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Contentieux entre Bocar Samba Dieye et la CBAO : un cri de détresse pour la justice et l’équité

Ce samedi 4 janvier 2024, l’opérateur économique Bocar Samba Dieye, accompagné de son porte-parole Famara Ibrahima Cissé, a tenu un point de presse pour éclairer l’opinion sur le différend qui l’oppose depuis plusieurs années à la Compagnie Bancaire de l’Afrique Occidentale (CBAO). Cette affaire, qui dure depuis plus de 15 ans, connaît de nouveaux rebondissements, avec des appels à l’intervention des nouvelles autorités pour l’exécution des décisions judiciaires rendues en faveur de M. Dieye.

Selon Famara Ibrahima Cissé, président de l’Association pour la Convergence et la Sauvegarde des Intérêts des Financiers (ACSIF) et porte-parole de Bocar Samba Dieye, le litige porte sur une lettre de crédit fictive de 6 milliards 650 millions de FCFA, sur la base de laquelle les biens de l’opérateur économique ont été saisis par la CBAO. Suite à ces saisies, la justice avait ordonné une expertise pour examiner la situation.

Le rapport d’expertise homologué par les juridictions compétentes a révélé que le compte de Bocar Samba Dieye était en réalité créditeur de 879 millions de FCFA, prouvant ainsi que c’est la CBAO qui lui devait de l’argent. Depuis 2008, la justice a successivement rendu des décisions en faveur de M. Dieye, ordonnant notamment un dédommagement d’un montant de 11 milliards de FCFA. Cependant, ces décisions restent inexécutées, plongeant l’opérateur économique dans une interminable attente.

Prenant la parole, Famara Ibrahima Cissé a interpellé les nouvelles autorités, les appelant à respecter les principes de transparence, de justice et de gouvernance sur lesquels elles se sont engagées. « Nous lançons un cri de détresse et de justice pour Bocar Samba Dieye, qui a travaillé plus de 67 ans. Aujourd’hui, il est vieux, il attend son argent. La justice a tranché, la banque doit exécuter », a-t-il martelé.

De son côté, Bocar Samba Dieye a rappelé que toutes les juridictions, y compris la cour d’appel et la cour de cassation, se sont prononcées en sa faveur à douze reprises. Pourtant, il accuse la CBAO de multiplier les recours pour bloquer l’exécution des décisions. « Je ne leur dois rien, toutes les preuves sont là. Pourtant, la CBAO reste un problème pour moi, alors que toutes les autres banques avec lesquelles j’ai travaillé n’ont jamais posé de difficulté », a-t-il déclaré.

Face à cette situation, Bocar Samba Dieye a exhorté le nouveau régime en place à intervenir pour mettre fin à ce qu’il considère comme une injustice flagrante. Il appelle à l’application stricte des décisions judiciaires et à une réparation des préjudices subis, afin de pouvoir tourner la page de cette longue bataille juridique.

Ce contentieux, qui illustre les défis liés à l’exécution des décisions de justice dans certains contextes, pose une fois de plus la question de l’efficacité des institutions judiciaires et de leur capacité à garantir les droits des citoyens face aux puissants acteurs économiques. À mesure que cette affaire attire l’attention du public, les nouvelles autorités seront-elles en mesure d’apporter une solution définitive ? L’avenir le dira.


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