et des pratiques frauduleuses, menaçant à la fois l’image et la santé financière de la compagnie.

Dès sa prise de fonction en août dernier, Cheikh Tidiane Ndiaye a montré une volonté ferme de redresser Air Sénégal. Pour cela, il a instauré un comité d’audit interne chargé de scruter les moindres recoins de la gestion. Résultat ? Un rapport accablant dévoile des irrégularités majeures, notamment la mauvaise gestion du programme Staff Travel. Cet avantage réservé aux employés et leurs ayants droit aurait été détourné à des fins lucratives.

Selon L’Observateur, des billets, initialement destinés au personnel, ont été vendus à des tiers externes, engendrant des pertes financières importantes. Les coupables ? Des agents indélicats, dont l’un, responsable des ventes, a déjà été licencié. Mais ce n’est pas tout : certains responsables auraient autorisé des achats massifs de billets en classe affaires sur d’autres compagnies, au détriment des finances d’Air Sénégal.

La Direction générale, indignée, a promis des mesures drastiques : « Ces sommes seront recouvrées, et les responsables traduits en justice. »

Un autre scandale épinglé par l’audit concerne l’organisation du Hadj 2024. Ce projet, censé générer des revenus substantiels, s’est soldé par des pertes estimées à plusieurs milliards de francs CFA.

Selon L’Observateur, les auditeurs dénoncent une gestion désastreuse et des frais de mission non justifiés. « Les perdiems ont été perçus pour des durées prolongées alors que les vols avaient été écourtés », rapporte le journal.

Face à ce désastre, des investigations supplémentaires sont en cours pour identifier les véritables responsables.

La situation à Abidjan illustre un autre pan de la crise. Selon L’Observateur, le chef d’escale a été épinglé pour des pratiques tarifaires douteuses, notamment l’application de tarifs réduits non autorisés ou des annulations illégales de pénalités. Ces abus, qualifiés de « Goshow » dans le jargon aérien, ont provoqué des désordres tarifaires et des pertes financières.

Conséquence : le licenciement immédiat du chef d’escale d’Abidjan, une décision qui s’inscrit dans une série de sanctions disciplinaires engagées par la direction.

Pour Tidiane Ndiaye, ces révélations ne marquent que le début d’une lutte acharnée pour assainir les finances et redorer le blason d’Air Sénégal. Mais les défis sont de taille. Comme le note L’Observateur, le redressement de la compagnie ne passera pas uniquement par des mesures disciplinaires. « Il faudra également instaurer une éthique de gouvernance irréprochable et renforcer les mécanismes de contrôle. »

L’avenir d’Air Sénégal reste incertain, mais les nouvelles réformes visent à restaurer la confiance des Sénégalais et à assurer la pérennité de la compagnie nationale.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°366 – du 09/01/2025

🔴 COLÈRE NOIRE DES TAXIMEN ET « JAKARTAMEN » : LE SECTEUR DES TRANSPORTS GRIPPÉ
🔴 BÂTIMENTS ET TRAVAUX PUBLICS AU 3e TRIMESTRE 2024 (ANSD) : GRIMPÉE DES COÛTS DE CONSTRUCTION

🔴 ORGANISATION DES JOJ DAKAR 2026 : SONKO EN CHARGE DE LA TRÉSORERIE

Thiaroye : 4 dealers arrêtés avec 480 kg de drogue par la gendarmerie

La lutte contre le trafic de stupéfiants s’intensifie au Sénégal. La gendarmerie nationale, sous l’impulsion du Haut commandement, a renforcé les opérations de surveillance sur tout le territoire national. Cette stratégie a porté ses fruits à Thiaroye-sur-Mer, où un important réseau de trafiquants de drogue a été démantelé par la brigade territoriale de Thiaroye, dirigée par l’adjudant-chef Abdoulaye Kébé.

Dans la nuit du 7 au 8 janvier 2025, les gendarmes ont intercepté un groupe de trafiquants qui tentaient de débarquer une importante cargaison de chanvre indien sur la plage de Thiaroye-sur-Mer, près du quai de pêche Sénégal. La saisie s’élève à 480 kg de drogue conditionnés dans huit sacs, dont quatre de 50 kg et quatre de 70 kg, selon les informations fournies par le lieutenant-colonel Ibrahima Ndiaye, chef de la DCRP (Division des contrôles et recherches policières).

Les investigations ont permis l’interpellation de quatre individus soupçonnés d’être les principaux acteurs de ce trafic de drogue. Les gendarmes ont également saisi deux véhicules de marque Citroën et un scooter, qui auraient servi à transporter la drogue.

Cette opération a été menée par les éléments de la compagnie de gendarmerie de Keur Massar, dirigée par le chef d’escadron Kalaw Tine, qui a salué la vigilance de ses équipes.

Cette intervention n’est pas la première réalisée à Thiaroye-sur-Mer en ce début d’année. Dans la nuit du 3 au 4 janvier 2025, la même unité avait déjà intercepté 100 kg de chanvre indien, également sur la plage de Thiaroye. Ce jour-là, un trafiquant avait été arrêté avec deux sacs de drogue conditionnés.

En seulement quatre jours, les gendarmes ont réussi à saisir un total de 580 kg de chanvre indien dans la même zone.

Les plages de Thiaroye-sur-Mer semblent être devenues un point de transit privilégié pour les trafiquants de drogue. Situées à proximité du port et facilement accessibles, elles offrent une porte d’entrée discrète pour le débarquement des cargaisons de chanvre indien provenant, selon les enquêteurs, de la sous-région.

Les autorités locales, conscientes du danger que représente ce trafic pour les populations, ont promis de maintenir la pression sur les réseaux de trafiquants.

La gendarmerie nationale a profité de cette nouvelle saisie pour rappeler aux populations l’importance de signaler tout comportement suspect. Les citoyens peuvent contacter les forces de l’ordre via les numéros verts 123 ou 800 00 20 20, disponibles gratuitement.

Taxawu Senegaal dénonce une justice à deux vitesses dans l’affaire de l’incendie de son siège

La coalition Taxawu Senegaal a vivement critiqué, ce mercredi 8 janvier, l’absence d’avancées dans l’enquête sur l’incendie criminel qui a ravagé son siège. À travers un communiqué, Khalifa Sall et ses camarades dénoncent ce qu’ils considèrent comme une « politique de deux poids, deux mesures », mettant en danger la confiance des citoyens envers les institutions judiciaires du Sénégal.

Deux mois après l’incendie, Taxawu Senegaal déplore que les responsables de cet acte « lâche et abject » n’aient toujours pas été arrêtés, alors que des preuves, notamment des images des assaillants et des enregistrements de menaces explicites, sont à la disposition des enquêteurs. « Rien ne justifie que des criminels, identifiables et liés à cet acte volontaire, puissent bénéficier d’une impunité scandaleuse », s’indignent-ils.

Le communiqué interpelle directement la gendarmerie, affirmant qu’elle ne doit pas céder à des « pressions politiques » qui nuisent à son impartialité et à l’intégrité du système judiciaire sénégalais. La coalition exige que toute la lumière soit faite sur cet acte criminel et que les coupables soient traduits en justice.

Taxawu Senegaal compare l’inertie autour de son dossier à la célérité dont les autorités ont fait preuve dans l’affaire des 81 gardes rapprochés de la coalition Sàmm Sa Kàddu. Ces derniers avaient été arrêtés, jugés et condamnés en un temps record après des incidents survenus durant la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre dernier. « Ce contraste saisissant met en évidence une inégalité flagrante dans le traitement des dossiers judiciaires », souligne le communiqué.

La coalition y voit une « balafre aux principes d’équité et de justice » qui devraient régir une République. Elle dénonce également un verdict injuste dans le dossier de ses jeunes militants, certains ayant passé deux mois en détention à la prison de Saint-Louis.

Malgré cette situation, Taxawu Senegaal se dit déterminée à poursuivre son combat pour que justice soit rendue. « Nous n’aurons de répit que lorsque les auteurs de cet acte odieux auront été identifiés, arrêtés et condamnés », martèle la coalition. Elle se réjouit toutefois du retour de plusieurs jeunes militants après leur détention et renouvelle son soutien à ceux qui restent encore privés de liberté ainsi qu’à leurs familles.

En conclusion, Taxawu Senegaal interpelle les autorités judiciaires et les forces de l’ordre à agir avec impartialité et rigueur pour restaurer la confiance des citoyens envers les institutions. « Une République ne peut fonctionner durablement sans une justice équitable et indépendante », rappelle la coalition.

Barthélémy Dias dénonce une justice « domestiquée » et accuse le régime en place

Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi, Barthélémy Dias, ancien maire de Dakar et figure de la coalition Sàmm Sa Kàddu, a vivement critiqué le pouvoir judiciaire et le régime en place. Ces déclarations interviennent après la condamnation à des peines fermes de plusieurs membres de la sécurité de sa coalition, arrêtés pendant la campagne électorale pour les législatives anticipées.

Barthélémy Dias n’a pas mâché ses mots à l’égard du système judiciaire sénégalais. Il a directement interpellé l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), dénonçant une justice qu’il accuse de manquer d’indépendance. « Il ne faudrait pas demain qu’on vienne vous dire que vous êtes un corps constitué, que vous avez une immunité et que vous êtes protégés. Vous êtes des Sénégalais comme tous les autres et, au besoin, vous avez des comptes à rendre », a-t-il martelé.

L’ancien maire est allé jusqu’à imputer à la justice une responsabilité dans les tragédies politiques passées, notamment en évoquant les 80 morts enregistrés lors de la dernière alternance politique. « Une justice qui refuse de s’assumer et qui, dans son inaction ou son obéissance aveugle, est à l’origine de certaines émeutes meurtrières », a-t-il affirmé.

Sans nommer explicitement la cible de ses critiques, Barthélémy Dias s’en est pris à un dirigeant qu’il qualifie de « petit mec » : « En pleine campagne électorale, il a décidé que

je ne devais pas battre campagne, sous prétexte qu’il était fâché. » Il accuse ce dernier d’avoir orchestré des arrestations arbitraires et donné des instructions illégales pour entraver ses activités politiques.

Barthélémy Dias a également dénoncé ce qu’il perçoit comme une volonté manifeste de l’exécutif d’utiliser la justice à des fins de répression politique. Selon lui, ces arrestations visaient à le réduire au silence parce qu’il « mettait à nu le mensonge, l’incompétence et la manipulation de certains responsables à la tête du pays ».

Visiblement déterminé, l’ancien maire de Dakar a fait preuve d’une posture défiante. « J’ai traversé pire que ça, et je vous promets qu’il me verra bientôt. Il ne m’impressionne pas », a-t-il déclaré. Évoquant la croyance religieuse, il a rappelé que « la vie est une boule qui tourne » et a laissé entendre que ceux qui abusent de leur pouvoir devront un jour rendre des comptes.

