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Justice

Lutte contre le blanchiment : La CENTIF enregistre une hausse de 15 % des déclarations d’opérations suspectes en 2024

La Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) a rendu public son rapport d’activités pour l’année 2024, mettant en lumière une progression marquée du nombre de Déclarations d’Opérations Suspectes (DOS) enregistrées sur le territoire sénégalais. Chargée de la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, la CENTIF joue un rôle stratégique dans la prévention des menaces financières graves.

Selon les données officielles contenues dans ce rapport, 928 déclarations de soupçon ont été reçues en 2024, contre 807 en 2023, soit une augmentation de 15 %. Cette évolution traduit un renforcement du dispositif national de détection des flux financiers illicites, mais aussi une plus grande vigilance des entités assujetties à la législation en vigueur.

La majorité écrasante des déclarations émane toujours des banques et établissements financiers, qui représentent 82,87 % du total, soit 769 déclarations. Cette tendance confirme le rôle central du secteur bancaire dans la détection des transactions suspectes. Derrière eux, les systèmes financiers décentralisés contribuent à hauteur de 6,36 % avec 59 déclarations, tandis que les établissements de monnaie électronique ont transmis 44 déclarations, soit 4,74 % du volume global.

Cette progression s’inscrit dans le sillage de la nouvelle loi n° 2024-08 du 14 février 2024, qui encadre et renforce la lutte contre les circuits financiers illégaux. Ce texte oblige les institutions financières, mais également d’autres professions réglementées, à signaler toute opération qui leur paraît anormale ou injustifiée.

La mission de la CENTIF ne s’arrête pas à la simple réception de ces signalements. Elle procède à leur analyse approfondie, enrichit les informations par recoupement, puis, en cas d’indices graves et concordants, transmet ses conclusions au Procureur de la République financier, pour d’éventuelles poursuites judiciaires.

Le rapport rappelle que la transparence et la vigilance du secteur financier sont des piliers essentiels de la stabilité économique et de la réputation internationale du Sénégal. L’augmentation du nombre de déclarations est interprétée à la fois comme un signe d’efficacité du dispositif et comme une alerte sur la persistance des menaces pesant sur le système financier national.


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