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Co-construction et gestion d’État : Le leader du mouvement « Demain, c’est maintenant » critique Ousmane Sonko

Dans une sortie remarquée ce lundi, le leader du mouvement « Demain, c’est maintenant » (DCM) a adressé de vives critiques au Premier ministre Ousmane Sonko, soulignant que « gouverner ne se fait pas pour les réseaux sociaux ». Cette déclaration intervient au lendemain d’une adresse du chef du gouvernement, motivée par une vague de critiques visant la nomination d’Awa Bokar Ly à un poste stratégique.

Sur la plateforme X, le leader de DCM a dénoncé ce qu’il considère comme une propension des autorités de l’État à répondre systématiquement aux critiques formulées sur les réseaux sociaux. « Le problème, a-t-il écrit, n’est pas tant les injonctions des militants de Pastef via les réseaux sociaux, mais plutôt la tendance des autorités à vouloir constamment justifier les décisions du président de la République dès qu’il y a une vague de contestation. On ne gouverne pas pour les réseaux sociaux. »

Face à ce climat de polarisation, le leader de DCM propose une solution qu’il qualifie de durable : la co-construction. Selon lui, cette démarche est le seul moyen de dépasser les clivages politiques et sociaux et de créer une gouvernance inclusive. « La co-construction, a-t-il insisté, permet d’impliquer tous les citoyens, sans distinction de race, d’ethnie, de région ou de parti, dans la prise de décision. »

Cette approche, selon le chef de file de DCM, permettrait de bâtir un État solide et résilient, à l’abri des pressions immédiates et superficielles des réseaux sociaux.

Dans la foulée, Mamoudou Ibra Kane, autre acteur influent dans le débat public, a plaidé pour une réforme de la régulation médiatique. Selon lui, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) devrait céder la place à une nouvelle instance, la Haute Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle (HARCA), en conformité avec les dispositions du Code de la presse.

Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions politiques et sociales croissantes, où les réseaux sociaux jouent un rôle prépondérant dans l’influence de l’opinion publique et dans la contestation des décisions gouvernementales.

La sortie du Premier ministre Ousmane Sonko visait à calmer les critiques concernant la nomination d’Awa Bokar Ly, mais elle semble avoir relancé le débat sur les défis d’une gouvernance sous pression. Entre les exigences des militants et les attentes d’une population en quête de résultats concrets, le gouvernement devra trouver un équilibre.

Le leader de DCM, en prônant la co-construction, invite à une réflexion de fond sur les mécanismes de prise de décision. Cette approche pourrait, selon lui, réconcilier les citoyens avec leurs dirigeants et poser les bases d’une gouvernance plus apaisée et inclusive.

Alors que le débat fait rage, les propositions de réforme et de dialogue émergent comme des pistes à explorer pour sortir du cercle vicieux des crises et des contestations. Le chemin vers une gouvernance durable semble toutefois encore semé d’embûches.


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