Barthélémy Dias a conclu son intervention par un message aux magistrats sénégalais. « Il y a des magistrats dans ce pays qui comprennent ce que les Sénégalais attendent d’eux. Nous voulons une justice indépendante, qui dit le droit, et non une justice apprivoisée et domestiquée », a-t-il lancé.

Cette sortie musclée de Barthélémy Dias intervient dans un climat politique tendu, marqué par des accusations mutuelles entre l’opposition et le pouvoir. Les législatives anticipées, dont la campagne a été émaillée de violences et d’arrestations, témoignent de la polarisation croissante de la scène politique sénégalaise.

En remettant en question l’impartialité de la justice et en dénonçant ce qu’il perçoit comme une instrumentalisation des institutions, l’ancien maire de Dakar s’affirme comme l’un des principaux opposants au régime. Reste à voir comment ses accusations seront accueillies par l’opinion publique et les autorités concernées.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°365 – du 08/01/2025

🔴 BAISSE DU TAUX D’EMPLOI (-1,6 point) ET DES AIDES SOCIALES (-1,9%) : LA MISÈRE GAGNE DU TERRAIN
🔴 CONDAMNATION DES MEMBRES DE « SAM SA KADDU » : BARTH’ PROMET LA GÉHENNE

🔴 SANCTIONNÉ POUR 2 MATCHS À HUIS CLOS PAR LA LSFP APRÈS LA LOURDE SENTENCE DE LA CAF : LE JARAAF MAUVAIS JOUEUR
🔴 LIGUE 2 / « INSUFFISANCES DE RÉSULTATS » : L’AS SALOUM SE SÉPARE DE SON COACH

Condamnation de ses gardes du corps : Barthélémy Dias accuse le PM – « C’est une prise d’otage… »

Le maire de Dakar, Barthélémy Dias, est monté au créneau pour condamner avec fermeté le verdict rendu par le tribunal de grande instance de Saint-Louis concernant les 80 personnes arrêtées lors des affrontements à Sor. Ces individus, essentiellement composés de gardes du corps assurant la sécurité des leaders de la coalition Sàmm Sa Kàddu, ont été jugés et condamnés à des peines allant de la relaxe à de lourdes sanctions pénales.

Dans une déclaration faite ce mardi, Barthélémy Dias n’a pas caché son indignation face à ce qu’il qualifie de « prise d’otages » orchestrée par les plus hautes autorités de l’Etat. Selon lui, ces arrestations sont injustifiées et constituent une nouvelle forme de répression politique visant à intimider les opposants.

Barthélémy Dias est revenu sur les circonstances entourant ces arrestations en affirmant qu’il n’existe aucune vidéo ni preuve tangible pouvant attester de la culpabilité des personnes condamnées. « Ce qui s’est passé est grave. Ces jeunes n’ont fait que leur devoir en assurant la sécurité de nos leaders durant la campagne. Aujourd’hui, on les condamne sans la moindre preuve de leur implication dans des actes répréhensibles », a-t-il déclaré.

Le maire de Dakar a aussi pointé du doigt les irrégularités constatées dans le procès, notamment le manque d’impartialité du tribunal et l’absence de considération pour les droits des accusés. « C’est un procès politique visant à affaiblir notre coalition. Ils veulent nous faire taire, mais nous ne céderons pas », a-t-il martelé.

Barthélémy Dias n’a pas manqué de pointer un doigt accusateur vers le Premier ministre, qu’il tient pour principal responsable de cette situation. « Ce verdict n’est pas l’œuvre de la justice, c’est un coup de force orchestré par le Premier ministre. Nous sommes face à un gouvernement qui instrumentalise la justice pour faire taire l’opposition », a-t-il dénoncé.

Le maire de Dakar a promis de ne pas rester les bras croisés face à cette situation. « Nous allons répondre par des actes forts. Cette injustice ne passera pas sans conséquences. Nous allons mobiliser la population pour exiger la libération de nos camarades et faire barrage à cette dictature rampante », a-t-il prévenu.

Ce discours de Barthélémy Dias intervient alors que la tension politique est à son comble au Sénégal. Plusieurs leaders de l’opposition ont exprimé leur solidarité avec les personnes condamnées et envisagent de lancer une grande mobilisation dans les prochains jours pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une chasse aux sorcières politique.

Triste virée mortelle : les “Blowmen” de la VDN 3 devant la justice

L’accident tragique survenu le 27 décembre 2023 sur la VDN 3, à Guédiawaye, a plongé le Sénégal dans la stupeur. Ce drame, impliquant un groupe de jeunes surnommé les “Blowmen”, a coûté la vie à Mamadou Konté, un mécanicien de 19 ans. Aujourd’hui, les sept membres de cette bande, dont le conducteur et artiste Ismaila Camara, répondent de leurs actes devant le tribunal de Pikine-Guédiawaye.

La soirée du 27 décembre devait être un moment de fête pour Ismaila Camara, musicien de 21 ans, et ses amis. À bord d’une Ford Taurus louée, le groupe, composé de trois garçons et trois filles, s’était lancé dans une virée nocturne, animée par de la musique forte, des acrobaties dangereuses au volant et la consommation de substances illicites.

Selon L’Observateur, la situation a basculé lorsque, roulant à une vitesse de 80-90 km/h avec un pneu de secours défectueux, Ismaila Camara a perdu le contrôle de son véhicule près du palais de justice de Pikine-Guédiawaye. Mamadou Konté, un piéton présent sur les lieux, a été violemment percuté et traîné sur 300 mètres. L’impact a été fatal, laissant la communauté locale sous le choc.

L’enquête a révélé les circonstances aggravantes entourant l’accident. Ismaila Camara, qui conduisait sous l’emprise de benzodiazépines et d’ecstasy, est accusé d’homicide involontaire et de mise en danger de la vie d’autrui. Les analyses toxicologiques ont confirmé la consommation de drogues par le conducteur et deux de ses complices, Amady Ba et Issa Mballo.

Le tribunal de Pikine-Guédiawaye a requis une peine de cinq ans de prison ferme et une amende de 500 000 FCFA contre Ismaila Camara. Ses deux complices masculins risquent également six mois de prison ferme pour complicité d’homicide involontaire et usage de stupéfiants. Les trois jeunes filles présentes dans le véhicule ont, quant à elles, été relaxées, leur implication directe dans les faits n’ayant pas été établie.

Ce procès, suivi avec attention, met en lumière les dangers liés aux comportements irresponsables et à la consommation de substances illicites parmi une partie de la jeunesse sénégalaise. La famille de Mamadou Konté, absente à l’audience, réclame justice pour leur fils, victime innocente d’une soirée qui aurait dû rester festive.

Le délibéré de cette affaire dramatique est attendu pour le 10 janvier. En attendant, elle reste un rappel brutal des conséquences irréversibles de l’insouciance et de l’irresponsabilité sur la route, interpellant à la fois les jeunes et les autorités sur la nécessité de prévenir de telles tragédies.

RETRAIT DES TROUPES MILITAIRES FRANÇAISES : Sonko arrache l’initiative à Macron

Le 24 octobre 2024, avant même les annonces officielles faites par les présidents Diomaye Faye du Sénégal et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, « Le Dakarois Quotidien » a révélé en exclusivité la décision de Paris de retirer ses bases militaires des anciennes colonies françaises. Cette initiative, mûrie depuis plusieurs années, a été décidée lors d’un Conseil de défense qui a eu lieu en octobre 2024.
Face à la montée du sentiment anti-français et au développement du populisme et du nationalisme en Afrique francophone, la France, déjà fragilisée économiquement par la pandémie de Covid-19, a jugé nécessaire de revoir sa stratégie militaire sur le continent africain.
Dans un discours ce lundi, Emmanuel Macron a affirmé que cette décision était le fruit de longues négociations avec les chefs d’État africains.
Cependant, cette version des faits a été vivement contestée par le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko. Intervenant à la suite des déclarations de Macron, Sonko a réfuté l’idée d’une négociation ouverte et équitable.
Le « Dakarois Quotidien » vous présente ci-dessous les détails du discours de Macron ainsi que la réaction musclée de Sonko.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°364 – du 07/01/2025

🔴 DISCOURS DE MACRON SUR LA NÉGOCIATION DU RETRAIT DES BASES MILITAIRES FRANÇAISES : SONKO CONTESTE L’INITIATIVE ÉLYSÉENNE
🔴 DÉMISSION DE RAKY KANE : BAH DIAKHATÉ APPELLE LES « APÉRISTES » À SUIVRE SON EXEMPLE

🔴 ÉQUIPE NATIONALE DE FOOTBALL : PAPE THIAW OUVRE LA « TANIÈRE » AUX SPÉCIALISTES LOCAUX
🔴 CHAN 2025 / TIRAGE AU SORT : LES ADVERSAIRES DU SÉNÉGAL DÉVOILÉS LE 15 JANVIER


Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°363 – du 06/01/2025

🔴 LYNCHAGE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX : SONKO MET LES POINTS SUR LES « i »
🔴 VENTE DE LA MAISON DE FONCTION DU PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE : MBAYE DIONE « LAVE » MOUSTAPHA NIASS

🔴 LUTTE / FACE À FACE GRIS BORDEAUX – ZARCO : LA GUERRE DES MOTS
🔴 FINALES ZONE 3 DE L’OGDAM : LES ASC KANSALA ET KASSUMAY CHAMPIONNES !

Nomination polémique au CNRA : Ousmane Sonko met en garde les membres de Pastef contre les dérives

Le président du parti Pastef, Ousmane Sonko, s’est exprimé ce dimanche pour clarifier sa position face à la polémique suscitée par la nomination de Dr Aoua Bocar Ly Tall comme membre du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Cette nomination a provoqué des réactions vives parmi certains membres et sympathisants de Pastef, qui ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux.

Face à cette situation, Ousmane Sonko a tenu à recadrer ses partisans, rappelant que le respect des institutions doit primer sur les considérations partisanes.

Dans son intervention, le leader de Pastef a appelé à la responsabilité et à la retenue au sein de son parti. Il a tenu à souligner que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, agit en tant que chef de l’État, au service de tous les Sénégalais, et non uniquement en faveur de son parti ou de ses soutiens politiques.

« Il faut que les gens sachent que nous sommes dans un État. Ce n’est pas parce qu’on est patriote qu’on peut se permettre de tout dire ou de lancer des menaces. Le président de la République est l’institution suprême du pays et doit être respecté à ce titre. Nous devons savoir raison garder, car nous sommes désormais à la tête de l’État », a déclaré Ousmane Sonko.

