Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 08 mai 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a rappelé au Gouvernement la place primordiale de la pêche dans le développement économique et social du Sénégal, notamment la pêche artisanale qui est une source importante de revenus pour une partie de la population.
A cet égard, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour préserver les ressources halieutiques et protéger les professionnels de la pêche artisanale. Pour ce faire, il a appelé à la révision du Code de la pêche maritime et à son application rigoureuse.
Le Président de la République a souligné, dans ce cadre, l’impératif de renforcer les dispositifs de lutte contre les activités de pêche illicite.
Il a, en outre, mis l’accent sur l’urgence de la définition d’une politique nationale de gestion durable des ressources halieutiques par le biais d’un programme spécifique impliquant les chercheurs et des partenaires bien ciblés. Après avoir salué la publication, le 06 mai 2024, par le Ministre en charge des pêches, de la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux sous juridiction sénégalaise, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement l’importance qu’il porte à la transparence dans la gestion du secteur de la pêche.
A ce sujet, il a demandé l’audit du pavillon sénégalais et l’évaluation des accords et licences de pêche.
Le Chef de l’Etat a, de plus, requis le recensement et l’évaluation des interventions, subventions et financements de l’Etat dans le secteur des pêches en termes d’infrastructures réalisées et de soutien aux acteurs. Il a aussi demandé de veiller au renouvellement et à la sécurisation de la flotte de pirogues artisanales.
Dans le même sillage, le Président de la République a invité le Premier Ministre à engager avec les acteurs du secteur de la pêche, des concertations afin de définir un programme d’urgence de relance de la pêche artisanale et de développement de la pêche industrielle.
Par ailleurs, il a indiqué la nécessité de développer l’aquaculture, source d’emplois, par un maillage du territoire national en centres et stations aquacoles.
Evoquant le secteur de l’agriculture, le Chef de l’Etat a rappelé qu’il est le moteur essentiel pour fonder, sur une base solide, la souveraineté alimentaire du Sénégal, la croissance économique et la création d’emplois décents.
En s’inspirant du PROJET, il convient, selon lui, de changer de paradigme en veillant à la responsabilisation accrue des organisations professionnelles à la base. C’est tout le sens de la politique de soutien et de relance des structures coopératives traduite par la nomination d’un secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan.
Le Président de la République a demandé au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage et au Secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan de proposer la revue et l’actualisation de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale.
La révision de cette loi s’inscrit notamment dans une perspective de renforcement de la place fondamentale des organisations professionnelles du monde rural dans la gouvernance de ce secteur vital. Parlant de la prévention des inondations, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’engager, dès à présent, tous les ministres, services de l’Etat et acteurs territoriaux concernés, à proposer un Plan national de Prévention et de Gestion des inondations.
Le Président de la République a invité, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement à veiller dans l’immédiat à l’identification des localités, zones et sites prioritaires en termes de travaux d’aménagement pré- hivernage et de déploiement des moyens d’intervention de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) et du Génie militaire. Dans ce cadre, il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de faire, sous la supervision du Premier Ministre, une communication hebdomadaire en Conseil des ministres sur le suivi des actions de prévention et de lutte contre les inondations.
Au titre de son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat a informé le Conseil de sa participation au sommet de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) qui s’est tenu les 4 et 5 mai 2024 à Banjul. Enfin, le Président de la République est revenu sur sa visite de travail et d’amitié en République de Côte d’Ivoire effectuée le mardi 07 mai 2024.
Il a, ainsi remercié le Président Alassane OUATTARA pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité généreuse qu’il lui a réservés. Dans sa communication, le Premier Ministre a fait part de la tenue, le vendredi 03 mai 2024, d’un Conseil interministériel consacré à la campagne production agricole 2024.
Il a mis l’accent sur la détermination du Gouvernement à opérer une rupture systémique au niveau des mécanismes de subvention afin que les moyens financiers consentis par l’Etat soient effectivement affectés aux réels ayants-droits. Il a également signalé l’urgence relevée par les acteurs de tenir une réunion du Conseil supérieur d’orientation agro-sylvo-pastorale qui sera présidée par Monsieur le Président de la République.
Le Premier Ministre a aussi informé le Conseil de l’évolution des travaux consacrés aux mesures de réduction des prix des produits de première nécessité, au cadrage du plan d’action d’urgence du Gouvernement et à la revue générale des programmes, des projets ainsi que du capital humain et des ressources budgétaires.
Il a, par ailleurs, informé le Conseil qu’il présidera une réunion interministérielle de revue des diligences préparatoires du pèlerinage à la Mecque édition 2024 et un Conseil interministériel consacré à la préparation de la Tabaski 2024, respectivement les 10 et 14 mai 2024.
Enfin, il a fait part des audiences qu’il a accordées au Gouverneur de la BCEAO, à l’Ambassadeur d’Inde au Sénégal et au Ministre en charge de l’agriculture du Royaume d’Arabie Saoudite.
Au titre de la communication des ministres :
– le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a fait une communication sur le projet de Sénégal Connect Park (ex PTN) ;
– le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur les projets hospitaliers ;
– le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur le bilan de la campagne de commercialisation de l’arachide 2023/2024, la préparation de la campagne de production agricole 2024 et le suivi des exportations de produits horticoles.
La démission d’Ousmane Sonko de son poste de maire de Ziguinchor a été officiellement acceptée, ouvrant la voie à une lutte serrée pour sa succession. Le gouverneur de la région de Ziguinchor, Mor Talla Tine, a confirmé avoir reçu la lettre de démission du Premier ministre, qui laisse derrière lui une course politique intense pour le contrôle de cette municipalité stratégique.
Quatre candidats se sont déjà manifestés pour prendre la relève, suscitant un vif intérêt parmi les citoyens et les observateurs politiques. Parmi eux, la première adjointe au maire, Aida Bodian, le troisième adjoint, Djibril Sonko, le quatrième adjoint, Alassane Diédhiou, ainsi que le conseiller municipal Abdou Sané, actuel coordinateur provisoire de la section communale de Pastef.
En attendant l’élection du nouveau maire, qui aura lieu lors de la prochaine session ordinaire du conseil municipal, un des adjoints de Sonko assurera l’intérim. Cette transition marque un moment crucial pour Ziguinchor, une ville qui joue un rôle central dans la politique et l’économie régionale.
Le paysage politique de Ziguinchor connaît un remaniement majeur avec la démission du Premier ministre Ousmane Sonko de son poste de maire. Cette décision a été officiellement entérinée par le gouverneur de la région, Mor Talla Tine, qui a confirmé avoir reçu la lettre de démission du chef du gouvernement.
Cependant, à peine la décision prise, le poste de maire suscite déjà l’intérêt de plusieurs prétendants. Pas moins de quatre candidats ont déjà manifesté leurs ambitions pour succéder à Ousmane Sonko. Parmi eux figurent Aida Bodian, première adjointe au maire, Djibril Sonko, troisième adjoint au maire, Alassane Diédhiou, quatrième adjoint au maire, ainsi que Abdou Sané, conseiller municipal et coordinateur provisoire de la section communale de Pastef, selon les informations rapportées par « Libération ».
En attendant la nomination officielle du successeur d’Ousmane Sonko, l’intérim sera assuré par l’un des adjoints du maire démissionnaire. Les sources du journal indiquent également que la prochaine session ordinaire du conseil municipal officialisera le remplacement de Sonko au sein de l’institution.
Ce changement de leadership à la mairie de Ziguinchor promet d’animer la scène politique locale, avec plusieurs candidats en lice pour prendre les rênes de la municipalité. Les prochaines semaines seront donc cruciales pour observer l’évolution de cette transition et ses implications pour la gouvernance locale dans la région.
Au cours des années 2021 à 2023, Dakar et ses environs ont été le théâtre de plusieurs manifestations politiques, dont certaines ont vu la participation de fervents partisans d’Ousmane Sonko. Aujourd’hui Premier ministre, le leader de Pastef a récemment rencontré l’un de ces manifestants devenu célèbre sur les réseaux sociaux après la publication de ses photos : Mactar Mané.
Lors de ces manifestations, Mactar Mané s’est illustré en affrontant les forces de l’ordre et les grenades lacrymogènes, armé de cailloux et accompagné de milliers d’autres jeunes sénégalais. Pour Ousmane Sonko, il incarne la ferveur populaire qui a courageusement affronté gendarmes et policiers pour défendre le projet de Pastef.
Lors d’une réunion de son bureau politique, Sonko a exprimé son émotion en rencontrant Mactar Mané, qu’il considère comme le symbole parfait des militants anonymes qui ont cru en son projet et se sont battus sans relâche pour son succès. Dans un message chargé de reconnaissance, Sonko a rendu hommage à tous ces jeunes militants, représentés par Mactar Mané, et leur a assuré que leurs rêves et sacrifices continueront de guider l’action quotidienne de Pastef.
« À vous tous, milliers de Mactar Mané, je vous adresse mes hommages et vous garantis que vos rêves et sacrifices guideront notre action de tous les jours. Votre satisfecit sera notre seul baromètre et votre soutien notre plus sûre ressource. Hommage à la jeunesse sénégalaise ! », a écrit Ousmane Sonko, témoignant ainsi de sa gratitude envers ceux qui ont été au cœur du mouvement pour le changement au Sénégal.
En matière de politique extérieure, le duo Diomaye-Sonko danse la tango, c’est-à-dire un pas en avant deux pas en arrière. Autant le Président Faye a fait un pas en avant en réservant sa première sortie à l’étranger à la Mauritanie, signe d’avant-garde car avec le pétrole et le gaz, le Sénégal peut accélérer sa marche vers l’Emergence. Donc être à l’avant-garde économique après avoir été à l’avant-garde politique ( exception démocratique). Autant Sonko, avec sa tournée pompeusement annoncée dans l’alliance des Etats putschistes (Guinée et l’Alliance des Etats du Sahel à savoir le Mali, le Burkina et le Niger), fait deux pas en arrière en réservant sa première sortie aux pays de l’arrière garde démocratique. Même s’ils sont sensiblement de la même génération, il y a un fossé politique entre le Président Faye et ces Présidents de l’alliance des Etats putschistes. Diomaye a été élu démocratiquement alors les autres ne sont que des putschistes qui cherchent à légitimer leur forfaiture par la manipulation idéologique d’un souverainisme désuet et anachronique. Heureusement qu’au Sénégal, nous avons un Etat solide et des forces de défense et de sécurité qui ont été à la hauteur pour vaincre l’insurrection avant que nos frères égarés n’en reviennent à l’opposition légale pour prendre le pouvoir par les urnes. Si le General Moussa Fall et ses hommes n’avaient pas été à la hauteur pour mater l’insurrection, aujourd’hui le Sénégal aurait perdu son statut d’exception et serait membre de l’alliance des Etats putschistes où nul ne sait quand est-ce qu’auront lieu les élections. L’avant-garde est souvent une illusion de l’arrière garde. C’est valable pour Ousmane Sonko s’il croit que l’avant-garde ce sont l’alliance des Etats putschistes et son gourou Mélenchon, un dinosaure idéologiquement fossilisé. Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirais qui tu es. Si Sonko suit son gourou Mélenchon, le Sénégal pétrolier sera un futur Venezuela, la référence de Mélenchon et non pas un futur Dubaï comme nous en rêvons. Le souverainisme est aujourd’hui dans l’économie comme l’ont compris l’Inde et la Malaisie qui se glorifient d’avoir un PNB qui a dépassé celui de l’ancien colonisateur et la Chine qui est passée du péril jaune à empire du milieu sur le plan économique en cherchant à le devenir sur le plan politique. Le souverainisme est dans l’économie et la croissance et non pas dans le fait de passer de supplétif français à supplétif russe comme l’alliance des Etats du Sahel ou être un supplétif idéologique de Monsieur Mélenchon. Quand Branco n’avait plus aucune crédibilité en France, il était venu se recycler en Afrique (au fait où en est-on avec sa fanfaronnade de poursuite à la CPI ? La presse s’honorerait en s’intéressant à la suite donnée à cette farce). Mélenchon aussi vient se recycler chez Sonko son supplétif idéologique car probablement durant toute sa carrière politique ce sera la première fois qu’il est annoncé à l’étranger comme un chef d’Etat et sera reçu probablement comme tel.
Le complexe d’infériorité a encore de beaux jours devant lui. La rupture ce n’est pas simplement de changer de maître blanc. Les Sénégalais ont opéré la rupture et réglé la question du souverainisme depuis 2000 et comme dans leur habitude de façon démocratique en élisant Wade alors que tout le monde savait que Diouf était le choix de la France. L’élection de Diomaye le confirme. Le débat sur le souverainisme est, soit de la manipulation pour légitimer la forfaiture politique des coups d’Etat, soit du Don Quichotisme politique au Sénégal. Le souverainisme est la bataille économique pour l’émergence, le seul combat qui vaille au Sénégal. Tout le reste est perte de temps et le « temps ne chôme pas ». Nous sommes tous des panafricanistes mais nous préférons le panafricanisme démocratique à celui putschiste de nos voisins qui instrumentalisent le panafricanisme comme arme de diversion politique pour masquer leur forfaiture politique. Ce n’est pas un hasard si les élites et les peuples de l’alliance des états putschistes rêvent du modèle démocratique sénégalais alors que notre Premier Ministre prend leurs dirigeants pour modèles. Quelle négation du Sénégal, de ses valeurs et surtout de son rang. Chez Sonko, l’avant-garde est toujours une illusion de l’arrière-garde !
Le ministère des Pêches et des Infrastructures Maritimes et Portuaires du Sénégal a récemment pris une initiative majeure en matière de transparence dans la gestion des ressources marines du pays. En effet, une liste exhaustive des navires autorisés à exercer leurs activités de pêche au large des côtes sénégalaises a été publiée, marquant ainsi un pas important vers une gestion responsable et durable des ressources naturelles du pays.
Cette annonce, faite à travers un communiqué rendu public, témoigne de l’engagement du gouvernement sénégalais à garantir une exploitation transparente et équitable des ressources marines, considérées comme un patrimoine national crucial. La liste, qui comprend à la fois des navires sénégalais et étrangers, a été établie après un processus rigoureux d’évaluation et d’autorisation.
Au total, 132 navires sénégalais et 19 bateaux étrangers ont obtenu les permis nécessaires pour exercer leurs activités de pêche dans les eaux territoriales du Sénégal à partir du 2 mai 2024. Cette décision marque une étape importante dans la promotion de la transparence et de la légalité dans le secteur de la pêche, qui revêt une importance économique et sociale considérable pour le pays.
La publication de cette liste vise à offrir une visibilité accrue sur les activités de pêche autorisées et à renforcer la surveillance et le contrôle des opérations maritimes. En rendant cette information accessible au public, le gouvernement sénégalais cherche à promouvoir une gestion responsable des ressources marines, tout en garantissant une exploitation durable de ces précieuses ressources.
Il convient de souligner que cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une politique plus large de gestion durable des ressources naturelles du Sénégal, visant à préserver l’environnement marin et à promouvoir le développement économique et social du pays. En mettant en place des mesures de transparence et de contrôle, les autorités sénégalaises démontrent leur engagement envers une gouvernance responsable et éthique des ressources marines.
La liste des navires autorisés à pêcher au large des côtes sénégalaises est disponible depuis le 6 mai 2024, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère de transparence et de responsabilité dans le secteur de la pêche au Sénégal.
Ci-après les documents rendus public par le ministère .
Ousmane Sonko, récemment nommé Premier ministre par le président Bassirou Diomaye Faye, a formellement démissionné de son mandat de maire de la commune de Ziguinchor. Cette décision a été confirmée par le gouverneur de la région de Ziguinchor, Mor Talla Tine, qui a déclaré avoir reçu une lettre du ministre des Collectivités Territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires, officialisant la démission de M. Sonko de son poste de maire.
Cette démission fait suite à une directive du président de la République, demandant à tous les membres du nouveau gouvernement, installé le 5 avril dernier, qui cumulent des mandats électifs au niveau des collectivités territoriales ou des Assemblées nationales, de se démettre de leurs fonctions dans un délai d’un mois.
Dans le même contexte, le ministre du Travail et des Relations avec les institutions, Yankhoba Diémé, a également démissionné de son poste de président du Conseil départemental de Bignona.
Ces démissions illustrent l’engagement du gouvernement en place à respecter les directives présidentielles et à garantir une séparation claire entre les fonctions gouvernementales et les mandats électifs locaux.
Ousmane Sonko, le leader du parti PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité), a présidé la première réunion du Bureau politique de son parti après une interruption d’un an. Cette reprise des activités politiques du PASTEF marque un tournant significatif dans le paysage politique sénégalais, soulignant l’ambition de Sonko de jouer un rôle majeur dans la politique nationale et africaine.
La réunion, qui s’est tenue récemment, a été l’occasion pour Sonko et les membres du Bureau politique de discuter des stratégies et des orientations futures du parti. Cet événement revêt une importance particulière alors que le Sénégal se prépare pour les prochaines échéances électorales et que le PASTEF cherche à consolider sa position en tant que force politique émergente.
Lors de cette réunion, Ousmane Sonko a également annoncé une série de déplacements internationaux visant à renforcer les liens avec plusieurs pays africains. Cette démarche s’inscrit dans la volonté du PASTEF d’élargir son influence au-delà des frontières sénégalaises et de promouvoir ses idéaux de justice sociale, d’éthique et de fraternité à l’échelle continentale.
Parallèlement à cette reprise dynamique du PASTEF, le gouvernement sénégalais a été secoué par une série de démissions de haut niveau. Les ministres Birame Soulèye Diop et Yankhoba Diémé ont annoncé leur départ, conformément à la nouvelle régulation sur le cumul des mandats, affirmant ainsi leur engagement envers l’intégrité et la dévotion à leurs responsabilités ministérielles.
Dans l’ensemble, la réunion du Bureau politique de PASTEF et les démissions au sein du gouvernement soulignent les dynamiques en cours dans le paysage politique sénégalais. Alors que le PASTEF cherche à consolider sa position et à étendre son influence, les démissions des ministres mettent en lumière l’importance de la bonne gouvernance et de la transparence dans l’exercice du pouvoir.
BISMILLAHI ARRAHMANI ARRAHIMI, Monsieur le Président de la République de Gambie, notre Hôte et cher frère, Majestés, Altesses, Excellences, Messieurs les Chefs d’Etats et de Gouvernement, Mesdames, Messieurs les Ministres, Monsieur le Secrétaire Général de l’Organisation de Coopération Islamique, Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs, Mesdames, Messieurs, Assalâmou Aleykoum Wa Rahmatoullâh Wa Barakâtouhou, Je voudrais à l’entame de mon propos rendre grâce à Allah Soubahanahou Watala pour la faveur qu’il nous accorde de nous réunir ici, en République sœur de Gambie, pour nous concerter sur les défis communs de la Oummah islamique. Je remercie vivement notre frère, le Président Adama BARRO, pour l’accueil et l’hospitalité généreuse qui m’ont été réservés, ainsi qu’à ma délégation, dans la pure tradition gambienne. Je rends hommage au Serviteur des deux Saintes Mosquées, Sa Majesté le Roi Salman Ben Abdelaziz AL SAOUD, pour sa présidence satisfaisante de l’organisation et ses nombreuses initiatives en faveur des valeurs islamiques de paix, de tolérance et de solidarité. Merci à vous, Monsieur le Secrétaire général, pour tous vos efforts au service de notre Organisation. En tant que Président nouvellement élu du Sénégal, membre fondateur de l’OCI, je tiens à vous assurer de l’ancrage continu de mon pays au sein de notre organisation, dans un esprit de solidarité et de fraternité islamiques. J’ai la ferme volonté d’œuvrer avec toutes et tous à l’atteinte de nos objectifs communs. Nos assises se tiennent dans un contexte mondial dangereux, marqué par la guerre, la violence et l’extrémisme de tous bords et une crise économique et sociale sans précédent. Le Sénégal est particulièrement préoccupé par la situation catastrophique à Gaza, sous le regard indifférent de la communauté internationale, face à l’inertie du Conseil de Sécurité et au mépris des règles humanitaires les plus élémentaires. J’appelle à une mobilisation plus conséquente de la Oummah islamique pour un cessez le feu immédiat à Gaza et la solution à deux Etats, seul gage d’une paix durable dans la région. Je renouvelle le soutien indéfectible du Sénégal aux revendications légitimes de nos frères et sœurs palestiniens, pour un Etat viable et souverain, avec Jérusalem Est comme capitale, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies. Je redis ici notre ferme condamnation de l’islamophobie, des persécutions de minorités musulmanes dans leur propre pays, notamment au Myanmar, et du terrorisme qui menace l’existence de plusieurs Etats de notre Communauté en particulier au Sahel. A ces turbulences s’ajoutent de graves problèmes économiques et sociaux qui affectent la Oummah islamique, sous l’effet combiné de la pandémie de COVID-19 et des conflits de haute intensité qui perturbent les dynamiques du commerce mondial. Face à tous ces défis communs, nous sommes interpellés au plus haut niveau pour apporter des solutions aux défis de la pauvreté, des inégalités sociales, et de l’obscurantisme qui affectent des pans entiers de nos sociétés. D’où la pertinence de notre thème, « renforcer l’unité et la solidarité par le dialogue en vue du développement durable ». C’est par le dialogue et la solidarité dans l’action que nous pourrons renforcer l’unité de la Oummah et juguler les velléités de division qui ne feront que nous affaiblir et desservir nos intérêts. Unis et solidaires, nous serons plus forts pour assurer l’autosuffisance de la Oummah où chaque musulman se sentira, non comme un assisté, mais comme un acteur de développement, utile à lui-même et à sa communauté. Allah nous a gratifié de tout ce qu’il faut en ressources humaines, naturelles et financières pour le développement durable de la Oummah. Mais la coopération au sein de la Oummah reste encore bien en deçà de nos objectifs maintes fois réaffirmés. Rien que dans le secteur agricole, nous avons de quoi satisfaire notre autosuffisance alimentaire si nous mettons en synergie nos capacités technologiques et financières et nos ressources humaines et foncières. Je rappelle que plus de 60% des terres arables se trouvent en Afrique, sans compter sa main d’œuvre abondante et disponible. Je voudrais saluer ici le rôle majeur de la Banque islamique de Développement dans le financement des projets et programmes des pays membres. Il est important que ses ressources et celles de la Société islamique de financement du commerce et du Fonds de solidarité islamique soient augmentées afin de leur permettre de mieux s’acquitter de leurs missions au service des Etats membres. Par la valeur islamique de solidarité, le musulman doit pouvoir être entouré et protégé partout pour accomplir pleinement sa vie spirituelle et temporelle. Pour cela, nous devons tous œuvrer ensemble inlassablement à la compréhension mutuelle par le dialogue : dialogue des religions ; dialogue des civilisations ; dialogue des cultures pour assurer la coexistence pacifique des peuples. C’est l’impulsion que le Sénégal a toujours donnée au Comité permanent pour l’information et les affaires culturelles de l’organisation de coopération islamique (COMIAC) que notre pays a l’honneur de présider. Et c’est le sens de la dernière session du Comité, tenue à Dakar les 17 et 18 octobre 2023, sur le thème du « Rôle de la jeunesse musulmane dans la promotion des valeurs islamiques de paix, de solidarité et de tolérance ». Cette thématique nous interpelle car la jeunesse catégorie majoritaire, constitue l’espoir et l’avenir de la Oummah. Nous devons investir massivement dans l’éducation et la formation, y compris dans leur dimension spirituelle, pour préparer les jeunes à une vie active, faciliter leur insertion économique et sociale et les rendre moins vulnérables aux influences extrémistes. Il est important que l’OCI et les Etats membres renforcent, par ailleurs, la diffusion des valeurs authentiques de l’Islam, religion qui prône la modération, le savoir, le savoir-faire et le savoir être. Cela contribuera certainement à déconstruire les stéréotypes et à lutter contre les effets pervers d’internet et des réseaux sociaux qui exposent notre jeunesse à des influences extérieures négatives. La mission du COMIAC est donc plus qu’actuelle. Mon ambition est de redynamiser le Comité pour qu’il réponde mieux à sa vocation de promouvoir les valeurs authentiques de cultures et de civilisation islamique. A cet effet, je compte sur la contribution de tous les Etats membres, le Secrétariat de l’OCI, l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) et le centre de recherches économiques, sociales et de formation pour les pays islamiques (SESRIC). Ensemble et solidaires, nous défendrons mieux les idéaux de notre Oummah. Je souhaite plein succès à nos travaux. Wa salâmou aleykoum wa rahmatoullâh wa barakâtouhou.
Dakar, Sénégal – Après une interruption de plus d’un an due à des circonstances indépendantes de notre volonté, nous avons eu l’honneur de présider la première réunion du Bureau politique de notre parti, PASTEF. Cette rencontre marque un tournant décisif dans notre parcours, renforcé par l’élection de notre frère, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, à la présidence de la République du Sénégal.
Nous exprimons notre gratitude envers le peuple sénégalais pour son soutien indéfectible et nous nous engageons à poursuivre notre lutte pour la souveraineté, la bonne gouvernance et une redistribution juste et équitable des richesses de notre pays. PASTEF est prêt à être le fer de lance de cette nouvelle ère pour notre nation.
Afin de dynamiser notre action politique, nous allons procéder à une réorganisation, une restructuration et une revitalisation de notre parti. Nous envisageons également la tenue de notre premier Congrès dans les prochains mois, événement qui constituera une étape clé dans la consolidation de notre mouvement.
En parallèle, PASTEF va affirmer sa position panafricaniste et souverainiste en renforçant ses liens politiques tant au niveau africain que sous-régional. Une tournée est prévue, débutant par des visites en Guinée Conakry, au Mali, au Burkina Faso et au Niger, sur invitation de nos partenaires.
Nous comptons également élargir nos partenariats à l’échelle internationale. Dans ce cadre, nous accueillerons à Dakar une délégation des Insoumis français, menée par Jean-Luc Mélenchon, du 14 au 18 mai 2024. Cette visite témoigne de notre volonté d’ouvrir le dialogue et de renforcer les alliances à travers le monde.
En mémoire de nos disparus, en soutien à nos détenus et blessés, et en reconnaissance des sacrifices de chacun, nous réitérons notre engagement indéfectible envers le peuple sénégalais et l’Afrique tout entière.
Nous sommes résolus à vaincre et à réussir dans cette noble mission. Le chemin est long, mais notre détermination est inébranlable. Ensemble, pour un Sénégal de paix, uni et prospère, nous vaincrons!
Dans la foulée de la décision prise par le Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre Birame Soulèye Diop a également annoncé sa démission de son poste de maire de Thiès Nord. Cette démission vient marquer la fin du cumul de fonctions pour les ministres et députés concernés par la mesure, dans le cadre des dispositions visant à mettre fin à cette pratique.
Actuellement en charge du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop rejoint ainsi la liste des ministres ayant choisi de se conformer à cette directive. Cette décision intervient dans le cadre d’une volonté affichée du gouvernement de mettre fin au cumul de fonctions, considéré comme incompatible avec les responsabilités ministérielles.
La démission de Birame Soulèye Diop souligne l’importance accordée par les autorités sénégalaises à la séparation des pouvoirs et à la mise en place d’une gouvernance transparente et éthique. Elle témoigne également de l’engagement du gouvernement à respecter les règles et les normes en matière de gouvernance et d’administration publique.
Cette décision pourrait également avoir des implications sur la scène politique locale, en ouvrant la voie à de nouveaux développements et à de possibles changements au sein de la gouvernance locale à Thiès Nord.
Lors du 15e Sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à Banjul, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a exprimé la profonde préoccupation du Sénégal face à la situation critique à Gaza. Il a vivement dénoncé le silence de la communauté internationale, l’inaction du Conseil de Sécurité et le non-respect des règles humanitaires fondamentales.
Le président Faye a souligné que le Sénégal demeure engagé envers la cause palestinienne, étant le président nouvellement élu du pays au sein de l’OCI, et président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien créé par les Nations unies en 1975. Il a réaffirmé le soutien indéfectible du Sénégal aux aspirations légitimes du peuple palestinien, notamment en faveur d’un État viable et souverain, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies.
Le président Faye a appelé à une mobilisation accrue de la communauté islamique pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à une solution à deux États, considérée comme la seule garantie d’une paix durable dans la région. Il a également souligné l’importance pour l’OCI et ses États membres de promouvoir les valeurs authentiques de l’islam, notamment la modération, le savoir et le savoir-être.
Le thème du Sommet de l’OCI, « Renforcement de l’unité et de la solidarité par le dialogue pour le développement durable », résonne particulièrement dans le contexte actuel marqué par les tensions au Moyen-Orient. De nombreuses voix se sont élevées lors de l’ouverture du Sommet pour condamner les exactions israéliennes à Gaza et pour rappeler le droit légitime des Palestiniens à un État souverain.
Cette déclaration du président sénégalais témoigne de l’engagement continu du Sénégal en faveur de la justice, de la paix et de la solidarité au sein de la communauté internationale, en particulier au sein de l’OCI.
Ousmane Sonko, élu maire de la ville de Ziguinchor en janvier 2022, a pris une décision audacieuse en renonçant à sa fonction de maire. Cette action marque la concrétisation de son engagement à mettre fin au cumul des fonctions, un phénomène largement critiqué et dénoncé dans son programme politique.
Cette décision reflète la cohérence de Sonko avec ses principes et sa vision pour une gouvernance plus transparente et efficace. En prenant cette mesure, il suit l’exemple de ses ministres, tels que Birame Souleye, qui ont également démissionné de leurs postes de députés pour se consacrer pleinement à leurs responsabilités ministérielles.
Le renoncement au cumul des fonctions est un signal fort envoyé par Sonko et son équipe, démontrant leur engagement envers une gouvernance responsable et dédiée au service du peuple. Cette décision pourrait également ouvrir la voie à une nouvelle génération de dirigeants politiques prêts à mettre de côté leurs intérêts personnels pour servir l’intérêt général.
Alors que Sonko tourne la page de son mandat de maire, il poursuit sa mission de leadership en mettant en œuvre les réformes et les initiatives promises dans son programme politique. Cette étape marque un nouveau chapitre dans son parcours politique et renforce sa crédibilité en tant que figure de proue du changement au Sénégal.
En début d’après-midi hier, le Président de la République, SEM Bassirou Diomaye Faye, est arrivé à Tambacounda, marquant le début d’une visite significative qui l’a conduit à Médina Gounass, dans le département de Vélingara. Là, il a été chaleureusement accueilli par le khalife général, Thierno Amadou Tidiane Ba, dans un geste de fraternité et de respect mutuel.
La visite, qui s’inscrit dans une démarche de courtoisie, a également été l’occasion pour le chef de l’État de réaffirmer son engagement envers les valeurs spirituelles et culturelles qui sont le socle de la nation sénégalaise. Le président a souligné l’importance cruciale de Daaka, un rassemblement spirituel annuel, dans la promotion de la paix, de la cohésion sociale, et du vivre-ensemble, des piliers essentiels pour le développement harmonieux du pays.
Après un entretien privé avec le khalife, un moment de communion spirituelle à suivi. Le président Faye a participé à la prière du vendredi, aux côtés de Thierno Amadou Tidiane Ba, renforçant ainsi les liens entre l’État et la communauté religieuse. Cette démarche illustre l’importance que le gouvernement accorde aux dirigeants spirituels dans la préservation de la paix sociale et le renforcement de l’unité nationale.
