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Tensions régionales : Washington sanctionne un haut responsable rwandais pour son soutien au M23

Les États-Unis ont annoncé, jeudi, des sanctions financières contre James Kabarebe, ancien ministre rwandais de la Défense et actuel ministre chargé de l’Intégration régionale. Washington l’accuse d’avoir “orchestré le soutien” de l’armée rwandaise au groupe armé M23, qui sème le chaos dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

James Kabarebe est une figure militaire et politique influente en Afrique centrale. Ancien chef des forces rwandaises en RDC entre 1996 et 1998, il a dirigé le ministère de la Défense de 2010 à 2018 avant de devenir conseiller à la sécurité du président Paul Kagame. Selon le département américain du Trésor, il joue “un rôle essentiel dans les conflits en RDC depuis trois décennies”.

Washington lui reproche d’avoir facilité le soutien de l’armée rwandaise (RDF) au Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion majoritairement tutsi qui, avec l’appui présumé de Kigali, s’est emparée de vastes territoires dans l’est congolais depuis 2021.

Le M23 a récemment mené une offensive éclair, s’emparant de Goma (Nord-Kivu) fin janvier, avant d’avancer vers Bukavu (Sud-Kivu), tombée dimanche. Cette progression alarmante accentue les tensions entre Kinshasa et Kigali, accusé par la RDC et plusieurs rapports onusiens de soutenir activement cette rébellion.

Les États-Unis exigent que le Rwanda cesse son appui au M23 et “respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC”, selon un communiqué du département d’État.

En plus de James Kabarebe, Washington a sanctionné Lawrence Kanyuka, porte-parole politique du M23, qui détient des entreprises enregistrées au Royaume-Uni et en France. Ces sanctions entraînent :

• Le gel des avoirs des individus et entreprises visés aux États-Unis.

• L’interdiction pour les citoyens et entreprises américaines de commercer avec eux.

• Un impact sur leurs transactions internationales, notamment en dollars, au risque de tomber sous juridiction américaine.

Ces mesures pourraient compliquer encore davantage la situation sécuritaire et diplomatique déjà tendue entre la RDC et le Rwanda. Kinshasa, qui réclame depuis longtemps des sanctions contre Kigali, pourrait y voir un signal fort en faveur de sa souveraineté. De son côté, le Rwanda risque d’accentuer sa position défensive face aux pressions internationales.


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