Concernant la nomination controversée de Dr Aoua Bocar Ly Tall au CNRA, Ousmane Sonko a tenu à clarifier qu’il n’a trouvé aucune irrégularité dans cette décision.

« Le président de la République m’a soumis cette proposition, et après examen, je n’ai trouvé aucune anomalie. Il faut arrêter de penser que nous connaissons tous nos adversaires. Cette nomination s’inscrit dans le cadre des prérogatives du chef de l’État, et cela doit être respecté », a-t-il insisté.

Ousmane Sonko a également rappelé aux membres de son parti de ne pas oublier les principes qui les ont menés au pouvoir, notamment la rigueur, l’éthique et le respect des institutions.

« Nous ne devons pas oublier ce qui nous a conduits au pouvoir. Il est important de faire preuve de cohérence et de responsabilité, même lorsque certaines décisions peuvent ne pas plaire à tout le monde », a-t-il affirmé.

Le leader de Pastef a conclu son intervention en affirmant que le régime actuel est en phase de redressement et qu’il travaille à mener des réformes structurelles pour changer le système en profondeur.

« Le système est partout, c’est un fait. Mais nous allons vers de grandes réformes. Le président de la République travaille dans ce sens, et il est de notre devoir de le soutenir dans cette dynamique », a-t-il assuré.

Avant de terminer, Ousmane Sonko a lancé un dernier appel à ses partisans :

« Nous devons apprendre à respecter le président de la République comme institution, même si nous ne sommes pas d’accord avec toutes ses décisions. Le Sénégal a besoin de sérénité et de stabilité pour avancer. »

Cette sortie d’Ousmane Sonko, empreinte d’un appel à la responsabilité, marque un tournant dans la gestion des tensions internes au sein de Pastef. Elle met également en lumière la volonté du pouvoir actuel de rompre avec certaines pratiques du passé, tout en invitant les Sénégalais à faire preuve de patience et de maturité politique dans la gestion des affaires publiques.

Saint-Louis : verdict attendu lundi dans le procès des gardes du corps de « Sam sa Kaddu »

Le tribunal de Grande instance de Saint-Louis rendra, ce lundi 8 janvier 2025, son verdict dans le procès des 80 personnes arrêtées après les violences survenues lors du passage de la caravane de la coalition d’opposition « Sam sa Kaddu » dans la ville, pendant la campagne électorale des législatives de novembre dernier.

Les prévenus, majoritairement des membres du service de sécurité de la caravane, sont poursuivis pour plusieurs infractions, notamment « vol avec violence », « voie de fait », « port illégal d’armes » et « violation des arrêtés ministériels » interdisant certaines manifestations publiques.

Les incidents remontent au 5 novembre 2024, lorsque la caravane de Sam sa Kaddu traversait le marché de Sor, à Saint-Louis. Des échauffourées avaient éclaté entre les gardes du corps de la coalition et des commerçants qui scandaient le nom d’Ousmane Sonko, tête de liste du parti au pouvoir, Union pour la République (UPR). Ces affrontements avaient fait plusieurs blessés graves parmi les commerçants.

Selon les témoignages recueillis par le tribunal, les préposés à la sécurité de Sam sa Kaddu auraient réagi avec violence aux provocations verbales des commerçants. Certains d’entre eux sont accusés d’avoir brandi des armes blanches et de s’être livrés à des actes de vandalisme contre les étals du marché.

Le procureur de la République avait requis des peines allant de deux à cinq ans de prison ferme contre les principaux prévenus. Il avait également demandé la relaxe de certains accusés, estimant que leur implication dans les faits reprochés n’était pas établie.

Ce procès a pris une dimension hautement politique, car la coalition Sam sa Kaddu incarne l’opposition radicale au régime de Bassirou Diomaye Faye. Plusieurs responsables de l’opposition dénoncent une tentative d’intimidation contre leurs militants.

Lors de son passage à Saint-Louis, la caravane de Sam sa Kaddu était conduite par le leader de la coalition, Cheikh Fall, qui avait promis de rétablir les libertés publiques s’il obtenait une majorité à l’Assemblée nationale.

La défense des prévenus, quant à elle, plaide la provocation des commerçants, estimant que les gardes du corps n’ont fait que réagir pour protéger la caravane d’un éventuel débordement.

Le verdict attendu ce lundi pourrait avoir des répercussions importantes, non seulement pour les familles des accusés, mais aussi sur le climat politique à Saint-Louis, où les tensions restent vives depuis les événements.

La coalition Sam sa Kaddu a d’ores et déjà annoncé qu’elle tiendra une conférence de presse après le verdict pour réagir à la décision du tribunal.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°362 – du 04 ET 05/01/2025

🔴 ESSEULÉ DANS L’ÉPREUVE PAR SES EX-COLLABORATEURS AU MINISTÈRE DES SPORTS ET À LA FSF : LAT DIOP FACE À L’INGRATITUDE
🔴 ABSENCE DE TRANSPARENCE SUR LES 108 MILLIONS F CFA ALLOUÉS AUX VICTIMES DES ÉMEUTES PRÉÉLECTORALES : LE FORUM CIVIL / BIGNONA S’INSURGE CONTRE L’OPACITÉ

🔴 COUPE CAF / SANCTIONS APRÈS LE MATCH CONTRE L’USM ALGER : JARAAF FACE À L’ORAPA UNITED À HUIS CLOS
🔴 2e ÉDITION DU BALLON D’OR SANDIKA : IBRAHIMA DIENG « PAULETA » SACRÉ

Khadim Bamba Diagne sur le projet gazier GTA : « Les contrats ne sont pas à l’avantage du Sénégal »

Alors que le groupe BP a annoncé le début de l’acheminement du gaz naturel liquéfié (GNL) dans le cadre du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), Khadim Bamba Diagne, secrétaire général du COS-PETROGAZ, a exprimé son inquiétude quant à la préparation du Sénégal pour tirer pleinement profit de cette exploitation. Lors d’une déclaration, il a estimé que les contrats conclus avec les opérateurs étrangers désavantagent le pays.

« Les contrats ne sont pas à l’avantage du Sénégal. En plus d’être perdant sur les négociations, on ne s’est pas préparé au début de l’exploitation. Il n’y a pas eu un mètre de pipeline posé, ni de centrale pour transformer ce gaz en énergie », a-t-il dénoncé.

Le secrétaire général du COS-PETROGAZ regrette également l’absence d’infrastructures nécessaires pour le transport du gaz. « BP met à disposition du gaz, mais le Sénégal n’a rien prévu pour le transporter », a-t-il ajouté, pointant un manque d’anticipation de la part des autorités sénégalaises.

Le 2 janvier 2025, BP a officiellement lancé l’acheminement du gaz naturel liquéfié extrait des puits de la phase 1 du projet GTA. Ce gaz est destiné à être stocké sur un navire flottant, une étape clé dans l’exploitation de l’un des projets gaziers les plus prometteurs de la région ouest-africaine.

BP détient une participation majoritaire de 56 % dans ce projet, aux côtés de Kosmos Energy (27 %), la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) avec 7 %, et PETROSEN, la société pétrolière nationale sénégalaise, qui détient 10 % des parts.

Le projet Grand Tortue Ahmeyim, situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, est l’un des développements offshore les plus profonds d’Afrique, avec des ressources gazières extraites à des profondeurs pouvant atteindre 2 850 mètres. Une fois la phase 1 pleinement opérationnelle, la production devrait atteindre environ 2,3 millions de tonnes de GNL par an.

Le Conseil d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (COS-PETROGAZ) joue un rôle clé dans la gestion des ressources pétrolières et gazières du pays. Cet organe conseille le Président de la République sur les politiques énergétiques et les stratégies à adopter.

Lors de son discours du 31 décembre 2024, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé la réorganisation du COS-PETROGAZ à travers un décret visant à élargir sa composition. Désormais, le conseil inclura des représentants de l’opposition, de la société civile, des syndicats et de l’ordre national des experts. Cette démarche vise à renforcer la transparence et la participation dans la gestion des ressources naturelles du pays.

Selon le budget 2025, les recettes fiscales et non fiscales issues de l’exploitation du pétrole et du gaz sont estimées à 72,53 milliards de FCFA, soit seulement 1 % du budget total de l’État sénégalais. Cette prévision budgétaire est jugée décevante par de nombreux observateurs, qui s’attendaient à des retombées financières plus significatives avec le début de l’exploitation gazière.

Malgré les perspectives économiques prometteuses offertes par le projet GTA, plusieurs défis restent à relever pour le Sénégal. Parmi eux, l’insuffisance des infrastructures nécessaires pour maximiser les bénéfices de l’exploitation du gaz et les interrogations autour des conditions des contrats signés avec les multinationales.

Pour Khadim Bamba Diagne, il est impératif que le Sénégal renégocie ses contrats afin de garantir des retombées économiques plus justes pour le pays. Il appelle également à une meilleure préparation des autorités pour éviter que le Sénégal ne devienne un simple fournisseur de matières premières sans réelle valeur ajoutée sur son territoire.

Convoqué à la brigade de recherches de Faidherbe : Thierno Aly Sy introuvable, la gendarmerie à ses trousses

L’ancien député Thierno Aly Sy, membre influent du parti Pastef, est dans le collimateur de la brigade de recherches (BR) de Faidherbe. Convoqué depuis le 20 décembre 2024, le responsable politique de Mermoz ne s’est toujours pas présenté devant les enquêteurs. Selon des sources sécuritaires, cette situation commence à agacer les autorités, qui pourraient durcir le ton face à son absence répétée.

La convocation, adressée à Thierno Aly Sy pour une affaire encore non dévoilée, aurait dû être honorée il y a deux semaines. Toutefois, l’ancien parlementaire fait faux bond aux gendarmes. À chaque tentative de le localiser ou de le contacter, les pandores se retrouvent face à une absence inexpliquée.

Selon des informations exclusives obtenues par Seneweb, Thierno Aly Sy est activement recherché depuis ce vendredi 3 janvier 2025. La brigade de recherches, unité d’élite de la gendarmerie sénégalaise, multiplie les efforts pour mettre la main sur lui. Les autorités pourraient décider d’émettre un mandat d’amener si sa situation de « fugitif » perdure.

Le mutisme de Thierno Aly Sy intrigue. Le responsable de Pastef, connu pour ses prises de position radicales et ses discours contre le gouvernement, se retrouve aujourd’hui dans une posture délicate. Certaines sources avancent que cette affaire pourrait être liée aux récentes mobilisations politiques du Pastef, dont les leaders sont dans le viseur des autorités depuis la dissolution officielle du parti en août dernier.