La journée s’est poursuivie avec la participation du président à la cérémonie officielle du Daaka, où il a été reçu avec tous les honneurs dus à son rang. L’événement a été marqué par des prières et des bénédictions pour la nation, réitérant le rôle de la spiritualité comme guide pour la justice, la prospérité et la paix au Sénégal.
La visite du président à Médina Gounass est un rappel puissant que, dans un monde en mutation rapide, le Sénégal reste ancré dans ses traditions tout en embrassant l’avenir. Elle témoigne de l’engagement du gouvernement à soutenir et à valoriser les institutions religieuses qui jouent un rôle crucial dans la société sénégalaise, tout en œuvrant pour le progrès et le bien-être de tous ses citoyens.
Une mission du Fonds Monétaire International (FMI), dirigée par M. Edward Gemayel, a achevé sa visite au Sénégal, du 25 avril au 3 mai 2024, pour évaluer les récents développements économiques et politiques du pays ainsi que pour préparer la seconde revue du programme soutenu par le FMI.
Selon M. Gemayel, l’économie sénégalaise a montré une résilience notable en 2023 malgré un contexte marqué par des tensions politiques et des chocs externes. La croissance économique a surpassé les attentes, atteignant 4,6 %, stimulée par une bonne campagne agricole et un secteur tertiaire robuste. L’inflation a également chuté plus rapidement que prévu, s’établissant à 5,9 %.
Cependant, des défis demeurent, notamment des dépenses élevées en subventions à l’énergie et des intérêts sur la dette qui ont nécessité des coupes dans les dépenses d’investissement pour maintenir le déficit budgétaire à 4,9 % du PIB. Malgré ces ajustements, la dette du gouvernement central a atteint 73,4 % du PIB, dépassant le plafond fixé par l’UEMOA, et le déficit du compte courant a persisté à 18,8 % du PIB en raison de la faible performance des exportations.
Pour le premier trimestre de 2024, la croissance a été impactée par les incertitudes politiques liées à l’élection présidentielle, entraînant un ralentissement de l’activité économique. Les indicateurs montrent un tassement de la croissance économique et une réduction des investissements et des dépenses des consommateurs. L’inflation a diminué à 3,3 %.
Les perspectives économiques pour 2024 restent néanmoins positives avec une croissance projetée à 7,1 %, malgré un début d’année affecté par le climat électoral et un retard dans le démarrage de la production de gaz prévu pour décembre 2024.
Pour atteindre l’objectif de déficit budgétaire de 3,9 % du PIB d’ici la fin de l’année 2024, le FMI recommande des mesures ambitieuses pour rationaliser les dépenses fiscales et améliorer l’efficacité des dépenses, notamment par un budget rectificatif.
Le FMI encourage également la mise en œuvre de réformes structurelles importantes, telles que la révision de la formule de détermination des prix des produits pétroliers et un audit de la compagnie électrique Senelec, pour introduire une nouvelle tarification de l’électricité avec un tarif social pour les ménages vulnérables.
Les nouvelles autorités sénégalaises ont réitéré leur engagement envers le programme du FMI, soulignant son alignement avec leurs objectifs stratégiques de renforcement de la résilience budgétaire, de promotion de la gouvernance, de transformation structurelle de l’économie, et de renforcement de la résilience au changement climatique.
Les discussions pour la seconde revue du programme du FMI sont prévues pour juin 2024, et l’équipe du FMI a exprimé sa gratitude pour la coopération des autorités sénégalaises et des divers acteurs rencontrés durant leur visite.
Le Programme vise à aménager de vastes étendues de terres et à les doter d’infrastructures de qualité de dernière génération permettant aux jeunes en particulier de s’adonner à des activités économiques en continu.
Le budget total à mobiliser pour le PRODAC est de 100 milliards F CFA. Parmi les onze (11) DAC prévus, huit (8) ont pu être financés. Quatre-vingt-huit (88) milliards FCFA ont été mobilisés et se décomposent comme suit :
– 29 600 536 000 FCFA en 2016 dans le cadre d’une première phase relative à la construction des DAC de Séfa, Itato, Keur Samba Kane et Keur Momar Sarr financé par l’Etat du Sénégal à travers une convention signée avec Locafrique ;
– 59 534 000 000 FCFA en 2017 dans le cadre d’une deuxième phase à travers le Projet de Développement de l’Entreprenariat agricole au Sénégal (PDEAS) financé par la Banque islamique de Développement (BID) et relative à la construction des DAC de Niombato, Dodji, Fafacourou et Boulel.
L’exécution de la première phase a été confiée à l’entreprise israélienne Green 2000 à travers un marché clé en main, passé par entente directe et souscrit le 28 août 2015 entre Monsieur Daniel Pinhassi, agissant pour le compte de Monsieur Rafael Dayan, Directeur général et Monsieur Mame Mbaye Niang, Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne ; ledit contrat a été approuvé le 21 septembre 2015 par Monsieur Birima Mangara, Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan chargé du Budget. La seconde phase fait l’objet d’une procédure d’appel à concurrence international.
LA GESTION FINANCIERE DES OPERATIONS PAR LE PRODAC
La revue de ce secteur d’examen a pour objectif de s’assurer que les ressources financières ont été utilisées de manière conforme aux lois et règlements et aux bonnes pratiques en la matière. La Gestion financière du PRODAC est assurée par la Direction administrative et financière (DAF) sous la supervision du Coordonnateur. Il en est de même du PDEAS dont la gestion financière est assurée par un Responsable administratif et financier (RAF).
Les missions principales de la DAF du PRODAC sont la gestion des opérations budgétaires, la gestion du personnel et des carrières, la gestion du domaine, de la logistique et de la maintenance et enfin la gestion de l’environnement et de la sécurité. La DAF est composée de deux divisions :
– une division Finances et comptabilité, composée de deux bureaux : un bureau
Comptabilité et Finances et un bureau comptabilité des matières ;
– une division Gestion des Ressources humaines composée d’un bureau gestion du personnel et de la solde, et d’un bureau des Affaires sociales.
Les ressources financières du PDEAS sont gérées par le RAF, secondé par un comptable. Les ressources du PRODAC sont essentiellement constituées de la dotation budgétaire annuelle que l’État lui octroie pour la mise en oeuvre de ses activités. Elles sont mobilisées périodiquement par le Trésor public dans le compte de dépôt ouvert dans ses livres au nom du PRODAC.
Pour ce qui concerne le PDEAS, les ressources proviennent des fonds alloués par la Banque islamique de Développement (BID) et de la contrepartie de l’État. S’agissant des opérations exécutées sur les fonds du bailleur, la procédure de la BID est appliquée avec notamment la pratique des avis de non objection (ANO) et celle des paiements directs. Les ressources allouées au PRODAC à travers le budget général de l’État lui permettent de financer son fonctionnement, mais également l’État dote le compte de dépôt les fonds dédiés au remboursement de la dette contractée pour le financement des DAC de première génération que sont ITATO, SEFA, Keur Momar Sarr et Keur Samba Kane.
Après avoir apprécié le système de financement de ces quatre premiers DAC et de remboursement de la dette, il a été analysé le paiement de certaines opérations imputées sur le compte de dépôt du PRODAC. Pour ce qui concerne le PDEAS, le remboursement de la dette a bénéficié d’un moratoire de 05 ans, ce qui l’exclut du champ de contrôle. L’examen de ce secteur a également porté sur la les règles relatives à la comptabilité des matières.
Le mécanisme de financement et de remboursement de la dette
Le schéma de financement des DAC de Séfa, Itato, Keur Momar Sarr et, Keur Samba Kane fait intervenir la Compagnie ouest-africaine de Crédit-bail plus connue sous le nom de LOCAFRIQUE qui a conclu, en février 2016, avec l’Etat du Sénégal une convention de financement d’un montant total de 29 600 536 000 FCFA au taux de 7,97 % l’an toutes taxes, frais et commissions compris, exclusivement affecté à la réalisation ces quatre infrastructures. Il s’agit d’une convention de crédit à moyen terme d’une durée de 60 mois aux termes de laquelle LOCAFRIQUE, bénéficiaire d’une ligne de crédit dédiée octroyée par AFREXIMBANK, s’engage à payer les factures présentées par Green 2000 et validées par le PRODAC. Tous les paiements doivent faire l’objet d’une retenue de garantie de cinq pour cent (5%) libérable après la réception définitive, afin de garantir l’exécution des ouvrages.
De nombreux dysfonctionnement affectent le mécanisme de financement et de remboursement de la dette envers LOCAFRIQUE. A cet égard, il est noté un dispositif complexe de couverture financière du remboursement de la dette, un dépassement du montant des créances cédées par rapport au reliquat à verser, la violation d’une disposition budgétaire relative au remboursement de la dette de l’État, le non-respect des paiements effectués via le compte de dépôt, un surplus de paiement sur les effets cédés à la BNDE et une absence de maitrise de la situation de remboursement de la dette.
Un dispositif complexe de couverture financière du remboursement de la dette
Par lettre n° 305MEFP/DGF du 15 avril 2016 du Ministre délégué auprès du Ministre de l’Économie des Finances et du Plan chargé du Budget, Locafrique a reçu de l’État du Sénégal, l’engagement de couverture financière du montant du remboursement de la dette représentant le capital, les intérêts, frais et autres accessoires pour un montant global de 36 476 162 295 francs CFA suivant l’échéancier ci-après :
Il s’agit d’une lettre de couverture budgétaire à la suite de laquelle, pour matérialiser sa dette, l’État du Sénégal a émis en avril et septembre 2016, onze (11) billets à ordre au profit de Locafrique, suivant l’échéancier ci-dessous :
A l’appui de ces informations, Locafrique a fourni deux tableaux d’amortissement dont l’un daté du 19 avril 2016 et validé par le par le Ministre délégué chargé du Budget (voir Annexe n°2) concerne le premier billet à ordre émis le même jour d’un montant de 7 314 553 FCFA ; le second tableau de financement d’un montant total de 29 260 609 288 FCFA (voir Annexe n°3) est plutôt une simulation non validée par le Ministre délégué chargé du Budget. L’examen comparé des deux tableaux a fait ressortir un écart de 858 429 490 FCFA entre la situation budgétisée et le montant total des billets émis. Selon le Directeur général de Locafrique, cet écart concerne les intérêts de différés sur le tableau d’amortissement de l’Annexe n°3.
Dépassement du montant des créances cédées par rapport au reliquat à verser
Pour le paiement des échéances, l’État a opté dans un premier temps, de passer par le compte de dépôt du PRODAC qui reçoit les fonds à travers la dotation annuelle de son ministère de rattachement. Ainsi, à chaque paiement, le montant est positionné sur le compte de dépôt et la Coordination du PRODAC émet un titre de paiement accompagné d’une lettre du ministre chargé des finances comme pièce justificative. Ce procédé a été notamment utilisé pour les trois premiers remboursements directement versés à Locafrique. La société Locafrique a reçu entre 2016 et 2017, trois paiements tirés directement sur le compte de dépôt du PRODAC. Il s’agit de la situation des éléments relevés dans le tableau ci-après :
Ces montants constituent le remboursement d’une partie de la dette de l’Etat et renferment les deux billets à ordre arrivés à échéance en avril et octobre 2017 d’un montant total de 6 367 179 623 FCFA. Par la suite, les neuf (9) billets à ordre restant et présentant une somme totale de 29 349 553 182 FCFA ont été cédés à des banques conformément à la situation suivante :
Le cumul entre les montants reçus par Locafrique et les billets cédés s’élève à 38 455 645 642 FCFA alors que le total des billets émis en 2016 est de 35 716 732 805 FCFA. Il apparait un surplus de 2 738 912 837 FCFA que l’État devra payer par rapport à ce qu’il aurait dû. Les sommes reçues par Locafrique dans le cadre des trois premiers paiements ne correspondant pas aux valeurs nominales des billets à ordre, la cession aurait dû tenir compte de cette situation pour se faire en fonction du reliquat effectif de la dette.
Selon Monsieur Birima Mangara, ancien Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, chargé du Budget, l’écart de 858.429.490 francs CFA constaté entre la situation budgétisée de la dette vis-à-vis de LOCAFRIQUE et le montant total des billets à ordre émis à son profit correspond au règlement de la première annuité, prenant en charge les intérêts différés conformément au tableau d’amortissement, au regard de l’article 6 de la convention de financement. Il explique qu’il s’agit du premier décaissement opéré au titre du programme, le 16 novembre 2016.
Il indique que la lettre numéro 305/MEFP/DGF du 15 avril 2016, établie pour lever l’une des conditions suspensives prévues par l’article 4 de la convention de crédit à moyen terme signée entre l’Etat du Sénégal et LOCAFRIQUE (ANNEXE 1), pour le financement des domaines agricoles communautaires (DAC), a couvert onze (11) semestres pour le premier tirage. Selon lui, y entre en droite ligne le tableau d’amortissement couvrant normalement la période 2016 à 2021 comme celle du remboursement des billets émis pour le compte du premier tirage (ANNEXE Il) ; qu’en revanche, la simulation de tableau d’amortissement (ANNEXE III) n’a jamais été portée à sa connaissance pour être signée par ses soins. l’Economie, des Finances et du Plan, d’une lettre de garantie mais pas l’émission de billets à ordre ; or, ces billets ont permis au bailleur de se procurer des liquidités pour honorer ses engagements vis-à-vis de l’Etat alors que le schéma de financement prévoyait l’utilisation d’une ligne de crédit dédiée ouverte par Afreximbank.
Ces billets à ordre s’analysent ainsi comme des reconnaissances de dette, cessibles et endossables. Leur émission est contraire à la règle du « service fait » dans la mesure où les montants inscrits n’étaient ni certains ni exigibles à la date de leur signature, les travaux de construction des DAC n’étant pas encore achevés.
Incohérences dans le paiement des engagements de l’Etat envers la BNDE
Par lettre n° 09715 MFB/DGB du 29 décembre 2020, le Ministre des Finances et du Budget a notifié au Ministre de la Jeunesse les crédits ouverts dans la loi de finances 2021 au profit de son département pour un montant total de 17 569 236 297 FCFA en crédits de paiement. Ladite lettre rappelle que l’enveloppe budgétaire intègre les obligations impayées d’un montant de 1 248 320 802 FCFA dues à la BNDE dans le cadre du PRODAC.
En application à cette disposition, ledit montant a été crédité sur le compte de dépôt du PRODAC le 05 juillet 2021. Le 24 septembre 2021, soit plus de deux mois et demi après, par ordre de virement n° 449 MJ/PRODAC/CN/DAF/ASS (reçu le même jour par la Trésorerie générale), le Coordonnateur a demandé au Trésorier général de virer 1 248 320 802 FCFA au profit de la BNDE en y joignant la lettre de notification de crédits sus indiquée. Trois mois plus tard, le 21 décembre 2021, par lettre n°571 MJ/PRODAC/CN/DAF/ASS, le Coordonnateur a demandé et obtenu l’annulation par le Trésor du virement n° 449 précité. Enfin, le 22 décembre 2021, un second ordre de virement n°572 MJ/PRODAC/CN/DAF/ASS d’un montant de 1 000 000 000 FCFA au profit de la BNDE a été émis et finalement exécuté par le Trésor.
Il ressort de ces constatations que l’ordre de virement n° 449 du 24 septembre 2021 n’a pas été exécuté alors qu’à cette date le solde du compte de dépôt présentait une situation créditrice de 1 350 164 912 FCFA et que la disposition relative au remboursement de la dette de 1 248 320 802 FCFA n’a pas été respectée bien que le montant soit budgétisé par la loi de finances pour l’année 2021. Il est noté d’une part, une absence de célérité de la Coordination en raison de l’émission tardive de l’ordre de virement et d’autre part, que l’annulation du premier ordre de virement n’a pas été justifiée.
Monsieur Papa Malick Ndour, ancien Coordonnateur du PRODAC, reconnait avoir annulé et remplacé l’ordre de n°449 MJ/PRODAC/CN/DAF/ass d’un montant de 1 248 320 802 F CFA par un autre pour un montant d’un milliard (1 000 000 000) F CFA. Il explique que l’annulation du premier ordre de virement est intervenue au mois de décembre lorsque le Trésor l’a informé n’avoir pas effectué le virement et que le risque de ne pouvoir payer les salaires de décembre, pour insuffisance de fonds, était devenu réel ; afin de compléter le montant 1 248 320 802 F CFA représentant les obligations impayées, dues à la BNDE, un autre ordre de paiement d’un montant de 248 320 802 F CFA a été établi le 31 mai 2022 (se reporter à l’observation 19).
Bien qu’il reconnaisse avoir procédé à l’annulation de l’ordre de virement du 21 septembre, en décembre, trois mois après l’avoir émis, Monsieur Papa Malick Ndour n’a pas répondu à la question concernant les raisons pour lesquelles ledit ordre de virement n’a pas été payé au moment de son émission. Par ailleurs, les services financiers du PRODAC n’ont pas assuré un suivi rigoureux de la trésorerie, par le biais notamment de rapprochements, qui leur aurait permis de prendre en compte les titres de paiement déjà émis et d’éviter ainsi des difficultés pour payer les salaires.
RECOMMANDATION
La Cour recommande au Coordonnateur du PRODAC d’effectuer un suivi régulier et rigoureux de la trésorerie du PRODAC de sorte à avoir une meilleure maîtrise des opérations financières.
Absences de concordance entre les relevés
La revue a constaté que des ordres de paiement effectués via le compte de dépôt du PRODAC au titre du remboursement des crédits ne sont pas suivis d’effet immédiat et que les bénéficiaires n’ont pas reçu les montants exactement prélevés sur ledit compte. Il en est ainsi des paiements faits pour le compte de la BNDE en 2020 et 2021.
Il ressort de ces tableaux que les montants prélevés sur le compte de dépôt du PRODAC au profit de la BNDE sont reversés à cette dernière à des dates différentes de la situation présentée dans les relevés. En principe, du moment où un ordre de virement est effectué et validé par le Trésor, le montant débité sur le compte doit être viré directement sur celui du bénéficiaire. En effet, tandis que les virements sont effectués par le PRODAC selon les directives données par le ministre chargé des Finances en fonction du montant positionné sur son compte de dépôt, la BNDE reçoit de manière éclatée des virements du Trésor en fonction des effets qu’elle a acquis auprès de Locafrique.
Il est à noter que les ordres de paiement au profit de la BNDE émis suivant les instructions du ministre chargé des Finances portent sur des montants ne correspondant pas à la valeur nominale des billets à ordre. Dans le même temps, le Trésor paie la BNDE selon une temporalité différente.
Il s’ensuit une situation ambigüe qui ne permet pas un bon suivi de l’état de remboursement de la dette et constitue un risque d’erreurs. De plus le rapprochement entre les montants payés via le compte du PRODAC et ceux effectivement reversés à la BNDE est impossible dans la mesure où la coordination ne reçoit pas toutes les informations y relatives. Il s’y ajoute que les résultats des circularisations auprès des banques ayant acquis auprès de Locafrique des billets à ordre ont révélé que le Trésor a payé un surplus sur les montants reversés à BNDE. Les opérations concernées sont répertoriées dans le tableau ci-après :
Ainsi, le montant de 1 240 320 802 FCFA a été reversé en 2022 à la BNDE alors que selon la banque, l’intégralité des effets lui ont été payés. La pratique du Trésor d’effectuer des virements au profit de BNDE ne correspondant pas aux montants exactement prélevés sur le compte de dépôt du PRODAC combinée avec le paiement par tranches des billets à ordre, explique sans doute le manque de maitrise des flux réels. De même, le Trésor n’a pas mis en place un mécanisme de suivi et de contrôle des montants reversés au titre du paiement des billets à ordre détenus par la BNDE. Cette situation est d’autant plus préjudiciable qu’en procédant ainsi, le Trésor prive l’Etat de la possibilité de disposer de ces fonds indument payés qui au lieu d’être positionnés dans un compte d’attente de la Banque, auraient pu être utilisés à d’autres fins. Messieurs Adama Racine Sow et Abdoulaye Fall, trésoriers généraux successifs, ont donné la même réponse, mot pour mot, aux interpellations bien que celles-ci ne portent pas sur les mêmes opérations ; Celle-ci est retranscrite ainsi qu’il suit :
« Je voudrais rappeler que dans le cadre de la gestion de la Trésorerie, les délais de paiements dépendent parfois de la situation de trésorerie qui ne permet pas à cause des tensions de payer immédiatement l’ordre reçu. C’est pourquoi il est procédé soit à des paiements partiels ou avec un décalage de quelques jours ou semaines dès que la trésorerie le permet. Il convient de préciser que les virements au titre du remboursement des crédits sont directement effectués dans le compte indiqué par les ordres reçus au profit de la BNDE.
Il convient de préciser que le PRODAC est un correspondant du Trésor dont le compte de dépôt est ouvert à la Trésorerie générale. Tous les comptes de dépôt ouverts à la TG fonctionnent comme des comptes courants et toutes les opérations sont exécutées sur la base des ordres de virement ou des chèques présentés pour le paiement sous réserve que le compte dispose de suffisamment de fonds. Les délais de paiement comme rappeler plutôt dépendent de la situation globale de trésorerie. (Voir ordres de virement joints en annexe).
Concernant le paiement qui serait effectué doublement par billet à ordre et ordre de virement, le trésorier général ne connaissant le niveau et la nature des dettes contractées auprès de la BNDE encore moins le calendrier des échéances de remboursement, n’est pas en mesure de connaitre si un paiement est double ou pas, d’autant plus que le Trésorier général n’est pas signataire des billets à ordre émis et n’a pas l’information sur leurs montants et les dates d’échéance. En plus, au cas où la BNDE constaterait un double paiement à son profit, la règle bancaire voudrait qu’elle en informe son client et procède à la restitution du trop-perçu au Trésor. »
Quant à Monsieur Papa Malick Ndour, sur le montant 1 240 320 802 F CFA, qui représente le surplus des sommes versées à la BNDE, il a déclaré n’avoir autorisé que le paiement de la somme de 248 320 802 F CFA, au 31 mai 2022 ; cette somme venant s’ajouter au montant de 1 000 000 000 F CFA qui avait été payée en 2021, pour couvrir totalement les obligations impayées, dues à la BNDE et estimées à 1 128 320 802 F CFA. Il a précisé que les autres opérations ont été effectuées bien après son départ et que la responsabilité du Coordonnateur du Prodac se limite à exécuter les demandes de virements selon le tableau portant échéancier des remboursements et les indications données par le Ministère des Finances, dès la mise en place du budget. Pour la Cour, l’évaluation et le suivi rigoureux de la situation de remboursement auraient permis d’éviter le paiement de sommes indues et d’optimiser l’utilisation des ressources financières de l’Etat.
RECOMMANDATION
La Cour recommande au Ministre chargé des finances de veiller à ce que la situation de remboursement de la dette contractée dans le cadre du financement des activités du PRODAC et matérialisée par l’émission de billets à ordre, fasse l’objet d’une évaluation et qu’un suivi régulier des sommes versées soit effectué.
Absence de maitrise de la situation de remboursement de la dette
Il a été constaté que des paiements liés au remboursement de la dette relative à la convention de financement ont été effectués en dehors du dispositif habituel qui consistait à passer par le compte du PRODAC à l’instar des montants payés à la BNDE. L’analyse des relevés du compte de dépôt du PRODAC durant la période ainsi que l’exploitation des réponses des circularisations ont permis de constater que certaines sommes payées en contrepartie des billets à ordre détenus ne figurent pas sur les dits relevés. Il en est ainsi de paiements effectués par le Trésor au profit de la Banque de Dakar (BDK), Coris Bank International et la NSIA Banque tel qu’il ressort du tableau ci-dessous :
Cette situation ne permet pas de retracer avec exactitude les flux et de maitriser la situation globale de remboursement. Interpellé sur la question, Monsieur Abdoulaye Daouda Diallo, ancien ministre chargé des Finances et du Budget, a déclaré que l’émission des billets à ordre dans le cadre du financement du programme cité doit être considérée comme un confort donné au créancier et qu’en effet, le remboursement des échéances dues au créancier s’effectue suivant la procédure normale d’exécution des dépenses publiques.
Il poursuit en indiquant que dans le cadre du schéma de financement mis en place pour l’exécution des opérations du PRODAC, les obligations relevant de son département portaient, essentiellement, sur la garantie d’une couverture budgétaire suffisante à même de permettre le paiement des factures afférentes à la construction des Domaines agricoles communautaires (DAC). Il précise également que, sur la base de l’état d’avancement des travaux, des transferts budgétaires ont été régulièrement faits au PRODAC pour lui permettre, en conformité avec les règles encadrant sa gestion, d’honorer ses engagements vis-à-vis du créancier ; qu’en conséquence, la portée des énonciations contenues dans sa lettre n° 802/MFB/DGB du 27 octobre 2020 devait être exclusivement analysée dans ce cadre et qu’il n’y a pas eu de changement de mécanisme de paiement. Selon lui, il appartient au PRODAC, sur la base des crédits disponibles, d’honorer ses engagements en conformité avec les règles encadrant sa gestion.
La Cour considère que, comme évoqué supra, les billets à ordre émis ne sauraient être assimilés à des lettres de confort mais plutôt à des reconnaissances de dettes que Locafrique a pu monnayer en totalité alors même que les travaux n’étaient pas complètement achevés. Par ailleurs, le schéma de départ n’a pas été suivi dans la mesure où des billets à ordre ont été payés alors qu’aucun transfert budgétaire y relatif n’a été fait au PRODAC ( cf. tableau n°12). Quant aux trésoriers généraux successifs, Messieurs Adama Racine Sow et Abdoulaye Fall, ils expliquent que :
– le billet à ordre d’un montant de 2 968 892 409 F CFA, dont le Trésorier général n’est pas le signataire, présenté par la BDK le 15 octobre 2018, a été payé via son compte de règlement ouvert à la BCEAO, qui est différent du compte de domiciliation indiqué sur ledit billet ;
– le montant de 2 539 767 FCFA ne correspond pas à un paiement à l’initiative de la Trésorerie générale mais plutôt à un retour de fonds d’un virement reçu de la NSIA Banque (05 mai 2021) et mal dirigé, raison laquelle il a été retourné, le 07 mai 2021 ;
– S’agissant du montant de 2 450 023 148 FCFA, le Trésorier général n’est pas donneur d’ordre de cette opération, son compte débité n’est pas le compte du Trésorier général. (Voir relevé du TG) ;
– Enfin, le Trésorier général n’étant pas le comptable assignataire des dépenses du PRODAC, n’est pas en mesure d’indiquer les budgets sur lesquels ces montants ont été imputé, le contrôle qui lui incombe se limite essentiellement à l’assurance de la disponibilité des fonds dans le compte de dépôt et la qualité des signatures. La Cour constate que l’opacité du mécanisme de remboursement faisant notamment apparaitre des paiements effectués en dehors du compte de dépôt du PRODAC, n’est pas de nature à garantir l’exactitude des flux et permettre la maitrise de la situation globale de remboursement.
RECOMMANDATION
La Cour recommande :
– au Ministre chargé des Finances, de veiller à ce que les budgets sur lesquels les remboursements au titre des billets à ordre émis dans le cadre du financement des Domaines agricoles communautaires (DAC), effectués en dehors des comptes du PRODAC, soient retracés pour s’assurer de l’exhaustivité des paiements et de l’information y relative ;
– à la BCEAO de veiller à ce que les effets présentés et payés au titre de la compense revêtent toutes les caractéristiques de conformité avant de débiter le compte du Trésorier général.
Des paiements effectués en violation de la convention de financement
La convention de financement conclue entre l’Etat du Sénégal et Locafrique prévoit que le prêt d’un montant de 29 600 536 000 FCFA est exclusivement dédié à la réalisation par Green 2000 des quatre domaines agricoles communautaires de Séfa, Itato, Keur Momar SARR et Keur Samba KANE. En 2020, un avenant n° 2 audit marché sans incidence financière a procédé à la délocalisation du DAC d’ITATO à Sangalkam. Le contrat liant Green 2000 à l’Etat du Sénégal a prévu une procédure spécifique permettant à Locafrique de payer les montants dus à Green 2000. En effet, toutes les demandes de paiement doivent faire l’objet d’une facturation soumise au PRODAC qui, après avoir effectué les vérifications d’usage, les transmet à son tour à Locafrique en vue de leur règlement.
Ainsi, aux termes de l’article 6 du contrat, « Green 2000 doit soumettre au PRODAC, au moins 14 jours avant la première demande de paiement, une liste des valeurs des parties des ouvrages, constituant au total le montant du prix du contrat, de façon à faciliter l’évaluation des demandes de paiement ». De même, l’article 4 de l’avenant n° 2 précise que « le décaissement des fonds se fera comme suit :
– 20% au titre de l’avance de démarrage ;
– le paiement du reliquat, au prorata de l’état d’avancement des travaux sur validation et liquidation des factures et du rapport d’avancement des travaux par le PRODAC dans un délai ne pouvant pas dépasser 30 jours après dépôt des factures et rapports par Green 2000.».
Par conséquent, le paiement des factures est conditionné à leur validation par la Coordination du PRODAC. L’’examen de l’exécution de ces dispositions a révélé des manquements en raison notamment de l’absence d’amendement de la convention de financement et de la validation de l’avance de démarrage pour le DAC de Sangalkam sans prendre en compte celle déjà versée pour le DAC délocalisé d’Itato.
Paiement pour le compte du DAC Sangalkam sans amendement de la convention de financement
L’avenant n° 2 du contrat de construction des DAC, signé le 07 janvier 2020 et approuvé le 07 février 2020, ayant procédé à la délocalisation du DAC d’ITATO à Sangalkam a pour conséquence de transférer les obligations de l’entreprise Green 2000 vers la nouvelle infrastructure. Toutefois, cela n’a pas été corrélé par un avenant de la convention de financement afin de faire prendre en charge par Locafrique le paiement des factures y relatives.
En effet, selon l’article 12.4 de la convention de financement : « toute modification des termes de la convention nécessitera l’accord préalable unanime du Prêteur et de l’Emprunteur et fera l’objet d’un avenant établi par acte séparé dans un format acceptable pour chaque partie. » De ce fait, en l’absence d’avenant dument approuvé, les paiements effectués par Locafrique au titre du DAC de Sangalkam ne rentrent pas dans le champ d’application de la convention de financement et ne sauraient être déduits du montant de 29 600 536 000 FCFA exclusivement dédié au paiement des travaux des DAC de SEFA, ITATO, Keur Momar SARR et Keur Samba Kane.
Ainsi, 2 202 920 292 FCFA ont été payés par Locafrique entre 2020 et 2021 sur la base d’une convention de financement qui ne les ont pas prévus. L’éligibilité du DAC de Sangalkam au paiement de Locafrique doit trouver sa source sur un amendement de ladite convention. Le Directeur général de Locafrique précise que la convention concernait effectivement le financement des DAC de Séfa, Itato, Keur Samba Kane et Keur Momar Sarr, et avoir payé les factures concernant Sangalkam sur la base d’une demande formelle du PRODAC.
