Suivez-nous

Politique

Tidjane Thiam reconduit à la tête du PDCI dans un climat politique sous tension en Côte d’Ivoire

Dans un contexte politique électrique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principale formation de l’opposition, a réélu ce mercredi Tidjane Thiam à sa présidence, lors d’un congrès exceptionnel tenu deux jours après sa démission stratégique. Seul candidat en lice, l’ancien patron du Crédit Suisse a été reconduit à la tête d’un parti qu’il dirige officiellement depuis décembre 2023. Une manœuvre assumée visant à parer à une éventuelle invalidation judiciaire de sa précédente élection.

En toile de fond, une procédure en cours, intentée par une militante du parti, met en cause la nationalité ivoirienne de Thiam au moment de son élection initiale. Selon elle, celui-ci ne serait devenu pleinement ivoirien qu’en mars 2025, après avoir renoncé à sa nationalité française. Une audience cruciale est d’ailleurs prévue ce jeudi pour trancher sur cette affaire, qui pourrait fragiliser la légitimité institutionnelle de son mandat, malgré son nouveau couronnement partisan.

Pour ses partisans, cette réélection constitue une clarification bienvenue. Elle permettrait de refermer une séquence polémique et d’affirmer le leadership de Thiam sur un PDCI en quête de renouveau. Toutefois, cette légitimation interne n’efface pas l’obstacle majeur auquel il fait face : son exclusion des listes électorales nationales.

Fin avril, la justice ivoirienne a confirmé que Tidjane Thiam avait perdu sa nationalité ivoirienne en 1987 en acquérant celle de la France, en vertu de l’article 48 du code de la nationalité. Par conséquent, il ne pourra pas se présenter à la présidentielle du 25 octobre 2025, faute d’inscription sur les listes électorales. Aucun recours n’est pour l’instant envisageable, la révision des listes n’étant pas programmée.

Thiam n’est pas seul dans cette impasse. Trois autres figures majeures de l’opposition – Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro – sont elles aussi écartées de la course présidentielle en raison de condamnations judiciaires. Une situation qui inquiète quant à la pluralité du prochain scrutin.

Le gouvernement, pour sa part, rejette toute accusation de manœuvre politique, assurant respecter scrupuleusement l’indépendance de la justice. En attendant, l’incertitude demeure autour d’Alassane Ouattara. À 83 ans, le président sortant entretient le flou, déclarant simplement être “désireux de continuer à servir son pays”, sans officialiser sa candidature.


En savoir plus sur LE DAKAROIS

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Cliquez pour commenter

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité

Facebook

BUZZ

À voir

Plus dans Politique

En savoir plus sur LE DAKAROIS

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture