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Rejet du Projet de Loi Constitutionnelle : L’Assemblée Nationale Bloque la Suppression du HCCT et du CESE

L’Assemblée nationale du Sénégal a fait un pas en arrière dans la réforme constitutionnelle, lundi dernier, en rejetant le projet de loi proposé par le nouveau régime. Cette loi visait à dissoudre deux institutions majeures de la République sénégalaise : le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE). Ce rejet constitue un revers notable pour le gouvernement, qui avait fait de cette réforme l’une de ses promesses phares.

Avec 83 voix contre 80, les membres du parlement affiliés à la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) ont échoué à obtenir l’approbation nécessaire pour cette révision constitutionnelle. Face à eux, les députés de l’opposition, principalement regroupés sous la bannière de Yewwi Askan Wi, ont résisté fermement, démontrant une opposition solide et unifiée.

Le nouveau régime, qui avait promis de rationaliser les institutions du pays en supprimant ce qu’il considérait comme des structures redondantes et coûteuses, voit son ambition freinée par ce vote. La suppression du HCCT et du CESE visait non seulement à alléger la machine administrative, mais aussi à réduire les dépenses publiques, en canalisant les ressources vers des secteurs jugés prioritaires.

Cependant, cette volonté de réforme s’est heurtée à une réalité politique complexe. Le rejet de ce projet de loi montre les limites du pouvoir exécutif face à un parlement où les équilibres politiques restent précaires. Bien que la coalition au pouvoir ait une majorité relative, celle-ci ne suffit pas toujours à faire passer des réformes aussi structurantes.

Le Haut Conseil des Collectivités Territoriales, créé pour renforcer la décentralisation et favoriser le développement local, ainsi que le Conseil Économique, Social et Environnemental, destiné à fournir des avis sur les politiques publiques, sont des organes consultatifs qui jouent un rôle important dans la gouvernance du Sénégal. Leur suppression aurait entraîné une réorganisation majeure de ces fonctions, suscitant des débats sur l’efficacité et la pertinence de telles institutions dans le contexte actuel.

Les partisans de la réforme arguent que ces institutions n’ont pas produit les résultats escomptés et représentent une charge budgétaire excessive. À l’inverse, leurs détracteurs estiment que leur disparition priverait le pays d’outils essentiels à la démocratie participative et au développement harmonieux des territoires.

Le rejet de ce projet de loi est perçu comme une défaite politique pour le gouvernement, qui devra désormais revoir sa stratégie pour réaliser ses réformes. Cette situation pourrait conduire à une reconfiguration des alliances au sein de l’Assemblée nationale, où chaque voix compte dans les décisions cruciales.

Alors que le nouveau régime tente de consolider son pouvoir, cette impasse pourrait bien marquer le début d’une série de confrontations politiques sur les réformes à venir. Les Sénégalais attendent désormais de voir quelles seront les prochaines étapes de cette bataille législative, qui pourrait redéfinir l’avenir de la gouvernance dans le pays.


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