Monsieur Papa Malick Ndour, ancien coordonnateur du PRODAC, reconnait que la Convention de financement devait faire l’objet d’un amendement pour intégrer la nouvelle réalité, à partir du moment où les DAC concernés par le financement y sont nommément indiqués. Il ajoute qu’il ne pouvait prendre aucune initiative dans ce sens, le PRODAC n’étant pas partie prenante au contrat financier.
RECOMMANDATION
La Cour recommande au Ministre chargé des Finances et au Ministre chargé de la Jeunesse de prendre les dispositions nécessaires pour que les paiements effectués pour le DAC de Sangalkam soient pris en compte dans une convention de financement.
Validation de l’avance de démarrage pour le DAC de Sangalkam sans prendre en compte celle déjà versée pour le DAC délocalisé d’ITATO
Le 14 avril 2017, Locafrique a versé à Green 2000 un montant de 1 254 177 977 FCFA représentant 20% d’avance de démarrage pour ITATO. Trois ans plus tard, le 14 avril 2020, Green a reçu via Locafrique la somme de 1 273 868 494 FCFA en guise d’avance de démarrage pour Sangalkam validée par le PRODAC. L’avance de démarrage pour ITATO n’ayant pas servi puisqu’aucun début d’exécution n’a été constaté, la coordination aurait dû prendre les dispositions nécessaires afin que l’avance de démarrage soit transférée sans décaissement, pour le compte du DAC de Sangalkam.
Pour justifier la validation de la facture 1 273 868 494 FCFA, Monsieur Papa Malick Ndour affirme que l’avance de démarrage de 20% prévue par l’article 4 de l’avenant de délocalisation pour mener les études préalables au DAC de Sangalkam n’a pas été payé. Elle a été finalement remplacée par celle déjà encaissée par Green 2000, pour les mêmes prestations, dans le cadre de l’aménagement du DAC de Itato et la facture qui était présentée concernait plutôt l’acquisition de matériel.
Pour la Cour, même si le montant concerné a été utilisé, entre autres, pour l’acquisition de matériel, il n’en demeure pas moins que cela entrait dans le cadre de l’avance de démarrage pour le DAC de Sangalkam, tel que matérialisé sur la facture n° 2701-2020 du 14 avril 2020 répertoriée dans le tableau n°13 supra, d’un montant de 1 942 000 euros (1 273 868 494 FCFA) et présentée aux auditeurs. En effet, celle-ci porte bien les mentions « avance de démarrage pour le projet d’implantation d’un foyer communautaire de serres (CGH) du 10 Hectare pour le Domaines Agricoles Communautaires (DAC) du Sangalkam » et « 20 % du montant total ». Cette facture, validée par le coordonnateur du PRODAC, a été payée par Locafrique suivant ordre de virement référencé « KB/AG/188 du 10 avril 2020 » et portant motif : « Règlement Facture n° 2701-2020 pour DAC de Sangalkam (avance 20% de Démarrage) », tel qu’il ressort de l’état récapitulatif des décaissements effectués au profit de Green 2000, lequel état fait également mention du versement de 1 254 177 977 F CFA pour le DAC d’ITATO. Ainsi, tous les deux montants ont été effectivement décaissés par Locafrique.
RECOMMANDATION
La Cour recommande au Ministre chargé des Finances et au Ministre chargé de la Jeunesse de veiller à ce que les montants non utilisés et relatifs à l’avance de démarrage versée à Green 2000 pour le DAC d’ITATO soient effectivement retracés et fassent l’objet d’une régularisation.
EXECUTION DES OPERATIONS DE DEPENSES
Le PRODAC dispose du compte de dépôt n° 368.5.040 au Trésor qui reçoit l’essentiel de ses ressources. Le PDEAS quant à lui dispose également d’un compte de dépôt, mais celui-ci ne recueille que la contrepartie financière de l’Etat au projet ; les fonds provenant de la BID sont logés dans un compte bancaire. L’analyse de l’exécution des opérations de dépenses a fait ressortir plusieurs dysfonctionnements et manquements, en l’occurrence une mauvaise tenue des comptes, un non-respect des règles relatives à la gestion des comptes de dépôt, la prise en charge de dépenses non éligibles ou le paiement irrégulier d’allocations familiales à certains agents.
MAUVAISE TENUE DES COMPTES
Depuis 2018, aucun bilan ni compte de résultat n’est établi au PRODAC ; il a été présenté à l’équipe de vérification des balances déséquilibrées dont plusieurs comptes renseignés posent un problème de fiabilité.
Il en est ainsi, à titre d’exemples, de la trésorerie avec l’existence d’une dizaine de comptes bancaires dont les soldes ne sont pas connus, faute pour les services financiers de détenir les relevés et d’établir les états de rapprochement. Il en est de même de certaines immobilisations comme les villas du DAC de Séfa qui ne sont pas comptabilisées. Il s’ensuit une absence de maîtrise de l’information financière qui se traduit par une méconnaissance de la situation patrimoniale de l’entité.
Monsieur Mamina Daffé, ancien coordonnateur, admet avoir fait preuve de manque de vigilance concernant le rapprochement bancaire et précise ce qui suit : « dans le procès-verbal de passation de service du 14 juin 2019, suite à mon remplacement au poste de coordonnateur du PRODAC, les villas de SEFA ont été inscrites comme dette non répertoriée dans les procédures de passation des marchés. En effet, Khelcom Bâches avait pris en charge le paiement de la construction de ces 10 villas à Koussy sur demande de mon prédécesseur. Ainsi, il fallait rembourser à Khelcom Bâches le montant avancé pour que ces villas figurent certainement dans la comptabilisation des immobilisations. Nous avions amorcé cette régularisation par voie d’huissier avant mon départ du PRODAC. »
Pour sa part, Monsieur Papa Malick Ndour a déclaré que la situation décrite par la Cour des Comptes correspond à celle qu’il a trouvée à son arrivée au PRODAC et que pour plus de visibilité dans la tenue des comptes, il a immédiatement pris des mesures pour bloquer le fonctionnement de tous les comptes bancaires et centraliser les ressources au niveau du compte de dépôt.
RECOMMANDATION
La Cour recommande au Coordonnateur du PRODAC de veiller à la bonne tenue de la comptabilité du PRODAC ainsi qu’à la production de l’ensemble des documents y relatifs.
Non-respect des règles relatives à la gestion des comptes de dépôt
Le PRODAC dispose du compte de dépôt n°368.5.040 ouvert dans les livres du Trésorier général. Il en est de même du PDEAS qui bénéficie du compte n°368.3.085. La revue a constaté que les règles relatives à la nomination des gestionnaires des dits comptes de dépôt n’ont pas été respectées. Selon l’alinéa 2 de l’article 11 de l’arrêté n°21136 du 21 novembre 2017 portant conditions d’ouverture, de fonctionnement et de clôture des comptes de dépôt auprès des comptables directs du Trésor, modifié par l’arrêté n°14117 du 26 juin 2018, « les gestionnaires des comptes de dépôt des services non personnalisés de l’Etat sont nommés par le Ministre chargé des Finances ».
Pour aucun des deux comptes de dépôt, du PRODAC comme celui du PDEAS, le Coordonnateur et les services financiers n’ont présenté d’acte ministériel de désignation des gestionnaires. Les correspondances envoyées aux services de la DGCPT n’ont pas permis de disposer de ces actes. Il semblerait donc que ceux-ci n’aient jamais été pris ; ce qui est en violation des dispositions de l’article 11 de l’arrêté n°21136 du 21 novembre 2017, modifié précité.
Enfin, les services du Trésorier général ont visé et payer les chèques et ordres de virement signés par les coordonnateurs du PRODAC alors que ceux-ci n’avaient aucun acte ministériel les y habilitant. En procédant de la sorte, les services du Trésorier général ont méconnu les règles sus visées.
La réponse de Monsieur Abdoulaye Diop, ancien Ministre de l’Emploi, de l’Insertion et de l’Intensification de la main d’oeuvre n’est pas parvenue à la Cour. Quant à Madame Néné Fatoumata Tall, ancien ministre de la jeunesse, elle a déclaré que l’arrêté n° 201136 du 21 novembre 2017, modifié par celui n°14117 du 26 juin 2018 portant conditions d’ouverture, de fonctionnement et de clôture des comptes de dépôt auprès des comptables directs du Trésor a été adopté avant son arrivée à la tête du ministère de la jeunesse en avril 2019 et qu’elle aurait pris des mesures correctrices si l’anomalie avait été mentionnée dans le procès-verbal de sa passation de service. Elle ajoute qu’en tant que ministre de la Jeunesse, elle n’assurait que la « tutelle technique » et que les services du Trésor n’avaient pas attiré son attention sur la situation.
S’agissant de Monsieur Mamina Daffé, il a expliqué que, pour les signatures aux comptes de dépôt du PRODAC et du PDEAS, il ne lui a été demandé que des copies d’actes de nomination et de pièces d’identité. Quant à Monsieur Papa Malick Ndour, il a précisé n’avoir jamais été saisi par le Trésor ou le Ministère chargé des Finances par rapport à la nomination de gestionnaire des comptes de dépôt.
Pour leur part, les Trésoriers généraux successifs de la période, Messieurs Adama Racine Sow et Abdoulaye Fall ont expliqué, pour justifier l’absence de désignation du gestionnaire du compte de dépôt du PRODAC par arrêté du Ministre chargé des Finances, que le PRODAC, étant un programme doté d’une autonomie de gestion, ne fait pas partie des services non personnalisés de l’Etat pour lesquels les gérants sont obligatoirement nommés par le Ministre chargé des Finances. La Cour retient que les dispositions de l’arrêté n° 21136 du 21 novembre 2017, modifié par l’arrêté n°014117 du 26 juin 2018 portant conditions d’ouverture, de fonctionnement et de clôture des comptes de dépôt auprès des comptables directs du Trésor, sont applicables au PRODAC, service non personnalisé de l’Etat, malgré son autonomie de gestion. Par conséquent, les gestionnaires de son compte de dépôt doivent être formellement désignés.
RECOMMANDATION
La Cour recommande au Ministre chargé de la Jeunesse et au Coordonnateur du PRODAC de prendre les dispositions nécessaires en vue de régulariser la nomination des gestionnaires des comptes de dépôt du PRODAC et du PDEAS, conformément aux dispositions de l’arrêté n° 21136 du 21 novembre 2017, modifié par l’arrêté n°014117 du 26 juin 2018 portant conditions d’ouverture, de fonctionnement et de clôture des comptes de dépôt auprès des comptables directs du Trésor.
Prise en charge de dépenses non éligibles
La convention qui lie l’Etat du Sénégal et la société Green 2000 est un marché clé en main qui suppose que toutes les dépenses afférentes à l’exécution des travaux soient prises en charge par celle-ci. La spécificité de ce type de marché est que le risque est généralement transféré au constructeur jusqu’à réception. La revue a noté l’existence de paiements effectués par le PRODAC qui incombe au cocontractant de l’Etat, Green 2000, en violation du principe énoncé supra.
Paiement dépourvu de base légale et défaut de précompte de la TVA
Par lettre n°167/MJ/PRODAC/CN/DAF/ASS du 19 mars 2021, le Coordonnateur du PRODAC a donné ordre au Trésor de virer le montant de 1 613 527 486 francs CFA au profit de la société Green 2000.
Pour justifier ledit paiement, il a été adjoint comme pièce justificative, la facture n° 1503 du 15 mars 2021 émise par Green 2000 d’un montant de 1 700 000 000 FCFA (2 591 463 euros) et relative à des travaux effectués sur le DAC de Sangalkam. Dans l’ordre de virement, le Coordonnateur fait référence à la lettre n° 0802 MFB/DGB du 27 octobre 2020 du Ministre des Finances et du Budget autorisant ledit paiement. Le paiement de ce montant n’est pas conforme au schéma de financement mis en place, lequel prévoit que les factures présentées par le constructeur soient payées par Locafrique après validation du PRODAC.
La revue n’a pas relevé l’existence d’une autre relation contractuelle entre Green 2000 et le PRODAC en dehors de celle prévue dans le contrat initial. De même aucun marché complémentaire ni avenant n’ont été conclus pour justifier le paiement d’une telle somme. Le règlement de cette facture n’a pas, non plus, fait l’objet de précompte de TVA à l’instar des factures de Green 2000 réglées par Locafrique. En effet, selon l’article 372 du Code général des Impôts (CGI), les opérations faisant l’objet de tout contrat payé par l’Etat sont soumises au régime du précompte.
En ne procédant pas au précompte de la TVA d’un montant de 259 322 034 F CFA sur la facture de 1 700 000 000 FCFA, le Coordonnateur a violé les dispositions susvisées du CGI. De même, en autorisant le paiement des travaux de Green 2000 en dehors du champ de la convention de financement, le ministère des Finances et du Budget n’a pas respecté le schéma initialement retenu.
Monsieur Abdoulaye Daouda Diallo a indiqué que dans le cadre du schéma de financement mis en place pour l’exécution des opérations du PRODAC, les obligations relevant de son département portaient, essentiellement, sur la garantie d’une couverture budgétaire suffisante à même de permettre le paiement des factures afférentes à la construction des Domaines agricoles communautaires (DAC) et que c’est sous ce rapport, sur la base de l’état d’avancement des travaux, que des transferts budgétaires ont été, régulièrement, faits au PRODAC pour lui permettre, en conformité avec les règles encadrant sa gestion, d’honorer ses engagements visà- vis du créancier. Il conclut que la portée des énonciations contenues dans sa lettre n° 802/MFB/DGB du 27 octobre 2020 doit être, exclusivement, analysée dans ce cadre.
Selon Papa Malick Ndour, les factures présentées par Green 2000 sont en hors taxes selon les termes du contrat de prestations et que par conséquent la facture n° 1503 du 15 mars 2021 d’un montant de 1 700 000 0000 FCFA émise par le constructeur était HTVA et a été payée sur autorisation du Ministre des Finances et du Budget. La Cour rappelle que le contrat qui lie l’Etat du Sénégal à Green 2000 fait intervenir LOCAFRIQUE comme unique acteur chargé de procéder au paiement des factures présentées par le constructeur et qu’à cet égard, la TVA est précomptée et reversée à la DGID. Par ailleurs, en payant la facture de 1 700 000 000 FCFA, le PRODAC, en plus de se substituer à LOCAFRIQUE, n’a pas procédé au précompte de la TVA en violation des dispositions de l’article 372 du Code Général des Impôts.
RECOMMANDATION
La Cour recommande au Ministre chargé des Finances et au Coordonnateur du PRODAC de veiller au respect des stipulations de la convention de financement relatives au paiement des factures présentées par le constructeur.
Prise en charge par le PRODAC de dépenses incombant à l’entreprise Green 2000
L’analyse des paiements effectués en 2021 au DAC de Keur Momar Sarr a permis de constater que le PRODAC a payé des dépenses relatives à des prestations ou fournitures qui incombaient normalement à la société Green 2000 en vertu des dispositions contractuelles. Il s’agit de réparation du pivot central et de pièces de rechange.
– Paiement des frais de réparation du pivot d’arrosage du DAC de Keur Momar Sarr
Le PRODAC a pris en charge en 2021 les frais de réparations du pivot central de KMS pour un montant total de 12 000 000 FCFA. Ce paiement, validé par la Direction technique, est effectué sur la base de la facture n° 1020-20 du 24 août 2020 présentée par Green 2000 d’un montant de 18 812 euros.
L’examen des pièces justificatives a permis de relever les constats suivants :
– le paiement de cette facture fait suite, selon la correspondance du directeur technique, à des actes de vandalisme qui se sont produits le 03 mars 2020 ;
– la facture de Green 2000, libellée en euros est adressée à Locafrique et ne mentionne pas qu’il s’agit de réparation du pivot ;
– le montant de 18 812 euros au taux paritaire de 655,957 FCFA correspond à la somme de 12 339 863, 084 F CFA, ce qui présente un écart de 339 863,084 FCFA ;
– le procès-verbal de réception du matériel pour la réparation du pivot n’est pas daté.
De même, il est à noter que les dommages du pivot objet des réparations ont eu lieu avant la réception provisoire du DAC de KMS qui est intervenue le 19 juin 2020. De ce fait, les frais des dites réparations ne pouvaient incomber au PRODAC dans la mesure où l’ouvrage reste sous la responsabilité de l’entreprise Green 2000 jusqu’à complète réception. Au demeurant, selon les termes de l’article 14 du contrat le liant à l’Etat du Sénégal « Green 2000 déclare avoir souscrit à des polices d’assurance suffisantes pour couvrir tout dommage pouvant survenir à son entreprise et à tous les biens de celle-ci ». En payant le montant de 12 000 000 FCFA représentant les frais de réparation du pivot du DAC de Keur Momar Sarr en lieu et place de Green 2000, la Coordination du PRODAC n’a pas respecté les dispositions contractuelles ni préservé les ressources du programme.
– Paiement de dépenses d’acquisition de pièces de rechange
Par chèque du Trésor n° 0706183 du 06/07/2021, le PRODAC a effectué le paiement de la somme de 17 316 860 FCFA au profit de Green 2000. A l’appui dudit paiement, deux factures en date du 29 juin 2021, dont l’objet porte sur des pièces de rechange fournies au DAC de KMS, ont été présentées par la société :
– la facture n° 29.6/21 d’un montant de 2230,66 euros
– et la facture n°30.6/21 d’un montant de 15 853 810 FCFA.
Il ressort de ces éléments que l’acquisition de ces pièces de rechange à l’instar de la réparation du pivot, relève de l’entreprise Green 2000 qui n’a pas encore procédé à la livraison définitive du DAC de KMS dont la gestion était entièrement sous sa responsabilité en 2021 y compris l’encaissement des recettes issues de la mise en marché des récoltes. Toutefois, quand bien même cette dépense devait être prise en charge par le PRODAC, elle aurait dû être faite dans le respect de la règlementation des marchés publics.
En effet, les dispositions de l’article 3 de l’arrêté n° 00107 du 07 janvier 2015 relatif aux modalités de mise en oeuvre des procédures de demande de renseignements et de prix en application de l’article 78 du décret n° 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des Marchés publics, prescrivent de recourir à une procédure de demande de renseignement et de prix à compétition ouverte (DRPCO) lorsque le montant total des fournitures est compris entre 15 et 50 millions. De même, la facture a été payée sans tenir compte du précompte éventuel de la TVA qui s’élève à 2 641 555 FCFA.
Selon Papa Malick Ndour, coordonnateur durant la période concernée, ces dépenses ont trait à deux évènements distincts : la survenance d’acte de vandalisme sur les pivots et une mauvaise utilisation de certains équipements par des agents du PRODAC, évènements qui se sont produits au moment où Green 2000 avait quitté le DAC pour défaut de paiement. Il relève que dans ces circonstances, la responsabilité du constructeur par rapport à la sécurité et à la protection du chantier ne peut être engagée. Il indique que le PRODAC avait porté plainte et diligenté une enquête interne, lesquelles ont révélé la culpabilité des agents du programme.
En fin de compte, il met l’accent sur la spécificité du contrat (clé en main) qui a justifié le recours direct à Green 2000, en lieu et place d’un appel à concurrence, pour l’acquisition et le montage des pièces de rechange.
La Cour rappelle que le recours à l’entente directe n’est possible qu’après autorisation ou avis de l’organe chargé du contrôle des marchés publics et dans le respect des exigences déterminées par les textes juridiques régissant la commande publique.
RECOMMANDATION
La Cour recommande au Ministre de la Jeunesse de veiller au respect des dispositions encadrant les marchés publics et les contrats de partenariat public privé pour les travaux et acquisitions nécessaires, sur la base des seuils déterminés par les textes juridiques y afférents.
Évaluation globale des décaissements des DAC de la première phase
L’exploitation des divers documents fournis tant par la Coordination, le bailleur Locafrique, la société Green 2000 ainsi que ceux obtenus à la suite des circularisations bancaires, a permis de dresser un état des sommes décaissées au titre de la construction des DAC de Séfa, Keur Momar Sarr, Keur Samba Kane et Sangalkam.
De même, la prise en charge par le PRODAC de certaines dépenses en lieu et place du bailleur doit être incluse dans le décompte des décaissements. Tableau n° 14 : Etat des décaissements enregistrés en exécution du contrat Etat – Green
2000.
Il convient de signaler que la prise en charge des frais de transit résulte du choix de l’incoterm CAF coût – Assurance- Frais ou CIF (cost -insurance – freight en anglais) à la conclusion du contrat. Cet incoterm n’est pas approprié au type de contrat choisi pour l’étude et l’aménagement des DAC.
En effet, dans le cadre d’un contrat clé en main, l’attributaire se charge de toutes les étapes, de la conception à la livraison. Cela a pour conséquence de transférer tous les risques et responsabilités au cocontractant de l’Etat. L’incoterm CIF renverse la responsabilité et fait supporter à l’Etat tous risques et charges de transport des matériels débarqués par l’entreprise Green 2000 depuis l’étranger, du Port de débarquement à l’acheminement sur site.
L’analyse du tableau des décaissements permet de faire ressortir que la société Green 2000 a reçu globalement, compte tenu des sommes directement versés par le bailleur Locafrique et ceux versés par la PRODAC, le montant total de 23 557 438 501 FCFA. Sera ainsi défalqué du montant total Hors taxes du contrat 25 085 200 000 FCFA, ce qui représente un reliquat dû à l’entreprise Green 2000 au titre du marché de 1 527 771 449 FCFA.
Non recouvrement de prêts accordés par le PRODAC
La Coordination du PRODAC a consenti des prêts au PDEAS ainsi qu’au président du Conseil d’orientation. Cependant, il a été constaté que les montants n’ont pas été complétement recouvrées en dépit des difficultés rencontrées par le programme pour faire face à certaines de ses obligations sociales et fiscales.
– Prêts accordés au PDEAS
Entre 2017 et 2018, le PRODAC a consenti plusieurs prêts au PDEAS pour un montant de (261 998 000) francs CFA. Ces sommes ont été notamment prêtées pour favoriser le démarrage du projet et couvrir certaines dépenses dans l’attente de sa dotation pour procéder au remboursement des montants reçus.
Au total, 107 526 075 FCFA ont été remboursés, ce qui représente 41 % du montant de la dette. La plus grande partie a été recouvrée en 2018 et 2019 (99 093 075 FCFA) tandis qu’en 2020 et 2021 seuls 8 433 000 FCFA ont été remboursés. Au 31 décembre 2021, le PDEAS restait devoir au Programme la somme de 154 471 925 FCFA.
Cette situation est d’autant plus incohérente qu’au même moment le PDEAS était à jour sur certains de ses engagements tels que les reversements des cotisations sociales de ses agents et prélèvements fiscaux opérés sur les salaires. Le PRODAC, pour sa part, se trouvait dans une situation débitrice vis-à-vis de la Caisse de sécurité sociales, l’IPRES et la Direction générale des impôts et Domaines (DGID).
Selon Mamina Daffé, le PRODAC a consenti des prêts au PDEAS pour un montant de 261 998 000 FCFA pour permettre le démarrage du projet et la mise en oeuvre de certaines activités en attendant sa dotation ; il précise qu’après le recouvrement des 107 526 075 FCFA, le processus de remboursement devait se poursuivre courant 2019 puisque la dette était bien inscrite dans les états financiers du PDEAS. Monsieur Papa Malick Ndour, quant à lui, n’a pas apporté de réponse à l’observation relative au remboursement du prêt accordé au PDEAS.
RECOMMANDATION
La Cour demande au Coordonnateur du PRODAC de prendre toutes les mesures nécessaires en vue du remboursement par le PDEAS de la totalité des sommes dues au programme.
– Prêt accordé au Président du Conseil d’Orientation
L’analyse de la balance de 2021 ainsi que du compte 471201 « Prêt aux administrateurs » fait apparaître une situation de 9 000 000 FCFA. Il s’agit d’un prêt d’un montant total de 10 000 000 FCFA accordé à l’ancien président du conseil d’orientation Abdoulaye Saydou Sow en avril 2017. Ce prêt payable en 10 mensualités de 1 000 000 FCFA selon les termes de la lettre d’accord du Coordonnateur national et l’engagement signé de l’intéressé, devait être soldé en février 2018.
Il est apparu qu’après un premier paiement de 1 000 000 FCFA, un second paiement a été effectué d’après les services de la DAF le 13 juin 2019 avec un versement en espèces de 5 930 000 FCFA effectuée par Madame Awa Ndour sur le compte n° 21153490000 du PRODAC ouvert à la Banque pour Commerce et l’Industrie (BCI). Cependant, aucun élément justifiant le rattachement de ce versement au remboursement du prêt n’a été donné. De même, le compte 471201 n’a pas été mouvementé en conséquence et le reliquat du prêt de 3 070 000 FCFA n’a pas été recouvré depuis le deuxième versement. Il s’y ajoute que l’octroi d’un prêt au président du Conseil d’Orientation ne cadre pas avec la précarité de la situation de celui-ci qui, ne bénéficiant pas de contrat, est révocable ad nutum, à tout moment. Enfin, aucun dispositif de suivi du recouvrement du prêt, tel un prélèvement à la source des indemnités versées au PCO, n’a été mis en place.
Dans sa réponse, l’ancien Président du Conseil d’Orientation, Monsieur Abdoulaye Saydou Sow confirme avoir sollicité et obtenu, après sa nomination, un prêt pour équipement d’un montant de 10 millions payables en dix mois. Après que le Directeur administratif et financier lui a fait savoir que le remboursement de la première tranche n’a pas fait l’objet de prélèvement à la source puisqu’il ne contrôle pas souvent les mouvements de son compte, il a effectué un règlement en espèces. Il précise, en outre, que ce n’est qu’à son départ du PRODAC que le Coordonnateur lui a fait savoir que le prêt n’était pas totalement remboursé et qu’à ce propos, il s’est acquitté du paiement de la somme qui lui avait été réclamée. Enfin, il explique avoir contacté l’ancien coordonnateur et l’ancien Directeur Administratif et Financier, qui lui auraient confirmé qu’il a remboursé la totalité de la dette sans pouvoir lui en donner la preuve en raison de l’état des archives. C’est pourquoi, poursuit-il, il a pris la décision, quel que soit par ailleurs le préjudice et pour annihiler toute interprétation dans le sens d’une mauvaise foi de sa part, de procéder au versement de la somme de 3 070 000 FCFA indiquée en deux virements bancaires respectivement de 2 000 000 FCFA le 26 août 2023 et 1 070 000 FCFA le 28 août 2023 sur le compte du PRODAC. Pour sa part, l’ancien coordonnateur, Mamina Daffé, confirme avoir consenti un prêt à l’ancien PCO mais que les services de la DAF n’avaient pas procédé à la retenue à la source ; et qu’outre le remboursement de 1 000 000 FCFA effectué, un second de 6 000 000 FCFA a été fait deux jours avant le 14 juin 2019, date de sa passation de service, suite à son remplacement au poste de coordonnateur.
Quant au coordonnateur suivant, Monsieur Papa Malick Ndour, il précise que le prêt de 10 000 000 F CFA accordé à l’ancien Président du Conseil d’Orientation, en avril 2017, ne figurait pas dans le procès-verbal de passation de service avec son prédécesseur et qu’il ne pouvait entreprendre aucune action pour le recouvrement de cette dette qui, en principe, devait être soldée en février 2018, donc bien avant sa nomination comme Coordonnateur du PRODAC.
La Cour retient que le recouvrement du prêt octroyé au PCO du PRODAC n’a pas été effectué de manière diligente par les services du PRODAC. De même, l’ancien PCO s’étant engagé par écrit à effectuer le remboursement à hauteur de 1 000 000 FCFA par mois, aurait dû s’assurer de l’effectivité de celui-ci.
RECOMMANDATION
La Cour recommande au Coordonnateur du PRODAC de veiller à ce que le remboursement effectué par l’ancien Président du Conseil d’Orientation fasse l’objet d’une prise en charge dans les documents comptables du programme.
Violation des règles relatives à la comptabilité des matières
La tenue de la comptabilité des matières a été entachée d’un certain nombre d’irrégularités telles que la non-conformité aux règles la régissant et l’absence de réforme des immobilisations corporelles hors d’usage.
Défaut de tenue d’une comptabilité des matières conforme à la réglementation
Par note de service n° 112/MEIPIMO/PRODAC/CN/DAF/SP du 27 mars 2018, le Coordonnateur du PRODAC a nommé un comptable matière du PRODAC en la personne de Monsieur Papa Falilou Mbodji. Ladite note a pris effet à compter de sa date de signature. L’article 2 du décret n° 2018-842 du 09 mai 2018 portant comptabilité des matières dispose : « La comptabilité des matières est une comptabilité d’inventaire permanent ayant pour objet la description des existants, des biens meubles et immeubles, des stocks autres que les deniers, valeurs et archives administratives ». La comptabilité des matières est tenue en partie simple. Elle décrit l’existant et les mouvements d’entrée et de sortie concernant :
– les immobilisations incorporelles et corporelles ;
– les stocks de marchandises et de fournitures ;
– les objets remis en dépôt.
La comptabilité des matières est une comptabilité des quantités avec mention, sur tous les documents et pièces justificatives, de renseignements sur les qualités et caractéristiques des biens comptabilisés. Ces renseignements doivent permettre une identification rapide de chaque objet, concernant en général sa nature et ses caractéristiques, conformément à la pièce comptable justificative de son acquisition. Les modalités d’application du présent article relatives, notamment, à la nature et aux caractéristiques des matières, sont fixées par instruction du Ministre chargé des Finances. ».
Par ailleurs, les articles 58, 59 et 60 du décret relatif à la comptabilité matière font obligation au comptable des matières de tenir régulièrement des fiches d’inventaires individuel contradictoires et des fiches de stocks des matières en vue de la constitution du grand livre des matières ; il doit aussi procéder périodiquement à un inventaire tournant en vue de vérifier les écritures du grand livre ainsi que la concordance entre le solde théorique du grand livre et l’existant physique des matières. Quant à l’ordonnateur des matières, il lui est fait obligation d’organiser, à la fin de chaque exercice, un inventaire physique en vue d’effectuer un recensement global des matières en attente d’affectation et en service.
La revue a révélé que la comptabilité des matières du PRODAC n’est pas tenue suivant les exigences règlementaires susmentionnées. Le Service de la comptabilité des matières n’a pas de fichier qui répertorie de manière exhaustive les actifs et les stocks du PRODAC. Aucun document prouvant l’inventaire, la tenue en partie simple ou l’identification des biens du PRODAC n’a été produit au titre de la période sous revue. En outre, il n’est pas tenu de grand livre des comptes de matières, de balance générale des comptes ou de registres auxiliaires comme requis par l’article 76 du décret portant comptabilité des matières.
Par ailleurs, il n’est pas effectué de rapprochements contradictoires périodiques entre les données de la comptabilité des matières et celles de la comptabilité générale, comme requis par l’article 77 du décret portant comptabilité des matières.
En définitive, le PRODAC n’a pas mis en place le dispositif de gestion nécessaire pour permettre, conformément aux dispositions de l’article 04 du décret susvisé :
– le recensement, l’enregistrement et le suivi administratif et comptable des immobilisations et des stocks ;
– la connaissance des existants, la description, le suivi et le contrôle des mouvements ;
– la maitrise de l’état du patrimoine mobilier et immobilier en quantité et en valeur.
