Politique
« Les Sénégalais n’accepteront pas la dictature », avertit Mamadou Mbodji, coordonnateur de F24
-
par
Le Dakarois
Mamadou Mbodji, le coordonnateur des Forces Vives du Sénégal (F24), a accordé une interview percutante le 22 décembre 2024 dans l’émission Jury du dimanche sur I-radio, où il est revenu sur le silence observé par sa plateforme depuis l’installation du nouveau régime. Loin de se cantonner à une simple critique, Mbodji a émis des avertissements sévères à l’encontre des autorités en place, en dénonçant la violence policière et en insistant sur le fait que les Sénégalais ne toléreront jamais un régime dictatorial.
Depuis l’arrivée du président Macky Sall au pouvoir, le F24 a adopté une position de silence stratégique. Mamadou Mbodji a expliqué cette posture en rappelant le contexte initial de la plateforme, créée pour s’opposer à un troisième mandat du président Sall. Il a révélé qu’à la fin du mandat du F24, tel que défini par la charte signée, la plateforme s’est retrouvée face à un dilemme : quitter la scène ou continuer ses activités. Après une longue réflexion et des consultations internes, la décision a été prise de maintenir F24, mais en révisant sa charte. « Nous avons opté pour une nouvelle charte qui met l’accent sur la défense des acquis démocratiques, la préservation de l’état de droit, et un engagement à servir le peuple comme sentinelle », a expliqué Mbodji. Il a ajouté que cette nouvelle orientation visait à répondre aux enjeux actuels et à garantir que F24 reste fidèle à ses principes tout en restant vigilant face aux évolutions politiques du pays.
L’un des points les plus critiques soulevés par Mbodji concerne la brutalité policière qui s’est manifestée à la mairie de Dakar, dans le cadre des événements liés à Barthélémy Dias. Il a dénoncé avec force les excès policiers observés récemment, qu’il considère comme une régression des principes démocratiques pour lesquels F24 a longtemps lutté. Selon lui, ces violences sont un signe inquiétant d’une détérioration de l’État de droit au Sénégal, un phénomène qu’il juge inacceptable dans une démocratie.
Mamadou Mbodji a insisté sur le fait que le climat de violence et de tension politique, exacerbée par les récents événements à Dakar, menace directement les valeurs fondamentales sur lesquelles le pays repose. « On a vu les tensions grandir, avec des discours haineux de part et d’autre. C’est inquiétant. Dans cette affaire-là, il est impératif de tourner la page de la brutalité policière », a-t-il déclaré. Il a souligné que la gestion de ces violences doit être pacifique et respectueuse des droits humains, sans recours excessif à la force.
Mamadou Mbodji a abordé l’affaire de la révocation de Barthélémy Dias, soulignant qu’il s’agit non seulement d’une question politique mais aussi juridique. En sa qualité de maire de Dakar, Dias fait face à une série de controverses liées à son rôle dans les événements violents qui ont éclaté dans la capitale. Selon Mbodji, il existe un fondement politique dans cette affaire, où la gestion de la situation pourrait être influencée par des considérations politiques plus larges. Cependant, il a insisté sur le fait que la justice doit être laissée à la Cour suprême pour trancher en toute indépendance.
« Si les autorités ont révoqué Barthélémy Dias sans en avoir le droit, alors elles doivent le rétablir dans ses fonctions. Si elles ont agi conformément à la loi, alors il n’y a rien à dire », a expliqué Mbodji. Il a précisé que la décision doit respecter l’équilibre entre le droit politique et le droit judiciaire, et que la Cour suprême doit être laissée le temps de rendre son verdict sur cette affaire complexe.
Dans son interview, Mbodji a également averti les autorités sur les dangers d’une politique de vengeance et d’intolérance. Selon lui, ces comportements pourraient déstabiliser le pays, surtout à une époque où le Sénégal traverse une période politique particulièrement tendue. « Il n’y a aucune garantie que les Sénégalais accepteront la dictature. Je suis convaincu que le peuple sénégalais ne tolérera jamais cela », a-t-il affirmé fermement.
Il a souligné qu’aucune forme de dictature ne serait acceptée par les Sénégalais, un peuple historiquement engagé pour la démocratie et la liberté. Toutefois, il a ajouté qu’il ne perçoit pas encore de signes clairs d’une dérive autoritaire, mais a mis en garde contre certains discours en ligne et les tensions qui pourraient conduire à un climat d’intolérance. « Il faut se méfier de ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Si l’on laisse ce climat de haine se propager, cela pourrait créer des situations de violence et de vengeance, et cela pourrait être très dangereux pour notre pays », a-t-il conclu.
En savoir plus sur LE DAKAROIS
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
BUZZ
-
Faits-divers
/ il y a 1 moisInjures contre Amina Poté : Le Tik-Tokeur « Le juge du désert » arrêté par la Cybersécurité
La Division spéciale de cybersécurité (DSC) a récemment interpellé Ibrahima Mbodj, administrateur principal du...
Par Le Dakarois -
Faits-divers
/ il y a 2 moisAffaire Baltasar Ebang Engonga : Un scandale politico-social qui secoue la Guinée Équatoriale
En Guinée équatoriale, une affaire de mœurs éclate avec fracas, secouant les hautes sphères...
Par Diack -
Faits-divers
/ il y a 2 moisScandale en Guinée Équatoriale : l’affaire Baltasar Ebang Engonga secoue le pouvoir
Un nouveau scandale d’une ampleur inédite ébranle la Guinée Équatoriale, impliquant Baltasar Ebang Engonga,...
Par Diack -
Faits-divers
/ il y a 2 moisAffaire Dieynaba Ndiaye : Alioune Badara Mbacké en détention provisoire, procès fixé au 31 octobre
L’affaire Dieynaba Ndiaye prend une nouvelle tournure avec le placement sous mandat de dépôt...
Par Le Dakarois -
Faits-divers
/ il y a 2 moisAffaire de mœurs à Torodio : un homme agressé par son voisin dans une chambre conjugale
Le calme habituel du village de Torodio, dans la commune de Thiamène (département de...
Par Diack -
Faits-divers
/ il y a 2 moisTentative d’agression à Mermoz : un agresseur mortellement percuté par un véhicule
Un incident dramatique s’est déroulé hier soir près du magasin Auchan de Mermoz, en...
Par Diack -
Faits-divers
/ il y a 2 moisMeurtre à Ngor : Cheikh D. Niang avoue avoir étranglé Ndèye à mort
À peine deux jours après le meurtre tragique de Ndèye C. S., une femme...
Par Le Dakarois -
Faits-divers
/ il y a 4 moisAffaire Aziz Dabala : les aveux glaçants de Mamadou Lamine Diao, le présumé meurtrier de Pikine technopole
L’enquête sur le double meurtre qui a secoué le quartier de Pikine Technopole continue...
Par Le Dakarois
À voir
- Avis de Recherche
- CAN 2024
- COMMUNIQUE
- COMMUNIQUÉ
- Conseil des ministres
- CONTRIBUTION
- Culture
- Diplomatie
- direct
- Economie
- édito
- Education
- Entretien
- ENVIRONNEMENT
- Faits-divers
- Justice
- Le Dakarois Quotidien
- Le monde / Afrique
- Législatives 2024
- Média
- Météo
- Necrologie
- Other Sports
- People
- Politique
- Présidentielle 2024
- Religion
- Revue de presse
- Santé
- Société
- Sport
- Télécommunications
- TRIBUNE
- Uncategorized
- Vidéo
- Votre Quotidien du jour