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Universités privées : Le ministre Abdourahmane Diouf sonne la fin du désordre

L’enseignement supérieur privé au Sénégal est dans le viseur du gouvernement. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Docteur Abdourahmane Diouf, a annoncé une réforme en profondeur pour assainir le secteur des universités privées. Lors de son passage dans l’émission Point de Vue sur la RTS, ce dimanche 30 mars 2025, il a dénoncé des dysfonctionnements graves et affirmé sa volonté de mettre de l’ordre.

L’intervention du ministre a mis en lumière une situation alarmante :

« Sur les 298 universités privées existant au Sénégal, au moins une centaine ne remplissent pas les conditions d’agrément, d’habilitation et d’accréditation. Pourtant, des étudiants pris en charge par l’État y ont été affectés par le passé. »

Autrement dit, un tiers des universités privées du pays ne répondent pas aux exigences minimales en matière d’enseignement supérieur. Ce constat est d’autant plus préoccupant que ces établissements continuent à délivrer des diplômes, alors même qu’ils ne sont pas reconnus officiellement.

Le ministre a dénoncé des cas où des étudiants, après avoir payé leurs études et obtenu leurs diplômes, découvrent sur le marché du travail que ces derniers ne sont pas valides. Une situation inacceptable, selon lui, qui doit cesser immédiatement.

Conscient des enjeux sociaux et économiques liés à cette réforme, Abdourahmane Diouf veut privilégier le dialogue avant de prendre des mesures drastiques :

« L’approche de l’État n’est pas celle du gendarme qui ferme tout. Nous allons tendre la main, envoyer des mises en demeure, discuter avec les établissements concernés. Mais à la fin, nous devons avoir un enseignement privé assaini. »

L’objectif est clair : garantir que les diplômes délivrés par les universités privées aient la même reconnaissance que ceux des universités publiques.

Pour mener cette réforme, le ministère travaille en étroite collaboration avec l’Autorité nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur (ANAQSUP). Un travail d’audit a déjà été engagé pour identifier les établissements non conformes et établir une feuille de route pour la restructuration du secteur.

« Des rapports ont été établis et serviront de base aux prochaines décisions du gouvernement. Si nous ne mettons pas de l’ordre, nous continuerons à produire des diplômes sans valeur. Il est impératif d’agir maintenant. »

Avec cette annonce, le ministre Abdourahmane Diouf envoie un signal fort : l’enseignement supérieur privé ne peut plus être un secteur sans contrôle ni régulation. Cette réforme devrait redonner de la crédibilité aux diplômes et garantir aux étudiants un avenir professionnel plus serein.

Reste à voir comment les universités concernées vont réagir et si les mesures annoncées seront suivies d’effets concrets. En attendant, le ministère affiche une détermination sans faille : le désordre ne sera plus toléré.


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