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Santé

Vers une alimentation saine : une priorité pour contrer les maladies non-transmissibles au Sénégal

Face à l’augmentation alarmante des maladies non-transmissibles (MNT) telles que le diabète et l’hypertension artérielle au Sénégal, les experts en nutrition tirent la sonnette d’alarme. Cette tendance s’inscrit dans un contexte mondial où la malnutrition persiste sous ses deux formes : la sous-alimentation et les excès alimentaires. Lors d’un symposium organisé par le Programme alimentaire mondial (PAM) en collaboration avec l’Association de nutrition et d’alimentation du Sénégal (ANAS), le professeur Adama Diouf a insisté sur l’urgence d’instaurer des systèmes alimentaires durables.

« L’approche alimentaire est une solution durable pour garantir un régime alimentaire sain et prévenir ces maladies », a déclaré le professeur Diouf, secrétaire générale de l’ANAS. Elle souligne que les choix alimentaires des populations sont fortement influencés par leur environnement alimentaire, souvent saturé de produits malsains riches en sel, en sucre, en matières grasses et en additifs.

Ces aliments, omniprésents dans les circuits de distribution, contribuent à la montée des maladies chroniques. Selon le professeur, il est impératif de transformer les systèmes alimentaires pour instaurer des environnements favorables à une alimentation équilibrée, diversifiée et accessible à tous.

Pour répondre aux défis actuels, l’ANAS et le PAM s’engagent à promouvoir les produits locaux, sains et nutritifs. Le professeur Diouf insiste sur l’importance de soutenir les entrepreneurs locaux pour rendre ces aliments plus accessibles et abordables :
« Le potentiel est là, mais il faut lever les barrières d’accessibilité. Les populations ne peuvent pas toujours trouver ou acheter ces produits dans leur environnement immédiat. »

En plus de garantir une alimentation saine, la valorisation des produits locaux renforce les économies rurales et préserve les traditions culinaires. Les solutions durables proposées incluent la sensibilisation des populations aux bienfaits des produits locaux et le développement de circuits de distribution adaptés.

Depuis le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires en 2021, les gouvernements ont réaffirmé leur engagement pour transformer les systèmes alimentaires. Selon le professeur Diouf, ce changement passe par :

  • La mise en place de politiques incitatives pour encourager la production et la consommation de produits locaux.
  • La réduction de l’accès aux produits alimentaires malsains.
  • La sensibilisation accrue sur les risques liés à une alimentation déséquilibrée.

Au-delà de la question alimentaire, les MNT pèsent lourdement sur les systèmes de santé. La prévention par une alimentation saine représente une stratégie essentielle pour réduire cette charge. Toutefois, pour réussir, cette approche nécessite une synergie entre les autorités publiques, les organisations internationales, les acteurs locaux et les populations.

En conclusion, garantir une alimentation saine et accessible au Sénégal est un défi majeur mais réalisable. La collaboration entre institutions telles que l’ANAS et le PAM ouvre la voie à des solutions concrètes pour transformer les systèmes alimentaires, protéger la santé des populations et promouvoir le développement économique durable.


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