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Justice

Scandale foncier du Palais de Justice de Pikine-Guédiawaye : l’enquête s’accélère, plusieurs anciens hauts responsables placés sous bracelet électronique

L’affaire du scandale foncier lié à la construction du Palais de Justice de Pikine-Guédiawaye prend une tournure décisive. Selon des révélations du journal Libération, plusieurs anciens hauts responsables de l’administration sénégalaise ont été placés sous bracelet électronique dans le cadre de l’enquête menée par la commission d’instruction de la Haute Cour de justice.

Parmi les personnalités ciblées figurent Mame Boye Diao, ex-directeur des Domaines, Abdoulaye Sy, ancien directeur administratif et financier (DAGE) du ministère de la Justice, Daouda Diallo, ex-chef du bureau des Domaines, ainsi qu’un ancien chef du Cadastre. Ces anciens hauts fonctionnaires sont désormais soumis à un contrôle judiciaire strict, alors que les investigations se poursuivent autour des malversations présumées ayant entaché l’attribution du terrain destiné à l’édification du Palais de Justice.

Un mandat d’amener a en outre été lancé contre Mamadou Gueye, un autre ancien directeur des Domaines, actuellement introuvable et soupçonné d’avoir quitté le territoire national. Son implication dans l’affaire serait jugée centrale par les enquêteurs.

Ces développements surviennent dans la continuité de l’examen de la liste des 26 agents du ministère de la Justice, identifiés très tôt dans l’enquête comme potentiellement impliqués. Ce fichier interne, devenu une pièce maîtresse du dossier, alimente les soupçons sur une vaste opération de spoliation foncière orchestrée à plusieurs niveaux de l’appareil étatique.

Le dossier du Palais de Justice de Pikine-Guédiawaye, qui aurait dû symboliser un renforcement de l’infrastructure judiciaire dans la banlieue dakaroise, risque désormais de devenir un emblème du détournement de biens publics. Ce scandale met en lumière les failles profondes dans la gestion du patrimoine foncier de l’État, un secteur souvent critiqué pour son opacité et ses collusions politico-administratives.

Alors que les autorités judiciaires continuent de dérouler l’écheveau de ce dossier sensible, les regards se tournent vers les institutions de contrôle et de régulation pour qu’elles jouent pleinement leur rôle dans la moralisation de la gestion publique. Ce nouveau coup de filet est perçu par une partie de l’opinion comme un signal fort envoyé par la justice sénégalaise, déterminée à rompre avec l’impunité longtemps associée aux crimes économiques et financiers.

À suivre…


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