Si Thierno Aly Sy ne se présente pas dans les prochaines heures, la procédure pourrait s’accélérer. Selon des sources proches du dossier, les gendarmes n’excluent pas d’opérer une interpellation musclée, notamment si l’ancien député tente de quitter Dakar ou de se soustraire aux convocations.

Cette affaire vient renforcer le climat tendu entre le gouvernement et les anciens responsables de Pastef. Thierno Aly Sy, qui s’était fait remarquer pour ses interventions musclées à l’Assemblée nationale lorsqu’il siégeait, est aujourd’hui en difficulté face à la justice. Son parti, désormais dissous, continue de susciter des débats au Sénégal, entre soutien populaire et répression judiciaire.

En attendant

Nouveau scandale sur la dette publique : un expert indépendant mandaté pour faire la lumière sur les comptes

Le gouvernement sénégalais a mandaté un expert indépendant pour mener un nouvel audit sur la situation réelle de la dette publique. Cette initiative, révélée par le quotidien Les Échos, intervient dans un contexte où les chiffres officiels semblent ne pas refléter l’ampleur exacte de la dette du pays.

Selon les informations du journal, un premier audit réalisé par l’Inspection générale des finances (IGF) avait déjà révélé un écart inquiétant dans l’estimation de la dette nationale. Officiellement, l’encours de la dette était annoncé à 15 500 milliards de francs CFA, mais l’IGF a découvert qu’il s’élève en réalité à 17 700 milliards de francs CFA. Ce décalage est attribué à des pratiques de maquillage comptable qui auraient eu lieu en 2023, sous la présidence de Macky Sall.

L’audit précédent a notamment mis en lumière des irrégularités graves dans la gestion des finances publiques. Parmi les révélations chocs figure l’existence de tirages sur des ressources externes qui n’ont pas été correctement enregistrés dans les statistiques officielles. L’IGF a également pointé du doigt une lourde dette bancaire contractée en dehors des circuits budgétaires habituels, ce qui soulève des questions sur la transparence de la gestion des finances publiques.

Cette situation a suscité de nombreuses interrogations sur la crédibilité des chiffres avancés par les autorités. Le journal Les Échos se demande si le gouvernement est réellement sûr de ses évaluations ou s’il craint que la dette ne soit encore plus importante que prévu. Cette incertitude pousse le gouvernement à diligenter un nouvel audit afin d’éviter toute polémique supplémentaire.

Le recours à un expert indépendant vise à rassurer les partenaires financiers du Sénégal, mais également à restaurer la confiance de l’opinion publique face à des soupçons de mauvaise gestion. Selon une source proche du dossier, cet audit permettra de clarifier plusieurs points cruciaux :

  1. La compatibilité des tirages sur ressources externes avec les statistiques nationales.
  2. L’existence de dettes cachées qui n’auraient pas été comptabilisées dans le budget officiel.
  3. L’impact de cette gestion opaque sur l’économie nationale, notamment sur la capacité de l’État à honorer ses engagements financiers.

Cette affaire n’est pas la première à jeter une ombre sur les finances publiques sénégalaises. En 2023, plusieurs économistes avaient déjà tiré la sonnette d’alarme sur la viabilité de la dette sénégalaise, craignant que le pays ne se retrouve dans une situation de surendettement.

La découverte d’irrégularités comptables vient renforcer ces craintes, d’autant plus que les agences de notation internationales pourraient revoir la note souveraine du Sénégal, ce qui aurait un impact direct sur la capacité du pays à lever des fonds sur les marchés financiers.

La décision de commander un nouvel audit a été accueillie avec prudence par les observateurs économiques. Certains saluent la démarche du gouvernement comme un signe de transparence, tandis que d’autres restent sceptiques, estimant que cette opération pourrait être une manœuvre politique pour tenter de rejeter la responsabilité des erreurs passées sur la précédente administration.

« Ce nouvel audit devra être exhaustif et impartial. Il est crucial pour le Sénégal d’établir une base financière saine et crédible afin de regagner la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux », souligne un expert financier basé à Dakar.

Les conclusions de cet audit seront attendues avec beaucoup d’attention, tant par les acteurs économiques que par les citoyens. Si les résultats confirment une manipulation des comptes publics sous Macky Sall, cela pourrait entraîner des conséquences politiques majeures, notamment des poursuites judiciaires à l’encontre des responsables impliqués.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°361 – du 03/01/2025

🔴 OUSMANE SONKO : LE PHÉNOMÈNE POLITIQUE DES 100 DERNIÈRES ANNÉES

🔴 LUTTE / COMBAT CONTRE BALLA GAYE 2 : SITEU JURE DE VENGER YÉKINI

Démantèlement d’un réseau de faux-monnayage à Kounoune : une prise record de 368,3 millions F CFA en faux billets

Les autorités sénégalaises ont marqué un coup d’éclat dans la lutte contre le crime organisé en démantelant un réseau de trafic de faux billets à Kounoune, une localité située dans le département de Rufisque. L’opération, menée par la Sûreté urbaine (SU) sous la supervision du commissaire Ismaïla Goudiaby, a abouti à la saisie de 5 800 coupures en dollars contrefaits, évaluées à 368,3 millions de francs CFA.

L’intervention a été rendue possible grâce à un renseignement fiable signalant des activités de contrefaçon dans la région. Suite à cette alerte, les éléments de la SU ont lancé une surveillance discrète qui a confirmé les soupçons. Le 31 décembre 2024, une descente a été organisée dans la localité de Kounoune, permettant l’arrestation de M. Ndong, un commerçant présenté comme la figure centrale de ce réseau criminel.

Lors de la perquisition à son domicile, les agents ont découvert un stock impressionnant de faux billets soigneusement dissimulés. Ces billets étaient des imitations de dollars américains, prêtes à être mises en circulation.

Les investigations en cours indiquent que M. Ndong ne travaillait pas seul. Il serait en lien avec un réseau structuré comptant plusieurs complices, dont les rôles restent à préciser. Selon les enquêteurs, ce réseau ne se limitait pas à des activités locales. Les faux billets étaient destinés à circuler au Sénégal et dans d’autres pays, ce qui ajoute une dimension internationale à l’affaire.

Les autorités estiment que le réseau était organisé pour produire, stocker et distribuer ces billets contrefaits à grande échelle, représentant une menace significative pour l’économie et la stabilité financière.

Cette saisie s’inscrit dans une série d’opérations menées par le commissariat central de Dakar, dirigé par le commissaire divisionnaire Mamadou Tendeng. Les forces de sécurité, conscientes des risques posés par le faux-monnayage, ont intensifié leurs patrouilles et leurs enquêtes pour prévenir ce type de crimes.

Les efforts accrus des autorités visent à renforcer la confiance du public dans le système monétaire national et à protéger les citoyens contre les escroqueries financières.

M. Ndong a été déféré devant le tribunal de grande instance de Rufisque le jeudi 2 janvier 2025. Il est poursuivi pour des chefs d’accusation graves, notamment :

  • Association de malfaiteurs,
  • Tentative de contrefaçon,
  • Falsification de signes monétaires ayant cours légal au Sénégal et à l’étranger.

Le ministère public compte approfondir l’enquête pour identifier tous les complices impliqués dans ce réseau, en vue de leur traduction devant la justice.

Cette affaire met en lumière les dangers du faux-monnayage, un phénomène capable de déstabiliser les économies locales et internationales. Les autorités sénégalaises, par cette opération, envoient un signal fort : les activités criminelles mettant en péril la sécurité économique et monétaire ne seront pas tolérées.

Assistance aux ex-détenus et autres: Le député Abdou Mbow adresse une question écrite au ministre des Finances et du Budget relative aux décrets d’avance.

L’honorable député Abdou Mbow a adressé une question écrite au ministre des Finances et du Budget, relative aux décrets d’avance, notamment celui  » autorisant un engagement et l’ouverture d’un crédit de paiement de 848.070.280 Ffca ».   » Le 30 juillet 2024, un arrêté ministériel n°017450 a été pris par le ministre en charge des Solidarités, fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du comité chargé de proposer une assistance aux exX-détenus. Cependant, le lendemain, soit le 31 juillet 2024, un décret d’avance n°2024-1499 a été signé, autorisant un engagement et l’ouverture d’un crédit de paiement de 848 070 280 Fcfa. Je souhaiterais savoir si cette somme a effectivement été utilisée pour indemniser les « ex-détenus et autres victimes des violences préélectorales ». Dans l’hypothèse où cela serait confirmé, je me permets de souligner qu’à la date du 31

juillet 2024, le recensement des bénéficiaires n’était même pas encore exhaustif. Dans ce contexte, pouvez-vous m’expliquer en quoi une telle action justifiait une urgence impérieuse d’intérêt national, au point de provoquer la prise d’un décret d’avance ? », a-t-il fait remarquer. 

 » Je vous invite, dans ce cadre, à prendre connaissance de l’alinéa 1 de l’article 23 de
la LOLF 2020-07, qui constitue le fondement législatif des décrets d’avance
: »Article 23. – En cas d’urgence ou de nécessité impérieuse d’intérêt national, des
crédits supplémentaires peuvent être ouverts par décret d’avance. » Par ailleurs, je tiens à rappeler que votre majorité a ratifié, lors du vote de la loi de finances rectificative, trois décrets d’avance, sans que vous ayez pris la peine de nous exposer leur contenu. Le peuple jugera, mais à travers cette question orale, Vous avez l’opportunité de l’informer sur le contenu de ces décrets, leur portée sociale et leur caractère urgent », a-t-il renchéri.

Revenant sur la prise d’un décret d’avance pour  » financer les législatives », Abdou Mbow s’interroge.  » Enfin, lors des discussions en commission, nous avions compris que les élections législatives avaient été financées grâce à la prise d’un décret d’avance. Voulez-vous

nous le confirmer ? Si tel est le cas, pourquoi avez-vous volontairement violé I’article 23 de la LOLF, qui vous oblige à proposer la ratification de ce décret lors de la « plus prochaine loi de finances », qui en l’occurrence est la LFR ?

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à ma distinguée considération ».

Lettre ouverte du SYTRAPAS : Les travailleurs de la pêche réclament justice et équité

Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’État, le Syndicat national des travailleurs de la pêche et de l’aquaculture du Sénégal (SYTRAPAS) appelle à une reconnaissance équitable des droits et missions des agents du ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires. Ce cri du cœur, rédigé avec gravité et respect, met en lumière des revendications longtemps ignorées et des injustices qualifiées “d’historiques” par les signataires.

