Suivez-nous

Justice

Affaire Ismaila Madior Fall : les accusateurs remis en liberté sous contrôle judiciaire, l’enquête se poursuit

Ismaila Madior Fall : Nouveau directeur de cabinet de Macky Sall

L’affaire de corruption présumée impliquant l’ancien ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, connaît un nouveau tournant avec la libération sous contrôle judiciaire des deux principaux accusateurs. Il s’agit de Cheikh Guèye, gérant de la société Technologie Consulting Service (TCS), et de Mohamed Anas El Bachir Wane, ancien directeur des constructions au ministère de la Justice.

Selon les informations relayées par le quotidien Les Échos dans sa parution de ce mardi, les deux hommes, inculpés et placés sous mandat de dépôt depuis le 19 mai dernier, ont été remis en liberté. Toutefois, ils demeurent sous contrôle judiciaire strict, assorti du port obligatoire d’un bracelet électronique, signe que la justice reste prudente dans le traitement de ce dossier explosif.

L’affaire remonte à plusieurs mois et concerne une série d’accusations graves liées à la gestion d’un projet foncier autour du Palais de Justice de Pikine-Guédiawaye. Cheikh Guèye avait publiquement mis en cause Ismaila Madior Fall, l’accusant d’avoir été impliqué dans un montage frauduleux destiné à détourner des deniers publics à travers des surfacturations et des transactions foncières douteuses.

À la suite de ces révélations, une enquête a été ouverte, et les investigations ont conduit à l’inculpation de Cheikh Guèye et de Mohamed Anas El Bachir Wane. Les charges qui pèsent contre eux sont lourdes : association de malfaiteurs, détournement de fonds publics, faux et usage de faux, ainsi que corruption. Leur mise en détention provisoire avait suscité de nombreuses réactions, certains y voyant une tentative de faire taire des lanceurs d’alerte, d’autres estimant que la justice devait faire la lumière sur l’ensemble du dossier, quel qu’en soit le coût politique.

La décision de les placer sous contrôle judiciaire relance le débat. Elle indique que les juges d’instruction souhaitent poursuivre les investigations dans un climat apaisé, tout en gardant un œil sur les principaux protagonistes de l’affaire. La présence du bracelet électronique témoigne de la sensibilité du dossier et des risques d’entrave à la procédure.

De son côté, Ismaila Madior Fall, qui n’a pas été formellement inculpé, continue de nier toute implication dans une quelconque affaire de corruption. L’ancien garde des Sceaux, aujourd’hui en retrait de la scène politique, n’a jusque-là pas été entendu par la justice dans le cadre de cette procédure.

Alors que l’opinion publique suit l’affaire de près, notamment en raison du profil des personnalités concernées et des implications potentielles pour la gouvernance publique, les prochaines semaines seront décisives pour l’avenir judiciaire des deux accusateurs et pour l’éventuelle mise en cause d’autres responsables.

Ce dossier, qui touche le cœur même du système judiciaire, soulève une nouvelle fois la question de la transparence dans la gestion des marchés publics et de la reddition des comptes dans les sphères de décision.


En savoir plus sur LE DAKAROIS

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Cliquez pour commenter

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité
Publicité

Facebook

BUZZ

À voir

Plus dans Justice

En savoir plus sur LE DAKAROIS

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture