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Justice

Accusations infondées : deux destins brisés par des injustices

Dans une société où les fausses accusations de viol deviennent une arme de manipulation, les cas d’Amadou Mbaye et de Fallou révèlent l’impact dévastateur de telles calomnies sur des vies innocentes. Ces affaires appellent à une réforme urgente du système judiciaire et à un renforcement des contrôles sur les preuves médicales.

Amadou Mbaye, surnommé Eumeu, âgé de 21 ans, est en prison depuis 2023 à cause d’une accusation mensongère de viol portée par sa tante maternelle. Selon les informations rapportées par « Stop agression Sénégal », cette dernière aurait orchestré cette machination pour obtenir des visas pour ses deux filles. Elle aurait sollicité un médecin complice pour produire un faux certificat médical attestant d’un viol, tandis que les cousines d’Amadou ont été contraintes de corroborer ces accusations sous la pression de leur mère.

Le jeune homme a été brutalement arrêté à son école, ce qui l’a empêché de passer son baccalauréat. Depuis son incarcération, sa famille, démunie financièrement, a tout sacrifié pour prouver son innocence. Pire encore, l’avocat désigné pour défendre Amadou aurait négligé de s’investir pleinement dans cette affaire.

Un espoir demeure cependant, avec le procès prévu pour le 4 février 2025. Pour cette audience cruciale, des fonds sont nécessaires afin de convoquer les témoins et couvrir les frais judiciaires. La famille espère que cette opportunité permettra de dévoiler la vérité et de tenir la tante et ses complices responsables de leurs actes.

Fallou, un jeune homme orphelin, est lui aussi victime d’une accusation de viol montée de toutes pièces. En 2020, sa belle-mère a utilisé un faux certificat médical pour l’accuser d’avoir agressé sexuellement sa demi-sœur. Malgré l’absence de preuves solides, Fallou a été condamné à 15 ans de prison, dont il a déjà purgé cinq.

Cette condamnation repose sur des accusations orchestrées par sa belle-mère pour des raisons personnelles encore non élucidées. Face à cette injustice, les habitants de son quartier ont décidé de se mobiliser pour dénoncer cette condamnation et financer la défense du jeune homme. Grâce à leur soutien, deux avocats ont été engagés pour rouvrir le dossier, tandis qu’une campagne médiatique est en cours pour sensibiliser l’opinion publique et attirer l’attention sur cette affaire.

Dans ces deux affaires, un élément clé a joué un rôle déterminant dans les condamnations injustes : les certificats médicaux. Ces documents, supposés être des preuves fiables, ont été falsifiés par des médecins complices, faussant ainsi le processus judiciaire.

Les médecins impliqués dans ces falsifications portent une lourde responsabilité. Ils sont censés mener des examens rigoureux avant de produire un rapport médical, collaborer avec la justice en toute impartialité et s’abstenir de toute complaisance envers des plaignants mal intentionnés. De tels manquements détruisent des vies et compromettent la crédibilité du système judiciaire.

Ces cas révèlent des failles profondes dans le système judiciaire et médical sénégalais. La vérification des preuves doit être renforcée, notamment par des contrôles rigoureux sur les certificats médicaux. Les auteurs de fausses accusations et leurs complices doivent être sévèrement sanctionnés, tandis que les accusés doivent bénéficier d’une défense compétente et équitable.


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