Les travailleurs du secteur halieutique rappellent l’importance cruciale de leurs fonctions pour la nation. “Nous assumons des missions fondamentales pour l’intérêt général, notamment la sauvegarde de la santé publique, la sécurité alimentaire, la régulation des flux commerciaux de produits halieutiques, la formation et la sensibilisation des acteurs du secteur, ainsi que la gestion de l’accès à notre Zone économique exclusive (ZEE)”, écrivent-ils. Ces tâches, inscrites dans les principes de service public tels que définis par la Constitution sénégalaise, visent à garantir la souveraineté économique et alimentaire du pays.

Malgré cela, les travailleurs affirment être victimes d’une inégalité flagrante de traitement par rapport à d’autres corps exerçant des missions similaires. Ils citent en exemple les agents de santé, les magistrats, les douaniers et les soldats de la marine nationale, qui, selon eux, bénéficient de conditions de travail et d’avantages bien supérieurs.

Le SYTRAPAS déplore également des conditions de travail précaires. “Nous faisons face à des risques sanitaires similaires à ceux des agents de santé, nous régulons les flux économiques avec le même engagement qu’un douanier, et nous contribuons à la défense des intérêts stratégiques de l’État dans notre ZEE au même titre que les forces paramilitaires. Pourtant, nos efforts ne sont ni reconnus ni valorisés à leur juste valeur”, souligne la lettre.

Face à cette situation, les travailleurs du ministère des Pêches réclament plusieurs mesures concrètes, dont :

• La revalorisation de leur statut à travers la création de fonds communs spécifiques au secteur primaire, sur le modèle de ceux octroyés à d’autres corps de contrôle ;

• L’instauration d’une prime de risque en raison des dangers liés à leurs fonctions ;

• Une indemnité de logement ;

• Une revalorisation des indices salariaux et des gratifications pour les heures supplémentaires effectuées.

Ils dénoncent également une discrimination envers les diplômés des structures nationales, qui se retrouvent souvent marginalisés au profit de ceux formés à l’étranger. Une situation qu’ils considèrent contraire aux principes d’égalité devant l’emploi public consacrés par la Constitution.

Dans leur missive, les travailleurs du SYTRAPAS interpellent directement le chef de l’État, le président Bassirou Diomaye Faye, pour qu’il corrige ce qu’ils qualifient d’“injustices historiques”. Ils demandent son intervention afin de rétablir une équité sociale et professionnelle qui s’inscrit dans les valeurs fondamentales de la République : justice, égalité et reconnaissance des efforts.

“Nous sollicitons votre intervention pour corriger ces injustices historiques et établir des bases équitables, comme le Jub-Jubal-Jubanti”, conclut la lettre, un appel vibrant à la solidarité et à la réforme dans ce secteur clé de l’économie sénégalaise.

Descente de la gendarmerie dans les locaux de la 7TV : un épisode sous haute tension

Ce jeudi, les locaux de la 7TV, média dirigé par Maimouna Ndour Faye, ont été le théâtre d’une intervention de la gendarmerie, suscitant l’émoi dans le paysage médiatique sénégalais. Selon des informations recueillies, les forces de l’ordre avaient pour objectif initial de saisir du matériel appartenant à la chaîne de télévision.

Des témoins sur place ont rapporté que les gendarmes, après être arrivés en nombre, ont passé de longs moments en communication téléphonique avec une personne non identifiée. Malgré leur présence imposante, l’opération s’est soldée par un retrait sans saisie de matériel.

Une source citée par Ledakarois.sn a indiqué que des négociations seraient en cours, laissant planer un flou sur les raisons exactes de cette intervention et les enjeux sous-jacents.

La descente de la gendarmerie dans un média aussi influent que la 7TV ne manque pas de susciter des interrogations et des réactions. Certains analystes y voient une tentative d’intimidation ou une pression exercée sur la chaîne, connue pour son ton parfois critique envers les autorités. D’autres estiment qu’il pourrait s’agir d’un différend administratif ou judiciaire dont les détails restent à éclaircir.

Cet incident relance le débat sur la liberté de la presse et la protection des organes médiatiques au Sénégal. Plusieurs observateurs appellent à une clarification rapide de la situation pour dissiper les zones d’ombre. De nombreux défenseurs des droits des médias estiment qu’une telle intervention, même avortée, peut avoir un effet dissuasif sur les journalistes et leur ligne éditoriale.

Maimouna Ndour Faye, directrice de la 7TV, n’a pas encore réagi publiquement à cet événement. Toutefois, des sources proches de la chaîne indiquent que des démarches sont en cours pour comprendre les raisons de cette descente et défendre les droits de l’entreprise.

L’incident de ce jeudi intervient dans un contexte politique et social tendu, où les médias jouent un rôle crucial dans l’information et le débat public. Les prochains jours seront déterminants pour comprendre si cette descente était un simple malentendu ou le début d’un bras de fer entre le média et les autorités.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°360 – du 02/01/2025

🔴 RETRAIT DES TROUPES MILITAIRES ÉTRANGÈRES, GESTION TRANSPARENTE DES RESSOURCES MINIÈRES, PLAN DIOMAYE POUR LA CASAMANCE, LE CITOYEN AU CŒUR DE L’ACTION PUBLIQUE : LE SÉNÉGAL AUX SÉNÉGALAIS
🔴 « JE COMPRENDS LA FRUSTRATION, MAIS LA PRIORITÉ EST DE RASSEMBLER TOUTES LES FORCES LIBÉRALES » : KARIM WADE, LE PDS ET LES DÉFIS DE LA RÉUNIFICATION

🔴 LIGUE 1 / JETS DE PROJECTILES APRÈS LE MATCH JARAAF VS PIKINE : DEUX JOUEURS ET UN SUPPORTER BLESSÉS
🔴 LUTTE / CHOC DU 1er JANVIER : GÉNÉRAL MALIKA FAIT MORDRE LA POUSSIÈRE À FORZA

Douane sénégalaise : hausse record des droits et taxes collectés en 2024

En 2024, la Direction générale des douanes (DGD) sénégalaise a enregistré une hausse notable des droits et taxes collectés, atteignant 1.613 milliards de FCFA contre 1.426,6 milliards en 2023, soit une augmentation de 13 %. Cette progression, représentant 186,4 milliards de FCFA en valeur absolue, reflète les efforts déployés pour optimiser la collecte des recettes fiscales.

Les liquidations douanières ont bénéficié d’un meilleur contrôle de l’assiette fiscale, notamment sur les véhicules et les importations issues du secteur informel. Le Bureau du Guichet Unique de Dédouanement des Véhicules (BGUDV), en particulier, a vu ses recettes passer de 109,9 milliards de FCFA en 2023 à 136,6 milliards en 2024, enregistrant une croissance de 24,2 %. L’intégration accrue du secteur informel dans le dispositif fiscal a également permis d’élargir la base imposable.

La digitalisation a joué un rôle clé dans cette performance, avec l’automatisation des processus douaniers et l’ouverture de nouveaux bureaux dans plusieurs régions. Par exemple, les recettes du bureau de Rosso sont passées de 9,3 milliards de FCFA en 2023 à 12,4 milliards en 2024, soit une hausse de 33,3 %. Ces avancées ont renforcé la traçabilité des transactions et réduit les pertes potentielles de recettes.

La lutte contre la fraude et la criminalité transnationale a été intensifiée, avec des résultats significatifs. Les réalisations contentieuses ont atteint 67,8 milliards de FCFA à fin novembre 2024, contre 28,3 milliards pour l’ensemble de l’année 2023, soit une augmentation impressionnante de 139,5 %. Les saisies ont également atteint un niveau record, passant de 4,4 milliards de FCFA en 2023 à 226,4 milliards en 2024. Parmi les opérations majeures, on note la saisie de 2,681 kg de cocaïne et de billets noirs d’une valeur de 11 milliards de FCFA.

Ces résultats ont été rendus possibles grâce à une collaboration étroite entre la DGD, les forces de défense et de sécurité, les acteurs portuaires, les commissionnaires en douane et le secteur privé. Cette synergie a permis de contrer efficacement les tentatives de fraude et de renforcer la sécurité des échanges commerciaux.

Pour 2025, la DGD prévoit d’intensifier ses efforts en renforçant les capacités opérationnelles, en poursuivant la digitalisation et en exploitant davantage le potentiel fiscal des importations. Avec une reprise économique attendue, elle anticipe une augmentation des recettes tout en poursuivant la lutte contre la fraude et la criminalité transnationale. Ces perspectives promettent de consolider davantage le rôle stratégique des douanes dans le développement économique du Sénégal.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°359 – du 31/12/2024 ET 01/01/2025

🔴 FEMME DE L’ANNÉE 2024 – ANTA BABACAR NGOM : UNE ICÔNE DE RÉSILIENCE, DE LEADERSHIP ET D’ENGAGEMENT CITOYEN

🔴 PRÉPARATION DE LA COUPE DU MONDE DE BEACH SOCCER 2025 : LE SÉNÉGAL PLANIFIE DEUX TESTS CONTRE LES ÉMIRATS ARABES UNIS
🔴 23 JOUEURS CONVOQUÉS POUR LA CAN DES MALENTENDANTS : LES « LIONS » DÉFENDENT LEUR TITRE EN FÉVRIER 2025

Indemnisation des victimes de violences électorales : Révélations, accusations et opacité dans la gestion des fonds

L’indemnisation des victimes des violences électorales survenues entre 2021 et 2024 au Sénégal, notamment celles liées aux événements politiques tumultueux, est devenue un sujet de vive controverse. Alors que le processus était censé être un mécanisme de soutien pour les victimes, il a rapidement été entaché par des accusations de gestion opaque et de favoritisme. Au centre des débats, un montant de 108 millions de francs CFA, avec des personnalités comme Amy Dia, Maïmouna Dieye et Mollah Morgun jouant un rôle central dans les révélations et les accusations.

