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Kabirou Mbodje, fondateur de Wari : entre succès économique et défis judiciaires

Dans un entretien exclusif accordé au journal Le Quotidien de ce lundi 27 janvier, Kabirou Mbodje, fondateur de la plateforme financière Wari, revient sur son parcours entrepreneurial, ses démêlés judiciaires, et ses perspectives d’avenir. À la fois visionnaire et controversé, l’homme d’affaires sénégalais partage sa vision sur des thématiques allant de l’impact de Wari au Sénégal à ses projets futurs dans un contexte marqué par des enjeux de souveraineté économique.

Créée en 2008, Wari s’est imposée comme l’un des acteurs majeurs de la fintech en Afrique, facilitant les transferts d’argent, le paiement de factures et d’autres services financiers pour des millions d’utilisateurs. Kabirou Mbodje souligne fièrement l’impact socio-économique de cette entreprise, affirmant que Wari a contribué à la création de près de 50 000 emplois directs et indirects au Sénégal.

Cette performance a permis à Wari de se hisser parmi les premières licornes africaines, renforçant ainsi l’image du Sénégal en tant que hub technologique sur le continent. « Nous avons prouvé qu’il est possible de développer une entreprise panafricaine en partant d’une idée innovante au Sénégal », déclare Kabirou Mbodje.

Cependant, le succès de Kabirou Mbodje n’a pas été sans obstacles. L’homme d’affaires est actuellement empêtré dans plusieurs affaires judiciaires au Sénégal et en France. Ces litiges, selon lui, sont parfois liés à des malentendus ou à des différends commerciaux, mais ils ont également entaché son image publique.

Sans entrer dans les détails des procédures en cours, Kabirou Mbodje insiste sur sa détermination à tourner la page : « Les défis judiciaires sont inhérents au monde des affaires. Ce qui compte, c’est de rester concentré sur ses objectifs et de continuer à travailler pour le développement économique de notre continent. »

L’entretien a également permis à Kabirou Mbodje de revenir sur un épisode marquant de sa carrière : le rachat manqué de Tigo Sénégal en 2017. Alors que Wari était pressenti comme le repreneur naturel de l’opérateur télécom, la transaction n’a finalement pas abouti, ouvrant la voie à un autre acteur majeur.

Selon lui, cet échec illustre les défis auxquels les entrepreneurs africains sont confrontés lorsqu’ils tentent de rivaliser avec des multinationales. « Nous avions une vision claire pour Tigo, mais des facteurs externes ont compliqué la transaction », explique-t-il.

Malgré ses déboires, Kabirou Mbodje ne ferme pas la porte à un retour au Sénégal pour de nouveaux investissements. Le contexte actuel, marqué par une volonté des autorités de promouvoir un « souverainisme économique », pourrait selon lui créer des opportunités pour les entrepreneurs locaux.

« Le souverainisme économique est une excellente initiative, mais il faut l’accompagner de mesures concrètes pour permettre aux entreprises sénégalaises de prospérer. Si les conditions sont réunies, je suis prêt à revenir et à contribuer à cet effort », déclare-t-il.

En dépit des controverses qui entourent son parcours, Kabirou Mbodje reste un acteur incontournable de l’économie numérique en Afrique. Avec Wari, il a montré que l’innovation peut être un puissant levier de transformation économique et sociale.


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