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Lettre ouverte du SYTRAPAS : Les travailleurs de la pêche réclament justice et équité

Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’État, le Syndicat national des travailleurs de la pêche et de l’aquaculture du Sénégal (SYTRAPAS) appelle à une reconnaissance équitable des droits et missions des agents du ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires. Ce cri du cœur, rédigé avec gravité et respect, met en lumière des revendications longtemps ignorées et des injustices qualifiées “d’historiques” par les signataires.

Les travailleurs du secteur halieutique rappellent l’importance cruciale de leurs fonctions pour la nation. “Nous assumons des missions fondamentales pour l’intérêt général, notamment la sauvegarde de la santé publique, la sécurité alimentaire, la régulation des flux commerciaux de produits halieutiques, la formation et la sensibilisation des acteurs du secteur, ainsi que la gestion de l’accès à notre Zone économique exclusive (ZEE)”, écrivent-ils. Ces tâches, inscrites dans les principes de service public tels que définis par la Constitution sénégalaise, visent à garantir la souveraineté économique et alimentaire du pays.

Malgré cela, les travailleurs affirment être victimes d’une inégalité flagrante de traitement par rapport à d’autres corps exerçant des missions similaires. Ils citent en exemple les agents de santé, les magistrats, les douaniers et les soldats de la marine nationale, qui, selon eux, bénéficient de conditions de travail et d’avantages bien supérieurs.

Le SYTRAPAS déplore également des conditions de travail précaires. “Nous faisons face à des risques sanitaires similaires à ceux des agents de santé, nous régulons les flux économiques avec le même engagement qu’un douanier, et nous contribuons à la défense des intérêts stratégiques de l’État dans notre ZEE au même titre que les forces paramilitaires. Pourtant, nos efforts ne sont ni reconnus ni valorisés à leur juste valeur”, souligne la lettre.

Face à cette situation, les travailleurs du ministère des Pêches réclament plusieurs mesures concrètes, dont :

• La revalorisation de leur statut à travers la création de fonds communs spécifiques au secteur primaire, sur le modèle de ceux octroyés à d’autres corps de contrôle ;

• L’instauration d’une prime de risque en raison des dangers liés à leurs fonctions ;

• Une indemnité de logement ;

• Une revalorisation des indices salariaux et des gratifications pour les heures supplémentaires effectuées.

Ils dénoncent également une discrimination envers les diplômés des structures nationales, qui se retrouvent souvent marginalisés au profit de ceux formés à l’étranger. Une situation qu’ils considèrent contraire aux principes d’égalité devant l’emploi public consacrés par la Constitution.

Dans leur missive, les travailleurs du SYTRAPAS interpellent directement le chef de l’État, le président Bassirou Diomaye Faye, pour qu’il corrige ce qu’ils qualifient d’“injustices historiques”. Ils demandent son intervention afin de rétablir une équité sociale et professionnelle qui s’inscrit dans les valeurs fondamentales de la République : justice, égalité et reconnaissance des efforts.

“Nous sollicitons votre intervention pour corriger ces injustices historiques et établir des bases équitables, comme le Jub-Jubal-Jubanti”, conclut la lettre, un appel vibrant à la solidarité et à la réforme dans ce secteur clé de l’économie sénégalaise.


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