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Violents affrontements à Karang : les jeunes jakartamen dénoncent une bavure des forces de l’ordre

Depuis mercredi, la commune de Karang, dans la région de Fatick, est le théâtre de violents affrontements entre les conducteurs de motos Jakarta — communément appelés jakartamen — et les forces de l’ordre. À l’origine de cette vive tension : l’interpellation musclée d’un conducteur de moto par un gendarme en civil, dans des circonstances jugées abusives par les témoins et les jeunes de la localité.

Selon les informations de L’Observateur, tout aurait commencé par l’interpellation d’un certain Ismaïla Ndour, conducteur de moto-Jakarta, soupçonné à tort d’être lié à un grave accident impliquant un autre conducteur de moto ayant pris la fuite après avoir percuté une vieille dame. Alors qu’il affirmait ne rien savoir de l’affaire, Ismaïla Ndour aurait subi des insultes et des violences verbales de la part du gendarme, qui aurait ensuite tenté de le contraindre à monter dans un véhicule avec sa moto.

Ce comportement, perçu comme une humiliation et une injustice, a immédiatement déclenché la colère d’autres conducteurs présents. L’altercation a dégénéré, nécessitant l’intervention des éléments de la Brigade de gendarmerie de Karang, bientôt rejoints par des renforts. Des grenades lacrymogènes ont été utilisées pour disperser les manifestants, qui ont riposté par des jets de pierres. Les affrontements ont duré une grande partie de la nuit, plongeant la commune dans un climat de tension extrême.

Au terme de ces violents heurts, plusieurs jeunes, notamment des conducteurs de moto, ont été arrêtés par les forces de l’ordre. Parmi eux, Sékou Ndour, président de l’Association des conducteurs de moto-Jakarta de Karang. Ce dernier, dans un souci d’apaisement, s’était rendu de lui-même à la brigade pour entamer une médiation, mais a été interpellé à son tour, alimentant davantage la colère des manifestants.

Dès le lendemain matin, la population — en particulier les jeunes — est descendue en masse dans les rues de Karang pour exiger la libération immédiate de leurs camarades. Ils dénoncent une bavure manifeste et un abus de pouvoir de la part des forces de sécurité. Le climat est resté tendu dans toute la ville, au point que des renforts ont dû être dépêchés depuis Kaolack pour tenter de rétablir l’ordre.

Selon les dernières informations relayées par L’Observateur, Sékou Ndour ainsi que certains des jeunes arrêtés ont été relâchés dans l’après-midi d’hier. Toutefois, plusieurs autres restent toujours détenus dans les locaux de la gendarmerie. Une situation qui continue d’alimenter l’indignation de la population locale, déterminée à obtenir justice pour ce qu’elle considère comme une énième illustration de la brutalité policière contre les jeunes.


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