La polémique a éclaté après que plusieurs figures publiques, dont un ancien détenu, aient mis en cause Amy Dia, une figure apparemment impliquée dans la gestion des indemnités. Lors d’une intervention sur une web TV, cet ex-détenu a révélé des échanges avec Djiby Mbaye, dénonçant un manque total de transparence dans la distribution des fonds. Il a insisté sur le fait que bien que des montants aient été effectivement distribués à certaines personnes, la liste des bénéficiaires reste secrète, créant ainsi des zones d’ombre sur l’intégrité du processus. L’ex-détenu a ainsi appelé à la publication de la liste des bénéficiaires pour lever toute ambiguïté et garantir que les fonds parviennent réellement aux victimes légitimes.
Face à ces accusations, Amy Dia a réagi dans un audio diffusé par Mollah Morgun, expliquant qu’elle avait remis la totalité des fonds reçus aux victimes, tout en tenant des registres méticuleux pour assurer la traçabilité des paiements. Selon ses propos, elle aurait demandé des pièces d’identité et pris des photos des transactions pour prouver la distribution des fonds de manière transparente. Toutefois, ces explications restent controversées, car elles n’ont pas mis fin aux accusations de mauvaise gestion et de favoritisme dans la distribution des fonds, qui restent omniprésentes dans les débats.
Mollah Morgun, ancien membre du groupe de rap Keur-Gui de Kaolack et désormais activiste, a intensifié la polémique en dénonçant la gestion de Maïmouna Dieye, ministre de la Famille et des Solidarités. Selon lui, la ministre a délibérément refusé de publier la liste des bénéficiaires, malgré ses promesses de transparence. Mollah Morgun a également critiqué le fait que certains bénéficiaires ne répondaient pas aux critères de victime de violences ou de personne incarcérée, mais qu’ils avaient tout de même reçu des sommes d’argent. Ces accusations ont alimenté les suspicions d’une gestion non équitable des indemnités, et certains se demandent si des personnes proches du pouvoir ont été favorisées.
Les critiques se sont intensifiées lorsque Mollah Morgun a évoqué une autre affaire impliquant Amy Dia et Maïmouna Dieye : la distribution de moutons et de fonds pendant la fête de la Tabaski. Ce geste, censé être un soutien aux victimes, a été interprété par Mollah comme un autre exemple de gestion douteuse et de favoritisme. Selon lui, l’aide a été manipulée à des fins politiques, et certains bénéficiaires n’étaient pas des victimes des violences, mais des personnes liées à des cercles proches du pouvoir.
Les accusations qui se multiplient, accompagnées de révélations qui soulignent une absence de transparence, ont contribué à créer un climat de méfiance générale autour du processus d’indemnisation. Les autorités, au lieu de clarifier la situation et d’apporter des réponses claires, semblent incapables de dissiper les doutes qui pèsent sur la gestion de ces fonds. Le manque de transparence dans la répartition des indemnités, ainsi que les accusations de favoritisme, risquent d’alimenter davantage la méfiance du public à l’égard des autorités et des figures politiques impliquées.
L’opinion publique attend des réponses concrètes et des actions tangibles pour restaurer la confiance dans ce processus d’indemnisation. En attendant, la controverse continue de se développer, mettant en lumière l’ampleur de la crise de confiance qui sévit autour de la gestion des fonds publics et des aides destinées aux victimes des violences électorales.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°358 – du 30/12/2024

🔴 MEILLEUR CHRONIQUEUR DE L’ANNÉE 2024 : BADARA GADIAGA – UNE FIGURE PLURIELLE AU SERVICE DU SÉNÉGAL

🔴 NON-IMPLICATION DE LA MAIRIE DE DAKAR DANS L’ORGANISATION DES JOJ : MAMADOU DIAGNA NDIAYE RÉPOND À SES DÉTRACTEURS
🔴 VICTOIRE SUR LE LIBÉRIA (3-0) : LE SÉNÉGAL SE QUALIFIE POUR LE CHAN 2025

Assemblée Nationale : Installation des membres de la Haute Cour de Justice

Ce samedi, l’Assemblée nationale a procédé à l’installation des membres de la Haute Cour de Justice, un organe essentiel du dispositif institutionnel sénégalais chargé de juger les infractions commises par les hauts responsables de l’État dans l’exercice de leurs fonctions. Sur les 146 députés présents, 140 ont voté pour la liste proposée, tandis que 4 se sont abstenus et 2 ont voté contre.

La Haute Cour de Justice est composée de huit titulaires et huit suppléants. Parmi les titulaires figurent Alioune Ndao, Ramatoulaye Bodian, Youngar Dione, Amadou Ba (N°2), Rokhy Ndiaye, Mouhamed A. Daffé, Daba Wagnane et Abdou Mbow. Les suppléants incluent Samba Dang, Oulimata Sidibé, El Hadj A. Tambédou, Fatou Diop Cissé, Mouramani Diakité, Marie Hélène Diouf, Mayabe Mbaye et Fatou Sow.

Lors de la cérémonie d’installation, les 16 membres se sont présentés devant le pupitre pour prêter serment. Ils se sont solennellement engagés à « bien et fidèlement remplir leurs fonctions, garder le secret des délibérations et des votes, et se conduire comme de dignes et loyaux magistrats ». Ce serment marque leur entrée officielle en fonction et symbolise leur engagement à servir la justice avec impartialité et intégrité.

Le vote massif en faveur de cette liste témoigne d’un large consensus au sein de l’hémicycle, bien que les 4 abstentions et 2 votes contre révèlent des divergences mineures.

Adoption du PLFI 2025 et installation de la Haute Cour de Justice : une journée historique à l’Assemblée nationale

En ce samedi 28 décembre 2024, l’Assemblée nationale du Sénégal a marqué une double avancée majeure. En séance plénière, les députés ont adopté sans débat le Projet de Loi de Finances Initiale (PLFI) 2025, et ont procédé, dans la même dynamique, à l’installation de la Haute Cour de Justice.

Conformément à l’article 86, alinéa 6 de la Constitution, le PLFI 2025 a été adopté sans débat après que le Premier ministre a engagé la motion de confiance pour son Gouvernement. Ce mécanisme constitutionnel, rarement utilisé, illustre la volonté de l’Exécutif d’accélérer l’adoption de cet outil budgétaire essentiel pour l’année à venir.

Le vote électronique s’est déroulé dans de bonnes conditions, reflétant une forte adhésion des parlementaires : sur les 146 députés votants, 140 ont approuvé le texte, quatre se sont abstenus, et seulement deux ont voté contre.

Le PLFI 2025 est un document stratégique qui définit les grandes orientations budgétaires du pays pour l’année à venir, aligné sur les priorités gouvernementales présentées par le Premier ministre dans sa Déclaration de Politique Générale (DPG) le 27 décembre 2024.

Installation de la Haute Cour de Justice

Dans le même élan, l’Assemblée nationale a procédé à l’installation des membres de la Haute Cour de Justice, un organe juridique crucial pour juger les actes commis par les membres de l’Exécutif dans l’exercice de leurs fonctions.

Cette institution est désormais composée de huit membres titulaires et huit suppléants, soigneusement sélectionnés pour leurs compétences et leur intégrité. Les membres titulaires nouvellement investis sont :

• Alioune Ndao

• Ramatoulaye Bodian

• Youngar Dione

• Amadou Ba (n°2)

• Rokhy Ndiaye

• Ayib Daffé

• Daba Waniane

• Abdou Mbow

Les membres suppléants incluent :

• Samba Dang

• Oulimata Sidibé

• Elhadj Ababacar Tambédou

• Fatou Diop Cissé

• Mouramani Kaba Diakité

• Marie Hélène Diouf

• Mayabé Mbaye

• Fatou Sow

La cérémonie d’installation a atteint son apogée lorsque les membres ont prêté serment, s’engageant à exercer leurs fonctions avec impartialité et rigueur. Le Président de l’Assemblée nationale, Son Excellence El Malick Ndiaye, a ensuite officiellement déclaré leur prise de fonction.

Ces avancées viennent clôturer une semaine marquée par des débats intenses autour de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre, tenue le vendredi 27 décembre 2024. Lors de cet exercice, le chef du Gouvernement a détaillé les principaux axes du programme gouvernemental, répondant aux préoccupations des parlementaires sur des questions économiques, sociales et environnementales.

L’adoption du PLFI 2025 et l’installation de la Haute Cour de Justice illustrent la vitalité des institutions sénégalaises et la volonté du Gouvernement d’aller de l’avant dans la mise en œuvre de ses priorités. Ces étapes marquent une nouvelle phase dans la gouvernance du pays, avec un budget validé pour répondre aux défis de 2025 et une Haute Cour de Justice prête à assumer ses responsabilités.

L’opinion publique attend désormais de voir comment ces mesures seront traduites en actions concrètes, à la hauteur des attentes des citoyens.

RÉCEPTION D’UNE CITATION DIRECTE DANS L’AFFAIRE LAT DIOP : Le chroniqueur Cheikhou Oumar Talla joue au chat et à la souris avec l’huissier de justice

Cheikhou Oumar Talla, chroniqueur, et Maty Sarr Niang, journaliste, sont visés par une citation directe émise par Lat Diop, ancien directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase), dans le cadre d’une affaire de diffamation. Lat Diop réclame la somme de 200 millions de francs CFA en réparation pour le préjudice qu’il estime avoir subi.
Selon des informations du « Dakarois Quotidien », provenant de sources proches de l’affaire, Cheikhou Oumar Talla semble adopter une stratégie d’évitement, jouant au “chat et à la souris” avec l’huissier de justice chargé de lui signifier la citation. En effet, il aurait changé de lieu à plusieurs reprises, rendant difficile la remise de la citation, avant de ne plus répondre aux appels téléphoniques de l’huissier.
La même source renseigne que le site « Feeling TV », mentionné dans l’affaire, est également concerné par cette citation.
Lat Diop reproche à ces acteurs et supports médiatiques de l’avoir diffamé et exige une réparation financière conséquente pour les torts subis.


La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien N°357 – du 28 ET 29/12/2024

🔴 RÉDUCTION DU COÛT DE LA VIE, RÉFORMES FISCALES, RÉCIPROCITÉ DU VISA, ETC : LA DPG AUX TONS D’UNE TRANSFORMATION SYSTÉMIQUE
🔴 DÉFIS DE PRODUCTION ET DE TRANSFORMATION DE LA MANGUE : LE SÉNÉGAL PERD 20 000 TONNES PAR AN

Me Aïssata Tall Sall au PM Ousmane Sonko : « Votre DPG est une déclamation d’avant projet avec beaucoup de lacunes »

Lors de la première prise de parole de la présidente du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, Me Aïssata Tall Sall a exprimé des réserves sur la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko. Bien qu’elle se soit réjouie de voir enfin le Premier ministre devant l’Assemblée nationale pour présenter sa vision, elle n’a pas manqué de critiquer certains aspects de son discours.

Me Aïssata Tall Sall a qualifié la DPG de « déclamation d’avant projet », soulignant qu’elle comportait de nombreuses promesses sans fondement concret. Selon elle, le discours de Sonko se résumait à un enchaînement de déclarations sans substance et avec des lacunes importantes. Elle a pointé du doigt ce qu’elle considère comme des simplifications excessives, qualifiant la politique proposée de « simplification simpliste ».

La députée de l’opposition a également dénoncé ce qu’elle a perçu comme du populisme, une stratégie habituelle de la part de Sonko pour séduire l’opinion publique sans offrir de solutions pratiques et réalisables. Me Aïssata Tall Sall a insisté sur le fait que les Sénégalais ne devaient pas se contenter de promesses sans actions concrètes et a appelé le gouvernement à fournir un programme plus structuré et tangible pour faire face aux défis économiques et sociaux du pays.

