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Société

Ziguinchor : Les Jakartamen étalent leur colère

Les conducteurs de motos Jakarta, communément appelés « Jakartamen », ont manifesté leur ras-le-bol dans les rues de Ziguinchor, au sud du Sénégal. Cette colère est dirigée contre les lourdeurs administratives liées à la régularisation de leur activité. Ils dénoncent notamment les exigences d’immatriculation, le port obligatoire du casque, ainsi que la détention d’une assurance, des mesures jugées trop coûteuses et inadaptées à leur réalité socio-économique.

Les Jakartamen ont sillonné les principales artères de la ville de Ziguinchor pour exprimer leur mécontentement. La manifestation a pris d’assaut des lieux stratégiques tels que le service des mines, la perception municipale, la place Bambaya et le rond-point Aline Sitoé Diatta. Le cortège, bruyant et déterminé, a attiré l’attention des riverains et des autorités locales.

Ansoumana Badji, président de l’Association des conducteurs de motos Jakarta, a pris la parole devant les manifestants. Entouré de ses camarades, il a dénoncé les « multiples démarches » exigées pour la formalisation de leur activité. Selon lui, ces procédures sont non seulement fastidieuses, mais aussi financièrement inaccessibles pour la plupart des conducteurs de motos.

Parmi les griefs exprimés par les Jakartamen figure le coût global de la régularisation. Selon les manifestants, les frais d’immatriculation, d’assurance et d’acquisition des casques imposent une charge financière bien trop lourde pour leur pouvoir d’achat.

« Nous ne sommes pas contre la régularisation, mais les autorités doivent prendre en compte nos conditions de vie. La plupart des conducteurs de Jakarta n’ont pas les moyens de supporter ces coûts. Cela risque de mettre beaucoup de personnes au chômage », a déclaré Ansoumana Badji.

Les motos Jakarta jouent un rôle crucial dans le transport urbain et périurbain à Ziguinchor. Elles sont le moyen de transport privilégié des populations locales, en raison de leur rapidité et de leur accessibilité.

Cependant, les autorités locales souhaitent formaliser ce secteur pour améliorer la sécurité routière et garantir une meilleure protection des usagers de la route. Cette formalisation passe par des mesures que les Jakartamen jugent aujourd’hui trop contraignantes.

Face à cette situation, les Jakartamen appellent à l’ouverture d’un dialogue avec les autorités locales. Ils espèrent que les responsables municipaux, le gouverneur et les services des mines pourront prendre en compte leurs doléances afin d’adapter les mesures de formalisation à leur réalité.

« Nous demandons une rencontre avec le maire et le gouverneur pour trouver une solution consensuelle. Nous sommes ouverts au dialogue, mais il faut que cela se fasse dans le respect de nos conditions de vie », a conclu Ansoumana Badji.


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