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Affaire Jérôme Bandiaky : Les révélations de Me Djiby Diallo sur une enquête controversée

Ce vendredi, lors d’une conférence de presse, Me Djiby Diallo, avocat à la cour, est revenu sur les circonstances entourant l’arrestation de son client, Jérôme Bandiaky, alias « Sniper », dans une affaire qui, selon lui, soulève de nombreuses zones d’ombre. L’avocat a notamment dénoncé la manière dont l’enquête a été menée, qualifiant les événements d’« extraordinaires et scandaleux ».

D’après Me Diallo, la perquisition au domicile de Bandiaky ne reposait ni sur une plainte, ni sur une infraction constatée. Le procès-verbal de la police indique simplement qu’elle a agi « sur instruction de l’autorité », sans préciser de quelle autorité il s’agissait. « Cette descente musclée chez Jérôme est inacceptable », a-t-il déclaré, soulignant que son client n’était même pas présent à son domicile lors de l’opération. Jérôme Bandiaky, bien que surpris par cette intrusion, s’est finalement rendu de manière pacifique à la police.

Lors de la perquisition, la police a saisi un sac contenant une somme de 1,4 million de francs CFA ainsi que des équipements de gardiennage. Me Diallo a tenu à rappeler que Bandiaky est le propriétaire d’une société de sécurité agréée, ce qui justifie, selon lui, la présence de ce matériel. L’avocat a fermement défendu la légalité de la détention de ces objets, déplorant que ces éléments aient été retenus contre son client.

Un autre point central de l’affaire concerne l’accusation d’usurpation de fonction. Jérôme Bandiaky aurait, selon ses détracteurs, obtenu de manière irrégulière un passeport diplomatique. Me Diallo a précisé que son client était chargé de la sécurité de personnalités politiques, notamment de l’ancien Premier ministre Mimi Touré et de l’ancien président Macky Sall, ce qui expliquerait son statut d’« agent administratif ». L’avocat a critiqué l’absence d’audition des autorités ayant délivré ce passeport, estimant que cela aurait dû faire l’objet d’une enquête approfondie avant toute accusation.

L’enquête a également conduit à la découverte de deux armes – une d’alarme et un calibre 22 – chez Jérôme Bandiaky, ce qui a donné lieu à des poursuites pour détention d’armes sans autorisation. Toutefois, Me Diallo dénonce l’accusation de « trafic d’armes », qu’il considère infondée. Son client fait également face à des charges liées à des « actes compromettant la sécurité publique », des accusations qui relèvent de l’article 80 du code pénal.

Depuis son arrestation, Jérôme Bandiaky est placé sous mandat de dépôt et son dossier est actuellement entre les mains du juge du 1er cabinet. Les chefs d’inculpation retenus contre lui incluent la détention d’armes et de munitions sans autorisation, l’usurpation de fonction, l’obtention d’avantages indus, ainsi que le trouble à l’ordre public. Me Djiby Diallo continue de dénoncer une procédure qu’il considère injuste et violant les droits fondamentaux de son client.

Le dossier, en cours d’instruction, devra désormais faire face à un examen plus approfondi pour déterminer la validité des charges portées contre Jérôme Bandiaky.


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