Monsieur Papa Falilou Mbodj, comptable des matières du PRODAC, affirme avoir pris acte des observations formulées et précise que des mesures idoines sont en train d’être prises concernant notamment la tenue effective des documents comptables (fichier des immobilisations, grand livre des comptes de matières, balance générale des comptes de matières, etc). Il informe également qu’une mise à jour du logiciel de comptabilité est en train d’être effectuée en vue de permettre des rapprochements périodiques contradictoires entre la comptabilité des matières et la comptabilité générale.
RECOMMANDATION
La Cour recommande aux autorités du PRODAC de veiller à la tenue d’une comptabilité des matières conforme à la règlementation et la production règulière des documents y afférents.
Absence de réforme des matières hors d’usage
L’article 57 du décret portant comptabilité des matières dispose que « Lorsque les objets en service ou les objets en attente d’affectation ne sont plus susceptibles d’être utilisés, ou que leur degré d’usure ou de vétusté justifie leur réforme, le comptable des matières intéressé en établit la liste qu’il adresse par la voie hiérarchique à l’autorité compétente visée à l’article 15 du présent décret. Cette dernière désigne une commission de réforme de trois (03) membres au moins, dont les attributions sont permanentes ou temporaires. […] La commission de réforme dresse, sur place, un procès-verbal en vue de :
– constater éventuellement que les matières ne peuvent plus être utilisées sans réparations hors proportion avec leur valeur de renouvellement ;
– proposer, le cas échéant, leur réforme et si cette réforme doit être suivi d’une vente, indiquer leur valeur. […] ».
La revue a permis de constater que les biens du PRODAC hors d’état d’usage ne font pas l’objet d’une procédure d’admission en sortie définitive en bonne et due forme. C’est le cas de nombreux biens hors d’usage, tels que des ordinateurs, imprimantes ou téléviseurs, qui sont entreposés dans un local au niveau du siège du PRODAC tout comme au niveau des DAC de Séfa et de Keur Momar Sarr, sans qu’une procédure de réforme desdits biens n’ait été initiée et mise en oeuvre. Par ailleurs, au niveau du DAC de Séfa, il a été constaté que des sacs d’aliments pour poissons périmés entreposés dans les locaux, sans qu’une procédure de destruction n’ait été initiée. Il appartenait au Coordonnateur de prendre des mesures en vue de proposer à l’ordonnateur des matières la réforme des immobilisations corporelles hors d’usage.
Pour justifier le défaut d’adoption des dispositions nécessaires en vue de la réforme des immobilisations corporelles hors d’usage notamment au niveau du DAC de Séfa, Monsieur Papa Malick Ndour indique qu’il ignorait la situation en raison de la non transmission d’informations y relatives de la part du comptable des matières. Il précise que n’étant pas directement impliqué dans la gestion courante, il lui était difficile de savoir qu’il existait des matières à réformer et que des diligences nécessaires seront prises pour remédier à cet impair.
RECOMMANDATION
La Cour recommande au Coordonnateur du PRODAC de prendre les dispositions idoines en vue de la réforme des immobilisations corporelles hors d’usage.
L’actualité récente comprend, entre autres, les nominations aux postes de Directeurs Généraux (DG) des entreprises et organismes nationaux. Les profils défilent au rythme des communiqués du Conseil des ministres et la plupart nous laissent perplexes. Je tiens d’un ancien Premier ministre du Sénégal qu’ « on gouverne avec ses amis ». Cependant, pour ces postes névralgiques dans les sociétés nationales, doit il uniquement s’agir de récompenses politiques ? Assurément, non!
Le Projet avait fait la promesse d’un processus d’appels à candidatures pour les nominations. Nous reconnaissons que dans le contexte actuel, ce n’est simplement pas faisable. Alors quelle alternative pour imprimer la RUPTURE dans ce domaine ? Toutes ces sociétés disposent, en principe, d’organes de supervision et de validation des décisions importantes que l’on appelle Conseils d’administration, de surveillance, d’orientation et autres. Notre proposition consiste, pour le gouvernement, à placer dans ces instances des personnalités qualifiées et outillées, avec le background adéquat -et idéalement sans coloration politique. Après avoir participé à la sélection des DG, en short- listant les candidats, le Conseil devra exercer son rôle de premier niveau de contrôle et d’instance de gouvernance de société. Les corps de contrôle habilités par l’Etat ( IGE, Cour des comptes, OFNAC) agissant, eux, pour vérifier la légalité, la conformité et la légitimité des actes par rapport aux lois et textes en vigueur.
Au demeurant, les corps de contrôle de l’Etat interviennent seulement à posteriori, c’est à dire quand le mal généralement est déjà fait et la communauté lésée. Alors qu’un Conseil d’administration, par exemple, agit dès l’amont concernant l’espace décisions de gestion. Peut on imaginer un DG qui s’octroie des avantages indus sous l’œil d’un Conseil d’administration vigilant et qui doit valider de tels actes? Encore, non!
Je terminerai par l’évocation de certaines modalités d’exercice de ces conseils:
-une rémunération uniquement aux jetons de présence ;
-un filtre pour éviter d’éventuels conflits d’intérêt parmi les membres ;
-une régularité des rapports à l’autorité de tutelle ( ministère, présidence, selon le cas).
Nous le voyons bien, tous les instruments nécessaires à la rupture sont disponibles dans notre arsenal institutionnel, tout le reste n’est qu’affaire de volonté politque.
Le Sénégal enregistre un déficit de logements estimé à 325 000 unités déjà 2022 avec une augmentation annuelle de 12 000 unités. Nous sommes selon l’Ansd 18 275 743 habitants (taux de croissance annuelle de la population projetée à 2.6% en 2023. c’est les statistiques du Centre for affordable housing finance. Notre croissance démographique, l’urbanisation rapide et incontrôlé , les fortes chaleurs dues aux changements climatiques à l’intérieur du pays , la littoralisation de notre économie s’ajoutent aux difficultés à mettre en œuvre des programmes de production de logements abordables et durables pour les moyens et petits revenus dans une économie encore accentuée par l’activité informelle avec des revenus modestes et irréguliers pour beaucoup de nos compatriotes , situation qui rend presque impossible la solvabilité des 2/ 3 des sénégalais éligibles aux logements sociaux.
Le Sénégal selon les statistiques des domaines compte moins de 100 000 détenteurs de baux et titres emphytéotiques, en même temps nous pouvons compter plus de 1 300 0000 ménages sur le territoire – urbain et rural . Par extrapolation nous pouvons affirmer que le déficit structurel cumulé en logements atteindra bientôt 500 000 unités c’est-à-dire loin du projet ou programme des 100 000 logements. Ce programme ne peut même plus stabiliser sur le moyen terme l’offre et la demande en logements. Et malheureusement depuis presque 15 ans notre pays n’arrive plus à dépasser la production annuelle de 10 000 logements : ni les maîtres d’œuvres publics : Sicap, Hlm et Cdc … ni les promoteurs privés n’arrivent à assurer 7 000 remises de clés per annum, depuis la covid les réalisations de logements clés en main concentrées sur Bambilor – Rufisque plafonnent autour des 3 500 unités per annum pour tout le pays…. C’est le déclin partout………. Et les acteurs majeurs du secteur sont découragés même les constructeurs et promoteurs étrangers n’arrivent plus à travailler face notre administration lente et nébuleuse et notre système financier national peu fluide et trop peu capitalise’. L’état ne parvient même plus à accompagner dans les VRD – entre autres – malgré la mise en place de société comme SAFRU et de DGPU et les facilités fiscales etc…
Ie salut du logement social et sa relance effective passeront par une mutualisation de toutes les ressources publiques autour d’un programme présidentiel d’au moins 1 000 000 de logements sur le quinquennat comme en Côte d’Ivoire et au Maroc avec une fusion de la sicap, de la Sn Hlm et des filiales immo de CDC en un guichet unique publique du logement social. La BHS comme instrument financier dédié sera reconfiguré dans sa mission et verra ses capitaux propres augmenter substantiellement pour financer VRD et constructions puis garantir la caution pour l’acquisition de logements aux senegalais ayant des revenus modestes. La BHS est le cœur du système, il nous faut urgemment la repositionner dans la chaîne du logement et transférer les moyens et ressources de la CDC vers la BHS. C’est le bras financier de l’écosystème habitat social public. La CDC ne fait rien dans le logement social, d’ailleurs ses programmes – sangalkam etc.. – mal exécutés avec des entrepreneurs douteux ont complètement dérégulé le secteur . Son tour de babelle à 33 milliards aux mamelles est le plus grand scandale de l’ex régime , et son implication sur les terrains de l’aéroport ont juste servi à alimenter la spéculation foncière dans la zone au grand détriment des acquéreurs moyens. L’implication de la CDC, du Fonsis et du Fongip dans la promotion du logement doit être évaluée, c’est un gâchis de ressources et un détournement de mission. La CDC n’a qu’à se recentrer dans ses missions organiques autour de la consignation et du cautionnement. A quoi mettre en place un pôle immobilier à la CDC pour y nommer des politiciens sans CV avérés l’un est le DG et l’autre le SG…. Si la CDC veut diversifier son intervention elle n’a qu’à le faire comme en France en appuyant par des prises de participation dans nos PME à fort potentiel de croissance. C’est ça qui peut aider le nouveau régime …….aider à créer des emplois et la richesse.
L’avantage d’un guichet unique du logement c’est de permettre d’accélérer la chaîne de production du logement avec les synergies qui naîtront des fusions de la Sicap , de la SN Hlm et autres en une seule et unique entité publique, aussi cela permettra de mutualiser leurs ressources pour lever des fonds conséquents dans le système financier hypothécaire en gestation en Afrique. Il y’a 15 000 milliards de FCFA de fonds dédiés à l’immobilier en Afrique que seuls les marocains et ivoiriens – entre autres – arrivent à capter. Le peu que notre pays arrive à mobiliser de ce fond va vers l’immobilier de luxe à Dakar avec les immeubles d’appartements haut de gamme.
Avec un guichet unique public la BHS restructurée, relookée et dotée en capitaux propres additionnels par la CDC pourra financer plus adéquatement les réalisations massives que le secteur local du BTP peut faire avec bien sur les entreprises étrangères en appoint. Le Sénégal au moment des indépendances fut un modèle d’urbanisme maîtrisé avec la SICAP . Il faut rapidement revoir la loi d’orientation 2016 – 31 sur l’habitat social et repenser notre politique domaniale et sur ce dernier point le Président de la République et son Premier Ministre ont donné des signaux forts et rassurants ce 1er Mai à Mbour 4. Dans cette politique le logement écologique ou le logement vert auront toute leur place par rapport à nos objectifs climat et bas carbone.
Moustapha DIAKHATE Ex Conseiller Spécial PM Expert infrastructures et Pol. Énergétique
Lors de l’ouverture officielle des travaux de la conférence interministérielle sur l’agriculture tenue au Centre International de Conférence Abdou Diouf de Diamniadio, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a dévoilé une nouvelle orientation stratégique pour le secteur agricole du pays. En effet, selon lui, la campagne agricole 2024/2025 sera le théâtre de profondes réformes sous le signe de la souveraineté alimentaire.
Ousmane Sonko a souligné l’importance de l’agriculture comme pilier du développement économique inclusif et durable du Sénégal. Il a mis l’accent sur le rôle crucial de ce secteur dans la création d’emplois, la lutte contre l’émigration irrégulière et l’éradication de la pauvreté. Le Premier ministre a exprimé son regret face au constat que les moyens financiers précédemment alloués n’avaient pas atteint les vrais acteurs du secteur.
« Désormais, les ressources et moyens consentis à l’agriculture iront à ceux qui la pratiquent réellement », a-t-il affirmé, annonçant un changement radical dans la distribution des subventions et des financements agricoles. Cette mesure vise à assurer que l’investissement dans l’agriculture bénéficie directement aux agriculteurs et non à des intermédiaires.
Le Premier ministre a également promis de restructurer l’organisation des producteurs agricoles et de moderniser le système de distribution des intrants agricoles grâce à la digitalisation et à une meilleure sécurisation. Ces efforts seront complétés par des sessions de renforcement des capacités et l’introduction de mécanismes de financement innovants, tels que le crédit-bail pour l’acquisition de matériel agricole et le nantissement des stocks.
Sonko envisage de mettre en place des garanties souveraines ou des fonds de garantie pour réguler les marchés, assurer des prix rémunérateurs pour les agriculteurs, et garantir le remboursement des crédits. Une approche intégrée de la chaîne de valeur est également prévue pour assurer des débouchés stables aux produits agricoles, avec un soutien étatique à la transformation, la conservation, et la commercialisation.
Pour finir, le Premier ministre a souligné l’importance de finaliser rapidement la formulation de cette nouvelle doctrine de souveraineté alimentaire avec la participation active de tous les acteurs concernés, marquant ainsi un engagement ferme du gouvernement à réaliser les changements demandés par la population pour une agriculture plus productive et équitable.
Ousmane Sylla, maire de Kédougou et jusqu’alors directeur général de Dakar Dem Dikk, a été remplacé par M. Assane Mbengue, suite à une décision prise lors du conseil des ministres du jeudi 2 mai 2024. Assane Mbengue, connu pour son rôle de responsable politique du Pastef à Yoff, prend désormais les rênes de cette entreprise de transport public clé.
Dans ses mots d’adieu, M. Sylla a exprimé une profonde gratitude envers la population sénégalaise, en particulier celle de Kédougou, ainsi qu’envers les collaborateurs et salariés de Dakar Dem Dikk pour leur confiance et soutien durant son mandat. Il a également adressé des remerciements spéciaux au Président Macky SALL pour sa confiance.
Avec un esprit de grandeur, M. Sylla a déclaré : « Les hommes passent et les institutions demeurent. » Il a félicité son successeur en lui souhaitant plein succès dans sa mission de continuer à servir le public avec dévouement et intégrité. « Je félicite mon successeur et lui souhaite plein succès dans sa nouvelle mission de service public d’intérêt général. Ensemble pour un Sénégal de paix, uni et prospère ! » a-t-il ajouté en conclusion.
Cette transition intervient à un moment où Dakar Dem Dikk cherche à renforcer sa capacité à répondre efficacement aux besoins croissants en transport public dans la capitale sénégalaise et au-delà. Avec cette nouvelle direction, l’entreprise s’attend à poursuivre son développement et à améliorer ses services pour le bénéfice de tous les Sénégalais.
Dans son édition de ce vendredi, le journal « Jeune Afrique » a levé le voile sur les coulisses des négociations entre Macky Sall, Ousmane Sonko et le nouveau président Bassirou Diomaye Faye. Des pourparlers qui auraient débuté bien avant l’élection présidentielle remportée par Bassirou Faye, selon le média panafricain.
Selon les informations rapportées, les discussions entre les deux camps ont été initiées avant même que le Conseil constitutionnel n’invalide la candidature de Karim Wade. Macky Sall aurait espéré un soutien potentiel de ce dernier en cas de second tour entre le Pastef de Sonko et Amadou Ba. Cependant, le report de l’élection présidentielle aurait changé la donne, incitant Sall à entamer des négociations avec Sonko.
C’est à ce moment-là qu’intervient Ousmane Yara, un homme d’affaires malien proche de Macky Sall et du président nigérian Bola Tinubu. Yara aurait joué un rôle de médiateur entre les deux camps, mettant en relation Sonko et des proches du président sortant.
Selon les révélations de « Jeune Afrique », Sonko aurait montré de l’intérêt pour les discussions, mais aurait également pris conscience du coût politique d’un éventuel report de l’élection. Ainsi, plusieurs sujets auraient été abordés lors des négociations, notamment le report de la Présidentielle et une loi d’amnistie.
Le jour du scrutin, des arrangements auraient été faits pour faciliter le déplacement de Sonko vers son fief de Ziguinchor en Casamance, malgré les restrictions de déplacement en vigueur.
Après la victoire de Bassirou Diomaye Faye, des rapprochements entre les anciens adversaires sont observés, avec une visite de Sonko au palais présidentiel aux côtés de Macky Sall, bien avant la proclamation officielle des résultats. Cette proximité serait le résultat de ce que certains appellent le « protocole du Cap Manuel », fruit de discussions souterraines et de compromis politiques menés alors que Sonko et Faye étaient encore emprisonnés à la prison du Cap Manuel.
Ces révélations pourraient susciter des questions sur les coulisses du processus électoral et sur les dynamiques politiques au Sénégal.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a déclaré que les ressources allouées à l’agriculture seront dorénavant distribuées directement aux bénéficiaires, marquant ainsi une rupture avec les mécanismes de subventions et de financements existants. Sonko a souligné la nécessité d’opérer de véritables changements pour que les acteurs du secteur agricole puissent réellement en bénéficier.
Lors d’un conseil interministériel sur la campagne agricole 2024, présidé par le Premier ministre à Diamniadio ce jeudi, il a été révélé que plus de 310 milliards de francs CFA ont été alloués à l’agriculture depuis 2020. Cependant, ces fonds n’ont pas atteint efficacement les acteurs du secteur agricole.
Cette annonce intervient dans le cadre d’une volonté gouvernementale de réformer les politiques agricoles afin de favoriser une meilleure redistribution des ressources et une plus grande efficacité dans leur utilisation. En éliminant les intermédiaires et en mettant en place des mécanismes plus transparents, le gouvernement espère garantir que les fonds destinés à l’agriculture parviennent directement aux agriculteurs et aux autres acteurs du secteur.
La réforme des subventions agricoles est ainsi présentée comme une mesure visant à stimuler la productivité agricole, à soutenir les petits exploitants et à contribuer à la sécurité alimentaire du pays. Elle illustre également l’engagement du gouvernement en faveur d’une gouvernance plus transparente et efficace dans le domaine de l’agriculture, un secteur crucial pour l’économie sénégalaise et le bien-être de sa population.
Dans une démarche visant à renforcer la justice sociale et à accélérer le développement des programmes sociaux au Sénégal, le Chef de l’État a récemment initié une série de mesures ambitieuses. Au cœur de cette initiative se trouve une revue systématique des programmes et projets sociaux, sous la coordination du Premier Ministre, afin de les actualiser et de les redéployer de manière sectorielle et territoriale.
Le Ministre de la Famille et des Solidarités a été chargé de superviser cette revue, qui vise à identifier les lacunes et les opportunités dans les programmes sociaux existants. L’objectif est d’adapter ces programmes aux besoins actuels de la population et de renforcer leur efficacité dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Dans ce contexte, le Président a souligné l’importance cruciale de l’actualisation du Registre National Unique (RNU) avant le 30 juin 2024. Le RNU, qui recense les ménages vulnérables et les bénéficiaires des programmes sociaux, constitue une base de données essentielle pour garantir une distribution équitable des ressources et des services sociaux.
Par ailleurs, le Chef de l’État a également insisté sur la nécessité de revoir les critères d’éligibilité et les listes des bénéficiaires des bourses de sécurité familiale. Cette mesure vise à garantir que les aides sociales parviennent aux personnes et aux familles qui en ont le plus besoin, tout en assurant une gestion efficace et transparente des ressources publiques.
Cette démarche démontre l’engagement du gouvernement sénégalais à promouvoir l’inclusion sociale et à améliorer les conditions de vie des populations les plus vulnérables. En modernisant et en réformant les programmes sociaux, le Président cherche à consolider les progrès réalisés dans le domaine de la justice sociale et à garantir un développement équitable et durable pour tous les citoyens sénégalais.
Dans un effort visant à moderniser et à améliorer le secteur des transports publics au Sénégal, le Président de la République a récemment initié une série de mesures audacieuses. Au cœur de cette initiative se trouve une évaluation complète du système de gestion des sociétés publiques de transport, notamment de la société Dakar Dem Dikk, une entreprise clé dans le paysage des transports sénégalais.
L’audit, qui sera réalisé prochainement, portera sur divers aspects, notamment les activités opérationnelles, la gestion des parcs de bus, les ressources humaines, le modèle économique et la gouvernance globale de Dakar Dem Dikk. Cette évaluation vise à identifier les défis et les lacunes existants dans le fonctionnement de l’entreprise, et à proposer des solutions efficaces pour renforcer son rôle dans le développement du secteur des transports.
En parallèle, le Président a également demandé un rapport détaillé sur le lancement du projet Bus Rapid Transit (BRT), une initiative majeure visant à améliorer l’efficacité et la qualité du transport public au Sénégal. Ce rapport examinera les progrès réalisés dans la mise en œuvre du BRT, ainsi que les modalités d’exploitation et de gestion du système. L’objectif est d’assurer une utilisation optimale des ressources et de garantir la réussite de ce projet ambitieux.
Dans le cadre d’une vision plus large visant à transformer le secteur des transports, le Président a annoncé son intention d’organiser des États généraux des Transports publics avant la fin de juillet 2024. Ces assises réuniront l’ensemble des acteurs du secteur pour discuter des défis et des opportunités, et élaborer des stratégies visant à moderniser et à améliorer le système de transports publics dans son ensemble.
Ces mesures démontrent l’engagement du gouvernement sénégalais à promouvoir le développement économique et social du pays à travers des réformes structurelles dans des domaines clés tels que les transports. En mettant l’accent sur l’efficacité opérationnelle, la transparence et la participation de toutes les parties prenantes, le Président cherche à créer un environnement propice à l’essor du secteur des transports et à améliorer la qualité de vie des citoyens sénégalais.
Monsieur Babacar GNING, Ingénieur en Finances et Stratégie, précédemment Directeur général Adjoint du Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS), est nommé Directeur général du Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS), en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIOUF SARR ;
Monsieur Dahirou THIAM, Ingénieur en Informatique et Télécommunications, est nommé Directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), en remplacement de Monsieur Abdou Karim SALL ;
Monsieur Assane MBENGUE, Titulaire d’un Master II en Administration des Affaires, est nommé Directeur général de la Société Dakar Dem Dikk, en remplacement de Monsieur Ousmane SYLLA ;
Monsieur Ndéné MBODJ, Maître de Conférences titulaire à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, est nommé Directeur du Centre des Œuvres universitaires de Dakar (COUD), en remplacement de Monsieur Maguette SENE ;
Monsieur Ngagne Demba TOURE, Titulaire d’un Master II en Droit et Gouvernance des Energies et des Mines, est nommé Directeur général de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN), en remplacement de Monsieur Ousmane CISSE ;
Madame Aminata SARR, Docteur en Lettres et Sciences humaines, est nommé Directeur général de la Société anonyme Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA), en remplacement de Madame Nafissatou DIOUF;
Madame Ndeye Rokhaya THIAM, Titulaire d’un Master II en Droit International, est nommée Directeur général du Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC), en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIOP ;
Monsieur Abdoul NIANG, Ingénieur Hydraulicien, est nommé Directeur général de la Société nationale des Eaux du Sénégal (SONES), en remplacement de Monsieur Charles FALL ;
Monsieur Mamadou Abib DIOP, Ingénieur en Génie des procédés industriels, Spécialiste en Management d’entreprises, est nommé Directeur général de la Société Africaine de Raffinage (SAR), en remplacement de Madame Mariame NDOYE DECRAENE ;
Monsieur Ibrahima BA, Ingénieur électromécanicien, est nommé Directeur général de la Société nationale des Chemins de Fer du Sénégal (CFS), en remplacement de Monsieur El Hadji Malick NDOYE ;
Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce jeudi 02 mai 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé, à nouveau, ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes du dramatique accident de la route survenu le jeudi 25 avril 2024 sur l’axe Koungheul-Koumpentoum au village de Yamong. Il a souhaité un prompt rétablissement aux blessés qui bénéficient déjà de la prise en charge de l’Etat. Le Chef de l’Etat a fait part au Conseil de sa vive préoccupation face à la recrudescence des accidents de la route depuis plusieurs semaines. Le Président de la République a demandé, aux ministres en charge des transports terrestres, de la gendarmerie et de la police nationale de proposer, sous la supervision du Premier Ministre, un plan d’urgence de prévention et de sécurité routières qui sera exécuté dans toute sa rigueur et dans les meilleurs délais. Le Chef de l’Etat a, en outre, instruit le ministre en charge des transports terrestres, de procéder à l’évaluation des actions de l’Agence nationale de Sécurité routière (ANASER) et à l’ajustement de ses interventions en termes de sensibilisation et d’accompagnement des acteurs des transports publics notamment les chauffeurs. A cet effet, il a noté la nécessité pour l’Etat de consolider le partenariat avec les acteurs et les syndicats de transport pour intensifier ledit processus et sa généralisation. Dans le même élan, le Président de la République a demandé une évaluation rapide du système de gestion des sociétés publiques de transport notamment de la société Dakar Dem Dikk dont l’audit des activités, des parcs de bus, des ressources humaines, du modèle économique et de la gouvernance globale, s’érige en priorité pour consolider le développement du secteur. Il a, de plus, invité le ministre des Transports terrestres à faire le point sur le lancement effectif des activités du Bus Rapid Transit (BRT) et ses modalités d’exploitation et de gestion.
D’ailleurs, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au ministre en charge des transports terrestres de préparer la tenue, avant fin juillet 2024, des Etats généraux des Transports publics pour asseoir les consensus indispensables à la transformation rapide et intégrale du transport public. Evoquant la célébration de la fête du travail, le Président de la République est revenu sur la cérémonie de remise des cahiers de doléances syndicales des centrales des travailleurs pour l’année 2024 tenue le 1er mai au Palais de la République. Après avoir salué l’engagement consensuel pour un pacte de stabilité sociale durable afin de soutenir la transformation systémique du Sénégal, le Président de la République a félicité l’ensemble des travailleurs pour leur contribution remarquable à l’œuvre de construction nationale. Le Président de la République a, ainsi, demandé au Gouvernement de prendre en charge, sans délais, les différentes doléances sectorielles des centrales syndicales et de produire un rapport trimestriel de suivi de la prise en charge des requêtes. Ce document collégial sera présenté en Conseil des ministres par le Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions. Le Président de la République a, en outre, signalé la nécessité de renforcer le dialogue social permanent dans la fonction publique avec une évaluation concertée de l’état des engagements du Gouvernement dans le cadre d’accords signés avec les différents secteurs de l’Administration. Le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de veiller à la consolidation du dialogue tripartite Etat-patronat-centrales syndicales pour assurer la stabilité sociale et la signature prochaine d’un Pacte social consensuel et durable, indispensable à la mise en œuvre optimale du Programme de Transformation systémique du Sénégal. Le Chef de l’Etat a aussi demandé, au Ministre de la Famille et des Solidarités de procéder à la revue systématique des programmes et projets sociaux en vue d’accélérer, sous la coordination du Premier Ministre, leur actualisation et leur redéploiement sectoriel et territorial dans une dynamique de consolidation soutenue de la justice sociale. Dans cette perspective, le Président de la République a indiqué l’urgence d’une actualisation du Registre National Unique (RNU) avant le 30 juin 2024 et de revoir les critères d’éligibilité et les listes des bénéficiaires des bourses de sécurité familiale.
Le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à instaurer une « Journée de solidarité nationale » pour conforter le PROJET d’un Sénégal juste et prospère dans la solidarité. Le Président de la République a informé le Conseil qu’il participera le vendredi 03 mai 2024, avec une forte délégation, à la 83ème édition du Daaka annuel de Médina Gounass. Au titre de son agenda diplomatique, le Président de la République est revenu sur la visite de travail et d’amitié qu’il a effectuée en République de Guinée Bissau, le mardi 30 avril 2024. Il a remercié le Président Umaro Sissoco EMBALO pour l’accueil exceptionnel et l’hospitalité remarquable qu’il lui a réservés. Enfin, le Chef de l’Etat a annoncé au Conseil sa participation au Sommet de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) qui se tiendra les 4 et 5 mai 2024 à Banjul, en République sœur de Gambie. Dans sa communication, le Premier Ministre s’est félicité de la tenue, le samedi 27 avril 2024, du séminaire gouvernemental dont le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement présentera les conclusions et recommandations. Le Premier Ministre a ensuite abordé les priorités autour desquelles il compte mobiliser l’action gouvernementale aux cours des prochaines semaines. Il s’agit tout d’abord de la proposition de mesures concrètes d’atténuation de la vie chère, d’un meilleur ciblage des subventions des produits de première nécessité et des produits pétroliers ainsi que de la réduction du train de vie de l’Etat. Les actions prioritaires porteront également sur les réformes fiscales en vue d’une plus grande équité et de transparence et sur la réforme du système de rémunération dans la fonction publique pour le rendre plus cohérent, juste et équitable en tenant compte de la soutenabilité budgétaire. Enfin, les mesures prioritaires de la feuille de route du Gouvernement seront également focalisées sur la campagne de production agricole 2024, le « Programme 100 000 logements » et la promotion du financement des PME-PMI.
L’ensemble de ces mesures devront permettre de préparer le terrain à la convocation d’un dialogue social en vue d’aboutir à un pacte fort pour une stabilité sociale durable. Par ailleurs, le Premier Ministre a informé le Conseil du programme de réunions des Conseils interministériels dans les jours à venir. La première réunion se tiendra le vendredi 03 mai 2024 pour aborder les mesures que l’Etat compte mettre en œuvre pour la campagne de production agricole 2024, avec la résolution forte de mettre fin à toutes les dérives constatées depuis des années dans la distribution des intrants et du matériel agricole. Enfin, le Premier Ministre a rendu compte au Conseil des audiences qu’il a accordées au Président de la Commission de l’UEMOA et du chef de la Mission des services techniques du Fonds monétaire international séjournant actuellement à Dakar. Il est ressorti des échanges avec la Mission technique du FMI une appréciation satisfaisante relativement au fort engagement des nouvelles autorités pour une meilleure gouvernance économique et sociale. La mission a également relevé la similitude du programme gouvernemental avec le programme signé avec le FMI. Au titre de la communication des Ministres : – le Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a fait une communication sur les projets prioritaires dans les domaines routiers, ferroviaires et aériens ainsi que sur la gestion autoroutière et la sécurité routière ; – le Ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur le suivi de la campagne de commercialisation arachidière 2023/2024, la préparation de la campagne agricole 2024/2025 et le suivi des exportations des produits horticoles. – le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement a fait une communication sur les conclusions et recommandations du séminaire gouvernemental.
La direction du Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor et le Syndicat national des travailleurs de la santé (SYNTRAS) ont conclu un accord, mettant ainsi fin à une période de tension marquée par un sit-in organisé pour protester contre la gestion de l’établissement. Cette issue positive a été saluée lors d’une conférence de presse tenue par Pascal Faye, chargé de communication de l’hôpital.
Les négociations, supervisées par le gouverneur de région Mor Talla Tine, ont permis de parvenir à un consensus entre la direction et les syndicalistes. Cette résolution pacifique témoigne de la volonté des deux parties de privilégier le dialogue pour résoudre les différends et garantir le bon fonctionnement de l’établissement de santé.
La levée du mot d’ordre de grève par les partenaires sociaux du SYNTRAS et leur centrale, la CNTS, est saluée comme une décision bénéfique pour les populations, qui dépendent des services essentiels fournis par le Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor. Cette issue démontre également l’importance du dialogue social dans la résolution des conflits au sein des institutions publiques.
L’établissement se tourne désormais vers l’avenir, avec l’engagement de toutes les parties prenantes à œuvrer ensemble pour garantir des soins de qualité et une gestion transparente de l’hôpital. Cette résolution exemplaire illustre la capacité des acteurs locaux à surmonter les divergences et à travailler ensemble dans l’intérêt supérieur de la communauté.
Cette nouvelle encourageante offre une perspective de stabilité et de progrès pour le Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor, renforçant ainsi sa capacité à répondre aux besoins de santé de la population dans la région.
Dans son édition de ce jeudi, le journal L’AS révèle un possible changement à la tête de la Cour suprême, avec la nomination pressentie du magistrat Bassirou Mbaye, membre du cercle de Ousmane Sonko, au poste de premier président. Cette annonce soulève des questions et des spéculations quant à l’orientation future de la plus haute juridiction du pays.
Selon les informations rapportées par le journal, Bassirou Mbaye est connu pour sa proximité avec l’actuel Premier ministre, ce qui suscite des interrogations sur les implications politiques de sa nomination à un poste aussi crucial. Cette nomination serait une décision importante, surtout à la lumière des récents rebondissements au sein de la Cour suprême.
En effet, quelques jours avant la fin de son mandat, l’ancien Président Macky Sall avait désigné Abdoulaye Ndiaye pour succéder à la tête de la Haute juridiction à Ciré Aly Bâ, officiellement en retraite mais toujours en fonction. Cette décision avait été prise à l’issue du dernier Conseil supérieur de la magistrature (CMS), mais a été annulée par le nouveau président de la Cour suprême, Bassirour Diomaye Faye, dès sa prise de fonction.
Cette annulation des décrets pris lors du CMS relance donc la course à la succession de Ciré Aly Bâ, ouvrant la voie à de nouveaux acteurs comme Bassirou Mbaye. Cette situation souligne les enjeux politiques et institutionnels entourant la Cour suprême et met en lumière les luttes de pouvoir qui se jouent en coulisses pour influencer sa direction.
Dans ce contexte, la nomination éventuelle de Bassirou Mbaye à la présidence de la Cour suprême pourrait avoir des répercussions importantes sur le fonctionnement et l’indépendance de l’institution judiciaire. Il est donc crucial de suivre de près l’évolution de cette situation et d’examiner attentivement les implications de telles décisions pour l’État de droit et la démocratie au Sénégal.
Le portrait officiel du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui a pris ses fonctions le 2 avril 2024, a été récemment dévoilé, marquant un nouveau chapitre dans la représentation présidentielle du Sénégal. Le Ministre secrétaire général de la présidence de la République, Samba Ba, a officiellement présenté la photographie qui sera exposée dans toutes les institutions gouvernementales et diplomatiques sénégalaises à travers le monde.
Le portrait montre le Président Faye en buste, revêtu d’un costume sombre et d’une cravate bleue, un choix qui reflète à la fois le sérieux et la solennité de sa charge. Fixant directement l’objectif, son regard semble transmettre détermination et confiance, éléments clés de son image de leader. À ses côtés, le drapeau national du Sénégal avec ses couleurs vibrantes vert, jaune et rouge, ajoute une dimension patriotique à l’image, rappelant son engagement envers la nation sénégalaise. Ce portrait ne se limite pas à une simple photographie; il incarne l’officialisation de l’image du président et servira de représentation visuelle de son mandat au sein de toutes les représentations officielles du Sénégal, y compris les ambassades et consulats à l’étranger. Cela illustre l’importance de la présence visuelle du chef d’État dans les espaces gouvernementaux, renforçant son rôle en tant que figure de l’autorité nationale. La révélation de ce portrait est plus qu’une formalité administrative; elle est un symbole fort de la nouvelle administration et de ses aspirations. En choisissant des éléments visuels simples mais puissants, le portrait met en avant les qualités du président Faye tout en soulignant son engagement envers les valeurs de la République. En exposant ce portrait dans des lieux clés tant au niveau national qu’international, le gouvernement sénégalais renforce l’image de leur leader actuel et offre un point de ralliement visuel pour l’unité nationale. Ce geste est également un rappel de la continuité de l’État et du respect des traditions républicaines. La distribution de ce portrait par Samba Ba, sous l’autorité directe de la présidence, assure que l’image du président Faye sera présente et respectée dans les sphères officielles, reflétant la dignité et le respect que commande la fonction présidentielle.
Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye vient de nommer Ousseynou Ly, figure influente du parti Pastef dans la commune de Médina, au poste de ministre-Conseiller, porte-parole de la Présidence, et responsable de la Cellule Digitale. Connu sous le pseudonyme CitizenLY, Ousseynou Ly s’est rapidement distingué par sa maîtrise des outils de communication numérique, notamment sur Twitter, où il joue un rôle actif dans la promotion des initiatives de son parti.
Sa nomination survient après une période de forte visibilité médiatique, où il s’est fait remarquer notamment lors de la campagne électorale pour ses compétences en communication. Sa prestation a été particulièrement appréciée lorsqu’il a défendu avec brio le premier discours du chef de l’État du 3 avril dernier sur la chaîne nationale RTS, consolidant ainsi sa réputation de communicateur efficace.
Cette nomination semble traduire la volonté du Président Faye de s’entourer de compétences avérées dans le domaine numérique et de la communication, éléments clés dans la stratégie de communication moderne d’un gouvernement. Avec cette responsabilité, Ousseynou Ly aura la tâche de non seulement porter la parole présidentielle mais également de superviser la stratégie digitale de la présidence, un rôle crucial dans un contexte où les médias sociaux et les plateformes numériques jouent un rôle de plus en plus central dans la politique et la gouvernance.
Cette nomination est aussi perçue comme un signe de reconnaissance du rôle crucial que la jeunesse et les nouvelles technologies de l’information ont joué dans l’ascension du président Faye, soulignant l’importance de ces vecteurs dans la politique contemporaine sénégalaise.
En déplacement inattendu ce mercredi 1er mai 2024 à M’bour 4, dans le département de Thiès, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a pris la mesure des défis liés à la gestion foncière au Sénégal. Sa visite suit la récente suspension des travaux de construction, soulignant l’engagement renouvelé du gouvernement envers une gestion équitable et transparente des terres.
Dans un élan de transparence encouragé par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, la Cour des Comptes du Sénégal a publié quarante-cinq rapports particuliers couvrant les années 2021, 2022 et 2023. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des actions de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), qui avait précédemment pris des mesures similaires en réponse aux instructions du président.
Ces rapports, désormais disponibles au public, visent à offrir une transparence accrue sur la gestion des affaires publiques et à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions. Cependant, la publication a rencontré un obstacle technique, le site Internet de la Cour des Comptes étant actuellement hors service en raison d’un dysfonctionnement. Cela a temporairement empêché les citoyens et les intéressés d’accéder aux documents.
Les rapports de la Cour des Comptes sont cruciaux pour le contrôle de la gestion financière des institutions publiques et visent à identifier les éventuelles anomalies ou irrégularités. Leur publication est vue comme un pas important vers une gouvernance plus ouverte et responsable.
Les autorités travaillent activement à résoudre les problèmes techniques pour rendre le site à nouveau accessible, assurant que l’intégrité des données n’est pas compromise. La situation soulève des questions sur la capacité des infrastructures numériques du gouvernement à gérer un volume élevé de trafic ou de données, soulignant la nécessité d’investissements continus dans les technologies de l’information pour soutenir les efforts de transparence.
Le Président Bassirou Diomaye Faye a exprimé son engagement à poursuivre les réformes nécessaires pour assurer une gestion efficace et transparente des ressources publiques, en ligne avec sa vision de renforcer l’État de droit et la démocratie au Sénégal. La publication de ces rapports est un exemple concret de cette volonté de gouvernance, même si le chemin vers une transparence totale est semé d’embûches techniques et administratives.
Dans le tourbillon de la gestion gouvernementale, les heures de travail du Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, ont récemment suscité l’intérêt. Selon les révélations de Moustapha Diop, directeur de Waltv et chroniqueur, Sonko quitte souvent son bureau tard dans la nuit, parfois jusqu’à 1 heure du matin.
Cette observation met en lumière l’engagement sans faille du Premier ministre et de son gouvernement face aux défis majeurs qui attendent le pays. La gestion d’une nation n’est pas une tâche facile. C’est un engagement qui va bien au-delà des campagnes électorales et des réunions publiques. C’est un travail qui a un impact direct sur la vie quotidienne des citoyens, nécessitant une concentration constante et une prise de décision éclairée.
Cependant, cette dévotion au travail intensif soulève également des questions sur l’importance du repos et de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Moustapha Diop a souligné l’importance pour Sonko et son équipe de gouvernement de prendre régulièrement du repos pour préserver leur santé mentale et physique.
Après avoir été libéré et plongé directement dans une campagne électorale intense, il est compréhensible que Sonko ait continué à travailler sans relâche. Cependant, trouver un équilibre entre le travail acharné et le repos est essentiel pour maintenir la santé et la productivité à long terme.
En fin de compte, ces révélations soulignent non seulement l’engagement du gouvernement envers sa mission, mais aussi l’importance de prendre soin de soi-même pour mieux servir le pays. Le défi pour Sonko et son équipe sera de trouver cet équilibre délicat entre le travail acharné et le repos nécessaire pour être efficace dans la gestion des affaires de l’État.
Lors d’une récente rencontre entre le Premier ministre Ousmane Sonko et Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la question de la souveraineté monétaire a été au cœur des discussions, notamment en ce qui concerne le franc CFA.
Ousmane Sonko a initié un débat sur la destination de la croissance économique au sein de l’UEMOA, remettant en question à qui profite réellement cette croissance. Il a souligné que le fondement de son programme, qui lui a valu d’être élu par les Sénégalais, tourne autour de la souveraineté et de l’appropriation correcte de tous les atouts du pays. Le Premier ministre a également insisté sur la nécessité d’une réflexion approfondie pour que les richesses produites bénéficient véritablement aux populations.
Les propos de Sonko ont suscité un sourire chez Abdoulaye Diop, qui a confirmé lors de son intervention que la rencontre avait mis en lumière une forte volonté de répondre aux besoins des populations. Il a souligné l’importance d’une croissance économique plus forte, mais surtout d’une croissance qui a un impact significatif sur les populations.
Cette rencontre entre le Premier ministre et le président de la Commission de l’UEMOA souligne l’importance du débat sur la souveraineté monétaire et la nécessité de s’assurer que la croissance économique profite réellement à tous les citoyens de la région.
Les résidents de Tivaouane Peul et Niague expriment leur préoccupation alors que le projet d’extension de la Voie de Dégagement Nord 3 (VDN3) menace leurs 477 parcelles. Les travailleurs de la poste de la région appellent à l’intervention du Président Bassirou Faye pour protéger leurs propriétés et leurs moyens de subsistance.
Lors d’une réunion à Washington avec les partenaires financiers du Sénégal, la délégation gouvernementale a été confrontée à une demande inattendue de la part du Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier a exprimé la nécessité d’une révision immédiate du budget 2024, remettant en question la durabilité des prévisions de revenus issues de l’exploitation pétrolière.
En effet, la délégation sénégalaise dirigée par Cheikh Diba, le ministre des Finances et du Budget, a demandé, entre autres choses, le rééchelonnement des dates de mise à disposition des décaissements, et la modification de critères de réalisation pour fin décembre 2023 et juin 2024 afin de tenir compte de la constitution de réserves de liquidités en 2023 et des récentes évolutions de la situation économique. En d’autres termes, le Sénégal a demandé un nouveau délai de paiement de sa dette.
Pendant sa présentation, notre pays, vantant l’évolution récente de l’économie axée sur la politique de l’ancien régime, a mis en avant les résultats et les prévisions encourageants du Plan Sénégal Émergent (PSE) pour avoir les faveurs du FMI.
ÉVOLUTION RÉCENTE DE L’ÉCONOMIE ET PERSPECTIVES
Le bilan de la première décennie de mise en oeuvre du Plan Sénégal Émergent (PSE) (2014-2023) réalisé par le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération laisse apparaître des améliorations sur la plupart des indicateurs socioéconomiques au cours de la période. Le PIB par habitant a progressé de 1 397 dollars en 2014 à 1 706 dollars en 2023, la demande étant considérablement stimulée par l’émergence de la classe moyenne. Par voie de conséquence, les exportations par habitant ont doublé.
Dans ce contexte dynamique, l’activité économique a continué de croître en 2023 alors que l’inflation a fléchi. La croissance économique devrait atteindre 4,1 % en 2023 (hors hydrocarbures), malgré une conjoncture économique difficile. En 2024, les perspectives sont plus favorables grâce à l’augmentation des investissements publics, et au lancement de la production de pétrole et de gaz, prévu pour le deuxième semestre de l’année. Au cours des dix premiers mois de 2023, l’inflation s’est établie à 7,2 % en moyenne, contre 8,9 % pour la même période en 2022, ce qui tient principalement à la décélération des prix des produits alimentaires.
À fin septembre, le pays affichait de bons résultats en termes de recouvrement des recettes et une maîtrise satisfaisante des dépenses. Le total des recettes s’élevait à 2 480,5 milliards de francs CFA, soit une progression de 9,6 % par rapport à 2022 principalement attribuable aux impôts nationaux et aux droits d’importation. La mobilisation des dons a atteint un taux d’exécution de 43 %. Les dépenses ont augmenté de 6,6 % par rapport à la même période de 2022. Les autorités sont déterminées à respecter l’objectif de déficit budgétaire de 4,9 % du PIB fixé dans le programme pour 2023. Le déficit des transactions extérieures courantes a diminué de 23 % à fin juin par rapport à la même période en 2022. Cela s’explique par une forte croissance des revenus secondaires de 38 % sur la période janvier – juin 2023, ainsi que des exportations de services, qui ont progressé de 32 % par rapport à la même période en 2022.
Les autorités reconnaissent que les perspectives sont entourées de fortes incertitudes, qui trouvent particulièrement leur origine dans le contexte extérieur. Les tensions géopolitiques pourraient entraîner de nouvelles augmentations des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, et la hausse des taux d’intérêt et l’affermissement du dollar américain pourraient alourdir les coûts du service de la dette. Au niveau régional, la détérioration de la situation sécuritaire et du contexte sociopolitique pourrait également peser sur les perspectives. Au niveau intérieur, les difficultés liées aux élections présidentielles de février et le retardement du démarrage de la production de pétrole pourraient avoir des répercussions négatives sur les perspectives économiques. Dans le même temps, l’augmentation des prix du pétrole et du gaz pourrait encourager l’investissement dans le secteur des hydrocarbures et stimuler la croissance globale. Par ailleurs, la production et les exportations de pétrole et de gaz pourraient augmenter considérablement une fois que le stade de décision finale d’investissement sera atteint sur les deux grands gisements actifs d’hydrocarbures.
RÉSULTATS DU PROGRAMME
Les résultats satisfaisants obtenus dans le cadre du programme au cours de la période examinée en dépit des vents contraires provoqués par les chocs extérieurs et intérieurs qui ont rudement affecté l’économie sénégalaise depuis le début de la pandémie témoignent de l’engagement des autorités àl’égard du programme. Tous les critères de réalisation et les objectifs indicatifs fixés pour fin juin ont été respectés, à l’exception de l’objectif indicatif relatif au plafond de l’encours de la dette du secteur public. Ce dernier a été dépassé en raison du surfinancement de l’État pour couvrir les besoins d’emprunt début 2024. Les six repères structurels liés à la première revue ont été atteints, même si deux l’ont été avec du retard. Les deux mesures de réforme dans le cadre du programme appuyé par la FRD ont également été mises en oeuvre.
Les autorités réaffirment leur détermination à atteindre des objectifs du programme, ce qui est essentiel. Les acteurs politiques, parmi lesquels les membres du parlement représentant les différentes coalitions politiques, ont été sensibilisés aux objectifs du programme et à la nécessité d’inscrire le programme des réformes sur le long terme. Au cours de la mission pour la revue du programme, les autorités ont organisé des échanges entre l’équipe-pays du FMI et les membres de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, lors desquels toutes les coalitions politiques étaient représentées.
POLITIQUES ET RÉFORMES ÉCONOMIQUES POUR 2024
Le Sénégal se lance dans une série de réformes économiques ambitieuses pour l’année 2024, visant à renforcer la résilience de son économie et à promouvoir une croissance plus inclusive. Voici un résumé des principales politiques et réformes en cours :
Objectifs ambitieux de développement économique : les autorités sénégalaises s’engagent à construire une économie plus résiliente et inclusive, en poursuivant la mise en œuvre de réformes visant à renforcer la gouvernance et à atteindre les objectifs du Programme d’Actions Prioritaires (PAP III).
Politique budgétaire et gestion de la dette : le projet de loi de finances pour 2024 vise à réduire le déficit budgétaire à 3,9 % du PIB, se rapprochant ainsi du seuil de 3 % fixé par l’UEMOA. Pour y parvenir, des mesures telles que la réduction des exon érations fiscales et des subventions à l’énergie sont prévues.
Politique monétaire et financière : malgré des conditions financières restrictives sur le marché régional, le gouvernement sénégalais demeure déterminé à maintenir un cadre de surveillance robuste. Des initiatives dans le cadre de la finance verte sont également envisagées pour accélérer la transition vers une économie plus respectueuse de l’environnement.
Réformes structurelles : le Sénégal s’engage à promouvoir une croissance pérenne et inclusive, notamment en renforçant la protection sociale, en réduisant les disparités entre les genres et en atténuant les effets du changement climatique. Des mesures sont prévues pour améliorer l’accès aux services essentiels dans les zones rurales et pour favoriser l’indépendance économique des femmes.
Programme de réformes appuyé par la FRD : le Sénégal travaille activement à l’intégration des considérations liées au changement climatique dans sa planification économique et budgétaire. Des réformes importantes sont entreprises pour atténuer les répercussions du changement climatique, notamment dans les secteurs du transport, de l’énergie et de l’agriculture.
À travers ces données, le Sénégal a affiché une détermination forte à poursuivre son programme de réformes économiques et structurelles pour stimuler une croissance durable et inclusive, tout en faisant face aux défis liés au changement climatique et à la gestion de sa dette publique.
Cependant, cette démarche a été ternie par les incertitudes entourant les prévisions des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz.
La nouvelle administration, dirigée par le président Bassirou Diomaye Faye, a exprimé son intention de renégocier les contrats liés à l’exploitation des ressources énergétiques du pays. Cette décision a semé le doute parmi les investisseurs internationaux et a compromis les projections de revenus du gouvernement sénégalais.
Alors que le Sénégal aspire à tirer profit de ses ressources naturelles pour stimuler sa croissance économique, la volonté de renégociation des contrats suscite des inquiétudes quant à la stabilité des investissements dans le secteur énergétique. Les partenaires financiers internationaux, dont le FMI, ont exprimé leurs préoccupations quant à l’impact potentiel de ces tensions sur la santé économique du pays.
Le Sénégal se trouve à un moment charnière de son développement économique, où des décisions stratégiques concernant la gestion de ses ressources naturelles auront des répercussions majeures sur son avenir. La voie à suivre exigera un équilibre délicat entre la protection des intérêts nationaux et la promotion d’un environnement propice aux investissements étrangers.
À Guinguinéo, les tensions montent alors que les habitants dénoncent une hausse soudaine et significative des factures d’eau. Dans une conférence de presse organisée ce vendredi 26 avril 2024, un collectif d’usagers mécontents a exprimé son indignation face à des montants facturés qui, selon eux, atteignent des sommes injustifiables.
Boubacar Dieng, un porte-parole du collectif, a partagé l’exaspération des résidents: « À quelques jours de la Tabaski, Sen’Eau annonce des factures allant de 195 000 à 500 000 francs CFA, sans aucune justification ni distribution préalable des factures. Cela nous semble non seulement incorrect mais également irrespectueux. » Selon lui, plus de 700 foyers seraient impactés par ces augmentations, qu’il qualifie d’irrationnelles.
Les habitants de Guinguinéo se sont fermement opposés au paiement de ces factures, mettant en doute la légitimité de ces montants. « Nous refusons de payer tant que la lumière n’est pas faite sur cette situation. Nous exigeons un audit de Sen’Eau à Guinguinéo pour déterminer les responsabilités », insiste M. Dieng. Le collectif demande également le départ immédiat du responsable de Sen’Eau dans la localité, suspecté d’être à l’origine de ces désagréments.
Cette crise survient dans un contexte où les populations de plusieurs régions du Sénégal se plaignent régulièrement de la gestion de l’eau par les autorités et les sociétés délégataires. Les accusations de mauvaise gestion et de tarification abusive sont fréquentes, exacerbant les tensions entre les usagers et les fournisseurs.
Le collectif appelle les autorités compétentes à intervenir rapidement pour résoudre cette crise, en commençant par un audit transparent et en prenant des mesures pour ajuster les pratiques de facturation. « Notre combat est celui de la justice et de la transparence, pour tous les citoyens de Guinguinéo », conclut Boubacar Dieng.
La situation à Guinguinéo est devenue un point de focalisation pour les problèmes de gestion de l’eau au Sénégal, mettant en lumière les défis auxquels les petites communautés sont confrontées et les réponses nécessaires pour assurer une distribution équitable des ressources en eau.
La société de transport en commun Dakar Dem Dikk se retrouve au cœur d’une polémique suite aux récentes nominations effectuées par son directeur général, Ousmane Sylla. Ces décisions, prises à l’approche d’un changement de régime politique au Sénégal, soulèvent des questions sur leur timing et leur légitimité.
À la veille de la prise de fonction du nouveau président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko, des nominations de dernières minutes impliquant des proches du DG actuel ont été critiquées par plusieurs parties prenantes. Des sources internes à l’entreprise et des observateurs externes y voient une tentative de Sylla de placer des alliés dans des positions clés avant son remplacement imminent.
Les employés de Dakar Dem Dikk, qui ont préféré garder l’anonymat, ont exprimé leur frustration et leur inquiétude quant à l’impact de ces nominations sur l’intégrité et l’efficacité de l’entreprise. Des groupes de consommateurs et des organisations de la société civile ont demandé une transparence accrue et une révision des pratiques de nomination au sein des entreprises publiques.
Ces événements représentent un premier test significatif pour le nouveau gouvernement, qui a promis de lutter contre la corruption et d’instaurer une gestion transparente des entreprises publiques. La manière dont ils géreront cette situation pourrait définir le ton de leur mandat en termes de réformes administratives et de gouvernance d’entreprise.
La communauté attend du nouveau président et de son équipe qu’ils prennent des mesures immédiates pour examiner ces nominations et, si nécessaire, les annuler pour restaurer la confiance dans la gestion des entreprises publiques. On espère également que le gouvernement mettra en place des procédures plus strictes et transparentes pour les futures nominations afin de prévenir toute récurrence de telles controverses.
L’affaire des nominations à Dakar Dem Dikk met en lumière les défis auxquels sont confrontées les entreprises publiques sénégalaises en termes de gouvernance et de pratiques de gestion. Alors que le pays entre dans une nouvelle ère politique, les actions prises maintenant pourront soit renforcer la confiance du public dans les institutions, soit perpétuer les cycles de critiques et de méfiance. Le monde regarde de près comment le Sénégal, sous la direction de ses nouveaux leaders, naviguera à travers ces eaux agitées.
Dans un développement significatif dans la lutte contre la corruption, l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) du Sénégal a achevé son enquête sur les irrégularités présumées dans l’acquisition et les services de transport de vivres et autres produits destinés à combattre les effets de la pandémie de COVID-19. Le rapport d’activité 2022 de la division investigations (DI) de l’OFNAC a révélé des détails cruciaux qui ont mené à une décision importante lors de la séance du 13 avril 2022.
L’enquête a été lancée suite à des allégations de mauvaise gestion et de possible détournement de fonds alloués pour lutter contre la pandémie. Ces fonds, essentiels pour soutenir les efforts sanitaires et économiques du pays durant cette période critique, étaient destinés à l’achat et au transport de produits de première nécessité pour les populations les plus touchées par la crise.
Après une analyse approfondie des documents et des témoignages recueillis, l’Assemblée de l’OFNAC a pris la décision de transmettre le rapport d’enquête au Procureur de la République près le tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Cette transmission marque une étape clé dans le processus judiciaire, ouvrant la voie à d’éventuelles poursuites contre les individus impliqués dans ces actes de corruption.
La décision de l’OFNAC de faire suivre le dossier au système judiciaire démontre une volonté ferme de maintenir la transparence et l’intégrité dans la gestion des fonds publics. Cela souligne également l’importance de la responsabilité dans la gestion des ressources d’urgence, en particulier dans des circonstances aussi exceptionnelles que celles engendrées par la pandémie.
Cette action de l’OFNAC est accueillie avec un intérêt marqué par le public et par les observateurs internationaux, renforçant la confiance dans les institutions de lutte contre la corruption du Sénégal. Elle met en lumière les défis auxquels sont confrontés les organismes de régulation et de contrôle dans leur mission de surveillance des activités gouvernementales et de prévention de la corruption.
La transmission de ce rapport au Procureur de la République est le début d’un processus qui pourrait potentiellement mener à des réformes plus larges dans la gestion des crises et la distribution des aides d’urgence. Elle incite également à une vigilance accrue et à une réforme des procédures pour prévenir de telles occurrences à l’avenir.
La décision de l’OFNAC d’avancer sur ce dossier illustre un engagement envers la justice et la loi, essentiels pour renforcer la démocratie et la gouvernance au Sénégal. Les développements futurs dans cette affaire seront scrutés de près, tant au niveau national qu’international.
L’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) est fier de publier son rapport d’activités pour l’année 2022. Dans un contexte où la lutte contre la corruption est plus urgente que jamais, ce document détaille les efforts intensifiés de l’organisation pour combattre la fraude et promouvoir l’intégrité, la transparence et la bonne gouvernance au Sénégal. Ce rapport met en avant les défis rencontrés, les avancées réalisées et les stratégies adoptées pour renforcer cette lutte cruciale, tout en soulignant les actions de sensibilisation et les recommandations pour l’avenir.
Le mercredi 24 avril 2024, lors du Conseil des ministres présidé par Bassirou Diomaye Faye, a été le théâtre des premières nominations de directeurs généraux des sociétés publiques sénégalaises, déclenchant une onde de surprise et parfois de déception parmi les observateurs et la population sénégalaise. La promesse du parti Pastef, qui avait évoqué dans son programme ‘Projet’ l’instauration d’un processus transparent d’appel à candidatures pour certains postes clés de la haute fonction publique, semble avoir été mise de côté au profit des nominations directes.
En amont des élections, le programme de Pastef avait suscité un espoir considérable de voir enfin émerger une gouvernance différente, moins tributaire des allégeances politiques et plus focalisée sur la compétence et la méritocratie. Cependant, les récentes nominations ont semble-t-il renoué avec les pratiques anciennes, privilégiant des figures alignées politiquement pour diriger des institutions aussi stratégiques que le Port autonome de Dakar, la Rts, et l’Aéroport international Blaise Diagne, entre autres.
Ces nominations ont provoqué un sentiment de trahison chez beaucoup qui voyaient en Diomaye Faye et Ousmane Sonko des figures de la rupture avec le passé. L’absence de l’appel à candidatures pour des postes aussi influents soulève des inquiétudes quant à la capacité du nouveau gouvernement à se distancer des pratiques clientélistes qui ont longtemps caractérisé la gestion des affaires publiques au Sénégal.
Particulièrement symptomatique est le cas de la nomination du directeur général de la Rts. Dans un pays où les médias publics ont souvent été critiqués pour leur manque d’indépendance vis-à-vis du pouvoir politique, la nomination de cette position était vue comme un test décisif de l’engagement du nouveau gouvernement à réformer en profondeur le secteur. L’opportunité de mettre en place une figure neutre et compétente, choisie à travers un processus transparent et ouvert, aurait pu renforcer la confiance dans la volonté de réforme de l’administration. Au lieu de cela, la sélection a suivi les lignes traditionnelles, renforçant les doutes sur un véritable changement.
Les implications de ces nominations vont au-delà des individus choisis pour diriger les sociétés publiques. Elles affectent la perception de l’intégrité et de l’efficacité de l’administration publique sénégalaise dans son ensemble. Les décisions prises au début d’un nouveau mandat gouvernemental peuvent définir le ton pour les années à venir, influençant non seulement la politique intérieure mais aussi la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux dans la stabilité et la prévisibilité de l’environnement des affaires au Sénégal.
Alors que le gouvernement Diomaye-Sonko continue de prendre forme, la question demeure : ce début est-il simplement un faux pas initial ou le prélude à un mandat où les vieilles habitudes dominent malgré les promesses de changement? Pour beaucoup, la réponse à cette question déterminera non seulement leur soutien continu au gouvernement mais aussi leur engagement envers le processus démocratique dans le pays.
Dans ce contexte, il devient impératif pour le gouvernement de prendre des mesures concrètes pour démontrer son engagement envers la transparence et la bonne gouvernance, afin de restaurer la foi dans ses promesses de campagne et dans le potentiel d’un Sénégal rénové et dynamique.
Pendant le Conseil des ministres de ce mercredi 24 avril, le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a mis l’accent sur l’urgence de répondre aux préoccupations majeures des citoyens sénégalais. Au cœur de ses directives se trouvent deux priorités essentielles : l’indemnisation des victimes des événements survenus entre janvier 2021 et février 2024, et la lutte contre la flambée des prix, un défi économique majeur pour le pays.
Pour ce qui est de l’indemnisation des victimes, le Chef de l’État a exprimé un fort désir de réconciliation nationale en garantissant une justice équitable pour tous ceux qui ont souffert des troubles passés. Il a annoncé la mise en place d’une commission spéciale chargée de cette tâche délicate, sous la direction du Premier ministre Ousmane Sonko. Cette commission sera chargée d’identifier les personnes affectées et d’évaluer les préjudices subis. De plus, des réunions régulières en Conseil des ministres seront organisées pour surveiller les progrès réalisés dans ce dossier prioritaire. Cette démarche reflète l’engagement du gouvernement envers la justice sociale et la réparation des torts passés, des fondements essentiels pour la construction d’une société sénégalaise plus juste et solidaire.
En ce qui concerne la réduction du coût de la vie, le Président Faye a réaffirmé son engagement à lutter contre l’inflation croissante et les difficultés économiques qui en découlent. Un plan d’urgence opérationnel sera élaboré et présenté avant le 15 mai 2024, visant à abaisser les prix des biens de consommation courante et des services essentiels. Ce plan ambitieux implique des mesures audacieuses pour contrôler les prix sur le marché, prévenir la spéculation et favoriser la concurrence dans les secteurs clés de l’économie. Le Chef de l’État a souligné la nécessité de mobiliser les acteurs économiques, les associations de consommateurs et les partenaires sociaux pour construire un consensus durable autour de ces mesures. En outre, en mettant l’accent sur la modernisation du commerce intérieur et la promotion des produits locaux, le gouvernement s’engage à soutenir durablement le pouvoir d’achat des ménages sénégalais. Cette approche holistique vise à atténuer les pressions économiques sur les citoyens et à favoriser un développement équilibré et inclusif à travers le pays.
Pour terminer, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a réaffirmé sa détermination à relever les défis sociaux et économiques auxquels le Sénégal est confronté. En plaçant l’indemnisation des victimes et la réduction du coût de la vie au cœur de ses priorités, son gouvernement montre une volonté politique forte de bâtir un avenir meilleur pour tous les citoyens.
