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Polémique sur les primes de la SONAC-SA : le directeur des assurances répond à Thierno Alassane Sall

Le directeur des Assurances du Sénégal, Mamadou Dème, est sorti de son silence pour répondre aux accusations portées par le député Thierno Alassane Sall, président du groupe parlementaire Républicains Dëgg Moo Woor. Ce dernier avait récemment mis en cause la régularité du paiement des primes d’assurance émises par la SONAC-SA dans le cadre du marché d’électrification rurale confié à AEE Power Espagne, un contrat d’envergure estimé à plusieurs dizaines de milliards de francs CFA.

Invité sur les ondes d’Iradio, Mamadou Dème a formellement démenti toute irrégularité, apportant des précisions techniques sur la nature des garanties en cause, leur montant réel ainsi que sur le respect des délais légaux de paiement. Selon lui, « la prime d’assurance a bel et bien été réglée le 20 juin 2024, soit 92 jours après l’émission de la garantie ». Ce délai, assure-t-il, reste largement conforme aux dispositions du Code CIMA (Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances), qui autorise un règlement dans un délai de 180 jours après la signature du contrat.

Répondant aux chiffres avancés par le député, M. Dème précise que les « 37 milliards » évoqués ne représentent pas un montant de primes impayées, mais bien les capitaux sous risque garantis par la SONAC. Ces garanties correspondent, selon lui, à deux avances de démarrage accordées à l’entreprise AEE Power : l’une d’un montant de 18,366 milliards FCFA et l’autre de 18,394 milliards FCFA. Soit un total d’environ 37 milliards FCFA couverts par la compagnie nationale d’assurance.

« Il y a une différence entre les capitaux garantis par la SONAC et la prime payée pour bénéficier de cette protection », a-t-il insisté. À ce titre, le montant réel de la prime perçue par l’assureur public s’élève à 247 346 633 FCFA, et non aux dizaines de milliards évoqués à tort dans l’espace public. Toujours selon le directeur, les preuves de ce paiement ont été transmises à l’ARMP (Autorité de Régulation des Marchés Publics), en toute transparence.

Mamadou Dème a également tenu à rappeler le cadre juridique qui encadre ces opérations. Il s’est appuyé sur l’article 13 du Code CIMA pour justifier la temporalité du paiement : « Le principe est que vous devez payer la prime après la conclusion du contrat. Les mises en garanties et les primes ont donc été payées conformément aux règles. »

En conclusion, cette sortie du directeur des Assurances vise non seulement à rassurer sur la régularité de l’opération, mais aussi à lever toute suspicion de fraude ou de mauvaise gestion autour d’un marché très médiatisé. Reste à voir si cette mise au point suffira à apaiser les critiques dans un climat politique où la transparence et la redevabilité sont scrutées de très près.


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