Cette critique intervient dans un contexte où l’opposition cherche à challenger le gouvernement sur la mise en œuvre de ses engagements et la clarté de sa politique. Me Aïssata Tall Sall a réitéré la nécessité d’une approche plus réaliste et pragmatique pour aborder les questions essentielles de l’emploi, de la sécurité et du développement économique du Sénégal.

Abrogation de l’amnistie : Ousmane Sonko annonce un projet de loi imminent

Lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a révélé son intention de déposer prochainement un projet de loi visant à abroger la loi d’amnistie adoptée par la précédente législature. Cette mesure, annoncée dans un contexte marqué par des débats passionnés sur la question, pourrait marquer un tournant dans la gestion des affaires publiques et la lutte contre l’impunité au Sénégal.

Ousmane Sonko a insisté sur le fait que cette initiative ne s’inscrit pas dans une logique de revanche politique ou de règlement de comptes. « Il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières, mais d’un exercice de vérité et de justice », a-t-il déclaré devant les députés. Le Premier ministre a rappelé que la loi d’amnistie, bien que légale, a été largement perçue comme un moyen d’effacer des fautes graves commises par certains acteurs politiques et économiques. Selon lui, son abrogation s’inscrit dans une volonté de rétablir la confiance entre les citoyens et leurs institutions.

Le projet de loi devrait inclure une révision des mécanismes de reddition des comptes, avec une attention particulière portée aux crimes économiques et aux infractions qui portent atteinte aux ressources publiques. Ousmane Sonko a affirmé que le gouvernement est déterminé à instaurer un cadre où la justice s’applique de manière égale à tous, sans considération de statut ou de position sociale.

Cette annonce intervient alors que des voix s’élèvent dans l’opinion publique pour demander une clarification sur les bénéficiaires de cette amnistie et les motivations qui ont conduit à son adoption. Selon certains analystes, l’abrogation de cette loi pourrait rouvrir des dossiers sensibles et entraîner des conséquences politiques majeures.

Le Premier ministre a néanmoins souligné que cette démarche vise à renforcer l’état de droit et à poser les bases d’une gouvernance transparente et équitable. Il a appelé les députés à examiner ce projet de loi dans un esprit de responsabilité, en tenant compte des aspirations des Sénégalais à une justice impartiale et à une gestion rigoureuse des affaires publiques.

Ce projet, qui devrait être déposé dans les semaines à venir, est attendu avec un intérêt particulier par les observateurs politiques et les organisations de la société civile. Pour beaucoup, il représente un test décisif pour le gouvernement dans sa volonté affichée de rompre avec les pratiques du passé et d’instaurer une nouvelle ère de transparence et de justice au Sénégal.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°356 – du 27/12/2024

🔴 INSTALLATION DE LA HAUTE COUR DE JUSTICE CE SAMEDI : TREMBLEZ DE JOIE ! – TREMBLEZ D’EFFROI !
🔴 AYANT TRAITÉ LES TIRAILLEURS DE « TRAÎTRES » : C.O.D. SOUS LE COUP D’UNE PÉTITION

🔴 VIOLENCES APRÈS MATCH CONTRE USM ALGER / AMENDE DE PLUS DE 30 MILLIONS F CFA DE LA CAF : LE JARAAF PAIE CHER
🔴 CAN 2025 / DÉBOUTÉE SUITE AU RECOURS CONTRE LA TANZANIE : LA GUINÉE FERA APPEL AUPRÈS DU TAS

VIOLENCES PRÉSUMÉES SUR MINEUR : Décès troublant d’un garçon de 12ans dans un « daara » à Fadia

Le décès tragique de M.D., 12 ans, dans un “daara” de Fadia, soulève des interrogations sur les violences infligées aux élèves dans certains établissement religieux. Tandis que l’autopsie établit un traumatisme cervical comme cause de la mort, des témoignages de parents décrivent un environnement marqué par de violents sévices corporels. Parmi eux, I.L. rapporte que son fils, récemment opéré, a subi des coups entraînant des blessures sur plusieurs parties du corps.

Le décès de M.D., fils de N.D. et de B.D., survenu le mercredi 18 décembre 2024, continue de susciter une vive émotion et de nombreuses interrogations. L’enfant, âgé de 12 ans, a été déclaré mort à son arrivée dans une structure sanitaire située aux Parcelles Assainies. Selon les premières informations recueillies, c’est son maître coranique qui l’a transporté à l’hôpital, où le médecin a constaté le décès avant de délivrer un certificat médical mentionnant une « mort suspecte ».

Les autorités sanitaires ont immédiatement signalé l’affaire au commissariat des Parcelles Assainies. En réponse, le commissaire a ordonné une autopsie, réalisée à l’hôpital Général Idrissa Pouye, afin de déterminer les causes exactes de la mort. Le rapport médical est accablant : le légiste a relevé une luxation du rachis cervical en C1-C2, accompagnée d’un hématome, des poumons congestifs et œdémateux, ainsi qu’une congestion cérébrale avec engagement des amygdales cérébelleuses. Ces éléments ont permis de conclure à un décès causé par un traumatisme du rachis cervical.

À la lumière de ces conclusions, N.D., père du garçon décédé, a déposé une plainte au commissariat. Dans un entretien exclusif avec Le Dakarois Quotidien, il a partagé des détails bouleversants sur les circonstances ayant conduit à cet événement tragique.

D’après N.D., son fils M.D. était inscrit dans ce “daara” depuis 2021, après avoir quitté un autre établissement situé à Tivaouane. Il s’y trouvait en compagnie de deux de ses cousines, âgées de 7 ans, et avait déjà récité le Coran en entier à deux reprises. Le père a expliqué qu’il avait confié son fils à ce maître coranique, M.T., afin qu’il approfondisse ses connaissances. Cependant, il a révélé que depuis plusieurs mois, des signes de violences inquiétants avaient commencé à apparaître.

Le père se souvient notamment d’un incident survenu deux mois avant la mort de son fils. Une des cousines de M.D. lui avait rapporté que le garçon avait été sévèrement battu par un autre enseignant du “daara”, un certain I.Th., assistant du maître principal. Lorsque N.D. avait confronté M.T. par téléphone, ce dernier s’était excusé, mais la situation semblait loin d’être réglée. Selon N.D., I.Th., apprenant que la cousine de M.D. avait dénoncé les sévices, s’était acharné sur la fillette pour la punir. (NB: la rédaction dispose des images des sévices qui ne peuvent être publiées du fait de leur sensibilité).

UN « DAARA » APPAREMMENT HABITUEL DES FAITS

Un autre témoignage recueilli par « Le Dakarois Quotidien » vient confirmer les abus récurrents au sein de cet établissement. I.L., un autre parent d’élève, a récemment retiré son fils de 11 ans du même “daara” après que celui-ci a subi des violences graves. Le garçon avait récemment été opéré des amygdales, et le médecin lui avait interdit de parler fort pendant un mois. Malgré les assurances de M.T. que les consignes médicales seraient respectées, l’enfant est revenu chez lui avec des blessures inquiétantes à la bouche, au cou et à la tête.

Selon I.L., son fils, d’abord effrayé, avait menti en disant qu’il s’était blessé en tombant d’un escalier. Ce n’est qu’après plusieurs jours qu’il a avoué avoir été frappé par I.Th., qui ne tolère aucune insubordination. Ce témoignage a également révélé un climat de terreur au sein du “daara”, où les élèves sont menacés de sévices graves s’ils osent révéler les violences à leurs parents.

I.L. dénonce également le comportement du maître principal, M.T., qu’il accuse de transformer l’enseignement du Coran en une activité lucrative. « Ce n’est pas quelqu’un qui enseigne pour la Face de Dieu. Il a 63 élèves et chaque parent lui verse 40 000 francs CFA par mois ; c’est un businessman », a-t-il déclaré. Selon lui, son fils, après quatre ans dans cet établissement, n’a toujours pas maîtrisé l’intégralité du Coran, ce qui témoigne, à l’en croire, d’une approche purement intéressée.

Malgré ces accusations graves, M.T. a refusé de répondre en détail aux questions de la rédaction. Il s’est contenté de dire qu’il avait présenté ses condoléances à la famille de M.D., sans vouloir commenter les allégations de violences ou les accusations d’exploitation financière. La famille de l’enfant décédé a toutefois refusé de recevoir l’enveloppe de condoléances apportée par le maître coranique.

La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°355 – du 26/12/2024

🔴 « TRAUMATISME DU RACHIS CERVICAL AVEC LUXATION » : MORT ATROCE D’UN « TALIBÉ » DE 12 ANS
🔴 « LE MINISTRE DE LA COMMUNICATION A UN AGENDA CACHÉ » : LE CDEPS MENACE D’UNE BATAILLE À L’INTERNATIONAL

🔴 CHAMPIONS DU MONDE EN MMA ET KICKBOXNG : REUG REUG ET TAFSIR BA ÉLEVÉS AU RANG DE CHEVALIER DE L’ORDRE DU MÉRITE
🔴 VIOLENCES CONTRE LES ENTRAÎNEURS DU FOOTBALL LOCAL : LE SEFS ALERTE LA FSF, LSFP ET LA LFA

Présence policière : La Mairie de Dakar exige « la levée immédiate et sans condition » du blocus

Le bureau municipal de la Mairie de Dakar a dénoncé le blocus imposé à l’Hôtel de Ville par les forces de l’ordre, suite à la décision controversée de l’adjoint au préfet de Dakar déclarant démissionnaire le maire Barthélémy Toye Dias. Dans un communiqué publié ce lundi 23 décembre, les membres du bureau municipal ont exprimé leur indignation face à cette situation qu’ils jugent « inacceptable dans un État de droit ».

Selon le communiqué, les forces de l’ordre ont pris position aux portes de l’Hôtel de Ville, limitant l’accès aux travailleurs, qui doivent présenter leur carte professionnelle pour entrer. Les usagers, quant à eux, rencontrent de nombreuses difficultés pour bénéficier des services publics locaux. Plus grave encore, les conseillers municipaux, y compris des membres du bureau municipal, se sont vu interdire l’accès à la mairie malgré la présentation de leur badge et le port de leur écharpe officielle.

Le bureau municipal a rappelé que cette situation entrave le fonctionnement normal du Conseil municipal, qui n’est pourtant pas remis en cause. Les membres du bureau estiment que cette occupation policière constitue une atteinte grave aux principes de la décentralisation et de la gouvernance locale.

Dans ce contexte, ils ont interpellé directement le Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre des Collectivités territoriales et le ministre de l’Intérieur, leur demandant de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ce qu’ils qualifient de « dérives ». Ils ont exigé la levée immédiate et sans condition du blocus imposé à la mairie, soulignant son caractère « illégal ».