Après une période d’absence remarquée, le directeur du quotidien national « Le Soleil », Yakham Mbaye, a fait son retour public. Ce retour coïncide avec la visite d’Aliou Sall, le nouveau ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, qui a été accueilli dans les locaux du journal dans le cadre d’une prise de contact avec les professionnels de l’information.
Yakham Mbaye avait disparu des radars, suscitant l’inquiétude parmi ses collaborateurs au « Soleil ». Son absence avait été particulièrement ressentie après l’ascension au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye, période durant laquelle le personnel du journal cherchait activement à le localiser. Les employés étaient d’autant plus préoccupés qu’ils n’avaient pas été réglés de leur dû avant sa disparition.
La réapparition de Yakham Mbaye semble opportunément synchronisée avec la visite du nouveau ministre, Aliou Sall, mettant fin aux spéculations sur son absence. L’événement a servi de plateforme pour renouer le dialogue entre la direction du journal et les instances gouvernementales, dans un contexte de renouvellement des liens entre le média et le ministère nouvellement dirigé par Aliou Sall.
Cette visite et la réapparition de Mbaye sont survenues dans un moment crucial, alors que « Le Soleil » et ses employés naviguent dans une période de transitions politiques et médiatiques. Le personnel, ainsi que les lecteurs du quotidien, attendent avec impatience de voir comment la direction va aborder les problèmes de paiements en suspens et quelles seront les implications de la nouvelle administration gouvernementale sur la gestion du journal.
La présence d’Aliou Sall, reconnu pour son implication dans les secteurs de la communication et du numérique, pourrait signifier une ère de changements et d’opportunités pour « Le Soleil », avec potentiellement de nouvelles directives et soutiens en vue de moderniser et revitaliser ce pilier de la presse sénégalaise.
La situation au quotidien « Le Soleil » reste une affaire à suivre, avec la communauté des médias et le public sénégalais attendant de voir comment les choses vont évoluer sous la direction de Yakham Mbaye et l’influence du nouveau ministère. La récente visite du ministre Aliou Sall pourrait être le début d’une série de développements significatifs pour le journal et pour le paysage médiatique du Sénégal.
Après le décret fixant la composition du Gouvernement puis celui portant répartition des services de l’Etat entre les ministères, les compétences respectives des ministres et secrétaires d’Etat sont définies par un décret d’attributions. L’article 49 alinéa 2 de l’actuelle Constitution indique que sur proposition du Premier ministre, le Président de la République fixe les attributions des ministres et secrétaires d’Etat. On remarque que le premier article des décrets relatifs aux attributions des ministres signés par le nouveau Gouvernement indique que l’exercice des compétences ministérielles est placé « sous l’autorité du Premier ministre ». Cette expression a été contestée dans la mesure où il a semblé à certains qu’elle n’est pas conforme à la Constitution en vigueur. Dans un article publié le vendredi 19 avril 2024 par Dakaractu sous le titre « Alerte, le Sénégal aurait-il basculé vers un régime parlementaire ? », un citoyen expose son « inquiétude quant à la conformité à la loi et la constitution des récents décrets portant attribution des ministres ». Selon lui, « l’article premier (de ces décrets) place les ministres sous l’autorité du premier ministre et non, comme cela était de coutume sous l’autorité du Président de la République » .
L’expression « sous l’autorité du Premier ministre » est utilisée depuis 1993
Après le décret n° 93-720 du 2 juin 1993 portant nomination des membres du Gouvernement du Président Abdou Diouf et le décret n° 93-723 du 7 juin 1993 portant répartition des services de l’Etat, le périmètre des attributions de chaque membre du Gouvernent avait été défini par un décret d’attributions dont l’article premier comportait l’expression « sous l’autorité du Premier ministre ». (Cf. décrets n° 93-724 à 93-747 en date du 7 juin 1993 publiés au Journal officiel n° 5526 du 12 juin 1993).
La même expression est également utilisée dans les décrets d’attributions pris sur la période 2001 à 2019 En effet, on retrouve cette expression dans les décrets d’attributions signés par les Présidents Wade et Sall jusqu’à la date de suppression du poste de Premier ministre en 2019 (Voir, entre autres, le décret n° 2004 -574 du 30 avril 2004 relatif aux attributions du ministre de l’Économie et des Finances et le décret n° 2019-783 du 17 avril 2019 relatif aux attributions du ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération).
Avec la suppression du poste de Premier ministre en 2019, l’expression « sous l’autorité du Premier ministre » fut remplacée par l’expression « sous l’autorité du Président de la République » L’article 50 de la Constitution, issu de la loi constitutionnelle n° 2019-10 du 14 mai 2019, conférait au Président de la République le pouvoir règlementaire et la disposition de l’administration. L’article 54 du même texte constitutionnel ajoutait : « Le Gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation « sous la direction du Président de la République ». Sur le fondement de ces dispositions constitutionnelles, les membres du Gouvernement accomplissaient leur mission sous l’autorité du Président de la République d’où l’utilisation de l’expression « sous l’autorité du Président de la République » dans les décrets d’attributions pris après le 14 mai 2019 (voir le décret n° 2019-957 du 29 mai 2019 relatif aux attributions du ministre de l’Economie et du Budget). En résumé, l’expression « sous l’autorité du Président de la République » avait été utilisée durant la période concernée parce que le Président de la République était à la fois chef de l’Etat et chef de Gouvernement.
Le poste de Premier ministre réinstauré en décembre 2021, l’expression « sous l’autorité du Premier ministre » est de nouveau utilisée dans les décrets d’attributions L’article 53 alinéa 2 de la Constitution en vigueur, dans sa rédaction issue de la loi constitutionnelle n° 2021-41 du 20 décembre 2021, énonce : « le Gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation sous la direction du Premier ministre ». En application de cette disposition, l’expression « sous l’autorité du Premier ministre » est de nouveau employée dans les décrets d’attributions depuis 2022 (Voir le décret n° 2022-1788 du 26 septembre 2022 relatif aux attributions du ministre des Finances et du Budget).
Les projets des ministres sont préparés, par définition, sous l’autorité du chef du Gouvernement A notre avis, en plaçant l’exercice des compétences ministérielles sous l’autorité du Premier ministre, le décret d’attributions ne fait que tirer la conséquence logique de l’application de l’article 53 alinéa 2 de l’actuelle Constitution qui indique : 1°/ « Le Gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation sous la direction du Premier ministre » ; 2°/ « (Le Gouvernement) est responsable devant le Président de la République … ». De ce point de vue, il revient au Premier ministre de rendre des comptes au chef de l’Etat.
En définitive, comme l’a dit le professeur Meissa Diakhaté, « Sur le plan fonctionnel, le Gouvernement est chargé de la conduite et de la coordination de la politique de la Nation sous la direction d’un Premier ministre qui (..) est détenteur d’une autorité nécessaire à ses fonctions ». Selon Dominique Chagnollaud, « l’autorité qu’il exerce sur les ministres est politique et non juridique, mais elle l’autorise à coordonner, par voie de circulaire, la méthode et le rythme de travail gouvernemental et surtout à arbitrer entre les ministres en cas de conflits ou surtout lors de la mise au point du projet de loi de finances » .
Mamadou Abdoulaye SOW Inspecteur principal du Trésor à la retraite
Le président de la République a nommé des directeurs généraux, mercredi, à la tête de plusieurs entreprises et administrations publiques, a-t-on appris du ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.
Le président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Bara DIOUF, Gestionnaire administratif et financier, est nommé Délégué général à la Promotion des Pôles Urbains de Diamniadio et du Lac Rose, en remplacement de Monsieur Diène Farba SARR ;
Monsieur Bacary Sega BATHILY, Spécialiste en Management de projets, est nommé Directeur général de l’Agence pour la Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX SA), en remplacement de Monsieur Abdoulaye BALDE ;
Monsieur Pape Alé NIANG, Journaliste, est nommé Directeur général de la Radiotélévision Sénégalaise (RTS), en remplacement de Monsieur Racine TALLA ;
Monsieur Waly DIOUF BODIANG, Inspecteur principal des Impôts et des Domaines, est nommé Directeur général de la Société nationale du Port Autonome de Dakar, en remplacement de Monsieur Mountaga SY ;
Monsieur Cheikh Mamadou Abiboulaye DIEYE, Ingénieur en Génie et Travaux publics, est nommé Directeur général de l’Aéroport International Blaise DIAGNE (AIBD SA), en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIEYE ;
Monsieur Fadilou KEITA, Manager en Gestion financière, est nommé Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations, en remplacement de Monsieur Cheikh Issa SALL ;
Monsieur Maguette KANE, Inspecteur des Postes et Services financiers, est nommé Directeur général de la Société nationale La Poste, en remplacement de Monsieur Mohamadou DIAITE ;
Monsieur Bassirou KEBE, Spécialiste en Management de projets, est nommé Directeur général de la Société nationale des Habitations à Loyer Modéré (SN HLM), en remplacement de Mamadou Diagne SY MBENGUE ;
Monsieur Mouhamadou Moctar MAGASSOUBA, Spécialiste en finances d’entreprise, est nommé Directeur général de la Société immobilière du Cap Vert (SICAP SA), en remplacement de Monsieur Mamadou KASSE ;
MonsieurSerigne Mamadou MBOUP, Spécialiste en Management et en Stratégie touristique et hôtelière, est nommé Directeur général de la Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones touristiques du Sénégal (SAPCO SA) en remplacement de Monsieur Souleymane NDIAYE ;
Madame Marie Rose FAYE, Experte en Gestion et en Management des Ressources humaines, est nommée Directeur général de l’Agence de Développement et d’Encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME), en remplacement de Monsieur Idrissa DIABIRA ;
Madame Yaye Khadidiatou Djamila DIALLO, Spécialiste en Droit des Affaires, est nommée Directeur général de l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-Petits, en remplacement de Madame Maïmouna CISSOKHO ;
Monsieur Tidiane SIDIBE, Expert en gestion de projets et en Développement territorial, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), en remplacement de Monsieur de Mamadou DJIGO ;
Monsieur Sékouna DIATTA, Maitre de Conférences en Ecologie, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise de Reforestation et de la Grande Muraille Verte, en remplacement de Monsieur Oumar Abdoulaye BA ;
Docteur Cheikh DIENG, Expert en Environnement, est nommé Directeur général de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) en remplacement de Monsieur Mamadou Mamour DIALLO ;
Monsieur Magatte DIAKHATE, Inspecteur des Impôts et des Domaines, est nommé Directeur de la Législation et de la Coopération internationale, en remplacement de Mouhamadou Lamine SY ;
Monsieur Abdou GNING, Inspecteur des Impôts et des Domaines, est nommé Directeur des Domaines, en remplacement de monsieur Mamadou GUEYE. Fait à Dakar, le 24 avril 2024
Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement
Dans un geste marquant son engagement envers la réconciliation nationale, le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a demandé la création d’une commission destinée à indemniser les victimes des violences politiques qui ont secoué le pays de janvier 2021 à février 2024. Cette décision a été annoncée lors du Conseil des ministres tenu à Dakar ce mercredi.
Les années mentionnées ont été témoins de tensions politiques significatives, entraînant des pertes en vies humaines et de nombreux blessés. Les troubles ont culminé avec des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants, souvent exacerbés par des arrestations massives de militants, principalement ceux affiliés au parti Pastef, désormais au pouvoir.
La commission d’indemnisation, une initiative directe du Président Faye, a pour mandat de soutenir les familles endeuillées et les personnes blessées lors de ces événements. Son rôle consistera à identifier les victimes, évaluer les préjudices subis et assurer une prise en charge effective des blessés toujours en cours de traitement.
Le président Faye a souligné l’importance de cette démarche dans le cadre plus large de la réconciliation nationale. « La réconciliation passe par la justice dans le traitement adéquat des cas des victimes », a-t-il précisé, affirmant sa volonté de voir la nation sénégalaise se reconstruire sur des bases de respect mutuel et de justice.
Cette annonce a été généralement bien accueillie par la communauté, voyant en cette commission une opportunité de cicatriser les plaies laissées par les années de troubles. Toutefois, certains observateurs restent prudents, attendant de voir la mise en œuvre effective de ces mesures et leur impact réel sur les victimes et leurs familles.
La création de la commission d’indemnisation par le Président Bassirou Diomaye Faye représente une étape cruciale dans les efforts de guérison d’une nation marquée par des périodes de forte instabilité politique. Cela reflète une tentative de répondre aux besoins des citoyens affectés par les violences, tout en posant les jalons pour un avenir où la justice et la paix prévalent. Les résultats de cette commission seront déterminants pour la stabilité future du Sénégal.
Lors d’une récente réunion du Conseil, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a souligné l’importance de répondre aux préoccupations de ses concitoyens en matière de logement. Il a particulièrement mis l’accent sur la nécessité de réguler les coûts des loyers et de faciliter l’accès à un logement décent.
Cette déclaration intervient dans un contexte où de nombreux citoyens sénégalais rencontrent des difficultés à trouver un logement abordable et décent. Les loyers élevés et la pénurie de logements disponibles dans certaines régions ont exacerbé cette problématique, entraînant une pression financière importante sur de nombreuses familles.
Face à cette situation, le Président a rappelé au Conseil l’urgence d’agir pour réguler les coûts des loyers. Cette mesure vise à rendre le logement plus accessible à la population et à réduire les charges financières des ménages. En parallèle, il a également souligné l’importance de mettre en place des facilitations pour permettre à chacun d’accéder à un logement décent.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts plus larges du gouvernement visant à améliorer les conditions de vie des citoyens et à promouvoir le bien-être social. En garantissant l’accès à un logement abordable et de qualité, le gouvernement cherche à créer des conditions propices au développement socio-économique du pays.
Le Président Bassirou Diomaye Faye a affirmé son engagement à poursuivre ces efforts et à travailler en étroite collaboration avec les différents acteurs concernés pour trouver des solutions durables à la crise du logement. Il a souligné l’importance de mettre en œuvre des politiques efficaces et inclusives qui répondent aux besoins variés de la population et qui favorisent l’équité et la justice sociale.
Cette déclaration du Président témoigne de la volonté du gouvernement de prendre des mesures concrètes pour améliorer les conditions de vie des citoyens sénégalais. La régulation des coûts des loyers et l’accès facilité au logement décent constituent des priorités majeures dans la poursuite du développement économique et social du pays.
Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 24 avril 2024 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE. A l’entame de sa communication, le Président de la République a rappelé que la lutte contre la cherté du coût de la vie reste une priorité de l’action gouvernementale. Le Chef de l’Etat a constaté la dérégulation des marchés des produits et services de grande consommation en termes d’approvisionnements, de stocks et de prix. Dans ce lot, il a attiré toute l’attention du Conseil sur la situation des denrées de première nécessité. Aussi indique-t-il, les prix homologués en gros et surtout en détail du riz, du sucre, de l’huile, de la farine, du lait et du pain notamment, doivent faire l’objet d’une surveillance particulière et permanente de la part du Gouvernement et des services compétents de l’Etat. Le Président de la République a, en outre, rappelé au Conseil la forte préoccupation de ses concitoyens concernant, la baisse et la régulation des coûts des loyers et les facilitations pour l’accès à un logement décent. Le Chef de l’Etat a, dès lors, donné des instructions au Premier Ministre, aux Ministres en charge du Commerce et de l’Industrie, des Finances et du Budget et de l’Agriculture, de lui proposer, avant le 15 mai 2024, un plan d’urgence opérationnel de lutte contre la vie chère, assorti de mesures hardies de baisse des prix des denrées de consommation courante ainsi que de certains services essentiels. Le Président de la République a, dans cette perspective, souligné la nécessité d’impliquer les associations de consommateurs, les industriels et les opérateurs économiques en vue de bâtir des consensus durables dans l’application effective de nouvelles mesures visant l’allègement du coût de la vie pour les ménages. Il a, en outre, insisté sur l’impératif d’assurer le contrôle permanent des prix sur le terrain et la maitrise de toute velléité de spéculation, notamment à l’approche des grandes fêtes et évènements religieux. Le Chef de l’Etat a, à ce titre, demandé au Premier Ministre de mettre en place, à la Primature, un dispositif d’alerte précoce et de suivi des prix et approvisionnements du pays en produits et denrées essentiels. Le Président de la République est également revenu sur l’impérieuse nécessité d’assurer un suivi permanent de l’évolution des coûts des loyers (baux à usage d’habitation et commercial) à Dakar et dans les capitales départementales. Le Chef de l’Etat a, au demeurant, invité le Ministre de l’Industrie et du Commerce à veiller à la transformation du commerce intérieur qui passe par la modernisation du commerce de proximité, en l’occurrence les boutiques de quartier et le développement de stratégies innovantes et efficaces de promotion de la consommation des produits de nos terroirs. Le Président de la République, après avoir analysé la conjoncture économique internationale actuelle et ses impacts sur la vie nationale, a invité le Gouvernement à engager, dès la prochaine campagne de production agricole, la mise en œuvre de la Doctrine de Souveraineté alimentaire (DSA), en cohérence avec la nouvelle politiqued’industrialisation, de valorisation et de consommation de nos produits locaux. Le Chef de l’Etat a ainsi demandé au Premier Ministre de superviser la nouvelle vision volontariste, endogène et consolidée de nos politiques publiques dont l’objectif est d’atténuer de manière significative la cherté du coût de la vie et de soutenir durablement l’amélioration du pouvoir d’achat des populations par l’accès à des denrées et produits courants de qualité et à des prix accessibles. Le Président de la République a d’ailleurs, sous ce chapitre, donné des instructions au Premier Ministre pour accentuer les réformes visant l’amélioration de la concurrence dans ces différents secteurs d’activité et la préservation soutenue des droits des consommateurs. Ensuite, le Chef de l’Etat a ensuite beaucoup insisté sur la formation professionnelle et technique ainsi que l’emploi des jeunes qui demeurent, selon lui, des priorités nationales. A ce sujet, il a demandé au Premier Ministre de prendre les mesures idoines visant à mutualiser et optimiser les ressources et interventions de toutes les structures publiques de soutien et de promotion de la formation professionnelle, de l’entreprenariat et de l’emploi des jeunes. Il a, à cet égard, demandé d’harmoniser les bases de données sectorielles relatives aux demandes et offres d’emplois. Le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et aux Ministres en charge des Finances, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et du Travail de procéder, dans les meilleurs délais, à une revue de l’écosystème des structures, moyens d’intervention et offres de formation professionnelle et technique, en vue d’améliorer l’allocation des ressources destinées aux cibles de la formation professionnelle et technique. Il a sur ce point, indiqué l’urgence d’implémenter à la Primature un système de suivi des politiques de promotion de l’emploi des jeunes et de veiller à l’insertion professionnelle rapide des jeunes diplômés de l’enseignement en français et en arabe. Le Président de la République a également demandé au Premier Ministre de veiller à la territorialisation des politiques de formation professionnelle et technique et d’emploi des jeunes. Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, demandé au Gouvernement d’engager avec les partenaires sociaux (les centrales syndicales des travailleurs et le Patronat) des concertations régulières pour une « trêve sociale ». Il a souligné la nécessité de procéder à l’actualisation consensuelle du code du travail et de la convention nationale Etat- employeurs. Il a aussi appelé à la tenue, après le 1er mai, de la conférence sociale autour du thème majeur de « l’employabilité et l’emploi des jeunes ». Le Président de la République a, dans le même élan, informé le Conseil des audiences qu’il a accordées, le mardi 24 avril 2024, aux responsables des centrales syndicales les plus représentatives et aux dirigeants des organisations du Patronat, dans le cadre des concertations pour la consolidation de la stabilité sociale et des efforts collectifs de lutte contre la vie chère, la relance de l’économie nationale et la création d’emplois pour les jeunes. Le Chef de l’Etat a aussi demandé au Premier Ministre d’assurer, avec chaque ministre concerné, la coordination du suivi permanent de la prise en charge des doléances et recommandations des partenaires sociaux (centrales syndicales et organisations patronales). Le Président de la République s’est également dit particulièrement soucieux du renforcement de la réconciliation nationale. Celle-ci passe, à son avis, par la justice dans le traitement adéquat des cas des victimes des évènements de janvier 2021 à février 2024, notamment les familles endeuillées et les blessés. A cet effet, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de mettre en place une commission d’indemnisation des victimes des évènements de janvier 2021 à février 2024. Ladite commission, indique-t-il, devra s’atteler, dans les meilleurs délais, à identifier les victimes et procéder à l’évaluation des préjudices subis, ainsi qu’à la prise en charge effective des blessés en cours de traitement. En outre, le Premier Ministre devra faire, avec les Ministres concernés, le point sur l’état d’avancement de ce dossier prioritaire tous les quinze (15) jours en Conseil des ministres. Au titre de son agenda diplomatique, le Président de la République est revenu sur ses visites de travail et d’amitié effectuées en République islamique de Mauritanie et en République de Gambie, successivement les 18 et 20 avril 2024. Le Chef de l’Etat a remercié les Présidents Mouhamed Ould Cheikh El GHAZOUANI et Adama BARRO pour l’accueil exceptionnel et l’hospitalité généreuse qui lui ont été réservés ainsi qu’aux délégations qui l’accompagnaient dans ces deux pays frères. Les travaux très fructueux de l’étape de Nouakchott, a informé le Président de la République, ont porté notamment sur : – le renforcement de la coopération en matière de défense et de sécurité à la frontière face aux menaces transversales que sont le terrorisme, la criminalité transnationale organisée, le trafic international de drogue et d’êtres humains ainsi que la migration irrégulière ; -la redynamisation de la coopération en matière de pêche. A cet effet, le Président GHAZOUANI a assuré que son pays est disposé à partager les ressources halieutiques et prôné un échange d’expériences en matière de gestion de ces ressources. Il a également invité les deux pays à une surveillance maritime commune renforcée pour faire face aux bateaux pilleurs ; – le retard noté dans les travaux d’exécution du pont de Rosso, chaque partie étant invitée à lever les goulots d’étranglement ; – la coopération en matière d’énergie. L’accent a été mis sur le retard de vingt-huit mois (28) mois des travaux de GTA et la nécessité de constituer un seul bloc uni face à l’opérateur BP pour ne pas décevoir les attentes des populations ; S’agissant de l’étape de la Gambie, le Chef de l’Etat a informé le Conseil que ses entretiens très fructueux en tête à tête avec le Président Adama BARRO ont porté dans tous les domaines de la coopération avec un accent particulier sur : -la défense et la sécurité, un domaine dans lequel le Sénégal continuera d’appuyer la Gambie dans sa quête de stabilité ; – le renforcement de la lutte contre les actes criminels de coupe et de trafic illicites de bois qui continuent de détruire les forêts respectives des deux pays ; – la coopération dans le domaine de la pêche, les concertations en vue de consolider les acquis notamment en termes de facilités accordées aux pêcheurs des deux pays seront poursuivies ; – la libre circulation des personnes et des biens, les transports terrestres, aériens et maritimes qui feront l’objet d’un suivi permanent ; – la hausse de la taxe du ciment en provenance du Sénégal dont la mesure a été suspendue en attendant la circulaire qui devrait être signée pour la rapporter. Enfin, le Président de la République a évoqué l’audience qu’il a accordée à Monsieur Charles Michel, Président du Conseil européen le lundi 22 avril 2024. Dans sa communication au Conseil, le Premier Ministre a fait part de l’audience qu’il a accordée à Son Excellence Mohamed Juldeh JALLOH, Vice-président de la Sierra Leone, le lundi 22 avril 2024 sur instruction de Monsieur le Président de la République. Ensemble, ils ont procédé à la revue des principaux axes de coopération entre le Sénégal et la Sierra Leone. Ils ont également échangé sur les voies et moyens de sa redynamisation en vue d’offrir plus d’opportunités aux secteurs privés des deux pays. A cet effet, ils ont convenu de proposer aux deux Présidents, de la Sierra-Léone et du Sénégal, la tenue d’une commission mixte avant la fin de l’année 2024.Le Premier Ministre a également informé de la conception d’un projet de nouveau référentiel du dialogue social conforté par les riches échanges tenus respectivement avec les organisations syndicales représentatives et patronales sous la houlette de Monsieur le Président de la République. Ces travaux aboutiront à une gamme de mesures devant permettre une baisse conjoncturelle du prix de denrées de première nécessité et un canevas pour la refondation du dialogue social prenant en compte notamment l’équité salariale, les engagements du Gouvernement, la sécurité des emplois et les droits et devoirs syndicaux. Conformément aux directives de Monsieur le Président de la République, formulées à l’occasion de la réunion du Conseil des ministres du mardi 09 avril 2024, pour la mise en place effective et rapide des cabinets ministériels et la proposition, pour chaque ministère, d’une nouvelle organisation rationalisée ainsi que des nominations conformes d’une part, à la règlementation en vigueur et, d’autre part, aux objectifs sectoriels validés, le Premier Ministre a annoncé la mise à disposition des Ministres et Secrétaires d’Etat dès ce jeudi de trois (3) circulaires : – une circulaire relative à la composition des cabinets des ministres et secrétaires d’Etat pour rappeler les règles relatives à la constitution des cabinets des ministres et secrétaires d’Etat ainsi qu’aux fonctions et conditions de nomination de leurs membres ; – une circulaire relative aux relations entre les ministres et secrétaires d’état pour préciser lesdites relations en vue d’éviter d’éventuels conflits et dysfonctionnements afin d’instaurer au sein du département ministériel une plus grande cohésion et une meilleure cohérence de l’action gouvernementale ; – une circulaire relative à l’organisation du travail gouvernemental pour rappeler l’importance de l’organisation et de la méthode dans l’efficacité du travail gouvernemental (programmation, organisation, coordination, contrôle et suivi évaluation des politiques, projets et programmes). Le Premier Ministre a, par ailleurs, fait part de l’élaboration du Plan d’action gouvernemental avec un canevas qui sera mis à la disposition de chaque ministère par circulaire. Cette dernière précisera : – les actions les plus urgentes à exécuter par les ministères, avant le 10 juin 2024, en tenant compte des allocations budgétaires inscrites dans la loi de finances initiale 2024 ; – les actions prioritaires au titre du second semestre de l’année en cours ainsi que les ressources budgétaires nécessaires ;– les programmes et projets à l’horizon 2029. L’ensemble de ces informations mises en cohérence, sera la trame de la déclaration de politique générale que le Premier Ministre présentera à l’Assemblée nationale. S’agissant du travail d’élaboration du document de référence en matière de politiques économique et sociale, le PROJET, le Premier Ministre a affirmé qu’il portera exclusivement le sceau de l’expertise sénégalaise et sera achevé au troisième trimestre de l’année 2024. A cet effet, un comité technique restreint sera mis en place à la Primature. Cette instance sera composée notamment des ministères en charge du Plan, des Finances, de l’Industrie, de la Souveraineté alimentaire, de l’Emploi, de la transformation du Secteur public et du Bureau Organisation et Méthodes (BOM). A l’issue des travaux, poursuit le Premier Ministre, le cadre de référence pour la matérialisation de la vision de Monsieur le Président de la République pour un Sénégal souverain, juste et prospère à travers la conception de programmes et projets de transformation systémique sera soumis à la validation du Chef de l’Etat avant la fin du troisième trimestre de l’année 2024. La première phase du plan d’action pluriannuel du PROJET sera inscrite, précise-t-il, dans le projet de loi de finances initiale 2025, qui sera soumis à l’approbation de l’Assemblée nationale, au début du mois d’octobre prochain. AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : – Le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a fait une communication sur la situation del’enseignement supérieur et de la recherche ; – Le Ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a fait une communication sur la procédure de sélection d’un opérateur pour l’exploitation des chantiers navals de Dakar ; – Le Ministre de la Famille et des Solidarités a fait une communication sur le lancement du Projet de Résilience et de Développement Communautaire de la Vallée du Fleuve Sénégal (PRDC/VFS) financé par la Banque Mondiale ; – Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait une communication sur la mise en vente publique aux enchères de la bibliothèque du Président Léopold Sédar SENGHOR en France ; – Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la préparation de la Tabaski 2024, le bilan de la campagne agricole 2023 et la préparation de la campagne agricole 2024-2025.
Les Traités Bilatéraux d’Investissement (TBIs) sont cruciaux pour protéger les investissements étrangers et favoriser la croissance économique. Le Sénégal, ayant signé des TBIs avec plusieurs pays, a promis de respecter ses engagements. Mais, les récentes allégations du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, sur une l’annulation probable de contrats miniers remettent en question les clauses signées. Ceci pourrait avoir des répercussions néfastes sur notre économie.
Les Traités Bilatéraux d’Investissement (TBI) représentent un instrument juridique crucial dans la protection des investissements étrangers et la promotion de la croissance économique. Le Sénégal, ayant conclu des TBIs avec (vingt-huit) 28 pays, s’est engagé à offrir un traitement juste et équitable aux investisseurs étrangers, tout en garantissant leur sécurité et leur protection.
Cependant, les récentes déclarations du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, concernant l’annulation potentielle de contrats pétroliers, miniers ou gaziers, soulèvent des questions sur la compatibilité de telles actions avec les engagements internationaux du pays.
Mouhamadou Madana Kane, dans son étude publiée en 2016, a examiné les implications des TBIs sur les investissements directs étrangers (IDE) au Sénégal. Il précise que ces accords contiennent des clauses visant à garantir aux investisseurs étrangers un traitement équitable et une protection complète. Les obligations de traitement incluent notamment l’accord d’un traitement similaire à celui accordé aux ressortissants nationaux et aux ressortissants de pays tiers les plus favorisés.
LES RISQUES ENCOURUS
L’annulation d’un contrat pétrolier ou gazier peut avoir des conséquences importantes à différents niveaux. Sur le plan financier, cela peut entraîner des pertes considérables pour les entreprises impliquées, notamment en raison des investissements déjà réalisés dans le projet, tels que l’exploration, le développement et la mise en production des ressources. Ces pertes peuvent également affecter les investisseurs et les actionnaires associés au projet, entraînant une baisse de la confiance et de la valorisation des entreprises concernées.
Sur le plan juridique, l’annulation d’un contrat peut donner lieu à des litiges complexes et coûteux entre les parties contractantes. Les clauses de rupture et les conditions de résiliation du contrat doivent être examinées attentivement pour déterminer les responsabilités et les compensations éventuelles. Ces litiges peuvent prolonger considérablement le processus d’annulation et entraîner des coûts supplémentaires pour toutes les parties impliquées.
Sur le plan diplomatique, l’annulation d’un contrat pétrolier ou gazier peut avoir des répercussions sur les relations entre les pays concernés. Si l’annulation est perçue comme injustifiée ou si elle résulte de différends politiques, elle peut entraîner des tensions diplomatiques et compromettre la coopération future dans d’autres domaines. Cela peut également avoir des implications géopolitiques plus larges, en particulier dans les régions où l’approvisionnement en énergie est un enjeu stratégique.
En outre, l’annulation d’un contrat pétrolier ou gazier peut avoir des impacts socio-économiques significatifs au niveau local. Elle peut entraîner des pertes d’emplois dans les communautés qui dépendent de l’industrie pétrolière ou gazière, ainsi que des réductions des revenus gouvernementaux provenant des redevances et des taxes associées à l’exploitation des ressources naturelles. Cela peut avoir des conséquences sur le développement économique régional et sur les services publics financés par ces revenus.
