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Ziguinchor : Le ministre des Transports annonce la construction d’un pont sur le fleuve Casamance reliant Tobor

Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, a effectué une visite de travail de deux jours (11 et 12 février 2025) dans la région de Ziguinchor. À cette occasion, il s’est rendu sur l’axe Sénoba-Mpack pour évaluer l’avancement des travaux routiers, avant de présider, ce mardi 12 février 2025, un Comité régional de développement (CRD) consacré aux projets et programmes d’infrastructures de transport en Casamance.

Le ministre a assuré que les travaux de la route reliant Sénoba, Ziguinchor et Mpack seront achevés et officiellement ouverts à la circulation avant la fin de l’année 2025.

“Il est prévu de livrer ces travaux au cours de cette année. Nous maintenons l’objectif de mettre cet ouvrage à la disposition des populations avant la fin de l’année 2025”, a-t-il déclaré lors de sa visite du chantier, en présence du gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine.

Le ministre a également précisé que la route est déjà accessible à la circulation, mais que des travaux connexes sont en cours, notamment la construction de murs de clôture pour des écoles et des postes de santé situés à proximité.

“Les entreprises chargées des travaux font des efforts. Elles poursuivent leurs activités malgré quelques arriérés de paiement de la part de l’État”, a-t-il reconnu.

Dans le cadre du développement du pôle Sud, le gouvernement prévoit d’intensifier le réseau routier en Casamance, avec la construction et la réhabilitation de plusieurs axes d’ici 2026.

“Nous allons procéder à la pose de la première pierre du deuxième pont de Ziguinchor au courant de cette année”, a annoncé le ministre lors du CRD.

Ce futur pont, qui reliera Tobor à Ziguinchor, devrait permettre d’améliorer la mobilité dans la région et d’accélérer le développement économique en facilitant les échanges commerciaux.

Le ministre a rappelé que la densité routière dans la région de Ziguinchor reste faible, avec seulement cinq kilomètres de routes pour 100 kilomètres carrés. Ce déficit infrastructurel crée un déséquilibre persistant dans l’aménagement du territoire.

“Ces projets structurants vont renforcer la connectivité entre les pôles économiques et améliorer l’accessibilité des localités les plus enclavées. Le désenclavement joue un rôle fondamental dans le développement”, a-t-il souligné.

Le gouverneur Mor Talla Tine a salué la tenue de ce CRD axé sur la mobilité et le développement des infrastructures.

“Tout ne peut pas être fait immédiatement, mais il est essentiel de rappeler que Ziguinchor possède un fort potentiel en matière de transport, avec des voies maritime, aérienne et terrestre”, a-t-il déclaré.

Les présentations faites lors du CRD ont mis en évidence la vétusté de plusieurs axes routiers de la région, malgré des travaux en cours sur certains d’entre eux, comme :

• La RN4 (route nationale numéro 4), en réhabilitation ;

• La boucle des Kalounayes et celle de Blouf, récemment refaites ;

• L’axe Ziguinchor-Cap Skirring (RN6), qui nécessite des travaux de rénovation ;

• Les axes Diouloulou-Kafountine-Séléty (RN5), Oussouye-Mlomp-Élinkine et Kandialou-Karthiack-Bignona-Sindian-Djibidione, qui restent très dégradés.

Avec 1 092 kilomètres de routes, la région de Ziguinchor dispose encore d’une infrastructure jugée insuffisante par de nombreux élus locaux. Ces derniers ont profité de la rencontre pour interpeller les autorités sur l’urgence d’améliorer le réseau routier.

En réponse, Mamadou Ndao, directeur général de l’Agéroute (Agence des travaux et de gestion des routes), a assuré que des actions concrètes seront mises en œuvre.

“La construction et la réhabilitation des routes se feront dans le but d’améliorer la connectivité entre les centres urbains et les localités rurales”, a-t-il affirmé.

Situé à 8 km de Ziguinchor, Tobor est un village de la commune de Niamone, dans le département de Ziguinchor. Sa position stratégique en fait un site idéal pour le nouveau pont sur le fleuve Casamance, qui contribuera à désenclaver la région et à faciliter le transport des biens et des personnes.

Avec ces projets d’infrastructures, le gouvernement affiche sa volonté de renforcer l’intégration de la Casamance au reste du pays. Reste à voir si les délais seront respectés et si les financements seront mobilisés à temps pour garantir la réussite de ces chantiers.

Alexis SAGNA


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