Le bureau municipal a également invité l’ensemble des conseillers municipaux à participer à la session ordinaire du Conseil municipal, prévue le jeudi 26 décembre 2024 à 16h. Cette session, qui se tiendra malgré les perturbations, sera consacrée à l’examen et à l’adoption du projet de budget 2025 ainsi qu’à d’autres points essentiels pour la gestion de la Ville.

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Affaire AAE POWER : L’État porte plainte et ordonne un audit

L’affaire AAE POWER, qui suscite de vives préoccupations, est désormais sous le radar de l’État sénégalais. Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget, a confirmé que le gouvernement suit activement ce dossier. Cette déclaration a été faite devant les députés en commission et en plénière lors de l’examen de la Loi de Finances Rectificative (LFR) 2024.

Le rapport accompagnant la LFR 2024 précise que le ministère des Finances et du Budget a pris des mesures concrètes. Le dossier a été transmis à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARCOP) pour examen approfondi. En parallèle, une plainte a été déposée par l’intermédiaire de l’Agent Judiciaire de l’État (AJE).

De son côté, la Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID) s’est saisie de l’affaire et a commandité un audit pour faire la lumière sur les éventuelles irrégularités.

L’implication de plusieurs organes de l’État témoigne de la gravité de l’affaire AAE POWER, bien que les détails précis sur les irrégularités reprochées à cette entreprise n’aient pas encore été rendus publics. Les parlementaires, soucieux de la transparence, ont interpellé le ministre pour obtenir des clarifications, mais celui-ci s’est contenté d’affirmer que des investigations sont en cours.

Cet audit, commandité par la DGID, et les investigations menées par l’ARCOP pourraient révéler des informations cruciales sur l’affaire. En attendant les conclusions, le gouvernement semble déterminé à maintenir la rigueur et à assurer la transparence dans la gestion des fonds publics.

Radiation de Barthélémy Dias : Le Conseil constitutionnel se déclare « incompétent »

Le Conseil constitutionnel a annoncé son incapacité à traiter le recours déposé par Barthélémy Dias, maire de Dakar et figure majeure de l’opposition sénégalaise, suite à sa radiation de l’Assemblée nationale. Cette décision, émanant du bureau de l’Assemblée le 6 décembre dernier, a été officialisée par le président de l’institution, El Hadj Malick Ndiaye.

La radiation de Barthélémy Dias intervient à la suite d’une condamnation judiciaire définitive datant de 2023, liée à une affaire remontant aux troubles électoraux de 2011. Selon les autorités parlementaires, cette décision est conforme à l’article 61 de la Constitution et à l’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

« Le bureau de l’Assemblée nationale, réuni le jeudi 5 décembre 2024, a procédé à la radiation de Barthélémy Toye Dias », a déclaré Malick Ndiaye. La démarche s’appuie sur une demande formulée par le ministère de la Justice, visant à mettre en œuvre les dispositions constitutionnelles et réglementaires applicables aux parlementaires condamnés définitivement.

Malgré le recours introduit par Barthélémy Dias pour contester cette radiation, le Conseil constitutionnel s’est déclaré incompétent pour examiner le dossier. Cette position soulève des interrogations sur les possibilités de recours disponibles pour un député révoqué dans de telles circonstances.

La décision de radiation a provoqué de vives réactions au sein de l’opposition et des partisans de Barthélémy Dias, qui dénoncent une instrumentalisation de la justice pour des fins politiques. Plusieurs voix appellent à un débat national sur l’indépendance des institutions et la nécessité de garantir une justice équitable pour tous les acteurs politiques.

Assemblée nationale : Adoption de la Loi de Finances Rectificative 2024

Le mardi 24 décembre 2024, l’Assemblée nationale du Sénégal a adopté en séance plénière le Projet de loi n°15/2024 portant Loi de Finances Rectificative (LFR) pour l’année 2024. Sur un total de 151 députés présents, 137 ont voté en faveur du texte, tandis que 14 se sont abstenus. Aucune voix contre n’a été enregistrée.

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a défendu le projet devant les parlementaires. En réponse aux interrogations, il a affirmé que la procédure suivie respecte pleinement les dispositions légales en vigueur. Il a précisé que le gouvernement est resté dans les délais impartis et que l’absence d’une Assemblée nationale, en raison des récentes élections législatives anticipées, avait retardé le processus d’adoption.

La Loi de Finances Rectificative vise à ajuster les prévisions budgétaires initiales en fonction de l’évolution de la conjoncture économique et des besoins nationaux. Elle permet de réévaluer les recettes et les dépenses de l’État pour l’année en cours, afin de mieux répondre aux priorités du moment.

L’adoption de cette loi intervient dans un contexte marqué par des défis économiques et sociaux, nécessitant une réactivité accrue des autorités pour assurer la stabilité financière et le développement du pays. Les ajustements budgétaires prévus devraient permettre de mieux répondre aux attentes des citoyens et de soutenir les secteurs clés de l’économie nationale.

Il est à noter que l’adoption de la Loi de Finances Rectificative est une étape cruciale pour la gestion des finances publiques, permettant d’ajuster les allocations budgétaires en fonction des réalités économiques et des priorités gouvernementales. La collaboration entre le gouvernement et l’Assemblée nationale est essentielle pour assurer une gestion efficace et transparente des ressources de l’État.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°354 – du 24 ET 25/12/2024

🔴 13e PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE À 42 ANS : EL MALICK NDIAYE : UNE PAGE INDÉLÉBILE DANS L’HISTOIRE POLITIQUE
🔴 KAOLACK / ATTRIBUTION D’UN TERRAIN DE 3 HA À LA CHAMBRE DE COMMERCE DIRIGÉE PAR LE MAIRE LUI-MÊME : Les habitants de Kabatoki décèlent un conflit d’intérêts

🔴 ORGANISATION JOJ DAKAR 2026 / EXCLUSION DES « SOMMITÉS » DES SPORTS AU PROFIT DE « GENS SANS EXPERTISE » : « C’EST UNE INSULTE ET UN MANQUE DE RESPECT NOTOIRE », SELON MBAYE JACQUES DIOP

Macky Sall dépose plainte contre X après la diffusion de faux relevés bancaires

L’ancien président sénégalais Macky Sall a déposé une plainte contre X le 23 décembre 2024 auprès du procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Cette démarche intervient à la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux de prétendus relevés bancaires à son nom, évoquant un compte à la HSBC de Singapour crédité d’un milliard de dollars. Après des vérifications approfondies, ces documents se sont révélés être des faux.

Le quotidien sénégalais Le Soleil, via son service de vérification des faits, a enquêté sur l’authenticité des documents. La HSBC de Singapour, directement sollicitée, a confirmé leur caractère frauduleux en déclarant : « Ce document n’est pas légitime. » De nombreuses anomalies renforcent cette conclusion, notamment :

Ces incohérences, détectées dès les premières analyses, ont mis en évidence une manipulation visant à discréditer Macky Sall, personnalité politique de premier plan au Sénégal.

Macky Sall, connu pour sa fermeté face aux campagnes de désinformation, a décidé d’agir en justice pour faire la lumière sur cette affaire. Me Antoine Vey, avocat de l’ancien président, a précisé dans un entretien avec Jeune Afrique que cette plainte marque le début d’une stratégie juridique plus large. « Macky Sall est décidé à ne plus rien laisser passer », a-t-il déclaré.

Me Vey, habitué des dossiers complexes, s’est illustré par le passé en défendant des figures politiques internationales, comme l’ancien président français Nicolas Sarkozy dans l’affaire dite du « téléphone Bismuth ». Cette expertise renforcera sans doute la défense de Macky Sall face à cette tentative de déstabilisation.

Malgré les preuves de falsification, ces faux documents ont largement circulé sur les réseaux sociaux, alimentant débats et polémiques. Les accusations, bien qu’infondées, ont fait les choux gras de certaines plateformes en ligne. Cependant, l’absence de relais par les médias traditionnels, qui se sont appuyés sur des investigations fiables, a permis d’éviter une amplification démesurée.

Cette affaire relance néanmoins le débat sur les dangers de la désinformation et son impact sur les personnalités publiques. Alors que les réseaux sociaux deviennent de plus en plus un terrain propice aux manipulations, Macky Sall semble résolu à ne plus tolérer de telles atteintes à sa réputation.

Radiation de Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale : Me Moussa Diop pointe un vice de procédure

La décision de radier Barthélémy Dias de son poste de député et de maire de Dakar continue de susciter des débats juridiques. Me Moussa Diop, ancien directeur général de Dakar Dem Dikk et membre de la mouvance présidentielle, a exprimé des réserves sur la légalité de la procédure lors de son passage à l’émission Grand Jury de la Radio Futurs Médias (RFM), ce dimanche 22 décembre 2024.

Se référant à l’article 198 du Code électoral, Me Moussa Diop estime que la radiation de Barthélémy Dias aurait dû suivre une démarche bien précise impliquant le Conseil constitutionnel. « Quand on doit déchoir un maire, surtout s’il est député, l’article 198 prévoit qu’il faut impérativement saisir le Conseil constitutionnel. Or, dans cette affaire, je n’ai pas vu de preuve que cette instance a été saisie, que ce soit par le président de la République, le bureau de l’Assemblée nationale ou un groupe de députés », a-t-il affirmé.

L’ancien juriste a dénoncé ce qu’il qualifie d’« instrumentalisation de l’administration », tout en critiquant le rôle joué par le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye. Selon lui, ce dernier n’a pas qualité pour agir de son propre chef dans une telle procédure. « Seuls le bureau de l’Assemblée, un groupe de députés ou le président de la République peuvent saisir le Conseil constitutionnel, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Le président de l’Assemblée n’est pas habilité à initier cette démarche », a-t-il martelé.

Me Moussa Diop a également remis en cause la légitimité de la requête émise par le ministre de la Justice. Selon lui, cette lettre « n’a pas valeur juridique pour radier Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale ». Il a ajouté que le président de l’Assemblée nationale n’aurait pas dû exécuter cette demande sans une saisine formelle du Conseil constitutionnel, comme le stipule la loi.

L’article 198 du Code électoral, sur lequel s’appuie Me Moussa Diop, stipule :

« La déchéance prévue par l’article LO.162 du présent Code est constatée par le Conseil constitutionnel à la requête du bureau de l’Assemblée nationale, d’un groupe de députés, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale ou du Président de la République. En outre, en cas de condamnation définitive postérieure à l’élection, la déchéance est constatée, dans les mêmes formes, à la requête du ministère public. »

Me Diop a conclu en soulignant que cette question pourrait être définitivement tranchée par le Conseil constitutionnel, si ce dernier venait à être effectivement saisi.

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