LES FAILLES DU MODÈLE SÉNÉGALAIS
Il urge également de préciser que le Sénégal a fait des progrès dans la conclusion de Traités Bilatéraux d’Investissement (TBI), mais il existe encore des lacunes dans certains domaines. Tout d’abord, il n’existe pas de modèle sénégalais de TBI. Ce qui entraîne un manque d’uniformité dans la rédaction et le contenu des accords. De plus, il n’y a pas de lien évident entre les TBIs et les flux d’investissements. Seulement cinq (5) des vingt (20) principaux investisseurs au Sénégal bénéficiant d’un TBI en vigueur.
Une autre lacune majeure réside dans l’imprécision du contenu des obligations de traitement. Ceci élargit les fondements de l’engagement de la responsabilité de l’État. De plus, la non-généralisation des dérogations aux obligations de traitement et l’absence d’un droit explicite pour l’État de réguler les investissements sur son territoire posent des défis supplémentaires.
En ce qui concerne le règlement des différends, les TBIs sénégalais présentent une disparité dans les clauses de règlement des litiges, créant ainsi une insécurité juridique. De plus, l’absence de dispositions portant sur les obligations des investisseurs soulève des préoccupations quant à l’équilibre entre les droits et les responsabilités des parties.
Dans ce contexte, les recommandations formulées visent à renforcer la pratique sénégalaise en matière de TBIs. Élaborer un modèle sénégalais de TBI, renégocier les accords expirés, définir un cadre politique pour les futures négociations et mettre en cohérence les TBIs avec les législations nationales pertinentes sont autant de mesures nécessaires pour garantir une protection efficace des investisseurs étrangers tout en préservant les intérêts nationaux.
En définitive, la gestion des TBIs représente un défi complexe pour le Sénégal, nécessitant une approche équilibrée qui tienne compte à la fois des obligations internationales du pays et de ses priorités de développement économique durable. Seul un cadre réglementaire solide et cohérent peut assurer une protection efficace des investisseurs étrangers tout en favorisant un environnement propice aux investissements et à la croissance économique.
En résumé, l’éventuelle annulation des TBIs comporte des risques financiers, juridiques, diplomatiques et socio-économiques importants pour toutes les parties impliquées, surtout pour le Sénégal. C’est pourquoi il est essentiel de négocier et de gérer ces contrats avec soin et diligence pour éviter de telles situations autant que possible.
Quatre mois seulement après une modification législative ayant renforcé ses pouvoirs, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) au Sénégal pourrait connaître une nouvelle réforme significative sous l’égide du Président Bassirou Diomaye Faye. Cette perspective de réforme vient avec une proposition inattendue : le retour de Nafi Ngom Keïta à la tête de l’institution.
L’OFNAC, établi en 2012 sous la présidence de Macky Sall, avait pour mission initiale de renforcer les efforts de transparence et de lutte contre la corruption au Sénégal. Nafi Ngom Keïta, une Inspectrice générale d’État respectée, avait été nommée à la tête de cette nouvelle entité, où elle avait gagné une réputation pour son intégrité et son engagement envers la lutte anti-corruption.
Le Président Diomaye Faye, semble-t-il, cherche à revigorer cette institution clé en invitant Keïta à reprendre son ancien poste. Cette proposition, faite lors d’une audience privée, souligne la volonté du président de redonner un nouvel élan à l’OFNAC, peut-être en réaction aux critiques sur son efficacité ou sa portée sous le régime précédent.
Les détails de la réforme proposée par le Président Faye ne sont pas encore publics, mais l’initiative indique une volonté de renforcer les mécanismes de contrôle et de lutte contre la corruption. Le retour de Keïta pourrait symboliser un désir de restaurer ou de renforcer la crédibilité de l’OFNAC, compte tenu de son historique et de sa stature dans le domaine de la gouvernance et de la transparence.
La proposition a suscité diverses réactions dans l’opinion publique et les médias. Pour beaucoup, le retour potentiel de Keïta serait vu comme une « revanche » après son départ de l’OFNAC, qui avait été perçu par certains comme politiquement motivé. Cependant, l’acceptation de cette offre par Keïta reste incertaine, et les implications de sa décision sont l’objet de nombreuses spéculations.
La réforme de l’OFNAC et le potentiel retour de Nafi Ngom Keïta à sa tête sont des développements qui pourraient avoir des répercussions significatives sur la lutte contre la corruption au Sénégal. Si Keïta accepte la proposition, cela pourrait marquer un tournant important pour l’OFNAC et signaler un engagement renouvelé envers des pratiques de gouvernance transparentes et efficaces sous la présidence de Diomaye Faye. Le suivi de cette affaire sera crucial pour comprendre les directions futures de la politique anti-corruption du Sénégal.
C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre dans les relations entre le Sénégal et l’Union Européenne (UE). Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, l’a fait savoir au président du Conseil européen, Charles Michel, hier, lundi, lors de leur entrevue. Les contrats sur les secteurs de la pêche, de la sécurité, de la santé, entre autres, seront revus.
La rencontre récente entre le président du Conseil européen, Charles Michel, et le chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a été bien plus qu’une simple réunion protocolaire, ce lundi. Elle a marqué le début d’une nouvelle ère de collaboration entre le Sénégal et l’Union Européenne (UE), caractérisée par une volonté commune de redéfinir leur partenariat à la lumière des défis actuels et des opportunités à saisir.
La coopération entre le Sénégal et l’UE, forgée par les liens historiques et géographiques étroits, s’est jusqu’à présent concentrée sur une multitude de domaines allant de l’hydraulique à l’énergie, en passant par l’agriculture, la santé, le transport, le numérique, la jeunesse et l’emploi. Cependant, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a précisé la nécessité d’une révision de cette collaboration afin de la rendre plus équitable et plus innovante.
Dans son discours, le chef de l’État a mis en avant une vision ambitieuse pour le Sénégal, basée sur un partenariat « gagnant-gagnant » où chaque partie contribue de manière équitable au développement économique et social. Cette vision s’appuie sur des priorités claires, en l’occurrence la promotion d’un modèle économique endogène d’industrialisation, la modernisation des infrastructures économiques et la réduction du déficit budgétaire.
Ce dernier point est une priorité absolue pour le Gouvernement du Sénégal, qui s’engage à améliorer la qualité des dépenses publiques. Dans cette optique, les investisseurs européens sont invités à contribuer aux efforts de développement, en particulier dans les secteurs prioritaires identifiés.
Les propositions du président Diomaye Faye ont été chaleureusement accueillies par le président Michel, qui a souligné l’importance du respect et de la confiance mutuelle dans un partenariat solide et durable. Les discussions ont également porté sur la nécessité de soutenir l’économie productive, les infrastructures et la formation professionnelle afin de renforcer les capacités du Sénégal à prospérer dans un environnement économique mondialisé.
Sur le front de la sécurité, les deux parties ont convenu de renforcer leur coopération dans la lutte contre les menaces régionales, en particulier la situation au Sahel et le terrorisme qui y sévit. Cette collaboration étroite vise à garantir la sécurité et la stabilité de la région, qui sont des préalables essentiels au développement économique et social.
En définitive, le président Faye a exprimé sa gratitude envers le président Michel pour son engagement en faveur d’une gouvernance mondiale plus équilibrée et inclusive, mettant en évidence leur engagement commun envers le renforcement de l’amitié et de la coopération entre le Sénégal et l’Union européenne. Cette volonté de travailler ensemble démontre la détermination du Sénégal à saisir les opportunités de partenariat offertes par l’UE pour promouvoir un développement durable et inclusif.
Fadilou Keïta, un des responsables éminents du parti Pastef, a pris la parole via les réseaux sociaux pour commenter les obligations du nouveau régime dirigé par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Selon Keïta, il est essentiel que le gouvernement s’engage dans des actions judiciaires contre les personnes impliquées dans des affaires de corruption et de malversations financières, comme le révèlent divers rapports d’audit.
Dans son intervention, Keïta a souligné l’importance de la reddition des comptes et de la transparence dans la gestion des affaires publiques. « Au-delà des slogans, la reddition des comptes et la recevabilité doivent être le fil conducteur des actions et pratiques devant mener à plus de justice, de transparence et de respect vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il déclaré.
Il a également critiqué la simple publication des rapports d’audit sans suivre d’actions concrètes. Selon lui, la mise à disposition de ces documents aux corps de contrôle est une étape nécessaire mais insuffisante pour garantir une véritable transformation dans la gouvernance du pays. Keïta a exhorté le gouvernement à « mettre les bouchées doubles dans l’amorce des ruptures attendues à tous les échelons de la gouvernance. »
Cette prise de position de Pastef s’inscrit dans un contexte où la population sénégalaise attend de voir des changements significatifs et tangibles dans la manière dont le pays est dirigé. Les appels à une gouvernance plus propre et responsable résonnent fortement parmi les citoyens, fatigués des scandales de corruption qui ont éclaboussé les précédentes administrations.
Le défi pour le président Bassirou Diomaye Faye et son équipe sera de traduire ces attentes en actions concrètes, en poursuivant non seulement les personnes impliquées dans des affaires de corruption à la lumière des rapports d’audit mais aussi en instaurant des mécanismes durables pour prévenir de futures infractions. L’efficacité avec laquelle ces questions seront adressées pourrait bien déterminer la crédibilité et la popularité du nouveau régime auprès du peuple sénégalais.
Charles Michel, président du Conseil européen, est attendu à Dakar ce lundi 22 avril pour une série de rencontres diplomatiques de haut niveau, incluant des discussions avec Yacine Fall, ministre des Affaires Étrangères et de l’Intégration africaine, et une audience importante avec le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye.
L’entrevue entre Charles Michel et le président Faye est programmée à 19h GMT. Les discussions porteront sur plusieurs thèmes cruciaux tels que l’état de la coopération multilatérale entre le Sénégal et l’Union Européenne, avec un focus particulier sur les domaines de l’énergie, de la migration, et de l’exploitation des ressources naturelles. Ces sujets sont d’une importance capitale tant pour le Sénégal que pour l’Union Européenne, car ils touchent directement aux défis et opportunités partagés dans les contextes économique, environnemental et social.
Cette rencontre offre une plateforme idéale pour le président Faye de présenter en détail sa vision du partenariat stratégique entre le Sénégal et l’Europe. Depuis son accession au pouvoir, le président Faye a régulièrement souligné son engagement envers une coopération renforcée avec la communauté internationale, cherchant à positionner le Sénégal comme un partenaire stratégique clé dans diverses initiatives globales.
La visite de Charles Michel marque également un moment significatif pour renforcer les liens politiques et économiques entre l’Afrique et l’Europe, dans un contexte mondial où les questions de développement durable, de gestion des flux migratoires et de sécurité énergétique sont de plus en plus interconnectées. Elle souligne l’importance du dialogue continu et de la collaboration entre les nations pour adresser ces enjeux complexes de manière efficace et mutuellement bénéfique.
Les attentes sont élevées pour que cette visite débouche sur des engagements concrets et des initiatives renouvelées, renforçant ainsi le partenariat entre le Sénégal et l’Union Européenne. Les résultats de ces discussions pourraient avoir des répercussions importantes non seulement pour les deux parties, mais aussi pour la stabilité et le développement économique de la région ouest-africaine.
La question de la crise en Casamance reste un sujet brûlant au Sénégal depuis plus de quatre décennies. Lors de son intervention au Grand Jury du dimanche sur la Rfm, Moustapha Sarré, porte-parole du gouvernement, a évoqué cette problématique en mettant en avant l’importance cruciale d’Ousmane Sonko dans le processus de paix.
Selon le ministre Sarré, le Président Bassirou Diomaye Faye est fermement engagé dans la recherche d’une solution durable à la crise en Casamance. Il a déjà entrepris des actions concrètes dans ce sens, et le Sénégal est sur la voie d’une résolution définitive de ce conflit.
Moustapha Sarré souligne le potentiel de Ousmane Sonko, originaire de Ziguinchor et maire de la ville, à jouer un rôle décisif dans ce processus de paix. En tant que leader politique influent et natif de la région concernée, Sonko pourrait utiliser son poids politique pour favoriser le dialogue et la réconciliation entre les différentes parties impliquées.
Le ministre Sarré reconnaît les efforts déployés par le Président Macky Sall pour améliorer la situation en Casamance, mais il souligne que la paix n’est pas encore totalement rétablie dans la région. Il insiste sur la nécessité de travailler en collaboration avec les acteurs locaux et les habitants de la Casamance pour trouver une solution pérenne à cette crise.
Moustapha Sarré rappelle également l’importance de l’unité nationale pour surmonter les défis auxquels le pays est confronté, y compris la crise en Casamance. Malgré les différences géographiques, culturelles ou ethniques, il souligne que tous les Sénégalais partagent la même culture et la même fibre nationale, et que c’est ensemble qu’ils peuvent trouver des solutions aux crises qui les affectent.
Dans une récente intervention au grand jury de la RFM, le porte-parole du gouvernement sénégalais a annoncé que le Premier ministre, Ousmane Sonko, présentera sa déclaration de politique générale, respectant ainsi une tradition républicaine solidement ancrée dans la Constitution du pays. Cette annonce a été faite dans un contexte de débats politiques animés, reflétant les dynamiques complexes au sein du parlement sénégalais.
Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), a exprimé son soutien à cette démarche, soulignant son adéquation avec les dispositions constitutionnelles. Cependant, la question de la motion de censure semble avoir exacerbé les tensions entre le gouvernement et l’opposition.
Moustapha Sarré, également au cours de l’émission sur la RFM, a discuté de la possibilité d’une motion de censure contre le gouvernement. Il a suggéré que les députés de l’opposition devraient tenir compte des résultats des récentes élections présidentielles du 24 mars 2024, afin d’éviter d’être désavoués par le peuple. Cette déclaration a provoqué une vive réaction d’Abdou Mbow, qui a rappelé que la motion de censure est un outil légitime et constitutionnel à la disposition de l’Assemblée nationale pour contrôler l’action gouvernementale.
Le député du parti républicain a précisé que l’utilisation de ce mécanisme relève strictement de la compétence des députés, qui évalueront le contenu de la déclaration de politique générale du Premier ministre pour décider de la suite. Il a fait référence à une motion de censure précédente déposée par le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, suite à la déclaration de l’ancien Premier ministre Amadou Ba, pour illustrer son point.
Abdou Mbow a également critiqué ce qu’il perçoit comme des tentatives d’intimidation à l’encontre des députés de Benno Bokk Yaakaar, les qualifiant de superflues et inappropriées. Il a appelé le gouvernement à respecter le principe de séparation des pouvoirs, essentiel au bon fonctionnement d’une démocratie.
Cette période est critique pour la politique sénégalaise, alors que le gouvernement de Sonko cherche à établir sa légitimité et à mettre en œuvre son agenda, tandis que l’opposition semble prête à utiliser tous les instruments légaux à sa disposition pour contester et potentiellement influencer la direction de la politique gouvernementale. Les prochaines semaines seront sans doute déterminantes pour l’équilibre des pouvoirs au Sénégal et pour la stabilité politique du pays.
Du 15 au 21 avril 2024, une délégation sénégalaise de haut niveau, conduite par le Ministre des Finances et du Budget et composée du Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, du Ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, ainsi que du Ministre Secrétaire général du Gouvernement, a marqué sa présence aux réunions statutaires de printemps organisées par le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale à Washington.
Ces réunions cruciales, qui rassemblent investisseurs privés et organisations dédiées au développement et à la coopération économique et financière internationale, ont été l’occasion pour la délégation sénégalaise de rencontrer des interlocuteurs clés. Parmi eux, les autorités de la Banque Mondiale, du FMI, de la Société Financière Internationale (SFI), et de l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA).
Les échanges fructueux ne se sont pas limités aux institutions financières internationales. La délégation sénégalaise a également rencontré des partenaires stratégiques tels que le Ministre des Finances et du Budget de Côte d’Ivoire, président du Conseil des Ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), et les Ministres des finances de la République islamique de Mauritanie et de la République de Gambie.
Au-delà des rencontres bilatérales, la délégation a été reçue par le Département du Trésor et le Département d’État américain, ainsi que par des institutions influentes telles que le Millenium Challenge Corporation, l’Agence américaine de Financement pour le Développement international, des représentants du gouvernement britannique, le Trésor français, et l’Agence japonaise de coopération internationale. Des discussions ont également eu lieu avec la Banque Africaine de Développement, la Banque Ouest Africaine de Développement, et la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement.
Au cœur des discussions, la délégation sénégalaise a souligné l’engagement du gouvernement du Sénégal à adopter une nouvelle dynamique axée sur l’éthique, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la justice, et la transparence dans la gestion publique. Ces valeurs fondamentales ont été présentées comme des prérequis essentiels pour toute action de développement durable.
La détermination du Sénégal à renforcer sa souveraineté économique, sans pour autant s’isoler des partenariats internationaux, a été clairement exprimée. L’accent a été mis sur le développement d’une économie résiliente capable de répondre aux aspirations de la population sénégalaise, tout en préservant les intérêts stratégiques du pays et de l’Afrique dans son ensemble.
Les réponses des partenaires internationaux ont été extrêmement positives, saluant la volonté des autorités sénégalaises de maintenir le cap sur la démocratie et le respect des principes de l’État de droit, tout en renforçant les relations bilatérales et multilatérales dans le cadre des objectifs de développement global.
Cette participation active et stratégique à ces réunions de printemps symbolise l’engagement du Sénégal à jouer un rôle clé sur la scène internationale, en promouvant des initiatives qui favorisent la stabilité, la paix, et la prospérité, non seulement au niveau national mais aussi pour l’Afrique toute entière.
COMMUNIQUE
PARTICIPATION DE LA DELEGATION SENEGALAISE AUX REUNIONS DE PRINTEMPS 2024 DU FMI ET DE LA BANQUE MONDIALE
Une délégation conduite par le Ministre des Finances et du Budget composée du Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, du Ministre l’Energie du Pétrole et des Mines et du Ministre Secrétaire général du Gouvernement, a représenté le Sénégal aux réunions statutaires de Printemps organisées par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale à Washington du 15 au 21 avril 2024.
Ces réunions regroupent les investisseurs privés et l’ensemble des organisations agissant dans le domaine du développement et de la coopération économique et financière. La délégation sénégalaise a rencontré les autorités de la Banque mondiale, du FMI, de la Société financière internationale (SFI) et de l’Agence multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA).
La délégation a également eu des échanges avec le Ministre des Finances et du Budget de la République de Côte d’Ivoire, Président du Conseil des Ministres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ainsi que les Ministres chargés des finances de la République islamique de Mauritanie et de la République de Gambie.
Par ailleurs, la délégation a été reçue par le Département du Trésor et le Département d’Etat américain, le Millenium Challenge Corporation, l’Agence américaine de Financement pour le Développement international, le Ministre britannique chargé du Développement international, le Trésor français et l’Agence japonaise de coopération internationale. Elle a également eu une prise de contact avec la Banque Africaine de Développement, la Banque Ouest Africaine de Développement et la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement.
Au cours de ces différentes rencontres, la délégation a souligné l’engagement du Gouvernement sénégalais d’asseoir une nouvelle dynamique axée sur l’éthique, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la justice et la transparence dans la gestion publique ; ces valeurs fondamentales constituant des prérequis pour toute action de développement.
La délégation a réaffirmé la détermination du Gouvernement à mettre en œuvre des politiques publiques fondées sur la souveraineté économique qui ne devrait pas s’entendre comme une entrave aux partenariats, mais comme un choix de préserver les intérêts économiques du peuple, dans le respect des engagements internationaux du Sénégal.
Elle a souligné la volonté des autorités d’agir et de matérialiser les espoirs du peuple afin que le Sénégal demeure le porte étendard de la stabilité et de la paix en Afrique, un pays attractif pour les investissements privés porteurs de richesse partagée et d’emplois pour les jeunes à la faveur du dividende démocratique.
La délégation a également rappelé la volonté du Gouvernement de compter d’abord sur ses propres moyens, à travers la mobilisation des recettes budgétaires couplée à la réduction du train de vie de l’Etat pour mettre en œuvre son programme de développement. Le recours au financement se fera de manière responsable et optimale.
La délégation a réaffirmé la ferme intention des nouvelles autorités de promouvoir l’intégration africaine et de défendre les intérêts du Sénégal et de l’Afrique au sein des institutions internationales. Elle a marqué la disponibilité de l’Etat du Sénégal à jouer un rôle important dans la réalisation des aspirations de l’Afrique, maitresse de sa souveraineté alimentaire et industrielle, avec un accès aux services sociaux de base pour ses populations.
Les partenaires rencontrés ont accueilli avec satisfaction les messages transmis par la délégation. Ils se sont félicités de la détermination du peuple et des institutions sénégalais pour préserver l’ancrage du pays à la démocratie et à l’Etat de droit. Ils ont affirmé leur engagement à renforcer leurs relations avec le Sénégal, dans le cadre des orientations pertinentes de bonne gouvernance des affaires publiques définies par les nouvelles autorités. Washington D.C., le 21 avril 2024.
Les résidents de la Cité NAZA expriment leur espoir que leurs préoccupations concernant le litige foncier en cours seront enfin prises en compte. Alors que le différend persiste, la communauté adresse un appel à une résolution juste et équitable de la situation.
Lors de la visite officielle du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, en Gambie, le président Adama Barrow a prononcé un discours significatif. Ce discours a abordé les liens fraternels et les opportunités de coopération entre les deux nations. Voici le texte intégral de son allocution, mettant en lumière les perspectives d’avenir et les défis communs.
Le président sénégalais, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, a prononcé un discours marquant lors de sa visite officielle en Gambie. Abordant des thèmes clés tels que la coopération bilatérale, la paix et la sécurité régionale, le président Faye a souligné l’importance des relations entre les deux pays voisins. Voici l’intégralité de son allocution.
À l’Unité 10 de Keur Massar, un problème de santé publique prend de l’ampleur. Les résidents expriment leur indignation face à l’omniprésence des eaux usées qui envahissent les rues, transformant le quartier en un point de crise sanitaire. Cette situation alarmante soulève des questions sur les infrastructures de gestion des eaux et interpelle les autorités locales à agir. Suivez notre reportage pour découvrir les répercussions de ce problème sur la vie quotidienne des habitants et les solutions envisagées.
Le ministre de la Fonction publique Olivier Boucal s’est rendu, samedi dans le département de Goudomp au niveau des villages de Goudomp, Kaour, Singhére Baïnouck et Singhére Escale pour une visite de courtoisie auprès des populations et des foyers religieux de la localité.
M. Olivier Boucal s’est entretenu avec les guides religieux de Kaour son village natal. Là – bas le ministre et sa délégation étaient chez la famille de Chérif Sidou Ahmeth Ibn Chérif Diafara Sadick Aïdara où il a été reçu par Chérif Yacouba Ibn Chérif Mouhamed Lamine Aïdara et à Gassama Counda le ministre a sollicité des prières auprès du khalif de Cheikh Elhadji Gaoussou Diaby Gassama, Elhadji Badiaby Gassama
Selon des témoins ayant assisté à la rencontre, le ministre de la fonction publique a promis que le gouvernement continuera d’être aux côtés des populations, les accompagnera dans leurs actions. Il a également évoqué d’autres moyens de lutter contre la pauvreté entre autres afin que le département de Goudomp soit l’un des départements émergents.
A leur tour, les chefs religieux de Kaour lui ont rappelé que c’est Dieu qui donne le pouvoir à qui Il veut et ont prié pour la réussite du président de la République Bassirou Diomaye Faye.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a commandé la publication des rapports, datant de 2019 à 2023, des corps de contrôle dont l’OFNAC. Lequel a émis une première livraison jeudi dernier. La mise à la disposition du public de ce genre de rapports n’est pourtant pas une première au Sénégal. Des enquêtes des corps de contrôle concernant des cas de corruption et d’enrichissement illicite ont déjà été publiées et cela, sans suite judiciaire ni répercussion économique sur le quotidien des Sénégalais. D’où la nécessité de réfléchir sur cette interrogation : le Gouvernement utilise-t-il cette commande de rapports des organes de contrôle pour dissimuler certaines carences ?
Dans un contexte où de nombreux Sénégalais se plaignent de la hausse constante du coût de la vie et de la pression économique croissante, le Gouvernement du Sénégal fait face à des critiques sévères de certains observateurs quant à sa capacité à répondre aux besoins de la population. Il est même tentant de penser que la publication des rapports sur des affaires financières présumées pourrait être une tentative pour détourner l’attention de probables échecs du Gouvernement dans la réduction du coût de la vie. Au cours des dernières années, le Sénégal a été le théâtre de plusieurs affaires financières médiatisées impliquant des personnalités politiques, des hommes d’affaires influents et des fonctionnaires gouvernementaux. Ces affaires, souvent caractérisées par des allégations de détournement de fonds publics, de fraude et de corruption, ont suscité l’indignation de nombreux Sénégalais et alimenté les appels à une action plus vigoureuse contre la corruption. Toutefois, il n’y a pas eu de poursuites judiciaires concernant ces dossiers dans lesquels la gestion nébuleuse de certaines personnalités a été mise en exergue par les rapports des corps de contrôle que sont l’OFNAC (l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption, l’IGE (I’Inspection Générale d’État) et la CC ( la Cour des Comptes). En guise d’exemple, l’OFNAC, depuis sa création en décembre 2012, a joué un rôle crucial dans la surveillance et la prévention des pratiques corruptives au sein des institutions publiques. Cependant, malgré la publication régulière de rapports mettant en lumière des cas de corruption présumée, il est souvent constaté qu’aucune poursuite judiciaire n’est engagée contre les personnes impliquées. Cette situation soulève des interrogations quant à l’efficacité réelle de l’OFNAC dans la lutte contre la corruption. Au fil des années, l’OFNAC a produit une série de rapports détaillant des cas de corruption présumée dans divers secteurs de l’administration publique y compris dans les domaines de la santé, de l’éducation, des marchés publics et de la gouvernance locale. Ces rapports sont le fruit d’enquêtes approfondies menées par l’OFNAC, souvent en collaboration avec d’autres organes de contrôle et des institutions internationales. Nonobstant la clarté des preuves présentées dans ces rapports et les recommandations formulées par l’OFNAC, il est fréquent de constater l’absence de poursuites judiciaires à l’encontre des personnes citées dans les actes de corruption présumée. C’est pourquoi, la sincérité de la démarche du nouveau Gouvernement, demandant la publication des rapports de l’OFNAC, l’IGE et de la CC est mise en doute. Cet acte suggère que cela pourrait être motivé par des considérations politiques plutôt que par un véritable engagement à lutter contre la corruption. Cette stratégie , en réalité, soulève des questions sur son efficacité réelle dans la lutte contre la corruption et sur son impact sur les conditions de vie des Sénégalais ordinaires. Alors que les poursuites judiciaires peuvent parfois révéler des cas de corruption légitimes et contribuer à promouvoir la transparence et la responsabilité, elles ne suffisent pas à résoudre les problèmes économiques sous-jacents qui affectent la vie quotidienne des citoyens. En effet, en lançant des enquêtes et des poursuites sur des affaires financières présumées, le Gouvernement chercherait, peut-être, à détourner l’attention du public des préoccupations économiques pressantes. L’une des raisons pour lesquelles les Sénégalais ont évacué le régime précédent, est bien la cherté de la vie, impliquant celles du loyer, de l’électricité et des denrées de première nécessité. C’est pourquoi, face à la pression croissante de la population pour une action concrète visant à réduire le coût de la vie et à améliorer les conditions économiques, le Gouvernement devrait se concentrer sur des politiques et des initiatives qui répondent directement aux besoins urgents de la population. Cela inclut des mesures visant à stimuler la croissance économique, à créer des emplois, à améliorer l’accès aux services sociaux de base et à promouvoir la transparence et la responsabilité dans la gestion des ressources publiques. En fin de compte, la lutte contre la corruption et la réduction du coût de la vie sont des objectifs interdépendants qui nécessitent une approche holistique et une volonté politique forte. Plutôt que de se contenter de poursuites judiciaires spectaculaires, le Gouvernement du Sénégal devrait plutôt s’engager dans des réformes économiques et sociales significatives qui répondent aux besoins réels de la population et renforcent la confiance aux institutions publiques et judiciaires. D’autre part, le Gouvernement devrait également éclairer l’opinion sur le champ d’application de la dernière loi d’amnistie. Le texte du projet de loi adopté à l’Assemblée nationale, mars dernier, dispose que l’amnistie s’étend à « tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques, y compris celles faites par tous supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non ».
Penda THIAM, journaliste et coordinatrice du GRAND PANEL QUOTIDIEN
Lors de sa visite officielle en Gambie ce samedi, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a choisi un ton décontracté et chaleureux, s’exprimant en wolof, pour renforcer les liens entre le Sénégal et la Gambie. Dans une atmosphère amicale, les discussions avec son homologue gambien, Adama Barrow, ont pris une tournure particulièrement fraternelle, témoignant de la proximité culturelle et linguistique qui unit les deux pays.
Le président Faye a assuré au président Barrow que, malgré les changements physiques, son engagement, sa détermination et sa vision pour les deux nations restaient inchangés. « Vous avez toujours ce frère au Sénégal. Peut-être qu’il a changé physiquement, mais l’engagement, la détermination et la vision qualifient à bien des égards celui qui est avec vous aujourd’hui… », a déclaré le chef de l’État sénégalais.
Avec des mots remplis d’affection et d’assurance, il a poursuivi : « Frère bi nga Amoon Sénégal, nga Am Batay! Jëm Dji guen naa Touti mais Danghar gui gën naa dëgër. » Ces mots en wolof, qui peuvent être traduits par « Ce frère que tu as au Sénégal, est toujours là pour la bataille! Nous sommes peut-être passés par beaucoup, mais la situation est maintenant meilleure », soulignent une promesse de solidarité et de soutien mutuel.
Cette utilisation du wolof, langue largement parlée des deux côtés de la frontière, illustre non seulement une approche informelle et sincère lors de cette rencontre officielle, mais aussi la volonté des deux leaders de parler directement aux cœurs de leurs peuples respectifs, en utilisant un langage qui résonne avec leur quotidien et leurs cultures.
L’échange a non seulement marqué les esprits par son ton amical et direct, mais il a aussi mis en lumière l’importance des relations interpersonnelles dans la diplomatie internationale, surtout entre nations voisines partageant tant d’histoire et de culture commune. Cette rencontre entre Bassirou Diomaye Faye et Adama Barrow devrait ainsi jouer un rôle crucial dans la poursuite d’une coopération renforcée entre le Sénégal et la Gambie, dans les domaines de la défense, de la sécurité, du commerce et bien d’autres secteurs clés pour le développement et la stabilité régionale.
Lors de sa visite officielle en Gambie ce samedi, le président sénégalais Bassirou Diomaye Diakhar Faye, accompagné de son homologue gambien Adama Barrow, a exprimé l’engagement ferme des deux nations à consolider leurs relations bilatérales. Cette visite, la deuxième du président Faye depuis son élection, symbolise la volonté des deux dirigeants de poursuivre et d’intensifier la coopération entre le Sénégal et la Gambie.
Les discussions entre les deux chefs d’État ont porté sur divers domaines stratégiques tels que la sécurité, la défense, la gestion des forêts et des faunes sauvages, le commerce, le transport aérien et le système judiciaire. En outre, ils ont convenu de maintenir le conseil présidentiel, un mécanisme destiné à propulser la coopération stratégique entre les deux pays.
