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Ousmane Sonko plaide pour une intensification des échanges commerciaux entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire : « Nous avons les atouts pour dépasser ce faible niveau »

En visite officielle en Côte d’Ivoire, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a présidé une séance de travail conjointe entre les délégations gouvernementales des deux pays. Dans son discours introductif, le chef du gouvernement a d’abord salué les liens « séculaires, forts et solides » qui unissent le Sénégal et la Côte d’Ivoire, insistant sur le respect et l’estime réciproques entre les deux États. Il a ensuite remercié le président Alassane Ouattara pour l’accueil réservé à la délégation sénégalaise, soulignant la qualité des relations diplomatiques entre Dakar et Abidjan.

Mais au-delà des symboles et de la fraternité historique, Ousmane Sonko a tenu à poser un diagnostic lucide sur la situation économique et commerciale entre les deux pays. Selon lui, les échanges commerciaux sont loin d’être à la hauteur du potentiel bilatéral. « Le niveau d’échanges entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire est relativement faible : 107 milliards de flux du Sénégal vers la Côte d’Ivoire, et 52 milliards en sens inverse. Ce qui est extrêmement faible au vu de nos complémentarités économiques et de nos ambitions communes », a-t-il regretté.

Le Premier ministre a ainsi insisté sur l’impératif de bâtir une coopération économique plus dynamique, s’appuyant sur une vision panafricaniste du développement. « Aucun pays ne peut réussir seul. L’histoire nous l’enseigne : en Asie, dans le Golfe ou en Europe, ce sont des groupes de pays qui ont réussi ensemble. Il serait illusoire de penser que le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou tout autre pays africain peut s’en sortir isolément », a-t-il martelé.

Ousmane Sonko a réaffirmé son attachement à une intégration régionale concrète, au-delà des textes et déclarations d’intention. Il a salué la relance de la commission mixte sénégalo-ivoirienne, qui, selon lui, constitue un organe essentiel pour le suivi et la mise en œuvre effective des accords de coopération. Il a également évoqué la nécessité de donner un nouveau souffle à des projets structurants comme le corridor Abidjan-Dakar-Praia, qui pourrait devenir un véritable levier d’intégration économique ouest-africaine.

Le chef du gouvernement sénégalais a aussi cité des exemples concrets pour illustrer le déséquilibre économique entre les deux pays, notamment dans les secteurs agricoles. « La Côte d’Ivoire produit plus d’un million de tonnes d’anacarde, tandis que le Sénégal peine à atteindre 200.000 tonnes. Même chose pour le cacao où l’écart reste très important », a-t-il souligné, en invitant à une coopération renforcée dans les domaines de la production et de la transformation.

En conclusion, Ousmane Sonko a exprimé son optimisme : « Nous avons tous les atouts pour dépasser ces chiffres et bâtir une coopération bilatérale beaucoup plus forte, au bénéfice de nos peuples. Nos présidents en sont conscients, et c’est à nous, gouvernements, de créer les conditions pour que cette ambition devienne réalité. »


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