Le président gambien Adama Barrow a félicité le président Faye pour sa récente victoire électorale et a exprimé sa gratitude pour le choix de la Gambie comme destination de cette visite significative. Cette démarche témoigne de l’importance que le Sénégal accorde à ses relations avec son voisin.
Les deux dirigeants ont également abordé des questions d’intérêt commun concernant la situation internationale, soulignant le rôle crucial que jouent le Sénégal et la Gambie dans le maintien de la paix et de la stabilité régionales. Ils ont reconnu la contribution significative des deux pays à travers leur participation active dans les activités de la CEDEAO, de l’Union Africaine, des Nations Unies et d’autres organisations internationales.
Cette rencontre entre les deux présidents renforce non seulement les liens historiques et fraternels entre le Sénégal et la Gambie, mais elle ouvre également la voie à de nouvelles opportunités de coopération, cruciales pour le développement socio-économique des deux nations et de la sous-région dans son ensemble.
Les néo-soutiens du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko partagent leur vision en matière de reddition des comptes, de transparence et d’intégration des arabisants dans la gestion des affaires publiques au Sénégal. Selon Cheikh Ibrahima Diallo, secrétaire général du parti Justice et Développement (PJD), cette action ne doit pas être perçue comme une chasse aux sorcières, mais plutôt comme une démarche normale dans l’exercice du pouvoir.
Selon M. Diallo, le diagnostic des problèmes tels que la corruption et le détournement des fonds publics est crucial pour tout nouveau gouvernement. Il estime que cette démarche répond aux attentes des citoyens sénégalais qui ont massivement voté pour le candidat de la rupture lors de l’élection présidentielle. Reconnaître ces problèmes et les exposer publiquement est, selon lui, une bonne pédagogie pour sensibiliser les gestionnaires des fonds publics.
Quant aux critiques émanant de politiciens tels que Moustapha Diakhaté, M. Diallo les considère comme une quête de reconnaissance politique. Il minimise leurs critiques en soulignant que les temps ont changé et que ces politiciens ne bénéficieront plus de la même reconnaissance politique qu’auparavant.
En ce qui concerne l’intégration des arabisants dans la gestion des affaires publiques, M. Diallo se montre particulièrement satisfait de l’initiative du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Il estime qu’il s’agit d’une démarche historique qui reconnaît l’importance de la langue arabe dans la société sénégalaise. Selon lui, cette décision permettra d’exploiter une importante réserve de ressources humaines pour le développement inclusif du pays.
En résumé, les néo-soutiens du président et du Premier ministre saluent les mesures prises en matière de reddition des comptes et d’intégration des arabisants, tout en rejetant les critiques politiques qui les entourent. Selon eux, ces actions contribuent à répondre aux attentes du peuple sénégalais et à promouvoir un développement inclusif du pays.
Les premières décisions prises par le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko suscitent des interrogations et des réserves de la part de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye. En particulier, une disposition qui place un ministre « sous l’autorité du Premier ministre » a attiré l’attention de M. Mbaye, qui soulève des préoccupations quant aux implications en termes de responsabilités pénales et à la remise en question de la jurisprudence existante.
Selon Abdoul Mbaye, cette disposition pourrait rendre le Premier ministre directement et personnellement responsable de certaines décisions prises par les ministres placés sous son autorité. Cela pourrait entraîner des conséquences juridiques importantes, en particulier si le Premier ministre est considéré comme un membre du gouvernement à part entière et non comme une institution collégiale distincte.
Un exemple concret fourni par Abdoul Mbaye concerne la possible implication du Premier ministre dans le cas d’un faux rapport de présentation, tel que celui utilisé pour violer le Code pétrolier du Sénégal au profit de Petrotim. Même si le décret de répartition des services attribue la responsabilité directe au ministre compétent, la disposition plaçant ce dernier sous l’autorité du Premier ministre pourrait rendre ce dernier personnellement responsable.
Ces réserves exprimées par Abdoul Mbaye soulignent l’importance d’une clarification adéquate des rôles et des responsabilités au sein du gouvernement. Il est essentiel que les mécanismes de gouvernance soient conçus de manière à garantir la responsabilité et la transparence tout en préservant l’intégrité des institutions. Une répartition claire des responsabilités éviterait toute confusion et contribuerait à une prise de décision efficace et éclairée.
Il reste à voir comment le gouvernement de Ousmane Sonko répondra à ces préoccupations soulevées par Abdoul Mbaye, et s’il apportera des ajustements ou des clarifications à sa structure organisationnelle pour répondre à ces questions importantes sur la gouvernance et la responsabilité au sein de l’exécutif.
Le Président de la République du Sénégal, accompagné d’une délégation de haut niveau, a récemment effectué une visite officielle en République islamique de Mauritanie. Cette visite avait pour objectif de rencontrer son homologue mauritanien, le Président Ould Cheikh El Ghazouani, également Président en exercice de l’Union africaine.
Cette rencontre revêtait une importance particulière dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre les deux pays, basées sur des principes d’amitié, de bon voisinage, et de coopération mutuelle. Les échanges entre les deux chefs d’État se sont déroulés dans une atmosphère chaleureuse et cordiale, témoignant de l’excellence des liens qui unissent le Sénégal et la Mauritanie.
Plusieurs domaines de coopération ont été abordés lors de ces discussions, notamment la défense et la sécurité, la pêche, l’énergie, l’eau, les transports, l’économie et le commerce. Les deux dirigeants ont exprimé leur volonté commune de renforcer la coopération dans ces secteurs prioritaires, dans le but de favoriser le développement socio-économique des deux pays et de la région dans son ensemble.
Cette visite a également permis de souligner l’importance de la coopération régionale et de l’intégration africaine, dans un contexte où l’Union africaine incarne l’idéal d’intégration et de solidarité entre les États du continent.
En conclusion, cette visite a été marquée par la volonté des deux présidents de consolider les liens privilégiés qui unissent le Sénégal et la Mauritanie, dans le respect mutuel et la coopération mutuellement bénéfique.
« Les promesses [de campagne] n’engagent que ceux qui y croient », cette assertion, jusqu’ici, ne semble pas être une règle pour le président de la République. BDF ne cesse de poser des actes rassurant. Le Conseil des ministres d’hier a servi de prétexte au chef de l’État pour montrer qu’il est un homme de parole à travers 5 décisions phares.
Le Conseil des ministres ayant eu lieu ce 17 avril 2024 au Palais de la République, a constitué une occasion pour le Chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, d’annoncer les mesures prises qui concrétisent les projets énoncés lors de la campagne électorale par le camp présidentiel.
Le deuxième Conseil des ministres du gouvernement Sonko I, qui s’est tenu ce mercredi, a servi de prétexte au nouveau chef de l’État élu qui a pris plusieurs décisions cruciales, marquant ainsi le déroulement de son programme présenté pendant la campagne électorale.
Bassirou Diomaye Diakhar Faye a établi une Direction des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés de l’Enseignement Arabe à la Présidence, renforcé la transparence en ordonnant la publication des rapports des institutions clés, et pris des initiatives pour améliorer la gouvernance de l’eau et du secteur maritime. Sa prochaine visite en Mauritanie met en exergue son engagement envers la coopération régionale, tandis qu’il a également appelé à garantir l’égalité des chances dans l’accès aux emplois publics et à protéger les lanceurs d’alerte, en accord avec ses engagements initiaux.
MISE EN PLACE D’UNE DIRECTION DES AFFAIRES RELIGIEUSES
Lors du Conseil des ministres de ce 17 avril, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé la création d’une Direction des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés de l’Enseignement Arabe au sein de la Présidence de la République, comprenant le Bureau des affaires religieuses et le Bureau de l’insertion des diplômés de l’enseignement arabe. Cette décision marque une étape importante dans l’institutionnalisation des autorités religieuses, contredisant ainsi les critiques selon lesquelles le président aurait une aversion pour l’islam confrérique. En effet, depuis la campagne électorale, ses détracteurs prétendaient qu’il négligeait les guides religieux dans ses discours. Cependant, cette initiative reconnaît officiellement l’importance des affaires religieuses et établit une structure administrative pour les superviser, promouvoir la tolérance religieuse et faciliter le dialogue interreligieux. De plus, l’intégration des diplômés de l’enseignement arabe offre divers avantages, notamment en diversifiant les compétences linguistiques et culturelles, en valorisant les savoirs traditionnels et religieux, et en favorisant l’inclusion des arabophones dans la vie professionnelle, renforçant ainsi les liens avec les pays arabophones et favorisant la coopération internationale. Ces actions témoignent de l’engagement du président à concrétiser ses promesses électorales visant à réduire les inégalités sociales et à promouvoir l’égalité des chances.
EXAMEN DES ACCORDS ET PROJETS
Lors du dernier conseil des ministres, le président a dirigé des actions significatives dans le secteur maritime et portuaire. Il a demandé une évaluation approfondie de la concession des chantiers navals de DakarNave avant la fin de la concession prévue en juin 2024, ainsi que la construction du Port multifonction de Ndayane en partenariat avec DPWorld. De plus, il a ordonné une révision complète de tous les projets et contrats dans ce secteur, et a appelé à la tenue d’un conseil interministériel spécial sur les infrastructures maritimes et portuaires pour coordonner ces actions.
Dans le domaine de l’hydraulique et de l’assainissement, le président a demandé un audit du contrat d’affermage entre l’État du Sénégal (SONES) et SEN’EAU, ainsi que du contrat de performances Etat-SONES-SEN’EAU. Cette démarche vise à évaluer les Partenariats Publics Privés (PPP) et tous les contrats de délégation de service public de l’eau potable en milieu urbain et rural, en mettant un accent particulier sur les projets de dessalement des Mamelles et de la Grande Côte développés par la SONES avec la JICA et ACWA POWER.
Pour renforcer la gouvernance de l’eau, le président a annoncé la création d’une Autorité de Régulation du Secteur de l’Eau. Il a souligné l’importance d’assurer l’accès à l’eau potable dans les centres urbains et en milieu rural, et a chargé son Premier ministre d’organiser un conseil interministériel sur le secteur hydraulique pour présenter des propositions urgentes visant à accélérer la mise en œuvre des projets hydrauliques, évaluer les délégations de service public de l’eau potable, examiner le système de tarification de l’eau et adopter un grand programme national consolidé d’accès à l’eau potable.
DIFFUSION DES RAPPORTS DE L’IGE, DE L’OFNAC ET DE LA CC
Le président Bassirou Diomaye Faye a ordonné la divulgation des rapports des institutions clés telles que la Cour des Comptes, l’Inspection Générale d’État (IGE) et l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) pour les cinq dernières années (2019, 2020, 2021, 2022 et 2023). De plus, il a chargé le ministre de la Justice de finaliser un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alerte avant le 15 mai 2024.
Le Président a également mis en avant l’importance de la transformation de l’Administration publique conformément aux principes partagés du « Jub, Jubal, Jubanti », dans le but de créer une Administration performante au service des Sénégalais et des intérêts nationaux.
Ces mesures garantissent la transparence en permettant au public d’accéder aux résultats des enquêtes et des audits sur la gestion des ressources publiques, renforçant ainsi la transparence et la responsabilité gouvernementale. En exposant les éventuelles irrégularités ou malversations, cette divulgation favorise la reddition de comptes des responsables gouvernementaux et des institutions publiques.
Cela contribue à la lutte contre la corruption en identifiant les pratiques frauduleuses et en mettant en lumière les cas de mauvaise gestion ou de détournement de fonds.
Les recommandations émises dans ces rapports peuvent servir de base pour élaborer des politiques visant à améliorer la gouvernance et à assurer une utilisation efficace et transparente des ressources publiques. De plus, la divulgation de ces rapports exprime l’engagement envers la transparence et la lutte contre la corruption, renforçant ainsi la confiance du public dans les institutions gouvernementales.
RÉVISION DES CONTRATS SOUS-RÉGIONAUX BILATÉRAUX
La prochaine visite officielle du président de la République en Mauritanie, reportée au 18 avril 2024, revêt une importance symbolique considérable, marquant son premier déplacement à l’étranger depuis son élection le 24 mars 2024. Cette initiative témoigne de son engagement à renforcer les liens historiques entre le Sénégal et ses voisins, caractérisés par une amitié séculaire, la cordialité et la fraternité.
La coopération bilatérale entre les deux pays couvre divers secteurs tels que la sécurité, les hydrocarbures, l’hydraulique, l’environnement, l’énergie, la pêche, l’agriculture, les finances publiques, les questions fiscales et douanières, ainsi que les infrastructures de transport et autres enjeux sociaux majeurs.
Parmi les sujets d’intérêt figurent notamment les cinq cents (500) pirogues de pêche tournantes autorisées dans les eaux mauritaniennes, la gestion du projet gazier Grand Tortue/Ahmeyin (GTA) qui est un modèle, ainsi que la construction du pont de Rosso, entre autres initiatives.
Le président se rendra également en République sœur de Gambie le samedi 17 avril, dans le cadre du renforcement des liens historiques et du brassage socio-culturel entre les deux pays. Cette visite s’inscrit dans la continuité de cette démarche, et le Chef de l’État envisage également de rencontrer d’autres homologues du voisinage immédiat. Il a appelé l’ensemble du gouvernement à maintenir et renforcer les relations cordiales avec les pays voisins.
LANCEMENT DES APPELS À CANDIDATURES POUR LES POSTES DE HAUTE RESPONSABILITÉ
Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a pris des mesures importantes pour assurer l’égalité des chances dans l’accès aux emplois publics en demandant au chef du Gouvernement, Ousmane Sonko, et au ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal, d’accélérer l’élaboration rapide d’un projet de loi à cet effet.
Cette initiative vise à ouvrir un appel à candidatures pour des postes de haute responsabilité tant dans le secteur public que parapublic.
D’autre part, le président de la République a appelé le Premier ministre à organiser la Journée du Dialogue national sur la Réforme et la Modernisation de la Justice le 28 mai.
Il a également insisté sur la sécurisation des données publiques et demandé au ministre du Numérique de présenter un projet de loi à ce sujet.
En outre, des réunions interministérielles sont prévues sur divers sujets tels que la préparation de la Tabaski, la préparation de l’hivernage, l’organisation de pèlerinage à la Mecque, l’organisation des examens et concours ainsi que la planification de campagne sur la production agricole.
Enfin, le président a instruit de protéger les lanceurs d’alerte en demandant l’élaboration d’un projet de loi dans ce sillage et en ordonnant des missions de contrôle annuelles dans les institutions constitutionnelles.
Du 17 au 18 avril 2024, sous la supervision du gouverneur régional Mor Talla Tine, un atelier de partage et d’échange a eu lieu pour examiner les problèmes liés au déminage et à la réinsertion des populations déplacées en raison du conflit en Casamance.
Le directeur général de l’Agence Nationale pour la Réinsertion Sociale et Économique de la Casamance (ANRAC), Ansou Sané, a exposé les besoins financiers nécessaires pour ces opérations. Selon lui, le déminage requiert 11 885 991 195 FCFA, tandis que la réinsertion/réintégration nécessite 1 018 045 000 FCFA.
Pour répondre à l’urgence de soulager la souffrance des populations déplacées cette année, l’ANRAC a fixé des priorités, notamment l’accompagnement au retour, la réinsertion économique à travers la réalisation de fermes intégrées, et la mise en place de puits équipés.
Le gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine, a exprimé sa satisfaction quant à la mise en place d’un cadre régional de suivi pour répondre aux préoccupations des acteurs. Il a souligné l’importance de renforcer la mobilisation de tous les acteurs pour assurer une mise en œuvre efficace des actions prévues, telles que le déminage, la construction d’infrastructures socio-communautaires, les activités génératrices de revenus, le dialogue communautaire et l’enregistrement des naissances.
Mor Talla Tine a assuré que l’ANRAC travaillera activement pour garantir le bon fonctionnement de ce cadre et contribuera à la mise en œuvre des recommandations établies dans son plan d’actions.
Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 17 avril 2024 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses sincères remerciements au Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou MBACKE et au Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar SY Mansour pour l’accueil chaleureux, les prières formulées à l’occasion de ses visites de courtoisie et les cadeaux de grande valeur et de haute portée symbolique le lundi 15 avril 2024, respectivement à Touba et à Tivaouane.
Le Chef de l’Etat a informé le Conseil qu’il poursuivra ses déplacements dans les autres cités et foyers religieux du Sénégal, en vue de prendre en compte d’une part, leur modernisation en termes d’infrastructures de base (voirie, eau, assainissement, électricité, téléphonie…) et d’autres part, de réaffirmer son engagement constant à améliorer la vie communautaire et religieuse pour un Sénégal juste et prospère dans la paix, la stabilité et la concorde nationale.
Le Président de la République a aussi informé le Conseil qu’il a créé à la Présidence de la République une Direction des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés de l’Enseignement Arabe (composé du Bureau des affaires religieuses et du Bureau de l’insertion des diplômés de l’enseignement arabe).
Suite à la mise en place du Gouvernement le 05 avril 2024, le Chef de l’Etat a informé que l’Inspection générale d’Etat va dresser un pré-rapport et un rapport définitif sur chaque passation de services.
En attendant, le Président de la République a demandé au Premier Ministre, en liaison avec les ministres, de faire le point sur toutes les passations de services effectuées dans les ministères et d’élaborer, avant fin avril 2024, un rapport exhaustif sur les constats et les propositions relatives à la situation sectorielle, administrative, budgétaire et financière dans chaque ministère, avant toute initiative ou action gouvernementale d’envergure.
Le Président de la République a insisté, avec le Premier Ministre, sur l’impératif, pour chaque membre du gouvernement, de suivre les procédures fondamentales de validation concernant les orientations politiques de l’action gouvernementale, ainsi que les modalités de communication indiquées à cet effet.
Le Chef de l’Etat a demandé, dès lors, au Premier Ministre de veiller en permanence au respect strict des règles de pilotage, de conception, d’exécution, de coordination et de suivi-évaluation de l’action gouvernementale et des politiques publiques en particulier.
S’agissant de la supervision et de l’évaluation des politiques et programmes publics, en cohérence avec les dispositifs institutionnels relevant des prérogatives du Premier Ministre, le Président de la République a informé le Conseil de la création à la Présidence de la République, d’un Bureau d’Intelligence et de Prospective Economique (BIPE), ainsi que d’un bureau de suivi-évaluation des projets et programmes qui va assurer le monitoring des directives présidentielles et du PROJET.
Le Président de la République a insisté sur l’urgence de finaliser le plan d’action du gouvernement avec un agenda précis de réalisation des objectifs de souveraineté dans les domaines économique, culturel, sécuritaire, alimentaire, monétaire, numérique et pharmaceutique.
Le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, de finaliser avant le 15 mai 2024, un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alerte. Dans le même sillage, il a ordonné, au-delà des audits et des missions périodiques de vérifications dans les ministères, l’organisation annuelle de missions de contrôle dans les institutions constitutionnelles.
D’ores et déjà, le Président de la République a instruit l’Inspection Générale d’Etat de mener une mission de contrôle des services de la Présidence de la République dans les meilleurs délais. Le Président de la République a notamment ordonné la publication des rapports de la Cour des Comptes, de l’Inspection générale d’Etat et de l’OFNAC des cinq (5) dernières années (2019, 2020, 2021, 2022 et 2023).
Le Chef de l’Etat est revenu sur la politique de transformation de l’Administration publique. Il a rappelé à cet effet les principes partagés du « JUB, JUBAL, JUBANTI », afin de bâtir une Administration performante au service des Sénégalais et des intérêts du Sénégal. C’est le sens de sa lettre n° 00807/PR/SP du 08 avril 2024 adressée aux fonctionnaires et agents de l’Administration du Sénégal.
Dans cet esprit, il a demandé au Premier Ministre de préparer un projet de décret relatif à l’appel à candidatures pour certaines hautes fonctions dans les secteurs public et parapublic. Le Président de la République a demandé également au Premier Ministre et au Ministre en charge de la Fonction publique de finaliser, dans les meilleurs délais, un projet de loi relatif à l’accès à la fonction publique, en vue d’assurer l’égalité des chances d’accès aux emplois et fonctions dans l’administration publique. Le Chef de l’Etat a aussi invité le Premier Ministre à préparer la tenue de la Journée du Dialogue national le 28 mai, sur le thème prioritaire de «la Réforme et la Modernisation de la Justice ».
Il a, par ailleurs, demandé au Premier Ministre et aux membres du Gouvernement de veiller à la sécurisation des données dans le secteur public, à la Présidence de la République, à la Primature et dans les Ministères en particulier. A ce sujet, le Président de la République a invité le Ministre en charge du Numérique à présenter prochainement en Conseil des Ministres, un projet de loi d’orientation sur les données et leur sécurisation conformément à la politique de promotion de la souveraineté numérique.
Abordant la question de l’accès à l’eau potable dans les centres urbains et en milieu rural, qui demeure une préoccupation majeure des populations, le Président de la République a demandé au Premier Ministre de tenir un Conseil interministériel sur le secteur hydraulique afin de lui faire des propositions urgentes visant notamment l’accélération des réalisations des projets hydrauliques (forages, châteaux d’eau, réseaux…), l’évaluation des délégations de service public de l’eau potable en milieux urbain et rural, l’évaluation du système de tarification de l’eau et l’adoption d’un grand programme national consolidé d’accès à l’eau potable.
Le Chef de l’Etat a décidé de la création d’une Autorité de Régulation du Secteur de l’Eau pour améliorer la gouvernance de l’eau au Sénégal. Le Président de la République est revenu sur la situation académique, budgétaire, financière et sociale dans les universités du Sénégal qui, souligne-t-il, appelle à un suivi soutenu de la part du Gouvernement.
Le Chef de l’Etat a demandé à ce sujet au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de faire, en rapport avec la Conférence des Recteurs, la situation 3 globale dans les universités publiques et de proposer un plan de relance des activités académiques et de gestion des urgences sociales dans l’Enseignement supérieur. Le Président de la République a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de procéder à un audit rapide du contrat d’affermage entre l’Etat du Sénégal (SONES) et SEN’EAU et du contrat de performances Etat-SONES-SEN’EAU, d’engager l’évaluation des Partenariats Publics Privés (PPP) et de l’ensemble des contrats de délégation de service public de l’eau potable en milieux urbain et rural avec un ciblage spécial sur les projets de dessalement des Mamelles et de la Grande Côte développés par la SONES avec la JICA et ACWA POWER.
Le Chef de l’Etat a demandé au Ministre des Pêches et des Infrastructures Maritimes et Portuaires de faire le point sur le dossier de la concession des chantiers navals de DakarNave, l’évaluation de ses activités et des mesures prises par l’Etat avant la fin de la concession prévue en juin 2024, l’édification du Port multifonction de Ndayane avec DPWorld et de procéder à la revue de tous les projets et contrats dans le secteur maritime et portuaire.
Le Président de la République a demandé, en ce sens, la tenue d’un conseil interministériel spécial sur les infrastructures maritimes et portuaires. Au titre de son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat a informé le Conseil qu’il effectuera sa première visite, hors du Sénégal en République Islamique sœur de Mauritanie, le jeudi 18 avril 2024 avant de se rendre en République sœur de Gambie le samedi 20 avril 2024.
Avec ces visites, le Président de la République entend s’inscrire dans la continuité du renforcement des liens historiques de bon voisinage et de brassage socio-culturel entre ces pays et le Sénégal. En outre, le Chef de l’Etat a fait part au Conseil qu’il envisage de rendre visite à ses autres homologues du voisinage immédiat. Il a, enfin, saisi l’occasion pour engager l’ensemble du Gouvernement à veiller particulièrement au maintien et au renforcement des relations cordiales que notre pays entretient avec ses voisins.
Dans sa communication, le Premier Ministre a fait part au Président de la République de la démarche d’élaboration du plan d’action du Gouvernement. Pour ce faire, chaque ministère devra lui soumettre sous huitaine un plan sectoriel.
Conformément aux instructions du Chef de l’Etat, le Premier Ministre a annoncé la tenue d’un séminaire gouvernemental les 27 et 28 avril 2024. Le Premier Ministre a enfin informé de la tenue prochaine des réunions interministérielles suivantes :
– un Conseil interministériel consacré à la préparation de la Tabaski 2024 ;
– un Conseil interministériel consacré à la campagne de production agricole 2024 ;
– un Conseil interministériel consacré à la préparation de l’hivernage ;
– un Conseil interministériel consacré à la préparation des examens et concours ;
– une réunion interministérielle de suivi des engagements du Gouvernement dans le cadre de la préparation du pèlerinage à la Mecque, édition 2024.
Enfin, le Ministre du Travail de l’Emploi et des Relations avec les Institutions a fait une communication sur les préparatifs de la fête du travail 2024.
Fait à Dakar, le 17 avril 2024 Le Ministre de la Formation Professionnelle,
Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE
Dans un geste visant à apaiser les tensions politiques, le président sénégalais Macky Sall a pris la décision d’abroger le décret de dissolution du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail et l’éthique (Pastef). Cette mesure intervient seulement trois jours après l’élection du nouveau président Bassirou Diomaye Faye.
Le décret présidentiel, codifié 2024-830, a été signé dans le cadre d’une démarche visant à renforcer la cohésion nationale et à instaurer un climat de calme dans le pays. Selon le rapport de présentation du décret, cette décision s’inscrit dans une volonté de favoriser l’apaisement du climat politique et social.
Il convient de noter que les circonstances ayant conduit à la dissolution du Pastef ont été prises en compte dans la loi d’amnistie adoptée le 13 mars 2024. Cette loi a permis de réexaminer les mesures prises à l’encontre du parti d’Ousmane Sonko, notamment la dissolution prononcée par décret en date du 31 juillet 2023.
À l’époque, le Pastef avait été dissous pour « méconnaissance de ses obligations » en vertu de la Constitution et des lois régissant les partis politiques. Cette décision avait été prise après l’inculpation et la détention du leader du Pastef, suite à des accusations d' »appels à l’insurrection et complot ».
L’abrogation du décret de dissolution du Pastef représente un pas significatif vers la réconciliation politique au Sénégal. Elle reflète également la volonté du gouvernement de favoriser un dialogue constructif entre les différentes forces politiques du pays.
La nécessité de restaurer les lettres de noblesse du journalisme
Je me permets cette incursion épistolaire dans votre salon comme vous l’avez fait dans les bureaux et lieux de travail de tous les fonctionnaires au lendemain de la fête de Korité pour les exhorter au travail, au «Jub, Jubal, jubanti». Vous avez décliné des valeurs et une vision. Même si cette missive est directement adressée aux fonctionnaires et agents de l’administration, il faut reconnaitre que le contenu est destiné à tous les citoyens de manière globale. En effet, chacun de nous doit en faire un viatique pour placer le Sénégal dans les rampes de l’émergence voire du développement. C’est dans l’ordre du possible parce que nous disposons de tous les atouts pour aspirer au mieux-être comme les autres pays. Nous avons des terres arables, de l’eau, de la mer, des ressources minières, une bonne matière grise et enfin de solides et grandes institutions. Jusque-là, vous ainsi que votre Premier ministre, Ousmane Sonko ne cessent de poser des actes rassurants allant dans ce sens. Si cette tendance est maintenue avec une impulsion constante du gouvernement et de ses démembrements d’ici cinq ans, tous les signaux seront au vert pour amorcer véritablement l’émergence. Avec le génie sénégalais, rien n’est impossible. Il faut de la transparence, une bonne organisation et des réformes en profondeur pour y arriver. Toutes les nominations devront être adossées à un contrat de performance à évaluer de manière périodique. Ce contrat devra être déterminé par la feuille de route que tout postulant ou prétendant devra déposer en même temps que son CV en plus du cahier de charges que le gouvernement impute à chacune de ses entités.
Excellence Monsieur le Président de la République,
J’en viens à une préoccupation majeure. Je n’ai pas besoin de vous rappeler l’importance des médias dans une société. Quelles que soient les divergences et différences de point de vue sur ce secteur transversal, il faut, dans ce domaine, des lignes directrices fortes capables de porter votre Projet et de le mener à bon port. Tout n’est pas pourri, il y a de quoi nourrir de l’espoir car, figurez-vous, ce sont les acteurs des médias eux-mêmes, qui ont initié des Assises nationales dont le processus a démarré depuis octobre 2022. Ces États généraux ont permis d’esquisser des solutions structurelles et d’envergure en rapport avec les divers maux de l’environnement médiatique. La détermination des acteurs a toujours guidé le pouvoir d’alors dans les actes consolidants posés jusqu’ici. Le Code de la presse, le CORED, la nouvelle Convention collective nationale du secteur de la presse, le Fonds d’appui et de Développement de la presse (FADP), la Commission de la Carte nationale de Presse en sont des preuves encourageantes. Ces acquis ont été obtenus dans le cadre de la synergie Coordination des Associations de Presse (CAP) qui regroupe les organisations professionnelles faitières des médias depuis début 2016.
Dans votre ferme volonté d’ériger la transparence, la reddition des comptes et combattre la corruption sous toutes ses formes et à toutes les sphères, vous semblez miser beaucoup sur les lanceurs d’alerte. Je n’ai pas bien perçu dans vos différents messages, depuis votre élection, le rôle des médias dans cette noble et salutaire volonté. Or de tout temps, les médias, à l’instar des Forces de défense de sécurité (FDS), de la Justice, ont toujours été la première colonne de ce combat. De 2015 à 2024, il y avait une chape de plomb sur les médias. Si certains ont ployé d’autres ont tenu la dragée haute et ont travaillé individuellement ou avec des consortiums africains ou internationaux pour enquêter, traiter et faire éclater des scandales au grand jour. C’est le cas de la cargaison d’armes d’un coût de 45 milliards venant des USA, les affaires Pétro TIM, Tulow oil, des Oryx et des armements du ministère de l’Environnement, entre autres.
C’est pour vous dire que s’il y a des garanties avec une bonne et transparente coopération, les médias peuvent faire un travail irréprochable et de façon professionnelle dans la lutte pour la reddition des comptes.
En effet, le journalisme reste un métier codifié avec des textes et techniques millénaires qui se sont adaptés au temps avec des mises à jour régulières sur le plan des pratiques, d’où les nouveaux médias. A travers le journalisme d’investigation, la presse dispose des moyens légaux pour faire la lumière sur les cas de détournement, de malversation, de concussion, et de corruption. Une parfaite articulation devra être trouvée entre les membres de l’administration, les lanceurs d’alerte et organisations de la société civile pour débusquer et faire la lumière sur tous les actes de mal gouvernance commis dans ce pays.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Le mal de la presse n’est pas propre audit secteur. Le Sénégal est un grand corps malade. Des membres et des organes nobles et importants sont gangrénés. La prophylaxie devra être minutieuse et exhaustive. Mais, elle devra surtout être menée par les acteurs respectifs en collaboration avec tous les profils utiles et déterminés. Nous de la presse, avons proposé des traitements qui constituent une bonne base à enrichir et à appliquer au bénéfice de toutes les composantes de la société sénégalaise.
En vous souhaitant, une belle réussite qui passe par l’atteinte de vos objectifs, je vous prie, Excellence Monsieur le Président de la République, d’agréer l’expression de ma haute et respectueuse considération.
Ibrahima Lissa FAYE Journaliste – bloggeur Directeur de publication de PressAfrik ilf@pressafrik.com